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THÈSE

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3.4. Comparaison des accélérations 49<br />

Une différence de 2 m.s −2 entre l’accélération simulée et celle estimée sur ergomètre avec<br />

chariot fixe est mise en évidence autour de la verticalité de la pagaie pour la plupart des<br />

kayakistes. Selon le PFD, cette différence entraînerait des efforts excédentaires de calage<br />

de l’ordre de 150 N pour un sujet de 75 kg. Les coordinations, efforts articulaires et les<br />

sensations musculo-articulaires sont ainsi affectés. Il convient alors de s’interroger sur les<br />

conséquences d’un entraînement sur un ergomètre fixe.<br />

En phase aérienne la décélération simulée en kayak est quasiment stable ce qui n’est<br />

pas reproduit sur le chariot mobile et encore moins sur le chariot fixe. L’analyse des accélérations<br />

de l’athlète lors de cette phase peut être un indicateur de la glisse en bateau. Le<br />

kayakiste ne doit pas favoriser la décélération du bateau par une gestuelle inappropriée ; il<br />

doit également se replacer pour le coup suivant. En kayak ou sur chariot mobile, la décélération<br />

du système entraîne la création de forces d’action aux pieds dirigées vers l’avant.<br />

Cet effort en phase de glisse est certainement une explication possible à des interprétations<br />

erronées de la dynamique du pagayage. Certaines conceptions techniques analysent<br />

le pagayage comme une succession de production de force puis de transfert. La notion de<br />

transfert proviendrait de la sensation d’appui aux pieds en phase de glisse. Au contraire,<br />

avec le chariot fixe, aucun effort au cale-pied n’est nécessairement produit.<br />

Le chariot mobile, contraint par de simples élastiques, approche les accélérations en<br />

kayak. Outre les sensations otolithiques ainsi retrouvées sur l’ergomètre, la dynamique du<br />

système est proche de celle générée en kayak. Les efforts externes mesurés lors des différentes<br />

campagnes menées jusqu’alors présentent une certaine fiabilité des efforts produits<br />

en kayak. La mobilité du chariot minimise des efforts additionnels au cale-pied en phase<br />

propulsive et permet de retrouver une force minimale en phase de glisse.<br />

Pour des séquences de pagayage à cadence constante, la variation de vitesse est faible.<br />

Hormis la phase de mise en action, cette variation correspond à 3 fois celle mesurée<br />

en moyenne pour un cycle. Ainsi la résistance du déplacement du chariot pourrait être<br />

constante. Les efforts mesurés sur l’ergomètre instrumenté seraient encore plus fidèles. Des<br />

approches par simulation vont, au cours de la seconde partie, apporter des informations<br />

complémentaires sur les modifications possibles de conception. Le dernier chapitre de cette<br />

première partie va exposer deux exploitations possibles des résultats. Les premiers résultats<br />

reposent sur la cinématique des pales à partir de la simulation d’avancée du kayak.<br />

Les seconds résultats exposent la variabilité des stratégies de calage mise en évidence par<br />

l’analyse des forces extérieures.

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