Le Petit Insolent - Lycée français de Shanghai

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Dossier “Les Occidentaux rêvent d’une certaine Chine” Elise de Saint Guilhem est une styliste française qui a créé à Shanghai sa marque de décoration intérieure et de vêtements, Rouge Baiser. Elle nous explique comment elle a construit son entreprise et réussi à la faire marcher. D’où vous est venue l’idée de créer une marque française en Chine? Je suis arrivée à Shanghai en 2001. Je suis avocate de formation mais je voulais faire quelque chose de différent. Or j’ai toujours été fascinée par la broderie à la main et l’idée de faire du linge de maison de cette manière s’est rapidement imposée. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de jolies boutiques mais je suis tombée sur une maison des années 30 et j’en suis tombée amoureuse. Nous avons ouvert sur la Fuxing Lu en mars 2003, puis une boutique à Pékin en 2006. L’idée de créer du linge de maison brodé à la main s’est imposée d’une part car j’ai toujours aimé la broderie, et ensuite parce qu’il n’y avait pas vraiment de marché de la décoration d’intérieur en Chine il y a 8 ans. L’idée était de partager un goût un style de vie “à la française” dans le fait de vivre avec des choses élégantes et raffinées. Comment définiriez-vous le style de la marque ? La Chine a-t-elle été une source d’inspiration importante ? La marque est élégante, sobre, raffinée plutôt discrète. Elle est créative et artisanale, en cela Hermès est une référence. Elle est empreinte d’un classicisme où la broderie est cependant modernisée. La Chine est une source d’inspiration, l’Asie dans son ensemble. C’est surtout l’imaginaire que les Occidentaux ont de la Chine qui m’inspire. Cela se voit dans des défilés haute couture (Galliano par exemple et les années 30 de Shanghai). Les Occidentaux rêvent d’une certaine Chine, faite de soie, d’encre, de lotus, de mandarins bien plus que les Chinois eux-mêmes. Il semble qu’il y ait de plus en plus de sociétés chinoises qui sont dirigées par des gens qui comme vous, sont basés hors de Chine. Que faut-il faire pour que cela marche bien? Rouge Baiser est une WOFE (Wholly Owned Foreign Enterprise, ou une société ayant pour seul propriétaire un étranger) que j’ai montée en 2007. Pour diriger une société chinoise depuis l’étranger il vous faut un ou deux collaborateurs de confiance et vous devez vous rendre en Chine tous les deux mois. J’ai décidé de rester la directrice générale et je suis en contact quotidiennement avec le bureau. Mais j’essaie aussi de ne pas être trop présente quand je sais qu’elles sont débordées de travail. Propos recueillis par Louis Soulard C’est où ? Rouge Baiser : 299-2, Fuxing Xi Lu, Shanghai 200031, tel: 64 31 80 19 Patchwork de styles au lycée Des modes vestimentaires aussi diverses qu’originales donnent au lycée français de Shanghai sa propre identité. Vous pensiez que les uniformes scolaires étaient une bonne idée ? On va vous prouver que non ! Des hippies aux fashionistas, en passant par les skateurs et les gothiques, les cours de récrés sont remplies d’idées et de styles qui nous en mettent plein les yeux… La mode, ça fait notamment partie de la culture. Ainsi, quand cet article parle de la mode dans notre école, il n’en vise que la partie ‘française’. Ah, la France ! Symbole des plus grandes icônes du monde de la mode ; Paris, capitale de la mode, Chanel, Jean Paul Gauthier, Zadig et Voltaire, et même Pimkie, nous rendent, nous Français, sans doute plus sensibles à la mode que d’autres cultures. Et même à Shanghai et loin de notre culture, la règle semble s’appliquer. Le lycée français de Shanghai, ça serait comme un « patchwork », un mélange de tous les goûts, tous les styles, un mix entre différentes philosophies qui s’expriment physiquement à travers les vêtements. A l’école, il semblerait qu’on ait en effet deux catégories : ceux qui s’intéressent peu à la mode (“la beauté vient avant tout de l’intérieur...”), et les fashionistas (cette expression a pour moi un sens bien plus large : les gothiques, hippies y sont inclus). L’inconvénient ici, à Shanghai, c’est qu’entre ZARA, H&M, Uniqlo, le marché aux copies et le nouveau GAP, les adresses se font rares pour s’habiller et trouver de l’originalité. Mais la mode, ce n’est pas juste une paire de chaussures achetées 1000 Kuai dans un magasin branché, ou une copie de sac Louis Vuitton qui a fait toutes les premières de couverture de Vogue ou Marie Claire. La mode, c’est avant tout le style, l’attitude, l’expression d’une identité propre. L’ensemble des styles que l’on remarque au détour de couloirs créent une harmonie et montrent un certain degré d’ouverture et d’indépendance d’esprit (non, nous ne sommes pas tous des clones à la parisienne !). Pourtant, même si nos couloirs ne ressemblent pas aux back stages des défilés d’Isabelle Marant (et Dieu sait qu’on l’aurait voulu !), on peut toujours dire que l’originalité de notre école au point de vue de la différence des styles et de leur fusion crée ce que j’aime à appeler : une « école à la mode ». Cyrielle Descheemaeker 6
BOBO ? “Toujours une Si tu devais décrire ton style en quelques mots ? Tout d’abord je dirais moi-même. Mon style me reflète avant tout. Je dirais aussi humeur journalière et rock. Mon style dépend beaucoup de mon humeur du moment même s’il y a toujours une petite touche rock dans la façon dont je m’habille. De quoi t’inspires-tu pour ton style ? Principalement des blogs de mode, il y en a beaucoup, mais je personnalise toujours les inspirations que j’y trouve pour y ajouter ma touche à moi! La mode est-ce un domaine dans lequel tu aimerais poursuivre une carrière? Oui, mais pas en tant que styliste. J’aimerais bien être chef de projet dans l’événementiel de la mode, parce que j’aime organiser et trouver des solutions quand il y a des problèmes, travailler avec de l’adrénaline! En plus, le milieu de la mode m’attire beaucoup. Cela serait un moyen de combiner les deux. Où achètes-tu tes vêtements et tes accessoires? Zara, H&M surtout. Sinon, j’aime bien retravailler des vêtements Camille (terminale) : "Je pense pouvoir dire que j'ai un style assez parisien. J'aime Maje, Zadig et Voltaire, Repetto... J'aime ce qui est classe, sobre, avec des petites touches de sexy. Mes vêtements préférés ? mon haut noir, col en V transparent, mes bottes brunes hautes, et mes chemises !" touche rock” Quand on évoque la mode, beaucoup pensent aux défilés et à la haute couture, mais la mode est aussi quelque chose du quotidien. Interview avec Anais Xiong, élève de première ES, très attirée par le monde de la mode. D'autres styles décryptés DECONTRACT’ ? Rémi (seconde) : “Je ne passe pas des heures à m’habiller, j’essaie juste que ça aille ensemble ! Je définirais mon style comme branché/décontracté, d’ailleurs j’aime des marques comme Celio, Quicksilver, et Zara. J’apprécie surtout mon tee-shirt gris Agnès B à col rond, tout simple, et mon caban bleu marine. 7 que j’ai déjà : les raccourcir, les customiser. Cela me permet d’avoir plus de possibilités et de libertés par rapport au même vêtement de départ. Les 3 must-have en ce qui concerne la mode ? Des vestes en cuir évidemment, c’est incontournable d’après moi. Des leggings noirs et des T-shirt avec des imprimés rock’n’roll. Il faut absolument avoir au moins ça dans son placard, c’est la base! La mode pour toi, c’est confort ou style avant tout ? Style avant tout. La mode pour moi c’est personnel. J’ai envie de porter des vêtements qui ont du style. Je ne peux pas partir de chez moi si, lorsque je me regarde, je trouve que ça ne va pas ensemble. Je préfère rater mon bus et prendre le temps de faire en sorte que le tout ait du style. Propos recueillis par Margaux Huck Adresses de blog : http://weheartit.com// http://street-style-only.sktyrock.com// D o s s i e r CHIC ? Constance (seconde) : “Je suis très influencée par beaucoup de marques de luxe (Louis Vuitton, Louboutin...), elles m’aident à trouver mon style ! Je préfère la simplicité, les matières nobles comme la fourrure, et les imprimés (léopard par exemple). J’aime surtout mon manteau noir en fourrure, mes ballerines, et m’entourer d’écharpes !
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