22.11.2013 Views

Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma

Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma

Juliette Mesnil, sept. 2006 - Irma

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Sans amalgamer les propos, puisque a priori ils concernent deux entités qui ont<br />

un travail cognitif différent d’émission ou de réception, ainsi qu’il l’est couramment<br />

appréhendé dans les sciences de l’information et de la communication, il s’agira d’examiner<br />

les possibilités interprétatives que confère la dimension productive de l’activité médiatique.<br />

Les paragraphes qui suivent feront bien souvent appel à ces études, dites,<br />

d’usages en réception. Ceci, non nécessairement pour critiquer ou remettre en question les<br />

propos envisagés, mais pour leur conférer de nouvelles possibilités interprétatives au regard<br />

de notre sujet.<br />

2. Eclairages définitionnels<br />

a. Sur la notion d’usage<br />

a.1. Définition<br />

« L’usage est une activité sociale, l’art de faire, la manière de faire. C’est une<br />

activité que l’ancienneté ou la fréquence rend normale, courante dans une société donnée mais<br />

elle n’a pas force de loi, à la différence des mœurs, des rites, des « us et coutumes »,<br />

habitudes de vie auxquelles la plupart des membres d’un groupe social se conforment. » 58<br />

Nombreux termes et notions employés ici sont sources de questionnements.<br />

Tantôt action, pratique,… dans quelles mesures les usages sont-ils relatifs à des<br />

régularités et interdits propres à des groupes sociaux ?<br />

a.2. Du qualitatif ?<br />

Ainsi que l’a fait remarquer Isabelle Dumez 59 , les données quantitatives sont,<br />

même si très décriées par ailleurs, essentielles afin d’apporter des résultats reposant sur un<br />

groupe d’expérimentation. Elles autorisent la modélisation et permettent d’écarter le<br />

relativisme qui vient souvent qualifier les études des usages. Pourtant, rester dans le<br />

quantitatif ne permettrait pas d’étudier les usages. En effet, « la méthode qualitative ne peut<br />

pas être ignorée : entre les phénomènes, il existe des relations autres que mesurables. […]<br />

Une étude quantitative cherche une explication objective grâce à des descriptions statistiques<br />

alors qu’une étude qualitative cherche à comprendre un événement, un comportement, en<br />

partant de la perspective de l’acteur. Cela induit l’utilisation d’instruments structurés et<br />

standardisés et d’un échantillonnage statistique pour une étude quantitative, et l’utilisation<br />

58 LE COADIC, Yves F., Usages et usagers de l’information, collection 128, ADBS, Armand Colin, 2004, p. 19.<br />

59 Lors du séminaire du CREDAM le 28 février <strong>2006</strong>, Isabelle Dumez a présenté ses travaux de thèse concernant<br />

les Imaginaires des usages du réseau Internet. Les modes d’appropriation enfantine du média.<br />

52

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!