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100%_VÉHICULES AUTOMOBILES
Au volant
PRIUS C
L’HYBRIDE COMPACT DE TOYOTA
Les constructeurs aiment avancer des noms évocateurs
pour les nouvelles gammes qui sont à la croisée des
modèles traditionnels. Cross-over, multisegment, etc.
Avec l’arrivée des motorisations hybrides (conventionnelles
et électriques), le terme hybride s’est imposé
pour désigner ces voitures aux accents écologiques
prononcés. Alors une petite voiture hybride pourrait
s’appeler une hybridette. Toute autre suggestion de
votre part est la bienvenue.
Reste que cette petite Prius, de la taille d’une Yaris, sa cousine à
essence, risque de changer la donne dans le monde des souscompactes
dont sont friands les Québécois. Car, il est un fait que
pour beaucoup, outre le prix d’achat, la consommation, dont le
coût ne cesse de s’élever, est un facteur important dans leur
choix. Et si beaucoup maintenaient leur choix pour un véhicule à
motorisation conventionnelle, c’est que le prix d’achat d’un
véhicule hybride était de 25 à 30 pour cent plus élevé que pour un
véhicule traditionnel de la même catégorie
Avec la Prius C, dont le prix de base est seulement de 20 950 $ et
une consommation annoncée de 3,7 litres d’essence aux 100 kilomètres.
Qui dit mieux, entre investissement de départ et retour
sur investissement ? Toyota vient de frapper un grand coup. Pour
ce faire, les ingénieurs ont rapetissé les composantes électriques.
La batterie en autres qui est logée sous la banquette arrière. La
boîte pont, expression à connaître, qui relie la transmission au-
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tomatique à variation continue (CVT) et le
moteur électrique — quatre cylindres de
1,5 litre — a lui aussi été rétréci. Ceci
donne tout de suite l’indication qu’au
volant de la Prius C, vous ne chercherez jamais
une conduite sportive. D’autant que la
Prius C est un peu plus lourde que les
autres sous-compactes.
À l’intérieur, Toyota souffle la tradition et
l’innovation. Si les contrôles centraux,
comme c’était le cas pour les anciennes
Yaris, et autres Écho, ont été abandonnés,
ceux de la Prius C tente de réunir la partie
face au conducteur à la console centrale
pour ne plus faire qu’un seul élément. C’est
original, mais sur un plan esthétique cela
ressemble à une console de jeux électroniques des années quatre-vingt-dix.
C’est dommage, car extérieurement, la petite joue la
grande séduction et rivalise sans complexe avec la Honda Fit, la
Hyundai Accent, ou les sous-compactes de Chevrolet et de Ford.
Un plus pour la nouvelle technologie. Car, avouons-le, la compacte
Prius, que nous connaissons tous, ne soulève pas les éloges de
par son look. Elle manque de légèreté, comme si conduire un
véhicule hybride se conjuguait avec conduite pépère, voire même,
sans nul autre plaisir que celui de protéger la planète. Point de
tout cela avec la Prius C, qui met en avant ses charmes, sans nous
faire oublier qu’ils sont abordables et économes.
Malgré un léger surpoids et une motorisation qui paraît anémique,
la Prius C se révèle la plus dynamique de la gamme Prius. J’ai
bien dit dynamique, pas sportive. Un atout supplémentaire qui la
rend tout à fait concurrentielle, en termes de qualité routière et
plaisir de conduite avec les autres sous-compactes.
Allez, un petit effort, vous êtes à deux doigts de succomber aux
motorisations hybrides. Et puis nous n’avons plus le choix. Dans
quelques années, ce sera complètement démodé de rouler sans
moteur électrique. Même Rolls-Royce travaille sur une Phantom
tout électrique. Le camion le plus cher du monde consommant
actuellement comme un autobus (une moyenne estimée de 20
litres au 100 kilomètres) pourrait se passer dans quelque temps
des stations-services. 6 DENIS-DANIEL BOULLÉ