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QUAND LA JEUNESSE RIME AVEC RÉUSSITE<br />
SPÉCIAL JEUNES<br />
CHLOÉ ROBICHAUD<br />
FAIRE SON CINÉMA<br />
À l’automne 2013, Chloé Robichaud<br />
présentera son premier<br />
long-métrage sur <strong>le</strong>s<br />
écrans québécois. Cel<strong>le</strong> qui a<br />
tourné Sarah préfère la course<br />
l’année dernière a aussi foulé<br />
<strong>le</strong> tapis rouge de Cannes,<br />
alors que son court-métrage<br />
Chef de meute se retrouvait en<br />
compétition officiel<strong>le</strong>. Ce film<br />
s’est aussi retrouvé dans <strong>le</strong><br />
Canada's Top Ten du TIFF, est<br />
nommé aux Jutras et a reçu <strong>le</strong><br />
prix Téléfilm Canada pour <strong>le</strong><br />
film s'étant <strong>le</strong> plus illustré au<br />
Canada et à l'étranger. Qui<br />
plus est, récipiendaire du prix<br />
Air Canada, Chef de meute se<br />
retrouvera diffusé dans <strong>le</strong> ciel,<br />
à partir du 1er avril. Impressionnant,<br />
dites-vous? À 25<br />
ans, Chloé Robichaud a déjà<br />
fait sa marque dans une industrie<br />
où encore peu de<br />
femmes tirent <strong>le</strong>ur éping<strong>le</strong> du<br />
jeu. Rencontre avec une jeune<br />
réalisatrice allumée ayant la<br />
tête sur <strong>le</strong>s épau<strong>le</strong>s et un parcours<br />
inspirant.<br />
Sans équivoque, Chloé Robichaud<br />
sait vers quoi el<strong>le</strong> court,<br />
avec une vision claire de son<br />
cinéma : « Un cinéma très assumé,<br />
sans compromis, axé sur<br />
<strong>le</strong>s personnages féminins, car on<br />
en a peu. Hyperréaliste, avec des<br />
ima-ges qui servent un propos.<br />
Les images sont au service des<br />
personnages et non d’un cinéma<br />
tape-à-l'œil, pour montrer mon<br />
savoir-faire. »<br />
Dans une industrie à dominance<br />
masculine, où l’âge moyen pour<br />
recevoir du financement est davantage la quarantaine, la jeune cinéaste prouve son ta<strong>le</strong>nt en recevant <strong>le</strong> financement des institutions financières<br />
(SODEC, Téléfilm) pour Sarah préfère la course, dès <strong>le</strong> premier dépôt du scénario, Chloé étant alors âgée de 23 ans : « Je ne crois pas que l’âge devrait<br />
être <strong>le</strong> facteur numéro un : si tu as un traitement de réalisation et un scénario qui se tiennent, ça devrait être ça la base! J’ai déjà senti de la part de certains<br />
réalisateurs qu’ils me disaient de faire mes preuves avant de me lancer dans <strong>le</strong> long-métrage, mais je fais tout de même du court depuis que j’ai 17<br />
ans! », lance la diplômée de l’Université Concordia et de l’INIS. Cela dit, depuis <strong>le</strong> parcours glorieux de Chef de meute, <strong>le</strong> regard des autres a changé,<br />
ajoute Chloé : «À Cannes, j’étais la plus jeune de la compétition, toutes sections confondues. Xavier Dolan est plus jeune que moi, mais son film était<br />
hors compétition. C’était assez surréaliste d’être là, avec de grands réalisateurs, mais une bonne motivation pour continuer. Et aussi plus de pression...»<br />
Avant de rejoindre <strong>le</strong>s rangs des grands, Chloé a d’abord fait dans la publicité et <strong>le</strong>s clips, tout en travaillant au feu Club vidéo dans <strong>le</strong> Village pendant<br />
ses études. Chloé ne cache pas ses origines, ni son orientation sexuel<strong>le</strong>. À un point tel que la comparaison semb<strong>le</strong> inévitab<strong>le</strong> : on la surnomme déjà<br />
«LA Xavier Dolan du cinéma québécois». Chloé renchérit : «Autant j’aime beaucoup ce que fait Xavier, autant je me sens différente. Cela dit, c’est sûr<br />
///////////// 036 FUGUES.COM AVRIL 2013
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