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13 Mai 1900

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— - Orgra.no quotidien do Défense Sociale et 4 Religieuse «<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINTETUTTOI : Toulouse, rue Roquelaine, 25 LE m 5 CENTIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

Haute-Garonne et départements limitrophes. .,<br />

Départements non limitrophes. -<br />

IgttmgCï (Union postale)<br />

Trois mois<br />

6 fr.<br />

7 fr.<br />

10 fr,<br />

Six mois<br />

Il fr.<br />

<strong>13</strong> fr.<br />

20 fr,<br />

On an<br />

20 fr.<br />

24<br />

40<br />

•asger<br />

- ^Vèis 1" et 16 de chaque mois et sont.payables d'avance<br />

^*wwni< a« chaniituitnt daOi tsse doit itr» accoDijuaanêt ce*£inwa<br />

fr.<br />

fr.<br />

ÉDITIONS REGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à Toulouse<br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locale» sont reçus dans nos bureau*,<br />

», rue Roquelaine ; T .... . - i chez nos correspondants,<br />

ainsi çpie dans toutes les agences de publicité de Paris, des départements<br />

* de l'étranee».<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche <strong>13</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1900</strong>. - 10' Année.' - N° 2,936 \ BUREAUX A PARIS: 26, RUE FEYDEAU<br />

Pour se l'aire une idée rigoureusement<br />

exacte du scrutinde dimanche dernier et<br />

des résultais qu'il a donnés, il ne faut<br />

pas lire les statistiques frelatées que le<br />

ministère a communiquées à la presse.<br />

Ces statistiques trahissent beaucoup<br />

trop d'inquiétude, de dépit et de mauvaise<br />

foi.<br />

Il est vrai que, malgré leur vif désodé<br />

s'éloigner le plus possible de la vérité,<br />

les mathématiciens gouvernementaux<br />

qui les ont établies, iront pu s'empêcher<br />

de mentionner les éclatantes<br />

"victoires nationalistes de Paris et les<br />

.échecs significatifs subis, dans les départements,<br />

par les tenants les plus<br />

considérables de la Pvépublique dreyfusiste.<br />

<strong>Mai</strong>s ce serait faire preuve de naïveté<br />

que de prêter la moindre attention aux<br />

chiffres émanant de la place Beauvau.<br />

. Véritablement, la source est trop douteuse.<br />

Et, pour notre part, nous estimons<br />

que la lecture de la presse ministérielle<br />

nous suffit très largement pour<br />

nous permettre de donner une signification<br />

aux élections du 6[mai.<br />

.Ce qu'elles ont signifié 1 ?<br />

• C'est le Siècle, c'est l'Aurore, c'est la<br />

Petite République, c'est le grave et solennel<br />

Temps, si peu expansif d'ordinaire,<br />

qui nous l'onf dit.<br />

; "Ce sont les journaux qui, de près ou<br />

de loin, touchent à la caisse des Rothschild<br />

qui l'ont crié sur tous les toils, en<br />

demandant, les uns, l'arrestation immédiate<br />

du général Mercier et des chefs du<br />

mouvement nationaliste, les antres, dos<br />

mesures .susceptibles' de mettre les électeurs<br />

au pas, de régulariser le suffrage<br />

universel et de le corriger de ses petites<br />

imperfections.<br />

Car, depuis huit jours, on a découvert<br />

que ce pauvre suffrage universel avait<br />

beaucoup d'imperfections et de tares.<br />

Pensez donc : en plein Paris, dans la<br />

cHé contre laquelle on ne gouverne pas,<br />

d'aprèsGambetta, ila envoyécouchor les<br />

candidats de Reinach et nommé une majorité<br />

franchement hostile au gouverne<br />

ment !<br />

En présence d'un événement si gros<br />

de conséquences, les hommes les plus<br />

calmes parmi les dirigeants de la politique<br />

du chambardement se sont contentés<br />

d'affirmer qu'il était urgent de modifier<br />

le mécanisme électoral tel qu'il fonctionne<br />

actuellement chez nous.<br />

<strong>Mai</strong>s le Syndicat dreyfusard ne compte<br />

pas dans son sein que des hommes.<br />

11 comprend aussi des femmes qui, au<br />

Heu de surveiller chez elles leur pot au<br />

feu, passent leur vie à disserter sur les<br />

choses de la cuisine politique.<br />

Nous ne contesterons pas le talent,<br />

Esprit et le brio avec lesquels quelquesu<br />

'ies d'enlre elles. -s'acquittent de leur<br />

tëche.<br />

£ <strong>Mai</strong>s, femmes avant tout, se laissant<br />

| beaucoup trop facilement entraîner par<br />

fia longue^ par la passion, et aussi par<br />

I leurs nerfs, il leur arrive souvent de<br />

|mettre leurs petits pieds dans les plats<br />

qui se trouvent autour d'elles etdc casser<br />

les tas de vaisselle péniblement édifiés<br />

par ceux qu'elles croient défendre.<br />

C'est ce que vient de faire, dans la<br />

Fronde, .M mc Clémence Royer, une des<br />

femmes les plus autorisées et les plus<br />

connues du mouvement féministe.<br />

Révolutionnaire, apôtre du drapeau<br />

rouge, M c<br />

Clémence Royer est, naturc<br />

dlement, dreyfusiste, et,<br />

, comme ses<br />

coreligionnaires, elle est profondément<br />

,r ritée contre le suffrage universel.<br />

. Et son irritation, elle ne s<br />

émuler.<br />

pic ne peut pas la contenir et si,<br />

?«e d'elle, les fourbes, les hypocrites et<br />

^lâches du sexe fort, perpètrent en<br />

; ^lence quelque crime contre les élec<br />

T^rs qui ne les veulent<br />

^nchise dont il faut li<br />

^actrice de la Frond<br />

suffrage universel :<br />

^ild^Q\ li ' (l ' hul ' V n ' 06<br />

aH suffrage<br />

«au «/ qui donne «'« imbécile<br />

du<br />

f 1 r 'i 10n un <br />

hie u j<br />

c °urle citation, qui complète si<br />

les coii ? ensée cfui animait, l'autre jour<br />

ï>ï'0fA<br />

. mon tes du Temps, lorsqu'il:<br />

Vçr 'r4<br />

lcnl de canaliser le suffrage uni<br />

,C . dépeint à merveille l'élut d'âme<br />

^^dreyfusanis.<br />

S<br />

ù<br />

L'ambassade britannique<br />

a, fait savoir<br />

« que ni l'ambassadeur, ni aucun membre<br />

de l'ambassade, n'a ajouté foi à la version<br />

de l'histoire ràconlée'par M. Dameron, gendre<br />

du portier de l'ambassade ».<br />

Si l'ambassade s'était bornée à dire que<br />

ambassadeur, comme son entourage, avait<br />

ignoré les trafics de Philipp, il n'y aurait<br />

eu là rien que de fort naturel. Ce qui est<br />

exorbitant c'est de faire savoir que l'ambassadeur<br />

et les membres de l'ambassade<br />

n'ajoutent aucune foi à la version de<br />

l'histoire racontée par M. Dameron » quand<br />

acceptée par toute la<br />

sse dreyfusiste, qu'elle<br />

s débats publics,qu'elle<br />

IUX plus incrédules et<br />

d'un verdict de culpamille,<br />

et que, si îe droit d'insertion en<br />

ces matières était consacré, le journalisme<br />

le plus estimé, le journalisme historique<br />

deviendrait impraticable.<br />

'/<strong>Mai</strong>s la Cour de cassation n'a pas admis<br />

cette thèse, rejetant le pourvoi formé<br />

par le journal en question contre<br />

l'arrêt de la cour d'appel, qui l'avait condamné<br />

à insérer la réponse de M. de<br />

Bourmont.<br />

Nous sommes de cet avis, et, dans la<br />

question posée, nous nous mettons résolument<br />

contre les avantages professionnels<br />

dont on voudrait nous doler.<br />

Non, il n'est pas vrai de dire que les<br />

droits de la famille doivent être primés<br />

par les droits de l'histoire, quand on a<br />

affaire à des événements d'ordre contemporain.<br />

Ce n'est pas en quelques années que<br />

l'histoire s écrit et alors que les passions,<br />

encore allumées, couvent sous la cendre<br />

des au nées.<br />

Voilà plus de cent ans que la Révolution<br />

accomplit sa sinistre tâche, et on a<br />

pu voir, il n'y a pas déjà si longtemps,<br />

qu'il fut impossible à la Comédie-Française,<br />

de représenter une pièce qui s'appelait<br />

Thermidor et, plus récemment,<br />

on s'en allait crier : « Vive le Roi ! » au<br />

Duguesclin do Paul Déroulède et « Vive<br />

l'Empereur ! » à VAiglon.<br />

Je ne connais rièn de plus abominable,<br />

que de confondre, sous prétexte<br />

d'impartialité, le pamphlet avec l'histoire.<br />

L'histoire, c'est l'examen froid, rassis,<br />

calme, des faits accomplis.<br />

Le pamphlet, c'est presque de la vivisection.<br />

On écorche un homme qui, bien que<br />

mort, est encore tout chaud ; il saigne<br />

sous le scalpel.<br />

Et c'est une étrange prétention que de<br />

se dire historien, pour les choses qui so<br />

rapportent au siècle présent<br />

Malgré soi et quelque précau lion que<br />

l'on prenne en vue de se garantir de l'inévitable<br />

parti-pris, on tombe dans une<br />

des deux alternatives fatales : on est, ou<br />

un apologiste, ou un détracteur.<br />

Il s'agit donc, avant d'établir les droi ts<br />

de l'histoire, de régler ou commence<br />

l'histoire ?<br />

Elle ne sauraflreffeelivement commen<br />

cer, je le répète, qu'au moment précis<br />

où les passions s'éteignent.<br />

Il faut être tout à fait mort, morale<br />

ment et physiquement, froid et glacé,<br />

pour entrer dans l'histoire<br />

<strong>Mai</strong>s l'histoire n'existe pas encore à<br />

l'égard, d'un homme, tant que son cadavre<br />

est promené parmi la foule, comme<br />

un drapeau, et y exalte les sentiments.<br />

C'est même à ce point de vue, que tant<br />

de fois nous avons protesté contre la manie<br />

regrettable des ministres de l'instruction<br />

publiquesuccessifs, d'introduire<br />

dans les manuels du baccalauréat, les<br />

ôv énements con temporai ns .<br />

Des abus lamentables ont eu lieu.<br />

On a vu des professeurs, sans tact et<br />

sans mesure, apprécier passionnément<br />

certains faits prétendus historiques, en<br />

présence des descendants directs<br />

de<br />

ceux-là mêmes qui en furent les héros.<br />

Oui, certes, la loi qui régit le droit de<br />

réponse dans les journaux, est absurde<br />

et abusive.<br />

La presse de bonne foi est à la merci<br />

de l'imbécile riche dont on a très imprudemment<br />

prononcé le nom, alors<br />

même que ce nom appartient incontestablement<br />

à la critique;<br />

Néanmoins, j'ai l'esprit trop large et<br />

trop indépendant, surtout trop loyal,<br />

pour vouloir jamais augmenter les privilèges<br />

de la presse, déjà pas mal exorbitants,<br />

au détriment du public.<br />

Et j'estime, à rencontre de l'avocat<br />

général auprès de la Cour de cassation<br />

qu'il n'y a pas de journalisme historique<br />

et que les deux mots, journal et<br />

histoire, jurent d'être accouplés et sont<br />

la négation l'un de l'autre.<br />

Qu'on n'ait pas le, droit de réponse a<br />

l'égard d'un livre tiré à un nombre res<br />

comme c'est à craindre, nous conduire au régime<br />

plébiscitaire, au régime eésarien. Entre<br />

deux maux...<br />

11 parait, décidément, que la République<br />

est bien malade, puisque, non seulement<br />

Y Univers se déclare prêt à se rallier au<br />

nationalisme et au césarisme, mais encore<br />

à s'y rallier . de; rail se Taire entre ces deux partis*<br />

l'hésitation ne serait pas possible. PhitÂt que<br />

«le voir ta République verser dans le soeialisme,<br />

uous irions,- ardemnient,auB(ifcoriahsme,ùùt-ib<br />

La plupart des socialistes qui se retirent<br />

invitent leurs électeurs à faire balle en faveur<br />


j.<br />

f<br />

De marne dans !e quartier Notre Dame. 1o<br />

Grand-Occident de Franco l'ayant ainsi décide,<br />

M. Robinet de Plas, royaliste anti.juif, ne maintient<br />

pas sa candidature et M. Baranton devient<br />

le seul candidat des protestataires.<br />

Un gage significatif de<br />

l'esprit d'union qni<br />

anime tous lesopposants sera, d'ailleurs.donné<br />

ce soir : François Goppôe, président de la Patrie<br />

française, et le comte de Sabran-Pontevès<br />

recommanderont ensemble, dans une grando<br />

réunion organisée à la Villelte, la candidature<br />

tic M. Legrand.<br />

Un nationaliste vient encore,<br />

aujourd'hui<br />

même, do confondre un de ses concurrents calomniateurs.<br />

Anrès i'all'aire Ranson, il y a l'affaire<br />

Ilenalïe : "la 10' chambre correctionnelle,<br />

sur la plainte do M. René Le Coin te, candidat<br />

nationaliste dans ie quartier de la Santé, vient,<br />

par défaut, do condamner M. llenall'e, conseiller<br />

dreyfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />

de son "comité, à huit jours de prison et 1.030<br />

francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />

voie d'affiches, 5.000 francs do dommages-intérêts,<br />

l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />

d'afficher le jugement à 4,000 exemplaires<br />

aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />

au plaignant.<br />

Les dreylusards, comme on le voit, se livrent<br />

à des manœuvres désespérées : ils sentent le<br />

terrain fuir sous leurs pas et perdent la tête.<br />

La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />

que le gouvernement a mobilisé toutes<br />

les forces disponibles de son per mnnel policier<br />

de façon à les utiliser da." s les réunions contre<br />

les candidats nationalistes. Cette rrmœuvre a<br />

déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />

donné lieu à dès scandales.<br />

11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />

soir, dernier jour de la période électorale.<br />

On ne compte plus les actes de pression a<br />

l'égard des fonctionnaires petits et grands<br />

'foutes les loges sont mobilisées, mais la popu<br />

lation honnête et patriote de Paris ne se lais<br />

sera pas émouvoir par les cris d'agonie do la<br />

meute maçonnique et panamiste.<br />

Dernier1 appel<br />

Voici l'affiche que M. Lemaitrc a fait placarder<br />

sur les murs de Paris :<br />

« Electeurs parisiens.<br />

« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />

arbitraires et du procès de la Haute-<br />

Cour ? Pour le ministère de la reprise de l'affaire<br />

Dreyfus ? Pour le ministère qui a failli<br />

compromettre le succès de l'Exposition par une<br />

ouverture criminellement hâtive 1<br />

» Etes-vous pour les parasites, les dreyfu<br />

sistes, les congrégations des loges et les sans<br />

'dalrie ? Voulez-vous conserver ce qui reste<br />

encore de cette ancienne majorité municipale<br />

qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />

plusieurs membres — qui se trouvent comm<br />

par hasard être francs-maçons — viennent<br />

d'être publiquement exécutés pour concussion<br />

et prévarication 1<br />

» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />

Reinach.<br />

» Voulez-vous installer à l'Hôtel-de-Ville une<br />

majorité patriote, qui administre vos affaires<br />

avec probité, qui ne s'incline pas devant le<br />

drapeau noir des internationalistes, qui ne<br />

refuse pas de recevoir le colonel Marchand et<br />

qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />

livre où la France est traitée de vieille gre<br />

nouille ?<br />

» Alors, votez pour les candidats de la Patrie<br />

française.<br />

» Jules LEITMTRE »<br />

On lit dans le Journal des Débats :<br />

« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />

font croire que les soldats de Maghzen. arrivés<br />

depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />

dans le massacre effroyable, de la tribu de<br />

Môhéia auquel ils se sont livrés.<br />

Ainsi ces réguliers<br />

Marocains, importés<br />

dans l'Amalat dOu.jda, soi-disant pour assurer<br />

l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />

qui v règne.<br />

On sait, du reste, que, depuis quelque<br />

temps,<br />

lo gouvernement marocain semble<br />

prendre à tâche d'întraver tout lo commerce<br />

qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />

Celte situation devient intolérable. »<br />

Vienne, 12 mai.<br />

Dans les cercles bien informés, on contt<br />

l'exactitude de l'information présentant fera<br />

pereur François-Joseph comme décidé à se<br />

rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />

explique que ce voyage n'est guère possible<br />

en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />

souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />

plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />

François-Ferdinand, visiteront incognito l'Êx<br />

position.<br />

RE^ïS<br />

Alger, 12 mai.<br />

Max Régis et ses co-aceusés, dans l'affaire<br />

de la villa antijuive, sont renvoyés<br />

devant la cour d'assises du Var à cause de<br />

la suspicion légitime contre la cour d'assises<br />

d'Alger.<br />

LES ANGLAI<br />

Londres, 12 mai.<br />

A la Chambre des communes, M.Brodrick<br />

a dit que, par suite de l'attaque, parties<br />

villageois chinois de la commission britannique<br />

de délimitation de Wel-Haï-Veï,<br />

port cédé à bail, le commissaire anglais a<br />

reçu l'ordre de continuer la délimitation<br />

avec ou sans le concours des Chinois.<br />

Des renforts ont été expédiés et le commissaire<br />

anglais annonçait jeudi que la situation<br />

générale était rassurante.<br />

MTïl<br />

.Al IS<br />

Abbazia, 12 mai.<br />

Le duc d'Orléans, qtii vient visiter le roi<br />

et la reine de Roumanie, est arrivé, hier<br />

après-midi, sur le yacht Maroussia. La<br />

famille royale a dîné à bord du yacht.<br />

Quand le roi a quitté le bateau, une salve<br />

d'artillerie l'a salué et la musique du bord<br />

a joué l'hymne roumain.<br />

LTORRECTION DES ÂdOTSS<br />

Accra, 12 mai.<br />

La révolte des Achantis prend de très<br />

graves proportions. Il se confirme en effet<br />

que huit tribus viennent de se joindre<br />

aux rebelles. On estime que l'ennemi<br />

peut mettre cinquante mille hommes en<br />

campagne.<br />

Les journaux d'Accra soulignent la<br />

portée de ce formidable mouvement et<br />

disent que les Achantis veulent secouer<br />

définitivement le joug de l'Angleterre.<br />

u: &s s i<br />

Paris. 12 mai.<br />

C'est à M* Mônard que Koscher. le sacristain<br />

de l'église d'Aubervilliers, a confié ie soin de<br />

sa délense.<br />

Espérons que Mme Koscher, dont le mari est,<br />

arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />

les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />

autorisée à voir son mari.<br />

On se ilatte également de l'espoir — celui-là<br />

plus chimérique — que M. Bulot consentira à<br />

relâcher un innocent, dont l'arrestation cadre<br />

si bien avec les sentiments des journaux dont<br />

le concours importe à la satisfaction de M. le<br />

procureur de la République.<br />

Cet après-midi, Lcmercier, juge d'instruction,<br />

a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />

de M» Mônard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />

de renouveler sa demande de mise en<br />

liberté provisoire.<br />

Paris, 12 mai.<br />

Sont promus :<br />

Au grade de contrôleur de 1" classe : M.<br />

Caille, contrôleur général de 2e classe :<br />

Au grade de contrôleur général do 2» classe :<br />

M. Ventre, contrôleur de 1" classe.<br />

M. l'intendant militaire Balaie, directeur do<br />

service de l'intendance du 18" corps, est placé,<br />

à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />

3" section (réserve)<br />

cadre des intendants militaires.<br />

M, Bonite, chef de bataillon au h> d'infanterie,<br />

passe au 17" d'infanterie, comme major.<br />

Le ministre de la guerre a décidé que la circulaire<br />

relative aux permissions à accorder à<br />

l'occasion de l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />

aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />

qu'aux officiers assimilés.<br />

.00 ALGÉ<br />

Paris. 33 mai.<br />

La colonne, qui sous 1er, ordres du lieutenant<br />

colonel d'Ku. a parcouru tout le Tidikelt et dis<br />

persé les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />

moment vers .El-Goléah, partie par le fort Miri<br />

bel, partie par lé fort Mac-Manon.<br />

On n'a pas do nouvelles de la colonne à la<br />

tête de laquelle se trouve le colonel Ménestrel<br />

et qui a quitté ce dernier poste pour se dirig<br />

sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />

VEclio d'Ornn rapporte, d'après un correspondant,<br />

que les troupes, dans leur marche sur<br />

Jgli. avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />

de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />

des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />

route, rester impassibles devant la provocation<br />

des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />

Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />

Taghrit, rapporte le dit correspondant, les trou<br />

pes ont dû supporter les invectives des Arabes<br />

montés au sommet do leurs murailles sur les<br />

quelles ils avaient posé une rangée de fusil de<br />

tout calibre. Pendant le défilé du convoi, les<br />

deux pièces de la section d'artillerie sont restées<br />

en batterie, les légionnaires étaient dé<br />

ployés sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />

des Arabes. Ces instructions du colo<br />

nel prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />

hommes tombaient.<br />

Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />

est installé sur un plateau très facilement dé<br />

fendable à six kilomètres d'igli. Depuis lo i<br />

avril, chaque fois qu'un détachement s'est porté<br />

en reconnaissance jusque sous les murs d'igli<br />

il s'est heurté à des bandes criant et gestieu<br />

lant. lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />

de tirer si nous avancions. Les officiers, lurtout<br />

ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />

beaucoup de peine à empêcher leurs soldats de<br />

répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />

adressées.<br />

Il est bien évident, ajoute le correspondant<br />

que si les gens d'igli ne nous ont cas attaque;<br />

en face, c'est qu'ils connaissaient fa leçon don<br />

née à leurs coreligionnaires d'Iu-Salah et d'iu<br />

Rhar.<br />

Suivant le correspondant d'un journal du<br />

matin, M. Mouliêras, vice-président de la so<br />

ciété de géographie, qui rentre d'une mission<br />

officielle au Maroc, a déclaré, au sujet des influences<br />

respectives des puissances ou Maroc<br />

que les Allemands et les Belges faisaient de<br />

progrès inquiétants par le grand développement<br />

île leur commerce. Le prestige des Anglais<br />

TCÏ. tt ul^? r u ca l ,sc , . do 'cura premier! re<br />

Z\fdUT llansv aal. L'autoritô des<br />

Italiens<br />

a SegS? 1 »**.WJ»»» nulle. r^Fran<br />

nées- lXr%<br />

Le gouvernement marocain se ferme inton<br />

tionnellcnient à la civilisation ; néanmoins<br />

1 unique sauvegarde du Maroc est dans les cou<br />

voitises internationales qui se balancent c!<br />

s'annulent; l'extention de notre inficunco qui ré<br />

.sultera du chemin de fer d'igli nous mettra<br />

pour la première fois, en contact avec la confédération<br />

des Braber dont l'amitié nous ou<br />

vrirait les portes d'un empire mystérieux.<br />

Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />

Des volontaires russes continuent à se rendre<br />

au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />

un certain nombre de Moscou et d'autres villes<br />

de province : ils partiront cette semaine pour<br />

l'Afrique du Sud.<br />

Londres, 12 mai.<br />

Lord Roberts télégraphie :<br />

« Geneva-Sidurg. 11 mai. G h. 25 soir.<br />

» Mon quartier général, avec la division Po'e-<br />

Carew. a exécuté" aujourd'hui une marche de<br />

20 milles et se trouve maintenant à Geneva-<br />

Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />

6 milles de Boschrand. où les Bocrs occupent<br />

une situation retranchée.<br />

» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />

» La division Tuckcr se trouve u une grande<br />

distance au sud-est et la colonne Hamilton<br />

encore plus à l'est.<br />

,> La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />

après-midi, à Pot.gieter's-Laager, une partie du<br />

convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />

que'ques prisonniers.<br />

French, avec les brigades Porter et, Dickson,<br />

et l'infanterie montée itntton, se trouve à<br />

quelque distance au nord d'ici.<br />

Nous avons capturé près de 100 prisonniers<br />

pendant les deux derniers jours. Tous les<br />

Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />

uffisant.es ont été désarmés<br />

. et autorisés à<br />

rentrer dans leurs fermes. Les nuits deviennent<br />

beaucoup plus froides<br />

Appel des délégués boers<br />

Londres, 12 mai.<br />

Los journaax publient aujourd'hui un autre<br />

appel des délégués boers au peuple américain.<br />

Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau<br />

; toutefois,<br />

la phrase suivante mérite d'être citée :<br />

« De même que vous avea obtenu l'arbitrage<br />

pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />

avait déclaré que l'arbitrage était impossible,<br />

de même nous espérons que l'opinion publique<br />

de la grande république américaine réussira à<br />

rrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />

lotre indépendance et l'obligera à soumettre<br />

la question du gouvernement futur des deux<br />

républiques sud-africaines au libre jugement<br />

d'un tribunal impartial. »<br />

Rencontres sanglantes<br />

Christiania, 12 mai.<br />

Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />

Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />

au sud de Fourteenstréams et se sont dirigés<br />

vers Taungs. suivis par les commandos boers.<br />

Un autre détachement anglais a traverse le<br />

Vaal au même endroit. Samedi les Boers. commandés<br />

parle général Aswegen, ont repoussé<br />

les Anglais dans la direction de Taungs. Aswegen<br />

a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />

sept blessés. Les partes anglaises sont considérables.<br />

Le laager boer avait été évacué et on<br />

avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />

L'une est que cette guerre est juste, néees-<br />

'<br />

saire, inévitable ; sans elle on aurait sacrifie<br />

les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />

rait fallu abandonner lo principe sur lequel<br />

l'empire est basé.<br />

Une seconde opinion est l'opinion absolument<br />

contraire. Suivant elle, les Bocrs sont<br />

l'agneau do la fable. Ceux qui la soutiennent<br />

sont si pou nombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />

de tout homme sensé ; mais ces critiques<br />

nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />

Ceux "qui les font sont responsables pour une<br />

large part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />

trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />

un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />

Les calomnies et les attaques dirigées<br />

par les adversaires de la guerre contre les<br />

hommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />

avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />

sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />

opinion de l'Angleterre, ulles justifient en<br />

grandes partie, les paroles et les écrits de<br />

ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />

puissance et l'influence de l'Angleterre.<br />

» 11 y a une troisième opinion, c'est celle do<br />

ceux qui proclament que. cette guerre n'est pas<br />

nécessaire et qui exigènt en même temps qu'on<br />

la poursuive. Ce parti est même moins fanatique<br />

et plus nuisible que celui de la pais à tout<br />

prix.<br />

» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre<br />

1 ? 11 importe peu do savoir si tel ou tel ministre<br />

a eu tort, a été mal inspiré ou si. dans<br />

telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />

conduite ou si le gouvernement est responsable<br />

do telle ou telle politique. La seule vraie<br />

question est : la guerre est-elle juste 1 Est-elle<br />

inévitable i C'est la question à laquelle il faut<br />

répondre au commencement do toute discussion<br />

afin de rassurer vos consciences et celle<br />

de la nation. »<br />

Et l'orateur développe des arguments plus ou<br />

moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />

la guerre est juste, mais que les Bocrs<br />

l'avaient rendue inévitable<br />

: naturellement<br />

c'est le lapin qui a commencé.<br />

Puis vient un plaidoyer pro dotno.<br />

« Il a plu, à quelques-uns des adversaires, de<br />

me rendre personnellement responsable de<br />

cette guerre. (Non, non.) C'est plus une insulte<br />

pour mes collègues que pour moi-même. La<br />

véritable responsabilité de celle guerre retombe<br />

sur ceux qui. dans leurs discours et<br />

dans leurs écrits, ont encouragé les présidents<br />

Kruger et Stci.jn à résister aux demandes modérées<br />

du gouvernement anglais et qui ont<br />

conduit le président Kroger à croire que, dans<br />

ses difficultés avec l'Angleterre, il pourrait<br />

toujours compter sur lo parti de l'opposition.<br />

» On a dit aussi que la guerre était une<br />

guerre de capitalistes, que la politique du gouvernement<br />

était influencée par les capitalistes ;<br />

mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />

paix. Le capitaliste a des fonds et il veut que<br />

ces fonds lui rapportent de l'intérêt. Les capitalistes<br />

savent parfaitement qu'à la fin de la<br />

guerre, ils auront à payer la plus grande partie<br />

des frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />

pour faire passer icurs propres intérêts après<br />

ceux do la nation, mais certes, dans lo cas qui<br />

nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />

M. Chamberlain dit que le pays sortira de<br />

cette guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />

a donné au monde la preuve de la grandeur et<br />

des ressources de l'Empire britannique :<br />

» Quant à la question du règlement définitif,<br />

les conditions générales seront les suivantes :<br />

L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître de<br />

nouveau l'indépendanco des républiques ; les<br />

territo res de celles-cidevront être incorporés à<br />

l'Empire britannique, les libertés individuelles<br />

seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />

d'une période d'occupation militaire, mais,<br />

dès que cela sera possible, l'autonomie leur<br />

sera accordée. F.e gouvernement Anglais a l'intention<br />

d'accorder aux rebelles, les plus grandes<br />

mesures de clémence possibles. »<br />

Le soulèvement dss Afrîkanders<br />

hii-cî s'emploie' a maintenir M. Ballay. dans<br />

son poste.<br />

» La brusque démission de M. Ballay est causée<br />

par les graves désaccords survenus avec le<br />

gouverneur général portant principalement sur<br />

la politique indigène a suivre dam, la Guinée<br />

française. »<br />

Un soufflet au Gouvernement<br />

Paris, 12 mai.<br />

De l'Eclair :<br />

On se rappelle que l'une des victimes du dernier<br />

mouvement administratif fut le distingué<br />

sous-préfet de Sentis. M. Georges Audiguier. 11<br />

n'avait d'autre tort que d'avoir déplu à quelques<br />

personnages dont un autre gouvernement<br />

eût rougi d'accueillir les délations. Il avait conquis<br />

l'estime et la sympathie, de tous- les bon<br />

nôtes gens, quelque fût leur parti, et sa mise<br />

en disponibihlô avait fort irrité toute, la population<br />

de Senlis, qui vient de lui donner un témoignage<br />

peu banal de ses sentiments.<br />

Il vient d'être élu conseiller municipal de<br />

Senlis — le quatrième, sur 23 — par 736 voix;<br />

son nom no figurant sur aucune liste, chaque<br />

électeur a dû effacer un nom pour le remplacer<br />

par le sien. M. Audiguier peut être fier de<br />

cette manifestation, véritable camouflet paur le<br />

gouvernement.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

U est absolument Inexact que le général Daveut<br />

oit envoyé sa démission de grand chancelier<br />

de la Légion d'honneur. . .<br />

^-^.j;<br />

Officiel promulgue la loi - l' Approuvant<br />

la convention passée entre liant «<br />

fa ville de Montpellier au sujet d'une cession<br />

réciproque d'immeubles<br />

: 2« autorisant la vit.e<br />

de Montpellier à emprunter 2,<strong>13</strong>0,000 lr. et a<br />

s'imposer cxlraordinairement.<br />

^s_~ D'après certains journaux on aurait<br />

reçu de, mauvaises nouvelles de la santé do<br />

M" Doumer, gouverneur de l'Indo-Chine, qui<br />

serait très fatigué. On sait qu'il a été question,<br />

il y a quelques jours, du rappel de M. Doumer<br />

par sude de désaccords avec le ministre des<br />

colonies. . .<br />

- ^ A Saint-Louis (Etals-Unis d Amérique),<br />

des troubles sérieux provoqués par les<br />

grévistes se sont produits hier. La police montée<br />

à dégainé et a chargé les ômeutiers sur<br />

lesqucles elle a tiré. Les grévistes ont riposté<br />

et blessé plusieurs policemen.<br />

Les journaux d'Athènes publient<br />

des dépêches deCarfou annonçant la prochaine<br />

arrivée de la princesse de Halles avec sa fille<br />

la princesse Victoria et le prince Georges de<br />

Grèce. Aussitôt après leur arrivée, on annoncera<br />

les fiançailles de la princesse Victoria cl<br />

du priuce Georges.<br />

Prétoria, 12 niai.<br />

On semble convaincu, ici, que dès que le<br />

gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />

territoire do la" République du Transvaal, lord<br />

Roberts proclamera l'annexion de l'Etat libre<br />

d'Orange à l'Angleterre.<br />

Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />

une insurrection générale au Transvaal.<br />

D'autre part, le soulèvement des fermiers<br />

afrikanders dans la région de Prieska (colonie<br />

du Gap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />

armées continuent à infester les bords de<br />

l'Orange près de XWotkruii.<br />

feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />

n si ai s.<br />

Dans leur marche en avant, les Anglais ont<br />

été attaqués par le commando de Wissels, près<br />

de, Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />

été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />

le VaaL<br />

Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />

nouveau, de se porter sur Taungs.<br />

Londres, lî mai.<br />

Les journaux publient la dépêche suivante :<br />

i<br />

- ' « Geneva-Siding, 11 mai. !<br />

« Un détachement de dragons anglais, qui<br />

poursuivait les Boors près de Geneva-Siding<br />

se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />

le pavillon blanc afin de s'y procurer des viquant<br />

au moment où les dragons mettaient<br />

pied à terra une fusillade meurtrière,<br />

partie des fenêtres, fut dngôa conirj eux.<br />

Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />

après avoir été blessés. La maison était remplie<br />

do Boers. »<br />

Attaché militaire blessé<br />

Paris, 12 mai.<br />

Une dépêche de Ventersburg au Neic York<br />

Herald annonce qu'au cours du passage de. la<br />

rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />

lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />

Son état est grave.<br />

Vapeur naufragé<br />

East-London, 12 mai.<br />

Le steamer anglais Craifj Ellachi. chargé<br />

d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />

fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />

et l'équipage ont été sauvés.<br />

Autour" de Ladysrnith<br />

Londres. 12 mai.<br />

Un correspondant, annonce que les Anglais<br />

quittent Elandslaaglo pour se porter dans la<br />

direction do Hclpmakaar. Il ajoute qu'aujour<br />

d'hui douze Italiens ont attaqué une avant<br />

garde anglaise composée d'une cinquantaine<br />

d'hommes! Les Italiens forcèrent les Anglais, à<br />

se retirer au bout de vingt minutes de combat<br />

Ils ont infligé aux Anglais la perte de sept<br />

hommes ; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />

et un blessé.<br />

Discours de M. Chamberlain<br />

Londres. 12 mai.<br />

Les membres du gouvernement anglais se<br />

prodiguent décidément. Après lord Salisbury<br />

et. M. Gosehcn, lord de l'amirauté, voici M.<br />

(.narnijorluiii qui prend, à son tour, la parole,<br />

m» Eu! 10 des événements du sud de l'Afri<br />

l'urlan V ul'^SC:}t c °»«er raison à sa politique<br />

Kmnd co iCié A?'À Bil inguam, devant' le<br />

« .Jamais on n'a douté un instant lu résultat<br />

final dç la guerre actuelle dont nous vovons<br />

approcher Mieure. Conclusion : elle aéte twfta.<br />

CMjp pins difficile qu'on ne supposait. llV<br />

trois opinions différentes au sujet de' la<br />

guerre.<br />

Marseille. 12 mai.<br />

D'après les renseignements apportés par<br />

l'Anna7n, courrier du Tonkin, arrivé hier peu<br />

dant la traversée du Cholon. navire affrété de<br />

Marseille à Saigon, plusieurs soldats de la légion<br />

étrangère ont déserté dans le canal de<br />

Suez et à Colombo, à la sollicitation d agents<br />

anglais, qui tentent aussi d'en raccolcr à Saigon<br />

pour l'Afrique du Sud.<br />

On cite, le cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />

d'un bâtiment anglais à Singapour, par las matelots<br />

de ce navire ; cependant le nombre de<br />

désertions n'a pas répondu aux tentatives des<br />

agents anglais.<br />

Dernières nouvelles<br />

Thabanehu. 11 mai.<br />

Les généraux Bundie et Brabant ont des engagements<br />

continuels avec l'armée boer qui a<br />

pris position au nord de Thabanehu, aux environs<br />

d'Kdcw. Lo général Bundie s'est avancé,<br />

hier, avec son infanterie montée, à neuf milles<br />

au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />

en nombre assez considérable. Le commando<br />

boer qui se trouvait sur cette position a rétrogradé<br />

craignant de voir ses communications<br />

coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />

sur le flanc de ce commando et l'a empêché de<br />

se replier sur le gros des fédéraux, le forçant à<br />

prendre une autrè direction.<br />

Lo général Campbell a suivi toute la journée<br />

la colonne boer en retraite avec l'aide du général<br />

Brabant. Un combat général parait imminent<br />

de ce côté.<br />

Sauvagerie Anglaise<br />

Paris, 12 mai.<br />

Une dépêche nous a appris que les Anglais<br />

avaient fait sauter à la dynamiie la ferme de<br />

M. Fisher, l'un des ambassadeurs boors en Europe<br />

et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />

tous les beaux arbres qui l'entouraient.<br />

On nous informe que cette destruction n'a<br />

pas été spéciale à la forme de M. Fisher. C'est<br />

une mesure générale : toutes les propriétés<br />

voisines de Blœmfontein. appartenant à des<br />

personnages marquants et s'étant signalés soit<br />

dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />

civiles, ont été de même rasées et saccagées<br />

par ordre.<br />

Prisonniers boers<br />

Sainte-Hélène, 12 mai.<br />

Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />

aujourd'hui. On signalo Quelques décès parmi<br />

ceus précédemment débarqués ici.<br />

Londres. 12 mai.<br />

On mande de Colombo (lie. de Ceylan) que le<br />

gouverneur anglais a reçu l'ordre do faire des<br />

préparatifs pour la réception au camp do Digatolawa,<br />

à dix kilomètres de Colombo, de 0,000<br />

prisonniers boers.<br />

On estime ici qu'il ne peut s'agir exactement<br />

des prisonniers mais que. dès à présent, le<br />

gouverment anglais prend des mesures pour<br />

déporter au loin un grand nombre de Bocrs<br />

qu'il prévoit no pas devoir soumettre et qui<br />

résisteront au nouveau régime pour les deux<br />

Républiques, annoncé hier par M. Chambcifahi.<br />

ISSIONS FRANÇAISES<br />

Paris. <strong>13</strong> mai.<br />

Cette aprè&midi a eu lieu dans le grand amphithéâtre<br />

de la Sorbonne. en présence d'un<br />

nombreux et brillant auditoire, une séance solennelle<br />

de la Société de géographie, sous la<br />

présidence de M. Alfred Grandidier, membre<br />

de l'Institut, récemment élu président de la<br />

Société lors de la dernière assemblée générale.<br />

Signalons parmi les membres de cette So<br />

ciété présents à cette séance : le prince Bolland<br />

Bonaparte, le baron Huot, Albert de l'Apparent,<br />

Henri Cordier. Guillaume Grandidier, Louis<br />

Binger, René de Flottc.de Boquevaise, etc.. etc.<br />

Au début de la réunion. M. le capitaine<br />

d'Olonne a raconté l'expédition qu'il lit avec<br />

l'administrateur<br />

Hostai'n (mission Ilostam<br />

d'Olonne, de la Côte d'Ivoire, au Soudan et à<br />

la Guinée 1S98-<strong>1900</strong>).<br />

M. d'Olonne, dans un récit des plus intôres<br />

sants, a exposé les périls et les ^difficultés de<br />

toutes sortes, guet-apens et combats, que 1<br />

mission dont il faisait partie dut affronter a<br />

travers un pays dont plusieurs tribus parlaient<br />

une langue inconnue des interprètes pour arriver<br />

enfin, après plus de 16 mois de roule, à<br />

Konakry après avoir effectué pour la première<br />

fois la jonction de la côte d'Ivoire avec ïe Soudan<br />

et la Guinée et levé la carte de la riche<br />

région qui sépare ces colonies et dont clic a<br />

assuré la possession à la France.<br />

La péroraison patriotique de M. ie capitaine<br />

d'Olonne a été saluée de nombreux et chaleureux<br />

applaudissements.<br />

Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />

'dans lo Sahara et de sa marche victorieuse<br />

sur In-Saîah, à travers le Tidikelt.<br />

M. Flamand, connu par ses travaux sur le<br />

Sahara, fut chargé, fin novembre 1899, d'une<br />

mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />

par les ministres de l'instruction publique<br />

des colonies et par le gouvernement<br />

général d'Algérie. Son principal objectif était<br />

de relier les missions Ftaters, Choisy, Bolland,<br />

Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />

p isition d'Iu-Salah.<br />

M. Flamand, nomme d'abord ses collaborateurs<br />

LM. Joly est chargé des relations extérieures<br />

avec les indigènes, le capitaine Pcin.<br />

chef du poste d'Ouargla. connu par ses raids<br />

sur lîhadames, commandant Le Gouni protecteur,<br />

les trois caïds d'Ouargla Mohamed, Ben-<br />

Taiob-Ali et Adda.<br />

En suivant avec M. Flamand les belles vallées<br />

des Oued Mya et Oued Msokki, nous atteignons<br />

lo plateau del'aydcynnyt et la région du<br />

Tidi-Kclt. M. Flamand nous iàit partager ses<br />

inquiétudes quand, avec<br />

ISO hommes seulement,<br />

isolé dans la forêt Bhaba desséchée de<br />

Foggaretet Azoua, i! atteint péniblement Jgosten<br />

à 18 kilomètres d'ïn-Salah. Là, la mission<br />

est attaquée par 1,500 Ouiad-Ba-Haamuou et<br />

doit livrer bataille.<br />

L'auditoire applaudit au «y<br />

Irise du capitaine Pcin et à 1<br />

soldats français et indigènes<br />

dirigé, fit reculer l'ennemi c<br />

mes hors de combat.<br />

Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />

grand chef Bajouda, l'assassin de Flattcrs,<br />

meurt percé de deux balles, S'J hommes sont<br />

prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />

entre à ln-Saiah et. ie 20 décembre au soir, les<br />

spahis, comme la dit dans ua sourire l'orateur,<br />

sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />

fausses.<br />

Les auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />

ce récit d'une victoire française.<br />

Les bravos.se répètent quand M. Flamand<br />

parle des ressources du TMikel. du rôle de la<br />

position d'Ia-Sateb dans l'avenir et quand il<br />

montre que la prise de cette position, conquête<br />

inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />

peu do temps à la possession des oasis de<br />

l'Oued-Saoura et de l'archipel touatien tout ea-<br />

MABGIIL DE PARIS<br />

12 mai.<br />

Alcools. — Gourant, 80 25; juin, 36 75; juilletaoût,<br />

37 »» ; i derniers, 06 50 ; côte, 30 25.<br />

Sucres. — Courant, 31 375 ; juin 31 50<br />

; juilletaoht<br />

31 î§ ; 4 d'octobre. 28 50,<br />

Blés. — Gourant. 10 "j H0 ; 4 derniers, 2 > 80.<br />

Corbeil, 29 50 ; roux, 31 ; raffinés 105 >nH»'eant.s


*<br />

BS5<br />

L'AFFAIRE J^COIN<br />

leudi, a été plaidêe, devant, la chambre<br />

des appela correctionnels d'Agen, 1 affaire<br />

AMCOin, sénateur du Gers, maire d'Auch.<br />

* a s'agit d'articles<br />

le sénateur Aucoin<br />

orrecUonnel d'Auch. ;<br />

L»8 prévenus ont soulevé l'exception<br />

dlocon pétenco et ont soutenu au ayant<br />

utlani ô M Aucoin à l'occasion de<br />

l exerffi<br />

q 0K uu P lus P' 1*<br />

àéciA Cette foule anonyme 'parle,<br />

trahit au** Gouverne et, par ses actes,<br />

$ at,i oloqin Veux dil monde ses tares<br />

a la Fra»<br />

s ? w '*s en se communiquant<br />

de l'eocoL f en Hèrc, par la contagion<br />

^cadenr<br />

1 ne feraient que hâter sa<br />

Cett<br />

et Sa mort -<br />

n<br />

li eri la ° 0urte citation, qui complète si<br />

les cou % eilS(ie lui animait, l'autre jour,<br />

fropo - " monlés du Temps, lorsqu'ils<br />

lll^l j eQt ae canaliser le suffrage nni-<br />

Â* 1 » Oépeint à merveille l'état i d'âme<br />

'<br />

1108 dreyfusards. es, qui promet plus que tout ce que<br />

.ons écrire et qui confirme ce, que<br />

; daTFS nos précédents numéros à<br />

'a corrida do dimanche fera entrée<br />

ju'clle sera des plus émou-vantes.<br />

la mairie. — M. le maire de la<br />

ville de Narhonne a l'honneur d'informer les<br />

propriétaires de chevaux, juments, mulets et<br />

mules non réformés;<br />

Qu'ils auront à présenter leurs animaux au<br />

marché aux bestiaux : los mercredi 16 mai,<br />

samedi 10 mai, lundi 21 mai et mercredi 0 juin,<br />

à partir de 7 heures du matin.<br />

Société mixte de tir du 125' territorial. —<br />

MM. les sociétaires sont informés que les tirs<br />

seront repris au stand de. l'avenue d'Espagne à<br />

partir du dimanche <strong>13</strong> mai courant. Ils auront<br />

lieu, jusqu'à nouvel ordre, tous les dimanches,<br />

de 2 à 5 heures du soir.<br />

Lo conseil d'administration ayant obtenu le<br />

remplace. rient des vingt, fusils (iras et des quatre<br />

revolvers modèle 1873qui étaient en mauvais<br />

état, les nouvelles armes des mêmes modèles<br />

seront mises à la dispositions des tireurs.<br />

CASTELNA'JDARY. — Tribunal correctionnel.<br />

— Audience du 11 mai. —<br />

Présidence de M. Gallier, président.<br />

Le- tribunal relaxe, sans dépens, les<br />

sieurs Jean Gaubert et Bernard Baurines,<br />

cultivateurs à Salles-sur-l'Hers tous les<br />

deux, qui étaient inculpés d'un vol peu<br />

important.<br />

Jean Caudebal, culiivateurà Pcch-Luna,<br />

inculpé d'akus de confiance, est coinlamnc<br />

j iLd.eu.y.,to.u.vs de nsiso&.i-.ivn auii ia<br />

cadémicien et historien Henry Houssave,<br />

ayant aflirmô que le maréchal de Bourmont<br />

avait trahi la France et l'Empereur,<br />

« en passant à l'ennemi », la veille<br />

même de Waterloo, le petit-fils du maréchal,<br />

M. de Bourmont, lui adressa une<br />

lettre de rectification.<br />

Le journal refusa d'insérer.<br />

M. de Bourmont recourut aux tribunaux,<br />

qui ordonnèrent l'insertion.<br />

Le journal se pourvut en cassation.<br />

Le ministère public , avait conclu au<br />

rejét de l'insenion, développant cette<br />

thèse générale -que 'les droits de l'hisitohe<br />

passent avant les droits de ia fà><br />

Employés et Ouvriers<br />

des Chemins de Fer<br />

L'Association fraternelle des employés et<br />

ouvriers des Chemins de fer Français, prépare<br />

sa fêle annuelle qui doit avoir lieu dimanche<br />

prochain, <strong>13</strong> mai.<br />

Comme les années précédentes, elle comprendra<br />

: banquet, concert musical, bal et<br />

tombola. Les lots de celte tombola aussi nombreux<br />

que variés, sont exposés depuis un mois<br />

dans le hall de l'hôtel de la Compagnie, rue<br />

Lal'ayette. Cette œuvre philanthropique a toujours"<br />

la faveur du public, aussi à l'heure qu'il<br />

est les billets sont tous vendus.<br />

La fête commencera à 7 heures du soir par<br />

le banquet qui sera servi par les soins de M.<br />

Tivollier dans la salle des .laco'^ns teutréo rue<br />

Pargaminières) et auquel assisteront ies personnages<br />

officiels et les membres honoraires<br />

de l'Association.<br />

A l'issue du banquet, un beau concert musical,<br />

dans lequel seront exécutés des morceaux<br />

de maître, aura lieu au théâtre du Capitole,<br />

décoré à cet effet, et sera suivi d'un<br />

grand bal.<br />

L'organisation musicale de cette fêle et la<br />

direction de l'orchestre de cinquante musiciens<br />

ont été confiées, comme l'année précédente, à<br />

M. Messaud, le sympathique chef d'orchestre.<br />

Le tirage de la tombola ne pourra, en raison<br />

du grand nombre de lots (SUS), que commencer<br />

pendant la suspension du bal de, dimanche et<br />

se continuer lo lundi 14 mai. à 1 h. 1|2 de<br />

l'après-midi, dans l'amphithéâtre de l'ancienne<br />

Faculté des lettres, rue de Itémusat, où le<br />

pubhc sera admis. — Entrée libre.<br />

Rixe sanglante entre roulottiers<br />

Une rixe s est produite, vers minuit, au marche<br />

aux COChoos, outre des vanniers ambulants<br />

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Graml-Occidftnt de France l'ayant ainsi décidé,<br />

M . Robinet de Plas, royaliste antijuif, ne maintient<br />

pas sa candidature et M. Baranton devient<br />

le seul candidat des protestataires.<br />

Un gage significatif de l'esprit d'union qni<br />

anime tous 163opposants sera, d'ailleurs. donné<br />

ce soir : François Goppèe, président de la Patrie<br />

française,<br />

< ' le comte de Sabran-Pontevès<br />

recommanderont, ensemble, dans une grande<br />

réunion organisée à la Villetto, la candidature<br />

de M. Le? mil.<br />

Un nationaliste viont encore,<br />

aujourd'hui<br />

môme, de confondre un de ses concurrents calomniateurs.<br />

Après 1'atfaire Banson, il y a l'affaire<br />

llenafl'e : la 10' chambre correctionnelle,<br />

sur la plainte de M. Kenè Do Cointe, candidat<br />

nationaliste dans le quartier de la Santé, vient,<br />

par défaut, de condamner M. HenalTe. conseiller<br />

drevfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />

de son comité, à huit jours de prison et 1,000<br />

francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />

voie d'affiches, 5,000 francs de dommages-intérêts,<br />

l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />

d'afficher le jugement à 4,000 exemplaires<br />

aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />

au plaignant.<br />

Les dreyfusards, comme on le voit, se livrent<br />

à des manœuvres désespérées<br />

: ils sentent lo<br />

terrain fuir sous leurs pas et perdent la tête.<br />

La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />

que le gouvernement a mobilisé toutes<br />

les forces disponibles de son personnel policier<br />

de façon à les utiliser dans les réunions contre<br />

les candidats nationalistes. OGtte manœuvre a<br />

déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />

donné lieu à des scandales.<br />

11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />

soir, dernier jour de la période électorale.<br />

On ne compte plus les actes do pression à<br />

l'égard des fonctionnaires petits et grands.<br />

Toutes les logos sont mobilisées, mais la population<br />

honnête et patriote de Paris ne se laissera<br />

pas émouvoir par les cris d'agonie de la<br />

meute maçonnique et panamiste.<br />

Dernier» appel<br />

Voici l'affiche que M. Lemaître a fait placarder<br />

sur les murs do Paris :<br />

« Electeurs parisiens.<br />

« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />

arbitraires et du procès de la Haute-<br />

Cour '? Pour le ministère de la reprise do l'affaire<br />

Dreyfus f Pour le ministère qui a failli<br />

compromettre le succès do l'Exposition par une<br />

ouverture criminellement hâtive t<br />

» Etes-vous pour les parasites, les drevfu<br />

sistos, les congrégations des loges et les sâns<br />

patrie ? Voulez-vous conserver ce qui reste<br />

encore do cette ancienne majorité municipale<br />

qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />

plusieurs membres — qui so trouvent comme<br />

par hasard être francs-maçons — viennent<br />

d'être publiquement exécutés pour concussion<br />

et prévarication 1<br />

» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />

Reinach.<br />

» Voulez-vous installer à l'Hùtol-de-Ville une<br />

majorité patriote, qui administre vos affaires<br />

avec probité, qui ne s'inclino pas devant le<br />

drapeau ' noir des internationalistes, qui ne<br />

refuse pas do recevoir le colonel Marchand et<br />

qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />

livre oit la Franco est traitée de vieille grenouille<br />

?<br />

volez pour les candidats de la Patrie<br />

On lit dans le Journal des Débats<br />

« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />

font croire que les soldats de Maghzen, arrivés<br />

depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />

dans le massacre effroyable do la tribu de<br />

Méhoia auquel ils se sont livrés.<br />

» Ainsi ces réguliers Marocains, importés<br />

dans l'Amalat d Oujda, soi-disant pour assurer<br />

l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />

qui y règne.<br />

» On sait, du reste, que, depuis quelque<br />

temps,<br />

le gouvernement marocain semble<br />

prendre à tâche d'entraver tout le comovsree<br />

qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />

Cette situation devient intolérable. »<br />

Alors,<br />

française.<br />

» Jules LEMAÎTRE ».<br />

Vienne, 12 mai.<br />

Dans les cercles bien informés, on conteste<br />

l'exactitude de l'information présentant l'empereur<br />

François-Joseph comme décidé à se<br />

rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />

explique que ce voyage n'est guère possible<br />

en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />

souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />

plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />

François-Ferdinand, visiteront incognito l'Exposition.<br />

MM<br />

il. Cl<br />

Paris. 12 mai.<br />

C'est à M' Ménard que Koscher. le sacristain<br />

de l'église d'Aubervilhers, a confié lo soin de<br />

sa défense.<br />

Espérons que Mme Koscher, dont lo mari est<br />

arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />

les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />

autorisée à voir son mari.<br />

On se flatte également do l'espoir — celui-là<br />

plus chimérique — que M. Bulot consentira à<br />

relâcher un innocent dont l'arrestation cadre<br />

si bien avec les sentiments des journaux dont<br />

le concours importe à la satisfaction de M. le<br />

procureur de la République.<br />

Cet après-midi,M.hemercicr, juge d'instruction,<br />

a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />

de M* Ménard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />

do renouveler sa demande de mise en<br />

liberté provisoire.<br />

M.<br />

Paris, 12 mai<br />

Sont promus :<br />

Au grade do contrôleur de 1" classe :<br />

Caille, contrôleur général de 2° classe ;<br />

Au grade de contrôleur général do 2e classe:<br />

M. Ventre, contrôleur de 1" classe.<br />

M. l'intendant militaire Balme, directeur de<br />

service do l'intendance du <strong>13</strong>» corps, est placé,<br />

à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />

2= section (réserve)<br />

cadre des intendants militaires.<br />

M, Bénite, chef de bataillon au 10' d'infanterie,<br />

passe au 17» d'infanterie, comme- major.<br />

Le ministre do la guerre a décidé quo la circulaire<br />

relative aux permissions à accorder à<br />

l'occasion de l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />

aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />

qu'aux officiers assimilés.<br />

Paris, 12 mai.<br />

La colonne, qui sous les ordres du lieutenantcolonel<br />

d'Eu, a parcouru tout le Ttdikelt et dis<br />

persé les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />

moment vers El-Golèah, partie par le fort Miribel,<br />

partie par lé fort Mac-Mahon.<br />

On n'a pas de nouvelles de la colonne à la<br />

tête de laquelle so trouve le colonel Ménestrel<br />

et qui a quitté co dernier poste pour se diriger<br />

sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />

L'Echo d'Oran rapporte, d'après un correspondant,<br />

que les troupes, dans leur marche sur<br />

Igli, avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />

de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />

des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />

route, rester impassibles devant ta provocation<br />

des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />

' Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />

Taghrit, rapporte lo dit correspondant, les troupes<br />

ont dû supporter les invectives des Arabes<br />

montés au sommet do leurs murailles sur lesquelles<br />

ils avaient posé une rangée de fusil do<br />

tout calibre. Pondant le défilé du convoi, les<br />

deux pièces de la section d'artillerie sont restées<br />

en batterie, les légionnaires étaient déployés<br />

sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />

des Arabes. Les instructions du colonel<br />

prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />

hommes tombaient.<br />

Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />

est installé sur un plateau très facilement défendable<br />

à six kilomètres d'igli. Depuis le 5<br />

avril, chaque l'ois qu'un détachement s'est porté<br />

en reconnaissance jusque sous les murs d'igli,<br />

il s'est heurté à des bandes criant et gesticulant,<br />

lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />

de tirer si nous avancions. Les officiers, lurtout<br />

ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />

beaucoup de peine à empêcher leurs soldats do<br />

répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />

adressées.<br />

Il est bien évident, ajoute le correspondant,<br />

que si les gens d'igli ne nous ont pas attaqués<br />

en face, c'est qu'ils connaissaient fa leçon don-'<br />

née à leurs coreligionnaires d'In-Salah et d'In-<br />

Rhar.<br />

Suivant le correspondant d'un journal du<br />

matin, M. Mouliéras, vice-président dé la société<br />

de géographie, qui rentre d'une mission<br />

officielle au Maroc, a déclaré, au sujet dos inîluences<br />

respectives des puissances au Maroc,<br />

que les Allemands et les Belges faisaient des<br />

progrès inquiétants par le grand développement<br />

fend ih«?Sïïi n * crco - r '°, Prestige des Anglais<br />

vera au a! r SnxVïîîi' 80 ! - do ,<br />

lo, , ,rs Premier! re-<br />

«t des Espagnols «Jt „ I ' autor,to «es Italiens<br />

Le gouvernement marocain se Terme intentionnellement<br />

à la civilisation ; néanmoins<br />

l'unique sauvegarde du Maroc est dans los convoitises<br />

internationales qui se balancent, et<br />

s'annulent; l'extension de notre mfieunco qui résultera<br />

du chemin de fer d'igli nous mettra,<br />

pour la première fois, en contact avec la confédération<br />

des Braber dont l'amitié nous ouvrirait<br />

les portes d'un empire mystérieux.<br />

Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />

Des volontaires russes continuent à se rendre<br />

au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />

un certain nombre do Moscou et d'autres villes<br />

de province ; ils partiront cette semaine pour<br />

l'Afrique du Sud.<br />

Londres, 12 mai.<br />

Lord Boberts télégraphie :<br />

« Geneva-Sidurg, 11 mai, 6 h. 25 soir.<br />

» Mon quartier général, avec la division Polc-<br />

Carew, a exécute aujourd'hui une marche de<br />

20 milles et, se trouve maintenant à Geneva-<br />

Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />

C milles de Boschrand, oû les Boers occupent<br />

une situation retranchée.<br />

» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />

» La division Tucker se trouve u une grande<br />

distance au sud-est et la colonne Hamilton<br />

encore plus à l'est.<br />

» La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />

après-midi, à Potgicter's-Laager. une partie du<br />

convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />

quelques prisonniers.<br />

» French, avec les brigades Porter et Dickson,<br />

et l'inl'anterio montée Hutton, se trouve à<br />

quelque distance au nord d'ici.<br />

» Nous avons capturé près do 100 prisonniers<br />

pendant les deux derniers jours. Tous les<br />

Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />

suffisantes ont été désarmés et autorisés à<br />

rentrer dans leurs formes. Les nuits deviennent<br />

beaucoup plus froides t.<br />

Appel des délégués boers<br />

Londres, 12 mai.<br />

Les journaax publient aujourd'hui un autre<br />

appel des délégués boers au peuple américain.<br />

Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau<br />

; toutefois,<br />

la phrase suivante mérite d'être citée :<br />

« De même que vous avez obtenu l'arbitrage<br />

pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />

avait déclaré quo l'arbitrage était impossible,<br />

do mémo nous espérons que l'opinion publique<br />

de la grande république américaine réussira à<br />

arrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />

notre indépendance et l'obligera à soumettre<br />

la question du gouvernement futur des deux<br />

républiques sud-africaines au libre- jugement<br />

d'un tribunal impartial. »<br />

Rencontres sanglantes<br />

Christiania. 12 mai.<br />

Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />

Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />

au sud de Fourteenstréams et so sont dirigés<br />

vers Taungs. suivis par les commandos boers.<br />

Un autre détachement anglais a traverse le<br />

Vaal au même endroit. Samedi les Boers, commandés<br />

par le général Aswegen, ont repoussé<br />

les Anglais dans la direction de Taungs. Aswegen<br />

a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />

sept blessés. Les pertes anglaises sont considérables.<br />

Le laager boer avait été évacué et on<br />

V avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />

feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />

Anglais.<br />

Pans leur marche en avant, les Anglais ont<br />

été attaqués par le commando de Wissels, près<br />

de Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />

été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />

le Vaal.<br />

Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />

nouveau, de se porter sur Taungs.<br />

Londres, 12 mai.<br />

Les journaux publient la dépêche suivante :<br />

« Geneva-Siding, 11 mai.<br />

« Un détachement de dragons anglais, qui<br />

poursuivait les Boers près de Geneva-Siding<br />

se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />

le pavillon blanc alin de s'y procurer des vivres,<br />

quant au moment où les dragons mettaient<br />

pied à terra une fusillade meurtrière,<br />

partie des fenêtres, fut dirigée contre eux.<br />

Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />

après avoir été blessés. La maison était remplie<br />

do Boers. »<br />

Attaché militaire blessé<br />

Paris, 12 niai.<br />

Une dépêche de Ventersburg au New- Yorli<br />

Herald annonce qu'au cours du passage de la<br />

rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />

lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />

Son état est grave.<br />

Vapeur naufragé<br />

East-London, 12 mai.<br />

Le steamer anglais Çraig Ellachi. chargé<br />

d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />

fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />

et l'équipage ont été sauvés.<br />

Autour de Ladysmith<br />

Londres, 12 mai.<br />

' Un correspondant annonce que les Anglais<br />

quittent Klandslaaglo pour se porter dans la 1<br />

direction de Ilelpmakaar. U ajoute qu'aujourd'hui<br />

douze Italiens ont attaqué une avantgarde<br />

anglaise composée d'une cinquantaine<br />

d'hommes. Les Italiens forcèrent les Anglais à<br />

se retirer au bout de vingt minutes de combat.<br />

Ils ont inlligô aux Anglais la perte de sept<br />

hommes<br />

; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />

ét un blessé.<br />

Discours de M. Chamberlain<br />

Londres, 12 mai.<br />

Les membres du gouvernement anglais se<br />

prodiguent, décidément. Après lord Salisbury<br />

et M. Goschen, lord de l'amirauté, voici M".<br />

Chamberlain qui prend, k son tour, la parole.<br />

U triomphe des événements du sud de l'Afrique<br />

qui paraissent donner raison à sa politique.<br />

Parlant hier soir, à Birmingham, devant le<br />

grand comité do l'Association libèraie-unionniste.<br />

M. Chamberlain a dit notamment :<br />

« Jamais on n'a douté un instant du résultat<br />

final de la guerre actuelle dont nous voyons<br />

approcher l'heure. Conclusion<br />

: elle a éie beaucoup<br />

plus difficile qu'on ne supposait. Il y a<br />

trois opinions différentes au sujet de la<br />

guerre.<br />

» L'une est que cotte guerre est juste, nécessaire,<br />

inévitable ; sans elle on aurait sacrifié<br />

les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />

rait fallu abandonner lo principe sur lequel<br />

l'empire est basé.<br />

» Une seconde opinion est l'opinion absolument<br />

contraire. Suivant elle, les Bocrs sont<br />

l'agneau de la fable. Ceux qui la soutiennent<br />

soiit si pou «ombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />

tlo tout homme sensé ; mais ces critiques<br />

nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />

Ceux qui les font sont responsables pour une<br />

largo part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />

trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />

un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />

Les calomnies et les attaques dirigées<br />

par les adversaires de la guerre contre tes<br />

hommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />

avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />

sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />

opinion do l'Angleterre, elles justifient en<br />

grandes partie, les paroles et les écrits do<br />

ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />

puissance et l'influence do l'Angleterre.<br />

» Ii y a une troisième opinion, c'est celle de<br />

ceux qui proclament que cette guerre n'est pas<br />

nécessaire et qui exigént en même temps qu'on<br />

la poursuive. Ce parti -<br />

toujours compter sur le parti de loppesitioB.<br />

» On a dit aussi quo la guerre était une<br />

guerre de Capitalistes, quo la politique du gouvernement<br />

était influencée par les capitalisas ;<br />

mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />

paix. Lo capitaliste a dos fonds et il veut que<br />

ces fonds lui rapportent do l'intérêt. Los capitalistes<br />

savent parfaitement qu'à la fin de ia<br />

guerre, ils auront à paver la plus grande partic<br />

dos frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />

pour faire passer leurs propres intérêts après<br />

ceux de la nation, mais certes, dans le cas qui<br />

nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />

M. Chamberlain dit quo lo pays sortira do<br />

cetle guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />

a donné au monde la preuve do la grandeur ot<br />

dos ressources de l'Empire britannique :<br />

» Quant à la question du règlement définitif,<br />

los conditions générales seront les suivantes :<br />

L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître do<br />

nouveau l'indépendance des républiques ; les<br />

territoires do celles-ci devront être incorporés à<br />

l'Empire britannique, les libertés individuelles<br />

seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />

d'une période d'occupation militaW?, mais,<br />

dos que cela sera possible, l'autonomio leur<br />

sera accordée. I.o gouvernement Anglais a l'intention<br />

d'accorder aux rebelles les plus'.grandes<br />

mesures de clémence possibles. »<br />

Le soulèvement ds3 Afrikanders<br />

lord<br />

libre<br />

Pretoria. 12 mai.<br />

On semble convaincu, ici, quo (lès quo le<br />

gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />

territoire do la République du Transvaal<br />

Roberts proclamera l'annexion do l'Etat<br />

d'Orange à l'Angleterre.<br />

Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />

une insurrection générale au Transvaal.<br />

D'autre part, lo soulèvement des : fermiers<br />

afrikanders dans la région do Priesfci (colonie<br />

du Cap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />

armées continuent à infester les bords de<br />

l'Orange près de ZWetkrnil.<br />

Le racco'age<br />

Marseille. 12 mai.<br />

D'après - les renseignements apportés par<br />

VAnnam, courrier du Tonkin, arrivé hier pendant<br />

la traversée du Gholon, navire affrété do<br />

Marseille à Saigon, plusieurs soldats de la légion<br />

étrangère ont déserté clans le canal do<br />

Suez ot à Colombo, à la sollicitation d'agents<br />

anglais, qui tentent aussi d'en raccoler à Saigon<br />

pour l'Afrique du Sud.<br />

On citolc cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />

d'un bâtiment anglais à Singapour, par les matelots<br />

de ce navire : cependant lo nombre do<br />

désertions n'a pas répondu aux tentatives dos<br />

agents anglais.<br />

Dernières nouvelles<br />

Thabancliu, 11 mai.<br />

Les généraux Rundîe et Brabant ont dos engagements<br />

continuels avec l'armée boer qui a<br />

pris position au nord do Thabanchu, aux environs<br />

d'Edew. Le général Uundlo s'est avancé,<br />

hier, avec son infanterie montée, à neuf millos<br />

au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />

on nombre assez considérable. Le commando<br />

boer qui se trouvait sur cette position a rétrogradé<br />

craignant de voir ses communications<br />

coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />

sur le (lanc de co commando et l'a empêché de<br />

se replier sur le gros des fédéraux, lo forçant à<br />

prendre une autre direction.<br />

Le général Campbell a suivi toute la, journée<br />

la colonne boer en retraite avec l'aide du général<br />

Brabant. Un combat général parait imminent<br />

de co côté.<br />

Sauvagerie Anglaise<br />

Paris, 12 mai.<br />

Une dépêche nous a appris que los Anglais<br />

avaient fait sauter à la dynamite la ferme de<br />

M. Fisher, l'un des ambassadeurs boers en Europe<br />

et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />

tous los beaux arbres qui l'entouraient.<br />

On nous informe quo cette destruction n'a<br />

pas été spéciale à la ferme do M. Fisher. C'est<br />

une mesure générale : toutes les propriétés<br />

voisines do Bloeinfontein, appartenant à des<br />

personnages marquants et s'étant signalés soit<br />

dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />

civiles, ont été de même rasées et saccagées<br />

par ordre.<br />

Prisonniers boers<br />

Sainte-Hélène, 12 mai.<br />

Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />

aujourd'hui. On signale quelques décès parmi<br />

ceux précédemment débarqués Ici.<br />

Londres. 12 mai.<br />

On mande de Colombo (ilo do Ceylan) que le<br />

gouverneur anglais a reçu l'ordre île faire des<br />

préparatifs pour la réception au camp do Digafolawa,<br />

à dix kilomètres de Colombo, de 6,003<br />

prisonniers boers.<br />

On estime ici qu'il ne peut s'agir exactement<br />

dos prisonniers mais que, dès à présent, le<br />

gouvermont anglais prend dos mesures pour<br />

déporter au loin un grand nombre do Bocrs<br />

qu il prévoit ne pas devoir se Soumettra et qui<br />

résisteront au nouveau régime pour les deux<br />

Républiques, annoncé hier par M. Ghainbcilain.<br />

u 11 E, h $ Ri II vi w i<br />

Paris, 12 mai.<br />

U n'est pas inutile do relever, à Saint-Bricuc.<br />

l'échec do la liste ministérielle, représentée par<br />

le docteur Boyer, oncle do M. Millerand et de<br />

M. Bourgoin, architecte, son beau-frère.<br />

La liste anlidreylusarde a passé avec<br />

2.900 voix, alors quo ia liste ministérielle n'en<br />

a obtenu quo 400.<br />

D'autre part, il parait quo los élections dans<br />

le onzième arrondissement de Paris que représente<br />

M. Baudin ont singulièrement emu lo<br />

ministre des travaux publics et on affirme que,<br />

par précaution, il songe à briguer le suffrage<br />

des électeurs do la circonscription de Bclley<br />

dont lo siège do député est vacant par suite do<br />

l'élection au Sénat de M. Giguet.<br />

Konakry après avoir effectué pour la première<br />

fois la jonction de la côte d'Ivoire avec le Soudan<br />

et.tâ Guinée el lové la carte do la riche<br />

région qui sépare ces colonies el dont ello a<br />

assuré la possession à la France.<br />

La péroraison patriotique do M. le capitaine<br />

d'Olonne a été saluée do nombreux et chaleureux<br />

applaudissements.<br />

Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />

dans lo Sahara et de sa marche victorieuse<br />

sur In-Salah, à travers le Tidikolt.<br />

M. Flamand, connu par sos travaux sur le<br />

Sahara, fut chargé, fin novembre 1S90, d'une<br />

mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />

par les ministres de l'instruction publique<br />

des colonies et par le gouvernement<br />

général d'Algérie. Son principal objectif était<br />

de relior les missions Flaters, Chois y, Rolland,<br />

Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />

position d'In-Salah.<br />

M Flamand, nomme d'abord sos collaborateurs<br />

: M. Joly est chargé dos relations extérieures<br />

avec les indigènes, lo capitaine Pem,<br />

chef du posto d'Ouargla. connu par ses raids<br />

sur Rhadamos, commandant Lo Goum protecteur,<br />

los trois caïds d'Ouargla Mohamed, Boa-<br />

Taicb-Ali et Adda. - .<br />

En suivant avec M. Flamand les belles vallées<br />

dos Oued Mya et Oued Msokki. nous ai teignons<br />

lo plateau doTaydoynayt et la région du<br />

Tidi-Kelt. M. Flamand nous fait partager ses<br />

inquiétudes quand, avec<br />

110 hommes seulemont,<br />

isolé dans la foret Rhaba dessôchôé de<br />

Eoggaretet Azoua, il atteint péniblement Igoston'a<br />

18 kilomètres d'In-Salah. Là, la mission<br />

est attaquée par 1,500 Oulad-Ba-IIaanmou et<br />

doit livrer bataille.<br />

L'auditoire applaudit au courage el à la maîtrise<br />

du capitaine Pein et à la belle ardeur des<br />

soldats français et indigènes dont le feu bien<br />

dirigé, fit reculer l'ennemi et lui mit 70 hommes<br />

hors de combat.<br />

Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />

grand chef Bajcmda, l'assassin de Flatters,<br />

meurt percé do deux balles, 80 hommes sont<br />

prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />

entre à In-Salah et. lo 29 décembre au soir, les<br />

spahis, comme lo dit dans un sourire l'orateur,<br />

sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />

fausses.<br />

Los auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />

ce récit d'une victoire française.<br />

Les braves se répètent quand M. Flamand<br />

parle des ressources du Tidikel. du rôle de la<br />

position d'In-Salah dans l'avenir et quand il<br />

montre que la prise do colto position, conquête<br />

inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />

pou de temps à la possession des oasis de<br />

l'Oued-Saoura et do l'archipel touatien tout entier.<br />

3, Pole-ïoan, 14 (G<br />

% Sérignae, 6 (Levorrier)<br />

Non placés : Qu-es-Aco 10, Rayon d'Or 10,<br />

Renaissance 4, Satnl 5, Réveillon 8, Qui-Va-Lao<br />

Quarteronne t», Castillç 2.<br />

Mutuel: Gagnant 15 50, places<br />

Sorignac 35 50, Pic Jean 80 oO.<br />

Mercure 10.<br />

NI. le ministre du commerce, de l'industrie,<br />

des postes et des télégraphes, a prescrit auprès<br />

des conseils généraux, des chambres de commerce,<br />

des négociants et industriels une enquête<br />

générale tendant a établir le classement,<br />

par ordre d'urgence, des travaux d'amélioration<br />

ou d'extension les plus urgents à réaliser.<br />

Sur les voies terrées, sur les voies de navigation<br />

et dans les ports maritimes, pour assurer<br />

aux divers centres industriels leur approvisionnement<br />

en matières premières et en combustibles<br />

et pour faciliter les exploitations.<br />

Dans le courant du mois de juin, la commission<br />

d'enquête entendra toutes les personnes<br />

qui lui exprimeront h désir soit de compléter<br />

des réponses écrites, soit de formuler une réponse<br />

verbale. Les demandes d'audition devront<br />

être adressées, avant le f** juin <strong>1900</strong>,<br />

au secrétariat<br />

de la commission d'enquête,<br />

101, rue<br />

de Grenelle, à Pans ; Il sera répondu à chacune<br />

des démarches par une lettre de com/oca^<br />

tion indiquant l'heure et le jour auxquels le déposant<br />

sera entendu par la commission.<br />

CARNET NÉCROLOGIQUE<br />

Nous apprenons la mort, à Toulouse, do M<br />

le marquis Jacques de Marliave, ancien officier<br />

de cavalerie, qui fut un gentilhomme accompli<br />

et un chrétien d'une édifiante ferveur.<br />

Nous prions Mme la marquise do Marliave et<br />

son fils M. Paul do Marliave, lieutenant au <strong>13</strong>6»,<br />

d'agréer nos condoléances émues.<br />

Du 11' mai<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

Vengeance dreyfusarde. — Un enlèvement.<br />

—- M"» de Martel prisonnière.<br />

Pénible situation. — L'évasion.<br />

Paris, 12 mai.<br />

Hier soir, vors neuf heures, la comtesse de<br />

Martel, « Gyp<br />

qui, comme on sait, s'est mê]<br />

lée très activement, ces derniers temps, au<br />

mouvement antidreyfusard et antijuif, se rendait<br />

en voiture à une réunion, rue d'Alésia,<br />

lorsque sa voiture dut s'arrêter au coin des<br />

rues Alésia et de la Santé par suite de travaux<br />

de voirie.<br />

A ce moment, un monsieur s'approcha de la<br />

voie et l'invita à venir, de la part de M. Barillicr,<br />

le nouveau conseiller municipal, qui, disait-il,<br />

l'attendait quelques pas plus loin.<br />

La comtesse, sans méfiance, descendit de<br />

voiture et suivit l'inconnu.<br />

A peine avait-elle<br />

fait quelques pas, quo plusieurs individus l'entourèrent,<br />

et lui jetèrent sur la tête un capuchon<br />

de cuir, pulis la placèrent dans une voiture<br />

de maître qui partit au galop vers ia banlieue<br />

sud-ouest de Paris.<br />

On la fit pénétrer dans un château, devant<br />

lequel se trouvait une grille dorée. On lui enleva<br />

lo capuchon do cuir. On l'enferma seule<br />

dans une chambre du deuxième étage.<br />

Mme de Martel put ouvrir la fenêtre. En bas,<br />

elle aperçut uno rivière et une ligne de chemin<br />

de for. Mme de Martel lança alors par la fenêtre<br />

lo sommier et le matelas qui se trouvaient<br />

dans la chambre, puis, avec les draps et la<br />

couverture, ello fit une échelle, dont ello se<br />

servit pour descendre, non "toutefois sans se<br />

blesser ot sans se déchirer les vêtements.<br />

Uno fois libre, Mme Gyp c.iurut à travers<br />

champs ot à 3 heures du" matin, elle rentrait<br />

dans Paris et tombait évanouie, exténue sur lo<br />

pont de Bercy.<br />

Des gardions do la paix portèrent secours à<br />

Mme de Martel, qni fut conduite sur sa demande<br />

chez M. Paulin Méry. député.<br />

Dans la journée, Mme Gyp a porté plainte :<br />

le commissaire do police du quartier a ouvert<br />

uno enquête.<br />

Mme de Martel esl rentrée ce soir chez ello à<br />

Nouilly.<br />

Deux officiers foiess<br />

Par<br />

produit<br />

, 12 mai.<br />

jeudi soir .<br />

Rambouillet<br />

KI mm<br />

La retraite do Rfl. Ballay<br />

mm<br />

Paris, 12 mai.<br />

Ce parti est non moins" fanatique<br />

et plus nuisible que celui de la paix à tout<br />

prix.<br />

» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre'?<br />

Il importe peu de savoir si tel ou tel ministre<br />

a eu tort, a été mal inspiré ou si, dans<br />

telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />

conduite ou si lo gouvernement est responsable<br />

de telle ou telle politique. La seule vraie<br />

question est : la guerre est-elle juste 1 Est-elle<br />

inévitable? C'est la question à laquelle il faut<br />

répondre au commencement, do toute discussion<br />

afin do rassurer vos consciences et celle<br />

do la nation. »<br />

Et l'orateur développe dos arguments plus ou<br />

moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />

fa guerre est juste, mais que les Boors<br />

l'avaient rendue, inévitable<br />

: naturellement<br />

c est le lapin qui a commencé.<br />

i uis vient un plaidoyer pvo domo.<br />

Do VEi<br />

« Certains de nos confrères essayent, encore<br />

d'établir une équivoque au sujet de la démission<br />

do M. Ballay, gouverneur-do la Guinée.<br />

M. Ballay a demandé formellement au ministre<br />

sa mise à la retraite. Cependant M. Decrais.<br />

pour des raisons spéciales, n'a pas cru devoir<br />

encore statuer sur la demande de M. Ballay.<br />

» Beaucoup de commerçants de la Guinée et<br />

mémo du Séné;ral font, pu ce moment do nombreux<br />

efforts auprès du ministère afin quo celui-ci<br />

s'emploie a maintenir M. Ballay, dans<br />

son poste,<br />

» La brusque démission do M. Ballay est causée<br />

par les graves désaccords survenus avec lo<br />

gouverneur général portant principalement sur<br />

la politique indigène a suivre dans la Guinée<br />

française. »<br />

Un soufflet au Gouvernement<br />

Paris, 12 mai.<br />

De VEclair :<br />

On se rappelle que l'une des victimes du dernier<br />

mouvement administratif fut le distingué<br />

sous-préfet de Senlis. M. Georges Audiguier. 11<br />

n'avait d'autre tort que d'avoir déplu à quelques<br />

personnages dont un autre gouvernement<br />

eût rougi d'accueillir les délations. U avait conquis<br />

l'estime et la sympathie de tous les bon<br />

nêtos gens, quelque fût leur parti, et sa mise<br />

en disponibilité avait fort irrité toute la population<br />

de Senlis, qui vient do lui donner un témoignage<br />

peu banal de ses sentiments.<br />

Il vient, d'être élu conseiller municipal de<br />

Senlis — le quatrième, sur 23 — par 735 voix;<br />

son nom no figurant sur aucune liste, chaque<br />

électeur a dû effacer un nom pour le remplacer<br />

par le sien. M. Audiguier peut être lier do<br />

celte manifestation, véritable camouflet pour lo<br />

gouvernement.<br />

LES MlSSlÔNSf RANÇAISES<br />

Un grave accident s'est<br />

la tombée do la nuit, routé de<br />

Saint- Oyr-l'EeoIe,<br />

MM. Bouchez et do Mastlavy, lieutenantsinstructeurs,<br />

à l'Ecole Saint-Cyr, passaient en<br />

charrette anglaise lorsque. à la "descente rapide<br />

qui suit lo pont do la ligne de Granville, leur<br />

léger véhicule fut accroché et renversé par une<br />

voiture do laitier.<br />

Lorsque l'on parvint à relever la charrette<br />

brisée, sous laquelle étaient pris les deux officiers,<br />

on trouva do M. de Mastlavy grièvement<br />

blessé et incapable do faire un mouvement.<br />

Son camarade. M. Bouchez, n'avait quo dos<br />

contusions relativement légères et il put être<br />

ramené à son domicile mais M. de Mastlavy,<br />

qui avait été transporté chez, lui. 7, rue Gaiiibetta,<br />

à Versailles, fut, sur l'avis des chirurgiens,<br />

transféré à l'hôpital, a en effet une triple<br />

fracture à la jambe droite et des contusions<br />

multiples et sérieuses. Les médecins n'ont pu<br />

encore se prononcer sur la gravité de son état.<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Barcelone, 12 mai.<br />

Dans les manifestations qui ont eu lieu<br />

hier, on a remarqué l'abstention complète<br />

de l'élément ouvrier, qui, malgré toutes les<br />

sollicitations de la presse dévouéeà l'Union<br />

nationale, garde une attitude iudifférente.<br />

A la suite de la proclamation de l'état de<br />

siège, les autorités se sont réunies et le<br />

gouvernement civil a remis la direction de<br />

la province au capitaine général. Celui-ci<br />

publiera demain ses instructions. Le calme<br />

parait rétabli.<br />

Santander, 12 mai.<br />

La grève des mineurs s'est aggravée.<br />

Plus de trois mille grévistes se sont réunis<br />

et ont empêché les ouvriers dos fabriques<br />

de pétrole de travailler. Les boutiquesisont<br />

fermées. La gendarmerie a été de nouveau<br />

concentrée.<br />

Madrid, 12 mai.<br />

Le, gouvernement, résolu à agir avec la<br />

plus grande énergie, a décidé que l'état de<br />

siège serait proclamé, si les désordres con[<br />

tinuaient, dans l'Espagne entière. Les ambassadeurs<br />

de Russie et d'Italie font entendre<br />

des protestations parce que les manifestants<br />

les ont sifflés. Une partie de la<br />

flotte de guerre doit aller à Barcelone.<br />

Los dépêches Officielles disent que l'ordre<br />

est rétabli à Barcelone et qu'à Valence<br />

l'ordre a régné dès que les autorités civiles<br />

ont résigné leurs pouvoirs entre les mains<br />

des autorités militaires, qui ont proclamé<br />

l'état de siège et fait sortir les troupes<br />

pour occuper le faubourg, oit la police et<br />

la gendarmerie avaient dù faire usage de<br />

leurs armes pour disperser les émeutiers.<br />

On a également occupé les terrasses et les<br />

toits plats desquels on avait tiré ou jeté<br />

des pierres sur les agents.<br />

Madrid a repris son aspect normal. Des<br />

désordres se sont renouvelés a, Séville dans<br />

la soirée de vendredi. <strong>Mai</strong>s ils ont élé<br />

p r b m p t e m e n t r é p r i m é s Ḃarcelone,' 12 mai.<br />

On a affiché un manifeste du capitaine<br />

général déclarant la ville et la province<br />

de Barcelone en état de siège. Ce manifeste<br />

est conçu en termes énergiques et<br />

annonce que le refus de payer les impôts<br />

est classé parmi les actes puulssables.<br />

CHEMINS DE FER DU MIDI<br />

3 0/0<br />

8 0/0 amorlislable<br />

3 1/2 0/0<br />

Dette tunisienne<br />

H Consolidé anglais<br />

Egypte unifiée<br />

Russe 1880<br />

— 1881)<br />

— 1893<br />

w<br />

1 Autriche or<br />

S Hongrois 4 0/0<br />

Q! Espagne extérieure —<br />

tt, Italien<br />

(Banque de France<br />

(Crédit foncier<br />

IComptoir d'escompte. ..<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Midi<br />

Orléans<br />

Paris-Lyon-Médi terrait.<br />

Nord<br />

M<br />

/Ouest<br />

H<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-Àlgérien<br />

Bône-Guelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

Portugal..<br />

Saragosse<br />

Ville de Pa ris 18G5<br />

18G9<br />

1871<br />

1875<br />

187(1<br />

1892<br />

Foncières 1S79<br />

— 1883<br />

- 1885<br />

Communales 1870<br />

co| - 1880<br />

£ Midi<br />

O Orléans<br />

H ;Lyon (fusion)<br />

-<br />

Il n'y a pas uniformité dans<br />

du marche en co sens, r-<br />

ments font, meilleure<br />

Malgré tout, l'ensemble du marché est<br />

est animé do dispositions un peu plus ia T .<br />

TIN<br />

MÉTÉOROLOGIQUE<br />

Du 12 mai.<br />

Une dépression s'avance su le sud-ouest de<br />

l'Eerope ; lo baromètre a baissé do 5""" à<br />

Biarritz et à Alger. Le minimum de la Russie<br />

persiste, en diminuant d'intensité.<br />

Moscou<br />

754"'». Une aire de fortes pressions s'étend<br />

sur le nord-ouest du continent.<br />

Paris, 12 mai.<br />

la phys'ongg<br />

„„qucs eomp^j.<br />

figure que les &0 n $ih<br />

" ort'<br />

bles et si, liquidation de quinzaine," les rep<br />

ne sont pas tjop chers, on pourra repreno' ^<br />

Nos rentes sont moins olfertes au coji'P.<br />

et le 3 0[0 se traite à 101. L'Italien est « •v ) \ ca<br />

L'Extérieure se montre en réalité assez ' ,t<br />

tenue à 72 60 malgré la proclamation do<br />

r( ,s.<br />

de siègo à Barcelone. Les Fonds ottomap^<br />

tent câlines. Lo Suez est en reprise à L^.jjJliS-<br />

La tendance est assez calme, sur les<br />

^ ' g$,<br />

semenfs de crédit. Le Crédit Foncier esi » n>.<br />

Le Crédit Lyonnais cote 1123. Le CoinP' J<br />

flSs<br />

tional est à 622. Bappelons que le<br />

(pj<br />

pour les anciens actionnaires pour P^ioveH*^<br />

ia préférence des souscription aux nu<br />

Stations<br />

Toulouse.<br />

Puy de- 1>.<br />

Pic-du M.<br />

Perpig ...<br />

Bordcai'x<br />

Bar . Th. Etat du Ciel Min Max<br />

5S.8<br />

60.0 21.0<br />

0.0 S.E. faible, n.<br />

N. E. f. couv.<br />

7<br />

4<br />

19 G<br />

59. 10<br />

58.6<br />

19 ii<br />

îfci.l<br />

F,, t. f. beau.<br />

.8. S. E. i. 11.<br />

9 10 33<br />

2;<br />

)U1 . VofUCf,<br />

souscription aux_ n °;A<br />

actions à 575 expire lo 15 mai.<br />

nérale est à Cl.<br />

Encore des réalisations sur nos 0»" r rare<br />

mins, reprise dos Chemins espagnols » .«osa»<br />

nonce que le dividende de l'action<br />

a été fixé à 9 pesetas. , «<br />

Administrateur délégua '» Pa/i3<br />

Française.<br />

2:2. plaça Vendôme.<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


onicue Locale<br />

Los ouvriers des mines de Gaou<br />

non syndiqués, sont<br />

convoqués a une réunion qui aura lieu dimanche<br />

<strong>13</strong> mai, à deux heures, a la Bout se<br />

du travail à Albi<br />

A LSI.<br />

gnac syndiqués<br />

La réponse de la compagnie aux revendications<br />

de ses ouvriers sera discu<br />

e<br />

qu'une enpuissc<br />

indans<br />

cette réunion. Souhaitons<br />

tente entre patrons et ouvriers<br />

tervenir.<br />

Tribunal<br />

M. Granier, assiste<br />

^l'i-mcassc substitut occupe le siège du mi-<br />

„i Ç tèro publie<br />

correctionnel. -<br />

• de Mit. Gaiup etLstiaipeiee<br />

tout d'abord, une affaire de coups<br />

«t blessures réciproques dans laquello sont<br />

impliqués les sieurs Lnpènes Blanc ; Augustin<br />

Lagranga, mineurs ft Car maux; .lustin Joucavic!.<br />

boulanger à Carmaux et Mme Loupiac,<br />

épo ua% Joucavi 61.<br />

Des débats assez courus, les témoins cités<br />

par les inculpés racontant les faits de façon<br />

diamélràlemoif opposée il résulte que lo 14<br />

février dernier vors doux heures du soir ,loucaviel<br />

interpella Lagrange qui passait devant<br />

sa porte en compagnie de Blanc ot lui réclama<br />

une somme de 150'fr. qu'il lui devait. Lagrange<br />

répondit avec beaucoup de sans gène, je to<br />

paierai quand d me plaira. Des gros mots fuient<br />

échangés : dos injures au coups [la distance<br />

fut vite franchie. Joucavicl fut' renversé<br />

el frappé à terre, sa femme accourut à son secours<br />

cl asséna un coup do bûche sur la tête<br />

do Blanc.<br />

Les blessures réciproques ont été d'ailleurs<br />

assez légères, sauf celles reçues par Joucaviel<br />

qui ont entraîné uno incapacité do travail de<br />

Après l'e. réquisitoire do M. Dueasse et les<br />

brillantes plaidoicrics de M> Crozes pour, les<br />

époux Joucaviel el dfi M' OHè, pour Lagrange<br />

ot Blanc, lo tribunal condamne Lagrange et<br />

Blanc, ii S jours do prison, Joucaviel à 3 jours<br />

do la même peine et la femme Joucavicl n<br />

50 francs d'amende.<br />

Tous les condamnés bénéficieront de la loi<br />

mauere civ<br />

os époux .S<br />

imune de !<br />

: une affaire do faux témoignage<br />

ailié. cultivateurs à la Rivière,<br />

t-André et leur fille Mario Soulié<br />

icultés avec leur voisin Villcnê-me<br />

été condamnés par jugedos<br />

dominait<br />

n<br />

advt<br />

lui payer<br />

ont<br />

nt-André<br />

actionna<br />

d'abord,<br />

n p ap;<br />

ontr<br />

o d'à'<br />

irten<br />

>uvé de mieux<br />

oir volé dos<br />

tut à M. Pas-<br />

Villeneuve<br />

et devant<br />

nsuito et obtint contre lui,<br />

ur<br />

ilpés une condamnation<br />

intérêts.<br />

l'Albi. avant do p.<br />

:nt.<br />

Villeneuve p<br />

ablit son innooonc<br />

ns viennent dépos<br />

do leurs témoigna<br />

? n'est pas coupab!<br />

a p<br />

devant le<br />

le tribunal<br />

ir la déjio-<br />

10 fr.<br />

iiuvre<br />

da à corune<br />

st duc â un faux témoignas<br />

à l'audience<br />

ss' ii résulte<br />

de délit qui<br />

édente consonne,<br />

a pTaidoir<br />

irtie civih<br />

ise et la 1<br />

de<br />

c, de M»<br />

au proe<br />

elle dôfe<br />

tribunal ce<br />

quatre moi<br />

e. à doux<br />

njoinlemer;<br />

dommages<br />

143^ d !<br />

(iui sert<br />

io (limai:<br />

jour Yillelisiioirc<br />

de<br />

LCCUSOS de<br />

les époux<br />

son ; Marie<br />

le la même<br />

dairement à<br />

i envers la<br />

M« X.<br />

irie.— Programme<br />

icutés sur le .lar<br />

mai. de 4 a 5 h.<br />

ndam<br />

s de f<br />

moiî<br />

t et s<br />

in 1er;<br />

aY !<br />

ibours<br />

'o audition<br />

ynaud) ; P<br />

eri. grande<br />

V Enclume<br />

fres, lar<br />

[BiBard) ;<br />

avune L<br />

fantaisie<br />

. polka (Parlow).<br />

XIII<br />

vie;<br />

rue Ville<br />

ri<br />

«M. Gatt<br />

goudou.<br />

1 corrections*<br />

Hearï IV et Assalit,<br />

i vil<br />

Alic<br />

est cond<br />

ation de la loi 1<br />

4 au £9 mai.<br />

. rue <strong>Mai</strong>llot ; J<br />

e Viala, rue<br />

sr, rue Malpas<br />

Audience du II<br />

18 ans, pcleur au<br />

uné à 2J jours de prié-renger.<br />

- Naissances ;<br />

Min 'j'errai!, rue<br />

Saint-Jacques ;<br />

Reine Marcou,<br />

Vc<br />

idobre<br />

os, rue<br />

[•mat :<br />

; Mar<br />

la De<br />

r, au (<br />

iand Larroquo et Louise Auto,<br />

Alphonse Bickard et Eugénie<br />

l'Ouest ; Emile Galmet et Viral<br />

ique.<br />

Gavanou, 65 ans, veuf Fabre,<br />

eph Bouyeron. 40 ans, cèlibavieillards;<br />

Alida Langlois, 18<br />

Bas.<br />

ws, épouse Nouret. à Pen-<br />

L'ard. 48 ans, époux Farenc,<br />

iro<br />

: Marie Gayraud. 71 ans,<br />

Fuziès ; Julioflo Azônia, 25<br />

ph Lavrac.<br />

Escudté". 80<br />

loral,<br />

is U2,<br />

me<br />

vis de ia mairie. — Le rôle de<br />

chiens pour l'année 1909 est<br />

nalilés réglementaires. Ghaqu<br />

doit acquitter la somme pour In<br />

losé au dit rôle entre les mains i<br />

aident.<br />

Uu<br />

receveur mu<br />

la loi.<br />

Ac<br />

nom n<br />

valeur, ori<br />

voiture do<br />

Arrivé<br />

i<br />

i M. Fournés<br />

"gnons de vc<br />

nicipal, dans los délais fixés<br />

Sic. 8i ans,<br />

la taxé sur<br />

revêtu des<br />

; eonlnbuaquelle<br />

il est<br />

e M. Pevre.<br />

par<br />

— Hier matin, vers 9 heures, un<br />

tuste Fournès, âgé de 62 ans, eulliinairn<br />

de Sômalons, avait pris ia<br />

'lie pour se rendre à Castres,<br />

s, en face le café Terminus,<br />

;'cst affaissé sur un de ses compature<br />

; malgré tous les soins des<br />

personnes présentes et du docteur Roumécous,<br />

mandé d'urgence, il n'a pu être ramené à la<br />

vie.<br />

<strong>Mai</strong>ronnes, Vignevleltïe, Soulatge, Montirat,<br />

Commues, Saint-Gonat-d'Aùde, Marseillctte,<br />

Trassannel. Saint-Sernin, Saint-<br />

Paulet, Villeslscle, Tréville, ttram, Pexiora,<br />

CUmles, Villepinte, Saint-Martin-Lys,<br />

Bugorach, Hounoux, Donazac, CailliavYl,<br />

Pulvert, Greffeii, Molières, Montfort ,<br />

Camps, Lig-nairolles, Kscouloubre, Salvezines,<br />

Lasscrre, Espezol, Chalabre, Valmigère,<br />

Mazerolles, Vinassan, Montseret,<br />

Cascalel, Treilles,<br />

Roquel'ort-des-Gorbières,<br />

Marcorignan.<br />

Service vicinal.<br />

— A la suite du concours<br />

pour<br />

1 emploi d'agent-voyer surnuméraire, qui<br />

a OU hou ces jours derniers, huit candidats ont<br />

cte définitivement reçus. Ge sont :<br />

MM. Bastide, Farenc, Julien, Martin, Moureau,<br />

Ourmiôrcs, Rimailho, Sous.<br />

Un candidat qui devient fou. — Le brigadier<br />

do police Feuille passait, avant-hier, dans l'après-midi,<br />

rue des Etudes, quand on le pria<br />

d'entrer dans la maison habitée par le monuisicr<br />

Loopold Salvagnac.<br />

il y trouva co dernier en proio à un accès de<br />

folie.<br />

Salvagnac, qui était candidat, le 6 mai, sur<br />

la liste socialiste Cros-Puel, se croyait, dans sa<br />

démence, adjoint au maire, et prononçait d'impitoyables<br />

révocations d'employés, tout en cherchant<br />

à. mordro les personnes qûi l'approchaient.<br />

Go malheureux a été conduit à l'Hôlel-Dieu, en<br />

attendant d'être transféré à l'asile d'aliénés do<br />

Limoux. U est âgé de 35 ans.<br />

Statistique. — Pendant le mois d'avril, l'état<br />

civil a enregistré 61 décès dus aux causes ciaprès<br />

: congestion 9, pneumonie 7, gastro-onterite<br />

7, sénilité 0. maladies du cœur 5. méningite<br />

3, phtisie 2. cancer 2, bronchite chronique<br />

2, lièvre typhoïde 1, suicides et causes inconnues<br />

15.<br />

Maraudage. — Sur la plainte de la dame<br />

Mario Fraissé, propriétaire d'un jardin, route<br />

de Toulouse, 55, procès-verbal pour maraudage<br />

a été dressé entre le nomme Auguste Gazanave,<br />

menuisier, route de Toulouse, 52.<br />

Pharmacies de service. — Les pharmacies<br />

Sarcos, place Garnot et Régi, Grand'rue, 104,<br />

resteront ouvertes aujourd'hui jusqu'à 9 heures<br />

du soir,<br />

NARSQ^NE. — Mme la comtesse de<br />

Paris venant d'Espagne par Cerbère et se<br />

dirigeant sur Marseille, est passée vendredi<br />

soir à Narhonne à 4- h. 30, accompagnée<br />

d'une nombreuse suite.<br />

Pour éviter une longue manœuvre en<br />

gare, Mme la comtesse de Paris a refusé<br />

que l'on accrochât au train de Béziers, le<br />

wagon-lit qui lui était destiné, et elle est<br />

montée dans un wagon de première cl astse.<br />

Une dépêche a été adressée à Cette pour<br />

qu'une voiture de luxe lui soit réservée.<br />

NARCOiMME. — Vol à la gare. — Dans<br />

la nuit du 10 au 11 mai, un vol avec effraction<br />

a été commis au bureau d'octroi de la<br />

petite vitesse ; tous les tiroirs ont été enfoncés,<br />

mais on n'a pu prendre que 29 acquits<br />

de régie.<br />

Dans la nuit du 11 au 12 mai, la barraque<br />

servant de bureau d'octroi au Rec de<br />

Veyrat a été démolie.<br />

Voilà une façon de supprimer les octrois,<br />

qui n'avait pas été prévue dans le programme<br />

de la nouvelle municipalité.<br />

Vieillard d'sparu. — Lo nommé Pierre Bray,<br />

âgé de 80 ans, a disparu do chez son beau-fils,<br />

Ramotiet. à Figuères.<br />

Le Syndicat des Employés vendeurs prie les<br />

clients de continuer à faire leurs achats aujourd'hui<br />

dimanche matin à seule lin de faciliter le<br />

repos de l'après-midi. ,<br />

U remercie tous les clients, et constate avec,<br />

plaisir que les acheteurs ont compris qu'il était<br />

nécessaire do donner quelques heures de repos<br />

à cette corporation.<br />

Plaza de toros. — Nous rappelons que c'est<br />

aujourd'hui que doit avoir lieu la gran corrida<br />

espagnole dans laquelle deux toros seront mis<br />

à mort, l'un âgé de trois ans, par Bienvenida<br />

aîné, l'autre de doux ans el demi, par Bienvenida<br />

Ghico.<br />

Les toros, entièrement ncuTs, étant arrivés<br />

au coral depuis jeudi, ont ou le temps dose<br />

reposer suffisamment pour fournir une superbe<br />

course qui aura tout l'éclat et le succès que<br />

nous avons prédits, car les deux frères Bienvenida<br />

et leur nouvelle cuadrilla, satisl'ails<br />

d'avoir à combattre un bon bétail, promettent<br />

dcs'merveilies. Nous ne saurions trop le répéter,<br />

bonne journée à passer aux arènes.<br />

Lyre narbonnstse. — Programme d'aujourd'hui<br />

dimanche, à 8 heures du soir, au Kiosque<br />

:<br />

1, Allégro militaire (Tivoliier); 2. Le Pardon<br />

de PloPrmel. fantaisie (Meyerbeer>;3. La Juive,<br />

fantaisie (Halévy) ; 4. L,cs Frères d'Armes,<br />

polka pour pistons (Gorbinh<br />

CASTELNAUDARY. — Au 15 de<br />

ligne. — M. Giraud, premier prix du Conservatoire<br />

de Toulouse, est nommé souschef<br />

de musique au 15° page, l'annonce Aux loties<br />

du Béant.<br />

Env. franco<br />

contre remboursement<br />

5 ou 10 lui. et au-dessus au pr.de 1 fr. 50, 1 fr.75 et 2 fr. lek.il.<br />

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racine n'est pas complètement perdue, enlever les pellicules, calmer los démangeaisons et<br />

empêcher toutes maladies du cuir chevelu. — Ne pas confondre ce produit avec toutes ces<br />

teintures dissimulées sous lo nom do régénérateur, car. tout co qui teint les cheveux a<br />

pour base un se! d'argent, cuivre ou plomb, par conséquent, dangereux pour la santé.<br />

D'ailleurs, on voit peu de ces produits porter le nom du fabricant. S-'Elixir- régénérateur<br />

n'est qu'un fortifiant qu'on pourrait boire. — PRJX : 4 FRANCS.<br />

La Bourse du Travail et IViiUerand<br />

L'Union des Syndicats ouvriers de Toulouse<br />

doit procéder, le 20 mai, à une distribution<br />

solennelle des prix aux élèves des<br />

cours professionnels.<br />

Les ouvriers avaient invité Milleraud à<br />

présider la cérémonie.<br />

Milleraud a fait répondre par an secrétaire<br />

particulier qu'il ne pouvait venir.<br />

M. Violette, son secrétaire, le représentera<br />

modestement.<br />

Milleraud ne peut se séparer de son Exposition,<br />

qui jusquos ici n'est prèle que<br />

pour les accidents et les bons dîners.<br />

ICI puis soyons de noire temps; en bon<br />

démocrate et parfait socialiste, de minimis<br />

non curai prœtor Milleraud.<br />

Esî-<br />

J a iice<br />

vrai ?<br />

La Dépêche porte le nom de Jean<br />

res au rang do ses coliaboreurs.<br />

Le Télégramme, dans un de ses articles,<br />

appelle Jaurès<br />

9<br />

Exp. dans Ions les pays, 20, place du Capilole, 80. — Gros et Détail<br />

I J<br />

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Germaine,<br />

meublé, situé à Pibrac, en<br />

face l'église. S'adresser sur<br />

les lieux.<br />

On lit dans Y Univers<br />

Nous sommes ici, en toute sincérité, de fermes<br />

constitutionnels. Nous croyons l'avoir<br />

prouvé amplement. <strong>Mai</strong>s si l'heure venait où lo<br />

cheix derait se faire entre ces deux partis*<br />

l'hésitation ne serait pas possible. Plutût quo<br />

de voir la République verser dans le socialisme,<br />

' l^aous irions, &rdenuaeaWttuaatioaahsme,dat-ii,<br />

rnéux Révolutionnaire : « Je vis paraître â<br />

la tribune, dit M. de Tocqueville, un homme<br />

que je n'avais jamais vu que ce jour-là,<br />

mais dont le souvenir m'a toujours rempli<br />

de dégoût et d'horreur; il avait des joues<br />

hâves et flétries, des lèvres blanches, l'air<br />

maladie, méchant et immonde, une pâleur<br />

sale, l'aspect d'un corps moisi, point de<br />

linge visible, une vieille redingote noire,<br />

collée.sur des. membres grêles et décharnés;<br />

il semblait avoir vécu dans un égout<br />

et en sortir; on me dit çue c'était Bianqui. *<br />

ansiennes<br />

RUE ALSACE-LORRAINE 23, ET RUE BARONIE, 10<br />

vente d'une<br />

grande<br />

et jours suivants,<br />

quantité d'articles<br />

mise en<br />

divers à<br />

cfes prix dérisoires de bon marché.<br />

MAI, exposition jusqu'à<br />

9 heures du soic ^des<br />

D'urbain uohicr dans l'Aurore : *<br />

Sur 142,772 électeurs socialistes, oa doit trouver<br />

facilement 10,000 hommes sérieux, solides<br />

sûrs, ayant appris au régiment à manier un<br />

lusil. fcn cette circonstance, le service militaire<br />

aura du bon. Ces hommes s'entretiendraient<br />

1 œil et la main dans les stands; ils posséderaient<br />

uno bonne arme avec une quantité suffisante<br />

do cartouches; ils auraient un chef<br />

dans chaque quartier; ils sauraient l'aire leur<br />

devoir en cas d'alerte l<br />

» La dépense de cette organisation, quoique<br />

*ssca l'orto, n'excède pus les ressources -da<br />

PPflO/OO mu nnn /Mi+ .— -<br />

—Daire treîzô qucâftîërs, Felectfoh du candidat<br />

de protestation est tenue pour assurée<br />

; dans<br />

six ou sept autres, le succès est possible.<br />

On voit que les antiministériels sont en excellente<br />

posture. D'ailleurs, l'union se fait entra<br />

les candidats nationalistes. Les moins favorisés<br />

engagent leurs amis à reporter leurs suffrages<br />

sur leur concurrent plus favorisé ou<br />

bien ne maintiennent pas leur camlidaturn.<br />

L'est ainsi que, dans le quartier . dos,£5%*<br />

ves,M. Brunei, socialiste P"lri" r %% dans ce<br />

que M. André *' .l^rCï, Volfi^to» a»-<br />

quartier le &$uj cimOulu-t de 1» V>»<br />

|teng&<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


Riemf efls» tfa t (1,(100 f*. k Larocb»<br />

ta siÉBiiLLEs D'OB, ETC.<br />

tiô succès toujours croissant du Quina-Laroche est certes la<br />

meilleure garantie (sans phrases) do son efficacité certaine contre la<br />

IjKBlUl'B QÏNÉIULE, l'ASÉMIE, l0£ AFÏECTIOXS d'IiSÏOMAC et lo BuiaiENAGE, Cto.<br />

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Attestation : Voire remède souverain fait de si grands<br />

prodiges que j'ai hâte de vous en faire part. Veuillez nous<br />

en adresser de suite dix autres flacons.<br />

Sœur MARIE, de l'Incarnation, à Rodez.<br />

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Etude de M* BEPMALE,<br />

avoué à Toulouse, rue du<br />

Sénéchal, n» 10.<br />

A VENDRE<br />

Au tribunal civi! de Toulouse<br />

ie Jeudi 17 mai. <strong>1900</strong>, à midi<br />

DIVERS<br />

IMMEUBLES<br />

MVISÉS KN QUATRE T.O'I'S SÉPARES,<br />

AVEC RÉUK10N<br />

Stiués dans la communr<br />

Montaigut (1 Ile-Une)<br />

de<br />

PREMIER LOT<br />

Une Propriété composée<br />

de terre labourable, vigne,<br />

arbres fruitiers au quartier<br />

dit Bichon avec maison et<br />

diverses construction, contenance<br />

dix hectares trois ares<br />

quatre-vingts centiares.-<br />

Mise à prix .... 1,000 fr.'<br />

DEUXIÈME LOT<br />

Une Pièce de Terre labourable<br />

au quartier dit Naris,<br />

contenance deux hectares<br />

quatre-vingt-dix-imit ares<br />

dix centiares.<br />

Alise à prix 850 fr.<br />

TROISIÈME LOT<br />

Une Pièce de Terre labourable,<br />

lieux dits l'A-uba.<br />

Lausel, Bardnna, contenance<br />

trois hectares cinquante<br />

sept aies trente centiares.<br />

Alise à prix<br />

100 fr.<br />

QUATRIÈME LOT<br />

Une Pièce de Terre labourable<br />

au lieu dit Baronnet,<br />

contenance un hectare<br />

un are quatre-vinst-trreize<br />

centiares.<br />

Alise â prix. .. . .. 00 fr.<br />

Pour extrait :<br />

BEPMALB, avoué signé.<br />

ATTEfJTIÛI<br />

Bcllcposition<br />

«omiuerciale à suivre pour<br />

un jeune homme, commerce<br />

lÈpëiïe et assuré, bénéfice l'an<br />

iX),000 fr. Grande facilité de<br />

paiement. S'adresser nu ;buï-'eau<br />

du 'jouimal, '£>, rue^'lto-<br />

'«jutlaine, Toulouse;,,<br />

Etude de Me Jean CHOUZE-<br />

NOIJX, avoué à Viliel'ra riche<br />

(.Haute-Garonne).<br />

 suite d'expropriation<br />

Le mercredi seize mai mil<br />

neuf cent, à neuf heures<br />

précises du malin, au tribunal<br />

de \illàfra nche-de-La lira<br />

gais (Eaule-Garonne).<br />

DIVERS I11EUBLES<br />

Situés clans la commune de<br />

Villenouveile<br />

PREMIER LOT<br />

Une <strong>Mai</strong>son sise à Villenouvelle,<br />

Crand'Rue, avec<br />

jardin.<br />

Mise à prix. 1,500 tr.<br />

DEUXIÈME LOT<br />

Une <strong>Mai</strong>son avec grange<br />

et jardin, sise à Villenouveile,<br />

rue du Pigassou.<br />

Mise à prix... 200 fr.<br />

TROISIÈME LOT<br />

Une pièce de terre au lieu<br />

dit Las Planes.<br />

Mise à prix 50 fr.<br />

QUATRIÈME LOT<br />

Deux pièces de terre aux<br />

lieux dils Malbéiiy et Gazai<br />

Alise à prix... 300 fr.<br />

CINQUIÈME LOT<br />

Une pièce de terre au lieu<br />

dit Le Saut.<br />

' Mise à prix:.. 300 fr.<br />

SIXIÈME LOT<br />

Une pièce de terre au lieu<br />

dit Raubaly.<br />

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LE NUMERO S CENTIMES<br />

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et de l'étranger.<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche <strong>13</strong> <strong>Mai</strong> <strong>1900</strong>. - 10" Année. - N° 2,936 BUREAUX A PARIS: 26, RUE FEYDEAU<br />

Pour se faire une idée rigoureusement<br />

exacte du scrutinde dimanche dernier et<br />

des résultats qu'il a donnés, il ne faut<br />

pas lire les statistiques frelatées que le<br />

ministère a communiquées à la presse.<br />

• Ces statistiques trahissent beaucoup<br />

trop d'inquiétude, de dépit et de mautaise<br />

foi.<br />

Il est vrai que, malgré leur vif désir<br />

de s'éloigner le plus possible de la vérité,<br />

les mathématiciens gouvernementaux<br />

qui les ont établies, n'ont pu s'empêcher<br />

de mentionner les éclatantes<br />

victoires nationalistes de Paris et les<br />

échecs significatifs subis, dans les départements,<br />

par les tenants les plus<br />

considérables de la République dreyfusiste.<br />

<strong>Mai</strong>s ce serait faire preuve de naïveté<br />

çue de prêter la moindre attention aux<br />

chiffres émanant de la place Beauvau.<br />

Véritablement, la source est trop douteuse.<br />

Et, pour notre part, nous estimons<br />

que la lecture de la presse ministérielle<br />

nous suffit très largement pour<br />

nous permettre de donner une signification<br />

aux élections du 6 |mai.<br />

Ce qu'elles ont signifié ?<br />

. C'est le Siècle, c'est l'Aurore, c'est la<br />

Petite République, c'est le grave et solennel<br />

Temps, si peu expansif d'ordinaire,<br />

qui nous l'onf dit.<br />

Ce sont les journaux qui, de près ou<br />

de loin, touchent à la caisse des Rothschild<br />

qui l'ont crié sur tous les toits, en<br />

demandant, les uns, l'arrestation immédiate<br />

du général Mercier et des chefs du<br />

mouvement nationaliste, les autres, des<br />

mesures susceptibles de mettre les électeurs<br />

au pas, de régulariser le suffrage<br />

universel et de le corriger de ses petites<br />

Imperfections.<br />

Car, depuis huit jours, on a découvert<br />

que ce pauvre suffrage universel avait<br />

beaucoup d'imperfections et de tares.<br />

Pensez donc : en plein Paris, dans la<br />

cité contre laquelle on ne gouverne pas,<br />

d'après Grambetta, ila envoyé coucher les<br />

candidats de Reinach et nommé une majorité<br />

franchement hostile au gouverne<br />

ment !<br />

En présence d'un événement si gros<br />

de conséquences, les hommes les plus<br />

calmes parmi les dirigeants de la politique<br />

du chambardement se sont contentés<br />

d'affirmer qu'il était urgent de modifier<br />

le mécanisme électoral tel qu'il fonctionne<br />

actuellement chez nous.<br />

<strong>Mai</strong>s le Syndicat dreyfusard ne compte<br />

pas dans son sein que des hommes.<br />

Il comprend aussi des femmes qui, au<br />

l'eu de surveiller chez elles leur pot au<br />

feu, passent leur vie à disserter sur les<br />

choses de la cuisine politique.<br />

Nous ne contesterons pas le talent,<br />

l'esprit et le brio avec lesquels quelquesunes<br />

d'entre elles s'acquittent de leur<br />

tâche.<br />

<strong>Mai</strong>s, femmes avant tout, se laissant<br />

Beaucoup trop facilement entraîner par<br />

f l0ll g ue > Par la passion, et aussi par<br />

leurs nerfs, il ieur arrive souvent de<br />

mettre leurs petits pieds dans les plats<br />

qui se trouvent autour d'elles etde casser<br />

les tas de vaisselle péniblement édifiés<br />

par ceux qu'elles croient défendre.<br />

C'est ce que vient de faire, dans la<br />

fronde, M m0 Clémence Royer, une des<br />

femmes les plus autorisées et les plus<br />

connues du mouvement féministe.<br />

Révolutionnaire, apôtre du drapeau<br />

rouge, M Clémence Royer est, naturellement,<br />

dreyfusiste, et, comme ses<br />

coreligionnaires, elle est profondément<br />

lri 'itée contre le suffrage universel<br />

Et son irritation, elle ne sait pas la dis-<br />

Wûnler.<br />

ne peut pas la contenir et si, à<br />

«Mô délie, les fourbes, les hypocrites et<br />

« iâches du sexe fort, perpètrent en<br />

J^ence quelque crime contre les élec<br />

^rs qui ne les veulent plus, avec une<br />

Incluse dont il faut lui savoir gré, la<br />

«dactrice de la Fronde apprécicainsi le<br />

Enrage universel<br />

UâtrâT^I' grâce au<br />

5U ffragc<br />

" au ni ' î ul donne ai{ plus imbécile<br />

t B/»» ^ fripon un droit égal à celui<br />

Vomis par Paris, Ils sentent très bien<br />

que le pays s'éloignera de plus en plus<br />

d'eux.<br />

Ils voient le mouvement patriotique<br />

d'opposition nationale qui s'est formé<br />

contre eux, s'étendre dans tout le pays,<br />

prendre corps et s'organiser jusqu'au<br />

fond de nos plus petits hameaux.<br />

Et reniant leurs propres doctrines, les<br />

bonneteurs du ministère qui n'ont pu<br />

faire sauter la coupe dimanche dernier,<br />

à Paris, ne rêvent que dictature et<br />

coups d'Etat.<br />

Le suffrage universel est devenu leur<br />

bête noire.<br />

Ils ne veulent plus en entendre parler<br />

et, d'ores et déjà, ils cherchent les<br />

moyens les plus expéditifs pour le supprimer<br />

et le détruire.<br />

Demain, lorsque le scrutin sera clos,<br />

ils essaieront de passer des paroles aux<br />

actes et, si le peuple leur en donne<br />

le temps, ils réaliseront le programme<br />

dont Mme Clémence Royer a bien voulu<br />

nous donner un avant-goût.<br />

<strong>Mai</strong>s ils n'en auront pas le temps.<br />

Encouragée par Paris, la province qui,<br />

sur de nombreux points a déjà manifesté<br />

son dégoût à l'endroit de la République<br />

dreyfusiste, fera, elle aussi, entendre sa<br />

voix.<br />

En se défendant, ello défendra le suffrage<br />

universel, sur lequel Reinach ne<br />

posera pas ses mains crochues, — Mme<br />

Clémence Royer dut-elle en être un peu<br />

suffoquée.<br />

Victor LESPINE!<br />

CONTRE LES MISSIONNAIRES<br />

On lit dans le Gaulois :<br />

Le gouvernement vient d'appliquer pour la<br />

première fois la récente circulaire adressée aux<br />

ôvêques par le ministre des cultes, et interdisant<br />

les « missions ». C'est une petite ville du<br />

diocèse de Soissons, Ligny-en-Tliiérache, que<br />

le ministère a choisie comme théâtre de cet<br />

exploit. La mission dont U s'agit avait été con<br />

fiée aux Lazaristes, et ceux-ci so montraient<br />

enchantés de l'accueil sympathique de la popu<br />

lation, lorsque, sur une dénonciation envoyée<br />

directement à Paris, le président du Conseil<br />

télégraphia au préfet de l'Aisne, qui télégraphia<br />

au curé de Ligny-en-Thiérache l'ordre de<br />

congédier les missionnaires.<br />

Ainsi fut-il fait.<br />

Cette exécution prouve d'abord que le gou<br />

vernement n'entendait pas, comme le croyaient<br />

innocemment un certain nombre do catholiques<br />

trop confiants, s'arrêter aux menaces<br />

dans la voie d'empiétement conlre l'autorité<br />

eligieuse et de persécution où il est entré.<br />

On remarquera, d'autre part, quo les religieux<br />

qui étrennent la guillotine sèche du ministre<br />

des cuites appartiennent précisément à une<br />

congrégation autorisée, et même à l'une des<br />

congrégations autorisées qui passent pour entretenir<br />

avec le gouvernement les relations les<br />

meilleures. Preuve que toutes les congrégations<br />

et non pas seulement les congrégations non<br />

reconnues, sont menacées, visées, et en quelque<br />

manière condamnées d'avance par la trop<br />

fameuse circulaire.<br />

Il est profondément regrettable que<br />

M. le curé de Ligny-en-Thiérâche n'ait<br />

pas répondu à l'injonction préfectorale en<br />

demandant la production du texte légal<br />

sur lequel ce fonctionnaire prétendait l'appuyer.<br />

On nous dit bien que le préfet de l'Aisne<br />

n'a lui-même agi que sur injonction de<br />

M. Waldeck-Rousseau, auteur de la fameuse<br />

circulaire.<br />

<strong>Mai</strong>s, précisément, cette circulaire prétend<br />

s'appuyer sur un texte qui n'est juridiquement<br />

qu'un faux.<br />

L'AFFAIRE FHIHPP<br />

L'ambassade britannique a fait savoir<br />

« que ni l'ambassadeur, ni 'aucun membre<br />

de l'ambassade, n'a ajouté foi à la version<br />

de l'histoire racontée par M. Dameron, gendre<br />

du portier de l'ambassade ».<br />

Si l'ambassade s'était bornée à dire que<br />

l'ambassadeur, comme son entourage, avait<br />

ignoré les trafics, de Pliilipp, il n'y aurait<br />

eu là rien que de fort naturel. Ce qui est<br />

exorbitant c'est de faire savoir que l'ambassadeur<br />

et les membres de l'ambassade<br />

« n'ajoutent aucune foi à la version de<br />

l'histoire racontée par M. Dameron » quand<br />

cette version a été acceptée par toute la<br />

presse, même la presse dreyfusiste, qu'elle<br />

a subi le contrôle des débats publics.qu'elle<br />

a paru concluante aux plus incrédules et<br />

qu'elle a été suivie d'un verdict de culpabilité<br />

dont personne n'a contesté la justice.<br />

N'a-t-on pas là une nouvelle preuve<br />

du crédit qui se peut accorder aux démentis<br />

diplomatiques, conséquence de la divulgation<br />

des crimes de haute trahison?<br />

Ajoutons que le concierge de l'ambassade,<br />

beau-père de M. Dameron a été ren<br />

voyé de l'emploi qu'il occupait.<br />

MILLE<br />

ET<br />

LES DROITS DE L'HISTOIRE<br />

u<br />

; ' Wuu uu urou egai a cctui<br />

^ hirnl mt 9^nie, ou du plus grand<br />

a9it,'oi^i'<br />

cel(e foule anonyme parle,<br />

^ahit ouZ e ' Gouverne et, par ses actes,<br />

$ a tholo0f ycux du monde ses tares<br />

5 ^ Fra t ir<br />

S<br />

en se communiquant<br />

de l'eocemni entiere^ Par la contagion<br />

^cadenn<br />

' ne feraient que hâter sa<br />

Cett<br />

Si Sa mort ' *<br />

bien la Cour! 'e citation, qui complète si<br />

tes Co]! Peus ée qui animait, l'autre jour,<br />

propos . montés du. Temps, lorsqu'ils<br />

versPi jent de canaliser le suffrage xmih<br />

tut' ? é Peint à merveille l'état d'unie<br />

dreyfusards.<br />

La Cour de cassation vient de trancher<br />

une question des plus intéressantes.<br />

Voici ce dont il s'agit :<br />

Un journal, sur la foi de mon ami l'académicien<br />

et historien Henry Houssaye,<br />

ayant affirmé quo le maréchal de Bourmont<br />

avait trahi la France et l'Empereur,<br />

« en passant à l'ennemi », la veille<br />

même de Waterloo, le petit-fils du maréchal,<br />

M. de Bourmont, lui adressa une<br />

lettre de rectification.<br />

Le journal refusa d'insérer.<br />

M. de Bourmont recourut aux tribunaux,<br />

qui ordonnèrent l'insertion.<br />

Le journal se pourvut en cassation.<br />

Le ministère public avait conclu au<br />

rejet de l'insertion, développant cette<br />

thèse générale que les droits de l'histoire<br />

posent avant les droits de la famille,<br />

et que, si le droit d'insertion en<br />

ces matières était consacré, le journalisme<br />

le plus estimé, le journalisme historique<br />

deviendrait impraticable.<br />

<strong>Mai</strong>s la Cour de cassation n'a pas admis<br />

cette thèse, rejetant le pourvoi formé<br />

par le journal en question contre<br />

l'arrêt de la cour d'appel, qui l'avait condamné<br />

à insérer la réponse de M. de<br />

Bourmont.<br />

Nous sommes de cet avis, et, dans la<br />

question posée, nous nous mettons résolument<br />

contre les avantages professionnels<br />

dont on voudrait nous doter.<br />

Non, il n'est pas vrai de dire que les<br />

droits de la famille doivent être primés<br />

par les droits de l'histoire, quand on a<br />

affaire à des événements d'ordre contemporain.<br />

Ce n'est pas en quelques années que<br />

l'histoire s'écrit et alors que les passions,<br />

encore allumées, couvent sous la cendre<br />

des années.<br />

Voilà plus de cent ans que la Révolution<br />

accomplit sa sinistre tâche, et on' a<br />

pu voir, il n'y a pas déjà si longtemps,<br />

qu'il fut impossible à la Comédie-Française,<br />

de représenter une pièce qui s'appelait<br />

Thermidor et, plus récemment,<br />

on s'en allait crier : « Vive le Roi ! » au<br />

Diiguesclin de Paul Déroulède et « Vive<br />

l'Empereur ! » à Y Aiglon.<br />

Je ne connais rien de plus abominable,<br />

que de confondre, sous prétexte<br />

d'impartialité, le pamphlet avec l'histoire.<br />

L'histoire, c'est l'examen froid, rassis,<br />

calme, des faits accomplis.<br />

Le pamphlet, c'est presque de la vivisection.<br />

On écorche un homme qui, bien que<br />

mort, est encore tout chaud ; il saigne<br />

sous le scalpel.<br />

Et c'est une étrange prétention que de<br />

se dire historien, pour-les choses qui se<br />

rapportent au siècle présent.<br />

Malgré soi et quelque précaution que<br />

l'on prenne en vue de se garantir de l'inévitable<br />

parti-pris, on tombe dans une<br />

des deux alternatives fatales : on est, ou<br />

un apologiste, ou un détracteur.<br />

Il s'agit donc, avant d'établir les droits<br />

de l'histoire, de régler ou commence<br />

l'histoire ?<br />

Elle ne saurait effectivement commencer,<br />

je le répète, qu'au moment précis<br />

où les passions s'éteignent.<br />

Il faut être tout à fait mort, moralement<br />

et physiquement, froid et glacé,<br />

pour entrer dans l'histoire.<br />

<strong>Mai</strong>s l'histoire n'existe pas encore à<br />

l'égard d'un homme, tant que son cadavre<br />

est promené parmi la foule, comme<br />

un drapeau, et y exalte les sentiments.<br />

C'est même à ce point de vue, que tant<br />

de fois nous avons protesté contre la manie<br />

regrettable des ministres de l'instruction<br />

publique successifs, d'introduire<br />

dans les manuels du baccalauréat, les<br />

événements contemporains.<br />

Des abus lamentables ont eu lieu.<br />

On a vu des professeurs, sans tact et<br />

sans mesure, apprécier passionnément<br />

certains faits prétendus historiques, en<br />

présence des descendants directs de<br />

ceux-là mêmes qui en furent les héros.<br />

Oui, certes, la loi qui régit le droit de<br />

réponse dans les journaux, est absurde<br />

et abusive.<br />

La presse de bonne foi est à la merci<br />

de l'imbécile riche dont on a très imprudemment<br />

prononcé le nom, alors<br />

même que ce nom appartient incontestablement<br />

à la critique.<br />

Néanmoins, j'ai l'esprit trop large et<br />

trop indépendant, surtout trop loyal,<br />

pour vouloir jamais augmenter les privilèges<br />

de la presse, déjà pas mal exorbitants,<br />

au détriment du public.<br />

Et j'estime, à rencontre de l'avocat<br />

général auprès de la Cour de cassation,<br />

qu'il n'y a pas de journalisme historique<br />

et que les deux mots, journal et<br />

histoire, jurent d'être accouplés et sont<br />

la négation- l'un de l'autre.<br />

Qu'on n'ait pas le droit de réponse a<br />

l'égard d'un livre tiré à un nombre res<br />

treint d'exemplaires, qui forcément ne<br />

fait qu'un dommage restreint et qui fut<br />

longtemps médité avant d'être écrit, je<br />

l'admets volontiers.<br />

<strong>Mai</strong>s qu'on appartienne, pieds et<br />

poings liés, dans la personne de ses as<br />

cendants immédiats, de son père ou de<br />

son grand-père, à un monsieur qui vous<br />

sabre une réputation d'un coup de plume<br />

et la flétrit en passant — cela à un million<br />

d'exemplaires — c'est inacceptable<br />

N'a-t-on pas vu l'immonde Taxil publier<br />

les Amours de Pie IX et les afficher<br />

sur les murs ?<br />

Est-ce de l'histoire, cela?<br />

Non, c'est de l'ordure.<br />

Et la cour de cassation vient de rendre<br />

un arrêt, au principe duquel nous sous<br />

crivons pleinement.<br />

11 serait vraiment monstrueux qu'un<br />

citoyen, quand son père où son aïeu"<br />

est vilipendé, ne pût pas, en termes<br />

polis, bien que formels, essayer, par lo<br />

droit de réponse, d'établir que le reproche<br />

est mal fondé.<br />

11 nous semble, au contraire, que l'histoire<br />

loin d'y perdre, a tout à gagner x<br />

celte controverse.<br />

Paul de CASSAGXAC.<br />

comme c'est à craindre, nous conduire au régime<br />

plébiscitaire, au régime césarien, Entre<br />

deux maux...<br />

Il paraît, décidément, que la République<br />

est bien malade, puisque, non seulement<br />

l' Univers se déclare prêt à se rallier au<br />

nationalisme et au césarisme, mais encore<br />

à s'y rallier « ardemment ».<br />

« Ardemment ! » que nous voilà doncloin<br />

des anathêmes lancés naguère à ces pauvres<br />

répractaires qui n'ont pas eu besoin,<br />

eux, de tant de ralliements pour se retrouver<br />

aujourd'hui ce qu'ils ont toujours été<br />

— des nationalistes 1<br />

TRIPATOUILLAGES<br />

Les embarras du gouvernement commencent,<br />

et, en dépit de son optimisme de commande au<br />

sujet des élections municipales du 6 mai en<br />

province, il lui arrive, de-ci, de-Ià, quelques<br />

mésavïStures, sous forme de rectifications,<br />

qui gêneraient des personnages moins cyniques.<br />

Ainsi une note officieuse parue dans divers<br />

journaux d'Angers et du département signale<br />

comme battu dimanche dernier M. Bodinier,<br />

sénateur et conseiller général do <strong>Mai</strong>ne-et-<br />

Loire, et donne pour raison de sa prétendue<br />

défaite' qu'il comptait parmi les membres du<br />

Sénat ayant fait au gouvernement une opposition<br />

incessante.<br />

M. Bodinier réplique ceci tout simplement :<br />

que n'étant point candidat, aux élections munir<br />

cipalcs, ii lui paraît difficile d'avoir été battu,<br />

et que., par suite, l'allégresse gouvernementale<br />

n'a pas do raison d'être. On ne peut coller son<br />

homme avec plus d'à-propos.<br />

Le gouvernement s'était vanté, parait-il, que<br />

la ville de Dax comptait, à son sons, parmi les<br />

huit sous-préfectures dites réactionnaires qui<br />

devaient changer leur fusil d'épaule et passer<br />

de droite à gauche, pour complaire au ministère.<br />

Or, il s'est passé à Dax ceci<br />

: que la liste<br />

patronnée par le sénateur Milliès-Lacroix,<br />

connu pour son acharnement dreyfusard et<br />

pour ses palinodies sans nombre à l'égard du<br />

ministère Waldeck-Rousseau, a été battue à<br />

plate couture par la liste concurrente patronnée<br />

par M. Théodore Denys. député républicain,<br />

mais nettement antiministériel.<br />

Dix-huit cents suffrages pour celle-ci, neuf<br />

cents pour l'autre, voilà le bilan ! Il est topique,<br />

et si le gouvernement est content, c'est<br />

qu'il n'est pas difficile à satisfaire.<br />

Voici un autre exemple de la véracité ministérielle.<br />

11 s'est passé, à Orange, où M. Gapty,<br />

maire depuis seize ans, avait donné, il y a<br />

quelques mois, à M. Jaurès, l'autorisaiion de<br />

tenir, dans le théâtre antique — rien que cela !<br />

— une réunion en faveur du traître.<br />

Et voilà que, dimanche dernier, la liste de<br />

M. Capty et M. Capty, maire, lui-même, sont<br />

restés sur le carreau! Or, on nous donne cette<br />

défaite, pour un succès. Le gouvernement si<br />

montre, comme on le voit, content de peu.<br />

<strong>Mai</strong>s il faudrait avoir de la candeur de reste<br />

pour être dupe de cette prétendue satisfaction.<br />

LETT!<br />

SIGNE DES TEMPS<br />

On lit dans l'Univers :<br />

Nous sommes ici, en toute sincérité, de fermes<br />

constitutionnels. Nous croyons l'avoir<br />

prouvé amplement. <strong>Mai</strong>s si l'heure venait où lo<br />

ehcix devrait se faire entre ces deux partis»<br />

l'hésitation ne serait pas possible. Plutôt quo<br />

de voir la République verser dans le socialisme<br />

« «wui irions, ardeimaenWaunatioiuilisiae.àût-il<br />

Combien les nationalistes gagneront-ils<br />

de sièges? — Le spectre clérical. —<br />

Le duc d'Orléans et M. Rochefort.<br />

Léon Xtll et les élections. — Le portrait<br />

de Bianqui, par M. de Tocqueville.<br />

— Blanquistes et nationalistes.<br />

— Le cas du citoyen Ranson. — La<br />

réunion de ce soir dans îe quartier de<br />

la Sorbonne. — Coup de bourse !<br />

Paris, 10 mai.<br />

Le Gouvernement fait dire partout que<br />

les nationalistes gagneront seulement cinq<br />

voix au scrutin de ballottage ; les nationalistes<br />

soutiennent, au contraire, qu'ils en<br />

gagneront quinze ou seize ! Pour écraser<br />

leurs concurrents, les candidats républi<br />

cains évoquent le fameux spectre clérical<br />

et la « lèpre dévorante du clergé ». Toutes<br />

les vieilles formules du temps de Paul Bert<br />

sont exhumées. Dans les réunions publiques,<br />

les vieilles barbes nous parlent de<br />

« Escobar » et de « Loyola ». Si les nationalistes<br />

triomphent, ce sera le P. du Lac<br />

qui gouvernera la France. Tout le monde<br />

sait, d'ailleurs, que les jésuites ont dépensé<br />

30 millions pour faire nommer les<br />

patriotes dont vous connaissez les noms.<br />

Trente autres millions viennent de sortir<br />

de la caisse du P. du Lac, dans le but de<br />

favoriser les 27 candidats de la Patrie<br />

française. Telles sont les bourdes qu'on<br />

sert au peuple le plus spirituel de la terre<br />

D'après les commérages des dreyfusistes,<br />

le duc d'Orléans serait, naturellement, dans<br />

l'affaire. Le prince se cache dans un châ<br />

teau situé près de Paris, tout prêt à sortir<br />

de sa retraite et à se faire proclamer roi<br />

de France, aussitôt que la victoire des nationalistes<br />

sera connue. Ai-je besoin de<br />

vous dire que Rochefort et YIntransi<br />

géan t sont vendus au parti royaliste ? Pour<br />

les lecteurs de M. Yves Guyot, ce brocan<br />

tige ne fait pas de doute.<br />

Reste Léon XIII qui surveille en personne<br />

les opérations électorales. Un citoyen disait/<br />

hier! dans une réunion du quartier<br />

des Enfants-Rouges, qu'il savait de bonne<br />

source que le Pape était venu à Paris, il y<br />

a quelques jours, et qu'il avait réuni a<br />

dîner MM. Jules Lemaître, François Coppée,<br />

le cardinal de Paris et M. Millevoye<br />

Voilà pourtant comment on écrit l'his<br />

toire à la veille du XX« siècle<br />

! Cet aperçu<br />

vous donne une idée du crédit qu'il faut<br />

accorder à certains auteurs de Mémoires<br />

du XVIIIe, tels que Barbier et Mathieu<br />

Marais, dont les racontars sont accueillis<br />

avec tant de ferveur.<br />

La plupart des socialistes qui se retirent<br />

invitent leurs électeurs à faire balle en faveur<br />

des dreyfusistes. Socialisme et dreyfusisme,<br />

aujourd'hui, c'est tout un. Seule,<br />

une minorité de blanquistes se serre autour<br />

de M. Rochefort et lui reste fidèle.<br />

Ce n'est pas un de ces phénomènes les<br />

moins curieux de ces temps-ci que l'inféodation<br />

du résidu de la secte au parti nationaliste.<br />

, . ,<br />

Vous rappelez-vous le portrait si saisissant<br />

que M. de Tocqueville a tracé du fameux<br />

Révolutionnaire<br />

: « Je vis paraître à<br />

la tribune, dit M. de Tocqueville, un homme<br />

que je n'avais jamais vu que ce jour-là,<br />

mais dont le souvenir m'a toujours rempli<br />

de dégoût et d'horreur; il avait des joues<br />

hâves et flétries, des lèvres blanches, l'air<br />

maladte, méchant et immonde, une pâleur<br />

sale, l'aspect d'un corps moisi, point de<br />

linge visible, une vieille redingote noire,<br />

collée.sur des membres grêles et décharnés;<br />

il semblait avoir vécu dans un égout<br />

et eu sortir; on me dit que c'était Bianqui.<br />

Comme vous le voyez, Bianqui était peu<br />

séduisant. Il faut pourtant lui rendre cette<br />

justice, qu'il était patriote. En sa qualité<br />

de révolutionnaire , Bianqui gardait le<br />

culte d'une France conquérante. C'est sans<br />

doute en mémoire de ce culte que les derniers<br />

disciples du vieux jacobin se sont<br />

rangés autour de M. de Rochefort et de<br />

M. Déroulède.<br />

Les socialistes d'aujourd'hui ont cessé<br />

d'être chauvins pour devenir pot-de-viniers<br />

comme les opportunistes et les radicaux.<br />

Vous connaissez l'histoire du citoyen<br />

Ranson. Quel jour curieux cette histoire<br />

jette sur la caverne du Grand-Orient 1 C'est<br />

une brouille de deux Frères Trois-Points<br />

qui nous a livré le secret de cette affaire.<br />

Quelle profonde douleur ont ressentie les<br />

chefs des loges quand ils ont vu s'ébruiter<br />

cet affreux scandale ! Ce matin, les nationalistes<br />

somment M. Ranson de se retirer.<br />

Adjuration vaine; le franc-maçon restera<br />

ferme à son banc et -les électeurs se garderont<br />

bien de le rabrouer. Le cas de M.<br />

Ranson est-il, en effet, isolé ?<br />

Ce soir, dans le quartier de la Sorbonne,<br />

grande réunion publique organisée par M.<br />

Jules Auffray. On s'attend à du grabuge.<br />

M. Auffray est un orateur de beaucoup de<br />

talent et d'une grande énergie. S'il est élu,<br />

— comme nous l'espérons, — les opportunistes<br />

et les radicaux trouveront, dans le<br />

nouvel édile, un adversaire qui leur mènera<br />

la vie dure. Le succès de M. Auffray<br />

paraît certain. Son concurrent, le radical<br />

Lefebvre, le combat par tous les moyens<br />

mais sans réussir à le désarçonner. La<br />

crànerie de M. Auffray fait plaisir aux<br />

électeurs et lui gagne bien des suffrages.<br />

Un autre candidat non moins sympathique,<br />

M. André de Fouquières, obtient dans<br />

le quartier des Archives un accueil, que<br />

bien des gens n'osaient prévoir. Franchement<br />

royaliste, il traite la cause de la Monarchie<br />

avec une maestria qui lui conquiert<br />

beaucoup d'amis. Nos adversaires ne s'expliquent<br />

pas cette faveur. De mémoire<br />

d'homme, jamais un royaliste n'avait affronté<br />

le scrutin dans ces parages révolu<br />

tionnaires. L'entreprise de M.|deFouquières<br />

est d'autant plus méritoire.<br />

*%<br />

Vers midi et demi, au moment où les<br />

clients de la taverne Pousset, sur le Boule<br />

vard, étaient en train de déjeuner, le bruit<br />

a couru qu'une tentative d'assassinat avait<br />

été faite sur la personne do M. Loubet. La<br />

nouvelle a paru absolument invraisemblable;<br />

néanmoins, des financiers qui se trou<br />

vaient chez Pousset, ont colporté la rumeur<br />

à la Bourse. Aussitôt la rente se<br />

haussait de deux sols. Voilà comment les<br />

hommes d'affaires ont accueilli cette his<br />

toire. Pauvre Loubet 1 de quel médiocre<br />

prestige il jouit. Le parquet, dit-on, fait<br />

une enquête, mais découvrira-t-il jamais<br />

les individus qui ont les premiers lancé la<br />

nouvelle ? C'est peu probable.<br />

Les mystificateurs qui ont mis en circulation<br />

la fable de l'attentat, se sont rappelés,<br />

sans doute, que quelques jours après<br />

1 élection de Loubet, la plupart des sibylles<br />

de Paris prophétisèrent que le nouveau<br />

président périrait de mort violente. On ne<br />

voit pas quelle influence cet événement<br />

exercerait sur les élections de dimanche<br />

Le choix des électeurs est déjà fait. Ceux<br />

qui sont décidés à voter dès maintenant<br />

pour les nationalistes n'auraient pas<br />

changé d'opinion après la catastrophe. M.<br />

Loubet tient si peu de place dans les<br />

préoccupations du public !<br />

Voici l'histoire que les officieux font cir<br />

culer pour démentir le bruit de l'attentat.<br />

Le président de la République faisait ce<br />

matin une visite à l'Exposition en compa<br />

gnie de M. Roussel, sous-directeur de son<br />

cabinet, quand un camelot, qui connaissait<br />

probablement de vue le président, s'approcha,<br />

des fleurs à la main, et dit :<br />

- « Monsieur Loubet ! Achetez-moi donc<br />

une botte de muguet, cela me portera<br />

bonheur. »<br />

— « Prenez-donc des fleurs à cet homme,<br />

et donnez-lui une bonne étrenne », répon<br />

dit le président en s'adressant à M. Rous<br />

sel.<br />

Ainsi fut fait. Un agent prit la botte de<br />

muguet, et M. Roussel glissa une pièce<br />

dans la main du camelot et le président<br />

continua sa route.<br />

Tel est le minime incident que des Imaginations<br />

trop vives ont transformé en attentat<br />

contre la personne du chef de l'Etat<br />

MÉNALQTJE.<br />

parti socialiste, elle s'impose ; c'est une affair»<br />

de vie ou de mort avec des ministres qui sont<br />

impuissants ou traîtres, des fonctionnaires civils<br />

et des clu%"s militaires qui sont traîtres, une<br />

coalision furieuse de tous les partis de réaction 1<br />

et de tous les pouvoirs d'exploitation. Nous périrons<br />

inévitablement si nous ne sommes pa*<br />

capables de nous défendre nous-mêmes. »<br />

Voilà ce qu'écrivent les soutiens du gouvernement<br />

Waldeck-Millerand.<br />

LA FROUSSE<br />

Paris, 12 mai.<br />

Dans les milieux militaires, on attribue le<br />

fait que contre-ordre a été donné à la convocation<br />

des troupes de la garnison d'Avignon<br />

que le général Pédoya, le nouveau commandant<br />

de la 80e division, avait faite pour son<br />

entrée officielle de ce matin, à 9 heures, dans<br />

cette ville et que la réception du général a été<br />

supprimée, à des considérations semblables à<br />

celles qui firent ajourner la revue du printemps<br />

des troupes de Paris à Vincennes, en<br />

vertu d'une décision du ministre do la guerre<br />

à l'instigation de M. Waldeck-Rousseau.<br />

Le gouvernement redoute, au moment des<br />

élections municipales, des manifestations en<br />

faveur de l'armée ; aussi, la réception du général<br />

Pédoya à Avignon a eu lieu simplement<br />

â l'hOtel de la division.<br />

D'autre part, à Paris, le général Brugère.<br />

ouverneur militaire, n'a pas encore fixé la<br />

ate de la revue ajournée de Vincennes. On dit<br />

qu'elle n'aura lieu qu'à la fin du mois.<br />

X-


De même dans le quartier Notre-Dame, le<br />

Grand-Occident de France l'ayant ainsi décidé.<br />

M. Robinet de Plas, royaliste antijuif, ne maintient<br />

pas sa candidature et M. Baranton devient<br />

ie seul candidat des protestataires.<br />

Un gage significatif de l'esprit d'union qni<br />

anime tous lesopposants sera, d'ailleurs. donné<br />

ce soir : François Goppée, président de la Patrie<br />

française, r le comte de Sabran-Pontevès<br />

recommanderont ensemble, dans une grande<br />

réunion organisée à la Villettn, la candidature<br />

de M. Leg~ înd.<br />

Un nationaliste vient encore,<br />

aujourd'hui<br />

même, de confondre un do ses concurrents calomniateurs.<br />

Après l'alfaire Ranson, il y a l'affaire<br />

Henaffe<br />

: la 10* chambre correctionnelle,<br />

sur la plainte de M. René Le Cointe, candidat<br />

nationaliste dans le quartier do la Santé, vient,<br />

par défaut, de condamner M. HenafTe, conseiller<br />

dreyfusard sortant, et M. Prunier, membre<br />

de son comité, à huit jours de prison et 1.000<br />

francs d'amende chacun, pour diffamation par<br />

voie d'affiches. 5,000 francs de dommages-intérêts<br />

l'insertion dans dix journaux et l'autorisation<br />

d'afficher lo jugement à 4,000 exemplaires<br />

aux frais des condamnés sont, en outre, accordés<br />

au plaignant.<br />

Les dreylusards, comme on le voit, se livrent<br />

à des manœuvres désespérées : ils sentent lo<br />

terrain fuir sous leurs pas et perdent la tète.<br />

La Patrie française a acquis la preuve matérielle<br />

que le gouvernement a mobilisé toutes<br />

les forces disponibles de son personnel policier<br />

de façon à les utiliser dans les réunions contre<br />

les candidats nationalistes. Cette manœuvre a<br />

déjà été employée depuis plusieurs jours et a<br />

donné lieu à dos scandales.<br />

11 faut s'attendre à la voir se renouveler ce<br />

soir, dernier jour de la période électorale.<br />

On ne compte plus les actes de pression à<br />

l'égard des fonctionnaires petits et grands.<br />

Toutes les loges sont mobilisées, mais la population<br />

honnête et patriote de Paris ne se laissera<br />

pas émouvoir par les cris d'agonie de la<br />

meute maçonnique et panamiste.<br />

Dernier appel<br />

Voici l'affiche que M. Lemaître a fait placarder<br />

sur les murs de Paris :<br />

« Electeurs parisiens, •<br />

« Etes-vous pour le ministère des arrestations<br />

arbitraires et du procès de la Haute-<br />

Cour '? Pour le ministère de la reprise de l'affaire<br />

Dreyfus t Pour le ministère qui a failli<br />

compromettre le succès de l'Exposition par une<br />

ouverture criminellement hâtive 1<br />

» Etes-vous pour les parasites, les dreyfusistes,<br />

les congrégations des loges et les sanspatrie<br />

c ! Voulez-vous conserver ce qui reste<br />

encore de cette ancienne majorité municipale<br />

qui a cyniquement gaspillé vos deniers et dont<br />

plusieurs membres — qui se trouvent comme<br />

par hasard être francs-maçons — viennent<br />

d'être publiquement exécutés pour concussion<br />

et prévarication ?<br />

» Alors, votez pour les candidats de la liste<br />

Reinach.<br />

» Voulez-vous installer à l'Hôtel-de-Ville une<br />

majorité patriote, qui administre vos affaires<br />

avec probité, qui ne s'incline pas devant le<br />

drapeau noir des internationalistes, qui ne<br />

refuse pas de recevoir le colonel Marchand et<br />

qui n'achète pas pour vos bibliothèques un<br />

livre où la France est traitée de vieille grenouille<br />

1<br />

» Alors, votez pour les candidats de la Patrie<br />

française.<br />

» Jules LESIAITRE ».<br />

Vienne, 12 mai.<br />

Dans les cercles bien inlbrmés, on conteste<br />

l'exactitude de l'information présentant l'empereur<br />

François-Joseph comme décidé à se<br />

rendre à Paris pour visiter l'Exposition. On<br />

explique que ce voyage n'est guère possible<br />

en raison de l'âge avancé et de la fatigue du<br />

souverain. On laisse entendre, par contre, que<br />

plusieurs archiducs, et notamment l'archiduc<br />

François-Ferdinand, visiteront incognito l'Exposition.<br />

L'AFFAIRE B'ÂUBIOTUMS<br />

Paris, 12 mai.<br />

C'est à M* Ménard que Koscher. le sacristain<br />

de l'église d'Auberviliiers, a confié le soin do<br />

sa défense.<br />

Espérons que Mme Koscher, dont le mari est<br />

arrêté depuis huit jours pour un incendie dont<br />

les auteurs sont toujours en liberté, sera enfin<br />

autorisée à voir son mari.<br />

On se flatte également de l'espoir —- celui-là<br />

plus chimérique — que M. Butot consentira à<br />

relâcher un innocent dont l'arrestation cadre<br />

si bien avec ies sentiments des journaux dont<br />

le concours importe à la satisfaction de M. le<br />

procureur de la République.<br />

Cet après-midi, M.Lemercier, juge d'instruction,<br />

a de nouveau interrogé Koscher en présence<br />

de M« Ménard. L'avocat de l'incarcéré se propose<br />

de renouveler sa demande de mise en<br />

liberté provisoire.<br />

On lit dans le Journal des Débats :<br />

« Les nouvelles de la frontière algérienne<br />

font croire que les soldats de Maghzcn, arrivés<br />

depuis peu dans le pays ont aidé les Tadjaa<br />

dans le massacre effroyable de la tribu de<br />

Méhéia auquel ils se sont livres.<br />

» Ainsi ces réguliers Marocains, importés<br />

dans l'Amalat dôu.jda, soi-disant pour assurer<br />

l'ordre sur la frontière, contribuent à l'anarchie<br />

qui y règne.<br />

« On sait, du reste, que, depuis quelque<br />

temps,<br />

le gouvernement marocain semble<br />

prendre à tâche d'entraver tout ie commerce<br />

qui se fait parterre entre le Maroc et l'Algérie.<br />

Cette situation devient intolérable. »<br />

Paris, 12 mai.<br />

Sont promus :<br />

Au grade de contrôleur de 1" classe : M.<br />

Caille, contrôleur général do 2« classe ;<br />

Au grade de contrôleur général de 2* classe :<br />

M. Ventre, contrôleur de 1 classe.<br />

M. l'intendant militaire Balme, directeur de<br />

service de l'intendance du <strong>13</strong>« corps, est placé,<br />

à dater du 12 mai <strong>1900</strong>. dans la<br />

2» section (réserve)<br />

cadre des intendants militaires.<br />

M, Bénite, chef de bataillon au 10» d'infanterie,<br />

passe au 17* d'infanterie, comme major.<br />

Lo ministre de la guerre a décidé quo la circulaire<br />

relative aux permissions à accorder à<br />

l'occasion do l'Exposition universelle, s'appliquerait<br />

aussi bien aux sous-officiers et soldats,<br />

qu'aux officiers assimilés.<br />

Paris, 12 mai.<br />

La colonne, qui sous les ordres du lieutenantcolonel<br />

d'Eu, a parcouru tout le Tidikelt et dispersé<br />

les dissidents à In-Rhar, remonte en ce<br />

moment vers El-Goléah, partie par le fort Miribel,<br />

partie par lé fort Mac-Manon.<br />

On n'a pas de nouvelles de la colonne à la<br />

tête de laquelle so trouve le colonel Ménestrel<br />

et qui a quitté ce dernier poste pour se diriger<br />

sur Timmimoun, dans le Gourara.<br />

L'Echo d'Oran rapporte, d'après un correspondant,<br />

que les troupes, dans leur marche sur<br />

Igli, avaient reçu du colonel Bertrand l'ordre<br />

de ne pas répondre aux manifestations hostiles<br />

des habitants et qu'elles ont su, sur toute la<br />

route, rester impassibles devant la provocation<br />

des Arabes conformément aux ordres reçus.<br />

Passant à cinquante mètres de la casbah de<br />

Taghrit, rapporte le dit correspondant, les troupes<br />

ont dû supporter les invectives des Arabes<br />

montés au sommet de leurs murailles sur lesquelles<br />

ils avaient posé Une rangée de fusil de<br />

tout calibre. Pendant le défilé du convoi, les<br />

deux pièces do la section d'artillerie sont restées<br />

en batterie, les légionnaires étaient déployés<br />

sur les dunes pour surveiller les mouvements<br />

des Arabes. Les instructions du colonel<br />

prescrivaient de n'ouvrir le feu que si les<br />

hommes tombaient.<br />

Le camp de la colonne du colonel Bertrand<br />

est installé sur un plateau très facilement défendable<br />

à six kilomètres d'igli. Depuis le 5<br />

avril, chaque fois qu'un détachement s'est porté<br />

en reconnaissance jusque sous les murs d'igli,<br />

il s'est heurté à des bandes criant et gesticulant,<br />

lançant leurs fusils en l'air et menaçant<br />

de tirer si nous avancions. Los officiers, lurtout<br />

ceux des tirailleurs, avaient naturellement<br />

beaucoup de peine à empêcher leurs soldats do<br />

répondre aux bordées d'injures qui leur étaient<br />

adressées.<br />

Il est bien évident, ajoute le correspondant,<br />

que si les gens d'igli ne nous ont nas attaqués<br />

en face, c'est qu'ils connaissaient l'a leçon donnée<br />

à leurs coreligionnaires d'In-Salah et d'in-<br />

Rhar.<br />

Suivant le correspondant d'un journal du<br />

matin, M. Mouliéras, vice-président' de la société<br />

de géographie, qui rentre d'une mission<br />

officielle au Maroc, a déclaré, au sujet des influences<br />

respectives des puissances au Maroc,<br />

que les Allemands et les Belges faisaient des<br />

progrès inquiétants par lo grand développement<br />

—Ç , ao leurs premiers n<br />

L. autorité dos Italiens<br />

„- ''f- s 'iue nulle. jja Franco<br />

uoes. us ont la France au "<br />

eees.<br />

et dos Espagnols est p"<br />

est au premier —<br />

- leurs destilond<br />

de leurs pen-<br />

Le gouvernement marocain se ferme intentionnellement<br />

a la civilisation; néanmoins<br />

l'anique sauvegarde du Maroc est dans les convoitises<br />

internationales qui se balancent et<br />

s'annulent; l'extension de notre infleunce qui résultera<br />

du chemin de fer d'igli nous mettra,<br />

pour la première fois, en contact avec la confédération<br />

des Braber dont l'amitié nous ouvrirait<br />

les portes d'un empire mystérieux.<br />

Saint-Pétersbourg, 12 mai.<br />

Dos volontaires russes continuent à se rendre<br />

au Transvaal. Il vient encore d'en arriver<br />

un certain nombre do Moscou et d'autres villes<br />

de province ; ils partiront cette semaine pour<br />

l'Afrique du Sud.<br />

Londres, 12 mai.<br />

Lord Roberts télégraphie :<br />

« Geneva-Sidurg, 11 mai, 6 h. 25 soir.<br />

» Mon quartier générai, avec !a division Pole-<br />

Carew, a exécuté aujourd'hui une marche de<br />

20 milles et se trouve maintenant à Geneva-<br />

Sidurg, à 14 milles de Kroonstadt et environ<br />

G milles de Boschrand, où. les Boers occupent<br />

une situation retranchée.<br />

» La brigade Gordon est en contact avec eux.<br />

» La division Tucker se trouve u une grande<br />

distance au sud-est et la colonne Hamiiton<br />

encore plus à l'est.<br />

La brigade Broadwood a rattrapé, hier<br />

après-midi, à Potgieter's-Laagcr, une partie du<br />

convoi boer et a capturé plusieurs wagons et<br />

quelques prisonniers.<br />

» French, avec les brigades Porter et Dickson,<br />

et l'infanterie montée Hutton, se trouve à<br />

quelque distance au nord d'ici.<br />

» Nous avons capturé près de 100 prisonniers<br />

pendant les deux derniers jours. Tous les<br />

Orangistes qui ont pu fournir des garanties<br />

suffisantes ont été désarmés et autorisés à<br />

rentrer dans leurs fermes. Les nuits deviennent<br />

beaucoup plus froides *.<br />

Appel des délégués boers<br />

Londres, 12 mai.<br />

Les journaax publient aujourd'hui un autre<br />

appol des délégués boers au peuple américain.<br />

Dans cet appel, il n'y a rien de nouveau ; toutefois,<br />

la phrase suivante mérite d'être citée :<br />

« De même que vous avez obtenu l'arbitrage<br />

pour le Venezuela, alors que l'Angleterre<br />

avait déclaré que l'arbitrage était impossible,<br />

de même nous espérons que l'opinion publique<br />

de la grande république américaine réussira à<br />

arrêter la main de la puissance qui s'attaque à<br />

notre indépendance ot l'obligera à soumettre<br />

la question du gouvernement futur des deux<br />

républiques sud-africaines au libre jugement<br />

d'un tribunal impartial. »<br />

Rencontres sanglantes<br />

Christiania. 12 mai.<br />

Six cents cavaliers anglais ont traverné le<br />

Vaal vendredi dernier à Kalmberg, à 18 milles<br />

au sud de Fourieenstréams et se sont dirigés<br />

vers Taungs. suivis par les commandos boors.<br />

Un autre détachement anglais a traverse le<br />

Vaal au même endroit. Samedi les Boers, commandés<br />

parle général Aswegen, ont repoussé<br />

les Anglais clans la direction de Taungs. Aswegen<br />

a été tué. Les Boers ont eu, en outre,<br />

sept blessés. Les pertes anglaises sont considérables.<br />

Le laoger boer avait été évacué et on<br />

y avait laissé quelques tentes pour attirer le<br />

feu des Anglais. Taungs est occupé par 3,000<br />

Anglais.<br />

Dans leur marche en avant, les Anglais ont<br />

été attaqués par le commando de Wissets, près<br />

de Taungs. Des centaines d'Anglais auraient<br />

été tués au moment où ils essayaient de franchir<br />

le Vaal.<br />

Dimanche matin, 1,500 Anglais ont tenté de<br />

nouveau, de se porter sur Taungs.<br />

Londres, 12 mai.<br />

Les journaux publient la dépêche suivante :<br />

« Geneva-Siding, U mai.<br />

« Un détachement de dragons anglais, qui<br />

poursuivait les Boors près do Geneva-Siding<br />

se dirigeait vers une ferme sur laquelle flottait<br />

le pavillon blanc, afin de s'y procurer des vivres,<br />

quant au moment où les dragons mettaient<br />

pied à terra une fusillade meurtrière,<br />

partie des fenêtres, fut dirigée contre eux.<br />

Plusieurs furent tués, seize capturés, la plupart<br />

après avoir été blessés. La maison était remplie<br />

de Boers. »<br />

Attaché militaire blessé<br />

Paris, 12 mai.<br />

Une dépêche de Ventersburg au Neio- York<br />

Herald annonce qu'au cours du passage de la<br />

rivière Zand, l'attaché militaire français, le<br />

lieutenant Duval, a fait une chute de cheval.<br />

Son état est grave.<br />

Vapeur naufragé<br />

East-London, 12 mai.<br />

Le steamer anglais Craig EHavhi. chargé<br />

d'approvisionnements pour l'armée anglaise, a<br />

fait naufrage en vue du port Alfred. Le capitaine<br />

et l'équipage ont été sauvés.<br />

Autour de Ladysmith<br />

Londres, <strong>13</strong> mai.<br />

Un correspondant annonce que les Anglais<br />

quittent Eiandslaaglo pour se porter dans la<br />

direction de Helpmakaar. Il ajoute qu'aujourd'hui<br />

douze Italiens ont attaciuô une avantgarde<br />

anglaise composée d'une cinquantaine<br />

d'hommes. Les Italiens forcèrent les Anglais à<br />

se retirer au bout de vingt minutes de combat.<br />

Ils ont infligé aux Anglais la perte de sept<br />

hommes ; quant à eux, ils n'ont eu qu'un mort<br />

et un blessé.<br />

Discours de M. Chamberlain<br />

Londres. 12 mai.<br />

Les membres du gouvernement anglais se<br />

prodiguent décidément. Après lord Salisbury<br />

et M. Goschen, lord de l'amirauté, voici M.<br />

Chamberlain qui' prend, à son tour, la parole.<br />

Il triomphe des événements du sud de l'Afrique<br />

qui paraissent, donner raison à sa politique.<br />

Parlant hier soir, à Birmingham, devant lo<br />

grand comité do l'Association libôrale-unionniste.<br />

M. Chamberlain a dit notamment :<br />

« Jamais on n'a clouté un instant du résultat<br />

final do la guerre actuelle dont nous voyons<br />

approcher l'heure. Conclusion<br />

: elle a été beaucoup<br />

plus difficile qu'on ne supposait. U y a<br />

trois opinions différentes au sujet do la<br />

guerre.<br />

» L'une est que cette guerre est juste, nécessaire,<br />

inévitable ; sans elle on aurait sacrifié<br />

les intérêts et l'honneur britanniques et il au<br />

rait fallu abandonner le principe sur lequel<br />

l'empire est basé.<br />

•<br />

» Une secondé opinion est l'opinion absolument<br />

contraire. Suivant elle, les Boers sont<br />

l'agneau do la fable. Ceux qui la soutiennent<br />

sont si peu nombreux qu'is soulèvent la réprobation<br />

de tout homme sensé ; mais ces critiques<br />

nous font beaucoup de mal à l'étranger.<br />

Ceux qui les font sont responsables pour une<br />

large part de l'hostilité de l'étranger que nous<br />

trouvons si difficile à expliquer, mais qui est<br />

un facteur si grave dans les circonstances actuelles.<br />

Les calomnies et les attaques dirigées<br />

par les adversaires de la guerre contre les<br />

nommes d'Etat anglais sont recueillies avec<br />

avidité par les ennemis de l'Angleterre. Elles<br />

sont acceptées par tous ceux qui ont une mauvaise<br />

opinion de l'Angleterre, elles justifient en<br />

grandes partie, les paroles et les écrits de<br />

ceux dont le seul métier est de voir affaiblir la<br />

puissance et l'influence de l'Angleterre.<br />

» Il y a une troisième opinion, c'est celle de<br />

ceux qui proclament que cette guerre n'est pas<br />

nécessaire et qui exigént en même temps qu'on<br />

la poursuive. Ce parti est non moins fanatique<br />

et plus nuisible que celui de la paix à tout<br />

prix.<br />

» <strong>Mai</strong>ntenant, quelle est la question à résoudre<br />

? Il importe peu do savoir si tel ou tel ministre<br />

a eu tort, a été mal inspiré ou si, dans<br />

telle ou telle circonstance, la guerre a été mal<br />

conduite ou si lo gouvernement est responsable<br />

do telle ou telle politique. La seulo vraie<br />

question est<br />

: la guerre est-elle juste ï Est-elle<br />

inévitable ? C'est la question à laquelle il faut<br />

répondre au commencement do toute discussion<br />

afin de rassurer vos consciences et celle<br />

de la nation. »<br />

Et l'orateur développe des arguments plus ou<br />

moins spécieux tendant à établir que, non seulement<br />

fa guerre est juste, mais quo los Boers<br />

l'avaient rendue inévitable<br />

: naturellement<br />

cest. lo lapin qui a commencé,<br />

r uis vient un plaidoyer pro domo.<br />

* I1 - a r - lu - ^quelques-uns dos adversaires, de<br />

responsable de<br />

toujours compter sur ie parti de l'opposition.<br />

» On a dit aussi que la guerre était une<br />

guerre de capitalistes, que la politique du gouvernement<br />

était influencée par les capitalistes ;<br />

mais, messieurs, l'intérêt du capitaliste est la<br />

paix. Lo capitaliste a dos fonds et il veut que<br />

ces fonds lui rapportent de l'intérêt. Les capitalistes<br />

savent parfaitement qu'à la fin de la<br />

guerre, ils auront à payer la plus grande partie<br />

des frais ; ils peuvent être assez patriotes<br />

pour faire passer leurs propres intérêts après<br />

ceux do la nation, mais certes, dans le cas qui<br />

nous concerne, ils n'ont pas été consultés. »<br />

M. Chamberlain dit que lo pays sortira do<br />

cette guerre plus fort qu'il n'était. La guerre<br />

a donné au monde la preuve do la grandeur et<br />

des ressources de l'Empire britannique :<br />

» Quant à la question du règlement définitif,<br />

les conditions générales seront les suivantes :<br />

L'Angleterre n'est pas disposéeà reconnaître de<br />

nouveau l'indépendance dos républiques ; les<br />

territoires de celles-cidevront être incorporés à<br />

l'Empire br.tannique, les libertés individuelles<br />

seront sauvegardées, la guerre devra être suivie<br />

d'une période d'occupation militaire, mais,<br />

dès que cela sera possible, l'autonomie leur<br />

sera accordée. Le gouvernement Anglais a l'intention<br />

d'accorder aux rebelles les plus grandes<br />

mesures de clémence possibles. »<br />

Le soulèvement des Aft'itîanders<br />

Pretoria, 12 mai.<br />

On semble convaincu, ici, que dès que le<br />

gros des troupes anglaises sera entré sur le<br />

territoire de la République du Transvaal, lord<br />

Roberts proclamera l'annexion do l'Etat libre<br />

d'Orange à l'Angleterre.<br />

Au Cap, on craint que cette mesure ne provoque<br />

une insurrection générale au Transvaal.<br />

D'autre part, le soulèvement des fermiers<br />

afrikanders dans la région do Prieska- (colonie<br />

du Gap) est loin d'être réprimé. De petites bandes<br />

armées continuent à infester les bords de<br />

l'Orange près do ZWetkruii.<br />

Le raccolage<br />

Marseille, <strong>13</strong> mai.<br />

D'après les renseignements apportés par<br />

VAnnam, courrier du Tonkin, arrivé hier pendant<br />

la traversée du Cholon, navire affrété de<br />

Marseille a Saigon, plusieurs soldats de la<br />

gion étrangère ont déserté dans le canal de<br />

Suez et à Colombo, à la sollicitation d'agents<br />

anglais, qui tentent aussi d'en raccoler à Sa'i<br />

gon pour l'Afrique du Sud. i .<br />

On cite lo cas d'un légionnaire, hissé à bord<br />

d'un bâtiment anglais à Singapour, par ies matelots<br />

de ce navire ; cependant le nombre de<br />

désertions n'a pas répondu aux tentatives des<br />

agents anglais.<br />

Dernières nouvelles<br />

Thabanchu, 11 mai.<br />

Les généraux Rundle et Brabant ont des en<br />

gagements continuels avec l'armée boer qui<br />

t<br />

pris position au nord do Thabanchu, aux environs<br />

d'Edew. Le général Rundle s'est, avancé,<br />

hier, avec son infanterie montée, à neuf milles<br />

au nord-est d'Edew où il a trouvé les fédéraux<br />

en nombre assez considérable. Le commando<br />

boer qui se trouvait sur cette position a ré<br />

trogradé craignant de voir ses communications<br />

coupées. Le général Martin s'est porté aussitôt<br />

sur le flanc do ce commando et l'a empêché de<br />

so replier sur le gros des fédéraux, le forçant à<br />

prendre une autre direction.<br />

Le général Campbell a suivi toute la" journée<br />

la colonne boer en retraite avec l'aide ; t.du général<br />

Brabant. Un combat généra! parait imminent<br />

do ce côté.<br />

Sauvagerie Anglaise<br />

Paris, 12* m ai.<br />

Une dépêche nous a appris que les Anglais<br />

avaient fait sauter à la dynamite la ferme do<br />

M. Fisher, l'un des ambassadeurs boers en Eu<br />

ropo et en Amérique et qu'ils avaient abattu<br />

tous les beaux arbres qui l'entouraient.<br />

On nous informe que cette destruction n'a<br />

pas été spéciale à la ferme de M. Fisher. C'est<br />

une mesure générale<br />

: toutes las propriété<br />

voisines de Blœmfontein, appartenant à des<br />

personnages marquants et s'étant signalés soit<br />

dans la guerre, soit par des hautes fonctions<br />

civiles, ont. été de même rasées et saccagées<br />

par ordre.<br />

Prisonniers boers<br />

Sainte-Hélène, <strong>13</strong> mai.<br />

Deux cents prisonniers boers ont débarqué<br />

aujourd'hui. On signale quelques décès parmi<br />

ceux précédemment débarqués ici. ,<br />

Londres. 12 mai.<br />

On mande de Colombo (lie de Ceyian) quo le.<br />

gouverneur anglais a reçu l'ordre cie faire des<br />

préparatifs pour la réception au camp do Digatolawa,<br />

à dix kilomètres de Colombo, . do 0,000<br />

prisonniers boers. ;<br />

On estime ici qu'il no peut s'agir exactement<br />

des prisonniers mais que, dès à présent, le<br />

gouverment anglais prend des mesures pour<br />

déporter au loin un grand nombre de Boers<br />

qu'il prévoit no pas devoir se ami mettre et qui<br />

résisteront au nouveau régime pour les deux<br />

Républiques, annoncé hier par M. Chamboiiain.<br />

Paris, 12 mai.<br />

Il n'est pas inutile de relever, à Saint-Brieue.<br />

l'échec de ia liste ministérielle, représentée par<br />

le docteur Boyer, oncle do M. Millerand et de<br />

M. Bourgoin, architecte, son beau-frère.<br />

La liste anticlreyfusarde a passé avec<br />

2.90:) voix, alors que la liste ministérielle- n'en<br />

a obtenu que 400.<br />

D'autre part, il paraît que les élections dans.<br />

lo onzième arrondissement de Paris que représente<br />

M. Baudin ont singulièrement etnu le<br />

ministre des travaux publics et on affirme que,<br />

par précaution, il songe à briguer le suffrage<br />

des électeurs de la circonscription do Beliov<br />

dont le siège de député est vacant par suite de<br />

l'élection au Sénat de M. Giguet.<br />

Konakry après avoir effectué pour la première<br />

fois la jonction de la côte d'Ivoire avec le Soudan<br />

et la Guinée et levé la carte de la riche<br />

région qui sépare ces colonies et dont elle a<br />

assuré la possession à la France.<br />

La péroraison patriotique de M. le capitaine<br />

d'Olonne a été saluée do nombreux et chaleureux<br />

applaudissements.<br />

Puis M. Flamand parle de sa fameuse mission<br />

dans le Sahara et de sa marche victorieuse<br />

sur In-Salah, à travers lo Tidikelt.<br />

M. Flamand, connu par ses travaux sur le<br />

Sahara, fut chargé, fin novembre 1809, d'une<br />

mission scientifique d'exploration et d'ethnographie<br />

par les ministres de l'instruction publique<br />

des colonies et par le gouvernement<br />

énéral d'Algérie. Son principal objectif était<br />

„e relier les missions Flaters, Ghoisy, Rolland,<br />

Foureau et autres, et déterminer exactement la<br />

position d'In-Salah.<br />

M Flamand, nomme d'abord ses collaborateurs<br />

: M. Joly est chargé des relations extérieures<br />

avec les indigènes, le capitaine Pcin,<br />

chef du poste d'Ouargla, connu.par ses raids<br />

sur Rhadames, commandant Le Goum protecteur,<br />

les trois caïds d'Ouargla Mohamed, Ben-<br />

Taieb-Ali et Adda. • ,<br />

En suivant avec M. Flamand los belles vallées<br />

dos Oued Mya et Oued Msokki. nous atteignons<br />

le plateau de Tavdcvnavt el la région du<br />

Tidi-Kelt. M. Flamand nous l'ait partager ses<br />

inquiétudes quand, avec<br />

140 hommes seulement,<br />

isolé dans la foret Rbaba desséchée de<br />

Foggaret ot Azoua, il atteint péniblement Igosten<br />

à 18 kilomètres d'In-Salah. Là, la mission<br />

est attaquée par 1.500 Oulad-Ba-IIaanmou et<br />

doit livrer bataille.<br />

L'auditoire applaudit au courage el à la maîtrise<br />

du capitaine Pein ot à la belle ardeur des<br />

soldats français et indigènes dont le feu bien<br />

dirigé, fit reculer l'ennemi et lui mit 70 hommes<br />

hors de combat.<br />

Les indigènes fuient au sud d'In-Salah. Leur<br />

grand chef Bajouda, l'assassin de Flattcrs,<br />

meurt percé de deux balles, 80 hommes sont<br />

prisonniers, dont vingt-trois chefs. La mission<br />

entre à In-Salah et. le 29 décembre au soir, les<br />

spahis, comme le dit dans un sourire l'orateur,<br />

sonnent au drapeau tricolore, des notes délicieusement<br />

fausses.<br />

Les auditeurs saluent de bravos chaleureux,<br />

ce récit d'une victoire française.<br />

Les braves se répètent quand M. Flamand<br />

parle des ressources du Tidikel. du rôle de la<br />

position d'In-Salah dans l'avenir et quand il<br />

montre que la prise, de cette position, conquête<br />

inattendue d'une mission pacifique, aboutit en<br />

peu de temps à la possession des oasis de<br />

l'Oucd-Saoura et de l'archipel touatien tout entier.<br />

3, Pole-Tean, 14 (G-<br />

8, Sèrignac, 6 (Lercrrier)<br />

J Xn' placés : Qu'es-Aco 10. Wl*Or 10.<br />

Brigantine 12, Séduisante b fî^ndwichlO<br />

dowa 0, Plaino 16,Royal-Picard 12. Sandwichiu,<br />

lenaissance 4, Satal 5,<br />

Quarteronne 0, Gastille 2.<br />

Mutuel<br />

: Gagnant 15 50, places<br />

Sèrignac 35 50, Pie Jean 80 50.<br />

^.Revenions,' Qui-Va-Là 5<br />

Mercure 10.<br />

TRAVAUX PUBLICS<br />

M. le ministre du commerce, de l'industrie,<br />

des postes et des télégraphes, a prescrit auprès<br />

des conseils généraux, des chambres de commerce,<br />

des négociants et industriels une enquête<br />

générale tendant à établir le classement,<br />

par ordre d'urgence, des travaux d'amélioration<br />

ou d'extension les plus urgents à réaliser.<br />

Sur les voies terrées, sur les voies de navigation<br />

et dans les ports maritimes, pour assurer<br />

ux divers centres industriels leur approvisionnement<br />

en matières premières et en combustibles<br />

et pour faciliter les exploitations.<br />

Dans le courant du mois de juin, la commission<br />

d'enquête entendra toutes les personnes<br />

qui lui exprimeront le désir soit de compléter<br />

des réponses écrites, soit de formuler une réponse<br />

verbale. Les demandes d'audition devront<br />

être adressées, avant le 7" juin <strong>1900</strong>,<br />

au secrétariat<br />

de la commission d'enquête,<br />

101, rue<br />

de Grenelle, à Paris ; il sera répondu à chacune<br />

des démarches par une lettre'de convocag<br />

tion indiquant l'heure et le jour auxquels le déposant<br />

sera entendu par la commission.<br />

——<br />

BOURSE<br />

DE PARIS<br />

Du 12 mai ^*<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

CARNET NÉCROLOGIQUE<br />

Nous apprenons la mort, à Toulouse, de M.<br />

le marquis Jacques de Marliave, ancien officier<br />

de cavalerie, qui fut un gentilhomme accompli<br />

et un chrétien d'une édifiante ferveur.<br />

Nous prions Mme la marquise do Marliave et<br />

son fils M. Paul de Marliave, lieutenant au 12G. — 3 0/0 amortissable, . ,0 m.— 3 1/2<br />

1894 port., i» 0.<br />

Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois<br />

4 0/0, . .— Russe 189 't in t.,<br />

Russe 189!, .. .. — Russe 1880, . -<br />

Extérieureestampillée.c.<br />

,7, _ Turts<br />

D, 3 .. — Chinois 4 0/0, 1 1 70. "<br />

Valeurs diverses (Actions). — Est-H' 0-<br />

Paris-Lyon-Méditerranée, r-o . - Nord,<br />

.. . — Midi, 36 ... Orléans, 1S 5. -<br />

Ouest, 1140. — Banque ottomane, 535. r<br />

Saragosse, 3t . — Nord-Espagne, 23t. |§f<br />

Moulins du Bazacle, ... Mines (la<br />

Carmaux,<br />

— Société d'électricité.<br />

— L'Epargne, 107 0.<br />

GOligcitions diverses. — Ville de Pari*<br />

1865, . . . — 189t-96, '59 . . 1875, . .4<br />

— Communales 3 20 1880, 3 0/0 189!.<br />

— 1830, :8. .. Foncières 3 0/0 1879,<br />

S'-O • — 3 0/0 1883, 43, .— Moulins do<br />

Bazacle, ...<br />

. — Mines de Cannai*<br />

. ... — Société d'électricité, 108 ... — Est<br />

ancienne, 4o3 ..; nouvelle,<br />

— Midi<br />

ancienne, 449 50; nouvelle, .<br />

ancienne,<br />

; nouvelle,<br />

leans ancienne, , ...<br />

— Ouest an 'ienne, ...<br />

446 59. — Paris- Lyon-Méditerranée ancienne,<br />

; nouvelle, 448 /5. — Nord*<br />

Espagne, te série, 285 ... — Saragosse ancienne,<br />

e hypothèque, 353 ... — Lombard 8<br />

ancienne, ; série X,<br />

Do l'Abbaye de FÉCÀRfif<br />

Meilleure de toutes les Liqueurs<br />

Actions libérées à 500 fr. ,f<br />

Moyenne hebdomad., cote officielle, b,\w><br />

oit?<br />

Du 12 mai.<br />

Une dépression s'avance su le sud-ouest de<br />

l'Europe ; le baromètre a baissé de 5' à<br />

Biarritz el à Alger. Lo minimum de la Russie<br />

persiste, en diminuant d'intensité.<br />

Moscou<br />

754»"". Une aire de fortes pressions s'étend<br />

sur le nord-ouest du continent.<br />

Stations<br />

Toulouse.<br />

Puy dc-D.<br />

Pic-du-M.<br />

l'erpig. ..<br />

Bordeaux<br />

Bar. Th. Etat du Ciel Min<br />

58.8 21.0 S.E. faible, n. 7<br />

60.0 0.0 N. E. f. couv. 4<br />

50.10 10.4 E. t. f. beau. 9<br />

5S.6 î&i.l S. S. E. f. n. 10<br />

Max<br />

19 6<br />

23<br />

23<br />

U n'y a pas uniformité dans la phys» 1^<br />

du marche en ce sens, que quelques cou 11 -,<br />

méats font meilleure figure que les au ^<br />

Malgré tout, l'ensemble du marche est u ''f9-<br />

est animé de dispositions un peu plus i^or tl<br />

bles et si, liquidation de quinzaine, les ref<br />

110 sont pas Uop chers, on pourra reprent" J<br />

Nos rentes sont moins olfertes au conu. J,Ï.<br />

et lo 3 0[0 se traite à 101. L'Italien est a 'bie«<br />

L'Extérieure se montre en réalité assez ^<br />

tenue â 72 GO malgré la proclamation do ro3 .<br />

de siège à Barcelone. Les Fonds ottoman^tent<br />

calmes. Le Suez est en reprise à ld?,^lis-<br />

La tendance est assez calme sur les e<br />

g


mammmmsse<br />

CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />

Fêto de Jeanne d'Arc<br />

A LA MÉTROPOtE<br />

M«»r Germain présidera la cérémonie qui<br />

eu aujsurd'hui dimanche, a 10 henaura<br />

li<br />

res SU malin.<br />

Protramme des chants<br />

Sehola du K rand-sém inaire, la maîtrise,<br />

exécutés par<br />

là musique du pensiqjin<br />

'<br />

et un chœur de dames avec lo cogij «<br />

iue du pensionnât des butes et m.<br />

plusieurs artistes (3o5 exécutants) :<br />

Marche de Jeanne<br />

de la<br />

messe,<br />

d'Arc, chant patriotique<br />

par le choeur el l'harmod'Arc<br />

(Gillard), par<br />

Ir x-» e o<br />

a u commencement<br />

TTv7>ine à Jeanne<br />

^mandant Bazin<br />

,ciX cens onnat des Frères..<br />

" N» 3. a. l'élévation, les clairons sonnent; les<br />

à 8<br />

tambours battent aux champs.<br />

N» 4 après l'élévation. Sanclus. chœur<br />

voix, extrait de l'oratorio Elle, de Mendelssohn.<br />

»<br />

N - 5, à la fin de la messe, Alléluia ! grand<br />

chœur extrait du Messie, de Haéndcl.<br />

N- 6, avant le salut, allocution par le E, P.<br />

Durand, de la province de Lyon, au salut.<br />

N- 7, O salularis hoslia. six voix (Méhul).<br />

N- 8. Chris lus v-inci t (P. Nouguès), chœurreiïain,<br />

avec le grand orgue et l'harmonie du<br />

pensionnat des frères; CJirislusvincit .' Chrislus<br />

régnai! Christus imperat!<br />

(Acclamations) a; Leoni decimo tertio summo<br />

Ponliftci et universali Vapœ, vila et<br />

salus perpétua !<br />

b) Aiigustino ArchicPiscopo el omni clero<br />

sebi commisso, pax, vila et salus œlerna!<br />

c) Tempora bona vinianl. pax Chrisli vcniai,<br />

regnum Chrisli veniati<br />

N- 9, fantum ergo sacramenlo, chœur à<br />

cinq voix, avec accompagnement des deux orgues<br />

(R. P. Gomire).<br />

N- 10, à la sortie, Marche lorraine (Rouis<br />

Garnie), harmonie da pensionnat des Frères et<br />

Je chœur.<br />

FÊTE DE JEANNE D'ARC<br />

Drapeaux et articles illumination. FÉLIX<br />

frères, rue Nazareth, 36, Vente et location.<br />

Prix réduits.<br />

Conseil Municipal<br />

Séance du 12 mai<br />

La séance est ouverte à 9 h. 1(4, sous la présidence<br />

de M. Serres, maire.<br />

ÉLECTION DES COMMISSIONS<br />

On va scrutiner toute la soirée pour constituer<br />

les diverses commissions municipales.<br />

C'est dire qu'on parlera peu —- et que la séance<br />

sera très intéressante.<br />

A peine l'appel nominal est-il fait, que la corbeille<br />

circule.<br />

11 s'agit d'abord de nommer le<br />

secrétaire. II y a 83 votants et c'est M. Rouch<br />

qui est élu, après deux tours de scrutin, par 17<br />

voix contre 14 à M. Denjean et un bulletin<br />

blanc.<br />

Puis on nomme les commissions.<br />

Election de deux délégués à la commission<br />

administrative des hospices civils. Sont élus :<br />

MM. Brœmcr et Deltb.il.<br />

Election do deux délégués à la commission<br />

administrative du bureau de Bienfaisance. —<br />

Sont élus<br />

: MM. Sarraute et le docteur Dupau<br />

Commission des finances. — Sont élus<br />

: MM.<br />

Sarraute, Voisin, Dereix,<br />

Garaud, Brœmer,<br />

Denuc, Duffaud, Bacalérie, Dupau, Dupuis, Fabre.<br />

Commission de l'enseignement. — Sont dé<br />

signés : MM. Brœmer, Rouquier, Voisin, Astre,<br />

Marrot, Roques, docteur Dupau. Denjean, Bertrand,<br />

Bacalérie, docteur Suis, Dupuis.<br />

Commission des grands travaux. — MM. Ga<br />

raud, Dereix, Voisin, Marrot, Alibert, Bouch,<br />

Sarraute, Branque, Duffaud, docteur Suis, Denjean,<br />

Peybernés, Dupuis.<br />

Denuc, Baynaud.<br />

Gesses, Roques.<br />

Commission des fêtes. — Sont désignés: MM<br />

Cazal, Rouch, Dereix, Voisin, Rouquier, Sarraute.<br />

Campa, Denuc, Marrot, Astre, Dupuis,<br />

docteur Dupau.<br />

Commission des logements insalubres. —<br />

Sont désignes<br />

: MM. le docteur Tranier, adjoint<br />

au maire ; docteur Suis ; Sarraute, admi<br />

nistrateur du Bureau de bienfaisance ,• Cesses,<br />

conseiller prud'homme ; Mingaud, ingénieur<br />

civil ; Dupuis, Astre, Denjean, docteur Brasmer,<br />

Rouquier.<br />

Commission de l'octroi. — Sont désignés :<br />

MM. Dereix, Voisin, Deltil, docteur Brœmer,<br />

Dupuis, Bacalérie, Denjean, Raynaud, Fabre.<br />

Commission de la Bourse du travail. — Sont<br />

élus : MM. Garaud, Paillac, Deltil, Alibert,<br />

Branque, Dereix, Roques, Gesses, Raynaud.<br />

Commission des fourneaux économiques. —<br />

. Sont désignés : MM. Rouch, Rouquier, Denuc,<br />

Alibert, Dupuis, Bertrand, Raynaud, Peybernés.<br />

Commission de la caisse des écoles. — Sont<br />

désignés : MM. Peybernés, Bacalérie, Donjean,<br />

Commission scolaire. — Sont désignés<br />

: MM.<br />

Rouquier, Alibert. docteur Dupau. Paiilac, Dupuis.<br />

Astre. Dereix, Campa, Bacalérie, Denjean,<br />

Peybernés, Raynaud.<br />

Commission de l'institut des sourds-muets.—<br />

Sont désignés<br />

; MM. Peybernés, Fabre.<br />

Commission du musée Saint-Saymond. —<br />

Sont désignés<br />

: MM. Brœmer et Denjean.<br />

AFFAIRES DIVERSES<br />

On vote GO0 francs pour le fonctionnement de<br />

la station œnologique.<br />

Le citoyen Branque, candidet ouvrier, élu sur<br />

la liste radicale-socialiste lit un factura pour<br />

nous faire savoir que. socialiste et démocrate,<br />

il reste aujourd'hui ce qu'il était hier.<br />

Allons tant mieux !<br />

M. Denuc demande que le service des tramways<br />

ne eesso qu'à onze heures du soir.<br />

— On verra, on verra, dit M. Serres.<br />

Et la séance est levée à 10 heures, après le<br />

renvoi aux commissions compétentes d'un certain<br />

nombre d'affaires introduites par le chef<br />

do la municipalité.<br />

N'est-ce pas quo cette séance a été intéressante<br />

t<br />

sur les chantiers ainsi que le matériel. En ou-<br />

tre. les intérêts des sommes dues a M. Nille<br />

porteront, eux-mêmes intérêt à la date du :;8<br />

janvier Î893, et la ville de Toulouse supportera<br />

lés dépens du présent pourvoi.<br />

Faculté de Droit<br />

M. Pierre Duran. avocat, soutiendra sa thèse<br />

de doctorat en droit dans une des salles de la<br />

1-acuité de droit, mardi prochain 15 de, ce mois,<br />

à S heures du soir, sur le sujet suivant<br />

: Des<br />

sociétés coopératives de crédit agricole.<br />

Institut catholique<br />

Mercredi p; mai, à cinq heures, M. de Peyralade,<br />

mainteneur de l'Académie des Jeux<br />

Floraux, avocat do la cour d'appel de Toulouse,<br />

fera une conférence sur le sujet suivant :<br />

l Erreur initiale de l'économie politique.<br />

vendredi 18 mai, à cinq heures, M. Auriol,<br />

membre do la Société archéologique, fera uno<br />

troisième conférence sur l'Introduction de la<br />

Reforme prolestante d Toulouse.<br />

Ces conférences auront lieu dans la salle<br />

Duilhé de Saint-Projet. Les dames sont invitées.<br />

A l'Insigne basilique<br />

Lo pèlerinage des Alsaciens-Allemands doit<br />

arrivera Toulouse, en gare Malabiau, mercredi<br />

prochain 16 mai, à 5 h. 54 du matin. Il se dirigera<br />

tout de suite sur Saint-Sernin pour y entendre<br />

la messe, y faire la procession d'usage<br />

et y vénérer les insignes reliques. Les pèlerins<br />

Sont accompagnés par une trentainede prêtres.<br />

Nominations ecclésiastiques<br />

Par décision de Monseigneur l'Archevêque,<br />

M. l'abbé Orléac, curé do Miramont, prés Saint-<br />

Gaudons, est nommé curé-doyen d'Aspet ; M.<br />

l'abbé Roucolle, vicaire-régent de Léguevin, est<br />

nommé curé-doyen de la même paroisse. Ces<br />

deux nominations ont été agréées par décret<br />

du I" mai.<br />

M. l'abbé Soulassol, aumônier des sœurs de<br />

la Croix de Lavaur. à Toulouse, est nommé<br />

bibliothécaire de l'Œuvre diocésaine des Bons<br />

Livres, en remplacement de M. le chanoine<br />

Cantillon de la Couture, décédé.<br />

Chambre des Notaires<br />

Messieurs les notaires de l'arrondissement de<br />

Toulouse, ont tenu leur assemblée générale, le<br />

9 mai courant, La chambre, de discipline a été<br />

constituée comme suit pour .'année <strong>1900</strong>-1901.<br />

MM. Lansac, président ;<br />

Duguet, syndic<br />

Garrigues, rapporteur ; Ililariot, secrétaire ;<br />

Prunet, trésorier ; Pochon et Berdoulet, membres<br />

titulaires.<br />

rendre compte des performances qu'ils présenteront<br />

et d,, choix qu'aura fait lu màmido en<br />

vue de remporter la prime.<br />

Nous apprenons que la direction do nos arènes,<br />

désireuse de donner deux courses exceptionnelles,<br />

vient de retenir la bacouade du<br />

(tancés, composée de dix baquillas navarraise*<br />

et d'engager los cinq meilleurs écàrteurs, sauteurs<br />

et feinteurs landais pour les 20 et 24 mai.<br />

Les, Provençaux alterneront avec los Landais<br />

pendant ces deux journées, mais chacun des<br />

deux quadrilles ne travaillera que la bacouade<br />

ou la manade do son pays. Pour la première<br />

fois à Toulouse seront données deux courses<br />

cdmplètes lanuo-provcnçales avec deux quadrilles<br />

et deux manades.<br />

UCCÊS SANS PRÈceOENTUI Les nrochuts Antf-<br />

Asthmatiques Gambinr (Poudre 3'. Cigarettes S'I<br />

guérissent et caltneni les crises A'Aathme les plus<br />

Violentes; Oopreesion, Iïhume,Bronchite,Toux,<br />

elc.Envoi («contre mandat.208.1* S'-Denis et t'" pn"".<br />

Légion des anciens sous-offîciers. — Auourd'hui<br />

dimanche, à 5 heures du soir, au<br />

siège de la société, réunion amicale.<br />

Indisposition. — Vendredi, vers 4 heures du<br />

soir, la dame Irma Montserisier. veuve Sa<br />

boulard, âgée de 70 ans, demeurant rue Murengo,<br />

est tombée frappée d'une indisposition<br />

rue do ia Dalbode.<br />

Elle a été transportée à l'hospice par les<br />

soins de la police.<br />

Les chiens qui mordent. — Le facteur Feuil-<br />

Ierac a été mordu au mollet droit par le chien<br />

appartenant à M. Rey, boucher, boulevard de<br />

Strasbourg. 79.<br />

joacerts de Toulouse<br />

Du <strong>13</strong> mai<br />

Théâtre-Français.<br />

— Tournée du Théâtre<br />

Sarah-Bernhardt. — A 2 heures, matinée, et lo<br />

soir, à 8 h. lji, le grand succès<br />

: L'Aiglon,<br />

de M Edmond Rostand, avec Mlle J. Grimbach,<br />

MM. Ph. Garnier, J. Daragon, Mme Jane Mea.<br />

Variétés. — A 1 h. 1[2, matinée, et le soir, à<br />

8 h. 1(2, les Saltimbanques.<br />

Pré Cateian<br />

(CIRQUE CASTIANI). — Deux représentations,<br />

en matinée et le soir.<br />

pour<br />

La Bourse du Travail et Millerand<br />

L'Union des Syndicats ouvriers de Toulouse<br />

doit procéder, le 20 mai, à une distrtoution<br />

soiennelle des prix aux élèves des<br />

cours professionnels.<br />

nr*«id ^ÎT ie ? s . avaie nt invité<br />

P -n 1 la cei 'émonie. Milleraud à<br />

secréqu'il<br />

ne pouvait venir.<br />

taire particulier<br />

moSimnf n secrétai -, îe repVéseitïera<br />

Millerand ne peut se séparer de son Exposition,<br />

qui jusques ici n'est prête eue<br />

pour les accidents et les bons dîners<br />

Et puis soyons de notre temps; en bon<br />

démocrate et parfait socialiste, de m ni<br />

mis non curât prœtor Millerand.<br />

Est-ce vrai ?<br />

^La Dépêche porte le nom de Jean<br />

res au rang de ses collaboreurs<br />

.Le Télégramme, dans un de ses arti-<br />

E^f- 3-PPelle Jaurès « l'ex-députô et ancien<br />

Bayard »<br />

de la ru «<br />

Jaurès et la Dépêche se sont-ils séoarés '<br />

. Jaurès a-t il quitté la Dépêche, ou bien<br />

^ Dépêche s'est- lie séparée de Jaurès?<br />

ces m,~M<br />

TS DU<br />

Ï^SW«W font" naître<br />

tes queslions.<br />

•<br />

Y aura-t-il une réponse ?<br />

Jau-<br />

Enseignemsnt primî<br />

supérieur<br />

' Aspirants admis à<br />

IN<br />

ire<br />

Société Typographique de<br />

Toulouse<br />

A l'occasion de la fête annuelle de Saint-Jean<br />

Porte-Latine, une soirée (concert et bal) sera<br />

donnée le 24 mai, à 8 heures du soir, à la salle<br />

Drouot (Pré-Gatelan).<br />

Par autorisation préfectorale, en date du 26<br />

avril <strong>1900</strong>, une tomnola est organisée au béné<br />

fi ce de la caisse de chômage, de maladie et des<br />

pauvres de la ville de Toulouse.<br />

On peut se procurer des billets au siégé de la<br />

Société, boulevard de Strasbourg, et dans le:<br />

principaux bureaux de tabac.<br />

Voici la liste des principaux lots :<br />

Une jolie armoire à glace, une belle table de<br />

salle à manger, une glace mesurant 1 m. 40<br />

sur 80 e, six chaises en bois dur, un remontoir<br />

argent pour homme, une jolie suspension<br />

un remontoir argent pour dame, une mandoline,<br />

un service de table de 36 pièces, un veau<br />

vivant.<br />

Plus 150 autres lots acquis par la Société ou<br />

offerts par divers commerçants ,et manufacturiers<br />

de la ville.<br />

Sociétés de Secours mutuels<br />

Nous avons reçu, hier, le Compte rendu du<br />

premier Congrès languedocien des Sociétés<br />

de Secours mutuels qui s'est tenu à Toulouse<br />

les 30 septem Lre, 1" et 2 octobre 1809.<br />

Cette brochure de deux cents pages est en<br />

vente chez M. Blosse, rue des Gestes, 12.<br />

La mutualité est à l'ordre du jour, et il y a<br />

dans cette brochure d'utiles renseignements.<br />

Employés et ouvriers des chemins<br />

de fer<br />

Les membres do l'Association fraternelle des<br />

employés et ouvriers des chemins dé fer français<br />

(section de Toulouse), ainsi que les invités<br />

de la fête du <strong>13</strong> mai, sont informés qu'en raison<br />

de circonstances particulières, le banquet<br />

qui devait avoir lieu dans la salle des Jacobins,<br />

sera servi dans les salons de l'hôtel Tivoliier, à<br />

la même heure.<br />

Bureau de Bienfaisance<br />

Neuvième liste de souscription au profit des<br />

pauvres de Toulouse :<br />

M. Arbourat, 4 fr. 20; la Supérieure de la<br />

Daurade, 3 fr, ; M. Curnier (quête faite au mariage<br />

de M. Durussel), 12 fr.<br />

A l'abattoir<br />

Animaux abattus du 6 au<br />

11 mai<br />

le compte do la boucherie toulousaine ;<br />

Bœufs, 71 ; vaches, 59; veaux, 267; moutons,<br />

<strong>13</strong>0; brebis. 123 : chèvres. 5<br />

; agneaux,<br />

1,251 ; cochons, 181 ; chevaux, 30; mulets, 1 ;<br />

ânes, 1 ; chevreaux, 8.<br />

Total<br />

: 2,127 animaux abattus.<br />

Accident suivi de mort<br />

Le 30 avril dernier, un jeune ouvrier ferblantier,<br />

Raymond Pomel, âgé de 17 ans, domicilié<br />

à la Salade, tomba du toit d'une maison en réparation,<br />

impasse rue de la Golombotte.<br />

Dos lésions internes ont dû se produire, et<br />

vendredi matin, Pomel rendait le dernier soupir.<br />

Tentative de Suicide<br />

Vendredi soir, vers 4 heures, Mme Malpel,<br />

âgée de 25 ans, sans profession, domiciliée rue<br />

Sainte-Jeanne, a tenté de s'empoisonner en<br />

avalant une certaine quantité, d'acide phonique.<br />

Après avoir reçu ies soins do M. lo docteur<br />

Bénazet. ello a été transportée à l'hospice, oii<br />

elle a été admise d'urgence,<br />

« Vo! » de Lapins<br />

Il nous est signalé par la polifce, dans le rapport<br />

quotidien qu'elle fournit à la presse;<br />

voici la note qui nous a été communiquée hier :<br />

«Le quatrième arrondissement de police procède<br />

à une enquête relative à un vol de lapins,<br />

commis dans le quartier de Croix-Daurade, au<br />

préjudice de M. Guilhemet et de Mme Fréchou.»<br />

Lapin, vole, vole, vole !<br />

Union Artistique de Toulouse<br />

(SALLE DU CONSERVATOIRE)<br />

Programme du concert d'aujourd'hui dimanche,<br />

à 3 h. 1[2, avec le concours gracieux de<br />

Mlle Saint-Laurent, pianiste :<br />

1. Allegro de la Sonate op. 81 (Beethoven),<br />

Mlle Saint-Laurent).<br />

2. Fleur messagère (J. Bouval), Mme Michel-<br />

Pères.<br />

3. A Hymne au Soleil (A. George) ; B Hymne<br />

aux Nuages (A. George). M. Poumayrac.<br />

4. A La Surprise de l'amour (Poise) ; B Si<br />

lu voulais (P. Tosti). Mlle Labrevoit,<br />

5. Berceuse (Ch. René). Mlle Saint-Laurent.<br />

6. A Te souviens-tu du temps d'amour (G.<br />

Guiraud) ;<br />

B Ariette (P. Vidal), Mme Michel-<br />

Pérès.<br />

7. Romance (X...), M. Poumavrac.<br />

8. A Méditationéourcer attelais (Foucault);<br />

B Bourrée (Foucault), M. Foucault, hautbois.<br />

». Un rayon de tes yeux, (Sligelli), Mlle Labrevoit.<br />

« L'Aiglon » au Théâtre-Français<br />

C'est aujourd'hui que se terminent.au Théâtre-<br />

MUSIQUES MILITAIRES<br />

Programme du <strong>13</strong> mai, de 4 à 5 h. \fl.<br />

126" nÈGIMENT D'INFANTERIE. — AVENUE LAFAYETTE<br />

1. Le Valeureux, aliégro (Roux) ; 2. Rêve<br />

d'amour, ouverture (Auber) : 3. Etienne Mar<br />

cel, mosaïque (Saint-Soëns)<br />

; 4, Gavotte (Cézanne)<br />

; 5. Thaïs, 1" partie (Massenetj; 6. Douces<br />

caresses, s. de valses (Mignon;.<br />

ÉCOLE D'ARTILLERIE. — COURS DILT.ON<br />

Marche des touristes (A, Raynaud) ; Fantaisie<br />

sur Freyschûtz (Weber) ; Les Dèl<br />

cieuses , valse (Lakarini) ; Fantaisie sur<br />

Madame Boni face [P. Lacômc)<br />

; Ouverture du<br />

Vaisseau fantôme (R. Wagner)<br />

; Veglione,<br />

polka (H. Tellam).<br />

83* RÉGIMENT DTNFANTERIE. — GRAND-ROND<br />

En avant, marche (Menzel); L'Ombre, fan<br />

taisie (Flotow): Le Tribut de Zamora, fantaisie<br />

(Gounod; L'Étoile du<br />

Nord, fantaisie<br />

(Meyerbeer); La Vivandière, fantaisie<br />

(Godard);<br />

Luette, polka (Bouliny).<br />

JS ÉLECTIONS W II! Mm<br />

Eli? WSJI<br />

Paris, <strong>13</strong> mai.<br />

Courrier du Soir, or-<br />

On lit dans le<br />

gane ministériel<br />

Nous n'avons pas grande confiance dans le<br />

résultat des élections municipales do domain;<br />

une concentration hâtive et sans préparation<br />

des forces républicaines ne peut donner la victoire<br />

que nous devions attendre. Lo gouvernement<br />

parait s'en être beaucoup trop désintéressé<br />

de sorte quo, en comptant les républicains<br />

douteux, il peut y avoir une majorité nationaliste<br />

au conseil municipal de Paris.<br />

De son côté le Soir, organe dreyfusard,<br />

quoique connu par son hostilité particulière<br />

contre M. Waldeck-Rousseau, s'exprime<br />

en ces termes sur le même sujet :<br />

Electeurs,<br />

En l'absence d'un gouvernement qui vous<br />

groupe et vous guide, faites votre besogne tout<br />

seuls ; oubliez que Waldeck-Rousseau, sinistre<br />

fantoche, néglige les élections pour distribuer<br />

Les Deux Aveugles â des pitres imprévus<br />

(allusion à uno soirée donnée, ce soir même,<br />

par le président du conseil).<br />

Alez d'un pas ferme aux sections do vote<br />

comme do grands garçons qui n'ont nul besoin<br />

du concours d'un pion ministériel en goguette.<br />

enseignement sunérie<br />

I<br />

examen dos bourses de<br />

ur, à la suito des exa-<br />

:u lo U mai :<br />

Bloy, Cazeneuvo, Larrave,<br />

Martin. Montés, Salamon, Salvet, S'er-<br />

Snii<br />

, 10 ' Veintre.<br />

>rpm douze candidats sur dix-<br />

" e u\es orales.<br />

Paris, <strong>13</strong> mai.<br />

Nous apprenons, et d'excellente source, que<br />

le ministère, affolé par les élections de dimanche<br />

dernier et prévoyant l'effet désastreux de<br />

celles d'aujourd'hui qui s'annoncent comme un<br />

écrasement pour les dreyfusistes, prépare un<br />

nouveau complot.<br />

Voici quel serait le plan de ce coup d'Etat,<br />

Dans le cas presque certain où les nationalistes<br />

entreraient on majorité à l'Hôtcl-dc-Ville :<br />

Un certain nombre d'arrestations seraient faites<br />

sans aucun retard, dès lundi, même, assure-t-on,<br />

et, les plus sensationnelles seraient<br />

celles de François Coppée et de Jules Lemaître,<br />

les deux présidents de la Patrie française.<br />

Pour expliquer cette mesure tyrannique et<br />

ignoble, la presse dreyfusiste annoncerait bien<br />

entendu la découverte d'un nouveau complot,<br />

et le 22 mai, â l'ouverture des Chambres, le ministère<br />

annoncerait solennellement qu'il vient<br />

do sauver encore une fois la République?<br />

On compte, dans l'intimité du cabinet, que la<br />

nouvelle majorité du conseil municipal — il se<br />

réunit le 84 — prendrait, en présence de ces<br />

arrestations, une attitude do protestation, ce<br />

qui permettrait aux ministres dreyfusards de<br />

dissoudre immédiatement lo conseil et de le<br />

remplacer par une commission administrative.<br />

Quelques temps après, d'ailleurs, on relâcherait<br />

les prisonniers à la faveur d'un non-lieu,<br />

car on sait bien d'avance, qu'il u'y a pas l'ombre<br />

d'un complot et, l'on veut éviter, cela va<br />

sans dire, le scandale d'une troisième, convocation<br />

de la Haute-Cour, ce qui deviendrait ridi<br />

cule.<br />

<strong>Mai</strong>s nos Machiavels au petit pied s'imaginent<br />

qu'ils pourront, après ce beau coup,<br />

passer tranquillement la période, de l'Exposition,<br />

Seul, dit-on, un de nos ministres, el non<br />

le moins fameux, s'oppose avec énergie à l'exécution<br />

de ce joli plan.<br />

Gyp, sans défiance, suivit tes trois hommes.<br />

L'un marchait ;i sa gauche, les deux autres à<br />

s'a droite<br />

: ils tournèrent dans uno rue ; une<br />

voiture stationnait, une voiture a lanternes<br />

blanches.<br />

Soudain, l'un des deux hommes ouvrit la<br />

portière, tandis que les doux au'.ves soulevaient<br />

Gyp, l'installaient avant qu'elle eut [m se rendre<br />

compte de ce qui se passait sur l'une des<br />

banquette*<br />

; elle voulut crier, se débattre. L'un<br />

des hommes lui jeta sur la tète un pardessus<br />

la serrant à l'étouffer. Déjà lo cocher .avait<br />

fouetté son cheval.<br />

- Ne vous débattez pas, vous allez vous<br />

faire du mal. »<br />

Le fiacre roulait, La résistance était inutile.<br />

Gyp cessa donc de se défendre. L'homme,<br />

alors, desserra les bras,<br />

— Tout cela, me dit' Gyp, s'était accompli<br />

avte une précision et une rapidité extrêmes.<br />

J'entendais los voix de mes compagnons ; ils<br />

so confiaient des choses inintelligibles pour<br />

moi.<br />

Longtemps, plus d'une heure certainement,<br />

la voiture roula sur du pavé, cahotlée à chaque<br />

instant<br />

; puis elle s'arrêta. L'un des hommes<br />

descendit. J'entendis qu'on ouvrait une porte.<br />

La voiture repartit au pas sur du gravier, puis<br />

quelques instants après repartit de nouveau.<br />

».On me fit descendre, la tête toujours enveloppée<br />

du pardessus. Je gravis quatre marches.<br />

Puis je me trouvai dans la cage d'un escaticr.<br />

Une porte se reforma derrière moi. Aussitôt,<br />

on me débarrassa du pardessus. Je {montai<br />

doux étages à la lueur de la lune qui, par uno<br />

fenêtre, éclairait l'escalier. On me lit entrer<br />

dans une chambre assez vaste — la chambre<br />

de Geoi-ges — disaient mes compagnons.<br />

« C'était une pièce assez bien meublée, ave^<br />

un grand lit, deux fenêtres, une table ronde,<br />

des sièges, qui sentnit lo renfermé.<br />

» J'étouffais, je demandai de l'air. On ouvrit<br />

l'une des fenêtres. Los trois hommes voulurent<br />

faire de la lumière. Malheureusement, il<br />

n'yavait pas de bougie clans los candélabres<br />

qui se trouvaient sur la cheminée.<br />

» — Avoz-vous faim ? me demanda une petite<br />

voix de polichinelle quo je reconnaîtrais entre<br />

mille.<br />

» — Oui, fis-je.<br />

» — Eh bien, patientez un peu, on va aller vous<br />

chercher do quoi manger et do quoi vous l'aire<br />

un lit.<br />

» Je remarquai que lo lit n'avait pas de draps.<br />

*. Là-dessus les trois hommes se retirèrent.<br />

L'un d'eux dit en s'en allant : v Elle ne s'envo-<br />

« lera pas t »<br />

- » Us fermèrent la porte à clef derrière eux.<br />

Je restai seule. Je m'approchai de là fenêtre, je<br />

les vis remonter on voiture. La voiture disparut<br />

dans un fouillis d'arbres.<br />

« Quand je n'entendis plus le bruitdcs roues,<br />

j'arrachai les rideaux des fenêtres, j'en attachai<br />

trois bout à bout avec de gros nœuds. Je fixai<br />

l'un d'eux à une sorte de barre d'appui.<br />

» Après quoi, je jetai sur le perron les trois<br />

matelas et'l'édredjn. Cela fait, je me laissai<br />

glisser le long des rideaux. L'un des nœuds se<br />

délit; je tombai, heureusement, les matelas<br />

amortirent ma chute. Je me relevai, j'avais<br />

perdu un de mes souliers, je le cherchai a latons,<br />

je finis par le retrouver...<br />

« Jo cherchai alors une issue. Je ne sais<br />

combien de temps j'errai dans lo jardin —certainement<br />

demi heure au moins<br />

; enfin j'arrivai<br />

à une grille<br />

; je grinpai lo long des barreaux,<br />

je parvins à la franchir, mais je sautai<br />

si maladroitement que je me tordis le pied et<br />

qu'en tombant je me fis une large, écorchure<br />

au pouce... tenez. »<br />

A travers ces chemins déserts, Gyp erra ; elle<br />

so trouva bientôt en plein champ. Après avoir<br />

longtemps marché sans savoir où elle allait,<br />

Gyp parvint à l'octroi de Bercy. Elle était sauvée<br />

!<br />

Des agents s'offrirent à l'accompagner. <strong>Mai</strong>s<br />

Où aller t elle pensa au docteur Paulin Méry,<br />

le député qui habite aux environs de la place<br />

d'Italie. Iguorant l'adresse exacte, elle se fit<br />

conduire au poste de la mairie du treizième arrondissement,<br />

les vêtements en lambeau, les<br />

cheveux défaits.<br />

Sous le coup d'une émotion facile à compren<br />

dre, elle dit son odyssée. On la prit d'abord<br />

pour une folle. On ne voulait pas la croire quand<br />

elle se nommait. Enfin, trois agents l'accompagnèrent<br />

chez M. Paulin Mery. Ello prit un<br />

peu de repos, répara lo désordre de sa toilette<br />

et put enlin regagner son domicile.<br />

Une. parole prononcée par un des trois hommes<br />

donne peut-être la signification de ce guetapens.<br />

Gomme Gyp demandait pourquoi on la<br />

séquestrait et cë qu'on voulait faire d'elle :<br />

« Cela dépendra de vos amis, dit-il, vous le<br />

saurez lundi. »<br />

Ajoutons au récit de M. Gaston Méry<br />

que M. Bulot, procureur de la République,<br />

a chargé un juge d'instruction dont le<br />

nom n'est point encore communiqué d'une<br />

enquête sur ce guet-apens; Mme de Martel<br />

a été convoquée pour déposer aujourd'hui<br />

devant le juge d'instruction; des témoignages<br />

probants sont déjà acquis : ceux<br />

des agents qui ont recueilli et soigné<br />

Mme de Martel sur le pont de Bercy, celui<br />

du docteur Paulin Méry, député, qui a<br />

constaté chez Mme de Martel la blessure à<br />

la rotule, etc.<br />

Enregistrons enfin ce détait produit par<br />

M. Gaston Méry que, tout dernièrement.,<br />

une nuit, pendantqueM mc de Martel écrivait<br />

dans son cabinet, une pierre vint frapper<br />

les vitres ; Gyp alla ouvrir la fenêtre. Au<br />

moment où elle se penchait pour voir au<br />

dehors, un énorme bloc projeté avec violence<br />

vint heurter le mur a quelques centimètres<br />

d'elle.<br />

Le Soir donne ce cétail que ia maison<br />

où a été moinentanérnentsequcstrée.Mmede<br />

Martel se trouverait placée, d'après elle, à<br />

cinquante mètres d'altitude.<br />

Dans la Libre Parole, M. Gaston Méry<br />

fournit un commentaire sur ce grave incident<br />

:<br />

Récemment, M. Dumônleil faillit être assassiné<br />

à Lille.<br />

L'autre soir, Galli, au sortir d'une, réuniou<br />

électorale, manqua, lui aussi, d'être ôcharpè par<br />

une bande d'escarpes dreyfusards.<br />

M. Auffray eut le même sort, il y adeux jours.<br />

<strong>Mai</strong>ntenant, c'est aux femmes qu'on s'en<br />

prend. Nous ne laisserons pas acclimater, chez<br />

nous, ces mœurs de Canaques.<br />

la<br />

m v" s 'lui ont eu<br />

*« Audubert,<br />

aval "<br />

res<br />

-sept admis aux<br />

Procès perdu<br />

d'Etat a rendu, le<br />

pOntrâ^8 ^ requête<br />

lef luei i„ arrêté en date du 11 févriei<br />

11 mai. son<br />

do la vil le do Toulouse<br />

__te du 11 février 18'.Kj, par<br />

- IÎR| C | 0NSCIL t!c préfecture du département<br />

*ités * fcr t'Ç^ronne a accordé diverses indemnes<br />

trav<br />

'"'^ adjudicataire du premier lot<br />

filles A 'r Ux<br />

do construction d'une école de<br />

La r ;°?louse.<br />

La som*r ête do la ville do Toulouse est rejetée.<br />

Se prir'<br />

, 0 uc &.459 h'- 27, allouée par le conseil<br />

"'aiabié<br />

AI llro ' l M - Nille est reconnue juste et<br />

Itax An<br />

Nille ayant dû, au cours des tra-<br />

° n Proe-,,f on . strui ' 1 - ion ' ètayor l'égoût rencontré<br />

*"'nt fesïdêes de tolérance et de liberté<br />

^Présentées par le drapeau tricolore,<br />

jg^ ètre autorisés à nous<br />

id<br />

revendiquer<br />

réclamer de<br />

comme nôtre,<br />

Français, les représentations de l'Aiglon<br />

pièce admirable de M. Edmond Rostand.<br />

Les retardataires devront donc se hâter et<br />

profiter aujourd'hui do cette dernière matinée<br />

et de cette dernière soirée.<br />

Courses de Taureaux<br />

Deux grandes courses provençales seront<br />

données aux arènes de Toulouse, par lo quadrille<br />

Bayard. le dimanche 20 mai et jeudi 24<br />

mai. jour de l'Ascension.<br />

Bayard, qui est avec Pouly le premier toréador<br />

de Provence, sera accompagné de Rebuf,<br />

sous-ehet provençal ; Bramis. sous-chef irlandais<br />

et des sauteurs, cocardiers et razetiers.<br />

1 -ope,.Charles Fayet, Jean Alfred, Allemand.<br />

Lies dix taureaux croisés espagnols et garantis<br />

absolument neufs, par traité, proviendront de<br />

la manade Saurai, une des plus justement réputées<br />

de Provence. Ces taureaux concourront<br />

pour une prime de cinq cents francs, que sera<br />

chargé de décerner un jury spécial tauroiiiachique<br />

à la manade, en plus du prix de ses<br />

fauves, si C.eiiX-ei ré.nrimlent nn-y er,r,/l;n^><br />

sur ma îisïe, si elle n avait eto bornée<br />

strictement au nombre de douze.<br />

Cette liste opposante, ou plutôt concurrente,<br />

a été outrageusement battue ;<br />

mais rien n'empêcherait qu'un jour cer-<br />

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Thuillières<br />

(Vosges), le 35 février 1899. A la suite<br />

d'une fatigue, une douleur très vive s'était<br />

déclarée, et me paralysait pour ainsi dire<br />

le côté gauche, m'empèchant de me livrer<br />

au travail. J'essayai diverses frictions qui<br />

restèrent sans résultat. Connaissant les<br />

précieuses qualités du Baume Victor, j'en<br />

fis venir un flacon. Après quelques frictions<br />

je ressentis un mieux sensible ; au bout de<br />

quinze jours j'étais complètement guéri.<br />

ROLUN (Sig. lég.).<br />

A M. Herlzog, pharm., 28, rue Grammont,<br />

Paris.<br />

Mon cher Vaissier<br />

Mon fils n'a que douze ans, mais il fait, je vous jure<br />

Survotre exquis Congo, des vers de bonne allure;<br />

Et je suis si content de ses derniers quatrains,<br />

Que je vous les adresse, en vous serrant les mains.<br />

Philibert D..,, au savonnier parisien.<br />

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rhumatisme, goutte, arthritisme ; les maladies<br />

des voies respiratoires, de l'estomac,<br />

du foie, des reins, de la peau ; les tumeurs,<br />

cancers, l'obésité, la surdité, etc.<br />

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TETES<br />

Londres, <strong>13</strong> mai.<br />

la dépêche suivante, de<br />

LU<br />

En otage. — Récit du guet-apens. — Un<br />

rapprochement — Mœurs de Canaques.<br />

Paris, <strong>13</strong> mai.<br />

M. Gaston Méry reproduit dans la Libre<br />

ParoleM récit que vient de lui faire, chez<br />

elle, Mme de Martel (Gyp), au sujet du<br />

guet-apens dont, elle a été victime.<br />

M. Gaston Méry rappelle d'abord qu'il y<br />

a deux ans, les intellectuels anarchistes<br />

avaient déjà décidé de saisir Mme de Martel<br />

comme otage :<br />

Leur résolution était à ce point ferme et sérieuse<br />

qu'ils avaient préparé des placards qui,<br />

le coup fait auraient été affichés dans Paris!<br />

t.es placards avaient été imprimés par les<br />

soins du Journal du Peuple. Ils contenaient<br />

le passage que voici :<br />

« La complice du maltre-c-banteur Drumont<br />

est entre nos mains. C'est pour l'instant l'otage<br />

suffisant et nécessaire. Qu'on nous rende justice<br />

et nous rendrons la dame !<br />

>•<br />

M. Gaston Méry enregistre ensuite le<br />

récit de Mme de Martel sur le guet-apens,<br />

récit fait, à bâtons rompus, avec un mélange<br />

de frayeur et de gaieté qu'il est impossible<br />

de rendre :<br />

Gyp. vendredi soir, devait se rendre, rue<br />

d'Alésia, à la réunion organisée par la Patrie<br />

française en l'honneur de notre ami Poirier do<br />

Narsay. Elle prit un fiacre, place Pereire. Gyp<br />

sdescendit de, voiture à quelques distances de<br />

aile; trois individus s'approchèrent d'elle.<br />

— Nous sommes envoyés par Barillier, lui<br />

-Vnir*éU-..\<br />

L, UÛ ueux, interroge, reiusa<br />

tout d'abord de répondre et, comme on lui<br />

demandait pourquoi, il dit piteusement:<br />

« — Eh bien I voilà ! J'ose pas vous le<br />

dire parce que ca me dégoûte moi-même et<br />

oue vous allez « tifentf...<br />

Le YVar-Office publi<br />

lerd PtOberls :<br />

«Kroonstadt, <strong>13</strong> mai.<br />

« Je suis entré a Kroonstadt aujourd'hui, à<br />

I heure 1{3, sans avoir rencontré do résistance.<br />

Le drapeau britannique a été hissé sur la ville<br />

au millieu des acclamations des résidents anglais,<br />

M. Steijn s'est enfui, hier soir, après<br />

avoir essayé en vain de décider ies Burghcrs à<br />

continuer la défense. Les Transvaal ions ont dit<br />

qu'ils ne voulaient pas combattre dans l'Etat<br />

libre, et ils sont partis pour lo fleuve Vaal.<br />

» Les Orangistes accusent les Transvaaliens<br />

de s'être servi d'eux pour les abandonner ensuite.<br />

Beaucoup d'Orangistes sont rentrés dans<br />

leurs foyers.<br />

» Avant de quitter Kroonstadt, M. Steijn alancô<br />

uno proclamation établissant le siège du gouvernement<br />

de l'Etat libre à Lindlcy. Les généraux<br />

lïotha et de Wet sont partis tous deux avec les<br />

transvaaliens. Lindley est un bourg situé au<br />

sud-est de Kroonstadt dans la direction do Bétaléem<br />

et d'Uarrysmislh. »<br />

Le choix do cette nouvelle capitale semblerait<br />

confirmer que le président Steijn ne désespère<br />

pas d'organiser la défense dans le sud de l'Orange<br />

et de prendre les Anglais à revers.<br />

» L'armée est entrée dans la ville, ayant à sa<br />

tête ma garde personnelle composée entièrement<br />

do coloniaux. Après l'état-major et les<br />

officiers étrangers venaient une compagnie de<br />

la yeomanry, puis la division Polc-Garow, avec<br />

la brigade navale, trois batteries d'artillerie et<br />

douze compagnies du génie<br />

»Le reste de l'arméo est campée autour de la<br />

ville.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

<strong>13</strong> mai.<br />

Dans une collision de chemins de fer qui<br />

s'est produite à Philadelphie,<br />

7 personnes ont<br />

trouvé la mort.<br />

Difformités du Corps<br />

Dûviations do la taillo, do la t£!o. du coa ot da U<br />

colonae vertébrale, gibbositô dorsalo, lordoBo lombaire,<br />

'abaissement dea épaules, doa rond et voûlo, déviations<br />

dos penoux, des chevilles et des tibias, coxalgie,<br />

hémiplégie, mal de Pott, paralysie infantile, ankvlose des<br />

bras et des jambes, pieds bot*.pieds plat» et toutes les<br />

maladies de la moelle et des os, sont immédiatement<br />

combattus et vile cuéris par les appareils nouveau! ot<br />

tierfectionats do M. CLAVERIE, inséoieur-orllionédist» breveta<br />

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9 heures du soir des articles qui seront mis en<br />

réclame.<br />

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tels que : chaises, fauteuil<br />

au sujet uu ooraereau et surtout à pro-<br />

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pos du fait nouveau qui permettrait de<br />

reprendre l'affaire après l'Exposition.<br />

Ceux qui veulent la rvpriso remportent<br />

donc sur les partisans de l'apaisemont.<br />

Or, si l'en crois unepoisonue bien<br />

sdescendit de vo.ituro a ^<br />

, A. , ^<br />

trois tj^2"en388*-,Par<br />

- Nous sommes<br />

disert! *»• , i ' K ? est t'niable, et<br />

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fin<br />

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