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THÈSE

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176 Chapitre 11. Détermination des centres articulaires<br />

11.1 Méthodes d’estimation des centres articulaires<br />

Les articulations du corps humain sont souvent modélisées comme des pivots (un degré<br />

de liberté) ou des rotules (trois degrés de liberté). Cette modélisation est une hypothèse<br />

simplificatrice car les articulations possèdent des centres instantanés de rotation du fait<br />

de la complexité des surfaces osseuses en contact. L’estimation des centres articulaires est<br />

une étape importante pour minimiser l’erreur sur les paramètres calculés. Deux grandes<br />

approches se dégagent pour estimer les centres articulaires :<br />

L’approche prédictive : Pour la méthode prédictive les coordonnées spatiales de centres<br />

articulaires sont obtenues par des régressions linéaires à partir des dimensions du<br />

segment. Un axe articulaire peut être représenté simplement par deux marqueurs<br />

anatomiques, comme les malléoles latérale et médiale pour la cheville ou l’épicondyle<br />

et l’épitrochlée pour le coude. De la même manière, un centre articulaire peut<br />

correspondre au milieu de deux marqueurs anatomiques (147). Une approximation<br />

des principaux centres articulaires par cette approche est regroupée dans un article<br />

de de Leva (45) à partir du modèle anthropométrique de Chandler et al. (32).<br />

L’approche fonctionnelle : Les approches fonctionnelles utilisent pour leur part la géométrie<br />

de mouvements plus ou moins standardisés : flexion-extension, abductionadduction<br />

parfois rotation médio-latérale et circumduction. La rotation médiolatérale<br />

est souvent délaissée car elle entraîne trop d’ADMP . Des pré-tests sont préférables<br />

puisque l’estimation des centres articulaires à partir des seules données cinématiques<br />

du geste étudié (marche, flexion-extension, montée d’escalier) reste peu précise<br />

(128). Comme les méthodes fonctionnelles sont caractérisées par des informations redondantes<br />

et bruitées, la solution est obtenue par optimisation (62; 177; 34; 72). Seule<br />

la méthode d’ajustement de sphères développée par Gamage et Lasenby (58) avec<br />

la correction proposée par Halvorsen (61), algorithme utilisé dans notre étude, est<br />

détaillée. Cette méthode recherche le centre de sphères ou de cercles concentriques<br />

décrits par les marqueurs (Figure 11.1) au cours des mouvements du segment distal<br />

dans le repère local du segment proximal (58).<br />

Pour M marqueurs sur une durée T, la position du marqueur m à l’instant t est notée<br />

p m t . L’hypothèse générale est que les rayons (r m ), distances entre le centre articulaire (C)<br />

et les marqueurs externes (p m t ), sont constants au cours du geste. Chaque marqueur décrit<br />

des trajectoires curvilignes sur une sphère. La fonction à minimiser est la suivante :<br />

T∑ M∑<br />

C 1 =<br />

[(p m t − C) 2 − (r m ) 2] 2<br />

t=1 m=1<br />

(58)

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