Le Petit Insolent - Lycée français de Shanghai

Aborder le français d’une autre manière
La pièce jouée à deux reprises par les élèves de première de la Compagnie des
Phasmes de M. Kichenin a été saluée par des vagues d’applaudissements lors de
sa double représentation à l’Art Center. Rencontre avec deux de ses membres.
Clément Verdeil (CV), un des acteurs principaux, et Antoine Pebayle (AP), qui a œuvré
en régie, nous racontent comment ils ont vécu l’incroyable expérience du Malade
imaginaire de Michaux et nous révèlent quelques anecdotes sur la préparation de la pièce.
Comment s’est déroulée la préparation de la pièce ?
Clément Verdeil
AP : Le projet a débuté en novembre. Il ne devait pas durer plus d’un mois au départ mais
avec les contretemps et les idées qui se sont ajoutées, la préparation a duré plus de trois mois. Ce qui a pris
beaucoup de temps sont les films, les montages vidéo et photo, et surtout le décor.
Qui a décidé de la répartition des rôles ?
CV : M. Kichenin nous avait donné un tableau à remplir avec toutes les missions. Ce qui est marrant, c’est que
toutes les cases ont été remplies sauf celles des acteurs. C’est donc lui qui a désigné les acteurs. Certains étaient
contents, d’autres un peu moins (sourire). Moi je l’ai pris comme un challenge à relever.
Comment as-tu fait pour apprendre ton long texte Clément ?
CV : J’avais un monologue de 8 pages à apprendre. Au départ, j’ai commencé par apprendre petit bout par petit
bout mais ça ne marchait pas. Alors j’ai tout appris d’un bloc avec l’aide de ma copine et ça a marché. J’ai une
petite anecdote pour vous : Pierre Roquet, qui avait un long texte lui aussi, s’est enregistré et a écouté son texte
dans son i-pod en s’endormant. Il m’a dit qu’il avait passé la pire nuit de sa vie, il en a fait des cauchemars (rires) !
Antoine, quel était ton rôle dans la pièce ?
AP : Je faisais partie de la régie, c’est-à-dire que je m’occupais du son, des micros, et des vidéos lors des
représentations. J’étais aussi réalisateur des court-métrages, et créateur de costumes.
Comment as-tu vécu cette expérience ?
AP: C’était une belle aventure avec beaucoup de rebondissements. Nous sommes partis de rien et nous avons
tout fait nous-mêmes. Alors voir le résultat final sur scène, ça fait chaud au cœur. C’était beau.
Et toi Clément ?
CV : La pièce a nécessité beaucoup de travail mais le résultat a été extraordinaire. Le plus dur, c’était que les autres
cours continuaient et il y avait beaucoup de travail. Mais nous avons abordé le français d’une autre manière et
c’était une expérience très enrichissante. On s’est vraiment mis dans la peau de Michaux, donc si le sujet tombe
au bac français, je pense qu’on sera apte à en parler.
Quel a été le rôle de M. Kichenin ?
CV : C’est lui qui a rassemblé les textes et fait la mise en scène. Il a porté ce projet et s’est beaucoup investi.
Personnellement, je le remercie de m’avoir offert cette opportunité parce que c’est quelque chose que je ne ferai
peut-être qu’une seule fois dans ma vie.
Aviez-vous des souffleurs sur scène ?
CV : Oui, nous avions Nathalie au premier rang, qui parfois nous a soufflé le texte. Nous avions aussi un texte de
secours dans la maison, sur scène, qui pouvait nous servir en cas d’oubli. Ne le répétez pas (sourire).
Allez-vous rejouer la pièce ?
AP : Je ne pense pas qu’il y aura une troisième représentation. Parce que beaucoup de gens ne veulent pas la
rejouer, et parce que nous sommes aussi passés à autre chose.
CV : Je ne sais pas. Il y a le bac à la fin de l’année. Personnellement je veux bien la rejouer, surtout dans une autre
dimension, comme à l’Alliance Française. Cela nous a été proposé par un de ses membres.
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Propos recueillis par les élèves de seconde de l’atelier journalisme
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