Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
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Sans cette joie, spécialem<strong>en</strong>t, il n’y a pas de vraie obéissance de la part des <strong>en</strong>fants. Ce n’est pas à la<br />
simple exécution d’un ordre donné ou à l’accomplissem<strong>en</strong>t d’un service que des par<strong>en</strong>ts regard<strong>en</strong>t;<br />
c’est à la manière joyeuse, volontaire, au joyeux empressem<strong>en</strong>t avec lesquels cela est fait, qui r<strong>en</strong>d ce<br />
service agréable. Il <strong>en</strong> est de même des rapports des <strong>en</strong>fants de Dieu avec leur Père céleste. Même dans<br />
l’effort que nous faisons pour arriver à une vie de consécration et d’obéissance selon l’Evangile, nous<br />
sommes continuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> danger de nous replacer sous la loi avec ses; «Tu feras, tu ne feras pas». La<br />
conséqu<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> est toujours une occasion de chute. La loi ne produit que la colère; elle ne donne ni la<br />
vie ni la force. Ce n’est que lorsque nous nous t<strong>en</strong>ons fermes dans la joie de notre Seigneur, dans la joie<br />
de notre affranchissem<strong>en</strong>t du péché, dans la joie de son amour et de ce qu’il est pour nous, dans la joie<br />
de sa prés<strong>en</strong>ce, que nous possédons la force nécessaire pour le servir et pour lui obéir. Ce n’est que<br />
lorsque nous sommes libres de tout maître, du péché, du moi et de la loi; ce n’est que lorsque nous nous<br />
réjouissons dans cette liberté, que nous pouvons offrir à Dieu un service qui le satisfasse, et qui nous<br />
r<strong>en</strong>de nous-mêmes heureux. «Je vous reverrai, disait Jésus à ses disciples, et votre cœur sera réjoui, et<br />
nul ne vous ravira votre joie». La joie est la preuve et la condition de la prés<strong>en</strong>ce perman<strong>en</strong>te et<br />
personnelle de Jésus dans notre âme.<br />
Si la sainteté est la beauté et la gloire de la vie de la foi, il est évid<strong>en</strong>t que là, tout particulièrem<strong>en</strong>t,<br />
l’élém<strong>en</strong>t de la joie ne doit pas faire défaut. Nous avons déjà vu comm<strong>en</strong>t la première m<strong>en</strong>tion qui a été<br />
faite de Dieu comme le Saint, se trouve dans un chant de louanges sur les bords de la mer Rouge,<br />
comm<strong>en</strong>t Anne, la mère de Samuel, et Marie, la mère de Jésus, dans leurs mom<strong>en</strong>ts d’inspiration,<br />
louai<strong>en</strong>t Dieu comme Celui qui est le Saint; comm<strong>en</strong>t le nom de Dieu trois fois saint, prononcé dans les<br />
cieux, vi<strong>en</strong>t jusqu’à nous par la bouche et dans le cantique des séraphins; et comm<strong>en</strong>t les êtres vivants<br />
qui sont devant le trône et la grande multitude des rachetés qui chant<strong>en</strong>t le cantique de l’Agneau,<br />
ador<strong>en</strong>t Dieu comme le Saint. Nous devons l’adorer dans toute la beauté de sa sainteté; chanter ses<br />
louanges <strong>en</strong> nous souv<strong>en</strong>ant de sa sainteté; ce n’est que dans un esprit d’adoration, de louange et de joie<br />
que nous pouvons connaître Dieu parfaitem<strong>en</strong>t comme le Saint. Plus <strong>en</strong>core, ce n’est que sous<br />
l’inspiration d’un amour qui adore et qui se réjouit, que nous pouvons être r<strong>en</strong>dus saints. C’est lorsque<br />
nous cessons de vivre dans la crainte et l’anxiété, et que nous ne comptons plus sur nos efforts ou sur<br />
nos élans, mais que nous nous reposons avec des cœurs reconnaissants et joyeux sur ce que Jésus est<br />
dans son œuvre parfaite comme sanctification pour nous; c’est lorsque nous nous reposons et nous<br />
réjouissons <strong>en</strong> lui, que nous pouvons être faits participants de sa sainteté. C’est le jour de repos, c’est-àdire<br />
le jour que Dieu a béni, qui est un jour de joie et de félicité; et c’est le jour qu’il a béni qui est un<br />
jour saint. Sainteté et bonheur sont inséparables.<br />
Mais ceci n’est-il pas <strong>en</strong> contradiction avec l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de l’Ecriture et avec l’expéri<strong>en</strong>ce des<br />
saints? La souffrance et l’affliction ne sont-elles pas parmi les moy<strong>en</strong>s choisis de Dieu pour la<br />
sanctification? Les promesses ne sont-elles pas faites à ceux dont le cœur est brisé, aux pauvres <strong>en</strong><br />
esprit, à ceux qui pleur<strong>en</strong>t? Le r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t à soi-même, l’abandon de tout ce que nous avons, la<br />
crucifixion avec <strong>Christ</strong> et la mortification journalière de notre chair, n’est-ce pas là le chemin de la<br />
sainteté? et tout ceci ne donne-t-il pas plus de raisons de souffrir et de pleurer que de chanter et de se<br />
réjouir?<br />
La réponse à ces questions, nous la trouverons dans une juste conception de la vie de la foi. La foi