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152 Chapitre 9. Amélioration des données cinématographiques<br />
selon les cycles]. Par exemple à la Figure 9.4, le marqueur 1 [mark1] collé sur le condyle<br />
fémoral droit n’est pas visible par les caméras 1, 3 et 5 et présente des occlusions partielles<br />
sur les autres caméras. Ce cas ne pose pas de problèmes ; les caméras 1, 3 et 5 sont exclues<br />
par précaution lors de l’étape de mise en correspondance. Le cas du marqueur 16 [mark16]<br />
placé sur le filin droit est davantage source d’erreur. Il est visible par les caméras 1, 3<br />
et 5 uniquement au milieu du cycle. Comme il est visible quasi-systématiquement par les<br />
autres caméras, il est préférable d’exclure les caméras 1,3 et 5 de la reconstruction. Après<br />
avoir choisi les caméras incluses dans la reconstruction de chacun des marqueurs, il est<br />
possible d’interpoler les trajectoires planaires (avant triangulation) et /ou spatiales (après<br />
triangulation) par des splines cubiques.<br />
9.2 Les artefacts dus aux mouvements de la peau<br />
Les marqueurs anatomiques ne sont pas des points osseux mais des zones relativement<br />
larges, de surface irrégulière et recouvertes de tissus mous ce qui rend quelquefois la palpation<br />
difficile. L’erreur associée à la position imprécise de ces marqueurs est considérée (48)<br />
comme une source majeure d’incertitude dans l’analyse du mouvement. C’est pour éviter<br />
certaines erreurs systématiques et limiter les erreurs aléatoires que Cappozzo et al. (28) ont<br />
proposé un protocole standardisé pour l’analyse cinématique par stéréophotogrammétrie.<br />
Comme les erreurs de pointage des marqueurs anatomiques, en statique et sur squelette,<br />
n’excèdent pas 0,4 mm (168), la plus grande incertitude provient des tissus mous et de<br />
leurs mouvements.<br />
Nous allons nous intéresser spécifiquement à la part de l’erreur dans les données brutes<br />
provenant du mouvement des marqueurs par rapport au squelette, due aux effets combinés<br />
de la technique d’accroche des marqueurs et des mouvements de la surface du support<br />
(peau, combinaison) par rapport à l’os.<br />
Ces mouvements sont plus ou moins importants selon les segments, et sont fortement<br />
associés aux tissus disposés entre le marqueur et l’os sous-jacent. Par exemple, la Figure 9.5<br />
rend compte des déformations de longueur entre les marqueurs placés sur le membre<br />
inférieur lors de contractions isométriques. Le sujet répète des contractions de la chaîne<br />
postérieure en conservant une posture bipodale droite. On remarque que la contraction du<br />
grand fessier et du quadriceps cause des déformations jusqu’à 4% .