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THÈSE

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11.1. Méthodes d’estimation des centres articulaires 179<br />

11.1.2 Estimation du centre articulaire de la hanche<br />

Le centre articulaire de la hanche (CAH) est difficile à estimer car il est éloigné des marqueurs<br />

anatomiques palpables, contrairement aux articulations du genou et de la cheville.<br />

La précision de l’estimation est cruciale en terme de propagation des erreurs cinématiques<br />

et cinétiques (26; 27; 40; 78; 123; 135) lors du calcul des moments articulaires (70; 89; 158)<br />

ou encore des bras de levier des muscles qui croisent cette articulation (49). De nombreuses<br />

méthodes de détermination du CAH ont été proposées notamment pour l’étude<br />

de la marche. Si la méthode radiographique (14; 56; 89; 119) reste le gold standard, les<br />

approches prédictives et fonctionnelles sont très développées.<br />

De nombreux modèles (4; 14; 15; 41; 44; 151; 152) estiment le CAH à partir des dimensions<br />

du bassin mesurées entre des points anatomiques palpables (Figure 11.2). Si<br />

certaines régressions (15; 152) s’accordent pour utiliser uniquement la largeur du bassin<br />

(distance entre les deux épines iliaques antéro-supérieures [EIAS]), les coefficients de<br />

régression diffèrent entre les études. Ils sont donc dépendants des protocoles et de la population.<br />

Seidel et al. (151) montrent l’importance de prendre en compte les trois dimensions<br />

du bassin (largeur entre les EIAS ; profondeur entre la ligne des EIAS et celle des épines<br />

iliaques postéro-supérieures ainsi que la hauteur déterminée entre la symphyse pubienne<br />

et la lignes des EIAS).<br />

L’approche fonctionnelle définit le CAH comme le centre d’une sphère décrite par la<br />

trajectoire des marqueurs de la cuisse lors d’une rotation de la hanche (17; 28; 25; 100; 125;<br />

127; 152). Autrement dit, le CAH est considéré comme le point rotule des mouvements<br />

entre le fémur et le pelvis. Seuls les mouvements de flexion-extension et d’abductionadduction<br />

sont effectués dans des amplitudes minimales de 40-45˚(100), ce qui exclurait,<br />

a priori, certains sujets ou patients (14; 89; 151). Les travaux de Piazza et al. (127, 128),<br />

in vitro puis in vivo, confirment certes l’augmentation significative d’erreurs avec des mouvements<br />

limités à 15˚comparativement à des amplitudes de 30˚, toutefois les incertitudes<br />

obtenues pour l’amplitude restreinte sont similaires à celles d’études antérieures (15; 100),<br />

ce qui rend la méthode fonctionnelle applicable à la quasi-totalité des sujets.<br />

Il n’y a pas de consensus sur la supériorité de l’une des deux approches, que chaque<br />

étude modifie et améliore. Si Bell et al. (15) et Leardini et al. (100) comparent les deux<br />

approches en trouvant des résultats a priori contradictoires, la dernière étude ajoute la<br />

circumduction aux mouvements de flexion-extension et abduction-adduction, quand la<br />

première propose de nouvelles équations de régression. Il semblerait malgré tout que la<br />

méthode fonctionnelle présente une plus grande répétabilité dans la mesure des paramètres<br />

cinématiques et cinétiques (16). En outre, elle ne demande pas de localiser avec précision

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