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146 Chapitre 9. Amélioration des données cinématographiques<br />
seconde section, principalement bibliographique, est illustrée par des mesures réalisées lors<br />
de notre travail de recherche.<br />
9.1 Erreurs dues aux occlusions partielles<br />
9.1.1 La reconstruction tridimensionnelle du mouvement<br />
Les systèmes cinématographiques d’analyse du mouvement se sont de plus en plus<br />
développés dans les secteurs des sciences du sport. Ils sont plus ou moins automatiques selon<br />
les conditions environnementales et les mouvements analysés. Des marqueurs externes<br />
passifs rétro-réfléchissants sont couramment utilisés pour allier simplicité et précision. La<br />
précision dans la reconstruction du mouvement dépend de nombreux paramètres : la calibration,<br />
le réglage des seuils d’extraction des marqueurs, la présence ou non d’occlusions<br />
de marqueurs, leur proximité sur les segments susceptibles d’entraîner des confusions de<br />
trajectoires, sans oublier le placement et le nombre de caméras.<br />
De nombreux travaux portent notamment sur les méthodes de calibration, de la DLT<br />
(1) jusqu’à des algorithmes d’auto-calibration complexes. Concernant le placement des<br />
marqueurs, des modèles cinématiques ont été adaptés à des mouvements couramment<br />
analysés comme la marche (44; 78). Ceux-ci tiennent compte des self -occlusions pour<br />
éviter l’intervention humaine dans le tracking. Pour des mouvements moins standards,<br />
des méthodes basées sur l’intégration de modèles anatomiques volumiques dans l’étape de<br />
tracking anticipent le mouvement, donc les occlusions (31).<br />
Malgré l’abondance de méthodes et de recommandations, certains points n’ont pas<br />
encore, à notre connaissance, été explorés. Seules les occlusions tridimensionnelles (3D)<br />
sont traitées. La reconstruction est considérée comme précise si chaque marqueur est vu<br />
par au moins deux caméras, cependant l’analyse du mouvement de pagayage présentée<br />
en première partie de ce mémoire a mis en évidence une moins bonne précision pour<br />
les marqueurs du membre inférieur. Ceux-ci sont successivement cachés, pour certaines<br />
caméras, lors du passage de la pagaie.<br />
Ces occlusions partielles n’empêchent pas la reconstruction 3D car les marqueurs restent<br />
visibles par au moins deux caméras. La position reconstruite d’un marqueur diffère<br />
selon les couples de caméras car les matrices fondamentales, obtenues par la calibration<br />
du système cinématographique, sont imparfaites. Avec trois caméras (cam 1,2,5 ), la trajectoire<br />
des marqueurs peut être reconstruite à partir de l’ensemble des caméras ou à partir<br />
des trois couples possibles cam 1,2 , cam 1,5 et cam 2,5 . La Figure 9.1 illustre les différences<br />
de position selon les caméras incluses dans la reconstruction. Le profil des courbes est