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'Spécialistes par obligation'Des parents face au handicap mental ...

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tel-00333296, version 1 - 28 Nov 2008<br />

des détails que le corps médical est capable de donner et de la diffusion<br />

dans le grand public de connaissances (plus ou moins précises) sur ces<br />

pathologies et les <strong>handicap</strong>s qu’elles occasionnent.<br />

- Les problèmes rares, souvent moins bien connus et diagnostiqués be<strong>au</strong>coup<br />

plus lentement (exemples : syndrome d’Angelman comme pour Charles<br />

Masure, syndrome de WAGR comme pour P<strong>au</strong>line Descamps). Pour ce<br />

genre de pathologies, la découverte se fait be<strong>au</strong>coup plus lentement et passe<br />

souvent <strong>par</strong> différentes étapes et différentes (f<strong>au</strong>sses) pistes et hypothèses.<br />

Du fait que les <strong>par</strong>ents ne connaissaient généralement pas la pathologie<br />

avant de la découvrir chez leur enfant, le travail d’interprétation,<br />

d’appropriation des problèmes est plus lent et plus variable d’une famille à<br />

l’<strong>au</strong>tre.<br />

- Les problèmes, plus ou moins fréquents, dont l’existence et la définition<br />

sont sujets à débat dans le monde médical et/ou associatif (exemple :<br />

l’<strong>au</strong>tisme comme pour Anne-Lise Chassy 12 ; la personnalité « borderline »<br />

comme pour Frédéric Patole). La quête diagnostique aboutit souvent dans<br />

ces cas <strong>au</strong> bout d’un temps relativement long et l’obtention d’un diagnostic<br />

a des chances de ne pas y mettre immédiatement fin. D’une <strong>par</strong>t, les<br />

variations d’une famille à l’<strong>au</strong>tre entre les façons de comprendre ces<br />

diagnostics, de les interpréter et d’en tirer des conséquences pour la vie<br />

quotidienne de l’enfant sont grandes dans ces cas et peuvent continuer à<br />

évoluer bien après l’annonce du diagnostic ; d’<strong>au</strong>tre <strong>par</strong>t les repères fournis<br />

<strong>par</strong> ce diagnostic peuvent être jugés insuffisants ou trop incertains <strong>par</strong> les<br />

<strong>par</strong>ents pour qu’ils renoncent à chercher d’<strong>au</strong>tres pistes explicatives.<br />

- Les problèmes médicalement inconnus (comme vraisemblablement pour<br />

Damien Plastrier, Grégoire Chatrian, Mathias Roussel, Fanny Longin etc.),<br />

qui engendrent une quête diagnostique <strong>par</strong>ticulièrement longue, même si<br />

les <strong>par</strong>ents peuvent tout à fait abandonner leurs recherches sur les origines<br />

et les caractéristiques des problèmes de leur enfant pour se concentrer sur<br />

les moyens d’y faire <strong>face</strong> <strong>au</strong> quotidien.<br />

Partir des caractéristiques médicales des pathologies permet donc de comprendre une<br />

<strong>par</strong>tie des variations des quêtes diagnostiques conduites <strong>par</strong> les <strong>par</strong>ents. Mon travail montre<br />

12 Anne-Lise est l’adolescente diagnostiquée tardivement <strong>au</strong>tiste dont le père est chercheur et dont la mère (cadre<br />

bancaire) explique que son changement d’aspect physique a entraîné une prise de conscience de son <strong>handicap</strong><br />

<strong>par</strong> l’entourage.<br />

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