Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
Saints en Christ - GEDEONCHAMPION
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
nous». La Pâque nous a montré que la rédemption et la sainteté à laquelle elle aspire dép<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t de<br />
l’aspersion du sang. L’aspersion du sang était indisp<strong>en</strong>sable pour assurer l’accès auprès de Dieu, soit<br />
dans le parvis, soit dans le lieu saint ou dans le lieu très saint. Et maint<strong>en</strong>ant que le sang de Jésus a été<br />
répandu, oh! avec quelle puissance divine, avec quelle éternelle efficacité et quelle int<strong>en</strong>se réalité nous<br />
avons accès dans le lieu très saint. Nous avons un libre accès par le sang de <strong>Christ</strong>. «Les adorateurs,<br />
une fois purifiés, ne s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plus leur consci<strong>en</strong>ce chargée de péché». {Hébreux 10;2} Marchant dans la<br />
lumière, le sang de Jésus les purifie d’une purification incessante.<br />
La consci<strong>en</strong>ce de notre indignité ne saurait mettre obstacle à notre accès auprès de Dieu, car cette<br />
liberté de nous approcher repose dans la vertu toujours infaillible, toujours active, toujours vivante du<br />
précieux sang de Jésus. Il est possible au croyant de demeurer dans le lieu très saint.<br />
Le moy<strong>en</strong> de l’accès.—On p<strong>en</strong>se à tort que ce qui est dit du chemin nouveau consacré pour nous par le<br />
Sauveur ne signifie autre chose que la liberté que nous avons par son sang; ce n’est pas le cas. Ces<br />
paroles dis<strong>en</strong>t beaucoup plus; «Puis donc que le sang de <strong>Christ</strong> nous donne un libre accès, approchonsnous<br />
par le chemin, par la voie réc<strong>en</strong>te qu’il a ouverte pour nous». C’est-à-dire qu’il a inauguré pour<br />
nous un chemin pour que nous y marchions comme il a marché lui-même; «une voie réc<strong>en</strong>te et vivante<br />
à travers le voile, à travers sa chair». Le chemin dans lequel Jésus a marché quand il a donné sa vie est<br />
le même que nous devons suivre nous-mêmes. C’est le chemin de la croix. Et le voile de la chair sainte<br />
de <strong>Christ</strong> aurait-il été déchiré afin que le voile de notre chair pécheresse fût épargné? Non,<br />
certainem<strong>en</strong>t. A mesure que nous marchons à travers le voile déchiré de sa chair, nous y trouvons <strong>en</strong><br />
même temps et immédiatem<strong>en</strong>t la nécessité que notre chair soit déchirée et la force nécessaire pour<br />
accomplir ce déchirem<strong>en</strong>t, car suivre Jésus signifiera toujours être conforme au Crucifié. C’est <strong>en</strong> Jésus<br />
dont la chair a été déchirée que nous marchons. Il n’y a pas de chemin pour arriver à Dieu sinon celui<br />
d’u déchirem<strong>en</strong>t de la chair. Dans l’acceptation de la vie et de la mort de <strong>Christ</strong> par la foi comme force<br />
qui agit <strong>en</strong> nous, et de la puissance du Saint-Esprit qui nous unit vraim<strong>en</strong>t à <strong>Christ</strong>, tous nous suivons<br />
<strong>Christ</strong> lorsqu’il passe à travers le voile déchiré, c’est-à-dire sa chair rompue pour nous, et que nous<br />
dev<strong>en</strong>ons participants avec lui de sa crucifixion et de sa mort. Le chemin de la croix par lequel «j’ai été<br />
crucifié» est le chemin à travers le voile déchiré. La destinée de l’homme, la communion avec Dieu par<br />
la puissance du Saint-Esprit, ne peut être atteinte que par le sacrifice de la chair.<br />
Et c’est ici que se trouve la solution d’un grand mystère, pourquoi tant de chréti<strong>en</strong>s rest<strong>en</strong>t-ils après<br />
tout éloignés sans jamais <strong>en</strong>trer dans le lieu très saint? pourquoi la sainteté de la prés<strong>en</strong>ce de Dieu estelle<br />
si peu visible <strong>en</strong> eux? Ils ont cru qu’<strong>en</strong> <strong>Christ</strong> seulem<strong>en</strong>t la chair devait être déchirée et non <strong>en</strong> euxmêmes.<br />
Ils ont cru que la liberté qu’ils avai<strong>en</strong>t dans et par le sang de <strong>Christ</strong>, c’était là «la voie nouvelle<br />
et vivante».<br />
Ils ont ignoré que le chemin d’une vraie et complète sainteté, le chemin du lieu très saint, ne saurait être<br />
atteint que par le voile déchiré de la chair, par la conformité à la mort de Jésus. Voilà véritablem<strong>en</strong>t le<br />
chemin qu’il a inauguré pour nous. Il est, lui, le «chemin, chemin de r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t à soi-même» de<br />
sacrifice de soi-même, de crucifixion. Et il pr<strong>en</strong>d avec lui, dans ce chemin, tous ceux qui désir<strong>en</strong>t