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- Die Feen -
ADA ADA
So lass ich dich aus meinen Armen, Ainsi je te permets de quitter mes bras,
wir werden bald uns wiedersehn; nous nous reverrons bientôt;
o mögest deinen Schwur du halten, Oh! puisses-tu tenir ton serment,
sonst musst du mit mir untergehn! autrement nous mourrons, toi et moi!
Leh wohl, mein Arindal, Adieu, mon Arindal!
und bleibe ewig treu! et demeure-moi toujours fidèle
(Ada wird in einem Triumphwagen davongezogen) (Ada est emmenée sur un char triomphal)
AKT II ACTE II
Vorhalle des Palastes in der Hauptstadt des Reiches Porche d'un palais, résidence d'Arindal dans la capi
Arindals tale de l’empire de Arindal
Chor der Krieger und des Volkes Choeur des guerriers et du peuple.
CHOR CHOEUR
Weh uns, wir sind geschlagen Malheur à nous, nous sommes battus,
und flüchtig vor dem Feind! nous avons fui devant l'ennemi!
Schon tobt er vor den Mauern Déjà il se déchaîne sous nos murs
und droht mit Untergang! et nous menace de mort! -
Zu dir hinauf, o mächtger Gott, O Dieu puissant, vers toi
tönt unser Ruf aus tiefer Not! monte notre cri, du fond de notre détresse!
Erhöre uns und steh uns bei! Entends-nous et aide-nous!
Uns drängt die Todesangst, La peur de la mort nous étreint,
der Hilfe Ruf umsonst! si en vain nom appelons à l'aide!
Verderben harret uns La ruine nous guette
und droht mit Qualentod! et supplices et tortures nous menacent!
(Lora tritt auf in Waffenrüstung) (Lora apparaît, armée de pied en cap)
LORA LORA
Was drängt euch so mit harter Todesangst, Comment la peur de la mort peut-elle vous étreindre
dass ihr mit solchem Schrei die Luft erfüllt? à ce point que l'air résonne de tant de cris?
CHOR CHOEUR
Geschlagen sind wir wieder, Nous sommes à nouveau battus,
dem Untergang geweiht! voués à la mort!
LORA LORA
Kleinmütige! Warum sogleich verzagen? Esprits timorés, pourquoi donc vous décourager?
Auf wen drängt sich mehr Missgeschick zusammen, Sur qui le malheur pèse-t-il avec le plus de force,
als auf mich selbst, die ich ein schwaches Weib? si ce n'est sur moi, qui suis une faible femme?
Mein Vater starb, mein Bruder ist entfernt, Mon père est mort, mon frère est au loin, et je ne puis
und selbst den teuren Freund muss ich vermissen! même plus compter sur mes amis les plus fidèles!
Habt ihr vergessen Gromas Weissagung, Maintenant je suis toute seule et dois même me battre
dass dieses Reich niemals verloren geh, contre lui qui me demande d’être sa femme, ce royaume ne
sobald uns Arindal zurückgekehrt? doit-il jamais périr pourvu qu’Arindal nous revienne?
CHOR CHOEUR
Unglückliche! Wohl längst ist Arindal dahin! Malheureuse femme! Arindal est parti depuis si longtemps!
LORA LORA
Was sagt ihr! Weh mir, wenn es möglich sei! Que dires-vous? Malheur à moi- si cela était possible!
Ihr weckt des eignen Herzen trübe Anhnung: Vous éveillez un sombre pressentiment dans mon coeur:
sie kehrten nimmer mir zurück! ils ne reviendronnt plus jusqu'à moi
O musst du Hoffnung schwinden, Oh! devrais-tu disparaître, espoir,
die du mein einz'ger Trost, toi qui demeures ma seule consolation,
die mich in schweren Leiden toi qui, dans mes pénibles souffrances,
mit holdem Arm umfing! as su me soutenir d'une poigne favorable!
Den Bruder bald zu sehen, Revoir bientôt mon frère,
war mir ein froher Wahn était mon pieux souhait;
den Freund bald zu umarmen, embrasser bientôt mon ami,
war höchste Wonne mir! était mon plus grand espoir!
Und kehrte keiner wieder, et aucun ne reviendrait,
welch qualenvoll Geschick! quel destin atroce!
So müsst ich, ganz verlassen, Devrais-je alors, totalement abandonnée,
allein zu Grunde gehn! mourir toute seule!
(Ein Bote tritt auf) (Un messager arrive.)
BOTE LE MESSAGER
Heil euch! Ich bringe frohe Kunde: Salut à vous! Je vous apporte d'heureuses nouvelles:
mit Arindal kehrt Morald uns zurück! Avec Arindal, Morald nous revient!
CHOR CHOEUR
Was sagt er? Gott, wär's möglich? Que dit-il? Dieu, serait-ce possible?
LORA LORA
Kaum trau ich meinem Ohr! Wo sahst du sie? J'en crois à peine mm oreilles! Où les as-tu vus?
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