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L’intensité des forces simulées est en accord avec les données expérimentales. La courbe<br />
moyenne montre la cohérence du modèle dynamique du frein aérodynamique. Cependant,<br />
la forme des impulsions pour certains sujets diffère de celle mesurée sur l’ergomètre. La<br />
cinématique des pale, notamment à l’entrée dans l’eau, doit être améliorée. Il est envisagé<br />
d’approcher la cinématique de la pagaie par plusieurs fonctions raccordées aux accélérations<br />
afin de modéliser finement les phases d’entrée.<br />
Le simulateur est un outil performant pour analyser l’effet de la mobilité du chariot<br />
sur les efforts généralisés du système athlète-pagaie et la contribution du pelvis à la performance.<br />
Avec le frein actuel, un ergomètre fixe exige des efforts plus intenses et plus courts<br />
que l’ergomètre à chariot mobile. Puisque la dépense énergétique n’est pas affectée, l’ergomètre<br />
fixe est, au même titre que l’ergomètre mobile, un outil d’entraînement des qualités<br />
physiologiques de l’athlète. Toutefois, les efforts maximaux à l’épaule sur ergomètre fixe<br />
sont au moins deux fois supérieurs à ceux simulés sur le chariot mobile. Ce paramètre<br />
est un facteur de traumatologie chronique. De ce fait, l’ergomètre fixe va soit amener des<br />
modifications de gestuelle soit être préjudiciable à l’intégrité physique des athlètes. Un<br />
ergomètre fixe est intéressant pour réaliser des tests « d’explosivité ». Dans ce cas, cette<br />
configuration permet d’éviter l’avancée trop brutale du chariot observée en condition mobile.<br />
Il faut alors prévoir une inertie du frein ajustable pour que le ventilateur ne décélère<br />
pas l’arbre de façon exagérée entre deux coups.<br />
La seconde application du simulateur est basée sur des cinématiques hypothétiques où<br />
le pelvis et les membres inférieurs sont fixes. En moyenne sur une population de kayakistes<br />
experts, le pelvis contribue à la vitesse antéro-postérieure de la pale dans un rapport de 5<br />
à 10%. L’impulsion propulsive est alors augmentée de 3,5 Ns soit une différence moyenne<br />
de 6% pour chaque coup de pagaie. La participation du pelvis est aussi une coordination<br />
économique puisqu’elle diminue de 20 J la dépense énergétique par cycle (pour une dépense<br />
totale d’environ 470 J) par rapport à la même performance réalisée sans participation du<br />
pelvis. Les différences inter-individuelles laissent penser que certains kayakistes peuvent<br />
améliorer leur performance en sollicitant davantage le pelvis. La synthèse des résultats<br />
expérimentaux et numériques concernant les forces de calage et l’intérêt de la mobilité<br />
du pelvis irait en faveur des sièges mobiles qui facilitent la rotation sans créer d’efforts<br />
excédentaires au cale-pieds. Des analyses complémentaires portant sur l’équilibre et la<br />
direction devront être réalisées en bateau pour nuancer ces résultats obtenus sur ergomètre.<br />
La poursuite de ce travail de simulation doit passer par la mesure des efforts tridimensionnels<br />
à l’assise, au palonnier et au milieu du manche de la pagaie. Ces expérimentations<br />
sont envisagées sur ergomètre mais également en kayak. En plus de la mesure des efforts,