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THÈSE

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2.3. Discussion sur la comparaison des gestuelles 31<br />

2.3 Discussion sur la comparaison des gestuelles<br />

L’analyse temporelle et les CMC sur les données cinématiques révèlent peu de variabilité<br />

du pagayage sur ergomètre et une reproductibilité incomplète par rapport au mouvement<br />

en kayak. En premier lieu, le déroulement temporel du coup de pagaie, confirmé par<br />

les durées des phases, est similaire. L’absence d’eau ne perturbe pas les kayakistes ; la résistance<br />

du frein aérodynamique ne contraint pas les kayakistes à modifier le déroulement<br />

temporel du coup de pagaie. Ces valeurs diffèrent de celles mesurées par Plagenhoef (129)<br />

et par Kendal et Sanders (81) à cause de cadences différentes et d’une évolution technique.<br />

Comme la cadence a peu d’influence sur le déroulement général du coup 1 , nous pouvons<br />

déduire que la durée de la phase aquatique s’est raccourcie en trois décennies. La force<br />

propulsive dépend en grande partie de la vitesse de la pagaie par rapport à l’eau. Comme<br />

la vitesse des courses a augmenté, la vitesse de la pagaie par rapport au kayak doit être<br />

plus importante pour conserver une même force de propulsion. Quelle que soit la cadence,<br />

les kayakistes recherchent une vitesse élevée de la pale en phase aquatique.<br />

Quand on s’intéresse à la cinématique des centres articulaires, bien que la rotation de<br />

la ceinture scapulaire tout comme les trajectoires des poignets et des coudes soient similaires,<br />

le mouvement des épaules diffère de façon significative entre les deux conditions.<br />

Ces différences sont relevées dans le plan frontal pour l’épaule de traction et selon l’axe<br />

médio-lateral pour l’épaule de poussée. Le kayakiste ne reproduit pas son mouvement de<br />

roulis du tronc sur l’ergomètre. Par contre, les CMC indiquent une faible variabilité des<br />

trajectoires des marqueurs collés sur les articulations par rapport à l’axe longitudinal. En<br />

d’autres termes la cinématique le long de l’axe principal de déplacement est reproduite<br />

sur l’ergomètre. Il y a au moins trois causes possibles à ces différences cinématiques : (a)<br />

des erreurs de tracking et de reconstruction tridimensionnelle, (b) les difficultés expérimentales<br />

liées notamment à la synchronisation spatio-temporelle, (c) une modification du<br />

mouvement.<br />

(a) Il semble raisonnable de considérer que les erreurs de tracking et celles dues au<br />

mouvement des marqueurs par rapport aux os sous-jacents aient un effet mineur sur les<br />

différences mesurées. Les erreurs augmentent avec la combinaison à cause des difficultés de<br />

palpation des points osseux et du glissement de la combinaison sur la peau. Malgré le soin<br />

apporté au placement des marqueurs sur la combinaison, des erreurs systématiques sont<br />

inévitables. De plus, le nombre de caméras impliquées dans la reconstruction tridimensionnelle<br />

a un effet sur la précision. Lors des expériences en bassin les marqueurs du côté droit<br />

sont reconstruits par vision binoculaire alors que la triangulation pour les marqueurs du<br />

1 Étude menée au chapitre 4

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