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'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

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tel-00333296, version 1 - 28 Nov 2008<br />

« Peut-être que pour commencer justement, vous pouvez me <strong>par</strong>ler à <strong>par</strong>tir de la<br />

naissance, comment ça s’est passé et à quel moment vous avez su qu’il y avait des<br />

difficultés <strong>par</strong>ticulières ?<br />

Oui. Alors donc c’est à huit mois et demi de grossesse (cherche ses mots) que j’ai eu des<br />

symptômes de fatigue, enfin bon, on m’a dit que c’était normal à la fin de la grossesse.<br />

J’avais pas de fièvre et…<br />

Pardon ; c’était votre premier enfant ?<br />

C’était mon premier enfant et je vivais seule à cette époque-là. Donc le médecin m’a dit<br />

que c’était normal, bon. Après j’ai accouché à huit mois et demi, tout s’est bien passé s<strong>au</strong>f<br />

que deux jours après, elle a fait un malaise. (…) Et donc là, elle avait une infection, ils<br />

disaient qu’elle avait une infection etc., mais j’ai pas su moi, elle est <strong>par</strong>tie avec le SAMU<br />

et après, on m’a dit qu’elle était dans un état très grave et qu’ils lui avaient fait des tas<br />

d’examens. Et après en fait, elle a fait une méningite et on s’est aperçu que c’était la<br />

listériose qui était responsable de ça. (…) Et bon ben après, tout ça s’est déroulé<br />

normalement, c’était un enfant calme, elle était sous médicaments anti-épileptiques <strong>au</strong><br />

début, bon moi je connaissais pas trop, mais enfin j’ai su après que c’était un antiépileptique.<br />

(…) Donc après, (réfléchit) ça s’est bien déroulé jusqu’à la rentrée de la<br />

maternelle et là, on m’avait dit de pas trop dire son problème de naissance pour voir<br />

comment elle allait se comporter. Bon, j’ai pas eu un très bon contact avec la maternelle,<br />

qui n’a pas fait ce qu’elle <strong>au</strong>rait dû faire – mais bon, comme la maternelle est pas<br />

obligatoire, ils s’en foutent un peu – elle était dans une classe nombreuse et la maîtresse<br />

n’a pas du tout su la prendre, elle était agressée <strong>par</strong> les <strong>au</strong>tres enfants, elle avait des<br />

problèmes de propreté et donc la directrice, <strong>au</strong> bout de trois mois, m’a dit : ‘Écoutez, on<br />

peut pas vous la garder.’ (…) On lui a fait faire un bilan (réfléchit) de quinze jours à<br />

l’hôpital Robert Debré pour savoir exactement son <strong>handicap</strong>. (…) Et là, (cherche ses<br />

mots) pendant quinze jours, il a fallu que je l’emmène tous les jours pour une<br />

hospitalisation de jour à Robert Debré. Comme je travaillais, ça m’a posé énormément de<br />

problèmes, on m’a dit que je perturbais l’entreprise. Et donc c’est là que j’ai eu un<br />

compte-rendu et on m’a dit : ‘Madame, votre fille a un retard’, sans me préciser quel<br />

retard et de quelle nature. Elle avait des troubles, mais on pouvait pas me dire si c’était<br />

des troubles psychotiques, <strong>au</strong>tistes… (se reprend) Bon, elle était pas <strong>au</strong>tiste, ça on me l’a<br />

dit, pas <strong>au</strong>tiste, mais elle avait des troubles (hésite) ment<strong>au</strong>x, mais on… (s’arrête) Elle<br />

était encore trop petite, elle avait trois, quatre ans. Et donc après, elle a été prise en charge<br />

dans cet hôpital de jour où là, elle avait des prises en charge individuelles donc en<br />

psychomotricité, orthophonie et puis bon, ils étaient en petits groupes, pour s’occuper<br />

d’elle tout le temps.<br />

Et ça, c’était tous les jours ?<br />

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