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La thèse des désignateurs rigides et la distinction des modalités ...

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<strong>la</strong>quelle on donne un nom autour duquel on stipule <strong>des</strong> états d’affaires, lesquels parleraient de<br />

propriétés vraies ou fausses du référent indépendamment de <strong>la</strong> connaissance. Je ne sais pas<br />

encore comment il faudrait rendre compte de ce phénomène. Dumm<strong>et</strong>t 67 semb<strong>la</strong>it apporter<br />

une piste intéressante à explorer à ce suj<strong>et</strong>. Il opère une <strong>distinction</strong> entre un sens public <strong>et</strong> un<br />

sens privé. Le sens public renverrait à ce qui est communément admis concernant un nom<br />

propre. Le sens privé renverrait à <strong>la</strong> façon dont le nom constitue, pour moi, une référence.<br />

Mais Dumm<strong>et</strong>t semble s’en rem<strong>et</strong>tre à <strong>des</strong> <strong>des</strong>criptions qualitatives. Par contre, Helge Rückert<br />

donne une autre piste dans son article « A solution to Fitch’s paradoxe of knowability » 68 , où,<br />

sur base de <strong>la</strong> logique S5*, il introduit un opérateur de connaissance <strong>et</strong> distingue connaissance<br />

de re <strong>et</strong> connaissance de dicto selon que l’on s’en rem<strong>et</strong>te à <strong>la</strong> connaissance de <strong>la</strong> référence<br />

directement ou à <strong>la</strong> connaissance de <strong>la</strong> référence via <strong>des</strong> moyens indirectes. Je ne sais pas<br />

encore ce que ce<strong>la</strong> peut nous apprendre, mais c’est une voie à explorer.<br />

<strong>La</strong> référence devrait être constituée dans un processus qui détermine, pour le locuteur,<br />

ce qu’est <strong>la</strong> référence du nom <strong>et</strong> ce, à l’intérieur même du <strong>la</strong>ngage en faisant intervenir <strong>la</strong><br />

notion de choix. « Peut-être ne fait on pas référence », ce propos de Kripke doit pouvoir être<br />

exploité. On doit pouvoir utiliser les noms propres sans forcément avoir à être relié à quelque<br />

chose dont l’existence serait donnée indépendamment du suj<strong>et</strong> épistémique. <strong>La</strong> question est<br />

maintenant de savoir comment on doit rendre compte du rôle du suj<strong>et</strong> épistémique dans <strong>la</strong><br />

constitution d’une référence. On doit expliquer comment un tel processus perm<strong>et</strong> au locuteur<br />

de sélectionner <strong>la</strong> référence d’un nom re<strong>la</strong>tivement à <strong>des</strong> états d’affaires possibles.<br />

67 cf. Dumm<strong>et</strong> (1973) Op.cit.<br />

68 cf. Helge Rückert, 2004, « A solution to Fitch’s paradoxe of Knowability », in Logic, Epistemology, and the<br />

Unity of Science, Vol. 1, Dordrecht, Rahman, S.; Symons, J.; Gabbay, D.M.; van Bendegem, J.P. (Eds.), Kluwer<br />

academic publishers.<br />

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