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ont été exprimées dans un repère local lié soit au bateau soit au chariot de l’ergomètre<br />
selon la condition. L’utilisation d’un système cinématographique avec tracking manuel<br />
lors des expériences en bassin est une grande limite à la comparaison ; seul un modèle<br />
cinématique simple a pu être appliqué à un nombre restreint de sujets. C’est pourquoi<br />
deux sujets experts ont été choisis pour assurer une bonne répétabilité du mouvement.<br />
La difficulté expérimentale suivante est la synchronisation spatiotemporelle entre les deux<br />
conditions. La fréquence d’acquisition des systèmes utilisés est limitée à 50 Hz. Bien que<br />
cette fréquence soit suffisante pour l’analyse de la gestuelle, elle limite la précision de la<br />
synchronisation des données entre les deux conditions. Toutefois les mouvements du tronc<br />
et des membres supérieurs sont bien reproduits sur l’ergomètre. Les plus grandes différences<br />
sont observées au niveau des épaules. Un ergomètre ne peut pas simuler parfaitement la<br />
condition aquatique notamment concernant l’équilibre et la résistance à l’interface paleeau.<br />
La troisième étape concerne la dynamique globale du pagayage. Pour assurer une mesure<br />
fidèle des efforts de calage (forces au palonnier et à l’assise) sur l’ergomètre, le bilan<br />
des quantités d’accélération du système athlète-pagaie doit approcher celui obtenu en<br />
kayak. Dans l’optique d’une comparaison des accélérations, un modèle de la cinématique<br />
antéro-postérieure du bateau a été développé en définissant une technique de mesure de la<br />
force propulsive et une fonction de la résistance à l’avancement. La force de propulsion est<br />
calculée comme la composante antéro-postérieure de la force aux extrémités de la pagaie.<br />
La force est mesurée par un capteur de force et son orientation par des goniomètres. Un<br />
seuil d’élévation sur les goniomètres détermine la phase aquatique. Une fonction quadratique<br />
de la vitesse est suffisante pour estimer la résistance à l’avancement. La précision des<br />
simulations est de l’ordre de 1% concernant l’avancement du bateau. Le modèle développé<br />
permet accessoirement d’apporter à l’entraîneur des feedback immédiats sur la cinématique<br />
du bateau. L’accélération du système a ainsi été simulée en kayak et comparée à<br />
l’accélération mesurée sur l’ergomètre. Le chariot mobile retenu par un élastique approche<br />
correctement les variations de vitesse subies en kayak. L’ajustement de la tension de l’élastique<br />
grâce à l’estimation de la résistance permettrait d’améliorer la fidélité des mesures<br />
des efforts de calage.<br />
Ces validations ont permis par la suite d’exploiter quelques paramètres mesurés sur<br />
l’ergomètre. La simulation du déplacement offre de larges possibilités d’analyse et d’interprétation<br />
des résultats en approchant au mieux la réalité du kayak. Un premier exemple<br />
proposé est l’effet de la cadence sur les trajectoires de pales. Lors des simulations, la durée<br />
de la phase propulsive diminue avec l’augmentation de la cadence alors que la durée des