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'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

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Cela ne signifie pas qu’un enfant doit être une fois pour toutes placé dans une filière<br />

unique puisque « la conception fixiste de la débilité a été officiellement abolie dans la<br />

nouvelle version des annexes XXIV promulguée <strong>par</strong> le décret du 27 octobre 1989. À <strong>par</strong>tir de<br />

cette date, les enfants reçus ne sont plus définis <strong>par</strong> un nive<strong>au</strong> réglementaire de quotient<br />

intellectuel. Il s’agit de ceux qui peuvent tirer profit des moyens proposés. » [Chapire<strong>au</strong>,<br />

1999, p. 135] La prise en charge institutionnelle adéquate dépend donc en principe à la fois de<br />

la déficience de l’enfant et de l’évolution de celle-ci, comme le rappellent deux des <strong>au</strong>teurs de<br />

L’Enfance <strong>handicap</strong>ée en France.<br />

« Selon le type de déficience, les possibilités de scolarisation se révèlent très différentes.<br />

Le choix des <strong>par</strong>ents pour une voie ou une <strong>au</strong>tre dépend de la nature et du degré du<br />

<strong>handicap</strong>, mais <strong>au</strong>ssi de la personnalité de l’enfant et de ses besoins. Enfin, les jeunes<br />

<strong>handicap</strong>és peuvent passer d’un mode de scolarisation à un <strong>au</strong>tre en fonction de<br />

l’évolution de leur déficience. » [Bér<strong>au</strong>d-Caquelin et Derivry-Plard, 1999, p. 67]<br />

tel-00333296, version 1 - 28 Nov 2008<br />

L’un des projets centr<strong>au</strong>x des lois de 1975 et encore plus de 2005 est de mettre en<br />

avant la notion d’intégration scolaire en s’appuyant sur cette conception évolutive du<br />

<strong>handicap</strong>, comme le formule clairement Éric Plaisance :<br />

« De manière générale, l’intégration est entendue comme le passage d’un enfant d’une<br />

structure éducative à une <strong>au</strong>tre structure moins spécialisée. (…) Une telle définition<br />

implique une attention <strong>au</strong>x cas individuels et à leurs évolutions : l’intégration est<br />

entendue comme ‘un processus continu révisable’ et repose sur l’élaboration et la mise en<br />

pratique d’un ‘projet intégratif’, spécifique à chaque cas. » [Plaisance, 1996, p. 139]<br />

Il n’en reste pas moins que la détermination de la déficience de l’enfant, et ses<br />

évolutions, reste centrale pour pouvoir organiser la prise en charge institutionnelle selon ces<br />

principes. On peut d’ailleurs remarquer que dans L’Enfance <strong>handicap</strong>ée en France, tous les<br />

encadrés donnant la <strong>par</strong>ole à des enfants ou adolescents <strong>handicap</strong>és sont pourvus d’une ou<br />

deux lignes de présentation mentionnant toujours un diagnostic médical du type : « Natacha,<br />

17 ans, souffre d’une maladie héréditaire de dégénérescence cérébrale. » [Bér<strong>au</strong>d-Caquelin et<br />

Derivry-Plard, 1999, p. 46]<br />

Les <strong>au</strong>teurs sur lesquels on vient de s’appuyer pour présenter les principes qui<br />

régissent le système de prise en charge institutionnelle des enfants <strong>handicap</strong>és ment<strong>au</strong>x, en<br />

<strong>par</strong>ticulier François Chapire<strong>au</strong>, Éric Plaisance et Charles Gardou, ne les décortiquent en fait<br />

que pour mieux les critiquer. Ces deux derniers déclarent en effet que<br />

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