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THÈSE

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3.1. Méthode de simulation de la cinématique 35<br />

instruction de pagayer à une cadence proche de 84 cpm avec un effort physique le plus<br />

constant possible. La cadence, donnée par un métronome, correspond à un exercice aérobie<br />

standard (162).<br />

Tout d’abord, les kayakistes réalisent un 250 mètres en kayak. Le temps de référence<br />

(t ref ) est enregistré. La cadence est contrôlée à l’aide d’un cadencemètre par l’expérimentateur.<br />

Après récupération complète, les kayakistes ont pour instruction de pagayer sur<br />

l’ergomètre pendant la même durée et avec la même perception de l’effort. La Figure 3.1<br />

résume le protocole effectué sur ergomètre. L’acquisition des données commence à t 0 avec<br />

une posture statique du kayakiste. Le test débute à t i , dès que le kayakiste pagaie à une<br />

cadence constante de 84 cpm. L’acquisition s’arrête quelques secondes après le temps de<br />

référence.<br />

La comparaison entre les deux tests repose sur une hypothèse de reproduction de<br />

l’effort physique. La littérature a mis en évidence que la perception de l’effort est un<br />

indicateur fiable et reproductible de l’intensité de l’exercice, en particulier pour des sportifs<br />

élites dans des activités cycliques à des intensités élevées (e.g. en aviron (111) ou en<br />

cyclisme (124; 54)). Les kayakistes de haut niveau sont tout autant capables de reproduire<br />

des vitesses avec précision. Selon les temps relevés aux entraînements, la variation de<br />

performance entre chaque 250 m d’une course de 2000 m est en moyenne de 1 seconde à<br />

comparer avec une performance moyenne de 50-60 secondes.<br />

3.1.2 Modèles de résistance et mesure de la force propulsive<br />

L’accélération n’est pas une information donnée directement par les ergomètres. Seule<br />

l’estimation de la vitesse est un paramètre disponible bien que plus ou moins cohérent ;<br />

elle est même parfois surestimée afin d’encourager le kayakiste (71). La vitesse n’est pas<br />

directement mesurée et la corrélation avec les paramètres mesurés n’est pas évidente. Elle<br />

est souvent calculée à partir du couple du ventilateur (lui-même indirectement obtenu),<br />

de sa vitesse angulaire et inévitablement de quelques hypothèses. La puissance dissipée<br />

sur l’ergomètre est assimilée (à un facteur près) au cube de la vitesse de rotation du frein.<br />

Une relation similaire est établie entre la puissance externe développée en kayak et la<br />

vitesse du bateau. De simplifications en simplifications, la vitesse de rotation du frein est<br />

un indicateur de la vitesse linéaire du bateau et son nombre de révolutions exprime la<br />

distance parcourue (51). L’inclinaison de la pale dans l’eau modifie la répartition entre la<br />

portance et la traînée ; l’efficacité maximale est obtenue lorsque la pagaie est verticale, les<br />

oblicités avant ou arrière (lors de l’entrée et de la sortie de la pale) étant moins efficaces.<br />

Ces variations sont difficilement reproduites sur l’ergomètre. De plus, un allongement de

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