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QUAND LA JEUNESSE RIME AVEC RÉUSSITE
SPÉCIAL JEUNES
FRÉDÉRIC TREMBLAY
LA FUREUR DE VIVRE
Coudes sur la tables, mains
qui se rejoignent pour former
un triangle, on s’en aperçoit
tout de suite, le jeune homme
de 19 ans est déterminé. Le
langage non verbal est parfois
criant, même si tout au long de
l’entretien, Frédé-ric Tremblay
adoptera un ton posé et calme.
C’est peut-être là sa vraie
force : une détermination sans
borne doublée d’une grande
confiance en lui-même. Pas
facile alors de percer la carapace,
si toutefois il y avait un
secret à découvrir qui expliquerait
un parcours déjà si
rempli pour quelqu’un d’aussi
jeune. À cette question,
Frédéric n’a pas de réponse.
Il ne consommera rien en ce
début de samedi après-midi car
juste avant la rencontre, il a pris
son petit-déjeuner, et il est prêt à
répondre à toutes les questions.
Retour donc sur des années
d’une enfance somme toute assez
banale, semblable à celle beaucoup
de jeunes d’aujourd’hui.
Des parents dans la police, l’école
et le collège à Repentigny où
il grandit, puis le Cégep de L’Assomption,
avant d’entreprendre
des études de philosophie et de
lettres. Puis retour au Cégep pour
compléter un DEC en sciences de
la nature, dans l’idée de se diriger
ensuite vers des études de
médecine. Ses deux mois universitaire
lui ont fait prendre conscience,
même s’il adore la
littérature, qu’il n’était pas encore
prêt pour l’enseignement. Alors
comme il aime les défis – on s’en
doute –, et sur les conseils de sa
sœur elle-même étudiante en
médecine, il a réorienté sa carrière. En parallèle, Frédéric travaille comme coursier, écrit dans le Fugues, s’occupe souvent de révision de magazines
et de romans et trouve encore le temps d’écrire… et de publier. Il y a un an, il quittait Repentigny pour vivre dans son premier appartement à
Montréal, d’abord dans Parc-Extension, puis à deux pas du Collège de Maisonneuve, là où il suit ses cours.
Raconter des histoires lui est venu dès son année de 6e au primaire, encouragé par ses professeurs. C’est en 3e secondaire qu’il sera publié pour la
première fois et aura même l’honneur de participer au Salon du Livre de Montréal pour son premier roman. « J’avais l’habitude après l’école de
rentrer à la maison et d’écrire chaque soir plusieurs milliers de mots. Puis j’ai tenté ma chance auprès d’une dizaine d’éditeurs. J’ai reçu un rapport
de lecture assez complet de Joey Cornu, seul éditeur à qui j’ai envoyé un autre roman, qu’il a accepté. J’en étais bien heureux». Ce premier roman,
Une ruse inversée, lui vaudra le prix Cécile-Gagnon en 2008. Frédéric a alors tout juste 15 ans. La récompense ne lui montera pas à la tête pour
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