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180 Chapitre 11. Détermination des centres articulaires<br />
les marqueurs anatomiques. Ceci explique sans doute que l’International Society of Biomechanics<br />
(178) recommande une détermination du centre articulaire de la hanche par<br />
approche fonctionnelle. Au-delà de ces recommandations, les deux approches se complètent<br />
parfois. C’est ainsi que pour simplifier la procédure de calcul, Besier et al. (16) cherchent la<br />
solution par la méthode fonctionnelle dans un cube de 100 mm de côté ayant pour centre<br />
l’estimation prédictive de Shea et al. (152).<br />
11.2 Proposition de tests fonctionnels pour des athlètes<br />
Plusieurs tentatives ont été menées pour comparer les approches prédictives et fonctionnelles<br />
(89; 15; 100). Aucun consensus ne ressort de l’ensemble de ces études. La difficulté de<br />
comparaison provient principalement de l’absence d’un standard des approches fonctionnelles<br />
; il existe de nombreux algorithmes et les caractéristiques du mouvement changent<br />
selon les études. Les résultats proviennent d’expériences cliniques où la précision est le plus<br />
souvent obtenue par des méthodes invasives. L’imprécision sur les paramètres dynamiques<br />
est calculée sur des mouvement de la vie quotidienne. Ainsi ces résultats doivent être reconsidérés<br />
pour des athlètes souples et musculeux. Leurs mouvements sont caractérisés<br />
par de larges amplitudes articulaires et des efforts articulaires importants. Les ADMP et<br />
une mauvaise estimation de la position des centres articulaires combinés dans le calcul de<br />
dynamique inverse entraînent certainement des incertitudes plus importantes que celles<br />
présentées dans la littérature. De plus, l’analyse du mouvement athlétique en situation de<br />
compétition ou d’entraînement se limite le plus souvent à une analyse cinématographique<br />
sans possibilité de validation par des approches invasives.<br />
Les principales modifications du protocole concernent la nature du mouvement (amplitude<br />
de mouvement et vitesse d’exécution), son type (flexion - extension, abduction -<br />
adduction et circumduction) et le nombre de cycles. La localisation du CAH suppose des<br />
postures variées qui dépendent de ces trois caractéristiques. Le compromis entre la variété<br />
des postures et le bruit est complexe. La simulation ou l’utilisation de chaînes mécaniques<br />
permettent de faire varier aisément les caractéristiques du mouvement tout en connaissant<br />
la position du centre de rotation. L’avantage de la simulation est de pouvoir inclure un<br />
modèle de bruit sur une cinématique contrôlée. L’objectif de cette section est d’évaluer les<br />
effets de trois caractéristiques du mouvement sur l’estimation du CAH. Le CAH est estimé<br />
par une approche fonctionnelle à partir de mouvements simulés associés à un modèle de<br />
bruit dû aux mouvements de peau.