27.12.2013 Views

'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les vagues de l’enquête HID<br />

1 er passage en institutions (octobre-novembre 1998)<br />

Tirage <strong>au</strong> hasard de 16 000 individus (A) dans 2 000 maisons de retraite,<br />

établissements pour <strong>handicap</strong>és, institutions psychiatriques.<br />

1 er passage en ménages (1999)<br />

Filtrage lié <strong>au</strong> recensement de la population (mars 1999) : enquête VQS. Sélection<br />

d’environ 20 000 individus (B) en « incapacité » <strong>par</strong>mi 360 000 personnes<br />

répondantes.<br />

Interrogation détaillée (fin 1999) des 20 000 individus (B) sélectionnés.<br />

2 ème passage en institutions (novembre-décembre 2000)<br />

Réinterrogation des individus A.<br />

2 ème passage en ménages (fin 2001)<br />

Réinterrogation des individus B.<br />

tel-00333296, version 1 - 28 Nov 2008<br />

L’un des enjeux centr<strong>au</strong>x de l’emploi de cette notion d’arrangements pratiques est de<br />

se passer de celle de « besoin d’aide ». Cette notion a selon nous le grand inconvénient de<br />

faire comme si l’on pouvait dissocier aisément ce dont on a besoin et ce qui permet<br />

éventuellement de combler ces besoins. À l’inverse, il nous semble que les personnes atteintes<br />

de problèmes de santé sont prises dans des situations où elles ont accès à une certaine<br />

quantité, plus ou moins limitée, de ressources (possibilité de s’appuyer sur l’aide d’un<br />

conjoint ou d’<strong>au</strong>tres membres de la famille ; accès plus ou moins facile à des services<br />

publics ; confrontation à des obstacles plus ou moins nombreux selon les conditions de vie et<br />

les problèmes de santé en c<strong>au</strong>se) et que ces situations ont des effets déterminants non<br />

seulement sur ce que ces personnes font, mais <strong>au</strong>ssi sur ce qu’elles peuvent, voire pourraient<br />

faire dans une <strong>au</strong>tre situation. « Ainsi, une personne <strong>handicap</strong>ée secondée <strong>par</strong> ses proches<br />

dans toutes les activités de la vie quotidienne n’a jamais été en situation d’apprendre à<br />

effectuer sans aide ces activités, tandis qu’une personne atteinte de la même déficience mais<br />

moins encadrée <strong>par</strong> ses proches <strong>au</strong>ra pu développer des manières de faire (nous les appelons<br />

‘routines’), qui lui permettent d’atteindre, sans aide humaine, une <strong>au</strong>tonomie supérieure. À<br />

l’inverse, certaines aides humaines (<strong>par</strong> exemple un accompagnement pour rendre <strong>au</strong>tonome<br />

dans les transports un enfant <strong>handicap</strong>é <strong>mental</strong>) favorisent une <strong>au</strong>tonomie ultérieure.<br />

Autrement dit, recevoir une aide peut <strong>au</strong>ssi bien enfermer dans une situation d’aide et donc<br />

dans une incapacité à se débrouiller seul, que conduire à une <strong>au</strong>tonomie croissante. »<br />

[Eideliman et Gojard, 2008, p. 96] La notion d’arrangement pratique permet donc de prendre<br />

ensemble aides (techniques ou humaines) et situation (de famille, d’habitat ou de santé) et de<br />

ne pas poser de définition normative du nive<strong>au</strong> d’aide normal.<br />

367

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!