Naguib Mahfouz et Michel Houellebecq: deux romanciers face au ...

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tel-00831353, version 1 - 6 Jun 2013 CHAPITRE II Awlād Ḥāratiِnā, une transposition des Livres Saints (La Bible, les Évangiles et le Coran) et de la Sunna 43 Comment un roman de plus de cinq cents pages, qui a fait couler beaucoup d’encre, n’a-t-il pas suscité une seule étude dont la préoccupation principale aurait été de s’attarder sur le texte pour nous faire 43 Selon Dominique Sourdel et Janine Sourdel-Thomine dans Vocabulaire de l'islam, Paris, PUF, "Que sais-je?", 2008, p. 114, le terme sunna ou "conduite" est utilisé pour désigner la manière de Muhmmad, consignée dans la Tradition ou hadith et devenue la deuxième source du droit religieux ou fiqh après le Coran. 44

découvrir de quelle façon Naguib Mahfouz, grâce à son imagination débridée et sa pensée extravagante, a pu exploiter les traditions religieuses populaires, littéraires pour en faire le point de départ de déviances systématiques et nous produire un chefd’œuvre nommé Awlād Haratinā?. Bader Hagil, Hafida, Naguib Mahfouz : récits et codes culturels, Paris, 2004. tel-00831353, version 1 - 6 Jun 2013 Awlād Ḥāratiِnā a été publié d’abord en feuilleton dans le journal Al-Ahrām. La polémique qu'il soulève vient plus tard, lors de sa publication sous forme de livre. Par l’allusion qu’il fait aux Prophètes, la religion, aux yeux des théoligiens, était salie et le romancier qui osait toucher à l’univers sacro-saint devenait un iconoclaste dangereux. Il convient de remarquer que la division du roman en cinq parties fait penser aux cinq parties de La Torah (Le Pentateuque) et que les cent quatorze chapitres évoquent les cent quatorze Sourates du Coran. 45

découvrir de quelle façon <strong>Naguib</strong> <strong>Mahfouz</strong>, grâce à<br />

son imagination débridée <strong>et</strong> sa pensée extravagante,<br />

a pu exploiter les traditions religieuses populaires,<br />

littéraires pour en faire le point de départ de<br />

déviances systématiques <strong>et</strong> nous produire un chefd’œuvre<br />

nommé Awlād Haratinā?.<br />

Bader Hagil, Hafida, <strong>Naguib</strong> <strong>Mahfouz</strong> : récits <strong>et</strong> codes culturels, Paris, 2004.<br />

tel-00831353, version 1 - 6 Jun 2013<br />

Awlād Ḥāratiِnā a été publié d’abord en feuill<strong>et</strong>on dans le journal<br />

Al-Ahrām. La polémique qu'il soulève vient plus tard, lors de sa<br />

publication sous forme de livre. Par l’allusion qu’il fait <strong>au</strong>x Prophètes,<br />

la religion, <strong>au</strong>x yeux des théoligiens, était salie <strong>et</strong> le romancier qui<br />

osait toucher à l’univers sacro-saint devenait un iconoclaste dangereux.<br />

Il convient de remarquer que la division du roman en cinq parties fait<br />

penser <strong>au</strong>x cinq parties de La Torah (Le Pentateuque) <strong>et</strong> que les cent<br />

quatorze chapitres évoquent les cent quatorze Sourates du Coran.<br />

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