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QUAND LA JEUNESSE RIME AVEC RÉUSSITE<br />
SPÉCIAL JEUNES<br />
PHILIPPE OUELLET<br />
UN JEUNE ATHLÈTE COMPLET ET ACCOMPLI<br />
suis dans une catégorie moins é<strong>le</strong>vée, mais je fais autre chose de ma vie », d’expliquer <strong>le</strong> jeune homme.<br />
Phillipe Ouel<strong>le</strong>t impressionne.<br />
Avec autant de cordes à son<br />
arc, il pourrait al<strong>le</strong>r loin, même<br />
très loin. Natation et équitation<br />
de compétition, en plus d’un<br />
succès scolaire constant et<br />
bien mérité ne sont que<br />
quelques-unes des sphères de<br />
sa vie bien remplie. Le plus<br />
beau de l’histoire ? Philippe<br />
réussit tout cela en étant différent<br />
– il est un homosexuel<br />
avoué et assumé et, surtout, il<br />
est atteint de surdité neurosensoriel<strong>le</strong>.<br />
Des médail<strong>le</strong>s, des médail<strong>le</strong>s,<br />
des médail<strong>le</strong>s !<br />
C’est dans un esprit de compétition<br />
déjà assumé que Philippe<br />
s’est immiscé dans <strong>le</strong> milieu de la<br />
natation de compétition. D’innombrab<strong>le</strong>s<br />
heures d’entraînement<br />
plus tard, autant dans la<br />
piscine que dans un gym, il se<br />
classe aujourd’hui dans <strong>le</strong> top 50<br />
canadien, toutes catégories confondues.<br />
Cependant, la route vers<br />
<strong>le</strong> top 10 est ardue et nécessite<br />
une implication quotidienne très<br />
importante, un choix que Philippe<br />
a dû faire au cours de sa carrière<br />
de sportif. « Avec <strong>le</strong>s études que<br />
j’entends mener, j’ai fait <strong>le</strong> choix<br />
de continuer à m’entraîner et de<br />
faire de la compétition, mais de<br />
ne pas pousser à un niveau professionnel.<br />
J’aurais probab<strong>le</strong>ment<br />
eu <strong>le</strong>s capacités nécessaires,<br />
mais mon horaire ne me <strong>le</strong> permet<br />
pas. Oui je m’entraîne, oui je<br />
Selon l’horaire de ses compétitions, Philippe s’entraîne en piscine de 4 à 8 fois par semaine, à raison de 2 heures par entraînement. Pour<br />
parfaire la forme et la musculation, il faut aussi compter presque <strong>le</strong> même nombre de périodes au gym. « La natation est un sport très<br />
exigeant pour soi-même. Ça fait mal, je n’ai pas toujours <strong>le</strong> goût. Onze mois par année, c’est diffici<strong>le</strong> », précise-t-il. Ainsi, ce sont souvent<br />
une vingtaine d’heures chaque semaine qui sont investies. Certains camps d’entraînement demandent cependant plus d’efforts – il participait<br />
justement à un camp au Costa Rica au début janvier. Malgré tout, il est clair que <strong>le</strong>s résultats sont au rendez-vous : des médail<strong>le</strong>s et des<br />
podiums aux Deaflympics (un événement sportif actif depuis plus de 85 ans destinés aux athlètes sourds et ma<strong>le</strong>ntendants), et même un<br />
record du monde battu en bassin, à Chicoutimi.<br />
Dans un tout autre ordre d’idée, Philippe pratique l’équitation, plus précisément <strong>le</strong> dressage, depuis <strong>le</strong> milieu de son ado<strong>le</strong>scence. Moins<br />
physique que la natation, cette discipline lui a permis de se connaître à travers la relation qu’il a tissée avec <strong>le</strong> cheval de sa mère au cours<br />
des années. Toujours aussi compétitif, Philippe se classe souvent parmi <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs au Québec dans sa catégorie. Il a d’ail<strong>le</strong>urs remporté<br />
une médail<strong>le</strong> d’or et une médail<strong>le</strong> d’argent lors des derniers Jeux du Québec.<br />
///////////// 040 FUGUES.COM AVRIL 2013