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fonctionner à vide <strong>le</strong> mécanisme théâtral, doublée d’un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

humaniste (Victimes du devoir, Rhinocéros, Le Roi se meurt, ...)<br />

- L’extrait choisi est placé au début de Prises de becs. Il s’agit<br />

éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t du début de la scène, un dialogue <strong>en</strong>tre deux personnages.<br />

Deux hommes se disput<strong>en</strong>t pour savoir « <strong>le</strong>quel des deux a raison ».<br />

L’absurde est r<strong>en</strong>forcé par la désignation régulière d’un « att<strong>en</strong>tion au pot<br />

de f<strong>le</strong>urs ! », transposé dans la mise <strong>en</strong> scène de Jean-Marc Chotteau <strong>en</strong><br />

pot de... plumes ! Le combat est purem<strong>en</strong>t verbal et ne repose<br />

apparemm<strong>en</strong>t sur aucune raison précise. Du coup, il tourne à vide,<br />

l’argum<strong>en</strong>taire est tota<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t creux et se résume à cette tautologie : « j’ai<br />

raison parce que j’ai raison ». Le langage absurde d’Ionesco montre ainsi<br />

très bi<strong>en</strong> l’absurdité fondam<strong>en</strong>ta<strong>le</strong> des altercations <strong>en</strong>tre hommes !<br />

- Exception dans <strong>le</strong>s Prises de becs, il s’agit ici d’un combat <strong>en</strong>tre<br />

deux coqs et non d’un coup<strong>le</strong> (mais dont on verra à la fin de la pièce,<br />

lorsque la scène sera donnée dans son <strong>en</strong>tièreté, que la raison de ce<br />

combat est... une femme !) : il était nécessaire de donner à voir un<br />

combat de « coqs », afin d’expliquer que <strong>le</strong>s motivations des coqs pour se<br />

battre étai<strong>en</strong>t... <strong>le</strong>urs pou<strong>le</strong>s ! C’est la seu<strong>le</strong> scène (avec cel<strong>le</strong> de la fin)<br />

dans laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s comédi<strong>en</strong>s port<strong>en</strong>t un jabot de plumes, signe de ce<br />

parallè<strong>le</strong>. Cette scène est reprise à la fin du spectac<strong>le</strong> - <strong>le</strong> premier arbitre<br />

vi<strong>en</strong>dra jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> du troisième coq, dans un langage et une relation<br />

toujours aussi absurdes et l’une des pou<strong>le</strong>s vi<strong>en</strong>dra se faire « arracher » !<br />

Les arbitres interromp<strong>en</strong>t la dispute, introduis<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s « pou<strong>le</strong>s », puis <strong>le</strong><br />

premier « match ». A partir de cet instant, <strong>le</strong> premier arbitre nommera <strong>le</strong>s<br />

auteurs des scènes et <strong>le</strong> nom des personnages, comme un é<strong>le</strong>veur<br />

annonce <strong>le</strong>s noms de ces combattants :<br />

II/ Molière : Le Médecin malgré lui<br />

- Il était impossib<strong>le</strong> de mettre des ménages <strong>en</strong> scènes sans citer<br />

Molière (1622-1673), ce grand maître du théâtre français, qui a si souv<strong>en</strong>t<br />

écrit des dialogues de coup<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> g<strong>en</strong>re de la farce (Le docteur<br />

amoureux, <strong>La</strong> jalousie du<br />

Barbouillé), de la comédie<br />

(Sganarel<strong>le</strong> ou <strong>le</strong> cocu<br />

imaginaire, L’Eco<strong>le</strong> des maris,<br />

L’Eco<strong>le</strong> des femmes) ou même,<br />

parfois, de la semi-tragédie (Le<br />

Misanthrope, Georges Dandin).<br />

Le thème du cocu est souv<strong>en</strong>t<br />

au cœur des disputes<br />

conjuga<strong>le</strong>s et Sganarel<strong>le</strong> est <strong>le</strong><br />

type du mari infortuné, que l’on<br />

retrouve dans plusieurs pièces de Molière. Son nom vi<strong>en</strong>t du verbe<br />

« sgannare » qui signifie « décil<strong>le</strong>r » : ouvrir <strong>le</strong>s yeux à quelqu’un. Dans<br />

Le Médecin malgré lui, c’est lui, qui, forcé et contraint, <strong>en</strong> arrive à faire<br />

des dupes : simp<strong>le</strong> paysan, il doit, sous peine d’être battu, jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong><br />

d’un médecin et guérit une jeune malade <strong>en</strong> favorisant ses amours<br />

contrariées. Martine est, el<strong>le</strong> aussi, un personnage type des comédies de<br />

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