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ARTS_SUR LA SCÈNE<br />
Sortir<br />
FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES, DU 24 MAI AU 9 JUIN<br />
LE FTA BAT SON PLEIN<br />
Au moment où vous lirez ce texte, la 6 e édition du Festival TransAmériques aura<br />
ouvert ses portes. Pour de nombreux Montréalais amoureux du théâtre et de la<br />
danse, c’est <strong>le</strong> rendez-vous obligatoire. C’est une vitrine privilégiée pour découvrir<br />
des artistes et des spectac<strong>le</strong>s venus d’ail<strong>le</strong>urs tout comme d’avoir <strong>le</strong> privilège d’applaudir<br />
des créateurs québécois.<br />
DANSE<br />
Daniel Léveillé, qui avait remporté un grand<br />
succès avec sa trilogie sur <strong>le</strong> corps nu,<br />
Anatomie de l’imperfection, revient avec<br />
une première mondia<strong>le</strong> : Solitudes solo. Un<br />
retour vers une danse plus douce presque<br />
lyrique pour se battre contre la solitude sur<br />
une musique de Bach.<br />
Autre créateur montréalais, Nicolas Cantin<br />
présente en première mondia<strong>le</strong>, Myga<strong>le</strong>.<br />
Une œuvre qui mê<strong>le</strong> <strong>le</strong> théâtre, où quatre<br />
interprètes tentent d’échapper aux relations fondées sur la vio<strong>le</strong>nce et malgré de nombreuses tentatives<br />
l’impossibilité d’en sortir. Une exploration de notre côté sombre que seu<strong>le</strong> la frontière des<br />
genres peut rendre compte pour ce créateur à la formation de l’art du clown et du masque.<br />
Enfin, Aaléef, de la compagnie marocaine Anania. Le pionnier de la danse contemporaine au<br />
Maroc, Taoufiq Izeddiou, poursuit une recherche et une quête identitaire. Par sa formation et son<br />
expérience, il touche aussi bien à la danse classique qu’au jazz moderne avant de trouver sa voie<br />
dans la danse contemporaine. Une écriture qui questionne aussi la tradition et la modernité,<br />
l’hypocrisie socia<strong>le</strong> et <strong>le</strong> conformisme, à l’image de la jeunesse marocaine qui se cherche à l’aube<br />
du vingt-et-unième sièc<strong>le</strong>.<br />
THÉÂTRE<br />
Comment par<strong>le</strong>r d’humour et de beauté<br />
lors de désastres engendrés par <strong>le</strong>s conflits<br />
armés. C’est <strong>le</strong> défi que s’est donné<br />
Mokhallad Rasem. Issu d’une famil<strong>le</strong> de<br />
théâtre de Bagdad, Mokhallad Rassem,<br />
s’instal<strong>le</strong> en Belgique à l’âge de 24 ans au<br />
cours d’une tournée. Aujourd’hui à 30 ans,<br />
il propose Irakese Geesten, dix tab<strong>le</strong>aux<br />
IRAKESE GEESTEN qui expose <strong>le</strong> quotidien du peup<strong>le</strong> irakien<br />
qui malgré la dureté de la vie continue à<br />
espérer et à rêver. Avec Ironie, Mokhallad Rasem déjoue <strong>le</strong>s clichés et jong<strong>le</strong> entre la fiction et la<br />
réalité, <strong>le</strong> surréalisme et <strong>le</strong> pragmatisme. D’Irak à la Croatie, il n’y a qu’un pas marqué par <strong>le</strong>s<br />
//////////// 082 FUGUES.COM JUIN 2012<br />
SOLITUDES SOLO<br />
AALÈEF<br />
guerres civi<strong>le</strong>s et religieuses.<br />
Avec Maudit soit <strong>le</strong> traitre à sa<br />
patrie, c’est bien d’urgence de<br />
vivre et de se battre qu’il est<br />
question. Les plaies ne sont pas<br />
encore refermées, et chacun se<br />
doit d’analyser sa responsabilité<br />
face à ce qui s’est passé.<br />
Oliver Frljic, qui se définit avant<br />
tout comme un agitateur, se<br />
plaît à jouer sur <strong>le</strong>s limites avec<br />
des œuvres coup-de-poing.<br />
Enfin, Too Late (Antigone) Contest<br />
#2, d’Enrico Casagrande et<br />
de Daniela Nicolò, met en<br />
scène un terrib<strong>le</strong> huis clos où<br />
deux acteurs s’affrontent. Un<br />
père et son fils, un dirigeant et<br />
son fils, un maître et son chien.<br />
Qui sait ! Sur <strong>le</strong> thème du pouvoir<br />
et de la révolte, Antigone<br />
cel<strong>le</strong> qui résiste, cel<strong>le</strong> qui rêve<br />
de paix, revient nous interroger<br />
sur la possibilité de changer <strong>le</strong><br />
monde. Une œuvre forte, mais<br />
aussi poétique.<br />
Des œuvres en prise directe sur<br />
notre époque qui plongent au<br />
cœur de nos inquiétudes pour<br />
nous rappe<strong>le</strong>r notre fragilité et<br />
nos folies, pour tenter sinon d’y<br />
répondre d’au moins de nous<br />
forcer à nous questionner.<br />
6 DENIS-DANIEL BOULLÉ<br />
FTA Info Festival : 514-844-3822<br />
www.fta.qc.ca<br />
Vous pouvez lire sur <strong>Fugues</strong>.com<br />
un second artic<strong>le</strong> publié <strong>le</strong> mois<br />
dernier sur d’autres œuvres présentés<br />
lors du FTA cette année.<br />
TOO LATE...<br />
MAUDIT SOIT LE ...