19.11.2013 Views

alsace - Ministère de la Culture et de la Communication

alsace - Ministère de la Culture et de la Communication

alsace - Ministère de la Culture et de la Communication

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

sud, sur une terrasse colluvionnaire entre les coteaux <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ine alluviale. Elle est occupée du I er au III e s. apr. J.–C.<br />

Ses fonctions ne sont pas connues.<br />

Sarre-Union<br />

Sarre-Union est une agglomération supposée. Des surveil<strong>la</strong>nces<br />

<strong>de</strong> travaux, dans les année 1990, ont permis<br />

<strong>de</strong> reconnaître une occupation gallo-romaine en différents<br />

points (resp. : SRAAB 14 <strong>et</strong> J.-J. Wolf). Les interventions<br />

récentes d’archéologie préventive se sont en revanche révélées<br />

négatives.<br />

Saverne<br />

Saverne (Tres Tabernae) est une agglomération mentionnée<br />

par Ptolémée, l’Itinéraire <strong>de</strong> d’Antonin, <strong>la</strong> Table <strong>de</strong><br />

Peutinger <strong>et</strong> Ammien Marcellin. On en connaît seulement<br />

l’enceinte du Bas-Empire. À l’intérieur <strong>de</strong> son périmètre,<br />

plusieurs observations ponctuelles liées à <strong>de</strong>s travaux ont<br />

été réalisées par G. Lévy-Mertz, <strong>de</strong>s années 1950 aux<br />

années 1990. Elles ont permis seulement <strong>de</strong> constater<br />

<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> niveaux ou <strong>de</strong> structures gallo-romaines.<br />

Mais aucune fouille d’une superficie conséquente n’a jamais<br />

eu lieu <strong>de</strong>puis. Des sondages récents (Baudoux<br />

2003 ; Jodry, Baudoux 2003) <strong>la</strong>issent supposer l’existence<br />

d’une levée <strong>de</strong> terre au Haut-Empire.<br />

C<strong>et</strong> emp<strong>la</strong>cement fortifié a peut-être succédé à une ville<br />

basse, sans doute masquée à l’heure actuelle par d’importantes<br />

colluvions. À Usspann, les unités d’habitations<br />

le long <strong>de</strong> voie correspon<strong>de</strong>nt sans doute, d’après X. Lafon,<br />

à l’emp<strong>la</strong>cement d’une statio, mais l’organisation <strong>et</strong><br />

les types <strong>de</strong> vestiges s’accor<strong>de</strong>nt avec une définition minimale<br />

d’une agglomération.<br />

Seltz (20 ha)<br />

Seltz (Sal<strong>et</strong>io), mentionnée dans l’Itinéraire d’Antonin <strong>et</strong><br />

sur <strong>la</strong> Table <strong>de</strong> Peutinger, est localisée sous <strong>la</strong> ville<br />

actuelle. Aucune fouille p<strong>la</strong>nigraphique n’a été réalisée<br />

sur c<strong>et</strong>te agglomération. L’essentiel <strong>de</strong> nos informations<br />

datent <strong>de</strong>s fouilles <strong>de</strong> 1952 à 1955 <strong>et</strong> <strong>de</strong> 1960 à 1965,<br />

très mal documentées <strong>et</strong> réalisées dans <strong>de</strong>s contextes<br />

d’intervention difficiles. Son extension est estimée à 20 ha<br />

environ.<br />

Sierentz (20 ha)<br />

Sur le site <strong>de</strong> <strong>la</strong> Hochkirch (lieudits Landstrasse <strong>et</strong> Sandgrube),<br />

<strong>de</strong>s fouilles <strong>de</strong> sauv<strong>et</strong>age ont été menées entre<br />

1977 <strong>et</strong> 2002.<br />

L’agglomération antique s’est développée au pied <strong>de</strong>s<br />

collines sundgauviennes, au carrefour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voies romaines<br />

importantes. Les habitations, les ateliers <strong>et</strong> les<br />

boutiques s’articulent autour d’une p<strong>la</strong>ce publique, le long<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> voie nord-sud. L’agglomération fonctionne dès le début<br />

du I er s. <strong>et</strong> perdure jusque dans les années 235 apr.<br />

J.–C. Elle présente néanmoins encore <strong>de</strong>s traces d’occupation<br />

aux IV e <strong>et</strong> V e s. apr. J.–C. (nécropole).<br />

Strasbourg <strong>et</strong> Koenigshoffen<br />

À Strasbourg même, les fouilles préventives engagées<br />

<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 1980 ont apporté un nombre<br />

important d’informations sur <strong>la</strong> topographie urbaine, essentiellement<br />

pour <strong>la</strong> partie nord <strong>de</strong> l’ellipse insu<strong>la</strong>ire,<br />

non seulement sur l’agglomération civile (rue Hannong,<br />

lignes A <strong>et</strong> B du tramway, rue Marbach, rue Saint-Pierrele-Jeune,<br />

espace Schoepflin) mais également sur l’espace<br />

<strong>de</strong>s camps militaires (Grenier d’Abondance) <strong>et</strong> le<br />

réseau hydrographique particulièrement complexe. Bien<br />

que <strong>la</strong> documentation soit abondante, nos connaissances<br />

<strong>de</strong> l’agglomération d’Argentorate sont toutefois encore limitées<br />

en raison du faible nombre <strong>de</strong> fouilles p<strong>la</strong>nigraphiques<br />

réalisées jusqu’à maintenant <strong>et</strong> du problème réel<br />

<strong>de</strong> lisibilité <strong>de</strong>s traces par rapport à d’autres villes possédant<br />

un passé antique (Baudoux <strong>et</strong> al. 2002).<br />

La situation archéologique <strong>de</strong> Koenigshoffen, située à environ<br />

4 km à l’ouest <strong>de</strong> Strasbourg, est bien différente. Il<br />

s’agit certainement d’une <strong>de</strong>s agglomérations les mieux<br />

connues aujourd’hui en Alsace. Le grand nombre d’observations<br />

réalisées <strong>de</strong>puis les années 1970 (davantage<br />

documentées <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 1990) perm<strong>et</strong><br />

en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> restituer ses principaux développements topographiques.<br />

Un premier noyau d’habitat se développe,<br />

au début du I er s., <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d’autre d’une voie que reprend<br />

l’actuelle route <strong>de</strong>s Romains. L’agglomération se<br />

développe considérablement vers l’ouest, le long <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

voie, à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> moitié du I er s. C<strong>et</strong>te extension,<br />

qu’accompagne une augmentation <strong>de</strong>s activités artisanales,<br />

notamment <strong>la</strong> production <strong>de</strong> céramique, se poursuit<br />

aux II e -III e s. Les vestiges postérieurs au III e s. sont<br />

ténus (Baudoux <strong>et</strong> al. 2002).<br />

Turckheim (12 ha)<br />

Au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, dans les vignes entre les rives <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Fecht <strong>et</strong> l’actuelle D417 se trouve un important site romain.<br />

M. Schelbaum en 1864 <strong>et</strong> 1865 fouille <strong>la</strong> zone <strong>et</strong><br />

découvre <strong>de</strong>s monnaies, <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> valeur, mais aussi<br />

<strong>de</strong>s substructions, <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> conduites d’eau en<br />

terre cuite <strong>de</strong> 8 m <strong>de</strong> long <strong>et</strong> un puits. D’autres découvertes<br />

sont réalisées par <strong>la</strong> suite (Zehner 1998 : 298, notice<br />

12). On note aussi <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> 15 ou 16 puits sur<br />

un espace très restreint.<br />

Il s’agit sans doute d’une agglomération qui s’est installée<br />

aux débouchés <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fecht certainement à un<br />

passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière dans une zone <strong>de</strong> forte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong><br />

découvertes archéologiques. Le site est occupé du II e au<br />

début du IV e s. L’instal<strong>la</strong>tion proche du thalweg <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée<br />

ne se conçoit que dans une optique <strong>de</strong> climat optimal.<br />

Les changements climatiques postérieurs ont entraîné <strong>la</strong><br />

«remontée» <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges sur les f<strong>la</strong>ncs nord (Turckheim,<br />

Ingersheim) <strong>et</strong> sud (Wintzenheim, W<strong>et</strong>tolsheim) <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Wittelsheim (20 ha)<br />

Les champs à l’est du vil<strong>la</strong>ge actuel sont <strong>de</strong>puis longtemps<br />

réputés comme abritant une agglomération antique.<br />

Des fouilles anciennes <strong>et</strong> récentes, <strong>de</strong>s prospections<br />

pé<strong>de</strong>stres <strong>et</strong> aériennes en donnent une image <strong>de</strong><br />

plus en plus n<strong>et</strong>te. Un important travail <strong>de</strong> synthèse a été<br />

réalisé par l’équipe coordonnée par J. Strich (Strich <strong>et</strong> al.<br />

1995).<br />

L’agglomération est située au carrefour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voies au<br />

nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine <strong>de</strong> l’Ochsenfeld. L’une provient <strong>de</strong> Man<strong>de</strong>ure,<br />

l’autre du col du Bussang. Elle s’étend dans les<br />

champs au sud <strong>de</strong> l’actuelle D2 bis. Les photographies<br />

aériennes semblent montrer une organisation orthogonale.<br />

Le site livre peu à peu ses vestiges, on connaît déjà<br />

40<br />

14 SRAAB : Société pour <strong>la</strong> recherche archéologique en Alsace Bossue

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!