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28 Chapitre 2. La cinématique : ergomètre versus kayak<br />

caméras, mais elle est assurée d’être indéformable (dans les ordres de grandeurs mesurées).<br />

La mesure sur les bras et avant-bras de chaque côté renseigne à la fois sur la précision des<br />

couples ou triplets des caméras respectives et sur le placement des marqueurs.<br />

La comparaison du mouvement entre les deux conditions repose sur les durées des<br />

phases du coup de pagaie (i) et sur des trajectoires linéaires et angulaires spécifiques (ii).<br />

Avant tout développement, nous allons détailler le pré-traitement des données nécessaire à<br />

la comparaison. Pour effectuer une comparaison, les données brutes doivent être synchronisées.<br />

Pour la synchronisation temporelle, la première image où la pagaie franchit le seuil<br />

matérialisant l’eau définit le début du coup (t 0 = 0 s). Ensuite, des repères locaux sont<br />

associés au kayak (qui avance) et au chariot (qui oscille). L’origine des deux référentiels<br />

est choisie comme le barycentre des membres supérieurs à la première image. Comme les<br />

membres inférieurs sont cachés dans le kayak, il est impossible de calculer la position du<br />

centre de masse de l’ensemble du corps. Pour la même raison, l’analyse cinématique 3D<br />

porte uniquement sur les membres supérieurs et la ceinture scapulaire.<br />

(i) Chaque coup de pagaie est divisé en 3 phases selon 3 événements (129) : l’immersion<br />

de la pale, la verticalité (lorsque le manche de la pagaie est vertical dans le plan sagittal)<br />

et la sortie de la pale. A cause de l’absence d’eau sur l’ergomètre, sa hauteur est définie par<br />

la hauteur moyenne des marqueurs collés sur les grands trochanters. La durée des phases<br />

est calculée en pourcentage de la durée du coup. Les événements étant déterminés à une<br />

demi-image près (±0, 01 s), la précision des phases à 84 cpm est de l’ordre de 1% de la<br />

durée du coup : σ = √ 2 × 0, 01 2 × 60/84.<br />

(ii) Les variables cinématiques comparées sont les trajectoires tridimensionnelles lors<br />

du coup droit pour le poignet, le coude et l’épaule des segments de traction et de poussée,<br />

ainsi que la rotation de la ceinture scapulaire. Les segments de poussée sont définis comme<br />

les segments hauts alors que les segments de traction sont ceux proches de l’eau (109).<br />

Cette terminologie technique nous semble plus appropriée qu’une simple différenciation<br />

de latéralité. La différence entre les courbes est analysée par un coefficient de corrélation<br />

multiple (CMC) qui mesure la variabilité sur l’ensemble des données (77). Une valeur 1 du<br />

CMC indique que les courbes sont identiques alors que la valeur 0 indique une complète<br />

dissimilarité. La répétabilité est tout d’abord calculée sur l’ergomètre puis entre l’ergomètre<br />

et le kayak. Pour chaque articulation, une valeur moyenne (¯x ± SD) regroupe<br />

les coordonnées de chaque articulation pour les deux kayakistes. Enfin, un test de Wilcoxon<br />

(α = 0, 05) est appliqué pour comparer la répétabilité sur l’ergomètre et celle entre<br />

l’ergomètre et le kayak.

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