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'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

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quand ils pensent que c’est jouable, donc celui de l’APAJH comme celui du XIX ème ,<br />

comme celui de Montreuil, ils font faire le stage que si y’a une place qui se dessine et<br />

qu’ils voient qu’éventuellement… (s’arrête)<br />

Et ça, vous avez l’impression que ça dépend un peu de la taille… (se reprend) <strong>par</strong><br />

exemple c’est les gros IMPro qui fonctionnent pas comme ça ou…<br />

Non, je pense que ça dépend de la direction. Et puis bon, j’ai l’impression que certains…<br />

(se reprend) y’a quand même un peu deux catégories : y’a ceux qui sont quand même<br />

assez élitistes, qui ont, bon, effectivement des enfants très performants, qui sont à la<br />

limite… (hésite) <strong>par</strong>fois plus cas soci<strong>au</strong>x que vraiment <strong>handicap</strong> réel. Et puis y’a ceux qui<br />

sont moins élitistes, ils sont en moindre nombre à mon avis, (cherche ses mots) qui sont<br />

un peu plus… (s’arrête) bon, qui comprennent mieux que faire faire des stages à un<br />

gamin pour rien, c’est quand même un petit peu néfaste et (hésite) pas souhaitable pour<br />

l’enfant. Là, je pense que ça a pas été souhaitable qu’il fasse un stage pour rien. »<br />

tel-00333296, version 1 - 28 Nov 2008<br />

Toujours est-il que be<strong>au</strong>coup d’établissements, notamment à Paris où les places sont<br />

encore plus rares qu’en province, sont en effet en mesure d’effectuer un tri important entre la<br />

multitude de dossiers qu’ils reçoivent. Léonie Duchesnay (juriste, son mari est journaliste), la<br />

mère de Clément (difficultés intellectuelles, difficultés de concentration, agité, <strong>au</strong>cun<br />

diagnostic), raconte <strong>par</strong> exemple qu’à l’institut où est scolarisé son fils, « ils reçoivent des<br />

centaines de dossiers, souvent ils répondent même pas. Quand on leur téléphone, ils disent<br />

qu’ils peuvent pas donner des réponses à tout le monde, sinon ils y passeraient tout leur<br />

temps. »<br />

Les principes qui régissent le champ de prise en charge de l’enfance <strong>handicap</strong>ée, qui<br />

reposent largement sur l’adéquation entre le <strong>handicap</strong> de l’enfant tel que le décrivent les<br />

experts médic<strong>au</strong>x et les désignations affichées <strong>par</strong> les établissements, sont donc insuffisants<br />

pour comprendre les <strong>par</strong>cours institutionnels que l’on observe en pratique. S’il est vrai que les<br />

<strong>par</strong>ents sont pris dans un rése<strong>au</strong> serré de contraintes, il ne f<strong>au</strong>t pas sous-estimer leur marge de<br />

manœuvre. Prendre en compte leur point de vue sur les institutions et leur enfant permet de<br />

mieux comprendre comment fonctionne en actes la prise en charge institutionnelle des enfants<br />

<strong>handicap</strong>és ment<strong>au</strong>x.<br />

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