La fille-mère dans « Les Misérables » de Victor Hugo - Gymnase de ...
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Stefania Rubin, 3m03<br />
<strong>La</strong> <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong> <strong>dans</strong> <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>»</strong> <strong>de</strong> <strong>Victor</strong> <strong>Hugo</strong><br />
<strong>La</strong> <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong>, condition sociale où la <strong>mère</strong> célibataire s’occupe seule <strong>de</strong> ses enfants, constitue<br />
un thème important <strong>dans</strong> <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>»</strong>, qu’il conviendrait d’analyser.<br />
Dans <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>»</strong>, c’est, en premier lieu, la cruauté <strong>de</strong> la société envers la <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong><br />
qui est mis en avant, et le désespoir qui en suit. De plus, il y a ceux qui profitent <strong>de</strong> ces<br />
femmes, ou qui les regar<strong>de</strong>nt d’un mauvais œil, ce qui, <strong>de</strong> ce fait, empirent la situation <strong>de</strong><br />
celles-là. Enfin, la plupart <strong>de</strong>s <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s voient leur <strong>de</strong>stin comme inévitables, ainsi elles<br />
admettent que <strong>de</strong> trouver une quelconque ai<strong>de</strong> n’est qu’une vision utopique, elles accentuent<br />
alors leur désespoir.<br />
Tout d’abord, il est intéressant <strong>de</strong> voir que la condition <strong>de</strong> la femme, en général, au XIXe<br />
siècle, est on ne peut plus catastrophique. Elle est <strong>de</strong> second rang si elle n’est pas mariée, et à<br />
l’inverse, elle est considérée comme un être incapable. En fait, les femmes ne peuvent exister<br />
que <strong>de</strong> façon relative aux hommes, ceux-ci jugeant préférable <strong>de</strong> ne donner <strong>de</strong> droit à aucune<br />
femme, plutôt qu’à toutes. De là, ils n’ont cessé d’abuser <strong>de</strong> la femme : l’ouvrière, la<br />
prostituée mala<strong>de</strong>,… Par conséquent, que la condition sociale <strong>de</strong> la <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong> découle <strong>de</strong> celle<br />
<strong>de</strong> la femme était inévitable.<br />
Grâce à son roman-somme, <strong>Hugo</strong> raconte le mon<strong>de</strong>, et utilise un personnage fictif, pour<br />
décrire la situation semblable <strong>de</strong> beaucoup d’hommes. Par exemple, pour parler <strong>de</strong>s <strong>fille</strong>s<strong>mère</strong>s<br />
à son époque, il utilise Fantine.<br />
Victimes <strong>de</strong> la cruauté <strong>de</strong> la société<br />
Dès l’exergue (M31) <strong>Hugo</strong> pose le contexte à propos <strong>de</strong>s oubliés du système : les victimes<br />
d’injustice, les orphelins, et les femmes. Pour celles-ci, c’est la déchéance par la faim qui<br />
ressort, ‘faim’ c’est-à-dire la faim pour la pauvreté mais aussi la faim d’égalité, <strong>de</strong> respect et<br />
d’être finalement reconnue.<br />
Fantine, comme beaucoup d’autres <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s, est <strong>dans</strong> une situation misérable : <strong>«</strong> Ses yeux<br />
ne semblaient pas être secs <strong>de</strong>puis très longtemps. Elle était pâle ; elle avait l’air très lasse et<br />
un peu mala<strong>de</strong> ; elle regardait sa <strong>fille</strong> endormie <strong>dans</strong> ses bras avec cet air particulier d’une<br />
<strong>mère</strong> qui a nourrit son enfant. <strong>»</strong> (B213), Fantine est malheureuse, elle pleure sans arrêt, et est<br />
faible physiquement, aussi, peu <strong>de</strong> solutions s’offrent à elle. En étant plus jeune, Fantine a fait<br />
<strong>de</strong>s choix qui lui ont fermé beaucoup <strong>de</strong> portes : <strong>«</strong> Fantine était restée seule. Le père <strong>de</strong> son<br />
enfant parti, -hélas !ces ruptures-là sont irrévocables,- elle se trouva absolument isolée, avec<br />
l’habitu<strong>de</strong> du travail <strong>de</strong> moins et le goût du plaisir <strong>de</strong> plus. Entraînée par sa liaison avec<br />
Tholomyès à dédaigner le petit métier qu’elle savait, elle avait négligé ses débouchés ; ils<br />
s’étaient fermés. <strong>»</strong> (M214). Ce qui signifie que Fantine, et nombreuses sont les femmes qui<br />
l’ont fait, a favorisé le plaisir et les hommes, au travail et à sa formation. Cela fait qu’il lui est<br />
encore plus difficile <strong>de</strong> trouver un travail, elle déci<strong>de</strong> alors <strong>de</strong> se séparer <strong>de</strong> la faute qu’elle a<br />
commise, sa <strong>fille</strong> : <strong>«</strong> L’idée lui vint <strong>de</strong> retourner <strong>dans</strong> sa ville natale, à Montreuil-sur-mer. Là<br />
quelqu’un peut-être la connaîtrait et lui donnerait du travail. Oui ; mais il faudrait cacher sa<br />
faute. Et elle entrevoyait confusément la nécessité possible d’une séparation plus douloureuse<br />
encore que la première. <strong>»</strong> (H215). Cette citation montre à quel point le désespoir <strong>de</strong> Fantine<br />
est profond, et qu'elle n’a pas le choix, c’est la vie <strong>de</strong> Cosette et la sienne qui sont en jeux.<br />
Fantine n’a pas un sous, ne peut travailler avec un enfant sous le bras, et doit, en conséquence,<br />
confier sa <strong>fille</strong> Cosette aux Thénardier, famille pauvre, possédant une auberge. Mais, Fantine,<br />
peut-elle vérifier à qui elle donnera sa <strong>fille</strong> ? Le titre du quatrième livre est : <strong>«</strong> Confier, c’est<br />
quelques fois livrer <strong>»</strong> (H210), ce qui donne un aperçu sur ce qu’il va se passer : Fantine a<br />
amené sa <strong>fille</strong> à l’emprisonnement, et Cosette ne pourra, pour être libre, qu’être délivrée.<br />
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Fantine donne sa <strong>fille</strong> aux Thénardier, mais elle le fait car ils lui donnent une <strong>«</strong> vision <strong>de</strong><br />
joie <strong>»</strong> (B215) : <strong>«</strong> C’est le bon Dieu qui m’a passer <strong>de</strong>vant votre auberge. Quand j’ai vu vos<br />
petites si jolies et si propres et si contentes, cela m’a bouleversée. J’ai dit : voilà une bonne<br />
<strong>mère</strong>. C’est ça, ça fera trois sœurs. Et puis, je ne serai pas longtemps à revenir. Voulez-vous<br />
me gar<strong>de</strong>r mon enfant ? <strong>»</strong> (MB218), elle ne vérifie donc pas à qui elle a à faire, ce qui répond<br />
à la question précé<strong>de</strong>mment posée. A un certain moment, la misère <strong>de</strong> la <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong> est telle,<br />
qu’elle n’a pas le choix.<br />
En même temps que <strong>Victor</strong> <strong>Hugo</strong> décrit le désespoir <strong>de</strong> Fantine, il insiste sur la bravoure que<br />
doit avoir cette <strong>mère</strong> pour laisser son enfant à <strong>de</strong>s inconnus : <strong>«</strong> Son cœur se serra, mais elle<br />
prit sa résolution. Fantine, on le verra, avait la farouche bravoure <strong>de</strong> la vie. <strong>»</strong>(H215), <strong>dans</strong><br />
cette citation, <strong>Hugo</strong> dit bien que Fantine fait preuve d’une gran<strong>de</strong> volonté pour la vie, c’est-àdire<br />
qu’elle fera tout pour que sa <strong>fille</strong> et elle restent en vie. Corrélativement, cette <strong>mère</strong> est<br />
fortement liée à sa <strong>fille</strong> : <strong>«</strong> Cette femme n’avait au mon<strong>de</strong> que cet enfant, et cet enfant n’avait<br />
au mon<strong>de</strong> que cette femme. <strong>»</strong>(M215), car Fantine n’a pas seulement mis au mon<strong>de</strong> sa Cosette,<br />
elle l’a aussi nourrie et l’a eu à ses côtés <strong>de</strong>puis le départ <strong>de</strong> Tholomyès. Cosette est la seule<br />
chose qui lui donne le courage <strong>de</strong> continuer à se battre.<br />
Cependant, même si Fantine a du courage, et <strong>de</strong> la bravoure, sa vie ne peut pas s’améliorer en<br />
un jour, et il y a <strong>de</strong>s personnes qui s’en assurent. Ceci amène, par conséquent, à la <strong>de</strong>uxième<br />
partie : ceux qui profitent <strong>de</strong> la situation misérable <strong>de</strong>s <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s. Par exemple, la <strong>mère</strong><br />
Thénardier profite du fait qu’elle gar<strong>de</strong> Cosette, elle est mauvaise: <strong>«</strong> <strong>La</strong> Thénardier étant<br />
méchante pour Cosette, Eponine et Azelma furent méchantes. <strong>Les</strong> enfants, à cet âge, ne sont<br />
que <strong>de</strong>s exemplaires <strong>de</strong> la <strong>mère</strong>. Le format est plus petit, voilà tout. <strong>»</strong> (H224). <strong>Victor</strong> <strong>Hugo</strong> dit<br />
alors que Cosette est aussi une copie <strong>de</strong> sa <strong>mère</strong>, elle représente donc la bonté. Ce qui revient<br />
à dire, que les Thénardier, sont misérables, oui, mais pas au même titre que Fantine. En fait,<br />
être misérable est leur nature humaine, tandis que Fantine est <strong>dans</strong> une situation misérable. Ils<br />
sont la cruauté incarnée <strong>de</strong> la société envers les plus faibles, et la <strong>mère</strong> <strong>de</strong> Cosette fait partie<br />
<strong>de</strong> ceux-ci. <strong>Les</strong> Thénardier ne représentent donc pas <strong>de</strong>s victimes mais les profiteurs <strong>de</strong>s<br />
victimes.<br />
Toujours <strong>dans</strong> la même partie, les Thénardier profitent <strong>dans</strong> l’optique <strong>de</strong> soutirer <strong>de</strong> l’argent à<br />
Fantine, et plus ils s’enrichissent, plus sa misère augmente : <strong>«</strong> Tandis que Fantine <strong>de</strong>scendait<br />
<strong>de</strong> misère en misère, […] <strong>»</strong> (M226). Bien que cette famille donne un toit à la petite Cosette<br />
(elle aurait pu mourir) ils n’ont aucune intelligence émotionnelle.<br />
De la même façon qu’il y a les profiteurs, il y a les préjugés. <strong>Victor</strong> <strong>Hugo</strong> décrit alors les gens<br />
qui ne peuvent s’empêcher <strong>de</strong> parler sur le dos <strong>de</strong>s <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s. Même si Fantine, pour ne pas<br />
perdre son travail, a tâché <strong>de</strong> ne rien dire à propos <strong>de</strong> sa <strong>fille</strong> (<strong>«</strong> Ne pouvant pas dire qu’elle<br />
était mariée, elle s’était bien gardée, comme nous l’avons déjà fait entrevoir, <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> sa<br />
petite <strong>fille</strong> <strong>»</strong> (M249)), les gens qui l’entourent, avec leur curiosité incommensurable, ont fini<br />
par le découvrir et la juger: <strong>«</strong> Certaines personnes sont méchantes uniquement par besoin <strong>de</strong><br />
parler. Leur conversation, causerie <strong>dans</strong> le salon, bavardage <strong>dans</strong> l’antichambre, est comme<br />
ces cheminées qui usent le bois ; il leur faut beaucoup <strong>de</strong> combustible ; et le combustible,<br />
c’est le prochain. On observa donc Fantine. <strong>»</strong> (MB250). Cette citation signifie que certaines<br />
personnes ont sans arrêt la soif <strong>de</strong> savoir tout ce qui se passe autour d’eux, même s’ils doivent<br />
être mauvais. Et le combustible, qui assouvit leur soif, c’est Fantine. Non seulement les<br />
préjugés peuvent coûter très chère ; Fantine perd son travail, mais ils peuvent encore<br />
s’accroître : <strong>«</strong> Quand elle était <strong>dans</strong> la rue, elle <strong>de</strong>vinait qu’on se retournait <strong>de</strong>rrière elle et<br />
qu’on la montrait du doigt ; tout le mon<strong>de</strong> la regardait et personne ne la saluait ; le mépris âcre<br />
et froid <strong>de</strong>s passant lui pénétrait <strong>dans</strong> la chair et <strong>dans</strong> l’âme comme une bise. <strong>»</strong> (M254). Le<br />
regard <strong>de</strong>s gens se remplit <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> méchanceté, ce qui aggrave la situation, ou<br />
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plutôt le moral <strong>de</strong> Fantine. <strong>Hugo</strong> critique le système qui faisait qu’il n’y avait aucune<br />
empathie envers les misérables comme Fantine.<br />
Par rapport au <strong>de</strong>stin <strong>de</strong> Fantine, il <strong>de</strong>vient inévitable : <strong>«</strong> Fantine gagnait trop peu. Ses <strong>de</strong>ttes<br />
avaient grossi. <strong>Les</strong> Thénardier, mal payés, lui écrivaient à chaque instant <strong>de</strong>s lettres dont le<br />
contenu la désolait et dont le port la ruinait. <strong>»</strong> (B255) Et à cause <strong>de</strong> cette déca<strong>de</strong>nce, elle vend<br />
ses cheveux, ses <strong>de</strong>nts, elle <strong>de</strong>vient une créature aux yeux <strong>de</strong>s passants.<br />
L’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers points <strong>de</strong> sa misère, c’est la perte <strong>de</strong> la honte et <strong>de</strong> la féminité : <strong>«</strong> Elle avait<br />
perdu la honte. Elle perdit la coquetterie. <strong>»</strong> (H260), Fantine n’est plus une femme.<br />
En revanche, elle reste un être humain qui doit se nourrir, et son <strong>de</strong>rnier espoir pour survivre,<br />
c’est l’esclavage, celui <strong>de</strong> la prostitution : <strong>«</strong> L’infortunée se fit <strong>fille</strong> publique. <strong>»</strong> (H261). <strong>Victor</strong><br />
<strong>Hugo</strong> montre alors <strong>de</strong>ux choses : premièrement, jusqu’ou peut aller une <strong>mère</strong> pour son enfant,<br />
<strong>de</strong>uxièmement, que l’esclavage n’a pas disparu, et qu’il ne s’acharne que sur la femme (<strong>«</strong> On<br />
dit que l’esclavage a disparu <strong>de</strong> la civilisation européenne. C’est une erreur. Il existe toujours,<br />
mais ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelle prostitution. <strong>»</strong> (M261)).<br />
Dans un tout autre aspect du sujet, <strong>Hugo</strong> montre qu’il existe, toutefois, <strong>de</strong>s gens bons <strong>dans</strong><br />
cette société <strong>de</strong> misère. Mais comment un être peut-il redonner espoir à une <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong> qui<br />
sent sa fin arriver ? Dans <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>»</strong>, le personnage <strong>de</strong> Jean-Valjean y parvient :<br />
<strong>«</strong> C’en était plus que la pauvre Fantine n’en pouvait supporter. Avoir Cosette ! sortir <strong>de</strong> cette<br />
vie infâme ! vivre libre, riche, heureuse, honnête, avec Cosette ! voir brusquement s’épanouir<br />
au milieu <strong>de</strong> sa misère toutes ces réalités du paradis ! Elle regarda comme hébétée cet homme<br />
qui lui parlait, et ne put que jeter <strong>de</strong>ux ou trois sanglots : oh ! oh ! oh ! Ses jarrets plièrent, elle<br />
se mit à genoux <strong>de</strong>vant M. Ma<strong>de</strong>leine, et, avant qu’il eût pu l’en empêcher, il sentit qu’elle lui<br />
prenait la main et que ses lèvres s’y posaient. <strong>»</strong> (B275-H276). Jean-Valjean aurait pu <strong>de</strong>venir<br />
un être cruel, comme les Thénardier, avec sa force démesurée, mais il a gardé <strong>de</strong> l’humanité<br />
en lui. C’est là que tout le sépare <strong>de</strong>s Thénardier, il a une puissance émotionnelle, et si il ai<strong>de</strong><br />
Fantine, ce n’est pas parce qu’elle est aussi une victime, mais parce qu’il comprend que<br />
Fantine est la plus vulnérable <strong>de</strong> toute la société. En dépit du fait qu’il ne parvient pas à la<br />
maintenir en vie, Jean-Valjean lui donne <strong>de</strong> l’espoir jusqu’à sa mort, et ai<strong>de</strong>ra sa <strong>fille</strong>, Cosette.<br />
Il aura ainsi sauvé une partie <strong>de</strong> l’âme <strong>de</strong> Fantine.<br />
Si <strong>de</strong>s paliers avaient dû être mis <strong>dans</strong> la société, la condition sociale <strong>de</strong> la <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong> aurait<br />
été la <strong>de</strong>rnière. Car bien que l’époque d’<strong>Hugo</strong> fût très chrétienne, le XIXe siècle a été un<br />
siècle où les <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s étaient condamnées, ceci à cause <strong>de</strong> l’interprétation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la<br />
société.<br />
Avec son roman <strong>«</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>»</strong>, <strong>Victor</strong> <strong>Hugo</strong>, profondément engagé, a dépeint la société<br />
avec l’envie <strong>de</strong> changer les choses. Il s’est préoccupé <strong>de</strong> nombreux aspects, dont la dignité <strong>de</strong><br />
la <strong>fille</strong>-<strong>mère</strong>. Et c’est en utilisant le mon<strong>de</strong> qui l’entourait, <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong>s <strong>mère</strong>s seules, qu’il<br />
a écrit une partie <strong>de</strong> son histoire avec le personnage <strong>de</strong> Fantine. <strong>Hugo</strong> définit ainsi<br />
l’indifférence et la cruauté <strong>de</strong> la société comme les causes <strong>de</strong> la misère <strong>de</strong>s <strong>fille</strong>s-<strong>mère</strong>s.<br />
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