Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
sainteté». Et dans le {Psaumes 99} qui, avec cette parole trois fois répétée; «Il est saint», a été appelé<br />
l’écho terrestre des «Saint! saint! saint!» <strong>en</strong>tonnés dans le ciel, nous chantons avec le psalmiste;<br />
«Qu’on célèbre ton nom grand et redoutable! Il est saint! Exaltez l’Eternel, notre Dieu, et prosternezvous<br />
devant son marche-pied! Il est saint! Exaltez l’Eternel, notre Dieu, et prosternez-vous sur sa<br />
montagne sainte! Car il est saint l’Eternel, notre Dieu».<br />
Ce n’est que sous l’influ<strong>en</strong>ce d’une joie et d’une haute élévation spirituelles que la sainteté de Dieu<br />
peut être parfaitem<strong>en</strong>t embrassée ou adorée dignem<strong>en</strong>t. Le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t qui nous sied le mieux lorsque<br />
nous adorons le Saint, le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t qu’il convi<strong>en</strong>t que nous ayons pour le connaître et pour l’adorer<br />
comme il est <strong>en</strong> droit de l’att<strong>en</strong>dre de nous, c’est l’esprit de louanges qui chante et qui s’exprime <strong>en</strong> cris<br />
de joie, dans l’expéri<strong>en</strong>ce de son salut parfait.<br />
Mais ceci n’est-il pas <strong>en</strong> contradiction avec la leçon que nous avons apprise <strong>en</strong> Horeb, lorsque Dieu<br />
disait; «Ne t’approche pas; ôte tes souliers de tes pieds?» et lorsque Moïse craignait et se voila la face?<br />
N’est-ce pas là plutôt l’attitude qui nous convi<strong>en</strong>t à nous créatures pécheresses? En effet; et cep<strong>en</strong>dant<br />
ces deux s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts ne se contredis<strong>en</strong>t pas; bi<strong>en</strong> plutôt ils sont indisp<strong>en</strong>sables l’un à l’autre; la crainte<br />
est la préparation pour la louange et pour la gloire. Et d’ailleurs n’est-ce pas ce même Moïse qui se<br />
cacha la face et qui craignait de regarder vers Dieu, qui, <strong>en</strong>suite, contempla la gloire de Dieu jusqu’à ce<br />
que sa face <strong>en</strong> fut r<strong>en</strong>due si glorieuse et si brillante que les hommes ne pouvai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> supporter l’éclat?<br />
Et le cantique qui célèbre Dieu comme «magnifique <strong>en</strong> sainteté», n’est-il pas aussi le cantique de ce<br />
Moïse qui devant le buisson ard<strong>en</strong>t se cachait et était tout tremblant? N’avons-nous pas vu dans le feu,<br />
et <strong>en</strong> Dieu, et spécialem<strong>en</strong>t dans sa sainteté, ce double aspect; consumant et purifiant, repoussant et<br />
attirant, jugeant et sauvant, le dernier de ces deux aspects étant chaque fois, non seulem<strong>en</strong>t<br />
l’accompagnem<strong>en</strong>t, mais le résultat du premier? Aussi verrons-nous que, plus l’humiliation et la crainte<br />
sont grandes <strong>en</strong> la sainte prés<strong>en</strong>ce de Dieu, plus est réel et complet le dépouillem<strong>en</strong>t de tout ce qui<br />
apparti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core au moi, à la vieille nature, la mort du vieil homme et de sa volonté; plus l’abandon de<br />
tout notre être pour que tout ce qui <strong>en</strong> nous est péché soit consumé est sincère, plus aussi seront<br />
profondes et complètes la joie et la louange que notre cœur exprimera eh chants de délivrance et<br />
d’actions de grâces; «Qui est comme toi, magnifique <strong>en</strong> sainteté, digne de louanges, opérant des<br />
prodiges?»<br />
«Magnifique <strong>en</strong> sainteté! digne de louanges!» le cantique harmonise ces élém<strong>en</strong>ts opposés <strong>en</strong><br />
appar<strong>en</strong>ce. Oui, je veux chanter le jugem<strong>en</strong>t et la miséricorde. Je veux me réjouir <strong>en</strong> tremblant quand je<br />
loue le Saint. Quand je regarde aux deux aspects de la sainteté, tels que je les vois dans l’histoire des<br />
Egypti<strong>en</strong>s détruits et des Israélites sauvés, je me souvi<strong>en</strong>s que ce qui était là séparé est uni <strong>en</strong> moi. Par<br />
nature, je suis l’Egypti<strong>en</strong>, un <strong>en</strong>nemi voué à la destruction; par grâce, je suis l’Israélite élu <strong>en</strong> vue de la<br />
rédemption. En moi, le feu doit consumer et détruire, car ce n’est que lorsque le jugem<strong>en</strong>t a fait son<br />
œuvre que la miséricorde peut sauver parfaitem<strong>en</strong>t. Ce n’est que lorsque je tremble devant la lumière<br />
pénétrante, devant le feu dévorant et devant l’ardeur consumante du Saint, que j’abandonne, pour<br />
qu’elle soit jugée, condamnée et mise à mort, ma nature d’Egypti<strong>en</strong>, et ce n’est qu’alors aussi que<br />
l’Israélite, <strong>en</strong> moi, sera racheté et r<strong>en</strong>du capable de connaître bi<strong>en</strong> son Dieu comme le Dieu de son<br />
salut, et de se réjouir <strong>en</strong> lui.