Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
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Le mot hébreu Messie, le mot grec <strong>Christ</strong>, sont <strong>en</strong> rapport avec ce que nous v<strong>en</strong>ons de dire. Ainsi dans<br />
le passage que nous v<strong>en</strong>ons de citer, il y a <strong>en</strong> hébreu; «Je l’ai messianisé de mon huile sainte». Et de<br />
même dans un passage semblable du livre des Actes {Actes 10;38}; «Comm<strong>en</strong>t Dieu a christé (oint)<br />
d’esprit et de force Jésus de Nazareth». Ou <strong>en</strong>core, au Psaume {Psaumes 45} «Ton Dieu t’a oint<br />
(messianisé) d’une huile de joie, par privilège sur tes collègues». {Psaumes 45;8} De sorte que, ainsi<br />
qu’un de nos catéchismes réformés, le Catéchisme de Heidelberg, s’exprime dans une réponse à la<br />
question; «Pourquoi t’appelles-tu chréti<strong>en</strong>?»—«Nous sommes appelés chréti<strong>en</strong>s, parce que nous<br />
sommes participants de son baptême et de son onction». (<strong>Christ</strong>ing). C’est là l’onction dont Jean parle,<br />
le baptême du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est la sainte onction que reçoit tout croyant; ce que Dieu a<br />
fait pour SON Fils afin de faire de lui le <strong>Christ</strong>, il le fait pour moi, afin de faire de moi un chréti<strong>en</strong><br />
«Pour vous, c’est de Celui qui est saint que vous avez reçu l’onction».<br />
1° Vous avez reçu l’onction de Celui qui est le Saint. C’est <strong>en</strong> sa qualité de Saint que le Père répand<br />
l’onction, et l’huile dont il oint est appelée l’huile de sainteté, le Saint-Esprit. La sainteté est, <strong>en</strong> effet,<br />
une divine onction. La sainteté est la prés<strong>en</strong>ce invisible, et cep<strong>en</strong>dant manifeste, du Saint reposant sur<br />
son oint. L’onction qui nous vi<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t du Saint n’est reçue, ou plutôt, n’existe que dans une<br />
communion constante avec lui, <strong>en</strong> <strong>Christ</strong>, qui, lui, est le Saint de Dieu.<br />
Et qui la reçoit? Seulem<strong>en</strong>t celui qui s’est donné <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t afin d’être saint comme Dieu lui-même<br />
est saint. Le sacrificateur «seul mis à part pour être saint à l’Eternel» recevait l’onction; «On n’<strong>en</strong><br />
répandra point sur le corps d’un homme». Que de chréti<strong>en</strong>s voudrai<strong>en</strong>t recevoir la précieuse onction<br />
pour le parfum dont elle les <strong>en</strong>velopperait! Mais non. Celui-là seul qui est complètem<strong>en</strong>t consacré au<br />
service du Saint peut la recevoir.<br />
L’onction du saint est pour le sacrificateur, le serviteur du Dieu Très-Haut. La sainteté, devi<strong>en</strong>t une<br />
réalité dans une âme vraim<strong>en</strong>t réveillée et qui s’est livrée pour glorifier Dieu. Les saints vêtem<strong>en</strong>ts<br />
n’étai<strong>en</strong>t préparés que pour le service des sacrificateurs. Ne l’oublions pas dans nos recherches de la<br />
sainteté. Gardons-nous de croire que le travail, pour <strong>Christ</strong> nous r<strong>en</strong>dra saints; gardons-nous égalem<strong>en</strong>t<br />
de poursuivre la sainteté <strong>en</strong> dehors du travail. C’est le sacrificateur mis à part pour le service du Dieu<br />
saint, c’est le croyant prêt à vivre et à mourir afin que la sainteté de Dieu triomphe au milieu des<br />
hommes, qui recevront l’onction.<br />
2° L’onction nous <strong>en</strong>seigne, «L’homme-nouveau se r<strong>en</strong>ouvelle par la connaissance», aussi bi<strong>en</strong> dans la<br />
justice que dans la sainteté. <strong>Christ</strong> nous est fait sagesse aussi bi<strong>en</strong> que justice et sanctification. Le<br />
service de Dieu et notre sainteté sont avant tout d’un cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t libre et <strong>en</strong>tier, intellig<strong>en</strong>t et<br />
spontané, à la volonté divine. Et c’est pourquoi l’onction, afin de nous r<strong>en</strong>dre aptes au service du<br />
sanctuaire, nous <strong>en</strong>seigne toutes choses. De même que l’huile d’onction est une ess<strong>en</strong>ce subtile qui ne<br />
se manifeste que par son parfum, ainsi la faculté spirituelle que donne l’onction est la plus insaisissable<br />
qu’on puisse imaginer. Elle avive notre perspicacité pour craindre le Seigneur; elle nous <strong>en</strong>seigne,<br />
comme par un instinct divin, à reconnaître ce qui est céleste et ce qui est de la terre. C’est l’onction qui