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Programme du soir (PDF) - Philharmonie Luxembourg

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Les grands classiques<br />

Jeudi / Donnerstag / Thursday<br />

19.11.2009 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Monteverdi Choir<br />

Orchestre Révolutionnaire et Romantique<br />

Sir John Eliot Gardiner direction<br />

Sophie Karthäuser soprano<br />

James Gilchrist ténor<br />

Matthew Rose basse<br />

Joseph Haydn: Die Jahreszeiten (Les Saisons) Hob. XXI:3<br />

für Soli, Chor und Orchester (Gottfried van Swieten) (1799–1801)<br />

Der Frühling (Le Printemps)<br />

Der Sommer (L’Été)<br />

~65’<br />

—<br />

Der Herbst (L’Automne)<br />

Der Winter (L’Hiver)<br />

~65’<br />

Dans le cadre de <strong>Luxembourg</strong> Festival 2009


Since its creation, the CACEIS Group has shown<br />

an ongoing interest in supporting the arts, and<br />

is proud to be associated with this evening’s<br />

concert as a patron of la Salle Philharmonique<br />

Grande-Duchesse Joséphine Charlotte.<br />

We extend a warm welcome to Sir John Eliot<br />

Gardiner, the Monteverdi Choir and the Orchestre<br />

Révolutionnaire et Romantique on their first visit<br />

to <strong>Luxembourg</strong>. In tonight’s performance, Sir<br />

John Eliot Gardiner brings us a four-part oratorio,<br />

The Seasons by Joseph Haydn, in which he<br />

demonstrates the supremely musical and<br />

imaginative direction that has put him at the<br />

top of his field.<br />

On behalf of CACEIS, I would like to thank you<br />

all for joining us here at the <strong>Philharmonie</strong>, and<br />

I wish you a pleasant and enjoyable evening.<br />

José-Benjamin Longrée<br />

Managing Director<br />

CACEIS Bank <strong>Luxembourg</strong>


Entre singspiel<br />

et grand-messe<br />

Marc Vignal<br />

La dernière période créatrice de Joseph Haydn (1732–1809), après<br />

ses deux séjours à Londres, fut dominée par deux grands oratorios<br />

en langue allemande, La Création et Les Saisons, l’un et l’autre sur<br />

un livret d’un personnage important et particulièrement «éclairé»<br />

de la société viennoise de l’époque: Gottfried Baron van Swieten<br />

(1733–1803). L’énorme succès remporté par La Création fut pour<br />

beaucoup dans la décision de Haydn et de van Swieten d’entreprendre<br />

sans tarder un second oratorio.<br />

La plus ancienne mention des Saisons est <strong>du</strong> 24 mars 1799. Ce<br />

jour-là, un de ses correspondants à Vienne – sans doute van<br />

Swieten en personne – écrivit au journal musical de Leipzig<br />

Allgemeine musikalische Zeitung que Haydn travaillait à un ouvrage<br />

de ce nom et qu’il avait déjà terminé la première partie, Le Printemps.<br />

Haydn quant à lui mentionna l’ouvrage pour la première<br />

fois dans une lettre <strong>du</strong> 23 septembre 1799 au musicologue et<br />

lexicographe Ernst Ludwig Gerber. Cette lettre aborde deux points<br />

essentiels: le côté «profane» des Saisons par opposition au côté<br />

«sacré» de La Création et les grandes difficultés que causèrent<br />

l’œuvre à Haydn, âgé de 67 ans en 1799 et que commençait à<br />

atteindre l’artériosclérose cérébrale qui après 1803 devait mettre<br />

un terme à son activité créatrice. «Comme ce sujet ne saurait être<br />

aussi sublime que celui de La Création, on trouvera en comparant<br />

les deux des différences notables. Mais avec l’aide de la Providence<br />

j’y consacrerai toutes mes forces, et quand j’aurai terminé<br />

je me retirerai à cause de mes nerfs malades.»<br />

5


London, The Royal Collection © Her Majesty Queen Elizabeth II<br />

Joseph Haydn<br />

(Portrait de John Hoppner, 1791–1792)<br />

Haydn travailla aux Saisons pendant environ deux ans, <strong>du</strong> printemps<br />

1799 au printemps 1801. Le 1 er juillet 1800, il écrivit à<br />

l’éditeur Gottfried Christoph Härtel, de Leipzig, qui attendait de<br />

lui la version vocale des Sept Paroles <strong>du</strong> Christ: «Les difficultés que<br />

j’éprouve à composer Les Saisons et ma faiblesse actuelle m’empêchent<br />

de travailler à deux choses à la fois.» Plus tard, il affirma<br />

que Les Saisons lui avaient brisé la santé. Les premières auditions<br />

(privées) eurent lieu chez le prince Schwarzenberg à Vienne les<br />

24 et 27 avril et le 1 er mai 1801. «J’y étais […]. Ce que Haydn a<br />

réussi à faire à partir d’un texte aussi ingrat dépasse l’imagination<br />

[…]. Haydn, comme les Anciens, sait changer la pierre en or»<br />

(Georg August Griesinger, futur biographe <strong>du</strong> compositeur). On<br />

possède aussi la réaction de Joséphine Deym, née Brunsvick:<br />

«2 mai […]. Hier j’ai enten<strong>du</strong> chez Schwarzenberg la nouvelle<br />

œuvre de Haydn les Quatre Saisons: c’est superbe, il y avait un<br />

monde fou, Beethoven nous avait procuré deux billets» (à sa sœur<br />

Thérèse). La première publique eut lieu dans la Grande Salle de<br />

la Redoute le 29 mai suivant. La première édition parut chez<br />

Breitkopf & Härtel à Leipzig en mai 1802. Cette édition fut<br />

double: une avec texte en allemand et en anglais, une avec texte<br />

en allemand et en français. Sur la page de titre, quatre personnages<br />

allégoriques: trois femmes d’âges divers tenant des fleurs ou<br />

6


des branches pour les trois premières saisons, en haut et sur les<br />

côtés, et un vieillard pour L’Hiver, en bas. Comme celui de La<br />

Création, l’autographe a disparu, en toute probabilité avec l’héritage<br />

de van Swieten.<br />

Pour son livret, van Swieten s’inspira <strong>du</strong> poète écossais James<br />

Thomson (1700–1748). Ce dernier avait publié ses Saisons en<br />

quatre parties séparées à partir de 1726. Les quatre parties parurent<br />

ensemble en 1730, suivies par plusieurs révisions et par une version<br />

définitive en 1745. La même année parut à Hambourg une tra<strong>du</strong>ction<br />

mot à mot <strong>du</strong>e à Barthold Heinrich Brockes, auteur des<br />

paroles d’une célèbre Passion, et utilisée par van Swieten pour<br />

son adaptation. Les Saisons de Thomson, un des jalons importants<br />

de la renaissance de la poésie européenne au 18 e siècle, fut<br />

un des premiers poèmes en langue anglaise – et un des pus longs –<br />

à prendre comme thème la nature. La point de départ de van<br />

Swieten fut un poème d’environ deux cents pages imprimées,<br />

long et assez confus: «Une telle avalanche de mots que parfois on<br />

n’y comprend plus rien», aurait déclaré le Dr. Johnson à son<br />

biographe Boswell, non sans toutefois ajouter: «Les gens commencèrent<br />

à jeter sur la campagne un regard neuf, et à découvrir<br />

<strong>du</strong> beau et <strong>du</strong> sublime là où auparavant ils n’avaient vu que grossièreté.<br />

Cette nouvelle vision exerça sur les arts, et en particulier<br />

sur la peinture, un effet libérateur qui ensuite ne se perdit jamais<br />

tout à fait.» Van Swieten <strong>du</strong>t donc transformer un ouvrage fait<br />

de bric et de broc – on y trouve des considérations aussi bien sur<br />

l’optique et l’astronomie que sur le mercantilisme et la réforme<br />

de prisons – en livret: en l’adaptant et surtout en y pratiquant<br />

d’énormes coupures, en remédiant à son désordre et en y ajoutant<br />

des épisodes de son propre cru ainsi que, dans L’Hiver, d’autres<br />

épisodes empruntés aux poètes contemporains Christian Felix<br />

Weiße (N° 36) et Gottfried August Bürger (N° 34). Le canevas<br />

n’était pas donné d’avance, comme pour La Création, et van<br />

Swieten n’utilisa que rarement les paroles mêmes de Thomson,<br />

avec lesquelles la musique de Haydn n’entretient donc pas les<br />

mêmes rapports que celle de La Création avec le livret original en<br />

anglais rapporté par Haydn de Londres. De plus, pour l’édition<br />

des Saisons de 1802 avec texte anglais, van Swieten tra<strong>du</strong>isit son<br />

8


Giuseppe Arcimboldo: Primavera, 1563<br />

propre livret, de sorte que les Anglais ne reconnurent pas leur<br />

Thomson, d’autant que van Swieten ne maîtrisait pas parfaitement<br />

la langue de Shakespeare.<br />

Le livret de van Swieten des Saisons fut à l’époque violemment<br />

critiqué pour ses épisodes descriptifs et pour ce qu’on considérait<br />

come ses naïvetés, et Haydn lui-même s’en plaignit, déplorant<br />

par exemple l’imitation des grenouilles à la fin de L’Été et les<br />

«Hoppsa!» <strong>du</strong> chœur de vendanges de L’Automne. Il est cependant<br />

sûr que quoi qu’il en ait dit, le sujet des Saisons fit résonner une<br />

corde sensible chez ce fils de la campagne qu’il était. Comme l’a<br />

fait remarquer Karl Geiringer, «un livret davantage teinté de romantisme<br />

et laissant plus de place au sentiment aurait sans doute<br />

exercé sur le compositeur une tutelle excessive et plus entravé que<br />

favorisé l’épanouissement de sa propre sensibilité, alors que tel<br />

qu’il est, il permet précisément d’établir le contact entre la nature<br />

et le cœur humain. Il en va de même de l’optimisme accentué<br />

<strong>du</strong> texte. Haydn y porte remède en nuançant de cent façons<br />

l’éclat et la vivacité de ses couleurs et en leur opposant dès qu’il<br />

le peut de sombres accents romantiques.» Robbins Landon parle<br />

à ce propos de rencontres subtiles entre la nature inanimée et la<br />

9


vie humaine. Chez Thomson, il n’y avait pas de personnages:<br />

van Swieten en intro<strong>du</strong>it trois, le fermier Simon (basse), sa fille<br />

Hanne (soprano) et le jeune paysan Lucas (ténor), ainsi qu’un<br />

minimum de narration, dans L’Hiver surtout. En outre, le poème<br />

de Thomson, plutôt déiste, ne possédait pas les connotations religieuses<br />

qu’on trouve à divers endroits stratégiques de l’oratorio,<br />

comme à la fin <strong>du</strong> Printemps et surtout de L’Hiver.<br />

Leurs tableaux de nature et leurs évocations de la vie paysanne<br />

font des Saisons à la fois la dernière grande manifestation de la<br />

tradition pastorale et la première grande partition <strong>du</strong> 19 e siècle<br />

musical. C’est aussi le bilan de toute la carrière de Haydn, qui<br />

avait commencé à composer un demi-siècle pus tôt exactement:<br />

une description de l’univers entier tel qu’il le connaissait, un bilan<br />

aussi bien musical et technique que spirituel et humain. Le chœur<br />

d’Orage de L’Été s’ouvre par le trait de flûte utilisé quarante ans<br />

auparavant dans le finale, décrivant une tempête, de la Symphonie<br />

N° 8 «Le Soir» (1761), et l’air <strong>du</strong> laboureur <strong>du</strong> Printemps, avec son<br />

piccolo, reprend – à l’orchestre mais non à la voix de basse – le<br />

célèbre thème varié de la Symphonie N° 94 «La Surprise» (1791),<br />

alors très en vogue à Vienne. À noter l’opposition fréquente d’un<br />

chœur d’hommes et d’un chœur de femmes ainsi que, dans le<br />

dernier morceau, l’utilisation d’un double chœur. Chaque saison<br />

– dans l’ordre Printemps, L’Été , Automne, Hiver – est précédée<br />

d’une intro<strong>du</strong>ction orchestrale. La première – celle ouvrant l’œuvre<br />

dans son ensemble et représentant «le passage de l’Hiver au<br />

Printemps» – est très concentrée (Largo puis Vivace en sol mineur).<br />

Mais dès le chœur en sol majeur qui suit après le premier récitatif,<br />

et qui salue l’arrivée <strong>du</strong> Printemps en un magnifique spécimen<br />

de tradition pastorale, on s’aperçoit que la vitesse de déroulement<br />

de la musique n’est pas la même – ou plutôt ne sera pas toujours<br />

la même – que dans La Création. En d’autres termes que Les<br />

Saisons s’abandonnent parfois au temps au lieu de le dominer:<br />

trait typiquement romantique.<br />

Parmi ces épisodes tournés vers l’intérieur, avec un ton de prière,<br />

de mélancolie ou de profonde tristesse, on peut citer la prière des<br />

paysans <strong>du</strong> Printemps, la cavatine de Lucas dans L’Été, qui évoque<br />

10


plantes, bêtes et gens écrasés par la canicule, le voyageur per<strong>du</strong><br />

dans les épais brouillards de L’Hiver avant d’apercevoir au loin la<br />

lumière d’une chaumière où se tient une veillée (on entend déjà<br />

le «Wanderer» schubertien), ou encore l’air de Simon précédant<br />

le chœur final dans L’Hiver. Il nous montre l’homme au <strong>soir</strong> de<br />

sa vie dressant le bilan de son existence, et on sait que Haydn le<br />

composa en songeant à lui-même. En témoigne son élève et disciple<br />

Sigismund Neukomm: «Lorsque je fis part à Haydn de mon<br />

admiration enthousiaste pour le grand air de basse (de l’Hiver<br />

des Saisons) Erblicke nun, bethörter Mensch, erblicke deines Lebens<br />

Bild, il me répondit Cet air se rapporte à moi-même! Et de fait, il a<br />

dans cet extraordinaire chef-d’œuvre exprimé son être le plus<br />

profond avec une intensité telle qu’il en est tombé sérieusement<br />

malade et qu’il faut sans doute voir là le tournant décisif où le<br />

Seigneur qui donne et reprend tout mit un terme à la glorieuse<br />

carrière de Haydn et lui montra l’image de sa vie et son tombeau<br />

ouvert.» Les personnages imaginés par van Swieten et Haydn<br />

n’ont rien à voir avec le «retour à la nature» d’un Jean-Jacques<br />

Rousseau, mais souffrent des peines, des fatigues et des craintes<br />

des vrais paysans.<br />

À ces épisodes s’opposent l’éclat, la verve et la vigueur des grands<br />

fresques chorales, scènes d’extérieur annonçant – plus que n’importe<br />

quoi chez Mozart ou Beethoven – le Weber <strong>du</strong> Freischütz<br />

et même le Wagner <strong>du</strong> Vaisseau fantôme: Lever de Soleil et Orage<br />

dans L’Été, Hymne au travail, Chasse (chœur sans trompettes ni<br />

timbales mais avec trombones s’ajoutant aux cors) et Vendanges<br />

dans L’Automne. «Un tapage incroyable», nota le 24 avril 1801<br />

dans son journal le comte Zinzendorf à propos de la fin des Vendanges<br />

(et donc de L’Automne), avec sa «fugue ivre», son triangle<br />

et son tambourin. Un autre trait des Saisons est leur synthèse à<br />

grande échelle <strong>du</strong> sublime et <strong>du</strong> populaire sous le signe de l’écriture<br />

la plus savante, comme dix ans plus tôt dans La Flûte enchantée<br />

de Mozart. La chanson de Hanne de L’Hiver parvient à transférer<br />

dans l’univers de l’oratorio le style et l’esprit <strong>du</strong> singspiel en langue<br />

allemande, le chœur intervenant avec des «Ha, ha» et des «Ho,<br />

ho», comme dans le Freischütz, et l’air <strong>du</strong> laboureur <strong>du</strong> Printemps<br />

est de ceux que tout le monde sifflait dans les rues.<br />

13


Giuseppe Arcimboldo: Estate, 1563<br />

L’intro<strong>du</strong>ction orchestrale de L’Hiver, qui dépeint «les épais brouillards<br />

par lesquels l’hiver commence», est une des pages les plus<br />

audacieuses de l’ouvrage. On peut y voir une musique funèbre<br />

transcendée, dans la lignée de l’interlude pour vents seuls de la<br />

version vocale des Sept Paroles <strong>du</strong> Christ (1796) ou, en remontant<br />

plus loin, de l’Ode funèbre maçonnique KV 477 de Mozart (1785).<br />

On a là, dans Les Saisons, le pendant <strong>du</strong> Chaos de La Création.<br />

Quant à la conclusion de L’Hiver, donc de la partition dans son<br />

ensemble, elle a toujours frappé les esprits par son indicible<br />

grandeur, par son côté monumental. Elle relève, comme d’autres<br />

épisodes, en particulier le chœur final <strong>du</strong> Printemps, de la catégorie<br />

<strong>du</strong> sublime. Si La Création avait commencé par Dieu pour déboucher<br />

sur l’Homme Les Saisons accomplissent en quelque sorte<br />

le chemin inverse: elles partent d’un Homme encore plus humain<br />

pour retrouver en conclusion Dieu, le Dieu non pas de la fin de<br />

La Création, retrouvé dès la fin <strong>du</strong> Printemps, mais celui de son<br />

début. La structure tonale de La Création, d’ut mineur à si bémol<br />

majeur, et celle des Saisons, de sol mineur (relatif de si bémol<br />

14


majeur) à ut majeur, le confirment. Dans l’idéal, les deux oratorios<br />

de Haydn devraient être enten<strong>du</strong>s à la suite l’un de l’autre,<br />

comme les deux actes d’un vaste opéra sacré. Une des sous-catégories<br />

<strong>du</strong> sublime est «grand sommet terminal», combinant les<br />

notions de préparation, d’apothéose et de dénouement. Le chœur<br />

(ou plutôt double chœur) final des Saisons en est un splendide<br />

spécimen. Il débute par un dialogue majestueux entre ténor et<br />

basse intro<strong>du</strong>it par une fanfare de trompettes, puis le chœur pose<br />

quatre questions <strong>du</strong> type Flûte enchantée («Qui pourra passer par<br />

cette porte?») auxquelles les solistes répondent. Un retour intensifié<br />

<strong>du</strong> début con<strong>du</strong>it à une fugue imposante et d’une grande<br />

complexité. Sur quoi, les portes <strong>du</strong> ciel s’étant ouvertes, on<br />

assiste au triomphe progressif d’ut majeur. Des fanfares avec cors<br />

alto accompagnent les paroles «Alors nous chanterons et pénétrerons<br />

dans la splendeur de Ton royaume», et après une fausse<br />

cadence fortissimo et un silence (points d’orgue), quatre mesures<br />

d’une irrésistible énergie avec deux fois le mot «Amen» mettent<br />

le point final.<br />

Après avoir enten<strong>du</strong> fin décembre 1801 les deux oratorios presque<br />

à la suite l’un de l’autre, Griesinger n’hésita pas à écrire à<br />

Breitkopf & Härtel: «Jamais aucun prédicateur ne retrouvera dans<br />

ses descriptions de la grandeur <strong>du</strong> Créateur, de Ses ouvrages et<br />

de Ses bienfaits, ni dans ses efforts pour nous faire dépasser notre<br />

condition matérielle, la force persuasive de l’effet combiné de la<br />

poésie et de la musique dans La Création et Les Saisons… C’est<br />

pourquoi ces deux œuvres se prêtent si bien à des exécutions au<br />

bénéfice d’organisations charitables… Un art qui pour beaucoup<br />

se ré<strong>du</strong>it à un simple chatouillement d’oreille sera ainsi ressenti<br />

par les générations futures comme une véritable bénédiction.»<br />

15


Ein ländliches Oratorium<br />

Wolfgang Fuhrmann<br />

Die Jahreszeiten, entstanden 1799 bis 1801, sind zwar nicht Joseph<br />

Haydns (1732–1809) letztes Werk – zwei große Messen und ein<br />

unvollendetes Streichquartett sollten folgen – aber in gewisser<br />

Weise ein krönender Abschluss einer fünfzigjährigen Komponisten-Laufbahn.<br />

Gewiss steht in der allgemeinen Publikumsgunst<br />

seit jeher die unmittelbar davor komponierte Schöpfung<br />

obenan, als offizielles Hauptwerk mit dem erhabensten Sujet.<br />

Haydn selbst brachte das Verhältnis auf den Punkt, als er auf die<br />

Frage von Kaiser Franz II., welches seiner Oratorien er vorziehe,<br />

Die Schöpfung nannte. «Und warum?» fragte der Kaiser. «In der<br />

Schöpfung reden Engel und erzählen von Gott, aber in den<br />

Jahreszeiten spricht nur der Simon», erwiderte Haydn (und meinte<br />

damit eine der drei Hauptgestalten, die wie die beiden andern<br />

dem Bauernstand entstammte). 1 Ein andermal erklärte er (nach<br />

dem Bericht seines Biographen Georg August Griesinger): «Wenn<br />

ein Meister ein oder zwey vorzügliche Werke geliefert habe, so<br />

sey sein Ruf gegründet; seine Schöpfung werde bleiben, und die<br />

Jahreszeiten giengen wol auch noch mit.» 2<br />

In dieser Überzeugung schimmert noch deutlich ein Rest der<br />

sogenannten Ständeregel <strong>du</strong>rch, in der das Ancien Régime seine<br />

hierarchische Gesellschaftsstruktur gleichsam in poetische Theorie<br />

übersetzt hatte: Die Überzeugung, dass ernsthafte, tragische oder<br />

erhabene Gegenstände nur im obersten Bereich der gesellschaftlichen<br />

Stufenleiter zu finden sein, im Hochadel also und dessen<br />

Verlängerung ins himmlische Jenseits, zu Gott und seinen Heiligen.<br />

Die unteren Schichten, das Bürgertum und erst recht der Bauernstand,<br />

waren allenfalls Gegenstand der Komödie, der «niedrigen»<br />

17


Paris, Musée National <strong>du</strong> Louvre<br />

Nicolas Poussin: L’Automne ou La grappe de raisin<br />

rapportée de la terre promise, 1660–1664<br />

Posse. Nur vor diesem Hintergrund kann man die Provokation<br />

nachvollziehen, die es bedeutete, dass Diderot oder Lessing um<br />

die Mitte des 18. Jahrhunderts «bürgerliche Trauerspiele» verfassten.<br />

Angehörige der Landbevölkerung nun zu handelnden Figuren<br />

im Oratorium zu machen, das war bis dahin allenfalls bei den<br />

Hirten in weihnachtlicher Thematik üblich gewesen. Allerdings<br />

gab es doch eine Tradition, die in der ländlichen Sphäre ein<br />

kritisch-utopisches Gegenbild zur Stadt, ja zum Adel fand: die<br />

Tradition des Pastoralen, des treuen Schäfers, wie es von den<br />

antiken Hirtengedichten eines Theokrit und Lukrez über das berühmte<br />

Drama Guarinis Il pastor fido (1585, das 1712 zur Grundlage<br />

einer Oper Händels diente) bis hin zu den damals viel<br />

gelesenen Idyllen von Haydns Zeitgenossen Salomon Gessner.<br />

Aber auch in diese Tradition des idyllischen Schäferspiels sind<br />

Haydns Jahreszeiten kaum einzuordnen. Es handelt sich viel<br />

mehr um ein Werk ganz eigener Art.<br />

Die Schöpfung war von John Miltons Epos Paradise lost inspiriert<br />

gewesen, sparte aber dessen Hauptthema, den Kampf des Teufels<br />

um die menschliche Seele, den Sündenfall, aus: Das Werk endet<br />

einfach vorher, mit allgemeinem Jubel über die Herrlichkeit der<br />

von Gott erschaffenen Welt, mit dem Menschenpaar als Krönung<br />

der Schöpfung, «mit Würd’ und Hoheit angetan». Die Jahreszeiten<br />

setzen diese optimistische Betrachtung von Mensch und Welt fort;<br />

sie beschreiben die beste aller möglichen Welten, nicht ohne<br />

Mühsal und Gefahr, aber voll innerer Zufriedenheit, Glück und<br />

zuletzt mit der zuversichtlichen Aussicht auf das ewige Leben.<br />

18


Gottfried Baron van Swieten (1733–1803), der für Haydn bereits<br />

das Libretto zu der Oratorienfassung der Sieben letzten Worte unseres<br />

Erlösers am Kreuze verfasst und jenes der Schöpfung übersetzt hatte,<br />

verfasste, um an den europäischen Erfolg des letzteren Werkes<br />

anzuschließen, auch diesmal den Text und hatte seine Mühe, den<br />

skeptischen Haydn zur Komposition zu überreden. Wie bei der<br />

Schöpfung, deren ursprünglich englisches Textbuch für Georg Friedrich<br />

Händel geschrieben worden sein soll, griff van Swieten auch<br />

bei den Jahreszeiten auf eine Vorlage von den britischen Inseln<br />

zurück: auf das Epos The Seasons des schottischen Dichters James<br />

Thomson, das in einzelnen Teilen zwischen 1726 und 1730 entstand<br />

und bis zu Thomsons Tod 1748 immer wieder überarbeitet<br />

und modifiziert worden war. Thomsons ehrgeiziges Projekt ist<br />

geradezu enzyklopädisch zu nennen: Ein Muster religiöser Erhabenheit<br />

sollte das Werk werden, zugleich aber (Thomson sah<br />

da keinen Widerspruch) die neuesten Erkenntnisse der Naturwissenschaft<br />

mit einarbeiten. Thomsons Seasons erklären auch<br />

die Entstehung des Regenbogens nach Newton’schen Prinzipien<br />

oder erläutern, warum es donnert. Aus der komplexen Ordnung<br />

der Natur sollte der ehrfürchtige Leser auf ihren allwissenden<br />

Schöpfer rückschließen. Zugleich bezieht sich Thomson auf<br />

antike und neuere Vorbilder wie Vergils Georgica und natürlich<br />

abermals Miltons Paradise lost; er flicht gelehrte geographische<br />

Exkurse ebenso mit ein wie pastorale Anekdoten oder zeitgenössische<br />

politische Anspielungen – so ziemlich zu Beginn des<br />

«Spring» etwa wird, im Anschluss an die erste Saat, die Exportwirtschaft<br />

des britischen Empire gepriesen.<br />

Van Swieten kappte, verständlicherweise, alle diese gelehrten oder<br />

politischen Anspielungen. Will man eine politische Botschaft in<br />

den Jahreszeiten erkennen, so ist sie eher indirekt: in der sozialen<br />

Harmonie, die die vier saisonal gefärbten Episoden im Leben des<br />

Pächters Simon, seiner Tochter Hanne und dem jungen Bauern<br />

Lukas <strong>du</strong>rchzieht, die in der Scholle, der Tugend und dem<br />

Glauben gleichermaßen verwurzelt sind und den Verlockungen<br />

der Stadt (und unmoralischer Adeliger) widerstehen – und nicht<br />

zuletzt, das brauchte der Text gar nicht auszusprechen, den revolutionären<br />

Umtrieben in Frankreich.<br />

19


Gottfried Baron van Swieten<br />

(Stich von Johann Georg Mansfeld nach Lakner, um 1780)<br />

20<br />

Weitere Bezugnahme auf die Zeitläufte sind nur in verborgenen<br />

Anspielungen zu erkennen. Gottfried van Swieten war ja nicht<br />

nur ein großer Musikliebhaber, selbst solider Komponist und<br />

Sekretär jener «Gesellschaft der associirten Cavaliere», die sich<br />

aus der Crème de la crème des Wiener Hochadels zusammensetzte<br />

und Haydn den offiziellen Auftrag erteilte, ihn großzügig<br />

entlohnte und die ersten Aufführungen finanzierte (die erste<br />

fand vor geschlossener aristokratischer Gesellschaft am 21. April<br />

1801 im Palais Schwarzenberg statt, bei einer weiteren sang die<br />

Kaiserin Maria Theresa – Gemahlin Franz’ II., nicht zu verwechseln<br />

mit Maria Theresia – selbst die Sopranrolle; die erste öffentliche<br />

Aufführung war am 29. Mai desselben Jahres). Gottfried van<br />

Swieten war auch ein enttäuschter, gescheiterter Aufklärer: Als<br />

kaiserlich-königlicher Gesandter am Hof Friedrich des Großen<br />

stationiert, hatte er 1774 unverhohlen seine Begeisterung über<br />

eine kaiserliche Studienreform geäußert: «Es ist endlich der Zeitpunkt<br />

gekommen, wo die Wahrheit aus denen finsteren Wolken,<br />

worinn sie verhüllet ware, mit einem neuen Glanz hervortritt,<br />

und alle Rechte erhält.» Die überschwängliche Lichtmetaphorik,<br />

die nicht nur in der Schöpfung, sondern auch im großen Hymnus


auf die frisch aufgegangene Sonne zu Beginn des Sommers in den<br />

Jahreszeiten herrscht, darf man wohl in diesem Sinne deuten.<br />

Unter dem reformfreudigen Kaiser Joseph II., der von 1780 bis<br />

1790 regierte, war van Swieten dann selbst Präses der Studienkommission<br />

– eine Art Unterrichtsminister – gewesen. Unter dessen<br />

Nachfolger Leopold II. jedoch, der nicht zuletzt unter dem Eindruck<br />

der Französischen Revolution der Aufklärung den Rücken<br />

kehrte, wurde er am 5. Dezember 1791 – also genau an Mozarts<br />

Todestag – dieses Amtes enthoben. Und wenn am Ende der Jahreszeiten<br />

sich die Winter-Depression breitmacht – «Licht und Leben<br />

sind geschwächet; Wärm’ und Freude sind verschwunden. Unmutsvollen<br />

Tagen folget schwarzer Nächte lange Dauer» –, dann darf<br />

man darin vielleicht auch die Katerstimmung des gestürzten Bil<strong>du</strong>ngspolitikers<br />

unter dem restaurativen Regime Franz II. sehen.<br />

Vielleicht auch ist die Wen<strong>du</strong>ng zur Vergänglichkeit, die der Winter<br />

einleitet, und zur Hoffnung auf ein künftiges Leben, die sich am<br />

Schluss des Werks in der strahlenden Tonart C-Dur ausspricht,<br />

eine autobiographische Wen<strong>du</strong>ng van Swietens, der nur ein Jahr<br />

jünger war als Haydn und nicht der Gesündeste.<br />

Joseph Haydn jedenfalls stand während der Komposition der<br />

Jahreszeiten sein irdisches Ende schon deutlich vor Augen, und<br />

mehrfach äußerte er seinen Biographen gegenüber, er habe sich<br />

mit dem Werk übernommen, und seitdem nehme seine Schwäche<br />

immer mehr zu; Ende 1803 musste er ganz aufhören zu komponieren.<br />

Der Widerspruch zwischen dieser physischen und psychischen<br />

Hinfälligkeit und der ungeheuren, jugendlichen Lebendigkeit<br />

und Frische der letzten Haydn’schen Werke ist immer wieder<br />

mit Staunen vermerkt worden – das bei anderen Komponisten<br />

gern geübte Orakeln über «Spätwerk» und «Spätstil» findet hier<br />

kaum einen Anhaltspunkt.<br />

Im Gegenteil: Die eingangs aufgestellte Behauptung, die Jahreszeiten<br />

seien der krönende Abschluss von Haydns Laufbahn, lässt<br />

sich gerade daran zeigen, wie sehr sie einige Leitmotive von Haydns<br />

Komponieren neu aufnehmen. Da ist das zunehmende Interesse<br />

am «Popularen», an eingängigen melodischen Prägungen, die,<br />

23


wenn sie schon nicht aus dem «Volk» stammen, so doch von<br />

diesem nachgesungen werden könnten. Dass die Welt der Jahreszeiten<br />

diesem «Popularen» mehr Raum bot als die Schöpfung, liegt<br />

auf der Hand. Und wie sehr Haydn selbst sich dieser Welt zugehörig<br />

fühlen mochte, das zeigt schon das berühmte Selbstzitat in<br />

der ersten Arie «Schon eilet froh der Ackersmann»: Das Lied, das der<br />

frohe Ackersmann da pfeift, ist keineswegs eine populäre Opernarie,<br />

wie van Swieten (dem Haydn allerlei Ratschläge zur Komposition<br />

des Textes verdankte) es gewollt hatte – es ist eine Melodie<br />

von Haydn selbst, das Thema des Andante aus der «Sinfonie mit<br />

dem Paukenschlag» (Nr. 94). Diese bewusst schlichte, «naive»<br />

Melodie aber findet ihr Gegenstück in der ebenso schlichten Melodie<br />

der Arie selbst – und wie kunstvoll Haydn beides ineinanderwebt,<br />

das überhört man leicht, weil es so natürlich wirkt. Das<br />

«Populare» zieht sich aber auch sonst <strong>du</strong>rch das Werk – man<br />

denke an die große Tanzszene im Herbst («Nun tönen die Pfeifen<br />

und wirbelt die Trommel») oder an Hannes Winter-Ballade «Ein<br />

Mädchen, das auf Ehre hielt», deren Melodie fast ein Finalthema aus<br />

einer Haydn’schen Sinfonie sein könnte.<br />

Dazu kommt: Die Jahreszeiten sind in vorwiegendem Maße Freiluftmusik.<br />

Das ist die Schöpfung natürlich auch; aber die Jahreszeiten<br />

hallen wider nicht nur von den Naturgewalten, den Winterstürmen<br />

und Sommergewittern, sondern auch von den Klängen<br />

der vom Menschen kultivierten Natur. Man denke an den berührenden<br />

Einsatz der Abendglocken (in den Hörnern, später<br />

wie ein Echo im Chor) am Ende des Sommers, an die große<br />

Jagdszene im Herbst, bei der Haydn – selbst ein eher passionierter<br />

als erfolgreicher Jäger – reale Jagdsignale verwendete, die damals<br />

jedermann vertraut waren. Haydns Musik öffnet sich, anders als<br />

die Mozarts, solchen vormusikalischen Klangwelten nicht minder<br />

als der Nachahmung von Naturlauten, und sei es jenes Froschquaken<br />

nach dem Gewitter, das dem Komponisten später peinlich<br />

war, das aber eigentlich ein ganz niedliches Trio aus Flöte<br />

und Oboe ist. Unter all den großen Sängern des Landlebens im<br />

18. Jahrhundert war Joseph Haydn ja einer der wenigen, die selbst<br />

vom Land kamen, und in der relativen Abgeschiedenheit der<br />

Esterházy’schen Schlösser auch näher am ländlichen Leben wirkte<br />

24


Paris, Musée National <strong>du</strong> Louvre<br />

Nicolas Poussin: L’Hiver ou le Déluge, 1660–1664<br />

als andere. Schon in seinen frühen drei «Tageszeiten-Sinfonien»<br />

(Nr. 6–8) hatte er für Paul Anton Fürst Esterházy die Natur besungen,<br />

in der Ouvertüre zu La fedeltà premiata eine Jagd dargestellt<br />

und dieses Stück später als Schlusssatz in seine Sinfonie Nr.<br />

73 übernommen. Offensichtlich lag ihm die klangliche Poesie des<br />

Ländlichen.<br />

Am schwächsten wurden wohl von vielen Hörern seit jeher die<br />

moralisierenden Abschnitte des Werks empfunden, jene Passagen,<br />

in denen der ehemalige Bil<strong>du</strong>ngspolitiker van Swieten noch einmal<br />

den Zeigefinger erhob. Meisterstücke an «Lehrgedichten»<br />

hat Beethoven Die Schöpfung und Die Jahreszeiten genannt; und<br />

ein didaktischer Zug fehlt in der Tat nicht. Haydn selbst hat sich<br />

später bitter über van Swietens Pädagogik beschwert: «Als er an<br />

die Stelle kam: ‹O Fleiß, o edler Fleiß, von dir kommt alles Heil!›,<br />

bemerkte er, daß er sein ganzes Leben hin<strong>du</strong>rch ein fleißiger<br />

Mann gewesen, aber daß es ihm nie eingefallen sey, den Fleiß in<br />

Noten zu bringen», berichtet Haydns Biograph Griesinger. Ebenso<br />

fand Haydn freilich die Hymne auf den Wein, der ihm doch viel<br />

näher lag, wenig inspirierend. Aber wer unbefangen zuhört, wird<br />

gerade in diesen beiden Abschnitten aus dem «Herbst» einiges<br />

von Haydns geistvollster und gelungenster Musik überhaupt<br />

finden; die Mühsamkeit des Textes scheint ihn nur umso mehr<br />

angestachelt zu haben. In dem lebhaften Motivspiel der Holzbläser<br />

in der Hymne auf den Fleiß scheint er diesen sogar darzustellen<br />

– und sich zugleich insgeheim über seinen Librettisten<br />

lustig zu machen.<br />

Überhaupt ist die Orchesterbehandlung der Jahreszeiten ein Wunder.<br />

Das gilt schon für die vier großen Vorspiele zu Beginn jedes Ab-<br />

27


schnitts – das erste, das den Kampf des Winters gegen den Frühling<br />

zeigt, kann vielleicht als Haydns größte «Sturm und Drang»-<br />

Sinfonie überhaupt gelten, und das letzte ist ein fahles Bild der<br />

«dicken Nebel, womit der Winter anfängt». Der lastende Druck<br />

der Sommerhitze auf den Feldern und das ausbrechende Gewitter<br />

sind Orchester-Chor-Szenen, die auf die Frühromantik weisen –<br />

wie es auch, in weitaus beschränkterem Umfang, jene verschwebenden<br />

Holzbläser-Akkorde stehen, die fast am Ende des Werks<br />

für die Vergänglichkeit aller irdischen Freuden stehen: «Verschwunden<br />

sind sie, wie ein Traum». Sie haben mehr als einen<br />

Kommentator wie eine Vorwegnahme des Beginns von Mendelssohns<br />

Sommernachtstraum(!)-Ouvertüre erinnert.<br />

Dass die Jahreszeiten ihrem Schwesterwerk, der Schöpfung, in der<br />

allgemeinen Publikumsgunst nie ganz gleichkamen, hat man<br />

gerne auf das Libretto geschoben. Aber van Swietens viel gescholtener<br />

Text hat, von wenigen hölzernen Passagen abgesehen, <strong>du</strong>rchaus<br />

seine bildhaften und plastischen Qualitäten, selbst wenn<br />

man die Verwen<strong>du</strong>ng von Dichtungen Gottfried August Bürgers<br />

und Christian Felix Weißes für das «Spinnerlied» (N° 34) und die<br />

Ballade «Ein Mädchen, das auf Ehre hielt» (N° 36), davon abzieht.<br />

Gewiss sind die Jahreszeiten stilistisch, musiksprachlich heterogener<br />

als die Schöpfung. Das muss aber kein Nachteil sein (auch<br />

die Zauberflöte ist heterogen), und Liebhaber des Erhabenen kommen<br />

bei den großen Fugen im Frühjahr und Winter auf ihre<br />

Kosten (während die des Herbstes mit ihren schrägen Einsätzen<br />

nach Haydns eigenen Worten «eine besoffene Fuge» darstellt,<br />

entspringt sie doch dem Winzerfest). Wer sich von dem Vorurteil<br />

einmal frei macht, das Werk stünde der Schöpfung nach, der kann<br />

in den Jahreszeiten ein Bild des späten Haydn, seiner Kunst und<br />

seines Humors, seiner Menschenfreundlichkeit und seiner Naturliebe<br />

entdecken, wie es schöner kaum zu finden ist – ein passender<br />

Abschied von der Welt, eine Hymne auf ein versinkendes Zeitalter.<br />

1<br />

Albert Christoph Dies: Biographische Nachrichten von Joseph Haydn.<br />

– Wien: Camesina, 1810. – S. 182<br />

2<br />

Georg August Griesinger: Biographische Notizen über Joseph Haydn.<br />

– Leipzig: Breitkopf & Härtel, 1810. – S. 104–105<br />

28


Texte<br />

Joseph Haydn: Die Jahreszeiten<br />

Der Frühling<br />

1. Einleitung<br />

Die Einleitung stellt den Übergang<br />

vom Winter zum Frühling vor.<br />

Rezitativ<br />

Simon<br />

Seht, wie der strenge Winter flieht!<br />

Zum fernen Pole zieht er hin.<br />

Ihm folgt auf seinen Ruf<br />

Der wilden Stürme brausend Heer<br />

Mit grässlichem Geheul.<br />

Lukas<br />

Seht, wie vom schroffen Fels der<br />

Schnee<br />

In trüben Strömen sich ergießt!<br />

Hanne<br />

Seht, wie von Süden her,<br />

Durch laue Winde sanft gelockt,<br />

Der Frühlingsbote streicht!<br />

2. Chor des Landvolks<br />

Chor<br />

Komm, holder Lenz!<br />

Des Himmels Gabe, komm!<br />

Aus ihrem Todesschlaf<br />

Erwecke die Natur!<br />

Joseph Haydn: Die Jahreszeiten<br />

Le Printemps<br />

1. Intro<strong>du</strong>ction<br />

L’intro<strong>du</strong>ction figure le passage de<br />

l’hiver au printemps.<br />

Récitatif<br />

Simon<br />

Vois, le rude hiver s’enfuit.<br />

Partant pour le pôle lointain.<br />

À son appel la mugissante légion<br />

Des tempêtes déchaînées le suit<br />

Avec des hurlements affreux.<br />

Lukas<br />

Vois, <strong>du</strong> rocher abrupt la neige qui<br />

fond<br />

Se déverse en torrents aux eaux<br />

troubles!<br />

Hanne<br />

Vois, venant <strong>du</strong> sud.<br />

Attirée par les tièdes brises.<br />

La messagère <strong>du</strong> printemps fend<br />

les airs.<br />

2. Chœur des Campagnards<br />

Chœur<br />

Viens, doux printemps!<br />

Ô don <strong>du</strong> ciel, viens!<br />

De son sommeil semblable à la mort<br />

Réveille la nature!<br />

30


Frauenchor<br />

Er nahet sich, der holde Lenz,<br />

Schon fühlen wir den linden Hauch,<br />

Bald lebet alles wieder auf.<br />

Männerchor<br />

Frohlocket ja nicht allzufrüh,<br />

Oft schleicht, in Nebel eingehüllt,<br />

Der Winter wohl zurück, und streut<br />

Auf Blüt’ und Keim sein starres Gift.<br />

Chor<br />

Komm, holder Lenz!<br />

Des Himmels Gabe, komm!<br />

Auf unsre Fluren senke dich!<br />

O komm, holder Lenz, o komm<br />

Und weile länger nicht!<br />

3. Rezitativ<br />

Simon<br />

Vom Widder strahlet jetzt<br />

Die helle Sonn’ auf uns herab.<br />

Nun weichen Frost und Dampf,<br />

Und schweben laue Dünst’ umher;<br />

Der Erde Busen ist gelöst,<br />

Erheitert ist die Luft.<br />

4. Arie<br />

Simon<br />

Schon eilet froh der Ackermann<br />

Zur Arbeit auf das Feld,<br />

In langen Furchen schreitet er<br />

Dem Pfluge flötend nach.<br />

In abgemess’nem Gange dann<br />

Wirft er den Samen aus,<br />

Den birgt der Acker treu<br />

Und reift ihn bald<br />

Zur gold’nen Frucht.<br />

Les Jeunes Filles et les Jeunes<br />

Femmes<br />

Il approche, le doux printemps.<br />

Déjà nous sentons sa tiède haleine,<br />

Tout va bientôt renaître.<br />

Les Hommes<br />

Ne vous réjouissez pas trop vite!<br />

Souvent l’hiver enveloppé de brume.<br />

Revient furtivement répandre<br />

Sur tes fleurs et les germes le<br />

poison <strong>du</strong> givre.<br />

Chœur<br />

Viens doux printemps!<br />

Ô don <strong>du</strong> ciel, viens!<br />

Penche-toi sur nos campagnes!<br />

Ô viens, doux printemps, viens!<br />

Ne te fais plus attendre!<br />

3. Récitatif<br />

Simon<br />

Les clairs rayons de soleil<br />

Du Bélier tombent à présent sur<br />

nous.<br />

Brouillards et frimas se dissipent.<br />

De tièdes exhalaisons se dégagent;<br />

Le sein de la terre s’entrouvre,<br />

L’air est serein.<br />

4. Air<br />

Simon<br />

Déjà le laboureur s’empresse<br />

joyeusement<br />

De vaquer au travail des champs;<br />

Il avance en sifflant dans les longs<br />

sillons<br />

Que trace la charrue.<br />

Puis d’un pas mesuré.<br />

II jette à la ronde la semence<br />

Que la terre met à l’abri dans son sein<br />

Pour la faire bientôt mûrir<br />

En une moisson dorée.<br />

31


5. Rezitativ<br />

Lukas<br />

Der Landmann hat sein Werk<br />

vollbracht<br />

Und weder Müh’ noch Fleiß gespart.<br />

Den Lohn erwartet er<br />

Aus Händen der Natur<br />

Und fleht darum den Himmel an.<br />

6. Terzett mit Chor (Bittgesang)<br />

Lukas<br />

Sei nun gnädig, milder Himmel!<br />

Öffne dich und träufe Segen<br />

Über unser Land herab.<br />

Chor<br />

Sei nun gnädig, milder Himmel!<br />

Öffne dich und träufe Segen<br />

Über unser Land herab.<br />

Lukas<br />

Lass deinen Tau die Erde wässern!<br />

Simon<br />

Lass Regenguss die Furchen<br />

tränken!<br />

Hanne<br />

Lass deine Lüfte wehen sanft,<br />

Lass deine Sonne scheinen hell!<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Uns sprießet Überfluss alsdann,<br />

Und deiner Güte Dank und Ruhm.<br />

Chor<br />

Sei nun gnädig, milder Himmel!<br />

Öffne dich und träufe Segen<br />

Über unser Land herab.<br />

Lass deinen Tau die Erde wässern!<br />

Lass Regenguss die Furchen<br />

tränken!<br />

Lass deine Lüfte wehen sanft,<br />

5. Récitatif<br />

Lukas<br />

Le paysan a accompli son ouvrage<br />

Sans épargner sa peine.<br />

Attendant sa récompense<br />

Des mains de la Nature,<br />

Il implore le Ciel qu’elle lui soit<br />

accordée.<br />

6. Trio et chœur (Prière)<br />

Lukas<br />

Sois-nous propice, ciel clément!<br />

Ouvre-toi et déverse ta bénédiction<br />

Sur notre pays!<br />

Chœur<br />

Sois-nous propice, ciel clément!<br />

Ouvre-toi et déverse ta bénédiction<br />

Sur notre pays!<br />

Lukas<br />

Fais que ta rosée humecte la terre!<br />

Simon<br />

Fais que tes ondées abreuvent les<br />

sillons!<br />

Hanne<br />

Fais que tes brises soufflent avec<br />

douceur,<br />

Fais que ton soleil brille d’un vif éclat!<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Alors, repus d’abondance.<br />

Nous te remercions et te glorifions<br />

de ta bonté.<br />

Chœur<br />

Sois à présent propice, ciel clément!<br />

Ouvre-toi et déverse ta bénédiction<br />

Sur notre pays!<br />

Fais que ta rosée humecte la terre!<br />

Fais que tes ondées abreuvent les<br />

sillons!<br />

Fais que tes brises soufflent avec<br />

douceur.<br />

32


Lass deine Sonne scheinen hell!<br />

Uns sprießet Überfluss alsdann,<br />

Und deiner Güte Dank und Ruhm.<br />

7. Rezitativ<br />

Hanne<br />

Erhört ist unser Fleh’n,<br />

Der laue West erwärmt und füllt<br />

Die Luft mit feuchten Dünsten an.<br />

Sie häufen sich; nun fallen sie<br />

Und gießen in der Erde Schoß<br />

Den Schmuck und Reichtum der<br />

Natur.<br />

8. Freudenlied<br />

Hanne<br />

O wie lieblich<br />

Ist der Anblick<br />

Der Gefilde jetzt!<br />

Kommt, ihr Mädchen,<br />

Lasst uns wallen<br />

Auf der bunten Flur.<br />

Lukas<br />

O wie lieblich<br />

Ist der Anblick<br />

Der Gefilde jetzt!<br />

Kommt, ihr Bursche,<br />

Lasst uns wallen<br />

Zu dem grünen Hain.<br />

Hanne, Lukas<br />

O wie lieblich usw.<br />

Hanne<br />

Seht die Lilie,<br />

Seht die Rose,<br />

Seht die Blumen all!<br />

Lukas<br />

Seht die Auen,<br />

Seht die Wiesen,<br />

Seht die Felder all!<br />

Fais que ton soleil brille d’un vif éclat!<br />

Alors tout éclora et germera en<br />

abondance<br />

Et nous te remercierons et te<br />

glorifierons de ta bonté.<br />

7. Récitatif<br />

Hanne<br />

Notre prière est exaucée.<br />

Le doux vent d’ouest nous réchauffe<br />

et remplit<br />

Les airs d’humides vapeurs.<br />

Elles s’accumulent puis tombent<br />

en pluie<br />

Pour arroser dans le sein de la terre<br />

La parure et la richesse de la Nature.<br />

8. Chant d’allégresse<br />

Hanne<br />

Quel riant<br />

Spectacle<br />

Offrent à présent les prairies!<br />

Venez, filles.<br />

Allons nous ébattre<br />

Dans la campagne aux vives couleurs!<br />

Lukas<br />

Quel riant<br />

Spectacle<br />

Offrent à présent les prairies!<br />

Venez, garçons.<br />

Allons nous ébattre<br />

Dans les verts bocages!<br />

Hanne, Lukas<br />

Quel riant spectacle, etc.<br />

Hanne<br />

Voyez le lis,<br />

Voyez la rose.<br />

Voyez toutes les fleurs!<br />

Lukas<br />

Voyez les près,<br />

Voyez la rose.<br />

Voyez tous les champs!<br />

35


Chor<br />

O wie lieblich usw.<br />

Hanne<br />

Seht die Erde,<br />

Seht die Wasser,<br />

Seht die helle Luft!<br />

Lukas<br />

Alles lebet,<br />

Alles schwebet,<br />

Alles reget sich.<br />

Hanne<br />

Seht die Lämmer,<br />

Wie sie springen!<br />

Lukas<br />

Seht die Fische,<br />

Welch Gewimmel!<br />

Hanne<br />

Seht die Bienen,<br />

Wie sie schwärmen!<br />

Lukas<br />

Seht die Vögel,<br />

Welch Geflatter!<br />

Chor<br />

Alles lebet usw.<br />

Mädchen<br />

Welche Freude,<br />

Welche Wonne<br />

Schwellet unser Herz!<br />

Jungen<br />

Süße Triebe,<br />

Sanfte Reize<br />

Heben unsre Brust.<br />

Simon<br />

Was ihr fühlet,<br />

Was euch reizet,<br />

Ist des Schöpfers Hauch.<br />

Chœur<br />

Quel riant spectacle, etc.<br />

Hanne<br />

Voyez la terre.<br />

Voyez les cours d’eau.<br />

Voyez l’air serein!<br />

Lukas<br />

Tout revit.<br />

Tout prend son essor.<br />

Tout s’agite.<br />

Hanne<br />

Voyez les agneaux.<br />

Comme ils bondissent!<br />

Lukas<br />

Voyez les poissons.<br />

Comme ils grouillent!<br />

Hanne<br />

Voyez les abeilles.<br />

Comme elles bourdonnent en essaim!<br />

Lukas<br />

Voyez les oiseaux,<br />

Comme ils battent des ailes!<br />

Chœur<br />

Tout revit, etc.<br />

Les Jeunes Filles<br />

Quelle joie,<br />

Quel ravissement<br />

Gonflent d’ivresse notre cœur!<br />

Les Garçons<br />

Quels doux émois.<br />

Quels agréables transports<br />

Soulèvent notre poitrine!<br />

Simon<br />

Ce que vous ressentez.<br />

Ce qui vous charme.<br />

C’est le souffle <strong>du</strong> créateur.<br />

36


Chor<br />

Lasst uns ehren,<br />

Lasst uns loben,<br />

Lasst uns preisen ihn!<br />

Männer<br />

Lasst erschallen,<br />

Ihm zu danken,<br />

Unsre Stimmen hoch!<br />

Chor<br />

Es erschallen,<br />

Ihm zu danken.<br />

Eure Stimmen hoch!<br />

Ewiger, mächtiger, gütiger Gott!<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Von deinem Segensmahle<br />

Hast <strong>du</strong> gelabet uns.<br />

Vom Strome deiner Freuden<br />

Hast <strong>du</strong> getränket uns.<br />

Gütiger Gott!<br />

Chor<br />

Ewiger, mächtiger, gütiger Gott!<br />

Ehre, Lob und Preis sei dir,<br />

Ewiger, mächtiger, gütiger Gott!<br />

Chœur<br />

Honorons-le.<br />

Louons-le.<br />

Glorifions-le!<br />

Les Hommes<br />

Pour le remercier,<br />

Faites résonner<br />

Bien fort votre voix!<br />

Chœur<br />

Pour le remercier.<br />

Que nos voix<br />

Résonnent bien fort!<br />

Dieu éternel, puissant, bienveillant!<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

De ton repas béni<br />

Tu nous as réconfortés.<br />

Du flot de tes joies<br />

Tu nous as abreuvés.<br />

Dieu bienveillant!<br />

Chœur<br />

Dieu éternel, puissant, bienveillant!<br />

Sois honoré, loué et glorifié.<br />

Dieu éternel, puissant, bienveillant!<br />

Der Sommer<br />

9. Einleitung und Rezitativ<br />

Die Einleitung stellt die<br />

Morgendämmerung vor.<br />

Lukas<br />

In grauem Schleier rückt heran<br />

Das sanfte Morgenlicht.<br />

Mit lahmen Schritten weicht vor ihm<br />

Die träge Nacht zurück.<br />

Zu düstren Höhlen flieht<br />

Der Leichenvögel blinde Schar;<br />

Ihr <strong>du</strong>mpfer Klageton<br />

Beklemmt das bange Herz nicht mehr.<br />

L’Été<br />

9. Intro<strong>du</strong>ction et récitatif<br />

L’intro<strong>du</strong>ction figure l’aube.<br />

Lukas<br />

Voilée de gris.<br />

La douce lumière matinale approche<br />

Et devant elle l’indolente nuit<br />

Se retire à pas languissants.<br />

L’aveugle légion des oiseaux de mort<br />

S’enfuit vers de sombres grottes.<br />

Leurs mornes cris plaintifs<br />

N’oppresse plus le cœur angoissé.<br />

38


Simon<br />

Des Tages Herold meldet sich;<br />

Mit scharfem Laute rufet er<br />

Zu neuer Tätigkeit<br />

Den ausgeruhten Landmann auf.<br />

10. Arie und Rezitativ<br />

Simon<br />

Der muntre Hirt versammelt nun<br />

Die frohen Herden um sich her,<br />

Zur fetten Weid’ auf grünen Höh’n<br />

Treibet er sie langsam fort.<br />

Nach Osten blickend steht er dann,<br />

Auf seinem Stabe hingelehnt,<br />

Zu seh’n den ersten Sonnenstrahl,<br />

Welchem er entgegenharrt.<br />

Hanne<br />

Die Morgenröte bricht hervor,<br />

Wie Hauch verflieget das leichte<br />

Gewölk,<br />

Der Himmel pranget im hellen Azur,<br />

Der Berge Gipfel im feurigen Gold.<br />

11. Terzett und Chor<br />

Hanne<br />

Sie steigt herauf, die Sonne, sie steigt.<br />

Hanne, Lukas<br />

Sie naht, sie kommt.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Sie strahlt, sie scheint.<br />

Chor<br />

Sie scheint in herrlicher Pracht,<br />

In flammender Majestät!<br />

Heil, o Sonne, Heil!<br />

Des Lichts und Lebens Quelle, Heil!<br />

O <strong>du</strong> des Weltalls Seel und Aug,<br />

Der Gottheit schönstes Bild!<br />

Dich grüßen dankbar wir!<br />

Simon<br />

Le héraut <strong>du</strong> jour s’annonce;<br />

De ses cris perçants<br />

Il appelle à une nouvelle activité<br />

Le paysan reposé.<br />

10. Air et récitatif<br />

Simon<br />

Le pâtre allègre rassemble à présent<br />

Ses joyeux troupeaux<br />

Et les pousse lentement<br />

Vers les gras pâturages des vertes<br />

collines.<br />

Appuyé sur son bâton.<br />

Il scrute maintenant l’orient<br />

Pour voir le premier rayon de soleil<br />

Dont il attend impatiemment<br />

l’apparition.<br />

Hanne<br />

L’aurore commence à poindre.<br />

Les légers nuages se dissipent<br />

comme une fumée,<br />

Le ciel resplendit dans l’azur lumineux,<br />

La cime des montagnes dans un<br />

flamboiement d’or.<br />

11. Trio et chœur<br />

Hanne<br />

Le soleil se lève, il monte à l’horizon.<br />

Hanne, Lukas<br />

Il approche, il vient.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Il rayonne, il brille.<br />

Chœur<br />

Il brille dans sa radieuse splendeur,<br />

Dans sa flamboyante majesté!<br />

Salut à toi, Soleil, salut!<br />

Salut à toi, source de la lumière et<br />

de la vie!<br />

0 toi, âme et œil de l’univers.<br />

Image la plus belle de la divinité.<br />

Nous te saluons avec gratitude!<br />

39


Hanne, Lukas, Simon<br />

Wer spricht sie aus, die Freuden alle,<br />

Die deine Huld in uns erweckt?<br />

Wer zählet sie, die Segen alle,<br />

Die deine Mild auf uns ergießt?<br />

Chor<br />

Die Freuden! O wer spricht sie aus?<br />

Die Segen! O wer zählet sie?<br />

Wer spricht sie aus? Wer zählet sie?<br />

Wer?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Dir danken wir, was uns ergötzt.<br />

Dem Schöpfer aber danken wir,<br />

Was deine Kraft vermag.<br />

Chor (mit Solisten)<br />

Heil! O Sonne Heil!<br />

Des Lichts und Lebens Quelle, Heil!<br />

Dir jauchzen alle Stimmen,<br />

Dir jauchzet die Natur.<br />

12. Rezitativ<br />

Simon<br />

Nun regt und bewegt sich alles<br />

umher;<br />

Ein buntes Gewühl bedecket die<br />

Flur.<br />

Dem braunen Schnitter neiget sich<br />

Der Saaten wallende Flut.<br />

Die Sense blitzt – da sinkt das Korn.<br />

Doch steht es bald und aufgehäuft<br />

In festen Garben wieder da.<br />

Lukas<br />

Die Mittagssonne brennet jetzt in<br />

voller Glut<br />

Und gießt <strong>du</strong>rch die entwölkte Luft<br />

Ihr mächtiges Feu’r in Strömen<br />

hinab.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Qui saurait exprimer toutes les joies<br />

Que ta faveur éveille en nous?<br />

Qui saurait dénombrer toutes les<br />

bénédictions<br />

Que ta clémence répand sur nous?<br />

Chœur<br />

Les joies! Qui saurait les exprimer?<br />

Les bénédictions! Qui saurait les<br />

dénombrer?<br />

Qui saurait les exprimer? Qui saurait<br />

les dénombrer?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

C’est à toi que nous devons ce qui<br />

nous réjouit.<br />

Mais c’est au Créateur que nous<br />

devons<br />

Ce dont ta puissance est capable.<br />

Chœur (avec solistes)<br />

Salut! Salut à toi ô soleil!<br />

Source de la lumière et de la vie salut!<br />

Toutes les voix, la Nature entière<br />

T’acclament en cris d’allégresse.<br />

12. Récitatif<br />

Simon<br />

Voilà qu’alentour tout se meut et<br />

s’agite;<br />

Une foule bigarrée recouvre les<br />

champs.<br />

Le flot on<strong>du</strong>lant des épis de blé<br />

Se courbe devant le faucheur au<br />

visage hâlé.<br />

La faux étincelle – le blé s’affaisse.<br />

Mais il ne tarde pas à se redresser.<br />

Amoncelé en gerbes bien serrées.<br />

Lukas<br />

Le soleil de midi brûle maintenant de<br />

toute son ardeur<br />

Et déverse à travers le ciel sans<br />

nuage<br />

Ses puissants torrents de feu.<br />

41


Ob den gesengten Flächen schwebt,<br />

In nieder’m Qualm, ein blendend<br />

Meer<br />

Von Licht und Widerschein.<br />

13. Kavatine<br />

Lukas<br />

Dem Druck erlieget die Natur.<br />

Welke Blumen,<br />

Dürre Wiesen,<br />

Trockne Quellen,<br />

Alles zeigt der Hitze Wut,<br />

Und kraftlos schmachten Mensch<br />

und Tier<br />

Am Boden hingestreckt.<br />

14. Rezitativ<br />

Hanne<br />

Willkommen jetzt, o <strong>du</strong>nkler Hain,<br />

Wo der bejahrten Eiche Dach<br />

Kühlenden Schirm gewährt,<br />

Und wo der schlanken Espe Laub<br />

Mit leisem Gelispel rauscht!<br />

Am weichen Moose rieselt da<br />

In heller Flut der Bach,<br />

Und fröhlich summend irrt und wirrt<br />

Die bunte Sonnenbrut.<br />

Der Kräuter reinen Balsam<strong>du</strong>ft<br />

Verbreitet Zephirs Hauch,<br />

Und aus dem nahen Busche tönt<br />

Des jungen Schäfers Rohr.<br />

15. Arie<br />

Hanne<br />

Welche Labung für die Sinne!<br />

Welch’ Erholung für das Herz!<br />

Jeden Aderzweig <strong>du</strong>rchströmet,<br />

Und in jeder Nerve bebt<br />

Erquickendes Gefühl.<br />

Die Seele wachet auf<br />

Zum reizenden Genuss,<br />

Au-dessus des surfaces brûlées<br />

s’étend.<br />

Caressée de vapeurs, une mer<br />

aveuglante<br />

De lumière et de reflets.<br />

13. Cavatine<br />

Lucas<br />

La nature succombe sous le poids;<br />

Fleurs fanées,<br />

Prairies desséchées,<br />

Sources taries.<br />

Tout montre l’effet de la chaleur torride<br />

Et bêtes et gens languissent<br />

d’épuisement,<br />

Allongés sur le sol.<br />

14. Récitatif<br />

Hanne<br />

Comme tu es agréable à présent,<br />

sombre bosquet<br />

Où le toit <strong>du</strong> chêne séculaire<br />

Offre un abri rafraîchissant<br />

Et où le feuillage <strong>du</strong> tremble fluet<br />

Fait entendre un doux murmure!<br />

Sur la tendre mousse<br />

Le ruisseau y coule en flots limpides<br />

Et mille insectes bigarrés<br />

Y pullulent sous le soleil en un<br />

joyeux bourdonnement.<br />

Le souffle <strong>du</strong> zéphyr répand<br />

Les senteurs embaumées des plantes<br />

Et <strong>du</strong> bocage voisin parviennent les<br />

accents<br />

Du chalumeau <strong>du</strong> jeune pâtre.<br />

15. Air<br />

Hanne<br />

Quel baume pour l’esprit!<br />

Quel repos pour le cœur!<br />

Une sensation de fraîcheur<br />

Se répand dans chaque veine<br />

Et fait vibrer chaque nerf.<br />

L’âme s’éveille<br />

Pour goûter ces charmes<br />

42


Und neue Kraft erhebt<br />

Durch milden Drang die Brust.<br />

16. Rezitativ<br />

Simon<br />

O seht! Es steiget in der schwülen<br />

Luft<br />

Am hohen Saume des Gebirgs<br />

Von Dampf und Dunst ein fahler<br />

Nebel auf.<br />

Empor gedrängt, dehnt er sich aus,<br />

Und hüllet bald den Himmelsraum<br />

In schwarzes Dunkel ein.<br />

Lukas<br />

Hört, wie vom Tal ein <strong>du</strong>mpf Gebrüll<br />

Den wilden Sturm verkünd’t!<br />

Seht, wie von Unheil schwer,<br />

Die finstre Wolke langsam zieht<br />

Und drohend auf die Ebne sinkt.<br />

Hanne<br />

In banger Ahnung stockt<br />

Das Leben der Natur:<br />

Kein Tier, kein Blatt beweget sich,<br />

Und Todesstille herrscht umher.<br />

17. Chor<br />

Chor<br />

Ach, das Ungewitter naht!<br />

Hilf uns, Himmel!<br />

O wie der Donner rollt!<br />

O wie die Winde toben!<br />

Wo fliehn wir hin?<br />

Flammende Blitze <strong>du</strong>rchwühlen die<br />

Luft;<br />

Den zackigen Keilen berstet die<br />

Wolke,<br />

Und Güsse stürzen herab.<br />

Wo ist Rettung?<br />

Wütend rast der Sturm;<br />

Der weite Himmel entbrennt.<br />

Weh uns Armen!<br />

Et une force nouvelle soulève<br />

La poitrine d’une tendre aspiration.<br />

16. Récitatif<br />

Simon<br />

Voyez! Dans l’air orageux s’élève<br />

Vers le sommet de la montagne<br />

Une nappe blafarde de vapeur et de<br />

brouillard.<br />

Poussée vers le haut, elle s’étend<br />

Et ne tarde pas à plonger la voûte<br />

céleste<br />

Dans une profonde obscurité.<br />

Lukas<br />

Écoutez quel sourd grondement<br />

Annonce dans la vallée la violente<br />

tempête!<br />

Voyez s’étendre la funeste<br />

Et sombre nuée<br />

Menaçant de s’abattre sur la plaine!<br />

Hanne<br />

Prise d’un anxieux pressentiment,<br />

La vie de la nature s’arrête:<br />

Pas un animal, pas une feuille ne<br />

bougent<br />

Et un silence de mort règne alentour.<br />

17. Chœur<br />

Chœur<br />

Ah! L’orage approche!<br />

Protège-nous, ô ciel!<br />

Comme le tonnerre gronde!<br />

Comme les vents se déchaînent!<br />

Où fuir?<br />

Des éclairs flamboyants sillonnent<br />

les airs;<br />

Ils crèvent les nuages<br />

Et des torrents de pluie s’abattent<br />

sur le sol.<br />

Où trouver <strong>du</strong> secours?<br />

La tempête fait rage;<br />

Le ciel s’embrase sur toute son<br />

éten<strong>du</strong>e.<br />

Gare à nous!<br />

43


Schmetternd krachen Schlag auf Schlag<br />

Die schweren Donner fürchterlich.<br />

Weh uns! Weh uns!<br />

Erschüttert wankt die Erde<br />

Bis in des Meeres Grund.<br />

18. Terzett und Chor<br />

Lukas<br />

Die düstren Wolken trennen sich;<br />

Gestillet ist der Stürme Wut.<br />

Hanne<br />

Vor ihrem Untergange<br />

Blickt noch die Sonn’ empor,<br />

Und vor dem letzten Strahle glänzt<br />

Mit Perlenschmuck geziert die Flur.<br />

Simon<br />

Zum langgewohnten Stalle kehrt,<br />

Gesättigt und erfrischt,<br />

Das fette Rind zurück.<br />

Lukas<br />

Dem Gatten ruft die Wachtel schon.<br />

Hanne<br />

Im Grase zirpt die Grille froh.<br />

Simon<br />

Und aus dem Sumpfe quakt der<br />

Frosch.<br />

Lukas, Hanne, Simon<br />

Die Abendglocke tönt.<br />

Von oben winkt der helle Stern<br />

Und ladet uns zur sanften Ruh.<br />

Männer<br />

Mädchen, Bursche, Weiber, kommt!<br />

Unser wartet süßer Schlaf;<br />

Wie reines Herz, gesunder Leib<br />

Und Tagesarbeit ihn gewährt.<br />

Frauen<br />

Wir gehn, wir gehn, wir folgen euch.<br />

Coup sur coup les terribles éclairs<br />

Crépitent à grand bruit.<br />

Gare à nous! Gare à nous!<br />

Ébranlée, la terre vacille<br />

Jusqu’au fond de la mer.<br />

18. Trio avec chœur<br />

Lukas<br />

Les sombres nuages se dissipent,<br />

La fureur de la tempête est apaisée.<br />

Hanne<br />

Avant de disparaître<br />

Le soleil brille encore une fois<br />

Et fait scintiller de ses derniers rayons<br />

La campagne parée de perles.<br />

Simon<br />

Rassasié et désaltéré.<br />

Le bœuf bien gras<br />

Rentre à l’étable familière.<br />

Lucas<br />

Déjà la caille appelle son époux.<br />

Hanne<br />

Dans l’herbe le grillon crisse<br />

gaiement.<br />

Simon<br />

Et <strong>du</strong> marécage s’élève le<br />

coassement de la grenouille.<br />

Lukas, Hanne, Simon<br />

La cloche <strong>du</strong> <strong>soir</strong> tinte.<br />

Là-haut, la scintillante étoile<br />

Nous invite au doux repos.<br />

Les Hommes<br />

Filles, garçons, femmes, venez!<br />

Un doux sommeil nous attend.<br />

Celui que procurent un cœur pur, un<br />

corps sain<br />

Et le labeur quotidien.<br />

Les Femmes<br />

Voilà, voilà, nous vous suivons.<br />

44


Alle<br />

Die Abendglocke hat getönt.<br />

Von oben winkt der helle Stern usw.<br />

Chœur<br />

La cloche <strong>du</strong> <strong>soir</strong> a tinté.<br />

Là-haut, la scintillante étoile, etc.<br />

Der Herbst<br />

19. Einleitung und Rezitativ<br />

Der Einleitung Gegenstand ist des<br />

Landmanns freudiges Gefühl über<br />

die reiche Ernte.<br />

Hanne<br />

Was <strong>du</strong>rch seine Blüte<br />

Der Lenz zuerst versprach,<br />

Was <strong>du</strong>rch seine Wärme<br />

Der Sommer reifen hieß,<br />

Zeigt der Herbst in Fülle<br />

Dem frohen Landmann jetzt.<br />

Lukas<br />

Den reichen Vorrat fährt er nun<br />

Auf hoch beladnen Wagen ein.<br />

Kaum fasst der weiten Scheune<br />

Raum,<br />

Was ihm sein Feld hervorgebracht.<br />

Simon<br />

Sein heitres Auge blickt umher,<br />

Es misst den aufgetürmten Segen ab,<br />

Und Freude strömt in seine Brust.<br />

20. Terzett mit Chor<br />

Simon<br />

So lohnet die Natur den Fleiß;<br />

Ihn ruft, ihn lacht sie an,<br />

Ihn muntert sie <strong>du</strong>rch Hoffnung auf,<br />

Ihm steht sie willig bei,<br />

Ihm wirket sie mit voller Kraft.<br />

Hanne, Lukas<br />

Von dir, o Fleiß, kommt alles Heil.<br />

Die Hütte, die uns schirmt,<br />

L’Automne<br />

19. Intro<strong>du</strong>ction et récitatif<br />

Le sujet de l’intro<strong>du</strong>ction est le<br />

sentiment joyeux <strong>du</strong> paysan à la vue<br />

des riches récoltes.<br />

Hanne<br />

Ce que le printemps avait promis<br />

Par sa floraison,<br />

Ce que l’été avait fait, mûrir<br />

Par sa chaleur,<br />

L’automne le montre à présent<br />

En abondance à l’heureux paysan.<br />

Lukas<br />

Sur la charrette chargée à en déborder<br />

Il ramène maintenant la riche récolte.<br />

C’est à peine si la vaste grange suffit<br />

à contenir<br />

Le pro<strong>du</strong>it de son champ.<br />

Simon<br />

Il porte à la ronde des regards de<br />

satisfaction.<br />

Il mesure les richesses amoncelées<br />

Et la joie se répand à flots dans son cœur.<br />

20. Trio avec chœur<br />

Simon<br />

Ainsi la nature récompense le labeur;<br />

Elle le sollicite, elle lui sourit.<br />

Elle l’encourage par l’espérance.<br />

Elle l’assiste de bonne grâce,<br />

Elle l’aide de toutes ses forces à<br />

obtenir des résultats.<br />

Hanne, Lukas<br />

C’est de toi, ô labeur, que vient tout salut.<br />

La chaumière qui nous abrite,<br />

46


Die Wolle, die uns deckt,<br />

Die Speise, die uns nährt,<br />

Ist deine Gab’, ist dein Geschenk.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

O Fleiß, o edler Fleiß!<br />

Von dir kommt alles Heil.<br />

Hanne<br />

Du flößest Tugend ein,<br />

Und rohe Sitten milderst <strong>du</strong>.<br />

Lukas<br />

Du wehrest Laster ab<br />

Und reinigest der Menschen Herz.<br />

Simon<br />

Du stärkest Mut und Sinn<br />

Zum Guten und zu jeder Pflicht.<br />

Hanne, Lukas, Simon, Chor<br />

O Fleiß, o edler Fleiß usw.<br />

21. Rezitativ<br />

Hanne<br />

Seht, wie zum Haselbusche dort<br />

Die rasche Jugend eilt!<br />

An jedem Aste schwinget sich<br />

Der Kleinen lose Schar,<br />

Und der bewegten Staud’ entstürzt<br />

Gleich Hagelschau’r die lock’re<br />

Frucht.<br />

Simon<br />

Hier klimmt der junge Bau’r<br />

Den hohen Stamm entlang,<br />

Die Leiter flink hinauf.<br />

Vom Wipfel, der ihn deckt,<br />

Sieht er sein Liebchen nahn,<br />

Und ihrem Tritt entgegen<br />

Fliegt dann im trauten Scherze<br />

Die runde Nuss herab.<br />

Lukas<br />

Im Garten stehn um jeden Baum<br />

Die Mädchen groß und klein,<br />

La laine qui nous habille.<br />

Les aliments qui nous nourrissent<br />

Tout cela est ton don, ton cadeau.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Ô labeur, ô noble labeur!<br />

C’est de toi que vient tout salut.<br />

Hanne<br />

Tu inspires la vertu<br />

Et adoucis les mœurs grossières.<br />

Lukas<br />

Tu préserves <strong>du</strong> vice<br />

Et purifie le cœur de l’homme.<br />

Simon<br />

Tu renforces le courage, le sens<br />

Du bien et <strong>du</strong> devoir.<br />

Hanne, Lukas, Simon et Chœur<br />

Ô labeur, ô noble labeur etc.<br />

21. Récitatif<br />

Hanne<br />

Voyez comme la jeunesse<br />

S’élance vers les buissons de<br />

noisetiers!<br />

À chaque branche s’affaire<br />

La bande déchaînée des petits<br />

Et les arbustes secoués laissent<br />

tomber<br />

Leurs fruits comme une giboulée.<br />

Simon<br />

Là, le jeune paysan<br />

Monte prestement l’échelle<br />

Dressée le long <strong>du</strong> tronc élevé.<br />

Parvenu à la cime, qui le cache.<br />

Il voit approcher sa mie<br />

Et fait tomber à ses pieds.<br />

Par aimable plaisanterie,<br />

Une volée de noix rondes.<br />

Lukas<br />

Dans le jardin, les filles, grandes et<br />

petites.<br />

47


Dem Obste, das sie klauben,<br />

In frischer Farbe gleich.<br />

22. Duett<br />

Lukas<br />

Ihr Schönen aus der Stadt, kommt<br />

her!<br />

Blickt an die Töchter der Natur,<br />

Die weder Putz noch Schminke ziert.<br />

Da seht mein Hannchen, seht!<br />

Ihr blüht Gesundheit auf den Wangen,<br />

Im Auge lacht Zufriedenheit,<br />

Und aus dem Munde spricht das Herz,<br />

Wenn sie mir Liebe schwört.<br />

Hanne<br />

Ihr Herrchen süß und fein, bleibt<br />

weg!<br />

Hier schwinden eure Künste ganz,<br />

Und glatte Worte wirken nicht,<br />

Man gibt euch kein Gehör.<br />

Nicht Gold, nicht Pracht kann uns<br />

verblenden,<br />

Ein redlich Herz ist, was uns rührt;<br />

Und meine Wünsche sind erfüllt,<br />

Wenn treu mir Lukas ist.<br />

Lukas<br />

Blätter fallen ab,<br />

Früchte welken hin,<br />

Tag und Jahr vergehn,<br />

Nur meine Liebe nicht.<br />

Hanne<br />

Schöner grünt das Blatt,<br />

Süßer schmeckt die Frucht,<br />

Heller glänzt der Tag,<br />

Wenn deine Liebe spricht.<br />

Hanne, Lukas<br />

Welch ein Glück ist treue Liebe!<br />

Unsre Herzen sind vereinet,<br />

Trennen kann sie Tod allein.<br />

Entourent les arbres<br />

Et leur teint est aussi vif<br />

Que celui des fruits qu’elles cueillent.<br />

22. Duo<br />

Lukas<br />

Vous, les belles de la ville, venez<br />

par ici!<br />

Regardez les filles de la nature,<br />

Que ni toilette ni fard ne parent.<br />

Regardez ma Jeannette, regardez!<br />

Ses joues sont florissantes de santé;<br />

Son œil rit de contentement<br />

Et son cœur parle par sa bouche<br />

Quant elle me jure son amour.<br />

Hanne<br />

Vous, petits messieurs distingués,<br />

tenez-vous à l’écart!<br />

Ici vos talents se volatilisent<br />

Et vos paroles mielleuses sont sans<br />

pouvoir;<br />

Personne ne vous écoute.<br />

Ni l’or ni le luxe ne peuvent vous<br />

aveugler.<br />

Un cœur sincère est ce qui nous<br />

touche<br />

Et mes vœux sont comblés<br />

Si mon Lukas m’est fidèle.<br />

Lukas<br />

Les feuilles tombent et meurent.<br />

Les fruits se flétrissent.<br />

Les jours et les années passent.<br />

Mais pas mon amour.<br />

Hanne<br />

Le feuillage est plus vert.<br />

Le fruit plus doux au palais.<br />

Le jour brille d’un éclat plus vif<br />

Lorsque tu laisses parler ton amour.<br />

Lukas, Hanne<br />

Quel bonheur que l’amour fidèle!<br />

Nos cœurs sont unis.<br />

La mort seule peut les séparer.<br />

48


Lukas<br />

Liebstes Hannchen!<br />

Hanne<br />

Bester Lukas!<br />

Hanne, Lukas<br />

Lieben und geliebet werden<br />

Ist der Freuden höchster Gipfel,<br />

Ist des Lebens Wonn’ und Glück.<br />

23. Rezitativ<br />

Simon<br />

Nun zeiget das entblößte Feld<br />

Der ungebetnen Gäste Zahl,<br />

Die an den Halmen Nahrung fand<br />

Und irrend jetzt sie weiter sucht.<br />

Des kleinen Raubes klaget nicht<br />

Der Landmann, der ihn kaum<br />

bemerkt;<br />

Dem Übermaße wünscht er doch<br />

Nicht ausgestellt zu sein.<br />

Was ihn dagegen sichern mag,<br />

Sieht er als Wohltat an,<br />

Und willig frönt er dann zur Jagd,<br />

Die seinen guten Herrn ergötzt.<br />

24. Arie<br />

Simon<br />

Seht auf die breiten Wiesen hin!<br />

Seht, wie der Hund im Grase streift!<br />

Am Boden suchet er die Spur<br />

Und geht ihr unablässig nach.<br />

Jetzt aber reißt Begierd’ ihn fort,<br />

Er horcht auf Ruf und Stimme nicht<br />

mehr.<br />

Er eilet zu haschen, da stockt sein Lauf,<br />

Und steht er unbewegt wie Stein.<br />

Dem nahen Feinde zu entgehn,<br />

Erhebt der scheue Vogel sich,<br />

Doch rettet ihn nicht schneller Flug.<br />

Es blitzt, es knallt, ihn erreichet das<br />

Blei,<br />

Und wirft ihn tot aus der Luft herab.<br />

Lukas<br />

Ma Jeannette chérie!<br />

Hanne<br />

Très cher Lukas!<br />

Hanne, Lukas<br />

Aimer et être aimé<br />

Est le comble de la joie.<br />

Le charme et le bonheur de la vie!<br />

23. Récitatif<br />

Simon<br />

Le champ dénudé montre à présent<br />

Les nombreux hôtes indésirables<br />

Qui ayant trouvé leur pitance dans<br />

les tiges d’herbe.<br />

Poursuivent en errant leur recherche.<br />

Le paysan ne se plaint pas <strong>du</strong> larcin<br />

Dont il s’aperçoit à peine.<br />

Mais ne voudrait pas<br />

Etre exposé au pillage.<br />

Il considère comme un bienfait<br />

Ce qui peut l’en préserver<br />

Et paie volontiers son tribut à la chasse.<br />

Ce plaisir tellement goûté de ses<br />

bons maîtres.<br />

24. Air<br />

Simon<br />

Regardez les vastes prairies!<br />

Voyez le chien vagabonder dans l’herbe,<br />

Cherchant sur le sol la trace<br />

Qu’il suit sans relâche.<br />

Mais à présent son avide désir l’entraîne,<br />

Il n’obéit plus aux appels ni à la voix;<br />

Il a hâte d’attraper une proie, mais<br />

voilà qu’il arrête sa course<br />

Et reste immobile comme une pierre.<br />

Pour échapper à l’ennemi proche,<br />

L’oiseau craintif s’envole;<br />

Ses ailes ne le sauvent point.<br />

Un éclair, une détonation, le plomb<br />

l’atteint<br />

Et l’abat mort sur le sol.<br />

49


25. Rezitativ<br />

Lukas<br />

Hier treibt ein dichter Kreis<br />

Die Hasen aus dem Lager auf.<br />

Von allen Seiten hingedrängt<br />

Hilft ihnen keine Flucht.<br />

Schon fallen sie und liegen bald<br />

In Reihen freudig hingezählt.<br />

26. Chor (Landvolk und Jäger)<br />

Chor<br />

Hört das laute Getön,<br />

Das dort im Walde klinget.<br />

Welch ein lautes Getön<br />

Durchklingt den ganzen Wald!<br />

Es ist der gellenden Hörner Schall,<br />

Der gierigen Hunde Gebelle.<br />

Schon flieht der aufgesprengte<br />

Hirsch,<br />

Ihm rennen die Doggen und Reiter<br />

nach.<br />

Er flieht, er flieht, o wie er sich<br />

streckt!<br />

O wie er springt, o wie er sich<br />

streckt!<br />

Da bricht er aus den Gesträuchen<br />

hervor<br />

Und läuft über Feld in das Dickicht<br />

hinein.<br />

Jetzt hat er die Hunde getäuscht,<br />

Zerstreuet schwärmen sie umher.<br />

Tajo! Tajo! Tajo!<br />

Der Jäger Ruf, der Hörner Klang<br />

Versammelt aufs Neue sie,<br />

Ho, ho, ho! Tajo!<br />

Mit doppeltem Eifer stürzet nun<br />

Der Haufe vereint auf die Fährte los.<br />

Von seinen Feinden eingeholt,<br />

An Mut und Kräften ganz erschöpft,<br />

Erlieget nun das schnelle Tier.<br />

Sein nahes Ende kündigt an<br />

Des tönenden Erzes Jubellied,<br />

Der freudigen Jäger Siegeslaut:<br />

Halali! Halali! Halali!<br />

25. Récitatif<br />

Lukas<br />

Ici, en groupe serré, on fait déguerpir<br />

Les lièvres <strong>du</strong> terrier.<br />

Pressés de tous côtés,<br />

La fuite ne leur sert à rien.<br />

Ils tombent déjà et gisent bientôt<br />

En rangées qu’on prend plaisir à<br />

compter.<br />

26. Chœur (Paysans et Chasseurs)<br />

Chœur<br />

Écoutez, écoutez les bruits puissants<br />

Qui résonnent dans la forêt!<br />

Quels bruits puissants<br />

Résonnent dans toute la forêt!<br />

C’est le son retentissant des cors.<br />

L’aboiement des chiens avides.<br />

Déjà le cerf forcé détale,<br />

Les dogues et les cavaliers à ses<br />

trousses<br />

Il fuit, il fuit. Oh! Comme il détale!<br />

Oh! Comme il bondit! Oh comme<br />

il détale!<br />

Le voilà qui débouche des halliers<br />

Et traverse le champ pour s’enfoncer<br />

au plus épais bois.<br />

Il a maintenant déjoué les chiens<br />

Qui dispersés, cherchent dans<br />

toutes les directions.<br />

Taïaut! Taïaut! Taïaut!<br />

L’appel des chasseurs, le son <strong>du</strong> cor.<br />

Les rassemble de nouveau.<br />

Ho! Ho! Ho! Taïaut! Ho! Ho!<br />

Redoublant d’ardeur, la meute réunie<br />

Se lance sur la piste.<br />

Rattrapé par ses ennemis,<br />

À bout de courage et de forces,<br />

L’animal à la course rapide succombe<br />

maintenant.<br />

Les fanfares d’allégresse <strong>du</strong> cor,<br />

Le cri de victoire des joyeux<br />

chasseurs<br />

Annoncent sa fin prochaine:<br />

Hallali! Hallali! Hallali!<br />

51


Den Tod des Hirsches kündigt an<br />

Des tönenden Erzes Jubellied,<br />

Der freudigen Jäger Siegeslaut:<br />

Halali! Halali! Halali!<br />

27. Rezitativ<br />

Hanne<br />

Am Rebenstocke blinket jetzt<br />

Die helle Traub im vollen Safte<br />

Und ruft dem Winzer freundlich zu,<br />

Dass er zu lesen sie nicht weile.<br />

Simon<br />

Schon werden Kuf’ und Fass<br />

Zum Hügel hingebracht,<br />

Und aus den Hütten strömet<br />

Zum frohen Tagewerke<br />

Das muntre Volk herbei.<br />

Hanne<br />

Seht, wie den Berg hinan<br />

Von Menschen alles wimmelt!<br />

Hört, wie der Freudenton<br />

Von jeder Seit’ erschallet!<br />

Lukas<br />

Die Arbeit fördert lachender Scherz,<br />

Vom Morgen bis zum Abend hin,<br />

Und dann erhebt der brausende<br />

Most<br />

Die Fröhlichkeit zum Lustgeschrei.<br />

28. Chor<br />

Chor<br />

Juhe, der Wein ist da,<br />

Die Tonnen sind gefüllt,<br />

Nun lasst uns fröhlich sein,<br />

Und juhe, juhe, juhe<br />

Aus vollem Halse schrei’n!<br />

Lasst uns trinken,<br />

Trinket Brüder,<br />

Lasst uns fröhlich sein!<br />

Lasst uns singen,<br />

Les fanfares d’allégresse <strong>du</strong> cor.<br />

Le cri de victoire des joyeux<br />

chasseurs<br />

Annoncent la mort <strong>du</strong> cerf:<br />

Hallali! Hallali! Hallali!<br />

27. Récitatif<br />

Hanne<br />

Sur le cep brille maintenant<br />

Le clair raisin bien juteux.<br />

Invitant aimablement le vigneron<br />

À ne pas tarder à le vendanger.<br />

Simon<br />

Déjà on monte sur la colline<br />

Cuves et tonneaux<br />

Et une foule alerte<br />

Sort des chaumières<br />

Pour la joyeuse tâche.<br />

Hanne<br />

Voyez quel fourmillement de gens<br />

Sur les versants!<br />

Écoutez résonner de toutes parts<br />

Leurs accents d’allégresse!<br />

Lukas<br />

Du matin jusqu’au <strong>soir</strong><br />

Le travail favorise les joyeuses<br />

plaisanteries<br />

Puis le pétillant vin nouveau<br />

Fait passer de la gaieté aux<br />

explosions de joie.<br />

28. Chœur<br />

Chœur<br />

Hourra! Hourra! Le vin est là,<br />

Les tonneaux sont remplis,<br />

Soyons joyeux<br />

Et crions hourra! Hourra! Hourra!<br />

À gorge déployée<br />

Buvons!<br />

Buvez camarades!<br />

Soyons joyeux!<br />

Chantons tous!<br />

52


Singet alle,<br />

Lasst uns fröhlich sein!<br />

Juhe! Juhe! Juhe! Es lebe der Wein!<br />

Es lebe das Land, wo er uns reift!<br />

Es lebe das Fass, das ihn verwahrt!<br />

Es lebe der Krug, woraus er fließt!<br />

Juhe! Juhe! Es lebe der Wein!<br />

Kommt, ihr Brüder!<br />

Füllt die Kannen,<br />

Leert die Becher,<br />

Lasst uns fröhlich sein,<br />

Und juhe, juhe, juhe<br />

Aus vollem Halse schrein!<br />

Juhe! Juhe! Juhe! Es lebe der Wein!<br />

Nun tönen die Pfeifen<br />

Und wirbelt die Trommel.<br />

Hier kreischet die Fiedel,<br />

Da schnarret die Leier<br />

Und <strong>du</strong>delt der Bock.<br />

Schon hüpfen die Kleinen<br />

Und springen die Knaben,<br />

Dort fliegen die Mädchen<br />

Im Arme der Burschen<br />

Den ländlichen Reih’n!<br />

Heißa, hoppsa, lasst uns hüpfen!<br />

Ihr Brüder kommt!<br />

Heißa, hoppsa, lasst uns springen!<br />

Die Kannen füllt!<br />

Heißa, hoppsa, lasst uns tanzen!<br />

Die Becher leert!<br />

Heißa, lasst uns fröhlich sein usw.<br />

Jauchzet, lärmet, springet, tanzet,<br />

Lachet, singet! Heißa, hoppsa, ho!<br />

Nun fassen wir den letzten Krug<br />

Und singen dann im vollen Chor<br />

Dem freudenreichen Rebensaft!<br />

Heißa! Juhe!<br />

Es lebe der Wein, der edle Wein,<br />

Der Grillen und Harm verscheucht!<br />

Sein Lob ertöne laut und hoch<br />

In tausendfachem Jubelschall.<br />

Heißa, lasst uns fröhlich sein,<br />

Aus vollem Halse schrein.<br />

Chantez tous!<br />

Soyons joyeux!<br />

Hourra! Hourra! Hourra! Vive le vin!<br />

Vive le pays qui nous le fait mûrir!<br />

Vive le fût qui le conserve!<br />

Vive la cruche d’où il coule!<br />

Hourra! Hourra! Vive te vin!<br />

Venez, camarades,<br />

Remplissez les pots.<br />

Videz les gobelets!<br />

Soyons joyeux!<br />

Et crions hourra! Hourra! Hourra!<br />

À gorge déployée!<br />

Hourra! Hourra! Hourra! Vive le vin!<br />

Voilà que sonnent les pipeaux<br />

Et que roulent les tambours!<br />

Ici grince le violon,<br />

Là ronfle la vièle<br />

Et résonne la cornemuse.<br />

Déjà les petits frétillent<br />

Et les garçonnets bondissent;<br />

Voilà les filles qui se précipitent<br />

Dans les bras des gars<br />

En faisant la ronde.<br />

Hop là! Bondissons!<br />

Venez, camarades!<br />

Hop là, sautons!<br />

Remplissez tes pots!<br />

Hop là, dansons!<br />

Videz les gobelets!<br />

Ohé! Soyons joyeux, etc.<br />

Poussez des cris de joie, faites <strong>du</strong><br />

tapage,<br />

Sautez, dansez, riez, chantez! Ohé!<br />

Hop là! Ho!<br />

Attaquons alors la dernière cruche!<br />

Puis chantons tous en chœur<br />

Le généreux jus de la vigne:<br />

Hop là! Hourra! Oh!<br />

Vive le vin, le noble vin<br />

Qui chasse cafard et soucis!<br />

Que sa louange retentisse bien fort<br />

En mille cris d’allégresse!<br />

Ohé! Soyons joyeux<br />

Et crions à gorge déployée!<br />

53


Der Winter<br />

29. Einleitung und Rezitativ<br />

Simon<br />

Nun senket sich das blasse Jahr<br />

Und fallen Dünste kalt herab.<br />

Die Berg’ umhüllt ein grauer Dampf,<br />

Der endlich auch die Flächen drückt,<br />

Und am Mittage selbst<br />

Der Sonne matten Strahl verschlingt.<br />

Hanne<br />

Aus Lapplands Höhlen schreitet her<br />

Der stürmisch düstre Winter jetzt.<br />

Vor seinem Tritt erstarrt<br />

In banger Stille die Natur.<br />

30. Cavatine<br />

Hanne<br />

Licht und Leben sind geschwächet,<br />

Wärm’ und Freude sind verschwunden.<br />

Unmutsvollen Tagen folget<br />

Schwarzer Nächte lange Dauer.<br />

31. Rezitativ<br />

Lukas<br />

Gefesselt steht der breite See,<br />

Gehemmt in seinem Laufe der<br />

Strom.<br />

Im Sturze vom türmenden Felsen<br />

hängt<br />

Gestockt und stumm der Wasserfall.<br />

Im dürren Haine tönt kein Laut.<br />

Die Felder deckt, die Täler füllt<br />

Ein’ ungeheure Flockenlast.<br />

Der Erde Bild ist nun ein Grab,<br />

Wo Kraft und Reiz erstorben liegt,<br />

Wo Leichenfarbe traurig herrscht<br />

Und wo dem Blicke weit umher<br />

Nur öde Wüstenei sich zeigt.<br />

L’Hiver<br />

29. Intro<strong>du</strong>ction et récitatif<br />

Simon<br />

Maintenant l’année blafarde décroît<br />

Et de froides brumes s’abattent.<br />

Une vapeur grisâtre baigne la<br />

montagne<br />

Puis s’étend sur les champs<br />

Et absorbe, même à midi,<br />

Le pâle rayon de soleil.<br />

Hanne<br />

Des cavernes de Laponie le sombre<br />

hiver<br />

Approche à présent, avec ses<br />

tempêtes.<br />

Sous ses pas, la Nature s’engourdit,<br />

Figée dans un silence angoissé.<br />

30. Cavatine<br />

Hanne<br />

La lumière et la vie s’affaiblissent,<br />

La chaleur et la joie s’évanouissent.<br />

Aux jours maussades succèdent<br />

Les interminables nuits noires.<br />

31. Récitatif<br />

Lukas<br />

Le vaste lac est figé.<br />

Les flots entravés dans leur cours.<br />

Dans l’escarpement des rochers<br />

La cascade muette suspend sa chute.<br />

Pas un son dans le bocage dépouillé.<br />

Une énorme masse de neige<br />

recouvre les champs,<br />

Remplit les vallées.<br />

La terre offre maintenant l’image<br />

d’un tombeau<br />

Où gisent la force et l’attrait.<br />

Où règne tristement une couleur<br />

blême<br />

Et d’où ne s’offre plus au regard<br />

Qu’éten<strong>du</strong>es mornes et désolées.<br />

54


32. Arie<br />

Lukas<br />

Hier steht der Wandrer nun,<br />

Verwirrt und zweifelhaft,<br />

Wohin den Schritt er lenken soll.<br />

Vergebens suchet er den Weg,<br />

Ihn leitet weder Pfad noch Spur.<br />

Vergebens strenget er sich an<br />

Und watet <strong>du</strong>rch den tiefen Schnee;<br />

Er find’t sich immer mehr verirrt.<br />

Jetzt sinket ihm der Mut,<br />

Und Angst beklemmt sein Herz,<br />

Da er den Tag sich neigen sieht,<br />

Und Müdigkeit und Frost<br />

Ihm alle Glieder lähmt.<br />

Doch plötzlich trifft sein spähend<br />

Aug’<br />

Der Schimmer eines nahen Lichts.<br />

Da lebt er wieder auf,<br />

Vor Freude pocht sein Herz.<br />

Er geht, er eilt der Hütte zu,<br />

Wo starr und matt er Labung hofft.<br />

33. Rezitativ<br />

Lukas<br />

Sowie er naht, schallt in sein Ohr,<br />

Durch heulende Winde nur erst<br />

geschreckt,<br />

Heller Stimmen lauter Klang.<br />

Hanne<br />

Die warme Stube zeigt ihm dann<br />

Des Dörfchens Nachbarschaft,<br />

Vereint im trauten Kreise,<br />

Den Abend zu verkürzen<br />

Mit leichter Arbeit und Gespräch.<br />

Simon<br />

Am Ofen schwatzen hier<br />

Von ihrer Jugendzeit die Väter,<br />

32. Air<br />

Lukas<br />

Ici le voyageur s’arrête,<br />

Dérouté, ne sachant<br />

Dans quelle direction diriger ses pas.<br />

C’est en vain qu’il cherche sa voie.<br />

Nul sentier ni piste ne pouvant le guider.<br />

C’est en vain qu’il s’exténue<br />

À piétiner dans la neige profonde,<br />

Ne faisant que s’égarer davantage.<br />

À présent son courage décline.<br />

L’angoisse lui étreint le cœur<br />

Car il voit le jour baisser<br />

Et la fatigue, le froid<br />

Paralysent tous ses membres.<br />

Pourtant son œil aux aguets perçoit<br />

Le scintillement d’une lumière proche.<br />

Il revit alors;<br />

Son cœur, de joie, bat à grands coups.<br />

Il va, il se hâte vers la chaumière<br />

Où, engourdi et recru de fatigue, il<br />

espère le réconfort.<br />

33. Récitatif<br />

Lucas<br />

Au fur et à mesure qu’il approche<br />

retentissent<br />

À son oreille d’abord effrayée par les<br />

hurlements de la bise<br />

Les accents sonores de voix claires.<br />

Hanne<br />

La salle bien chaude offre alors à<br />

son regard<br />

Le spectacle des villageois <strong>du</strong> voisinage<br />

Réunis en cercle intime<br />

Et se livrant, pour faire passer plus<br />

vite la <strong>soir</strong>ée.<br />

À des ouvrages faciles et à la<br />

conversation.<br />

Simon<br />

Ici, autour <strong>du</strong> poêle, les plus vieux<br />

bavardent<br />

Du temps de leur jeunesse;<br />

55


Zu Körb’ und Reusen flicht<br />

Die Weidengert’ und Netze strickt<br />

Der Söhne muntrer Haufe dort.<br />

Am Rocken spinnen die Mütter,<br />

Am laufenden Rade die Töchter;<br />

Und ihren Fleiß belebt<br />

Ein ungekünstelt frohes Lied.<br />

34. Lied mit Chor<br />

(Gottfried August Bürger:<br />

Spinnerlied, 1789)<br />

Chor<br />

Knurre, schnurre, knurre,<br />

Schnurre, Rädchen, schnurre!<br />

Hanne<br />

Drille, Rädchen, lang und fein,<br />

Drille fein ein Fädelein<br />

Mir zum Busenschleier.<br />

Chor<br />

Knurre, schnurre usw.<br />

Hanne<br />

Weber, webe zart und fein,<br />

Webe fein das Schleierlein<br />

Mir zur Kirmesfeier.<br />

Chor<br />

Knurre, schnurre usw.<br />

Hanne<br />

Außen blank und innen rein<br />

Muss des Mädchens Busen sein,<br />

Wohl deckt ihn der Schleier.<br />

Chor<br />

Knurre, schnurre usw.<br />

Hanne<br />

Außen blank und innen rein<br />

Fleißig, fromm und sittsam sein,<br />

Locket wack’re Freier.<br />

Chor<br />

Außen blank und innen rein usw.<br />

Là, le groupe dispos des garçons<br />

Tresse en corbeilles et en nasses<br />

Les tiges d’osier et tissent des filets.<br />

Les mères filent la quenouille.<br />

Les filles faisant tourner le rouet.<br />

Et une fraîche et joyeuse chanson<br />

Stimule leur zèle.<br />

34. Chant avec chœur<br />

(Gottfried August Bürger:<br />

La Fileuse, 1789)<br />

Chœur<br />

Ronronne, bourdonne, ronronne.<br />

Bourdonne, petit rouet, bourdonne!<br />

Hanne<br />

Tourne, petit rouet long et fin.<br />

Tourne fin un petit fil<br />

Pour ma guimpe!<br />

Chœur<br />

Ronronne, bourdonne, etc.<br />

Hanne<br />

Tisserand, tisse ténu et fin.<br />

Tisse fin la voilette<br />

Que je mettrai pour aller à la kermesse.<br />

Chœur<br />

Ronronne, bourdonne, etc.<br />

Hanne<br />

Blanc à l’extérieur et pur à l’intérieur<br />

Doit être le sein de la jeune fille,<br />

Bien couvert par le voile.<br />

Chœur<br />

Ronronne, bourdonne, etc.<br />

Hanne<br />

Blanc à l’extérieur et pur à l’intérieur;<br />

Zèle, piété et décence<br />

Attirent d’honnêtes prétendants.<br />

Chœur<br />

Blanc à l’extérieur et pur à l’intérieur,<br />

etc.<br />

56


35. Rezitativ<br />

Lukas<br />

Abgesponnen ist der Flachs,<br />

Nun steh’n die Räder still.<br />

Da wird der Kreis verengt,<br />

Und von dem Männervolk umringt,<br />

Zu horchen auf die neue Mär,<br />

Die Hanne jetzt erzählen wird.<br />

36. Lied mit Chor<br />

(nach Christian Felix Weiße: Ein<br />

Mädchen, das auf Ehre hielt, 1768)<br />

Hanne<br />

Ein Mädchen, das auf Ehre hielt,<br />

Liebt’ einst ein Edelmann,<br />

Da er schon längst nach ihr gezielt,<br />

Traf er allein sie an.<br />

Er stieg sogleich vom Pferd und<br />

sprach:<br />

Komm, küsse deinen Herrn!<br />

Sie rief vor Angst und Schrecken:<br />

Ach!<br />

Ach ja, von Herzen gern.<br />

Chor<br />

Ei, ei, warum nicht nein?<br />

Hanne<br />

Sei ruhig, sprach er, liebes Kind,<br />

Und schenke mir dein Herz!<br />

Denn meine Lieb ist treu gesinnt,<br />

Nicht Leichtsinn oder Scherz.<br />

Dich mach ich glücklich,<br />

Nimm dies Geld, den Ring, die<br />

gold’ne Uhr,<br />

Und hab ich sonst, was dir gefällt,<br />

O sag’s und fordre nur.<br />

Chor<br />

Ei, ei, das klingt recht fein.<br />

Hanne<br />

Nein, sagt sie, das wär’ viel gewagt,<br />

Mein Bruder möcht’ es sehn,<br />

35. Récitatif<br />

Lukas<br />

Le lin est tissé.<br />

Les rouets sont au repos.<br />

Le cercle se resserre.<br />

Les hommes l’entourent<br />

Pour écouter la nouvelle histoire<br />

Que Jeanne s’apprête à conter.<br />

36. Chant avec chœur<br />

(d’après Christian Felix Weiße: Une<br />

jeune fille qui tenait à son honneur,<br />

1768)<br />

Hanne<br />

Une jeune fille qui tenait à son honneur<br />

Fut naguère aimée d’un<br />

gentilhomme;<br />

Lui qui avait depuis longtemps jeté<br />

son dévolu sur elle<br />

La rencontra un jour seule.<br />

Il descendit aussitôt de cheval et lui dit:<br />

Viens, embrasse ton seigneur!<br />

De peur et d’effroi elle s’écria:<br />

Ah! Ah oui, de tout cœur!<br />

Chœur<br />

Aïe, aïe! Pourquoi pas non?<br />

Hanne<br />

Calme-toi, dit-il, chère enfant.<br />

Et donne-moi ton cœur.<br />

Car mon amour est sincère.<br />

Ce n’est ni frivolité, ni plaisanterie.<br />

Je te rendrai heureuse; prends cet<br />

argent,<br />

Cette bague, cette montre en or!<br />

Et si j’ai quelque chose d’autre qui<br />

te plaise.<br />

Dis-le et exige-le!<br />

Chœur<br />

Aïe, aïe! Voilà qui sonne bien!<br />

Hanne<br />

Non, dit-elle, ce serait trop risqué.<br />

Mon frère pourrait nous voir<br />

57


Und wenn er’s meinem Vater sagt,<br />

Wie wird mir’s dann ergehn!<br />

Er ackert hier uns allzunah,<br />

Sonst könnt es wohl geschehn.<br />

Schaut nur, von jenem Hügel da,<br />

könnt ihr ihn ackern sehn.<br />

Chor<br />

Ho, ho, was soll das sein?<br />

Hanne<br />

Indem der Junker geht und sieht,<br />

Schwingt sich das lose Kind<br />

Auf seinen Rappen und entflieht<br />

Geschwinder als der Wind.<br />

Lebt wohl! rief sie, mein gnäd’ger<br />

Herr,<br />

So räch ich meine Schmach!<br />

Ganz eingewurzelt stehet er<br />

Und gafft ihr staunend nach.<br />

Chor<br />

Ha, ha, das war recht fein.<br />

37. Rezitativ<br />

Simon<br />

Von dürrem Oste dringt<br />

Ein scharfer Eishauch jetzt hervor.<br />

Schneidend fährt er <strong>du</strong>rch die Luft,<br />

Verzehret jeden Dunst<br />

Und hascht des Tieres Odem selbst.<br />

Des grimmigen Tyranns,<br />

Des Winters Sieg ist nun vollbracht,<br />

Und stummer Schrecken drückt<br />

Den ganzen Umfang der Natur.<br />

38. Arie und Rezitativ<br />

Simon<br />

Erblicke hier, betörter Mensch,<br />

Erblicke deines Lebens Bild!<br />

Verblühet ist dein kurzer Lenz,<br />

Erschöpfet deines Sommers Kraft.<br />

Et s’il le dit à mon père,<br />

Qu’adviendra-t-il de moi!<br />

Il laboure tout près d’ici...<br />

Sinon je ne demanderais pas mieux.<br />

Mais regardez; de cette colline-là<br />

Vous pouvez le voir labourer.<br />

Chœur<br />

Ho, ho! Qu’est-ce que cela veut dire?<br />

Hanne<br />

Pendant que le hobereau va voir,<br />

La jeune fille saute prestement sur<br />

son cheval<br />

Et s’enfuit<br />

Plus vite que le vent.<br />

Adieu, lance-t-elle, mon gracieux<br />

seigneur<br />

Je venge ainsi ma honte.<br />

Lui reste cloué sur place<br />

Et la regarde bouche bée.<br />

Chœur<br />

Ha, ha! Bien fait pour lui!<br />

37. Récitatif<br />

Simon<br />

De l’est aride s’avance<br />

Un souffle glacial.<br />

Cinglant, il traverse les airs.<br />

Absorbant toute vapeur<br />

Et attrapant même au vol l’haleine<br />

des bêtes.<br />

Du féroce tyran,<br />

De l’hiver la victoire est maintenant<br />

consommée<br />

Et un effroi muet oppresse<br />

La Nature dans toute son éten<strong>du</strong>e.<br />

38. Air et récitatif<br />

Simon<br />

Vois ici, homme fourvoyé.<br />

Vois l’image de ta vie.<br />

Passé est ton bref printemps,<br />

Épuisée la force de ton été.<br />

58


Schon welkt dein Herbst dem Alter zu,<br />

Schon naht der bleiche Winter sich<br />

Und zeiget dir das offne Grab.<br />

Wo sind sie nun, die hoh’n Entwürfe,<br />

Die Hoffnungen von Glück,<br />

Die Sucht nach eitlem Ruhme,<br />

Der Sorgen schwere Last?<br />

Wo sind sie nun, die Wonnetage,<br />

Verschwelgt in Üppigkeit?<br />

Und wo die frohen Nächte,<br />

Im Taumel <strong>du</strong>rchgewacht?<br />

Verschwunden sind sie wie ein<br />

Traum.<br />

Nur Tugend bleibt.<br />

Die bleibt allein und leitet uns<br />

Unwandelbar <strong>du</strong>rch Zeit und<br />

Jahreswechsel,<br />

Durch Jammer oder Freude<br />

Bis zu dem höchsten Ziele hin.<br />

39. Terzett und Doppelchor<br />

Simon<br />

Dann bricht der große Morgen an,<br />

Der Allmacht zweites Wort erweckt<br />

Zum neuen Dasein uns,<br />

Von Pein und Tod auf immer frei.<br />

Lukas, Simon<br />

Die Himmelspforten öffnen sich,<br />

Der heil’ge Berg erscheint.<br />

Ihn krönt des Herren Zelt,<br />

Wo Ruh und Friede thront.<br />

Erster Chor<br />

Wer darf <strong>du</strong>rch diese Pforten gehn?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Der Arges mied und Gutes tat.<br />

Zweiter Chor<br />

Wer darf besteigen diesen Berg?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Von dessen Lippen Wahrheit floss.<br />

Déjà ton automne décline vers la<br />

vieillesse,<br />

Déjà s’approche le livide hiver<br />

Qui te montre la tombe ouverte.<br />

Où sont-ils donc, les grands projets,<br />

Les espoirs de bonheur,<br />

La quête de la vaine gloire,<br />

Le pesant fardeau des soucis?<br />

Où sont-ils donc les jours d’ivresse<br />

Dissipés dans la volupté?<br />

Où sont-elles, tes joyeuses nuits<br />

blanches<br />

Passées à s’étourdir?<br />

Ils se sont évanouis comme en rêve.<br />

Seule reste la vertu.<br />

Elle seule reste et nous guide<br />

immuablement<br />

À travers tes saisons et les années.<br />

À travers la peine et la joie.<br />

Vers le but suprême.<br />

39. Trio et double-chœur<br />

Simon<br />

Alors se lève le grand matin<br />

Où la seconde parole <strong>du</strong> Tout-Puissant<br />

Nous fait naître à une nouvelle<br />

existence<br />

À jamais libérée <strong>du</strong> tourment et de<br />

la mort.<br />

Lukas, Simon<br />

Les portes <strong>du</strong> ciel s’ouvrent.<br />

La montagne sacrée apparaît<br />

Couronnée <strong>du</strong> divin tabernacle<br />

Où règnent le repos et la paix.<br />

Premier chœur<br />

Qui a le droit de franchir ses portes?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Celui qui évita le mal et fit le bien.<br />

Deuxième chœur<br />

Qui a le droit de gravir cette montagne?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Celui dont tes lèvres dirent la vérité.<br />

59


Erster Chor<br />

Wer darf in diesem Zelte wohnen?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Der Armen und Bedrängten half.<br />

Zweiter Chor<br />

Wer wird den Frieden dort genießen?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Der Schutz und Recht der Unschuld<br />

gab.<br />

Erster Chor<br />

O seht! Der große Morgen naht.<br />

Zweiter Chor<br />

O seht, er leuchtet schon!<br />

Beide Chöre<br />

Die Himmelspforten öffnen sich,<br />

Der heil’ge Berg erscheint.<br />

Erster Chor<br />

Vorüber sind,<br />

Zweiter Chor<br />

Verbrauset sind<br />

Erster Chor<br />

Die leidensvollen Tage,<br />

Zweiter Chor<br />

Des Lebens Winterstürme.<br />

Beide Chöre<br />

Ein ew’ger Frühling herrscht,<br />

Und grenzenlose Seligkeit<br />

Wird der Gerechten Lohn.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Auch uns werd’ einst ein solcher<br />

Lohn!<br />

Lasst uns wirken, lasst uns streben!<br />

Erster Chor<br />

Lasst uns kämpfen!<br />

Premier chœur<br />

Qui a te droit d’habiter ce tabernacle?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Celui qui secourut les pauvres et les<br />

opprimés.<br />

Deuxième chœur<br />

Qui y jouira de la paix?<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Celui qui protégea et défendit<br />

l’innocence.<br />

Premier chœur<br />

Oh! Voyez le grand jour approche.<br />

Deuxième chœur<br />

Oh! Voyez, l’aube brille déjà.<br />

Les Deux chœurs<br />

Les portes <strong>du</strong> ciel s’ouvrent.<br />

La montagne sacrée apparaît.<br />

Premier chœur<br />

Ils sont passés.<br />

Deuxième chœur<br />

Ils sont apaisés.<br />

Premier chœur<br />

Les jours de souffrance.<br />

Deuxième chœur<br />

Les orages de l’existence.<br />

Les Deux chœurs<br />

Il règne un éternel printemps<br />

Et une félicité sans fin<br />

Sera la récompense des justes.<br />

Hanne, Lukas, Simon<br />

Qu’une telle récompense soit aussi<br />

un jour la nôtre!<br />

Appliquons-y nos efforts! Aspirons-y!<br />

Premier chœur<br />

Luttons.<br />

60


Zweiter Chor<br />

Lasst uns harren,<br />

Beide Chöre<br />

Zu erringen diesen Preis!<br />

Uns leite deine Hand, o Gott,<br />

Verleih uns Stärk und Mut!<br />

Dann gehen wir ein<br />

In deines Reiches Herrlichkeit.<br />

Amen.<br />

Deuxième chœur<br />

Espérons.<br />

Les Deux chœurs<br />

Pour obtenir cette récompense.<br />

Que ta main nous guide, ô Seigneur!<br />

Accorde-nous force et courage.<br />

Alors nous vaincrons et serons admis<br />

Dans la gloire de ton royaume.<br />

Ainsi soit-il.<br />

(tra<strong>du</strong>ction française © Teldec)<br />

61


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Monteverdi Choir<br />

Le Monteverdi Choir, fondé en 1964, est célèbre pour son chant<br />

passionné, engagé et virtuose. Depuis quarante-cinq ans, il est<br />

reconnu comme l’un des meilleurs chœurs au monde et salué<br />

pour sa capacité à passer d’un compositeur, d’une langue et<br />

d’une atmosphère à une autre, avec un très grand respect <strong>du</strong><br />

style. Le Monteverdi Choir constitue également un lieu de formation<br />

très dynamique pour les futures générations de chanteurs<br />

choristes et solistes: les membres <strong>du</strong> chœur interprètent souvent<br />

les parties solistes et de nombreux ex-choristes ont ainsi<br />

poursuivi de spectaculaires carrières de solistes. Depuis 2007,<br />

les apprentis <strong>du</strong> Monteverdi Choir ont ajouté une dimension<br />

passionnante au profil <strong>du</strong> chœur. Monteverdi Choir a réalisé de<br />

nombreuses tournées innovantes dont la plus ambitieuse a<br />

sans doute été l’hommage aux cantates de Bach, le «Bach Cantata<br />

Pilgrimage» réalisé en 2000. Le chœur a pour l’occasion interprété<br />

l’ensemble des 198 cantates sacrées de Jean-Sébastien<br />

Bach dans plus de 60 églises d’Europe pour célébrer le 250 e<br />

anniversaire de la mort <strong>du</strong> compositeur. Une série d’enregistrements<br />

de cet hommage est en préparation chez le label discographique<br />

Soli Deo Gloria. Avec plus d’une centaine d’enregistrements<br />

à son actif, le Monteverdi Choir a remporté de nombreux<br />

prix et participe également régulièrement à des pro<strong>du</strong>ctions<br />

lyriques. Parmi les récents projets réalisés en 2009, le<br />

Monteverdi Choir était en résidence au Spitalfields Music Winter<br />

Festival et a connu un grand succès dans la pro<strong>du</strong>ction de Carmen<br />

à l’Opéra Comique à Paris avec Sir John Eliot Gardiner et l’Or-<br />

62


photo: Matthew Andrews<br />

Monteverdi Choir<br />

chestre Révolutionnaire et Romantique. Outre une tournée européenne<br />

des oratorios La Création et Les Saisons de Haydn, ils<br />

seront en 2009/10, en tournée avec la Messe en si mineur de<br />

Bach et donneront en concert la Neuvième Symphonie de Beethoven<br />

avec le London Symphony Orchestra.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Monteverdi Choir<br />

The Monteverdi Choir, founded in 1964, is famous for its passionate,<br />

committed and virtuosic singing. Over the past forty five<br />

years it has been consistently acclaimed as one of the best choirs<br />

in the world, noted for its ability to switch composer, language<br />

and idiom with complete stylistic conviction. The Choir is also<br />

a fertile training ground for future generations of choral and solo<br />

singers: Choir members often step out to sing solo parts and<br />

many former choristers have gone on to spectacular solo careers.<br />

Since 2007, the Monteverdi Apprentices have added an exciting<br />

new dimension to the Choir’s profile. The Choir has undertaken<br />

a number of trail-blazing tours. The most ambitious was the Bach<br />

Cantata Pilgrimage in 2000 <strong>du</strong>ring which they performed all 198<br />

of JS Bach’s sacred cantatas in more than 60 churches through-<br />

63


out Europe, to celebrate the 250th anniversary of the composer’s<br />

death. A set of recordings from the Pilgrimage is being released<br />

on the Company’s record label, Soli Deo Gloria. The Choir has<br />

more than a hundred recordings to its name and has won numerous<br />

prizes. They also regularly participate in staged opera pro<strong>du</strong>ctions.<br />

Recent projects in 2009 have included a residency at<br />

the Spitalfields Music Winter Festival, and an acclaimed pro<strong>du</strong>ction<br />

of Carmen at the Opéra Comique in Paris, with Sir John<br />

Eliot Gardiner and the Orchestre Révolutionnaire et Romantique.<br />

In addition to a European tour of Haydn’s oratorios The<br />

Creation and The Seasons, projects for the season 2009/10<br />

include a tour of Bach’s Mass in B Minor, and performances of<br />

Beethoven’s Ninth Symphony in collaboration with the London<br />

Symphony Orchestra.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Révolutionnaire et Romantique<br />

L’Orchestre Révolutionnaire et Romantique a été formé en 1989<br />

par Sir John Eliot Gardiner afin d’apporter la même intensité<br />

d’expression et le même soin quant à la recherche stylistique à<br />

la musique des 19 e et 20 e siècles qu’avec son célèbre ensemble<br />

de chambre sur instruments d’époque, les English Baroque Soloists.<br />

L’un des succès les plus extraordinaires de l’orchestre est<br />

in<strong>du</strong>bitablement ses interprétations très applaudies de Berlioz.<br />

Le cycle Berlioz a été initié avec la Symphonie Fantastique, jouée<br />

et filmée dans le cadre de l’ancien Conservatoire de Musique<br />

de Paris où la création avait eu lieu en décembre 1830. En 1993,<br />

l’orchestre a également donné la première création moderne de<br />

la Messe Solennelle depuis sa redécouverte, avant de jouer, dix<br />

ans plus tard, L’Enfance <strong>du</strong> Christ aux Proms londoniens et la<br />

première représentation complète des Troyens au Théâtre <strong>du</strong><br />

Châtelet, à Paris. L’Orchestre Révolutionnaire et Romantique a<br />

été très applaudi pour son enregistrement de l’intégrale des<br />

symphonies de Beethoven, considéré par beaucoup comme le<br />

plus important enregistrement Beethoven depuis l’arrivée <strong>du</strong><br />

CD. L’Orchestre Révolutionnaire et Romantique a également<br />

réalisé des enregistrements très appréciés de l’intégrale des<br />

symphonies de Schumann ainsi que de la musique de Verdi,<br />

64


Weber et Mendelssohn. En 2003, l’orchestre a participé à la<br />

réalisation d’une émission de télévision très réussie sur les<br />

esquisses de Beethoven pour la Symphonie Héroïque diffusée<br />

sur la BBC. En 2005, l’orchestre a joué A Midsummer Night’s<br />

Dream de Mendelssohn en Hollande et en Espagne, avant de<br />

faire, en mai 2007, une tournée européenne avec la violoniste<br />

Viktoria Mullova (Symphonies N° 1 et 2, et Concerto pour violon<br />

de Brahms). Le projet sur deux ans de 12 concerts européens,<br />

par le Monteverdi Choir et Sir John Eliot Gardiner, consacré à<br />

deux programmes Brahms et intitulé «Brahms: Roots and<br />

Memories» a pris fin à l’automne 2008. En décembre 2007, l’orchestre<br />

a débuté une collaboration passionnante avec l’Opéra<br />

Comique à Paris: Sir John Eliot Gardiner a dirigé l’ORR et le<br />

Monteverdi Choir dans huit représentations scéniques de L’Étoile,<br />

opéra bouffe de Chabrier. En juin 2009, la collaboration s’est<br />

poursuivie avec Carmen de Bizet. Ses plans pour 2010 incluent<br />

un retour à l’Opéra Comique dans Pelléas et Mélisande de<br />

Debussy.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Révolutionnaire et Romantique<br />

The Orchestre Révolutionnaire et Romantique was founded in<br />

1989 by Sir John Eliot Gardiner, to bring to the music of the 19 th<br />

and early 20 th centuries the same intensity of expression and<br />

stylistic accuracy found with his renown period-instrument<br />

chamber ensemble, the English Baroque Soloists. One of the<br />

Orchestra’s outstanding successes has undoubtedly been its<br />

acclaimed Berlioz interpretations. This series began with the<br />

Symphonie Fantastique, performed and filmed in the former<br />

Conservatoire de Musique in Paris where the very first performance<br />

took place in December 1830. In 1993 it gave the first<br />

modern performances of the rediscovered Messe Solennelle,<br />

and ten years later the group performed L’Enfance <strong>du</strong> Christ at<br />

the Proms and the first complete performances of Les Troyens<br />

at the Châtelet in Paris. The ORR has won plaudits for its complete<br />

cycle of Beethoven symphonies, which has been viewed<br />

by many as the most important Beethoven recording since the<br />

arrival of CD. It has made critically acclaimed recordings of all<br />

65


the Schumann symphonies as well as music by Verdi, Weber<br />

and Mendelssohn. In 2003 the Orchestra took part in the making<br />

of a highly successful dramatisation of the writing of Beethoven’s<br />

Eroica Symphony for BBC television. In 2005 they performed<br />

A Midsummer Night’s Dream by Mendelssohn in Holland and<br />

Spain and in May 2007, with violinist Viktoria Mullova, they<br />

toured Europe with a programme of Brahms’s 1 st and 2 nd Symphonies<br />

and his Violin Concerto. In autumn 2008, with the<br />

Monteverdi Choir and Sir John Eliot Gardiner, the ORR concluded<br />

a mammoth two-year «Brahms: Roots and Memories» with<br />

12 European concerts of 2 Brahms-based programmes. December<br />

2007 saw the start of an exciting collaboration with the Théâtre<br />

National de l’Opéra Comique, Paris: Sir John Eliot Gardiner<br />

con<strong>du</strong>cted the ORR and the Monteverdi Choir in eight fullystaged<br />

performances of Emmanuel Chabrier’s opéra bouffe,<br />

L’Étoile. In June 2009 the collaboration continued with a fullstaged<br />

run of Bizet’s Carmen. Plans for 2010 include a return to<br />

the Opéra Comique for Debussy’s Pelléas et Mélisande.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Sir John Eliot Gardiner direction<br />

Sir John Eliot Gardiner est l’un des chefs d’orchestre les plus<br />

polyvalents de notre temps. Célèbre en tant que grande figure<br />

<strong>du</strong> retour à la musique ancienne, il est le fondateur et le directeur<br />

artistique <strong>du</strong> Monteverdi Choir, des English Baroque Soloists<br />

et de l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique. Parallèlement<br />

à ses activités avec ses propres ensembles, Sir John Eliot Gardiner<br />

apparaît régulièrement comme chef d’orchestre invité avec les<br />

principaux orchestres symphoniques européens, dont les Orchestres<br />

Philharmoniques de Vienne et de Berlin et le London<br />

Symphony Orchestra. Le développement <strong>du</strong> répertoire de Sir<br />

John Eliot Gardiner se reflète à travers plus de 250 enregistrements<br />

réalisés chez les plus grands labels discographiques européens<br />

et primés de nombreuses récompenses internationales.<br />

Récemment, il a réalisé les enregistrements de 2000 cantates<br />

de Bach et des symphonies de Brahms avec son propre label,<br />

Soli Deo Gloria. Parmi ses récents projets avec le Monteverdi<br />

66


Sir John Eliot Gardiner<br />

Choir, figure une tournée de cinq programmes Brahms avec<br />

l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique, et cinq ans de collaboration<br />

avec l’Opéra Comique à Paris. Outre son travail avec<br />

ses propres ensembles, Sir John Eliot Gardiner est récemment<br />

retourné au Covent Garden pour diriger Simon Boccanegra et<br />

poursuivra en 2009/10 un cycle Beethoven de trois ans avec le<br />

London Symphony Orchestra. En 1987, Sir John Eliot Gardiner a<br />

reçu un doctorat honorifique de l’Université de Lyon et en 1996,<br />

a été nommé Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres.<br />

En 1992, il est devenu Membre d’honneur à la fois <strong>du</strong> King’s<br />

College à Londres et de la Royal Academy of Music. Il a été fait<br />

Chevalier lors de l’Anniversaire de la Reine en 1998. En 2008, la<br />

Royal Academy of Music et la Kohn Foundation lui ont attribué<br />

le prestigieux Prix Bach.<br />

67


photo: Sylvain Godfroid<br />

Sophie Karthäuser<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Sir John Eliot Gardiner direction<br />

Sir John Eliot Gardiner is one of the most versatile con<strong>du</strong>ctors<br />

of our time. Acknowledged as a key figure in the early music revival,<br />

he is the founder and artistic director of the Monteverdi<br />

Choir, the English Baroque Soloists and the Orchestre Révolutionnaire<br />

et Romantique. Alongside the activities with his own<br />

ensembles, Sir John Eliot Gardiner appears regularly as guest<br />

con<strong>du</strong>ctor with the most important European symphony orchestras,<br />

including the Vienna and Berlin Philharmonic Orchestras<br />

and the London Symphony Orchestra. The extent of Gardiner’s<br />

repertoire is illustrated by over 250 recordings made for major<br />

European companies, which have received numerous international<br />

awards. Most recently, he has been releasing recordings<br />

of the 2000 Bach Cantata Pilgrimage and of Brahms symphonies<br />

on his record label, Soli Deo Gloria. Recent projects with<br />

the Monteverdi ensembles include a tour of five Brahms based<br />

programmes with the Orchestre Révolutionnaire et Romantique,<br />

68


and a five year collaboration with the Opéra Comique in Paris<br />

with the Orchestre Révolutionnaire et Romantique and the<br />

Monteverdi Choir. Away from his own ensembles, Sir John Eliot<br />

Gardiner recently returned to Covent Garden to con<strong>du</strong>ct Simon<br />

Boccanegra and in 2009/10 he will continue a three-year Beethoven<br />

cycle with the London Symphony Orchestra. In 1987 Sir<br />

John Eliot Gardiner received an Honorary Doctorate from the<br />

University of Lyon, and in 1996 he was nominated Commandeur<br />

dans l’Ordre des Arts et des Lettres. In 1992 he became an<br />

Honorary Fellow of both King’s College, London, and the Royal<br />

Academy of Music. He received a knighthood in the 1998<br />

Queen’s Birthday Honours List. In 2008 he was he was awarded<br />

the Royal Academy of Music/Kohn Foundation’s prestigious Bach<br />

Prize.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Sophie Karthäuser soprano<br />

Sophie Karthäuser a poursuivi ses études avec Noëlle Barker à<br />

la Guildhall School of Music and Drama avec le soutien financier<br />

<strong>du</strong> British Council et de la Belgian Foundation for Talent. Elle a<br />

ensuite été engagée par de nombreux orchestres et ensembles<br />

prestigieux tels que l’Academy of Ancient Music, les Arts Florissants,<br />

La Petite Bande, Les Folies Françoises, l’Akademie für<br />

Alte Musik, le Freiburger Barockorchester, le Gewandhaus de<br />

Leipzig, etc. Sophie Karthäuser a chanté sous la direction de<br />

chefs d’orchestres tels que Louis Langrée, Sigiswald Kuijken,<br />

William Christie, René Jacobs, Marcello Viotti, Kazushi Ono,<br />

Christian Zacharias, Thomas Hengelbrock, Jérémie Rhorer et<br />

Riccardo Chailly. Elle a pris part à des tournées et concerts avec<br />

le Cercle de l’Harmonie, le Gewandhaus de Leipzig et le Monteverdi<br />

Choir and Orchestra, etc. En 2003, Sophie Karthäuser a<br />

remporté le Prix <strong>du</strong> public au Wigmore Hall. On a pu l’entendre<br />

en récitals au Palais des Beaux-arts et au Théâtre de la Monnaie<br />

à Bruxelles, au Flanders Opera, dans les Opéras de Lille, Nantes<br />

et Bordeaux, ainsi qu’à la <strong>Philharmonie</strong> de Cologne avec les<br />

pianistes Graham Johnson et Eugene Asti. Ses récitals à venir<br />

incluent le Spanisches Liederbuch avec le baryton Stephan<br />

Loges à l’Opéra National <strong>du</strong> Rhin, des récitals à Waidhofen et<br />

69


au festival de Beaune avec le pianiste Cédric Tiberghien ainsi<br />

qu’un récital à l’Opéra de Francfort. Elle a fait ses débuts mozartiens<br />

dans Pamina avec René Jacobs à La Monnaie, avant d’interpréter<br />

Susanna avec William Christie à l’Opéra de Lyon. Elle est<br />

ensuite apparue dans de nombreux rôles mozartiens tels que<br />

Tamiri (Il re pastore) au Théâtre des Champs-Élysées, Serpetta<br />

au Konzerthaus de Berlin et Despina et Zerlina à La Monnaie.<br />

Elle sera également Ilia au Festival d’Aix-en-Provence, à Salzbourg<br />

et Brême ainsi que Sandrina (La finta giardiniera) à Vienne<br />

avec René Jacobs. Ses autres projets à l’opéra incluent le rôletitre<br />

de La Calisto au Théâtre des Champs-Élysées (avec Christophe<br />

Rousset) ainsi qu’un vaste projet Rameau avec William Christie<br />

à Aix-en-Provence. D’autres concerts auront lieu au Musikverein<br />

(Vienne), Carnegie Hall (New York), Théâtre des Champ-Elysées,<br />

Châtelet (Paris) et Palais des Beaux-arts (Bruxelles). Parmi ses<br />

enregistrements, un album soliste d’airs de Grétry (Ricercare),<br />

l’intégrale des lieder de Mozart (Cypres), Die Schöpfung (Virgin),<br />

Il ritorno di Tobia (Naxos), Faramondo (Virgin). Sophie Karthäuser<br />

a prévu d’enregistrer également un CD d’airs de Haydn avec Le<br />

Cercle de l’Harmonie, des lieder de Mozart avec La Monnaie et<br />

des mélodies françaises d’après Beaudelaire (Cypres).<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Sophie Karthäuser soprano<br />

With the financial support of the British Council and the Belgian<br />

Foundation for Talent, soprano Sophie Karthäuser completed<br />

her studies with Noëlle Barker at the Guildhall School of Music<br />

and Drama. Sophie has been engaged by many prestigious<br />

ensembles and orchestras such as The Academy of Ancient<br />

Music, les Arts Florissants, La Petite Bande, Les Folies Françoises,<br />

Die Akademie für Alte Musik, the Freiburger Barockorchester,<br />

the Gewandhaus Leipzig… She has sung with con<strong>du</strong>ctors such<br />

as Louis Langrée, Sigiswald Kuijken, William Christie, René<br />

Jacobs, Marcello Viotti, Kazushi Ono, Christian Zacharias, Thomas<br />

Hengelbrock, Jérémie Rhorer and Riccardo Chailly and is sche<strong>du</strong>led<br />

for tours and concerts with Cercle de l’Harmonie, Gewandhaus<br />

Leipzig and the Monteverdi Choir and Orchestra. In 2003,<br />

Sophie won the audience Prize at The Wigmore Hall song contest,<br />

70


and also appeared in recital at the Palais des Beaux-Arts (Brussels),<br />

at La Monnaie, at the Flanders Opera, at the Opéra de Lille, de<br />

Nantes, de Bordeaux at the Cologne <strong>Philharmonie</strong>, together<br />

which pianists such as Graham Johnson and Eugene Asti. Upcoming<br />

recitals include the Spanisches Liederbuch together<br />

with baritone Stephan Loges at Opéra National <strong>du</strong> Rhin, recitals<br />

in Waidhofen and at the Beaune Festival (France) with pianist<br />

Cédric Tiberghien and a recital at Frakfurt Opera. Sophie experienced<br />

a dream-come-true Mozart debut: she sang her first<br />

Pamina with René Jacobs at La Monnaie and her first Susanna<br />

with William Christie at Opéra de Lyon. She has appeared in<br />

several Mozart roles, such as Tamiri (Il re pastore) at Théâtre des<br />

Champs-Élysées, Serpetta at Berlin Konzerthaus, and Despina<br />

and Zerlina at La Monnaie. Further Mozart projects include Ilia<br />

at the Aix-en-Provence Festival, in Salzburg and Bremen as well<br />

as Sandrina (La finta giardiniera) in Vienna with René Jacobs.<br />

Other opera projects include title-role of La Calisto at Théâtre<br />

des Champs-Élysées (with Christophe Rousset) as well as a<br />

large Rameau project with William Christie in Aix-en-Provence.<br />

Further concerts will take her to venues such as Musikverein<br />

(Vienna), Carnegie Hall (New York), Théâtre des Champ-Elysées,<br />

Châtelet (Paris) and Palais des Beaux-Arts (Brussels). Sophie<br />

Karthäuser’s recordings include a solo album of Gretry arias<br />

(Ricercare), the Complete Mozart songs (Cypres), Die Schöpfung<br />

(Virgin), Il ritorno di Tobia (Naxos), Faramondo (Virgin). She will<br />

record a CD of Haydn arias with Le Cercle de l’Harmonie, Mozart<br />

arias with La Monnaie and French mélodies after Beaudelaire<br />

(Cypres).<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

James Gilchrist ténor<br />

James Gilchrist a commencé sa vie professionnelle comme<br />

médecin, avant d’entreprendre une carrière musicale à plein<br />

temps en 1996. Ses apparitions au concert incluent la Serenade<br />

for Tenor, Horn and Strings (Manchester Camerata), The Seasons<br />

(St Louis Symphony, BBC Proms), The Knot Garden de Tippett<br />

(Sir Andrew Davis), L’Oratorio de Noël (Zurich Tonhalle), la Passion<br />

selon Saint Matthieu (Concertgebouw), Belshazzar (Philharmonia<br />

71


photo: Jim Four<br />

James Gilchrist<br />

Baroque), Pulcinella (Paris) et Joshua (Köln Kammerchor). Il s’est<br />

pro<strong>du</strong>it à maintes reprises en récital en différents lieux <strong>du</strong><br />

Royaume-Uni. James Gilchrist a donné de nombreux concerts<br />

avec la pianiste Anna Tilbrook dont les Liederkreis de Schumann,<br />

Till Earth Outwears de Finzi et les Métamorphoses de Poulenc<br />

pour BBC Radio 3. Il chante également régulièrement avec la<br />

harpiste Alison Nicholls. Parmi ses nombreux enregistrements,<br />

il a interprété le rôle-titre d’Albert Herring (Hickox), la Passion<br />

selon Saint Matthieu (McCreesh), des cantates de Bach (Gardiner,<br />

Koopman et Masaaki Suzuki), Oh Fair to See, When Laura<br />

Smiles, On Wenlock Edge et Owen Wingrave (Hickox). Ses<br />

engagements récents et à venir incluent Der Sturm de Frank<br />

Martin au Concertgebouw d’Amsterdam, la Messe en si mineur<br />

de Bach au Festival Bach à Salzbourg, Saül (Laeiszhalle, Hamburg),<br />

War Requiem (Orquesta y Coro Nacionales de España), la<br />

Passion selon Saint Matthieu avec le Tonhalle Orchestra Zürich,<br />

King Arthur avec Le Concert Spirituel, des apparitions aux festivals<br />

de Leicester et Maribor, On Wenlock Edge et Ludlow and<br />

Theme au Leeds Lieder Festival, Le Messie avec le St Louis<br />

Symphony Orchestra et la Passion selon Saint Matthieu à Cologne.<br />

72


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

James Gilchrist tenor<br />

James Gilchrist began his working life as a doctor, turning to a<br />

full-time music career in 1996. Concert appearances include<br />

Serenade for Tenor, Horn and Strings (Manchester Camerata),<br />

The Seasons (St Louis Symphony, BBC Proms), Tippett’s The<br />

Knot Garden (Sir Andrew Davis), Christmas Oratorio (Zurich Tonhalle),<br />

St Matthew Passion (Concertgebouw), Belshazzar (Philharmonia<br />

Baroque), Pulcinella (Paris) and Joshua (Köln Kammerchor).<br />

As a recitalist, he has appeared at several UK venues. In<br />

his partnership with the pianist Anna Tilbrook his many performances<br />

include Schumann Liederkreis, Finzi Till Earth Outwearsand<br />

Poulenc Métamorphoses for BBC Radio 3. James is also<br />

partnered regularly by the harpist Alison Nicholls. Amongst<br />

many recordings are the title role Albert Herring (Hickox), St<br />

Matthew Passion (McCreesh), Bach cantatas (Gardiner, Koopman<br />

and Masaaki Suzuki), Oh Fair to See, When Laura Smiles, On<br />

Wenlock Edge and Owen Wingrave (Hickox). Recent and future<br />

engagements include Frank Martin’s Der Sturm at the Concertgebouw<br />

in Amsterdam, Bach’s B Minor Mass at the Bach Festival<br />

in Salzburg, Saul (Laeiszhalle, Hamburg), War Requiem (Orquesta<br />

y Coro Nacionales de España), St Matthew Passion with the<br />

Tonhalle Orchestra in Zürich King Arthur with Le Concert Spirituel,<br />

appearances at the Leicester and Maribor Festivals, On Wenlock<br />

Edge and Ludlow and Theme at the Leeds Lieder Festival, Messiah<br />

with the St Louis Symphony Orchestra and St Matthew Passion<br />

in Cologne.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Matthew Rose basse<br />

Matthew Rose a suivi des cours d’histoire à la Canterbury Christ<br />

Church University avant d’étudier au Curtis Institute of Music,<br />

aux États-Unis. Ses récents engagements à l’opéra incluent<br />

Bottom (A Midsummer Night’s Dream) à La Scala de Milan; au<br />

Royal Opera House, au Covent Garden; au Glyndebourne Festival;<br />

au Houston Grand Opera et à l’Opéra National de Lyon. Au Covent<br />

Garden, il a également endossé les rôles de Polyphemus<br />

(Acis e Galatea), Colline (La Bohème) et Masetto (Don Giovanni).<br />

73


Il a chanté Collatinus (The Rape of Lucretia) au Teatro Real à<br />

Madrid; Figaro de Mozart à Lille et au Welsh National Opera;<br />

Leporello (Don Giovanni) à Santa Fe et Le Narrateur (Die Zauberflöte)<br />

et Colline à l’English National Opera. Parmi ses futurs engagements,<br />

on pourra l’entendre à nouveau au Covent Garden<br />

dans le rôle d’Haraschta (La Petite renarde rusée) et au festival<br />

de Glyndebourne dans Nick Shadow (The Rake’s Progress).<br />

Matthew Rose fera ses débuts au Metropolitan Opera de New<br />

York. En récital, il est apparu aux festivals d’Edimbourg, Chester<br />

et Cheltenham et à St John’s, Smith Square, à Londres. Au concert,<br />

il est apparu avec le London Symphony Orchestra et Sir<br />

Colin Davis, Daniel Harding et Michael Tilson Thomas; la Dresden<br />

Staatskapelle avec Sir Charles Mackerras et le Zurich Tonhalle<br />

Orchestra avec Charles Dutoit. Cette saison, ses engagements<br />

incluent la Symphonie N° 9 de Beethoven avec le Los Angeles<br />

Philharmonic et Gustavo Dudamel et La Création et Les Saisons<br />

de Haydn avec le Monteverdi Choir et Sir John Eliot Gardiner au<br />

Carnegie Hall et au Musikverein de Vienne.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Matthew Rose basse<br />

Matthew Rose read History at Canterbury Christ Church University<br />

before studying at the Curtis Institute of Music in the USA.<br />

His recent operatic engagements have included Bottom (A Midsummer<br />

Night’s Dream) at La Scala, Milan; the Royal Opera<br />

House, Covent Garden; the Glyndebourne Festival; Houston<br />

Grand Opera and at the Opéra National de Lyon. At Covent Garden<br />

his roles have also included Polyphemus (Acis and Galatea),<br />

Colline (La Bohème) and Masetto (Don Giovanni) and he has<br />

sung Collatinus (The Rape of Lucretia) at the Teatro Real in<br />

Madrid; Mozart’s Figaro in Lille and for the Welsh National Opera;<br />

Leporello (Don Giovanni) in Santa Fe and both Speaker (The<br />

Magic Flute) and Colline for the English National Opera. His<br />

future engagements include returns to Covent Garden as<br />

Haraschta (The Cunning Little Vixen) and to the Glyndebourne<br />

Festival as Nick Shadow (The Rake’s Progress) and his debut at<br />

the Metropolitan Opera, New York. In recital he has appeared<br />

at the Edinburgh, Chester and Cheltenham International Festi-<br />

74


vals and at St John’s, Smith Square, in London. In concert he<br />

has appeared with the London Symphony Orchestra with Sir<br />

Colin Davis, Daniel Harding and Michael Tilson Thomas; the<br />

Dresden Staatskapelle with Sir Charles Mackerras; and the Zurich<br />

Tonhalle Orchestra with Charles Dutoit. This season his engagements<br />

include Beethoven’s Symphony N° 9 with the Los Angeles<br />

Philharmonic and Gustavo Dudamel and Haydn’s The Creation<br />

and The Seasons with the Monteverdi Choir and Sir John Eliot<br />

Gardiner in Carnegie Hall and in Vienna’s Musikverein.<br />

77


Monteverdi Choir<br />

Sopranos<br />

Elenor Bowers-Jolley<br />

Zoe Brown<br />

Donna Deam<br />

Alison Hill<br />

Katy Hill<br />

Emilia Hughes<br />

Charlotte Mobbs<br />

Lucy Page<br />

Katie Thomas<br />

Emma Walshe<br />

Rosalind Waters<br />

Belinda Yates<br />

Basses<br />

Tom Appleton<br />

Richard Bannan<br />

Julian Clarkson<br />

Robert Davies<br />

Charles Pott<br />

Lawrence Wallington<br />

Altos<br />

Meg Bragle<br />

Heather Cairncross<br />

Barbara Höfling<br />

Frances Jellard<br />

Matthew Venner<br />

Richard Wyn Roberts<br />

Tenors<br />

Jeremy Budd<br />

Andrew Busher<br />

Simon Davies<br />

Graham Neal<br />

Nicolas Robertson<br />

Paul Tindall<br />

78


Orchestre Révolutionnaire et<br />

Romantique<br />

1 st Violins<br />

Peter Hanson (leader)<br />

Kati Debretzeni<br />

Judith Templeman<br />

Claire Sterling<br />

Marcus Barcham-Stevens<br />

Fiona Stevens<br />

Martin Gwilym-Jones<br />

Miranda Playfair<br />

Declan Daly<br />

May Kunstovny<br />

2 nd Violins<br />

Roy Mowatt<br />

Jayne Spencer<br />

Iona Davies<br />

Anne Schumann<br />

Geoffroy Schied<br />

Hakan Wikstrom<br />

Hildburg Williams<br />

Hetty Wayne<br />

Stephen Pedder<br />

Violas<br />

Tom Dunn (principal)<br />

Jane Rogers<br />

Mark Braithwaite<br />

Lisa Cochrane<br />

Stella Wilkinson<br />

Oliver Wilson<br />

Cellos<br />

Robin Michael (principal)<br />

Catherine Rimer<br />

Olaf Reimers<br />

Chris Poffley<br />

Edwina Cordingley<br />

Double Bass<br />

Valerie Botwright<br />

Cecelia Bruggemeyer<br />

Markus Van Horn<br />

Flutes<br />

Rachel Beckett<br />

Christine Garratt<br />

Oboes<br />

Josep Domenech (Principal)<br />

Molly Marsh<br />

Clarinets<br />

Tim Lines<br />

Nicola Boud<br />

Bassoons<br />

Jane Gower<br />

Györgyi Farkas<br />

Contrabassoon<br />

Ian Cuthill<br />

79


Horns<br />

Anneke Scott<br />

Joe Walters<br />

Jorge Renteria<br />

Martin Lawrence<br />

Trumpets<br />

Neil Brough<br />

Robert Vanryne<br />

Michael Harrison<br />

Trombones<br />

Phil Dale<br />

Abigail Newman<br />

Cameron Drayton<br />

Timpani<br />

Robert Kendell<br />

Percussion<br />

Charlotte Mobbs<br />

Robert Davies<br />

Keyboard<br />

James Johnstone<br />

80


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LES GRANDS CLASSIQUES<br />

Prochain concert dans le cycle «Les grands classiques»<br />

Nächstes Konzert im Zyklus «Les grands classiques»<br />

Next concert in the cycle «Les grands classiques»<br />

Lundi / Montag / Monday 14.12.2009 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

La Chambre Philharmonique<br />

Emmanuel Krivine direction<br />

Alexander Janiczek violon<br />

Pieter Wispelwey violoncelle<br />

Ronald Brautigam pianoforte<br />

Ludwig van Beethoven: Egmont op. 84. Ouvertüre<br />

Tripelkonzert C-Dur (ut majeur) op. 56<br />

Symphonie N° 3 op. 55 «Eroica»<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain concert «<strong>Luxembourg</strong> Festival» à la <strong>Philharmonie</strong><br />

Nächstes Konzert «<strong>Luxembourg</strong> Festival» in der <strong>Philharmonie</strong><br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» concert at the <strong>Philharmonie</strong><br />

Samedi / Samstag / Saturday 21.11.2009 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

«Great Storms»<br />

Andreas Scholl, Orlando contre-ténor<br />

Orlando & Die Unerlösten<br />

Deutsche Radio <strong>Philharmonie</strong> Saarbrücken Kaiserslautern<br />

Gast Waltzing direction<br />

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IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL<br />

Prochain événement «<strong>Luxembourg</strong> Festival» au Grand Théâtre<br />

Nächste Veranstaltung «<strong>Luxembourg</strong> Festival» im Grand Théâtre<br />

Next «<strong>Luxembourg</strong> Festival» event at the Grand Théâtre<br />

Vendredi / Freitag / Friday 20.11.2009 20:00<br />

Grand Théâtre de <strong>Luxembourg</strong><br />

Egon Madsen & Gauthier Dance<br />

«MM»<br />

Un spectacle-hommage à Marcel Marceau<br />

(Première mondiale à <strong>Luxembourg</strong>)<br />

Eric Gauthier chorégraphie<br />

Wolfgang A. Mozart, Johann Sebastian Bach musique<br />

Jens P. Abele arrangement musical et composition<br />

Gudrun Schretzmeier décor et costumes<br />

Fender Schrade lumières<br />

Vivien Arnold dramaturgie<br />

& deux nouvelles chorégraphies signées Eric Gauthier<br />

Avec Egon Madsen, Armando Braswell, Marianne Illig, Lisa<br />

May, William Moragas, Giuseppe Spota, Isabelle Villard-<br />

Pollet<br />

Pro<strong>du</strong>ction Theaterhaus Stuttgart, Copro<strong>du</strong>ction Grand Théâtre<br />

de <strong>Luxembourg</strong><br />

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La plupart des programmes <strong>du</strong> <strong>soir</strong> de la <strong>Philharmonie</strong> sont disponibles<br />

en ligne, version <strong>PDF</strong>, sur le site www.philharmonie.lu<br />

avant chaque concert.<br />

Die meisten Abendprogramme der <strong>Philharmonie</strong> finden Sie<br />

als Web-<strong>PDF</strong> auch online unter www.philharmonie.lu beim<br />

jeweiligen Konzert.<br />

Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong> 2009<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Jörg Hejkal<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à <strong>Luxembourg</strong> par l’imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.<br />

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