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THÈSE

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52 Chapitre 4. Exploitation de l’ergomètre 2D<br />

l’observation de l’extrémité de la pale peu aisée, les données sur ergomètre sont utilisées<br />

pour analyser les trajectoires. Cette étude est basée sur un groupe de kayakistes experts<br />

lors d’un test de pagayage à cadence incrémentée de 50 à 110 cpm.<br />

4.1.1 De la pale plate à la pale wing<br />

Les trajectoires ont été étudiées aussi bien pour les pales plates (109; 129) que pour les<br />

pales wing(ou pales creuses), conçues sur le principe de l’aileron (81; 145). La mécanique<br />

de la pale plate est simple ; la force propulsive est principalement créée par un déplacement<br />

rapide de l’avant vers l’arrière. La vitesse de déplacement devient alors fortement<br />

dépendante de la cadence. Elle doit compenser la vitesse du bateau ce qui joue donc sur<br />

la cadence. Le déplacement de la pale parallèle au bateau sollicite principalement les extenseurs<br />

du bras ; la participation du tronc dans la création de l’effort externe est limitée.<br />

La pale doit entrer dans l’eau avec une vitesse absolue (i.e. la vitesse par rapport à un<br />

repère inertiel) et sortir de l’eau avant la perte de cette vitesse. De ce fait, le mouvement<br />

vers l’arrière est commencé avant l’immersion, pour atteindre une vitesse suffisante et ne<br />

pas créer de résistance à l’avancement. La pale sort de l’eau avant l’extension complète du<br />

bras, pour les mêmes raisons. La trajectoire aquatique n’est donc pas maximale.<br />

La pale wing a été conçue pour profiter des forces de traînée et de portance, bien que<br />

les proportions de l’une et de l’autre restent difficiles à estimer. Il faut ainsi considérer les<br />

déplacements vers l’arrière et vers l’extérieur. Contrairement aux pales plates, la trajectoire<br />

des pales creuses dépend de nombreux paramètres. A l’entrée dans l’eau, la vitesse de<br />

la pale vers l’arrière peut être moindre car un rapide mouvement latéral compense les<br />

résistances occasionnées par la surface de la pale. La trajectoire n’est pas raccourcie comme<br />

pour une pale plate et le mouvement comporte moins de ruptures de rythme. La trajectoire<br />

diagonale (la pale s’écarte du bateau au cours du coup), plus longue, permet de conserver<br />

la pagaie plus longtemps verticale et sollicite davantage les muscles du tronc, plus efficaces<br />

que les extenseurs du bras.<br />

L’étude de Kendal et Sanders (82) (in Sanders et Cowan (144)) montre que les trajectoires<br />

varient considérablement en fonction des pagayeurs. Par exemple pour un sujet la<br />

pale n’a pas de déplacement vers l’arrière alors que pour un autre elle se déplace de 0,18 m<br />

(Figure 4.1). Cette variabilité associée à l’orientation de la pale indique que les contributions<br />

des forces de traînée et de portance peuvent être très différentes. Cette étude<br />

a l’avantage d’analyser des trajectoires réelles, cependant la précision en est fortement<br />

amoindrie (146). Le nombre d’essais est limité et aucune information n’est disponible sur<br />

la cadence réelle et la variation de vitesse générée lors du coup de pagaie. L’objectif de

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