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alsace - Ministère de la Culture et de la Communication

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<strong>de</strong> rues orthogonales délimitant <strong>de</strong>s îlots rectangu<strong>la</strong>ires),<br />

à Strasbourg autour du camp (<strong>la</strong> po<strong>la</strong>rité du camp <strong>et</strong><br />

le réseau hydrographique entraînant sans doute <strong>de</strong>s<br />

contraintes <strong>de</strong> développement), à Biesheim (le réseau<br />

semble structuré par le premier camp <strong>et</strong> lui-même par <strong>la</strong><br />

voie) <strong>et</strong> à Bourgheim (le réseau détecté par E. Kern présente<br />

<strong>de</strong>s orientations divergentes). Ces différentes organisations<br />

sont sans doute liées à <strong>de</strong>s modalités d’imp<strong>la</strong>ntation<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> développement distincts.<br />

II. ÉDIFICES ET ÉQUIPEMENTS PUBLICS<br />

Les bâtiments recensés pouvant être considérés comme<br />

publics ne sont pas très nombreux. Ce caractère est appliqué<br />

à <strong>de</strong> vastes complexes thermaux (Nie<strong>de</strong>rbronnles-Bains,<br />

Wittelsheim), à <strong>de</strong>s bâtiments présentant un<br />

p<strong>la</strong>n particulier (à Kembs, où l’on interprète un bâtiment<br />

au lieudit Neuweg comme un pra<strong>et</strong>orium <strong>et</strong> un second<br />

peut-être au lieudit Muehlfeld ; à Sierentz, avec un bâtiment<br />

que <strong>de</strong>s indices convergents font supposer qu’il<br />

relevait du domaine public) <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s constructions présentant<br />

<strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rités architecturales (à Strasbourg–<br />

Koenigshoffen, avec une construction – thermes ? – dont<br />

les fondations étaient en basalte ; à Strasbourg où un<br />

mur curviligne <strong>la</strong>isse supposer l’existence d’un édifice <strong>de</strong><br />

spectacle). Des complexes cultuels comprenant plusieurs<br />

fana sont recensés à Illfurth–Schwartzenacker <strong>et</strong> à Biesheim<br />

(en cours <strong>de</strong> fouille). Un temple est recensé à<br />

Horbourg-Wihr <strong>et</strong>, à Strasbourg, quelques emp<strong>la</strong>cements<br />

ont livré <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> temples. Deux mithraea<br />

sont par ailleurs connus, à Biesheim <strong>et</strong> à Koenigshoffen,<br />

mais le caractère, public ou privé, <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong><br />

sanctuaire n’est pas bien défini. Le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s édifices publics<br />

apparaît donc maigre <strong>et</strong> l’absence, en Alsace, d’édifices<br />

<strong>de</strong> spectacle répertoriés est particulièrement remarquable.<br />

Ne serait-elle pas révé<strong>la</strong>trice <strong>de</strong> <strong>la</strong> faiblesse générale<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> documentation ?<br />

À Sierentz, un espace central d’environ 106,25 a, composé<br />

d’une p<strong>la</strong>ce aménagée (13,50 a) entre un enclos<br />

(19,25 a : stocks, halle) <strong>et</strong> une autre p<strong>la</strong>ce non aménagée<br />

(73,50 a : foirail), fait penser à un centre public. La<br />

présence d’un grand bâtiment (supposé public) conforte<br />

c<strong>et</strong>te idée. À Horbourg-Wihr, une gran<strong>de</strong> aire <strong>de</strong> graviers<br />

peut correspondre à ce type d’espace. Les autres équipements<br />

sont encore moins connus. L’aqueduc <strong>de</strong> Kuttolsheim<br />

est un cas encore unique. Des <strong>la</strong>trines collectives<br />

ont été i<strong>de</strong>ntifiées à Strasbourg (rue Hannong). Mais ce<br />

domaine d’étu<strong>de</strong> reste, <strong>de</strong> manière générale, encore peu<br />

exploré.<br />

III. VOIRIES<br />

La voirie a été observée <strong>et</strong> partiellement étudiée à :<br />

– Biesheim : voies <strong>la</strong>rges <strong>de</strong> 8 m constituées <strong>de</strong> recharges<br />

<strong>de</strong> gravier <strong>et</strong> <strong>de</strong> limon, <strong>et</strong> bordées <strong>de</strong> caniveaux<br />

;<br />

– Brumath, p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’Aigle, 2001 : rue <strong>de</strong> 3 m <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge<br />

bordée <strong>de</strong> fossés <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong> caniveaux en coffrage <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>nches) ;<br />

– Horbourg-Wihr : voie avec caniveau bordée <strong>de</strong> trottoirs<br />

en gal<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>enus par <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nches ;<br />

– Kembs : 8 à 10 m, 20 à 25 m avec les bas-côtés ;<br />

– Strasbourg–Koenigshoffen : axe principal <strong>la</strong>rge d’au<br />

moins 10 m <strong>et</strong> bordé <strong>de</strong> fossés ; une voie secondaire<br />

observée, <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> 4 m environ <strong>et</strong> bordée <strong>de</strong> fossés ;<br />

– Saverne–Usspann : axe principal <strong>et</strong> ruelles secondaires<br />

avec système d’égouts <strong>et</strong> <strong>de</strong> fossés ;<br />

– Sierentz : 15 m, 30 m avec les bas-côtés ;<br />

– Wittelsheim.<br />

Il existe donc un début <strong>de</strong> documentation sur c<strong>et</strong> aspect.<br />

Comment se développe <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s espaces d’habitat<br />

avec celui dévolu à <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion ? Quels sont les changements<br />

observés dans les équipements <strong>de</strong> <strong>la</strong> voirie ellemême,<br />

dans les dispositifs d’évacuation, dans l’espace <strong>de</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion <strong>la</strong>térale (portique ?) <strong>et</strong> à quoi ces changements<br />

peuvent-ils se rapporter ?<br />

À Strasbourg–Koenigshoffen <strong>et</strong> à Brumath, par exemple,<br />

E. Kern a constaté un empiètement <strong>de</strong> l’habitat sur <strong>la</strong><br />

voie principale <strong>de</strong> plusieurs mètres, à <strong>la</strong> fin du II e s.-<br />

début du III e s. Ce phénomène traduit-il un acte public en<br />

vue d’organiser différemment <strong>la</strong> trame urbaine ou s’agit-il<br />

d’empiètements privés sur un espace a priori public ? La<br />

même chose a également été relevée à Sierentz, dans<br />

une moindre mesure, à Kembs.<br />

IV. ARCHITECTURE PRIVÉE, TECHNIQUES DE<br />

CONSTRUCTION ET AMÉNAGEMENTS DES HABITATS<br />

Les données sont très variables d’une agglomération à<br />

l’autre. On dispose <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> secteurs d’habitations<br />

pour Biesheim, Kembs <strong>et</strong> Sierentz. Quelques p<strong>la</strong>ns compl<strong>et</strong>s<br />

d’habitations sont disponibles à Benfeld–Ehl, Strasbourg<br />

<strong>et</strong> Wittelsheim, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns partiels à Brumath.<br />

Dans un certain nombre d’agglomérations, les caves sont<br />

les seules structures perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> localiser l’emp<strong>la</strong>cement<br />

d’unités d’habitation, les espaces au sol ayant<br />

été ou détruits ou non observés, comme à Bourgheim,<br />

Strasbourg–Koenigshoffen ou Seltz.<br />

Le quartier mis au jour à Kembs (fouille <strong>de</strong>s Bateliers) se<br />

développe le long d’une voie, entre le milieu du I er s. <strong>et</strong><br />

<strong>la</strong> fin du II e s. Les unités d’habitation, bordées d’un portique<br />

<strong>de</strong> 3-4 m <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge, sont soit mitoyennes soit séparées<br />

par une ruelle. Elles sont <strong>la</strong>rges <strong>de</strong> 24 m <strong>et</strong> profon<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> 37 m par rapport à <strong>la</strong> rue. Elles comprennent<br />

<strong>de</strong>ux espaces distincts : une partie antérieure protégée<br />

par une toiture dont les espaces intérieurs, certainement<br />

délimités par <strong>de</strong>s cloisons, n’ont pu être définis ; une<br />

arrière-cour enclose où l’on trouve généralement un puits,<br />

<strong>de</strong>s silos <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fosses dépotoirs. Au début du II e s.,<br />

elles se prolongent à l’arrière par l’aménagement <strong>de</strong> <strong>la</strong>trines<br />

<strong>et</strong> à l’avant sur l’espace du portique par l’instal<strong>la</strong>tion<br />

d’une cave. C<strong>et</strong>te adjonction <strong>de</strong> nouveaux espaces ou<br />

aménagements est-elle observable ailleurs ? À quoi peutelle<br />

correspondre ? À Strasbourg–Koenigshoffen, l’agencement<br />

<strong>de</strong>s unités d’habitation semble équivalent aux II e -<br />

III e s., même si les parcelles sont plus étroites (<strong>la</strong>rgeur<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 10 m <strong>et</strong> profon<strong>de</strong>ur pouvant aller jusqu’à<br />

50 m par rapport à <strong>la</strong> voie principale). Leur organisation interne<br />

n’est en revanche pas connue. La plupart <strong>de</strong>s caves<br />

datent <strong>de</strong>s II-III e s. À Brumath, capitale <strong>de</strong> cité, l’habitat<br />

partiellement fouillé, en 2001, p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’Aigle, est organisé,<br />

entre le <strong>de</strong>uxième tiers du I er s. <strong>et</strong> le III e s., en p<strong>et</strong>ites<br />

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