l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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- qu'ils ne sont pas utiles : "de modo docendi non
omnibus congruo, praesertim pauperibus". Les jésuites
ont un temps d'études trop long, pour lequel les
bourses des étudiants plus pauvres ne suffiraient pasl.
Les jésuites ont leur règles, l'universitê a les siennes, et l'on
craint qu'à la longue ne naissent des conflirs. Ce qui arrive au XVII' siècle,
lorsque I'ancienn et vénérable université de Fribourg se trouve soudain
dépassée par celle d'lnnsbruckz. 0n fait appel plusieurs fois au père abbé
de Sr. Blasien pour régler les conflits qui surgissent3. En 1620 en effet,
l'archiduc Leopold introduit les pères à Fribourg. Deux chaires de théologie
doivent cependant demeurer aux prêtres séculiers et les grades
universitaires continuent d'être donnés au "Munster", la paroisse
principale{. 0n doit c,onserver aussi les coutuÉes cûncerûant le sceptre du
recteur magnifique ou la vaisselle d'argent de la facultê des arts5... Les
professeurs qui vivaient la fia d'une idylle - un ordre militant dans la
maison ! - essayaient de montrer par là que I'université continuait d'être
sous l'ancienne juridiction. Il ne restait qu'à faire de la résistance passive.
Cela fonctionne puisqu'il arrive plusieurs fois que les jésuites doivent
laisser tomber les premières vêpres de grandes fêtes par manque
d'auditoire. Il n'y avait personne dans l'église de l'université6...
Le même type de situations conflictuellese retrouve en
France, entre jésuites et oratoriens par exemple, pour l'ouverture de
collèges7. Les pères sont attaqués dans différentes publicatiossE puis par
I 0o cite le cas d'étudiants de Ditlingen qui ont préférÉ Fribourg-en-Brisgau
justenent pouf cetæ raison.
2 e .mtaz,Geschichte der Theol, Fak, der Universitat Innsbruck voo ihrer Grunduns
biszun tahre 17,10. Inosbruck, 196t, p. l0l.
3 T, Kurrus, og. cit,, p.64.
{ Fribourg-en-Brisgau ae devieot un siège épiscopal qu'au XIX' siècle.
5 tuio., p. so.
6 T. Kurrus, op. cit., tone [I, p.37.
TF.deDainville,Lesiésuitesetl'êducationde la société française. Paris, 19{0. p.58. A
Nantes par erenple.
E ga t59,t paraît chez Manert Patisson à Paris u! ouvrage d'4. Arnauld : "Ptaidoyé
oour l'université de Paris contre les lésuites" (cité par F. de Daiaville. Les iésuites et
l'éducation de lasociété française. Paris, 1fi0, p. 37.{). fuis sn l6X, uo livre préseote
au conseil du roi et réédité plusieurs fois de Don Paul Yillaume, vicaire général de
l'ordrp de Cluny : "La norale pratique des jésuites"
'lartifices
où l'on trouve sntre autres les
et violeoces des jésuiùes d'Allenagne pour enlever our ordres religieur