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par acte notarié, soit en faisant inscrite la mention de résidence familia<strong>le</strong><br />

dans l’acte d’achat et produire <strong>le</strong> contrat au Registre foncier<br />

de votre région ou encore en complétant un formulaire à cet effet<br />

disponib<strong>le</strong> au Registre foncier, ce formulaire doit toutefois être signé<br />

devant deux témoins. Pour ce qui est du formulaire devant témoins,<br />

<strong>le</strong> conjoint qui n’est pas propriétaire n’a pas l’obligation d’avertir<br />

l’autre conjoint propriétaire. À l’instant où il existe une déclaration de<br />

résidence familia<strong>le</strong>. Le conjoint propriétaire ne pourra alors ni vendre,<br />

ni hypothéquer la résidence familia<strong>le</strong> sans <strong>le</strong> consentement de<br />

l’autre. Pour ce qui est de la location avec un seul signataire du bail,<br />

<strong>le</strong> conjoint non-signataire peut aviser <strong>le</strong> propriétaire, par courrier<br />

recommandé, que <strong>le</strong> logement est une résidence familia<strong>le</strong>. Le conjoint<br />

signataire ne pourra donc pas résilier <strong>le</strong> bail ou sous-louer <strong>le</strong><br />

logement sans <strong>le</strong> consentement écrit de son partenaire. Dans <strong>le</strong>s<br />

deux cas, la déclaration de résidence familia<strong>le</strong> s’applique seu<strong>le</strong>ment<br />

pour <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s mariés ou unis civi<strong>le</strong>ment.<br />

Le divorce et la dissolution de l’union civi<strong>le</strong><br />

Une fois la séparation de fait établie, à l’amiab<strong>le</strong> ou par une séparation<br />

léga<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s conjoints sont toujours engagés l’un vis-à-vis de<br />

l’autre. Certains coup<strong>le</strong>s se contentent parfois pendant des années<br />

de cette situation. Dans la majorité des cas, <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s préfèrent<br />

mettre un terme au contrat passé. Il est bon de rappe<strong>le</strong>r que <strong>le</strong>s<br />

procédures pour divorcer ou dissoudre l’union civi<strong>le</strong> peuvent<br />

s’avérer comp<strong>le</strong>xes. Il est souvent recommandé de recourir à un<br />

avocat pour se faire aider. Il est toujours possib<strong>le</strong> de se passer des<br />

services d’un spécialiste quand <strong>le</strong> coup<strong>le</strong> est marié ou uni civi<strong>le</strong>ment<br />

depuis peu, sans enfant et ayant peu de biens.<br />

Le divorce à l’amiab<strong>le</strong><br />

Que ce soit avec l’aide de la médiation familia<strong>le</strong> ou encore cel<strong>le</strong> d’un<br />

ou de deux avocats, <strong>le</strong>s étapes restent <strong>le</strong>s mêmes pour conduire à<br />

un divorce. Premièrement, la rédaction d’un projet d’accord, c’est-àdire<br />

une demande écrite traitant de tous <strong>le</strong>s aspects de la séparation<br />

comme, par exemp<strong>le</strong>, la garde des enfants, la pension alimentaire<br />

des enfants ou pour conjoint, <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment du contrat de mariage, <strong>le</strong><br />

droit d’usage de certains biens, la propriété des immeub<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> patrimoine<br />

familial, etc. Arrive ensuite <strong>le</strong> dépôt de la demande conjointe<br />

de divorce dont <strong>le</strong>s mesures accessoires (pension alimentaire, garde<br />

des enfants, etc.) seront examinées par un juge. Enfin, <strong>le</strong> jugement<br />

final est rendu et <strong>le</strong>s deux parties ont 30 jours pour porter <strong>le</strong> jugement<br />

devant la Cour d’appel du Québec en cas de désaccord, sinon<br />

<strong>le</strong> jugement prend effet <strong>le</strong> 31e jour du prononcé.<br />

L’union civi<strong>le</strong><br />

La procédure de la dissolution se fait devant notaire. Cependant<br />

lorsqu’il y a des enfants, <strong>le</strong>s mesures, qui s’appliquent à la garde et<br />

à la pension alimentaire pour enfants, relèvent de la décision du<br />

tribunal et doivent donc être présentées devant la Cour supérieure<br />

du Québec comme pour <strong>le</strong> divorce.<br />

Le divorce sans entente à l’amiab<strong>le</strong><br />

Si <strong>le</strong>s conjoints n’arrivent pas à s’entendre sur l’élaboration d’un<br />

projet d’accord, <strong>le</strong>s tribunaux devront trancher. Pour <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s<br />

avec enfants, <strong>le</strong>s parents devront assister à une séance d’information<br />

obligatoire sur la médiation familia<strong>le</strong>. En cas de désaccord, un des<br />

conjoints amorce une procédure en divorce, et l’avocat qui <strong>le</strong><br />

représente dépose la demande au tribunal. Cette demande contient<br />

généra<strong>le</strong>ment une requête pour <strong>le</strong>s mesures provisoires en attendant<br />

un jugement final. Puis la procédure de divorce est signifiée par<br />

huissier à l’autre conjoint qui a 20 jours pour se trouver un avocat et<br />

répondre par écrire afin de contester. Si au cours de ces 20 jours<br />

(40 jours si <strong>le</strong> conjoint est à l’extérieur du Québec), <strong>le</strong> conjoint ne<br />

répond pas, <strong>le</strong> jugement est rendu par défaut. Cette procédure contient<br />

aussi la requête sur <strong>le</strong>s mesures provisoires et la date à laquel<strong>le</strong><br />

el<strong>le</strong> sera présentée à la Cour. Ce jour-là, <strong>le</strong>s avocats doivent se<br />

présenter et <strong>le</strong> juge, après avoir entendu <strong>le</strong>s deux parties, rendra un<br />

jugement sur <strong>le</strong>s mesures provisoires.<br />

Les procédures de divorce ne sont pas pour autant terminées. Le tribunal<br />

fixera une date d’audition ultérieure où seront présentées <strong>le</strong>s<br />

demandes des deux parties puis <strong>le</strong> juge rendra sa décision toujours<br />

accompagnée des mesures accessoires. En cas de contestation, chacune<br />

des deux parties a la possibilité de porter <strong>le</strong> jugement devant la<br />

Cour d’appel dans <strong>le</strong>s délais prescrits.<br />

Les enfants<br />

Au moment d’un divorce ou de la dissolution de l’union civi<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s<br />

enfants ont <strong>le</strong>s mêmes droits et <strong>le</strong>s parents <strong>le</strong>s mêmes devoirs qu’il<br />

s’agisse de la garde ou encore de la pension alimentaire. C’est un<br />

juge qui prend <strong>le</strong>s décisions en fonction de l’intérêt des enfants et<br />

peut même contraindre ces derniers à témoigner en cas de litiges<br />

entre <strong>le</strong>s parents concernant <strong>le</strong>ur garde. Pour <strong>le</strong>s coup<strong>le</strong>s avec enfants,<br />

la médiation familia<strong>le</strong> est gratuite (6 rencontres). Et trois<br />

autres sont offertes gratuitement lorsqu’il y a une modification de la<br />

pension alimentaire par la suite.<br />

Le testament<br />

Un divorce ou la dissolution d’une union civi<strong>le</strong> n’a aucune incidence<br />

sur <strong>le</strong> testament. Si la séparation léga<strong>le</strong> entraîne <strong>le</strong> partage du patrimoine<br />

familial et de la répartition des biens en fonction du régime<br />

matrimonial choisi dans <strong>le</strong> cadre du mariage, il est recommandé de<br />

faire <strong>le</strong>s modifications nécessaires, pour que l’ex-époux ou l’ex-conjoint<br />

ne reste pas l’héritier d’une partie des biens ou encore bénéficie<br />

de la clause « au dernier vivant <strong>le</strong>s biens ». Ces clauses pourraient<br />

s’appliquer même plusieurs années après la séparation que cel<strong>le</strong>-ci<br />

soit ou non entérinée par un divorce ou une dissolution de l’union<br />

civi<strong>le</strong>.<br />

Comme nous venons de <strong>le</strong> voir, la séparation entraîne des procédures<br />

administratives et juridiques qui se greffent aux difficultés<br />

émotionnel<strong>le</strong>s que peut vivre chacun des conjoints. Ces procédures<br />

peuvent aussi augmenter <strong>le</strong>s ressentiments de chacun et devenir<br />

plus ardues. Il est bon alors de s’informer avant même un mariage<br />

ou une union civi<strong>le</strong> des conséquences qui décou<strong>le</strong>raient d’une<br />

éventuel<strong>le</strong> séparation, entre autres, de bien déterminer <strong>le</strong> régime<br />

matrimonial auquel <strong>le</strong>s conjoints seront soumis, d’établir des listes<br />

de ce qui appartient en propre à chacun des conjoints, ou encore<br />

d’avoir recours à un contrat privé devant notaire. Au moment de la<br />

séparation, devant la lourdeur des démarches, il ne faut pas hésiter<br />

à avoir recours à des avocats, ou encore à profiter des services de la<br />

médiation familia<strong>le</strong> qui peut vous amener à une entente ne lésant<br />

aucune des deux parties, et ce, dans <strong>le</strong> respect de la loi<br />

RESSOURCES UTILES<br />

• Ministère de la justice du Québec : www.justice.gouv.qc.ca<br />

• Éducaloi : www.justice.gouv.qc.ca<br />

• Aide juridique : www.csj.qc.ca<br />

• Association de médiation du Québec : www.mediationquebec.ca<br />

• Réseau juridique du Québec : www.avocat.qc.ca

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