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9.1. Erreurs dues aux occlusions partielles 151<br />
Tab. 9.2 – Traitement du signal optimal des données avec occlusions partielles. Largeur<br />
de la fenêtre d’un lissage de Savitsly-Golay d’ordre 3 [SG] et fréquence de coupure d’un<br />
filtre de Butterworth d’ordre 4 sans déphasage [BW].<br />
Marqueurs M1 M2 M3<br />
Coordonnées X Y Z X Y Z X Y Z<br />
SG 75 75 75 5 11 5 – – –<br />
BW 0,4 3 0,6 13 7 14 – – –<br />
9.1.4 Implications pour l’analyse cinématographique<br />
La Figure 9.1 rend compte de l’imperfection de la mesure. En théorie, quelles que<br />
soient les caméras incluses dans la reconstruction, la position 3D devrait être invariante.<br />
Or les matrices fondamentales sont optimisées à partir de données expérimentales et on<br />
remarque une erreur systématique sur les positions. Tant que l’on conserve les mêmes<br />
caméras, cette erreur systématique n’a pas d’incidence sur des entités différentielles du<br />
temps comme la vitesse. Par contre, dans le cas d’occlusions partielles, la cinématique est<br />
perturbée. Cette perturbation obligerait à appliquer des filtres plus ou moins lourds selon<br />
les marqueurs pour s’approcher des données réelles. Comme les paramètres des filtres<br />
varient d’une coordonnée à l’autre il est difficile, sans connaissances a priori des occlusions<br />
partielles, d’appliquer le traitement adapté. Les données seraient alors sur- ou sousfiltrées.<br />
Le traitement du signal n’est pas une solution envisageable pour conserver une<br />
bonne précision de la cinématique car les occlusions entraînent des erreurs systématiques<br />
et non aléatoires. L’alternative au traitement du signal est l’interpolation des trajectoires<br />
2D. Comme seules les caméras avec peu d’occlusions partielles sont incluses dans la reconstruction<br />
3D, il est possible d’interpoler les coordonnées 2D sans créer de trajectoires<br />
éloignées du phénomène mesuré. De cette étude nous pouvons apporter quelques recommandations.<br />
Les occlusions partielles ne sont pas à négliger ; il est conseillé d’exclure les<br />
caméras entrant occasionnellement dans la reconstruction. Il faut privilégier une organisation<br />
spatiale des caméras évitant les occlusions partielles, et lorsque celle-ci est difficile<br />
à obtenir, il est préférable d’interpoler les coordonnées 2D des caméras conservées dans la<br />
reconstruction 3D de chacun des marqueurs.<br />
L’outil développé pour cette étude est utilisé pour les séquences de pagayage. Après<br />
lecture des coordonnées planaires, une interface graphique résume les occlusions partielles<br />
des marqueurs. Pour chaque marqueur, chaque caméra et chaque image, la présence ou<br />
l’absence des marqueurs est traduite par un booléen. Les cycles sont ensuite découpés pour<br />
être superposés. Nous disposons d’une cartographie des occlusions du blanc [marqueur<br />
toujours visible] au noir [occlusion systématique] via un dégradé de gris [occlusion variable