Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
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(Vers. 17).<br />
Essayons maint<strong>en</strong>ant de saisir la relation qui existe <strong>en</strong>tre la rédemption et la sainteté. En Ed<strong>en</strong>, nous<br />
avons vu ce qu’était la sanctification, par l’Eternel, du septième jour; il <strong>en</strong> prit possession, il le bénit, il<br />
s’y reposa. Et nous avons vu que là où Dieu <strong>en</strong>tre et s’y repose, là aussi est la sainteté. Plus l’objet dans<br />
lequel il <strong>en</strong>tre est digne de lui, plus la sainteté qu’il y apporte est complète. Le septième jour fut<br />
sanctifié comme un temps mis à part pour la sanctification de l’homme. Au premier pas que Dieu fit<br />
faire à l’homme pour le conduire à la sainteté,—le commandem<strong>en</strong>t de ne pas manger de l’arbre de la<br />
connaissance du bi<strong>en</strong> et du mal,—l’homme tomba. Dieu ne r<strong>en</strong>onça pas à son dessein, mais il allait<br />
pr<strong>en</strong>dre pour l’accomplir un chemin plus long et différ<strong>en</strong>t. Après vingt-cinq siècles d’une préparation<br />
l<strong>en</strong>te mais nécessaire, il se révèle maint<strong>en</strong>ant comme le Rédempteur. Il livre à l’oppression et à<br />
l’esclavage un peuple qu’il s’était choisi et formé pour lui-même, afin que leurs cœurs, soi<strong>en</strong>t préparés<br />
par là à désirer ardemm<strong>en</strong>t la délivrance et à faire bon accueil au Libérateur. Par une série de miracles<br />
puissants, il se montre à eux comme le Conquérant, le Vainqueur de leurs <strong>en</strong>nemis; puis, par le sang de<br />
l’agneau pascal sur les linteaux de leurs portes, il leur <strong>en</strong>seigne ce qu’est la rédemption, non seulem<strong>en</strong>t<br />
la rédemption d’un injuste despote terrestre, mais du juste jugem<strong>en</strong>t que leurs péchés avai<strong>en</strong>t mérité. La<br />
pâque doit être pour eux la transition qui, des choses visibles et temporelles, les élèvera aux choses<br />
invisibles et spirituelles; elle leur révélera Dieu non seulem<strong>en</strong>t comme le Puissant, mais comme le<br />
Saint; <strong>en</strong> les affranchissant non seulem<strong>en</strong>t de la maison de servitude, mais <strong>en</strong>core de l’ange destructeur.<br />
Puis les ayant ainsi rachetés, il leur déclare maint<strong>en</strong>ant qu’ils sont si<strong>en</strong>s. P<strong>en</strong>dant leur séjour au pied du<br />
Sinaï et dans le désert, la p<strong>en</strong>sée qu’ils sont maint<strong>en</strong>ant le peuple de l’Eternel, peuple qu’il s’est acquis<br />
par la puissance de son bras et afin de le sanctifier pour lui-même comme il est saint, est sans cesse<br />
rappelée à Israël. Le but de la rédemption est la possession, et le but de cette possession est la<br />
ressemblance à Celui qui est <strong>en</strong> même temps Rédempteur et divin Propriétaire; ressemblance, c’est-àdire<br />
sainteté. Nous devons bi<strong>en</strong> nous r<strong>en</strong>dre compte que la rédemption et la sainteté sont inséparables.<br />
Elles ne peuv<strong>en</strong>t exister l’une sans l’autre. Seule la rédemption conduit à la sainteté. Si je poursuis la<br />
sainteté, je dois m’<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir à cette expéri<strong>en</strong>ce claire et complète, c’est que je suis un racheté, et que,<br />
comme tel, je suis la propriété même de Dieu. On regarde trop souv<strong>en</strong>t le côté purem<strong>en</strong>t négatif de la<br />
rédemption, c’est-à-dire la délivrance de l’esclavage, tandis que la gloire de la rédemption gît bi<strong>en</strong> plus<br />
<strong>en</strong>core dans l’élém<strong>en</strong>t positif, savoir; que nous avons été rachetés pour que nous fussions la propriété<br />
même du Rédempteur. La pleine possession d’une maison implique l’occupation de cette demeure; si je<br />
possède une maison sans l’occuper, elle peut dev<strong>en</strong>ir la demeure de tout ce qui est impur et mauvais.<br />
Dieu m’a racheté et m’a fait sa propriété afin de pr<strong>en</strong>dre complètem<strong>en</strong>t possession de moi. Il dit de<br />
mon âme; «Elle m’apparti<strong>en</strong>t», et il veut que son droit de propriété soit reconnu et r<strong>en</strong>du parfaitem<strong>en</strong>t<br />
évid<strong>en</strong>t. Le lieu où Dieu a pu <strong>en</strong>trer et dont il a pu pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>tière et complète possession devi<strong>en</strong>t par là<br />
même la demeure de la parfaite sainteté. {2} C’est la rédemption qui donne à Dieu ses droits et son<br />
pouvoir sur moi; c’est la rédemption qui m’affranchit pour que Dieu puisse posséder et bénir; c’est la<br />
rédemption vécue, réalisée, et remplissant mon âme qui me donnera l’assurance et qui me fera faire<br />
l’expéri<strong>en</strong>ce que toute sa puissance veut opérer, agir <strong>en</strong> moi. En Dieu, la rédemption et la sanctification<br />
sont une seule et même chose; plus la rédemption pr<strong>en</strong>d possession de mon âme comme une divine<br />
réalité, plus je me sais intimem<strong>en</strong>t lié au Dieu rédempteur, le Saint.