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THÈSE

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128 Chapitre 8. Apport de la simulation dans l’analyse du pagayage<br />

8.2.2 Discussion sur la mobilité du chariot<br />

L’objet de cette comparaison par des simulations chariot mobile versus chariot fixe<br />

est de savoir dans quelle mesure la mobilité du chariot affecte les paramètres sthéniques<br />

et énergétiques du système athlète-pagaie. Le travail, paramètre le plus global, est peu<br />

affecté par le type d’ergomètre. Dans la littérature, la dépense énergétique est le plus<br />

souvent exprimée en J/kg/m pour faciliter les comparaisons inter-individus, ou en J/min<br />

pour comparer différents moyens de locomotion. La dépense énergétique du pagayage par<br />

minute est d’environ 21500 ± 3000 J. En aviron (94), elle varie entre 973 et 1076 J par<br />

cycle soit, pour des cadences comprises entre 28 et 32 cpm, environ 30000 J/min. Cette<br />

différence peut provenir du modèle de simulation et des activités en elles-mêmes. Comme<br />

les forces extérieures à l’assise et au palonnier ne s’opposent pas dans le modèle proposé<br />

des forces de calage, les couples articulaires des membres inférieurs sont minimisés. La<br />

dépense énergétique réelle est sûrement plus élevée. Concernant la différence entre les<br />

deux activités, l’aviron mobilise davantage les membres inférieurs, segments capables de<br />

produire un travail important.<br />

Il est possible de mettre en évidence des différences de stratégies par l’expression en<br />

pourcentage du travail mécanique de chacune des parties du corps. Si en moyenne les<br />

membres inférieurs réalisent 8 ± 3% du travail total, le tronc 39 ± 7% et les membres<br />

supérieurs 53 ± 5% (répartis quasi-équitablement sur le côté droit et le côté gauche), il<br />

existe une grande variablité inter-individuelle. Un kayakiste a par exemple la réparition<br />

suivante : [2%, 29%, 69%] alors qu’un autre a [13%, 51%, 36%], pour respectivement les<br />

membres inférieurs, le tronc et les membres supérieurs. Le premier utilise principalement<br />

les membres supérieurs alors que le suivant mobilise davantage les membres inférieurs.<br />

Comme les muscles rotateurs du tronc, fléchisseurs et extenseurs des membres inférieurs<br />

sont plus volumineux que les actionneurs des membres supérieurs, la seconde stratégie<br />

semble physiologiquement plus économique.<br />

Le travail est un paramètre trop global pour rendre compte des différences entre les<br />

ergomètres qui s’opèrent au cours du cycle. De même, la comparaison des valeurs des<br />

impulsions propulsives totales ne met en évidence aucune différence significative. Seule<br />

l’analyse des impulsions, en divisant chaque coup en trois parties, montre des modifications.<br />

L’impulsion simulée avec le chariot mobile est d’intensité modérée sur toute la durée<br />

du coup. Sur ergomètre fixe, la force est plus élevée et se produit au milieu du coup de<br />

pagaie. Cette différence s’explique par la cinématique du chariot. Entre deux coups, la<br />

vitesse du chariot devient négative sous l’effet de l’élastique. Cette vitesse s’additionne<br />

à celle de la pale pour communiquer une vitesse importante de déroulement à la poulie.

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