Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
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le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de richesses infinies et de joies ineffables peut remplir le cœur. Quelque int<strong>en</strong>se et bénie<br />
que soit l’expéri<strong>en</strong>ce de la proximité, de la félicité, de l’amour et de l’habitation actuelle du Saint <strong>en</strong><br />
nous, ce n’est jamais une habitation qui ait lieu dans ma vieille nature, dans le moi; c’est toujours, au<br />
contraire, la divine prés<strong>en</strong>ce humiliant le moi, afin de faire place à Dieu et que lui seul soit exalté. La<br />
puissance de la mort de <strong>Christ</strong>, la communion de sa croix agit sans cesse et <strong>en</strong> même temps avec la<br />
puissance et la joie de sa résurrection. «Celui qui s’abaisse sera élevé». Dans la vie de la foi<br />
l’humiliation et l’exaltation sont simultanées, l’une dép<strong>en</strong>dant de l’autre.<br />
Le cœur humble trouve le Dieu saint, et quand il l’a trouvé, la possession qu’il <strong>en</strong> a l’humilie d’autant<br />
plus. Non qu’il n’y ait pas de danger pour la chair de s’exalter dans la possession du Dieu trois fois<br />
saint; mais, le danger connu, le cœur humble recherche la grâce de craindre continuellem<strong>en</strong>t Celui qui<br />
doit être craint, d’une crainte qui le fait s’attacher toujours plus fermem<strong>en</strong>t à Dieu seul. Ne vous<br />
imaginez jamais avoir atteint un état dans lequel le moi ou la chair sont absolum<strong>en</strong>t morts. Non; mais<br />
par la foi vous <strong>en</strong>trez et vous demeurez dans une communion avec Jésus, <strong>en</strong> qui ils sont crucifiés; si<br />
vous demeurez <strong>en</strong> lui, vous êtes affranchi de leur domination, mais seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tant que vous habitez<br />
<strong>en</strong> lui, que vous croyez, et qu’<strong>en</strong> croyant vous êtes sorti de votre moi pour demeurer <strong>en</strong> Jésus. Par<br />
conséqu<strong>en</strong>t, plus la grâce de Dieu abonde, plus l’habitation du Saint <strong>en</strong> nous devi<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible et<br />
précieuse, plus aussi le cœur devi<strong>en</strong>t humble. Le danger qui vous m<strong>en</strong>ace est plus grand, mais le<br />
secours sur lequel vous pouvez compter est plus près maint<strong>en</strong>ant; cont<strong>en</strong>tez-vous de constater <strong>en</strong><br />
tremblant le danger, cela vous r<strong>en</strong>dra courageux, plein de hardiesse pour réclamer dans la foi la<br />
victoire.<br />
Croyants, qui confessez votre néant, et qui faites profession de n’avoir de confiance que dans la grâce,<br />
je vous <strong>en</strong> prie, écoutez ce merveilleux message. «Le Très-Haut dont la demeure est éternelle, et dont le<br />
nom est saint, Celui qui habite dans les lieux élevés et dans la sainteté» cherche une demeure ici-bas.<br />
Voulez-vous la lui donner? Ne voulez-vous pas vous prosterner dans la poussière afin qu’il trouve <strong>en</strong><br />
vous le cœur humble dans lequel il aime à habiter? Ne voulez-vous pas croire maint<strong>en</strong>ant que, même <strong>en</strong><br />
vous, quelque misérable et brisé que vous vous s<strong>en</strong>tiez, Il se réjouit de faire sa demeure? «Heureux les<br />
pauvres <strong>en</strong> esprit, car le royaume des cieux est à eux». Oh! voilà le chemin de la sainteté! Soyez<br />
humbles, et la sainte proximité, la divine prés<strong>en</strong>ce de Dieu <strong>en</strong> vous sera votre sainteté. Lorsque vous<br />
<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dez le commandem<strong>en</strong>t; «Soyez saints comme je suis saint», que la foi réclame ce qui lui est<br />
promis, et qu’elle réponde; «Je veux être saint, ô Dieu très saint! si toi qui es le Saint veux demeurer <strong>en</strong><br />
moi».<br />
«Soyez saints comme je suis saint».<br />
O Seigneur! tu es le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint. Et cep<strong>en</strong>dant tu<br />
dis; «J’habite dans les lieux élevés et saints, et avec celui dont le cœur est contrit et humilié». Oui,<br />
Seigneur, lorsqu’une âme se met à la dernière place, lorsqu’elle a d’elle-même des p<strong>en</strong>sées humbles et<br />
qu’elle s<strong>en</strong>t son néant, toi, le Saint, tu aimes à v<strong>en</strong>ir et à consoler cette âme, à habiter <strong>en</strong> elle et à la<br />
vivifier.