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THÈSE

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12 Chapitre 1. Développement et validation d’un ergomètre instrumenté<br />

les conditions climatiques (60). Malgré ces artifices, les conditions météorologiques ne sont<br />

pas toujours propices à un entraînement de plein air. C’est pourquoi des ergomètres ont été<br />

développés pour permettre un entraînement spécifique et un suivi des performances dans<br />

des conditions normalisées (22; 42; 98). Cependant, la conception et l’utilisation optimale<br />

d’un ergomètre sont soumises à un ensemble de préalables. L’ergomètre doit exiger des<br />

demandes physiologiques et techniques (gestuelle) similaires à celles d’une pratique en eau<br />

plate. La dynamique du système doit être comparable à celle générée en kayak. Enfin, les<br />

paramètres mesurés doivent être précis et justes.<br />

Les premières études scientifiques utilisant des ergomètres spécifiques s’intéressaient à<br />

la physiologie de l’exercice musculaire. Elles s’apparentent aux travaux réalisés sur ergocycle<br />

ou tapis roulant où l’objectif est d’évaluer les capacités physiques des sportifs. La<br />

musculature spécifique était sollicitée dans une posture proche de celle adoptée en kayak.<br />

Dal Monte et Leonardi (42) ou Larsson et al. (98), par exemple, se sont attachés à comparer<br />

la consommation maximale d’oxygène ( ˙V O 2 max ) sur ergocycle et sur ergomètre-kayak. Ces<br />

études physiologiques font partie des rares travaux décrivant en détail des ergomètres spécifiques.<br />

Cependant, la validation de ces outils est le plus souvent superficielle. Dal Monte<br />

et Leonardi (42) comparèrent des photographies de profil et de dos ; les paramètres analysés<br />

étaient la posture générale et l’état de contraction des masses musculaires. Comme<br />

autre forme de comparaison, les travaux de Campagna et al. (22) présentent les trajectoires<br />

du poignet, du coude et de l’épaule dans le plan sagittal pour conclure à une analogie des<br />

mouvements sans analyse quantitative.<br />

La principale difficulté d’une telle comparaison est la mesure précise de la cinématique<br />

tridimensionnelle sur l’eau (145), lorsque l’on connaît la complexité d’une mesure avec<br />

six caméras en laboratoire. A la difficulté de placer les caméras dans le milieu d’évolution<br />

du kayakiste s’ajoute la nécessité d’avoir un champ large pour enregistrer un coup<br />

ou un cycle (2 coups). En considérant une vitesse proche de 4 m.s −1 à une cadence de<br />

100 coups par minute (valeurs inférieures à celles rencontrées en compétition), le kayakiste<br />

parcourt environ 5 mètres par cycle. Néanmoins, quelques analyses descriptives tridimensionnelles<br />

ont été publiées (81; 146). L’enregistrement de la dynamique du pagayage est<br />

aussi soumis à des contraintes expérimentales. Malgré ces difficultés, Petrone et al. (126)<br />

ont conçu un siège instrumenté par des capteurs de force à 6 composantes et deux calepieds,<br />

droit et gauche, à 4 composantes. A notre connaissance, aucune instrumentation<br />

sur eau ou sur ergomètre n’est, à ce jour, disponible pour étudier conjointement les paramètres<br />

cinématiques et dynamiques du pagayage. Tel a été le projet de collaboration entre<br />

l’équipe Mécanique du Geste Sportif et la FFCK. Celle-ci voulait disposer d’un ergomètre

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