Les clés pour réussir sa construction - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
Conception d’usine<br />
RESSOURCES<br />
<strong>Les</strong> engrais<br />
Pour une meilleure<br />
productivité agricole<br />
PROCESS<br />
Performance achat<br />
Pourquoi améliorer votre<br />
performance ?<br />
« Je compte sur l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire la<br />
profession vers le haut »<br />
Aziz Abdelali,<br />
Directeur Général<br />
de l’ONICL<br />
MARCHES<br />
Fiche marché<br />
La ricotta<br />
Interview<br />
N°44 15 Mai - 15 Juin 2012 30 DH<br />
<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
Qualavi<br />
Engagé <strong>pour</strong> la qualité et la<br />
diversification
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Quelles sont les missions de<br />
l’ONICL ?<br />
Aziz Abdelali<br />
Placé sous la tutelle du Ministère<br />
de l’Agriculture et du Ministère des<br />
Finances, l’ONICL a <strong>pour</strong> principale<br />
mission d’assurer le bon approvisionnement<br />
du Maroc en céréales et<br />
en légumineuses. Nous n’achetons<br />
jamais nous-mêmes du blé, mais<br />
mettons en place un cadre global<br />
dans lequel les opérateurs privés<br />
interviennent <strong>pour</strong> approvisionner le<br />
pays. L’ONICL est donc un régulateur<br />
et une force de proposition<br />
auprès des Ministères de tutelle <strong>pour</strong><br />
que l’approvisionnement se déroule<br />
dans de bonnes conditions.<br />
Nos deux grands partenaires sont<br />
le secteur des minoteries et semouleries<br />
d’un côté, et les opérateurs<br />
spécialisés dans l’importation et le<br />
stockage des céréales de l’autre.<br />
Nous avons aussi la respon<strong>sa</strong>bilité<br />
d’assurer la bonne commerciali<strong>sa</strong>tion<br />
de la récolte nationale et nous<br />
sommes là aussi une force de proposition<br />
du système à mettre en place<br />
<strong>pour</strong> promouvoir cette commercia-<br />
Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL<br />
Je compte sur<br />
l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire la<br />
profession vers le haut<br />
Régulateur du marché, l’Office National Interpro-<br />
fessionnel des Céréales et des Légumineuses<br />
(ONICL) est un maillon essentiel de la filière<br />
céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz<br />
Abdelali, met en place une politique de moderni<strong>sa</strong>tion<br />
de cette institution. Alors que la campagne<br />
céréalière commence, le point sur les missions de<br />
cet Office, l’état de la collecte et les perspectives<br />
d’avenir.<br />
li<strong>sa</strong>tion. Enfin, avec la volatilité des<br />
prix sur le marché international, nous<br />
encaissons les coûts <strong>pour</strong> permettre<br />
aux opérateurs de travailler et de<br />
bien approvisionner le pays.<br />
Concrètement, comment cela se<br />
passe-t-il ?<br />
Le commerce des céréales est libre<br />
par la loi. Je ne peux pas interdire à<br />
quelqu’un de faire du commerce à<br />
partir du moment où il s’inscrit dans<br />
les règles. Depuis 1996, la seule<br />
condition à l’importation est le dépôt<br />
d’une caution de bonne exécution,<br />
par laquelle vous fixez la quantité et<br />
la date à laquelle vous allez importer.<br />
Dès que la quantité de céréales<br />
arrive dans les délais prévus, vous<br />
récupérez votre caution. L’ONICL<br />
ne décide donc ni de la quantité, ni<br />
de l’origine, ni de la date. Tout ce<br />
qui m’intéresse, c’est de <strong>sa</strong>voir si<br />
vous passez par l’un de nos bureaux<br />
régionaux, la quantité, le type de<br />
céréale et la date. <strong>Les</strong> opérateurs<br />
eux-mêmes étaient demandeurs de<br />
la mise en place de ce système car<br />
il leur permet une meilleur planification.<br />
Mais je n’ai absolument aucun<br />
contrôle sur ce qu’ils importent et<br />
d’où ils l’importent, à partir du moment<br />
où ils payent la caution.<br />
Il y a tout de même une régulation<br />
des prix <strong>pour</strong> le blé tendre.<br />
L’ONICL régule dans le sens où il<br />
met en place un cadre <strong>pour</strong> que<br />
le prix reste dans une fourchette.<br />
Concrètement, le pain doit rester à<br />
un prix fixe de 1,20 Dh. Pour obtenir<br />
ce prix, on <strong>sa</strong>it par expérience,<br />
qu’il faut un blé entrée moulin aux<br />
alentours de 260 Dh/quintal. Notre<br />
rôle est donc d’es<strong>sa</strong>yer de maintenir<br />
le prix dans cette fourchette. Par le<br />
passé, le cours international du blé<br />
était bas, il suffi<strong>sa</strong>it donc de jouer<br />
sur les droits de douane en vi<strong>sa</strong>nt<br />
la fourchette.Mais depuis 2007, les<br />
prix sont bien au-delà du seuil. Par<br />
conséquent, même avec un droit de<br />
douane à zéro, vous vous retrouvez<br />
avec un blé qui rentre au Maroc à<br />
300 Dh/q. Quelqu’un doit donc payer<br />
et nous mettons en place un système<br />
<strong>pour</strong> encaisser les différences de<br />
coûts. Nous compensons les importateurs<br />
<strong>pour</strong> leur donner les moyens<br />
d’importer du blé et <strong>pour</strong> pousser les<br />
prix vers le bas.<br />
Suite pages 24-25<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 3
FOCUS<br />
Conception d’usine<br />
<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />
Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agro-industrielle répond à de nombreuses<br />
contraintes techniques. Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du personnel,<br />
efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du marché… sont autant de paramètres à<br />
prendre en compte. Tour d’horizon dans ce dossier.<br />
RESSOURCES<br />
<strong>Les</strong> engrais<br />
Pour une meilleure productivité<br />
agricole<br />
Pour la 3 ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du<br />
18 au 20 avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB),<br />
ce congrès africain a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité<br />
agricole en Afrique.<br />
PROCESS<br />
Performance achat<br />
Pourquoi avez-vous besoin<br />
d’améliorer votre performance ?<br />
Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de 2008, vous pensez que<br />
vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au rabot. Notre objectif est de vous démontrer,<br />
à travers une série d’articles, qu’il existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra<br />
d’atteindre encore et directement des gisements d’économie majeurs.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
Qualavi<br />
Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une<br />
nouvelle unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie<br />
haut de gamme. Une philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet<br />
fermier. Visite guidée de cette entreprise familiale qui trace son chemin.<br />
32<br />
42<br />
44<br />
60
N° 44 • 15 Mai / 15 Juin 2012<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Aziz Abdelali, Directeur Général de<br />
l’ONICL<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
14 Promotion des produits de l’olive<br />
16 Assises de l’Agriculture<br />
18 Risques pays<br />
19 Monde<br />
20 Tableau de bord<br />
22 Veille réglementaire<br />
23 Veille R&D<br />
SALON<br />
26 SIAM<br />
28 Logismed<br />
30 European Seafood Exposition<br />
PROCESS<br />
46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs<br />
QUALITE<br />
48 Environnement : Gestion des déchets<br />
industriels<br />
MARCHES<br />
50 Produit : Commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />
52 Distribution : Costcutter<br />
54 Design : Il n’y a plus de tendances<br />
56 Lancements Maroc<br />
57 Lancements Monde<br />
58 Lancements : <strong>Les</strong> tendances décryptées<br />
59 Nutrition<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
41 Petites annonces<br />
55 Bulletin d’abonnement<br />
Adel AMOR<br />
Edito<br />
Directeur de publication<br />
La dépendance du<br />
Maroc à l’égard des<br />
importations reste<br />
très forte<br />
La 7 ème édition du SIAM s’est achevée le 29 avril<br />
par la remise de trophées à des entreprises méritantes.<br />
Ce <strong>sa</strong>lon a été aussi l’occasion de faire<br />
le point sur les avancées du Plan Maroc Vert. En<br />
une décennie, le revenu agricole a doublé mais la<br />
dépendance du Maroc à l’égard des importations<br />
reste très forte. Seules filières à connaître un véritable<br />
essor, les olives et dérivés ainsi que le lait<br />
marquent des points dans leur développement.<br />
Cependant, il reste beaucoup à faire.<br />
L’Etat a mis en place des mécanismes de financement<br />
que ce soit sous forme de subventions<br />
ou de financements privilégiés. Il a aussi mis en<br />
place des zones industrielles dédiées que MEDZ<br />
finalise actuellement, notamment l’agropole de<br />
Meknès et celle de Berkane. Reste aux investisseurs<br />
à exploiter toutes ces opportunités <strong>pour</strong><br />
créer de la richesse localement. Et c’est là où le<br />
bât blesse. <strong>Les</strong> freins sont connus depuis longtemps<br />
: problèmes récurrents dans l’approvisionnement<br />
en matières premières et fiscalité incohérente.<br />
<strong>Les</strong> associations professionnelles sont<br />
mobilisées <strong>pour</strong> trouver la parade.<br />
Au-delà de ces problématiques macroéconomiques,<br />
l’industrie agroalimentaire voit son environnement<br />
normatif et réglementaire se durcir.<br />
Comment produire ? Quelles sont les règles à<br />
respecter dans une unité industrielle ? Par qui se<br />
faire accompagner ? Telles sont quelques unes<br />
des questions auxquelles nous nous efforçons<br />
d’apporter une réponse dans le focus de ce mois.<br />
Enfin, faut-il le rappeler, un acteur incontournable<br />
dans la réali<strong>sa</strong>tion de votre unité industrielle est<br />
l’Office National de Sécurité Sanitaire et Alimentaire.<br />
Outre son rôle de gendarme, il accompagne<br />
aussi les entreprises dans leur mise en conformité<br />
avec les lois et règlements en vigueur. Alors,<br />
il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter plein<br />
succès dans vos projets.
Directeur de publication<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Respon<strong>sa</strong>ble Rédacteur administratif<br />
en chef<br />
Zohra Florence BENMESSAOUD<br />
CLAIR<br />
Direct<br />
:<br />
:<br />
+212 522<br />
22 54<br />
47 20<br />
22<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
z.benmes<strong>sa</strong>oud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Respon<strong>sa</strong>ble Siham de HAMDI la rédaction<br />
Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />
Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
: +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ou<strong>sa</strong>id@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Meriem<br />
Florence<br />
EL HASSOUNI<br />
CLAIR<br />
Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />
m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Ont participé Attachée de à direction ce numéro<br />
Yasser Salima BOUHLAL<br />
AKHSASS<br />
Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />
Catherine contact@foodmagazine.ma<br />
CORNE AMRANI<br />
Nabila LAHLOU<br />
Ont collaboré à ce numéro<br />
Driss Meriem TERRAB BENNIS<br />
Laurence Marcel ZARDONI BETHINES<br />
Abdallah JAWAD<br />
Publicité<br />
Morad Comptabilité ZLOURHI<br />
Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Othman EL MAHFOUDI<br />
Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />
o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Publicité<br />
Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />
Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Ahmed<br />
Comptabilité<br />
SEKKAT<br />
Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />
522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />
Gsm<br />
Samir<br />
: +212<br />
AHCHOUCH<br />
661 49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Amal ZINIA BERRADA<br />
Direct : +212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
Imprimerie<br />
IMPRIMAHD<br />
Imprimerie<br />
Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
Rotaco - Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
Distribution<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Maroc : Sapress<br />
Une publication de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Une publication de<br />
Silvestri Media<br />
Dossier de presse 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
L'info et + …<br />
.AVENUE DES F.A.R ,119<br />
Dossier Espace de presse Sofia B1 15/08<br />
CASABLANCA Dépôt légal 0046/2008 20 000<br />
ISSN : 2028-0335<br />
AVENUE Tél. : +212. DES 22 F.A.R 54 47 ,119 27<br />
Fax Espace : +212 .22 Sofia 44 B1 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
CASABLANCA 20 000<br />
www.foodmagazine.ma<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
Fax : +212 522 44 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Ce numéro a été tiré à<br />
www.foodmagazine.ma<br />
10.000 exemplaires<br />
© Nmedia - Fotolia.com<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
World Meat Congress<br />
(Paris, France)<br />
5 et 6 juin 2012<br />
Salon des professionnels<br />
du secteur de la viande et<br />
du bétail au 19 ème Congrès<br />
mondial.<br />
Sepem Industries<br />
(Colmar, France)<br />
5 au 7 juin 2012<br />
4 ème édition du <strong>sa</strong>lon des<br />
services, équipements,<br />
process et maintenance.<br />
Trophée de Golf<br />
(El Jadida, Maroc)<br />
9 juin 2012<br />
3 ème édition du Trophée de<br />
golf des transporteurs et<br />
logisticiens.<br />
Fispal Technologia<br />
(Sao Paulo, Brésil)<br />
12 au 15 juin 2012<br />
28 ème édition du <strong>sa</strong>lon international<br />
de l’emballage, du<br />
process et de la logistique.<br />
Salon International de<br />
l’Entreprise - Fès (SIEF)<br />
(Fès, Maroc)<br />
13 au 17 juin 2012<br />
5 ème édition sous le thème :<br />
« L’entreprise vecteur de<br />
développement durable de<br />
la région ».<br />
Profood (Nantes, France)<br />
19 et 20 juin 2012<br />
Convention d’affaires des<br />
procédés industriels et services<br />
destinés au secteur<br />
agroalimentaire.<br />
• Colloques<br />
et séminaires<br />
« Communication<br />
événementielle : les <strong>clés</strong><br />
Nos Annonceurs<br />
Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />
CFIA Maroc ...................................................................... 39<br />
Charcuterie Miami ........................................................... 68<br />
CHR Magazine ................................................................ 63<br />
Comaner ..................................................................... 11, 21<br />
Ebertec .............................................................................. 67<br />
EHC ................................................................................... 65<br />
Hit Radio ........................................................................... 53<br />
Fancy Food Show<br />
(Washington, USA)<br />
17 au 19 juin 2012<br />
Le Fancy Food Show<br />
représente en Amérique du<br />
Nord, le <strong>sa</strong>lon des aliments<br />
de spécialité et des<br />
boissons par excellence.<br />
Forte de 57 éditions, cette<br />
manifestation a enregistré<br />
en 2011 la participation de<br />
2.400 expo<strong>sa</strong>nts de plus<br />
de 80 pays et régions, et<br />
propose à ses visiteurs de<br />
découvrir 180.000 produits.<br />
Notons que le Maroc sera<br />
représenté cette année<br />
aussi par un pavillon organisé<br />
par Maroc Export.<br />
de réussite »<br />
(Ca<strong>sa</strong>blanca, Maroc)<br />
22 mai 2012<br />
Séminaire de formation<br />
présentant la démarche et<br />
les outils néces<strong>sa</strong>ires <strong>pour</strong><br />
<strong>réussir</strong> l’organi<strong>sa</strong>tion ou le<br />
sponsoring d’un événement.<br />
Stevia Tasteful 2012<br />
(Paris, France)<br />
24 et 25 mai 2012<br />
Congrès sous le thème :<br />
« formulation <strong>pour</strong> aliments et<br />
boissons : l’équilibre subtil ».<br />
Séminaires sur la sécurité<br />
des aliments (Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
et Marrakech, Maroc)<br />
31 mai et 1 er juin 2012<br />
Destinés aux professionnels<br />
industriels, distributeurs et restaurateurs<br />
en vue de présenter<br />
les enjeux de la sécurité des<br />
aliments et les nouveautés en<br />
matière de contrôles, d’analyses<br />
et de certification.<br />
Chocovision 2012<br />
(Davos, Suisse)<br />
5 au 7 juin 2012<br />
1 er symposium bi<strong>sa</strong>nnuel sous le<br />
thème : «Balance the Challenge.<br />
From cocoa to chocolate - strategy,<br />
sustainability and success».<br />
Polyphenols 2012 world<br />
congress (Paris, France)<br />
7 et 8 juin 2012<br />
Congrès mondial sur les polyphénols<br />
qui portera notamment<br />
sur les stratégies et les solutions<br />
de la valori<strong>sa</strong>tion des polyphénols<br />
à partir des déchets<br />
de fruits et légumes.<br />
• Formations<br />
Formations proposées par<br />
Eurofins Certification<br />
(Paris, France)<br />
22 mai 2012<br />
Nouvelle version BRC v6 :<br />
s’adapter aux exigences des<br />
distributeurs anglo-<strong>sa</strong>xons - Perfectionnement<br />
/ changements<br />
par rapport à la version 5.<br />
24 et 25 mai 2012<br />
Conduite de l’audit qualité<br />
interne en entreprise.<br />
Journée de formation<br />
relative au nouveau cadre<br />
réglementaire européen<br />
(Paris, France).<br />
30 mai 2012<br />
Animée par deux spécialistes en<br />
agroalimentaire, cette matinée<br />
permettra de présenter des pistes<br />
<strong>pour</strong> innover dans la conformité.<br />
Isolab ................................................................................. 37<br />
Jil Emballages .....................................................................2<br />
OCP ................................................................................... 43<br />
Qualimag .......................................................................... 13<br />
Masternaut ........................................................................ 29<br />
Scandimar ...........................................................................9<br />
Schneider Electric ............................................................ 35<br />
Swing & Events ................................................................ 15
L’Actu<br />
CFIA Maroc<br />
3 ème édition<br />
Du 25 au 27 septembre,<br />
Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
accueillera la 3 ème<br />
édition marocaine<br />
du célèbre Carrefour<br />
des Fournisseurs de<br />
l’Industrie Agroalimentaire.<br />
Organisé<br />
par GL Events en collaboration avec la Chambre Française de<br />
Commerce et d’Industrie du Maroc, le CFIA est l’événement<br />
incontournable des technologies et techniques au service du<br />
développement de l’industrie agroalimentaire : ingrédients et<br />
PAI, équipements et procédés, emballages et conditionnement<br />
seront les 3 secteurs phares. Des conférences et des rencontres<br />
B to B avec les expo<strong>sa</strong>nts étrangers seront également au<br />
programme. Pour rappel, en 2010, la précédente édition avait<br />
réuni 180 expo<strong>sa</strong>nts et 3.600 visiteurs professionnels.<br />
Agridata Consulting<br />
Primé au Siam 2012<br />
Agridata Consulting a remporté le prix du meilleur projet d’intervention<br />
dans la catégorie « services » lors de la 7 ème édition<br />
du Siam, <strong>pour</strong> iPhyto, première application marocaine mobile<br />
gratuite à destination du monde agricole, qui donne aux professionnels<br />
du secteur la possibilité de consulter gratuitement, en<br />
mode connecté ou déconnecté, la liste des pesticides autorisés<br />
à l’échelle nationale. L’application a été développée en collaboration<br />
avec Neoxia Maroc, cabinet de conseil en architecture<br />
des systèmes d’information.<br />
OCP<br />
Convention de prêt avec l’AFD<br />
En présence de<br />
l’Ambas<strong>sa</strong>deur de<br />
France au Maroc,<br />
Charles Fries, le<br />
PDG du goupe OCP,<br />
M. Terrab a procédé,<br />
le 10 mai à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />
à la signature<br />
d’une convention<br />
de prêt entre<br />
l’OCP et l’Agence Française de Développement (AFD), <strong>pour</strong><br />
un montant de 237 millions de Dollars. Il s’agit d’un soutien à la<br />
stratégie du groupe dans le domaine de l’eau, vi<strong>sa</strong>nt à accompagner<br />
le développement industriel de l’OCP tout en préservant<br />
les ressources hydriques. Ainsi, le prêt financera en partie les<br />
usines de des<strong>sa</strong>lement prévues à Jorf Lasfar et Safi, les stations<br />
d’épuration d’eau de Khouribga, Youssoufia et Ben Guérir,<br />
et les systèmes d’adduction et de distribution d’eau. Rappelons<br />
que l’AFD a déjà accordé en 2009 à l’OCP un financement de<br />
240 millions d’Euros <strong>pour</strong> le financement du minéroduc entre<br />
Khouribga et Jorf Lasfar.<br />
8<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Miami Pulpy<br />
Nouvelle marque <strong>pour</strong> Coca-cola<br />
Coca-Cola a remporté le<br />
trophée de la meilleure<br />
valori<strong>sa</strong>tion du produit à<br />
travers <strong>sa</strong> marque Miami<br />
Pulpy, et ses projets liés à<br />
l’agriculture et le développement<br />
durable, lors de la 7 ème<br />
édition du Siam. Rappelons<br />
que Coca-Cola a investit<br />
50 Millions de Dollars dans<br />
son usine à Nouaceur <strong>pour</strong> la nouvelle ligne de production du<br />
dernier né, <strong>sa</strong> marque Miami Pulpy. Coca-Cola a également<br />
annoncé <strong>pour</strong> 2012 un investissement total de 100 millions de<br />
Dollars <strong>pour</strong> l’ensemble de ses activités au Maroc.<br />
Projet d’aménagement hydro agricole à Chichaoua<br />
Réception des travaux<br />
Sous la présidence du Gouverneur de la province de Chichaoua,<br />
une cérémonie de réception des travaux d’aménagement hydro<br />
agricole du périmètre Chichaoua amont, a été organisée le 2<br />
mai. Le projet est financé par le programme Millenium Challenge<br />
Account-Maroc, entrant dans le cadre du Plan Maroc Vert Pilier<br />
II <strong>pour</strong> un montant de 45 MDH profitant à 31.000 habitants. Il engendrera<br />
une amélioration du revenu des agriculteurs avec une<br />
marge additionnelle de 5.500 DH/ha et une augmentation de la<br />
production oléicole de 1.440 tonnes/an avec une valeur additionnelle<br />
annuelle de 6 MDH. Aussi, la cérémonie a été l’occasion<br />
<strong>pour</strong> signer des conventions de pas<strong>sa</strong>tion des ouvrages aménagés<br />
aux associations des u<strong>sa</strong>gers des eaux agricoles.<br />
Nestlé<br />
Pour que le petit déjeuner devienne grand !<br />
Dans le cadre du 8 ème Congrès du Forum National des Médecins,<br />
qui s’est tenu du 20 au 22 avril à Marrakech, Nestlé a<br />
organisé un symposium animé par la nutritionniste Laure Jolly-<br />
Zarrouk et placé sous le thème « l’importance du petit déjeuner<br />
et les atouts nutritionnels des céréales complètes notamment<br />
<strong>pour</strong> la gestion<br />
du poids chez la<br />
femme ». Dans ce<br />
contexte, Nestlé<br />
a mis à l’honneur<br />
le petit déjeuner.<br />
Cette revendication<br />
de Nestlé<br />
Maroc vise à alerter<br />
le public sur<br />
les bénéfices <strong>pour</strong><br />
la <strong>sa</strong>nté associés<br />
à la prise quotidienne<br />
d’un<br />
« grand déjeuner »<br />
équilibré.
Journée scientifique de nutrition<br />
Bilan de la 4 ème édition<br />
Lors de la 4 ème journée<br />
scientifique de nutrition,<br />
organisée par l’école<br />
supérieure de nutrition<br />
Sup’ Santé le 5 mai dernier<br />
à Ca<strong>sa</strong>blanca, sous<br />
le thème « Actualités en<br />
Nutrition et Diététique.<br />
Focus sur les micronutriments<br />
», 180 participants<br />
de diverses spécialités (médecins, diététiciens nutritionnistes,<br />
kinésithérapeutes, chercheurs universitaires,...), étaient au<br />
rendez-vous. La journée a également été marquée par l’accompagnement<br />
de l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique,<br />
prouvant ainsi leur engagement dans une démarche nutritionnelle.<br />
Enfin, l’édition a été clôturée par deux recommandations<br />
: une alimentation variée et suffi<strong>sa</strong>nte permet de <strong>sa</strong>tisfaire<br />
presque tous les besoins nutritionnels, et la nécessité de développer<br />
des partenariats entre les industries agroalimentaires, le<br />
Ministère de la Santé, les Universités, les Ecoles Supérieures<br />
de Nutrition et autres institutions. Par ailleurs, la sensibili<strong>sa</strong>tion,<br />
la prévention et la prise en charge nutritionnelle des citoyens<br />
marocains sont essentielles et doivent être menées par les<br />
professionnels de l’alimentation. Un rendez-vous a été donné<br />
l’année prochaine <strong>pour</strong> la 5 ème édition.<br />
Kraft Foods Maroc<br />
Certifications ISO 14001 et OHSAS confirmées<br />
Erratum<br />
Maroc<br />
Kraft Foods Maroc vient<br />
de reconduire <strong>sa</strong> certification<br />
selon les normes<br />
ISO 14000vs2004 et<br />
OHSAS 18001vs2007,<br />
respectivement liées à<br />
l’environnement et à la <strong>sa</strong>nté et sécurité au travail. A travers<br />
ce renouvellement, Kraft Foods Maroc se veut une entreprise<br />
citoyenne où la préservation de la <strong>sa</strong>nté et de la sécurité de<br />
ses collaborateurs et le respect de l’environnement font partie<br />
intégrante de <strong>sa</strong> politique interne. Rappelons que la société est<br />
l’une des premières entreprises au Maroc à avoir la combinaison<br />
de cinq certifications (ISO 9001v2000, ISO 14001v2004,<br />
OSHAS 18001v2007, ISO 22000v2005 et FSSC 22000).<br />
Une erreur s’est glissée dans notre interview de Ahmed<br />
Hajjaji, parue dans le numéro 43 de <strong>FOOD</strong> Magazine. Le<br />
nombre de projets du Plan Maroc Vert est de 111 projets<br />
<strong>pour</strong> le Pilier I et de 224 projets <strong>pour</strong> le Pilier II, et non de<br />
1.111 et 2.224 projets.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 9
L’Actu<br />
10<br />
• Production céréalière<br />
Selon le Ministère de<br />
l’Agriculture et de la Pêche<br />
Maritime, la production prévisionnelle<br />
des trois céréales<br />
principales (blé tendre,<br />
blé dur et orge) au titre de la<br />
campagne agricole 2011-<br />
2012 s’élève à près de 48<br />
millions de quintaux, dont<br />
10 millions de Qx <strong>pour</strong> le blé<br />
dur, 26 millions de Qx <strong>pour</strong><br />
le blé tendre et 12 millions<br />
de Qx <strong>pour</strong> l’orge.<br />
• Fenagri<br />
La Fédération Nationale de<br />
l’Agroalimentaire (Fenagri)<br />
et le Centre Technique des<br />
Industries Alimentaires (CE-<br />
TIA) tiendront leur Assemblée<br />
Générale Ordinaire le 4<br />
juin 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca. <strong>Les</strong><br />
entreprises et associations<br />
professionnelles adhérentes<br />
sont invitées à y participer.<br />
• Kühne & Nagel<br />
Le logisticien suisse Kühne<br />
& Nagel vient de s’implanter<br />
à Ca<strong>sa</strong>blanca. Déjà présent<br />
au Moyen-Orient, il s’agit de<br />
<strong>sa</strong> première incursion au Maghreb,<br />
où il offrira des services<br />
logistiques routiers, maritimes<br />
et de fret aérien, ainsi que de<br />
l’entrepo<strong>sa</strong>ge notamment.<br />
• El Jadida<br />
La société Noa Invest<br />
prévoit un investissement<br />
de 80 millions de Dirhams<br />
dans un mall à El Jadida.<br />
Ce dernier comprendra<br />
notamment un hypermarché<br />
et un food court et s’étendra<br />
sur 20.000 m 2 .<br />
• L’ADA change d’adresse<br />
Depuis le 16 mai, l’Agence<br />
<strong>pour</strong> le Développement<br />
Agricole s’est installée à<br />
Espace les Patios, situé à<br />
l’angle de l’avenue Annakhil<br />
et Mehdi Ben Barka, à Hay<br />
Riad à Rabat.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
OCP/BAD<br />
Signature d’un accord de prêt<br />
Le groupe OCP et la Banque<br />
africaine de développement ont<br />
signé, le 10 mai à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />
un accord de prêt de 250 millions<br />
de dollars dans le cadre<br />
du programme d’investissement<br />
de l’OCP. La signature a été<br />
présidée par M. Terrab, PDG du<br />
groupe OCP. La mise en place<br />
de ce financement s’inscrit dans<br />
le cadre de la stratégie financière globale du groupe OCP, qui<br />
se base notamment sur la diversification et l’optimi<strong>sa</strong>tion des<br />
sources de financement, et servira à financer les projets engagés<br />
dans le cadre de Jorf Phosphate Hub.<br />
Pompes et systèmes de pompage<br />
Wilo ouvre <strong>sa</strong> filiale marocaine<br />
Le groupe allemand Wilo, spécialisé dans la fabrication de<br />
pompes et systèmes de pompage et déjà représenté dans plus<br />
de 70 pays, vient de s’implanter à Ca<strong>sa</strong>blanca. Outre l’as<strong>sa</strong>inissement<br />
liquide, Wilo propose des solutions <strong>pour</strong> le chauffage, la<br />
climati<strong>sa</strong>tion, le froid industriel… <strong>pour</strong> les secteurs du bâtiment,<br />
de l’hôtellerie, de la restauration et de l’industrie. La marque<br />
met notamment en avant une nouvelle génération de produits<br />
consommant moins d’énergie et offrant un meilleur rendement.<br />
« Nous souhaitons faire bénéficier l’ensemble de nos clients<br />
du <strong>sa</strong>voir-faire et de l’expérience de 140 ans dont dispose le<br />
Groupe, qui est en quête perpétuelle d’innovation, en apportant<br />
des solutions techniques efficaces et à haut rendement contribuant<br />
au développement durable du pays, grâce à nos produits<br />
d’économie verte, respectueux de l’environnement, avec une<br />
bonne durabilité et efficacité énergétique », déclare Imad Boulabat,<br />
Directeur Général de Wilo Maroc.<br />
Holmarcom<br />
Deux nouvelles filiales<br />
Fortement engagé dans <strong>sa</strong> politique de crois<strong>sa</strong>nce dynamique,<br />
le groupe Holmarcom renforce son positionnement<br />
dans le secteur agro en se dotant de deux nouvelles filiales :<br />
Yellowrock et <strong>Les</strong> Huiles d’Olives de la Méditerranée. Basée<br />
au port de Jorf Lasfar, Yellowrock est spécialisée dans les<br />
services logistiques liés à l’importation des produits céréaliers<br />
<strong>pour</strong> les industriels de l’alimentation animale. Elle propose à<br />
ses clients une solution intégrée en prenant en charge toute<br />
la chaîne d’importation de céréales, de la négociation des<br />
prix à la livraison au client final. <strong>Les</strong> Huiles d’Olives de la<br />
Méditerranée quant à elle, est destinée à la production d’huile<br />
d’olive extra vierge, exploitant 170 ha d’oliviers dans la région<br />
de l’Oriental où sont cultivées différentes variantes d’olives<br />
(Picholine marocaine, Arbequina, Arbo<strong>sa</strong>na et Koroneiki). Son<br />
unité de trituration est conçue selon les standards internationaux,<br />
contribuant à la préservation de l’environnement à<br />
travers une économie d’eau et la suppression des effets nocifs<br />
causés par les margines sur les nappes phréatiques.<br />
Tribunes Massolia<br />
Zoom sur l’environnement<br />
et le social<br />
La performance sociale et environnementale<br />
était au cœur<br />
de la rencontre organisée par<br />
Massolia, le 3 mai dernier.<br />
Lors de ce rendez-vous, diverses<br />
conférences animées<br />
par des consultants experts<br />
en la matière ont porté sur<br />
l’importance du concept<br />
environnemental et social<br />
dans l’entreprise marocaine.<br />
L’accent a été mis sur les<br />
risques professionnels et les<br />
dispositions à mettre en place<br />
<strong>pour</strong> leur prévention, sur<br />
l’étude des différents impacts<br />
sur l’environnement et le point<br />
de vue réglementaire, ainsi<br />
que sur le cas de Centrelec,<br />
entreprise spécialisée dans<br />
le secteur électrique qui a apporté<br />
son témoignage quant<br />
à la démarche HSE qu’elle<br />
adopte.<br />
Rappelons que Massolia<br />
organise un cycle de conférences<br />
thématiques et professionnelles<br />
tournant autour<br />
du développement durable,<br />
des pratiques respon<strong>sa</strong>bles,<br />
etc. La prochaine rencontre,<br />
prévue <strong>pour</strong> le 30 mai, sera<br />
dédiée aux villes durables.<br />
• Mohamed Has<strong>sa</strong>n Ben<strong>sa</strong>lah,<br />
Président du Groupe Holmarcom.
Sécurité des aliments<br />
Séminaires organisés par Eurofins<br />
E-Commerce Expo<br />
Une 2 ème édition <strong>pour</strong> novembre<br />
Maroc<br />
La sécurité <strong>sa</strong>nitaire des aliments est une préoccupation toujours vive <strong>pour</strong> les professionnels.<br />
<strong>Les</strong> contrôles sont de plus en plus nombreux, avec des méthodes d’analyses<br />
toujours plus pointues, précises et rapides. En face, les sources potentielles de<br />
contamination sont également plus nombreuses et les toxi-infections alimentaires toujours<br />
aussi présentes. Pour débattre de ces problématiques avec les professionnels<br />
marocains, Eurofins, l’un des leaders mondiaux de l’analyse agroalimentaire, organise<br />
en partenariat avec le laboratoire Laagrima deux séminaires : à Ca<strong>sa</strong>blanca le 31 mai<br />
et à Marrakech le 1 er juin. Industriels, distributeurs et restaurateurs se verront présenter<br />
un panorama des enjeux de la sécurité des aliments et les nouveautés en termes<br />
de contrôles, d’analyses et de certification. L’inscription est gratuite mais le nombre de<br />
places limité.<br />
La deuxième édition du <strong>sa</strong>lon E-Commerce<br />
Expo aura lieu du 1 er au 3<br />
novembre 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca. Cette<br />
année, le <strong>sa</strong>lon, qui se tiendra sur<br />
une surface de 8.000 m², réunira les<br />
acteurs du E-Commerce aussi bien<br />
marocains qu’étrangers, qui viendront<br />
présenter leurs nouveautés dans ce<br />
secteur. Une activité en plein essor au<br />
Maroc, vu notamment l’évolution des<br />
nouvelles technologies et des techniques de communication permettant un commerce<br />
plus libéré. Rappelons qu’en 2011, la première édition de ce <strong>sa</strong>lon avait accueilli<br />
68 expo<strong>sa</strong>nts et 3.299 visiteurs professionnels.<br />
Nescafé<br />
Professeurs… SOS !<br />
A l’approche de la période des examens de fin d’année, Nescafé Maroc a lancé une<br />
opération <strong>sa</strong>ns pareil au profit des étudiants marocains. Sur <strong>sa</strong> page Facebook (www.<br />
facebook.com/NescafeMaroc), la marque de café soluble a dédié aux étudiants marocains<br />
un espace qui permet de les accompagner <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> leurs examens. Cette<br />
action se traduit par des fonctionnalités gratuites constituant une plateforme d’échange<br />
entre étudiants et professeurs : « Le Forum SOS Professeurs ».<br />
Comprenant toutes les matières, cette plateforme permet également d’adresser une<br />
question à l’un des 10 professeurs de l’ISCAE ou de l’ENCG Settat recrutés <strong>pour</strong><br />
l’opération, qui y donneront réponse dans les 48 heures suivantes.<br />
CGEM<br />
Le président est une femme !<br />
Miriem Ben<strong>sa</strong>lah Chaqroun, PDG des Eaux Minérales d’Oulmès, est la première femme<br />
élue à la tête de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM),<br />
avec 96,8% des voix. Le Vice-Président est Salah-Eddine Kadmiri. Après son élection<br />
effective, Mme Ben<strong>sa</strong>lah a exprimé <strong>sa</strong> fierté d’être élue à la tête de la CGEM. Dans<br />
son discours, elle a affirmé son engagement à être au rendez-vous du patriotisme<br />
économique et à promouvoir un partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires<br />
institutionnels, gouvernementaux ou syndicaux. « Nous mobiliserons tous les moyens<br />
<strong>pour</strong> un changement néces<strong>sa</strong>ire et porteur de progrès <strong>pour</strong> les entreprises marocaines.<br />
Un changement qui consiste à conjuguer l’économique au social et qui préfigure<br />
un modèle marocain basé sur des particularités nationales au service d’une vision<br />
durable et pérenne », a-t-elle déclaré.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 11
L’Actu<br />
12<br />
• Offre exportable<br />
Dans le cadre de <strong>sa</strong> stratégie<br />
de développement des<br />
exportations « Maroc Export<br />
Plus », le Département du<br />
Commerce Extérieur vient<br />
de lancer une enquête sur<br />
l’offre exportable marocaine.<br />
<strong>Les</strong> entreprises intéressées<br />
peuvent remplir un questionnaire,<br />
disponible en ligne<br />
sur le site www.maroc-trade.<br />
gov.ma. L’objectif est de cartographier<br />
l’offre marocaine,<br />
de façon géographique mais<br />
aussi sectorielle, et de définir<br />
les besoins en accompagnement<br />
des opérateurs.<br />
• Agence nationale de la<br />
logistique<br />
Un décret d’application de<br />
la loi portant création de<br />
l’Agence Nationale <strong>pour</strong><br />
le Développement de la<br />
Logistique a été libéré par le<br />
secrétariat général du gouvernement.<br />
Cette agence,<br />
dont le siège est à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />
sera sous la tutelle<br />
du Ministère de l’Equipement<br />
et des transports.<br />
Forum Recomed<br />
Promotion de l’huile d’olive méditerranéenne<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Exportations des produits de la mer<br />
Un rapport de la Direction des Etudes et des Prévisions<br />
Financières<br />
Relevant du Ministère de l’Economie<br />
et des Finances, la Direction des<br />
Etudes et des Prévisions Financières<br />
(DEPF) met à disposition <strong>sa</strong><br />
dernière publication d’avril 2012<br />
intitulée : « Performances des exportations<br />
marocaines des produits<br />
de la mer sur le marché mondial »,<br />
disponible également sur le site web<br />
de la direction à l’adresse : www.<br />
finances.gov.ma/depf/depf.htm. Il en<br />
ressort qu’en 2011, les exportations<br />
marocaines des produits de la mer<br />
ont enregistré près de 11,7 milliards de Dh, contribuant ainsi<br />
<strong>pour</strong> près de 58% aux exportations alimentaires et <strong>pour</strong> 6,8%<br />
aux exportations globales. Par ailleurs, une baisse remarquable<br />
du volume des exportations a été enregistrée en 2011 (-40%<br />
en volume et -9% en valeur), suite à la baisse du volume de la<br />
production halieutique, notamment <strong>pour</strong> les pélagiques.<br />
Eaux Minérales d’Oulmès<br />
La première bouteille végétale au Maroc<br />
Lors de la tenue de la 7 ème édition du Salon International de<br />
l’Agriculture du Maroc, <strong>Les</strong> Eaux Minérales d’Oulmès ont<br />
dévoilé leur dernière innovation : la bouteille végétale de l’eau<br />
minérale naturelle Sidi Ali. Grande première au niveau national,<br />
la nouvelle bouteille végétale de Sidi Ali est fabriquée à base<br />
de 30% de résidus de canne à sucre et est recyclable à 100%.<br />
Cette initiative s’inscrit dans la démarche respon<strong>sa</strong>ble et citoyenne<br />
du groupe Holmarcom en matière de RSE et contribue<br />
davantage à la préservation de l’environnement.<br />
USAID et EACCE<br />
Partenariat<br />
L’Etablissement Autonome<br />
de Contrôle et de Coordination<br />
des Exportations<br />
(EACCE) et le programme<br />
Compétitivité Economique<br />
du Maroc (MEC) de l’Agence<br />
Américaine <strong>pour</strong> le Développement<br />
International<br />
(USAID) ont organisé, du 23<br />
au 27 avril dernier à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />
une formation sur la<br />
norme ISO 22000 au profit<br />
de 10 auditeurs de l’EACCE.<br />
Cette activité s’inscrit dans<br />
le cadre de la convention de<br />
coopération signée par les<br />
2 partenaires le 12 février<br />
2012, qui définit les domaines<br />
de coopération dans le<br />
but d’introduire de meilleures<br />
pratiques internationales<br />
en matière de contrôle<br />
technique des exportations<br />
agricoles et agroalimentaires,<br />
l’optimi<strong>sa</strong>tion de certaines<br />
procédures administratives<br />
et la formation des agents de<br />
l’EACCE. Rappelons que le<br />
programme MEC, financé par<br />
l’USAID, a <strong>pour</strong> objectif de<br />
réduire les freins au développement<br />
du commerce et de<br />
l’investissement au Maroc.<br />
Le 16 avril dernier, la ville de Meknès a abrité la 1 ère réunion du Réseau Méditerranéen<br />
des Villes de l’Huile d’Olive (RECOMED). Créé il y a une année, ce réseau<br />
réunis<strong>sa</strong>nt plus de 15 pays oléicoles méditerranéens constitue une nouvelle stratégie<br />
initiée et appuyée par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe et le Conseil Oléicole<br />
International <strong>pour</strong> promouvoir l’huile d’olive de qualité. En marge de cette réunion,<br />
l’Agro-pôle Olivier a organisé un forum sous le thème : « Marché International et Stratégies<br />
de Promotion de l’Huile l’Olive de Qualité », avec l’appui de la Ville de Meknès,<br />
du Crédit Agricole du Maroc, de l’Association UDOM et des Conserves de Meknès,<br />
et la participation des pays oléicoles méditerranéens membres du réseau Recomed.<br />
Ainsi, cette manifestation a été l’occasion de partager les expériences de l’Italie, de<br />
la Turquie, de l’Espagne et du Maroc en matière de stratégies de promotion de l’huile<br />
d’olive. Dans leurs interventions, les conférenciers ont notamment mis l’accent sur<br />
l’amélioration et le maintien de la qualité, l’éducation <strong>pour</strong> la sensibili<strong>sa</strong>tion des générations<br />
futures, la formation <strong>pour</strong> promouvoir les huiles de qualité et la sensibili<strong>sa</strong>tion du consommateur à consommer l’huile d’olive<br />
extra vierge. Le but étant d’augmenter les ventes et d’améliorer le prix, dans l’intérêt des pays producteurs et importateurs. La<br />
séance de débat a été suivie de la cérémonie de remise des Trophées Prémium « Volubilis Extra Vierge Maroc 2012 ». Organisé<br />
par l’Agro-pôle Olivier Meknès et l’Association UDOM, ce prix a distingué les meilleures huiles d’olive conditionnées du Maroc : Volubilia<br />
et Arij dans la catégorie « Fruitée Moyen », Olealys et Chafia dans la Catégorie «Fruitée Intense». Quant à elle, l’entreprise<br />
LCM-Aïcha a remporté le prix Export Huile Olive Maroc 2012 de la meilleure société marocaine exportatrice d’huile d’olive.
Pêcherie des petits pélagiques<br />
Accès à 74 <strong>sa</strong>rdiniers<br />
<strong>Les</strong> discussions qui ont eu lieu entre le Ministère de l’Agriculture et<br />
de la Pêche Maritime et les représentants institutionnels de la profession<br />
du secteur de la pêche maritime, syndicats et associations<br />
d’armateurs de la pêche <strong>sa</strong>rdinière, ont abouti le 27 mars dernier<br />
à un accord permettant à 74 <strong>sa</strong>rdiniers côtiers d’accéder à la<br />
pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud. Le processus de<br />
sélection a été ouvert à tous les armateurs de navires <strong>sa</strong>rdiniers<br />
côtiers ayant manifesté leur intérêt et montré les engagements<br />
<strong>pour</strong> répondre aux conditions requises (caisses en plastiques,<br />
respect des quotas…). Ce sont donc 74 navires sur 200 qui ont<br />
été retenus et déclarés conformes aux conditions d’éligibilité. Ils<br />
<strong>pour</strong>ront accéder à cette pêcherie à compter du 11 avril 2012 et<br />
jusqu’au 31 décembre 2012 et sont tenus de respecter la réglementation<br />
en vigueur conformément aux dispositions de l’Arrêté<br />
n°3279 du 16 décembre 2010, fixant les conditions d’accès à la<br />
pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud.<br />
Pêcherie des algues marines<br />
Amélioration de la biomasse<br />
Elaboré en 2010 par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche<br />
Maritime dans le cadre de la stratégie Halieutis, le plan d’aménagement<br />
de la pêcherie des algues a <strong>pour</strong> objectifs de reconstituer<br />
le stock surexploité, d’organiser l’activité, de préserver<br />
les emplois formels et d’augmenter la valori<strong>sa</strong>tion du produit.<br />
Aujourd’hui, les mesures entreprises dans ce sens ont donné<br />
leurs fruits. Aussi, la biomasse des algues marines a connu<br />
une amélioration de 30% en 2011 comparativement à 2010. Ce<br />
constat a été établi suite à la campagne de prospection menée<br />
par l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) et qui a<br />
mis en exergue des améliorations au niveau de la biomasse et<br />
l’augmentation de la ressource en gélidium, algue naturelle et<br />
<strong>sa</strong>uvage. Néanmoins, des efforts restent à déployer quant au<br />
respect du repos biologique et la lutte contre la collecte illicite<br />
du gélidium, phénomène en prolifération à Sidi Bouzid et dans<br />
ses environs. Ainsi, les nouvelles orientations visent à encourager<br />
l’algoculture de gracilaria et son utili<strong>sa</strong>tion <strong>pour</strong> fabriquer<br />
de l’agar alimentaire, <strong>sa</strong>chant que 80% de gelidium rentre dans<br />
la fabrication de l’agar alimentaire et 20% dans la fabrication de<br />
l’agar bactériologique.<br />
Labels RSE<br />
Des entreprises agroalimentaires<br />
récompensées<br />
Au total, 9 entreprises de différents<br />
secteurs se sont vues attribuer les<br />
labels de la Respon<strong>sa</strong>bilité Sociale<br />
de l’Entreprise (RSE), lors d’une<br />
cérémonie organisée le 14 mai<br />
par la Confédération Générale des<br />
Entreprises du Maroc (CGEM), en présence des entrepreneurs,<br />
partenaires sociaux, représentants ministériels, etc. Dans le<br />
secteur agroalimentaire, le label RSE a été décerné une nouvelle<br />
fois à la société Pack Souss, et <strong>pour</strong> la première fois aux<br />
filiales Sucrafor, Sunabel et Suta du groupe Cosumar.<br />
Salon international de l’entreprise<br />
Rendez-vous <strong>pour</strong> la 5 ème édition<br />
Maroc<br />
C’est du 13 au 17 juin que Fès accueillera le <strong>sa</strong>lon international<br />
de l’entreprise. Le thème choisi <strong>pour</strong> cette nouvelle édition est<br />
celui de « l’entreprise vecteur de développement durable de la<br />
région ». Le <strong>sa</strong>lon sera un carrefour de rencontres de toutes<br />
les synergies et de tous les talents, et a <strong>pour</strong> objectif de mettre<br />
en valeur les potentialités de la région dans tous les secteurs :<br />
industrie, arti<strong>sa</strong>nat, tourisme, services…<br />
Il réserve un espace dédié au secteur du bâtiment et de la<br />
<strong>construction</strong> <strong>pour</strong> y présenter les dernières innovations, des<br />
produits et des services. Sur une superficie de plus de 3.000<br />
m², le <strong>sa</strong>lon accueillera plus d’une centaine d’expo<strong>sa</strong>nts et plus<br />
de 20.000 visiteurs.<br />
Conserves de poisson<br />
Un quota arrêté<br />
Désormais, les industries de la conserve<br />
de poisson peuvent assurer leur<br />
approvisionnement en matière première<br />
<strong>pour</strong> une année, à la suite de la signature,<br />
en avril, d’une convention entre le<br />
ministère de tutelle et l’Union Nationale<br />
Industrielle des Conserves de Poisson<br />
(UNICOP). Cet accord prévoit un quota de 100.000 tonnes de<br />
petits pélagiques, et permettra ainsi de dépasser la crise d’approvisionnement<br />
qui sévit dans ce secteur depuis 2010.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 13
L’Actu Maroc<br />
Produits de l’olive<br />
Promotion de la consommation<br />
intérieure<br />
A l’occasion de son Assemblée Générale, le 17 avril 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca, la fédération Interprolive a<br />
organisé une journée sur la promotion des produits de l’olive de qualité. A cette occasion, les résultats<br />
d’une enquête de consommation réalisée par le cabinet Meda Consulting a été présentée, ainsi qu’un<br />
spot publicitaire générique.<br />
Florence CLAIR<br />
Grâce aux nombreux investissements<br />
réalisés dans le<br />
cadre du Plan Maroc Vert,<br />
la production d’olives et<br />
d’huile d’olive est en forte augmentation.<br />
En 2011, « la production d’olives<br />
a atteint 1,7 millions de tonnes, dépas<strong>sa</strong>nt<br />
l’objectif de 910.000 T inscrit<br />
dans le contrat programme », souligne<br />
Has<strong>sa</strong>n Zouhry, Chef de service<br />
Relations avec les Acteurs au Ministère<br />
de l’Agriculture. Or, la consommation<br />
de ces produits sur le marché<br />
national reste très faible : 2 kg/habitant/an<br />
d’huile d’olive et 3 kg/hab/<br />
an d’olives de table ! De plus, cette<br />
consommation est essentiellement<br />
sous forme vrac. Ainsi, moins de 1%<br />
des olives de table sont commercialisées<br />
sous forme conditionnée.<br />
Un consommateur<br />
peu informé<br />
Dans le cadre du contrat-programme<br />
signé en avril 2009 entre l’Etat et<br />
l’Interprolive, le cabinet Meda Consulting<br />
s’est vu confier la réali<strong>sa</strong>tion<br />
14<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
d’une étude du<br />
comportement<br />
du consommateur<br />
marocain<br />
afin d’élaborer un<br />
programme de<br />
promotion de la<br />
consommation des<br />
produits d’olive<br />
dits « de qualité »,<br />
c’est-à-dire conditionnés<br />
et produits<br />
dans le respect<br />
des bonnes pratiques<br />
d’hygiène.<br />
Réalisée auprès de 100 foyers, l’enquête<br />
a permis de dégager plusieurs<br />
constats, entre autres :<br />
- Le poids de la tradition dans les<br />
habitudes de consommation des<br />
adultes ;<br />
- L’huile d’olive appréciée par les<br />
adultes ne l’est pas par les jeunes,<br />
qui s’opposent à la tradition ;<br />
- Perception erronée de l’huile d’olive,<br />
plutôt vue comme un as<strong>sa</strong>isonnement<br />
qu’une matière grasse, ce qui en<br />
limite les utili<strong>sa</strong>tions ;<br />
- Préférence du vrac dans l’approvisionnement<br />
des olives de table ;<br />
- Manque de connais<strong>sa</strong>nces des<br />
différents types d’huiles et d’olives,<br />
alors que les enquêtés sont avides de<br />
connais<strong>sa</strong>nces ;<br />
- L’approvisionnement dans les commerces<br />
modernes reste marginal ;<br />
- Le rôle de la marque est insignifiant<br />
(prédominance du vrac).<br />
De ces constats, Meda Consulting a<br />
tiré des orientations stratégiques et<br />
un programme de promotion de 11<br />
actions (dont 6 prioritaires <strong>pour</strong> 2012)<br />
mobili<strong>sa</strong>nt des canaux de communication<br />
très variés. « La complémentarité,<br />
en termes de pertinence des<br />
mes<strong>sa</strong>ges à véhiculer et des populations<br />
cibles, est une caractéristique<br />
essentielle des actions formant le programme<br />
de communication », indique<br />
Abderrahman Ramdaoui, Directeur<br />
Général de Meda Consulting.<br />
Parmi les principales actions proposées,<br />
citons la diffusion d’un spot<br />
télévisé <strong>pour</strong> l’huile d’olive de qualité<br />
(sur le thème de l’or vert), un sousprogramme<br />
<strong>pour</strong> les jeunes, de la<br />
publicité radiophonique, des débats<br />
télévisés, ou encore des actions de<br />
formation des professionnels de la<br />
restauration et de l’hôtellerie. Dans ce<br />
dernier cas, il s’agirait de les sensibiliser<br />
à l’utili<strong>sa</strong>tion de l’huile d’olive,<br />
mais aussi à l’importance de communiquer<br />
sur cet u<strong>sa</strong>ge.<br />
Prochaine étape : la recherche de<br />
sources de financement. Le contratprogramme<br />
prévoit un financement<br />
par l’Etat à hauteur de 50% du<br />
programme de promotion, les 50%<br />
restants devant être apportés par la<br />
profession. Le projet de loi sur les<br />
interprofessions, longtemps attendu,<br />
serait bientôt prêt et devrait permettre<br />
de lever des fonds par la contribution<br />
obligatoire de tous les professionnels<br />
dans leur association. Quant au<br />
Conseil Oléicole International, il <strong>pour</strong>rait<br />
apporter un financement, mais qui<br />
resterait assez faible. En attendant,<br />
Has<strong>sa</strong>n Debbarh, Président d’Interprolive,<br />
a rappelé que « ce panel<br />
d’actions ne peut être efficace que<br />
si l’on as<strong>sa</strong>init le marché et combat<br />
l’informel et le vrac. »
L’Actu<br />
Assises de l’Agriculture 2012<br />
Engagés sur la bonne voie…<br />
Quatre années se sont écoulées depuis le lancement de la stratégie Plan Maroc Vert (PMV) sous<br />
l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Lors de cette session des Assises de l’Agriculture, Aziz<br />
Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, fait le point sur les résultats de la<br />
dernière campagne et dévoile les perspectives promises au secteur agricole.<br />
Tenue le 24 avril dernier dans<br />
la capitale ismaïlienne, la<br />
5 ème édition des Assises de<br />
l’Agriculture a été placée<br />
sous le signe du développement<br />
rural. Ce thème symbolise l’importance<br />
du rôle incarné par le secteur<br />
primaire dans le développement<br />
rural sur le plan productif et social et<br />
souligne la nécessité de conduire des<br />
actions intégrées en vue de mettre en<br />
œuvre un développement à retombées<br />
socioéconomiques considérables<br />
<strong>pour</strong> le pays. Dans ce sens, des<br />
résultats positifs ont été enregistrés.<br />
D’une part, la productivité agricole a<br />
augmenté à hauteur de 40% sur la<br />
période (2009-2011) en comparaison<br />
avec la période de référence (2005-<br />
2007). D’autre part, le revenu agricole<br />
s’est vu doubler sur la période 2001-<br />
2011 pas<strong>sa</strong>nt de 4.000 à 8.000 Dh/<br />
habitant dans le milieu rural.<br />
16<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Caractéristiques de la<br />
campagne actuelle<br />
« Particulière », telle a été qualifiée<br />
la campagne agricole 2010-2011<br />
par A. Akhannouch. En effet, le bon<br />
démarrage de la <strong>sa</strong>ison avec une<br />
pluviométrie de 130 mm en automne<br />
n’a pas duré longtemps. « L’agriculture<br />
marocaine a souffert depuis<br />
décembre 2011 jusqu’en mars 2012<br />
en raison de la baisse de la pluviométrie<br />
et d’une vague de froid qui<br />
s’est abattue sur le pays », regrette A.<br />
Akhannouch. <strong>Les</strong> conséquences furent<br />
<strong>sa</strong>ns merci : ralentissement de la<br />
crois<strong>sa</strong>nce des primeurs, hausse des<br />
prix des aliments de bétail, dégâts sur<br />
des cultures comme les céréales, les<br />
pommes de terre ou encore la canne<br />
à sucre. Pour pallier au déficit pluviométrique,<br />
un programme d’urgence<br />
a été mis en place, mobili<strong>sa</strong>nt 1,53<br />
milliard de Dh <strong>pour</strong> venir en aide<br />
De notre envoyée spéciale à Meknès,<br />
Sarah OUSAID<br />
aux régions les plus touchées. Par<br />
ailleurs, le retour des précipitations<br />
a eu un impact positif sur les récoltes<br />
attendues comme les céréales,<br />
dont la production <strong>pour</strong> la campagne<br />
2011-2012 est désormais estimée à<br />
48 millions de quintaux. Autres bénéficiaires<br />
: la nappe phréatique, les<br />
prix des aliments de bétail en baisse,<br />
les barrages (taux de remplis<strong>sa</strong>ge de<br />
71%), les parcours et les plantations.<br />
Bilan positif du PMV<br />
En 2011 et en comparaison avec la<br />
période de référence, le secteur agricole<br />
a enregistré de nettes progressions<br />
sur l’ensemble des filières végétales<br />
et animales, se tradui<strong>sa</strong>nt par<br />
une amélioration de la production (voir<br />
encadré). Cependant, la production du<br />
sucre a été marquée par une baisse<br />
de 13%, due aux inondations qu’ont<br />
connu certaines régions ainsi qu’à<br />
des difficultés de terrain. Sur le volet<br />
technique, une amélioration notable<br />
a été enregistrée dans l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />
Amélioration de la<br />
production en 2011 en<br />
comparaison avec la<br />
période 2005-2007<br />
Filières végétales :<br />
• 83 % <strong>pour</strong> les olives<br />
• 45% <strong>pour</strong> les dattes<br />
• 36% <strong>pour</strong> les agrumes<br />
• 32% <strong>pour</strong> les ro<strong>sa</strong>cées<br />
• 4% <strong>pour</strong> les primeurs<br />
• 52% <strong>pour</strong> les céréales<br />
Filières animales<br />
• 56 % <strong>pour</strong> les viandes blanches<br />
• 35 % <strong>pour</strong> le lait<br />
• 22 % <strong>pour</strong> les viandes rouges
intrants et des moyens de production,<br />
d’où la hausse de la vente des semences,<br />
l’augmentation de l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />
engrais et du goutte à goutte…<br />
<strong>Les</strong> chantiers en cours…<br />
Dans l’objectif de <strong>pour</strong>suivre le<br />
chemin vers la moderni<strong>sa</strong>tion de<br />
l’agriculture nationale, le Ministère<br />
de l’Agriculture a lancé des chantiers<br />
Nature de la<br />
signature<br />
Accord relatif à<br />
la <strong>construction</strong><br />
d’unités de<br />
trituration d’olives<br />
(MCA-Maroc)<br />
Contrat<br />
Programme filière<br />
Safran<br />
Contrat<br />
Programme Filière<br />
Rose à Parfum<br />
Memorandum<br />
d’entente MAPM-<br />
Jnan Aicha<br />
Projet<br />
d’agrégation dans<br />
la filière laitière<br />
autour díune unité<br />
de valori<strong>sa</strong>tion<br />
Maroc<br />
Signataires Objectif Investissement<br />
• Aziz Akhannouch, Ministre<br />
de l’Agriculture et de la Pêche<br />
Maritime, Nizar Baraka, Ministre<br />
de l’Economie et des Finances<br />
et Morad Abid, Président de<br />
l’Agence de Partenariat <strong>pour</strong> le<br />
Progrès (APP)<br />
• Tariq Sijilmassi, Président du<br />
Directoire du Crédit Agricole, M.<br />
Abid, DG de l’APP<br />
A Akhannouch, N. Baraka<br />
et Mohamed Belhoucine,<br />
Président de la Fédération<br />
Interprofessionnelle Marocaine<br />
du Safran<br />
A Akhannouch, N. Baraka et<br />
Jalal Charaf, Président de la<br />
Fédération Interprofessionnelle<br />
Marocaine de la Rose à parfum<br />
A. Akhannouch et Mardochée<br />
Devico, Président de la<br />
Fondation Aïcha<br />
David Saudan, DG de Nestlé<br />
Maroc, Abdelaziz Ouaakka de la<br />
DRA de la région de Doukkala-<br />
Abda et Ahmed Hajjaji, DG de<br />
l’Agence de Développement<br />
Agricole (ADA)<br />
stratégiques au nombre de cinq. Il<br />
s’agit du conseil agricole à travers<br />
le renforcement institutionnel des<br />
activités du conseil agricole et la<br />
mise en application de la loi 10-57<br />
relative à l’organi<strong>sa</strong>tion du métier de<br />
conseiller agricole privé, la mise en<br />
place d’un nouveau cadre stratégique<br />
de formation et R&D, le lancement et<br />
la finali<strong>sa</strong>tion d’agropoles, la commer-<br />
• Définir les modalités d’allocation<br />
au profit du projet d’arboriculture<br />
fruitière en vue de construire 20<br />
unités modernes de trituration des<br />
olives.<br />
• Mise en place de systèmes<br />
de financement bancaire <strong>pour</strong><br />
les projets d’unités de trituration<br />
d’olives<br />
A l’horizon 2020, renforcer<br />
la production, développer<br />
les infrastructures, valoriser<br />
les produits et améliorer les<br />
conditions de commerciali<strong>sa</strong>tion à<br />
travers des actions intégrées<br />
A l’horizon 2020, développer<br />
les infrastructures, valoriser<br />
les produits et améliorer les<br />
conditions de commerciali<strong>sa</strong>tion à<br />
travers des actions intégrées<br />
Améliorer la production<br />
agricole, contribuer à la sécurité<br />
alimentaire, créer des emplois et<br />
améliorer les revenus agricoles<br />
Organiser la production et la<br />
commerciali<strong>sa</strong>tion de lait <strong>pour</strong><br />
les agriculteurs de la région<br />
Doukkala-Abda<br />
ciali<strong>sa</strong>tion et la valori<strong>sa</strong>tion, notamment<br />
à travers la refonte du cadre<br />
réglementaire des marchés de gros et<br />
des abattoirs, la promotion du Label<br />
Maroc, la mise à niveau du secteur<br />
agroalimentaire et la valori<strong>sa</strong>tion des<br />
produits agricoles, et enfin les études<br />
stratégiques telles que l’impact de<br />
l’accord de libre échange entre le<br />
Maroc et la Turquie.<br />
90 millions de Dh<br />
qui se décomposent<br />
comme suit :<br />
- Catlyst Fund : 50%,<br />
- gouvernement du<br />
Maroc : 30%<br />
- groupements<br />
d’intérêts<br />
économiques : 20%<br />
100 millions de Dh,<br />
dont 94 millions de<br />
Dh pris en charge par<br />
l’Etat<br />
103,2 millions de Dh,<br />
dont 96 millions de Dh<br />
financés par l’Etat<br />
49,71 millions Dhs<br />
étalés sur 3 ans<br />
jusqu’à fin 2014<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 17
L’Actu Maroc<br />
Risques pays<br />
Une crois<strong>sa</strong>nce au ralenti<br />
Organisé en partenariat avec la SMAEX, la CGEM et la CFCIM, le colloque Coface Risque Pays s’est tenu<br />
<strong>pour</strong> la première fois au Maroc le 10 mai dernier, à Ca<strong>sa</strong>blanca. Le groupe Coface, présent dans 66 pays,<br />
dont 20 en Afrique, est l’un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit. Cette déclinaison régionale de<br />
son colloque annuel parisien avait <strong>pour</strong> objectif de présenter le panorama des risques pays ainsi que les<br />
perspectives de l’économie marocaine.<br />
Florence CLAIR<br />
En introduction, Nezha Lahrichi,<br />
PDG de la SMAEX et<br />
Présidente du Conseil National<br />
du Commerce Extérieur,<br />
a rappelé l’importance capitale, dans<br />
un monde en perpétuel changement,<br />
de l’information dans les processus<br />
décisionnels. D’ailleurs, « la SMAEX<br />
est appelée à développer <strong>sa</strong> propre<br />
notation des pays », a-t-elle indiqué.<br />
La crise actuelle renforce encore plus<br />
ce besoin. Abdelhakim Marrakchi,<br />
Vice-Président de la CGEM, estime<br />
également que les entreprises<br />
marocaines ont besoin de diversifier<br />
leurs marchés d’exportation du fait du<br />
ralentissement économique des marchés<br />
traditionnels et de l’étroitesse et<br />
de la forte concurrence qui caractérisent<br />
le marché national : « la crise est<br />
une opportunité <strong>pour</strong> nous redéployer<br />
et reconquérir des parts de marché<br />
perdues. »<br />
Une crise qui perdure<br />
Après cette entrée en matière, l’économiste<br />
en chef de Coface, Yves<br />
Zlotowski, a présenté un panorama<br />
des risques pays, qui sont des mesures<br />
de l’influence du cadre macroéconomique<br />
et institutionnel des pays<br />
18<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
sur le risque de crédit des<br />
entreprises, soit le risque<br />
moyen d’impayé. Selon M.<br />
Zlotowski, « la crise actuelle<br />
est la première récession<br />
mondiale depuis la 2 ème<br />
guerre mondiale, avec le pire<br />
pic d’incidents de paiements.<br />
De plus, c’est une crise<br />
lancinante qui ne se termine<br />
pas, car après avoir chuté<br />
en 2010, les impayés augmentent<br />
à nouveau. » <strong>Les</strong> entreprises<br />
sont donc les premières à souffrir de<br />
cette crise. « Mais au Maroc, les performances<br />
sont extraordinairement<br />
stables. La crois<strong>sa</strong>nce va se ralentir,<br />
mais modérément. Le nuage principal<br />
est la crise de la zone Euro du fait de<br />
la forte exposition commerciale des<br />
exportations, notamment vers l’Espagne<br />
», estime M. Zlotowski.<br />
Cette résilience va-t-elle se maintenir<br />
? Selon Mohamed Berrada,<br />
Président du centre de recherche<br />
Links et ancien Ministre des Finances,<br />
qui a présenté son analyse des<br />
perspectives de l’économie marocaine,<br />
certains indicateurs commencent<br />
à clignoter : « 2012 sera une année<br />
difficile, dont j’estime la crois<strong>sa</strong>nce à<br />
2,6 – 2,7% », indique-t-il. En cause :<br />
la faible crois<strong>sa</strong>nce chez nos partenaires,<br />
impactant les exportations et<br />
les nuitées touristiques, mais aussi<br />
la faible pluviométrie, annonciatrice<br />
d’une hausse des importations de<br />
céréales et d’une aggravation de la<br />
balance commerciale.<br />
Pour un soutien<br />
des industries<br />
Autre point noir : « la source prin-<br />
cipale de dérapage budgétaire est<br />
le fait qu’aucun gouvernement ne<br />
soit parvenu à mettre en œuvre une<br />
réforme courageuse de la caisse de<br />
compen<strong>sa</strong>tion », affirme M. Berrada,<br />
avant d’insister sur la balance commerciale<br />
et la nécessité de faire une<br />
évaluation de l’impact des accords de<br />
libre échange qui ont provoqué une<br />
explosion des importations de produits<br />
alimentaires et de consommation.<br />
Plutôt que de pousser la demande,<br />
« il faut soutenir les entreprises et<br />
l’innovation, exporter plus, produire<br />
marocain et consommer marocain »,<br />
martèle-t-il. La véritable locomotive de<br />
l’économie serait donc dans le tissu<br />
industriel national.<br />
Le colloque s’est conclu par une table<br />
ronde sur les stratégies de développement<br />
<strong>pour</strong> les sociétés marocaines,<br />
entre crise de la zone Euro et printemps<br />
arabe. Has<strong>sa</strong>n Benabderrazik,<br />
Président d’Agro Concept, a insisté à<br />
cette occasion sur les progrès accomplis<br />
par le secteur agricole, « un des<br />
rares secteurs qui a accru ses parts<br />
de marché à l’exportation », tout en<br />
regrettant une offre moins diversifiée<br />
qu’auparavant et comptant moins de<br />
produits transformés. Saad Benabdellah,<br />
Directeur Général de Maroc<br />
Export, a quant à lui observé une<br />
adaptation de l’offre, les entreprises<br />
produi<strong>sa</strong>nt ce qu’elles peuvent vendre<br />
et non plus l’inverse, ainsi qu’une<br />
montée en puis<strong>sa</strong>nce des exportations<br />
vers l’Afrique. Cependant,<br />
même si la part de l’UE baisse, « ce<br />
n’est pas parce que mon premier<br />
partenaire est en crise que je dois en<br />
changer, sinon je suis opportuniste »,<br />
tempère-t-il.
France<br />
Starbucks en GMS<br />
Starbucks, un des leaders<br />
de la vente au détail et de<br />
la torréfaction de café, vient<br />
de se lancer en France<br />
dans le circuit de la grande<br />
distribution, avec des<br />
Frappuccinos en bouteille.<br />
Disponible depuis mai dans<br />
certaines enseignes d’hypermarchés,<br />
de supermarchés<br />
et de commerces de proximité à Paris et dans <strong>sa</strong> région<br />
(en tout 900 points de vente), ces bouteilles ont été créées en<br />
partenariat avec Solinest, suite à la signature d’un accord de<br />
licence en décembre dernier.<br />
Starbucks est présent en GMS aux Etats-Unis depuis 1996, en<br />
réponse à la demande de ses clients <strong>pour</strong> d’autres occasions<br />
de consommation. Ce marché du café en bouteille est par<br />
contre encore peu développé en France. « Nous sommes déjà<br />
présents sur ce secteur dans le monde entier et notamment<br />
dans plusieurs pays européens, où l’expérience auprès des<br />
consommateurs s’est avérée très positive », commente Jeff<br />
Hansberry, Président du Channel Development chez Starbucks<br />
Coffee Company.<br />
Conditionnement<br />
Cermex achète Newtec Case Palletizing<br />
Spécialiste des machines<br />
d’emballage secondaire<br />
et filiale du groupe Tetra<br />
Laval, Cermex vient<br />
d’acquérir Newtec Case<br />
Palletizing, expert des<br />
systèmes de paletti<strong>sa</strong>tion<br />
du groupe Newtec. Cermex<br />
consolide donc <strong>sa</strong><br />
stratégie de crois<strong>sa</strong>nce et<br />
son expertise dans tous les stades du conditionnement (encais<strong>sa</strong>ge,<br />
fadelage et paletti<strong>sa</strong>tion), tout en se créant des opportunités<br />
de développement à l’international. Le chiffre d’affaires sera<br />
ainsi porté à 120 millions €.<br />
Clin d’oeil<br />
Un spray <strong>pour</strong> l’ivresse<br />
Le célèbre designer Philippe Starck a mis au point, en<br />
collaboration avec un scientifique, le « WA|HH Quantum<br />
Sen<strong>sa</strong>tions », un aérosol permettant de ressentir l’ivresse<br />
<strong>sa</strong>ns les effets secondaires de l’alcool. Chaque pulvéri<strong>sa</strong>tion<br />
libère une infime quantité d’alcool, juste assez <strong>pour</strong><br />
stimuler les récepteurs du palais et du cerveau, <strong>sa</strong>ns risque<br />
d’alcoolémie. Prix de vente : 20 €.<br />
Après la cuisine moléculaire, l’ivresse moléculaire !<br />
Mars Chocolat France<br />
S’engage <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>nté des consommateurs<br />
Soufflet<br />
La poussière de céréales devient énergie<br />
Monde<br />
Pour ses marques Mars, Snickers, Milky<br />
Way, Balisto et Twix, ainsi que <strong>pour</strong><br />
l’ensemble de <strong>sa</strong> gamme de barres<br />
glacées, Mars Chocolat France signe<br />
avec le Ministère de la Santé une Charte<br />
d’Engagements Volontaires de Progrès<br />
Nutritionnels, dans le cadre du Programme<br />
National Nutrition Santé (PNNS).<br />
Par ladite charte, Mars Chocolat France<br />
s’engage à consolider la réduction de la teneur en acides gras<br />
<strong>sa</strong>turés d’au moins 15% sur toutes ses barres nougatées commercialisées<br />
en France (Mars, Snickers, Milky Way) depuis l’été<br />
2010, à réduire la teneur en acides gras <strong>sa</strong>turés d’au moins 20 %<br />
sur l’ensemble des barres biscuitées commercialisées en France<br />
(Balisto en cours de réali<strong>sa</strong>tion, Twix avant fin 2014), à réduire<br />
la teneur en lipides totaux et en acides gras <strong>sa</strong>turés de l’ensemble<br />
de ses barres glacées par une diminution des matières<br />
grasses laitières de 9% à 5% dans les trois prochaines années.<br />
Il a fallut au groupe Mars près de cinq années de recherche et<br />
un investissement de près de 10 millions d‘Euros <strong>pour</strong> aboutir à<br />
la réduction de la teneur en acides gras des barres chocolatées<br />
tout en conservant leurs qualités gustatives, et ce en remplaçant<br />
l’huile de palme par de l’huile de tournesol. Une première dans le<br />
secteur de l’industrie chocolatière.<br />
Le groupe Soufflet, opérateur<br />
français dans les céréales,<br />
a publié le premier bilan de<br />
<strong>sa</strong> nouvelle chaudière biomasse,<br />
installée en septembre<br />
2011. Fonctionnant à base de<br />
poussières de céréales, cette<br />
chaudière permet de réduire la<br />
consommation annuelle de gaz naturel d’environ 75% et d’économiser<br />
sur le transport des déchets. Un procédé particulier<br />
permet de maîtriser la combustion de poussière, biomasse<br />
instable mais abondante, et jusqu’ici jamais exploitée.<br />
Concours AVPA<br />
<strong>Les</strong> meilleures huiles du monde récompensées<br />
<strong>Les</strong> 19 et 20 avril derniers, l’Agence <strong>pour</strong> la Valori<strong>sa</strong>tion des<br />
Produits Agricoles (AVPA, France), a organisé la 10 ème édition<br />
de son concours annuel des meilleures huiles végétales du<br />
monde. <strong>Les</strong> huiles d’olive italiennes et espagnoles trustent les<br />
premières places, mais les huiles tunisiennes, nombreuses à<br />
participer, ont bien tiré leur épingle du jeu. Cinq d’entre elles<br />
ont ainsi été récompensées, avec notamment un Gourmet d’Or<br />
dans la catégorie intensité moyenne – fruité mûr moyen <strong>pour</strong><br />
l’huile biologique Mahdia de la société Couleurs Olive.<br />
Dans la catégorie des huiles de graines et de noix, une nouvelle<br />
huile a été particulièrement remarquée : l’huile de Perilla,<br />
originaire de Corée du Sud, qui contient jusqu’à 65% d’omega<br />
3. Elle a reçu le Gourmet d’Argent dans cette catégorie.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 19
L’Actu<br />
20<br />
(Source : USDA)<br />
Cours des matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Tableau de Bord<br />
Baromètre des<br />
exportations<br />
A fin janvier 2012, les volumes des<br />
exportations sont toujours en retard<br />
par rapport à la campagne dernière.<br />
<strong>Les</strong> produits végétaux transformés<br />
confirment le même niveau qu’en<br />
décembre, à -18% par rapport à<br />
la même période de la campagne<br />
2010/2011 ; quant aux exportations<br />
de produits de la mer, même si elles<br />
restent très inférieures aux niveaux<br />
de l’année dernière, elles continent<br />
de se redresser, pas<strong>sa</strong>nt de -37% à<br />
fin novembre à -28% à fin janvier.<br />
<strong>Les</strong> exportations au 31 janvier 2012<br />
ont ainsi atteint :<br />
• 120.901 T <strong>pour</strong> les produits végétaux<br />
transformés (t -18% par<br />
rapport à la même période de la<br />
campagne précédente)<br />
• 229.200 T <strong>pour</strong> les produits de la<br />
pêche (t -28%)<br />
Tendances des exportations<br />
2011/2012 de produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2010/2011, cumul au 31<br />
janvier 2012, soit 7 mois de campagne)<br />
Par produit<br />
Conserves de fruits s +31%<br />
Conserves d’olives s +1%<br />
Huiles végétales t -20%<br />
Surgelés t -20%<br />
Par marché<br />
Maghreb s +4%<br />
ALENA t -4%<br />
Autre Afrique t -8%<br />
Union Européenne t -16%<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits de la pêche<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2010/2011, cumul au 31<br />
janvier 2012, soit 7 mois de campagne)<br />
Par produit<br />
Semi-conserves s +11%<br />
Conserves de <strong>sa</strong>rdines t -21%<br />
Poissons congelés t -26%<br />
Farine et huile de poisson t -42%<br />
Par marché<br />
PECO s +48%<br />
Union Européenne t -22%<br />
Autre Afrique t -23%<br />
Amérique du Sud t -50%<br />
(Source : EACCE)
L’Actu<br />
eille Réglementaire<br />
Maroc<br />
Décision du Ministre de l’Industrie, du<br />
Commerce et des Nouvelles Technologies<br />
n°831-12 du 6 rabii I 1433 (30<br />
janvier 2012) portant homologation<br />
de nomes marocaines. (BO n° 6036 du<br />
5/4/2012).<br />
Sont homologuées des normes marocaines,<br />
dont :<br />
- NM 08.7.022:2012 : Poisson éviscéré et<br />
non éviscéré surgelé ;<br />
- NM 08.7.045:2012 : Guide de bonnes<br />
pratiques d’hygiène et d’application des<br />
principes HACCP <strong>pour</strong> la production de<br />
la glace ;<br />
- NM 08.7.046:2012 : Guide de bonnes<br />
pratiques d’hygiène et d’application des<br />
principes HACCP <strong>pour</strong> les halles à marée<br />
et marchés de gros ;<br />
- NM 08.6.150:2012 : Viandes et produits<br />
à base de viande – Khlii ;<br />
- NM 08.5.600:2012 : Miel – Spécifications<br />
;<br />
- Normes relevant du lait et des produits<br />
laitiers ;<br />
- Normes relevant de la microbiologie des<br />
aliments ;<br />
- Normes relevant des aliments <strong>pour</strong> animaux.<br />
Union Européenne<br />
Règlement d’exécution (UE) n°307/2012<br />
de la Commission du 11 avril 2012 établis<strong>sa</strong>nt<br />
des modalités d’exécution<br />
<strong>pour</strong> la mise en œuvre de l’article 8 du<br />
règlement (CE) n°1925/2006 du Parlement<br />
européen et du Conseil concernant<br />
l’adjonction de vitamines, de<br />
minéraux et de certaines autres substances<br />
aux denrées alimentaires.<br />
Lors de l’évaluation des conditions dans<br />
lesquelles la substance concernée est<br />
ajoutée à des aliments ou utilisée dans<br />
la fabrication d’aliments, il convient de<br />
tenir compte de la mise sur le marché,<br />
dans un ou plusieurs États membres, du<br />
produit alimentaire auquel la substance<br />
a été ajoutée. <strong>Les</strong> États membres peuvent<br />
introduire une demande auprès de<br />
la Commission lorsqu’une évaluation des<br />
conditions dans lesquelles la substance<br />
concernée est ajoutée ou utilisée dans la<br />
fabrication d’aliments, fait état d’un risque<br />
potentiel <strong>pour</strong> les consommateurs, lié à<br />
l’ingestion de quantités de la substance<br />
supérieures à celles correspondant à<br />
des conditions normales, ou d’un risque<br />
potentiel associé à la consommation de<br />
cette substance par la population adulte<br />
générale ou d’autres groupes de popula-<br />
22<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Décision du Ministre de l’Industrie, du<br />
Commerce et des Nouvelles Technologies<br />
n°915-12 du 6 rabii I 1433 (30<br />
janvier 2012) portant homologation<br />
de nomes marocaines. (BO n° 6036 du<br />
5/4/2012).<br />
Sont homologuées les normes marocaines<br />
suivantes :<br />
- NM 08.2.002:2012 : Concentré de tomates<br />
– Spécifications ;<br />
- NM 08.2.007:2012 : Confitures, gelées<br />
et marmelades – Spécifications ;<br />
- NM 08.2.024:2012 : Fruits et légumes<br />
en conserve - Tomates – Spécifications ;<br />
- NM 08.2.060:2012 : Directives <strong>pour</strong> les milieux<br />
de couverture des fruits en conserve ;<br />
- NM 08.2.061:2012 : Code d’u<strong>sa</strong>ges <strong>pour</strong><br />
la prévention et la réduction de la contamination<br />
des aliments en conserve par<br />
l’étain inorganique ;<br />
- NM 08.2.062:2012 : Code d’u<strong>sa</strong>ges en<br />
matière d’hygiène <strong>pour</strong> les aliments réfrigérés<br />
conditionnés de durée de conservation<br />
prolongée ;<br />
- NM 08.1.071:2012 : Abricots secs –<br />
Spécifications ;<br />
- NM 08.1.077:2012 : Pistaches non décortiquées<br />
– Spécifications ;<br />
tion particuliers, <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>nté desquels<br />
un risque a été déterminé.<br />
La demande doit contenir des preuves<br />
scientifiques pertinentes, disponibles<br />
et généralement admises, relatives à<br />
l’adjonction de la substance ou son utili<strong>sa</strong>tion<br />
dans la fabrication de denrées<br />
alimentaires, et établis<strong>sa</strong>nt que les quantités<br />
ingérées sont considérablement supérieures<br />
à celles correspondant à des<br />
conditions normales de consommation et<br />
démontrant que les critères sont remplis.<br />
Directive 2012/12/UE du Parlement<br />
Européen et du Conseil du 19 avril<br />
2012 modifiant la directive 2001/112/<br />
CE du Conseil relative aux jus de fruits<br />
et à certains produits similaires destinés<br />
à l’alimentation humaine.<br />
<strong>Les</strong> modifications de la directive 2001/112/<br />
CE concernent notamment :<br />
- la soumission des produits définis à l’annexe<br />
I aux dispositions du droit de l’Union<br />
applicable aux denrées alimentaires, notamment<br />
au règlement (CE) n° 178/2002<br />
du Parlement Européen et du Conseil du<br />
28 janvier 2002 ;<br />
- l’énumération des fruits utilisés, dans le<br />
cas de l’utili<strong>sa</strong>tion de 2 fruits ou plus (<strong>sa</strong>uf<br />
Veille Réglementaire<br />
- NM 08.1.100:2012 : Fruits et légumes surgelés<br />
- Pêches surgelées – Spécifications ;<br />
- NM 08.7.042:2012 : Guide de bonnes<br />
pratiques d’hygiène <strong>pour</strong> la production<br />
de poissons en semi-conserves et autres<br />
transformations ;<br />
- NM 08.7.043:2012 : Guide de bonnes<br />
pratiques d’hygiène <strong>pour</strong> la purification et<br />
l’expédition des coquillages vivants.<br />
Adoption du projet de loi 39-12 relatif à<br />
la production biologique des produits<br />
agricoles et aquatiques.<br />
Le Conseil a adopté le projet de loi 39-<br />
12 relatif à la production biologique des<br />
produits agricoles et aquatiques, qui ambitionne<br />
d’encourager et de valoriser la<br />
production biologique de ces produits et<br />
des produits de cueillette et de ramas<strong>sa</strong>ge<br />
des espèces <strong>sa</strong>uvages, ainsi que<br />
la contribution au développement durable<br />
à travers l’amélioration des revenus des<br />
producteurs intéressés par ce mode de<br />
production. Ce projet de loi vise aussi la<br />
protection de l’environnement et de la biodiversité,<br />
ainsi que la garantie de la qualité<br />
liée aux produits agricoles et aquatiques<br />
issus de la production biologique.<br />
en cas d’emploi de jus de citron et/ou de<br />
limette), dans l’ordre décrois<strong>sa</strong>nt du volume<br />
des jus ou purées de fruits mis en<br />
œuvre. Pour les produits fabriqués à partir<br />
de trois fruits ou plus, l’indication des<br />
fruits utilisés peut être remplacée par la<br />
mention « plusieurs fruits », par une mention<br />
similaire ou par celle du nombre de<br />
fruits utilisés ;<br />
- L’étiquetage du jus de fruits concentré<br />
non destiné à être livré au consommateur<br />
final porte une mention indiquant la présence<br />
et la quantité de jus de citron, de<br />
jus de limette ou d’acidifiants ajoutés, sur<br />
l’emballage, sur une étiquette attachée<br />
à l’emballage, ou sur un document d’accompagnement.<br />
<strong>Les</strong> produits qui sont mis sur le marché<br />
ou étiquetés avant le 28 octobre 2013,<br />
conformément à la directive 2001/112/CE,<br />
peuvent continuer à être commercialisés<br />
jusqu’au 28 avril 2015. La mention « à partir<br />
du 28 octobre 2015, aucun jus de fruits<br />
ne contient de sucres ajoutés » peut figurer<br />
sur l’étiquetage, dans le même champ<br />
visuel que la dénomination des produits<br />
visés à l’annexe I, partie I, points 1 à 4,<br />
jusqu’au 28 octobre 2016.
© L. Diat, Crête d’or Entrepriseclose<br />
Toxines des céréales<br />
Elimination par des enzymes<br />
Dans les céréales, la présence de moisissures libérant des mycotoxines<br />
est un fait très courant. Afin de remédier à ce risque relativement<br />
dangereux, des ingénieurs de l’ACIB (Austrian Centre of<br />
Industrial Biotechnology) ont mis au point une technique efficace<br />
et économique de production d’enzymes capables de dégrader<br />
des toxines. Aussi, les chercheurs ont élaboré un traitement enzymatique<br />
préventif de la nourriture destinée aux animaux d’élevage.<br />
<strong>Les</strong>dites enzymes empêcheront l’apparition de mycotoxines.<br />
Repo<strong>sa</strong>nt sur l’utili<strong>sa</strong>tion de levures, la production des enzymes fait<br />
appel à des méthodes d’ingénierie génétique et moléculaire afin de<br />
modifier ces levures en vue de produire des enzymes dégradant un<br />
type spécifique de toxine, particulièrement toxique et cancérigène. Cette optimi<strong>sa</strong>tion de processus de fabrication est<br />
le fruit d’une coopération avec Biomin, une entreprise autrichienne opérant dans la production d’additifs alimentaires.<br />
<strong>Les</strong> chercheurs pensent pouvoir prochainement produire un prototype d’additif alimentaire.<br />
Eaux de distilleries<br />
Recyclage !<br />
Au niveau des distilleries, l’éthanol est obtenu à l’issue de la fermentation. Pour 1 litre d’éthanol, on obtient environ<br />
5 litres d’un résidu aqueux riche en matières organiques qui, après concentration, est utilisé comme engrais. Quant<br />
aux conden<strong>sa</strong>ts, leur gestion (lagunage préalable, transport, épandage) représente un coût économique de plus en<br />
plus conséquent. L’idée est de recycler directement ces conden<strong>sa</strong>ts dans le circuit de fermentation. Pour ce faire, ils<br />
doivent être traités <strong>pour</strong> éliminer les composés organiques formés au cours de la fermentation et des opérations thermiques<br />
qui inhibent la fermentation. Aussi, des chercheurs d’un laboratoire Inra-AgroParisTech ont mis au point une<br />
technique combinée de purification des eaux usées de distillerie. <strong>Les</strong> eaux sont traitées en premier lieu par osmose<br />
inverse et échange d’ions permettant d’éliminer 99% des agents inhibiteurs de fermentation. Elles passent ensuite par<br />
des résines échangeuses d’anions qui retiennent les composés inhibiteurs les moins bien retenus par osmose inverse.<br />
A partir de cette combinaison, les chercheurs ont optimisé les conditions d’application <strong>pour</strong> améliorer l’efficacité<br />
de la rétention et proposer une mise en œuvre industrielle. Ces travaux ont été co-financés par l’Ademe (Agence de<br />
l’environnement et de la maitrise de l’énergie) et trois partenaires industriels.<br />
Charcuterie de volaille<br />
Valori<strong>sa</strong>tion de la matière grasse<br />
Le développement des produits de charcuterie fabriqués entièrement à partir<br />
de volaille est freiné par la mauvaise qualité technologique des tissus adipeux<br />
de volailles. Des chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internationale<br />
en recherche agronomique <strong>pour</strong> le développement) ont mis au point un<br />
procédé innovant <strong>pour</strong> produire de la charcuterie « 100% volaille » qui pallie<br />
au manque de structure de la graisse de volaille. En effet, les technologies<br />
développées reposent sur un procédé de fractionnement à sec de la graisse<br />
de volaille, basé sur une cristalli<strong>sa</strong>tion sélective des triglycérides, suivie d’une<br />
filtration et/ou d’un procédé de texturation des matières grasses. <strong>Les</strong> fractions<br />
obtenues peuvent être utilisées <strong>pour</strong> le nappage de terrines, dans les pâtés,<br />
mousses, en barde <strong>pour</strong> entourer des pièces de viande ou de brochettes, dans les <strong>sa</strong>ucissons et les <strong>sa</strong>ucisses crues.<br />
Le CIRAD recherche un partenaire industriel intéressé par l’industriali<strong>sa</strong>tion du procédé. INRA Transfert est en charge<br />
de la valori<strong>sa</strong>tion de cette innovation par la concession de licences <strong>pour</strong> des applications commerciales dans l’industrie<br />
agroalimentaire.<br />
© 2004-2012 - bien-et-bio<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 23
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
Régulateur du marché, l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) est<br />
un maillon essentiel de la filière céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz Abdelali, met en place<br />
une politique de moderni<strong>sa</strong>tion de cette institution. Alors que la campagne céréalière commence, le point<br />
sur les missions de cet Office, l’état de la collecte et les perspectives d’avenir.<br />
Qu’en est-il de la régulation <strong>pour</strong><br />
la production locale ?<br />
D’un autre côté, vous avez effectivement<br />
la production locale, <strong>pour</strong><br />
laquelle nous avons l’obligation de<br />
pousser les prix vers le haut car<br />
on ne peut pas accepter que les<br />
fermiers touchent des prix trop bas.<br />
<strong>Les</strong> principales mesures prises<br />
jouent sur la demande : en juinjuillet,<br />
nous informons les organismes<br />
stockeurs de la hausse des<br />
droits de douane à un niveau tel<br />
que les importations ne seront pas<br />
possibles et nous les incitons à mettre<br />
leur argent sur le marché intérieur<br />
et donc collecter le maximum.<br />
Nous prévenons également les agriculteurs<br />
qu’ils ont 4 ou 5 mois <strong>pour</strong><br />
vendre leur blé et les informons des<br />
prix du marché ; à eux de négocier<br />
ensuite. De plus, nous payons aux<br />
organismes stockeurs une prime de<br />
magasinage, <strong>pour</strong> qu’ils achètent le<br />
blé et qu’ils le stockent. Concrètement,<br />
tout stock acheté entre juin et<br />
24<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
octobre va bénéficier d’une prime de<br />
magasinage. A partir du 15 octobre,<br />
nous commençons à décompter<br />
les stocks de 7% minimum, que<br />
l’opérateur vende ou pas. Ceci les<br />
incite à déstocker, afin d’arriver en<br />
avril avec des silos vides en vue de<br />
la prochaine récolte. Enfin, je lance<br />
des appels d’offre <strong>pour</strong> acheter le<br />
blé local destiné à la fabrication de<br />
la farine compensée (Farine Nationale<br />
de Blé Tendre - FNBT), <strong>pour</strong><br />
inciter les opérateurs à acquérir ce<br />
blé. Le prix est libre, mais par cette<br />
série de mesures, nous biaisons un<br />
peu la demande.<br />
Comment se déroule un appel<br />
d’offres <strong>pour</strong> la FNBT ?<br />
Entre un quart et un cinquième des<br />
écrasements de la minoterie industrielle<br />
sont destinés à produire de la<br />
FNBT. Ces farines sont destinées à<br />
quelques 1.500 régions démunies,<br />
dont la liste est arrêtée par commission<br />
interministérielle, en fonction<br />
de la carte de pauvreté. <strong>Les</strong> prix<br />
d’entrée et de sortie au moulin sont<br />
fixés par l’Etat et nous prenons en<br />
charge le transport du moulin à la<br />
zone bénéficiaire. Le blé doit rentrer<br />
au moulin à 258,80 Dh/q. L’appel<br />
d’offres permet de choisir l’opérateur<br />
le moins-di<strong>sa</strong>nt, qui va vendre<br />
le blé au prix le plus proche possible<br />
de ce tarif. Il y a 6 appels d’offres<br />
par an <strong>pour</strong> la FNBT.<br />
Nous sommes aussi chargés<br />
d’autres appels d’offres, dans le<br />
cadre des accords de libre échange<br />
avec les Etats-Unis et avec l’Union<br />
Européenne. Pour chacun, il existe<br />
un quota de blé qui va entrer à tarif<br />
préférentiel. Lorsque les droits de<br />
douane sont à zéro, il n’y a bien sûr<br />
pas d’appel d’offres. Dans le cas<br />
contraire, je dis aux importateurs :<br />
« j’ai besoin d’acheter X tonnes<br />
de blé d’origine américaine à faire<br />
rentrer au Maroc avant telle date et<br />
à un taux préférentiel Y. Combien<br />
me payez-vous <strong>pour</strong> avoir accès à<br />
cette préférence ? »<br />
Tous ces appels d’offres sont réalisés<br />
en fonction des besoins, mais<br />
jamais en pleine récolte.<br />
Quelle est la situation de la collecte<br />
de céréales à ce jour ?<br />
A fin avril 2012, la collecte depuis<br />
juin dernier dans le circuit officiel<br />
des opérateurs agréés par l’ONICL<br />
a atteint 22,3 millions de quintaux,<br />
ce qui est très raisonnable compte-tenu<br />
des difficultés rencontrées<br />
en 2011 : il avait plu en mai, ce qui<br />
avait sérieusement affecté les récoltes<br />
de certaines régions.<br />
Au niveau des stocks de blé tendre,<br />
nous en sommes à 14 millions de<br />
quintaux à fin avril, ce qui correspond<br />
à environ 3 mois et demi des<br />
besoins des minoteries. Ce niveau<br />
est relativement élevé car avec le<br />
manque de pluie, la récolte qui se<br />
déroule normalement fin mai au sud<br />
du pays risque de ne pas être abondante.<br />
Nous préférons donc assurer<br />
un stock en attendant les récoltes<br />
des régions Centre et Nord.<br />
<strong>Les</strong> pluies récentes ont-elles<br />
permis de revoir les prévisions de<br />
récolte à la hausse ?<br />
Je ne suis pas habilité à en parler,<br />
mais je peux vous dire que les<br />
dernières pluies nous ont énormément<br />
soulagés en reverdis<strong>sa</strong>nt les<br />
pâturages et en bais<strong>sa</strong>nt la pression<br />
sur les prix des aliments du bétail.<br />
Le gouvernement avait d’ailleurs décidé<br />
de lancer deux appels d’offres<br />
<strong>pour</strong> l’approvisionnement en orge<br />
subventionnée en mars et avril, afin<br />
de faire baisser les prix.<br />
Notre production locale de blé tendre,<br />
blé dur et orge dépend fortement<br />
des précipitations, avec une<br />
variation d’un facteur de 1 à 7 d’une<br />
année à l’autre. Ces dernières années,<br />
avec les efforts réalisés dans<br />
le cadre du Plan Maroc Vert, nous<br />
avons profité de la moindre goutte<br />
d’eau. Il y a un effet de levier très<br />
important. Cette année, même avec<br />
la sécheresse, on constate que si
ien n’avait été fait au niveau investissement,<br />
les résultats auraient pu<br />
être pires. Heureusement, les gens<br />
ont maintenant compris qu’il fallait<br />
utiliser des semences sélectionnées,<br />
mettre plus d’engrais, etc. Il<br />
faut faire les choses d’une manière<br />
professionnelle, on ne peut pas<br />
juste semer puis revenir en juin <strong>pour</strong><br />
récolter. Et si malgré tout l’activité<br />
céréalière n’est pas rentable dans<br />
certaines régions, il ne faut pas hésiter<br />
à opter <strong>pour</strong> d’autres cultures<br />
qui permettront de mieux valoriser<br />
les terres et d’améliorer les revenus<br />
des agriculteurs.<br />
Avez-vous d’autres rôles, en<br />
dehors de votre mission principale<br />
?<br />
Nous travaillons avec les opérateurs<br />
<strong>pour</strong> es<strong>sa</strong>yer de mettre en place<br />
un cadre réglementaire dans lequel<br />
la profession va se développer.<br />
Aujourd’hui, en comparaison avec<br />
les pays voisins du Maghreb, nous<br />
avons un secteur privé très performant<br />
et concurrentiel qui me laisse<br />
dormir en paix ! Ce sont eux qui<br />
prennent les risques, eux qui approvisionnent<br />
le marché, eux qui investissent<br />
dans des silos de 40.000<br />
ou 60.000 T…. Et s’ils le font, ce<br />
n’est pas <strong>pour</strong> les regarder vides,<br />
mais bien <strong>pour</strong> les remplir. C’est un<br />
capital auquel je tiens énormément<br />
et que <strong>pour</strong> rien au monde je ne<br />
laisserais tomber.<br />
Au niveau de la transformation,<br />
les minoteries sont en surcapacité.<br />
Est-ce que la régulation du<br />
secteur consisterait aussi à agir à<br />
ce niveau ?<br />
Il y a effectivement une surcapacité<br />
car la compen<strong>sa</strong>tion a attiré<br />
trop d’investissements opportu-<br />
Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL<br />
nistes. Il est possible d’avoir un<br />
secteur beaucoup plus performant,<br />
avec moins de minoteries.<br />
Mais aujourd’hui on constate que<br />
les investissements récents sont<br />
structurants, trop grands <strong>pour</strong> être<br />
opportunistes.<br />
Faites-vous partie de la FIAC (Fédération<br />
Interprofessionnelle des<br />
Activités Céréalières) ?<br />
L’ONICL n’est pas membre de la<br />
FIAC, réservée aux professionnels.<br />
L’un des grands avantages du Plan<br />
Maroc Vert est la respon<strong>sa</strong>bili<strong>sa</strong>tion<br />
de la profession. Dans le contratprogramme<br />
<strong>pour</strong> les céréales, l’une<br />
des clauses était la création d’une<br />
fédération regroupant les différents<br />
maillons de la filière. Je ne vous<br />
cache pas que ce n’était pas une<br />
tâche facile car il existe des intérêts<br />
très contradictoires. Il y a des<br />
équilibres à trouver et la FIAC est<br />
justement là <strong>pour</strong> cela.<br />
Je suis le secteur des céréales<br />
depuis toujours et c’est un secteur<br />
qui a toujours été très sensible,<br />
très difficile à organiser car vous<br />
avez affaire à de très petits agriculteurs.<br />
Or, on ne peut pas travailler<br />
individuellement car il faut une<br />
taille critique minimale <strong>pour</strong> s’imposer<br />
sur le marché, d’où l’idée de<br />
l’agrégation. <strong>Les</strong> minotiers se sont<br />
très bien développés et le marché<br />
leur impose une certaine qualité,<br />
un certain prix. Je compte donc<br />
sur l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire un peu la<br />
profession vers le haut. D’ailleurs,<br />
l’un des grands projets d’agrégation<br />
du secteur est le fruit du travail<br />
des minotiers avec les agriculteurs<br />
eux-mêmes : les minotiers demandent<br />
une certaine variété de blé,<br />
et s’engagent à acheter la récolte<br />
en contrepartie. Ce concept est<br />
Parcours<br />
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome de l’IAV Has<strong>sa</strong>n II, Aziz Abdelali<br />
a passé un an et demi aux Etats-Unis, avant de revenir au Maroc.<br />
Il effectue alors la 1 ère partie de <strong>sa</strong> carrière <strong>pour</strong> l’USDA (Département<br />
américain de l’agriculture) à l’Ambas<strong>sa</strong>de des Etats-Unis de Rabat, en tant<br />
qu’Agricultural Specialist, <strong>pour</strong> finir Respon<strong>sa</strong>ble du Bureau des Affaires<br />
Agricoles. Pendant 20 ans, il couvre ainsi tout le secteur agroalimentaire,<br />
dont les céréales.<br />
C’est en avril 2009 qu’une nouvelle page s’ouvre, avec <strong>sa</strong> nomination au<br />
poste de Directeur Général de l’ONICL.<br />
excellent et a fait ses preuves dans<br />
d’autres filières, comme la tomate<br />
ou les agrumes par exemple, mais<br />
il pose des problèmes car nécessite<br />
un changement de culture de la part<br />
des agriculteurs. Cela viendra avec<br />
le temps.<br />
Quels sont les projets de<br />
l’ONICL ?<br />
Notre premier grand projet était<br />
l’informati<strong>sa</strong>tion afin que tout soit<br />
mieux géré et contrôlable. Notre<br />
deuxième grand projet est de restructurer<br />
les 4 silos <strong>pour</strong> les rendre<br />
privati<strong>sa</strong>bles. Enfin, le 3 ème projet est<br />
le contrat programme dans le cadre<br />
du Plan Maroc Vert, par lequel nous<br />
es<strong>sa</strong>yons de trouver des voies <strong>pour</strong><br />
le développement et la réforme du<br />
secteur en général. Réforme de la<br />
commerciali<strong>sa</strong>tion, réforme de la<br />
compen<strong>sa</strong>tion… : plusieurs sujets<br />
sont sur la table. Certains sont assez<br />
chauds et il faut attendre le bon<br />
moment. Le tout en espérant que<br />
l’amont va suivre car nous avons<br />
besoin d’un amont concurrentiel,<br />
afin d’avoir un blé local qui soit au<br />
moins à un niveau acceptable <strong>pour</strong><br />
les minotiers. Pour cela, l’agrégation<br />
est vraiment une opportunité extraordinaire.<br />
Propos recueillis par<br />
Florence CLAIR<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 25
SIAM 2012<br />
Une édition fructueuse<br />
Une fois de plus, le Salon International de l‘Agriculture du Maroc a remporté un franc succès, notamment<br />
de par les importants partenariats engendrés entre le Maroc et différents pays. Compte-rendu d’une<br />
édition marquée par ses nombreuses activités et nouveautés.<br />
Décidément, le SIAM est<br />
devenu LE rendez-vous<br />
incontournable <strong>pour</strong> s’enquérir<br />
des nouveautés du<br />
secteur agricole. Comme chaque<br />
année, ce <strong>sa</strong>lon a encore une fois<br />
suscité l’intérêt aussi bien des professionnels<br />
du secteur que du large<br />
public, d’où un nombre important<br />
d’expo<strong>sa</strong>nts et de visiteurs. En effet,<br />
920 expo<strong>sa</strong>nts, représentant 42 pays<br />
internationaux, ont accueilli 180.000<br />
visiteurs, au cours des trois premiers<br />
jours.<br />
Un <strong>sa</strong>lon grandis<strong>sa</strong>nt<br />
Outre une surface d’exposition<br />
doublée par rapport à la première<br />
édition (la superficie étant passée<br />
de 50.000m 2 en 2006 à 100.000m 2<br />
aujourd’hui), l’espace d’exposition a<br />
enregistré une augmentation globale<br />
de l’ordre de 11 % par rapport à l’édition<br />
précédente. Par ailleurs, le SIAM<br />
s’est affiché cette année avec quel-<br />
26<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
SIAM Salon<br />
• Charcuterie Miami représentée par <strong>sa</strong> Directrice<br />
Générale Hayat Berka et Michel Bardey,<br />
Directeur Commercial.<br />
ques nouveautés<br />
au niveau de ses<br />
différents pôles. A<br />
titre d’exemple, le<br />
pôle Produits a accueilli<br />
de nouveaux<br />
expo<strong>sa</strong>nts, comme<br />
l’entreprise Charcuterie<br />
Miami qui<br />
De nos envoyées spéciales à Meknès,<br />
Siham HAMDI et Meriem EL HASSOUNI<br />
a présenté <strong>sa</strong> nouvelle gamme de<br />
produits lors du <strong>sa</strong>lon. D’autre part,<br />
certaines sociétés ont choisi de ne<br />
pas présenter leurs produits… mais<br />
plutôt des photos ! C’est le cas du<br />
groupe Delassus qui, en lieu et place<br />
des étalages de fruits et légumes, a<br />
exposé des photographies… prises<br />
par ses <strong>sa</strong>lariés ! Une idée originale<br />
<strong>pour</strong> valoriser le Capital Humain.<br />
Enfin, certaines entreprises, bien<br />
qu’elles ne soient pas expo<strong>sa</strong>ntes,<br />
ont néanmoins répondu présentes<br />
au SIAM, en participant à l’une ou<br />
l’autre des activités du <strong>sa</strong>lon, telle la<br />
conférence sur le Halal à laquelle a<br />
pris part Agro Food Industrie.<br />
Des opportunités d’accords<br />
Le SIAM a été l’occasion de sceller<br />
des partenariats entre le Maroc et<br />
d’autres pays, à travers la signature<br />
de nombreux accords et conventions<br />
relevant du secteur agricole. Ainsi,<br />
un protocole d’entente a été signé<br />
entre le Maroc et le Canada, pays à<br />
l’honneur de cette édition, vi<strong>sa</strong>nt à<br />
promouvoir, encourager et faciliter<br />
la coopération des participants dans<br />
des domaines d’intérêt commun liés<br />
à l’agriculture, l’agroalimentaire et<br />
leurs secteurs connexes. Dans le<br />
cadre de ce protocole d’entente, les<br />
• Signature du protocole d’entente entre le Maroc et le Canada.
• Signature de la convention de réali<strong>sa</strong>tion du Centre d’excellence maroco-allemand <strong>pour</strong> l’agriculture.<br />
deux pays partenaires ont convenu<br />
d’entreprendre des actions de<br />
coopération à travers l’organi<strong>sa</strong>tion<br />
de séjours au Canada portant sur différents<br />
domaines, tels la recherche,<br />
le conseil, etc., élargis<strong>sa</strong>nt ainsi la<br />
coopération entre le Royaume et le<br />
pays de l’érable. D’autre part, il est à<br />
rappeler que les discussions sont en<br />
cours <strong>pour</strong> l’accord de libre-échange<br />
entre les deux pays, prévu début<br />
2013.<br />
Par ailleurs, le « Centre d’excellence<br />
maroco-allemand <strong>pour</strong> l’agriculture »<br />
constitue un autre partenariat entre<br />
le Maroc et l’Allemagne, un an après<br />
l’accord entre les Ministres de l’agriculture<br />
des deux pays <strong>pour</strong> mettre<br />
en place ce centre d’excellence. Ce<br />
projet-pilote vient alors d’être concrétisé<br />
et signe l’engagement, non<br />
seulement des autorités, mais aussi<br />
d’un certain nombre d’entreprises<br />
marocaines et allemandes, comme<br />
Ranch Adarouch et Grïmme, société<br />
allemande spécialisée dans les machines<br />
agricoles.<br />
Dédié à la formation et à la démonstration<br />
des technologies agricoles, ce<br />
centre d’excellence consiste à améliorer<br />
le <strong>sa</strong>voir-faire des agriculteurs<br />
marocains en recourant à la technologie<br />
allemande. Il portera, dans<br />
une première phase, sur les cultures<br />
céréalières et fourragères, puis sur<br />
la production. Ses locaux seront<br />
abrités dans un nouvel ensemble<br />
situé à Sidi Slimane dans la région<br />
du Gharb.<br />
Remise des prix<br />
aux lauréats<br />
Au terme de cette 7 ème édition, la<br />
cérémonie de clôture a été marquée<br />
par l’attribution des prix du mérite et<br />
d’encouragement, par Son Altesse<br />
Royale le Prince Moulay Rachid, aux<br />
expo<strong>sa</strong>nts et participants<br />
qui se sont distingués<br />
dans les différents<br />
pôles du <strong>sa</strong>lon.<br />
Ainsi, le prix du mérite a<br />
été décerné au groupe<br />
OCP, alors que le prix<br />
de la meilleure participation<br />
internationale est<br />
revenu au pavillon du<br />
Canada. Par ailleurs,<br />
le prix de la meilleure<br />
recherche et innovation<br />
a été remporté par Itti-<br />
Maroc<br />
<strong>sa</strong>lat Al-Maghrib <strong>pour</strong> son cyber arbre.<br />
D’autres prix <strong>pour</strong> les meilleurs<br />
projets d’intervention ont été remis<br />
à la société Agrico Asdim, à l’Université<br />
Moulay Ismail, et à Agridata<br />
Consulting. Quant au prix du meilleur<br />
expo<strong>sa</strong>nt du pôle « machinisme », il<br />
est revenu à Auto Hall. Pour le prix<br />
du meilleur pavillon du pôle « produits<br />
», l’on retrouvera Holmarcom,<br />
tandis que le prix de la valori<strong>sa</strong>tion<br />
du produit a été remis à Coca-Cola<br />
<strong>pour</strong> <strong>sa</strong> marque Miami Pulpy. Enfin,<br />
un trophée similaire a été décroché<br />
par Koutoubia, <strong>pour</strong> la meilleure<br />
valori<strong>sa</strong>tion du produit animal.<br />
En récompense de leurs efforts dans<br />
les principaux secteurs productifs,<br />
des prix du mérite ont été octroyés<br />
à des agriculteurs choisis par le<br />
Ministère de l’Agriculture et de la<br />
Pêche Maritime, de différentes régions<br />
et opérant dans divers domaines<br />
agricoles. Dans les filières des<br />
arbres fruitiers et des légumes, c’est<br />
Arbor qui s’est vu remettre le prix du<br />
mérite.<br />
Miami s’installe au pôle produit<br />
Pour la 4 ème année successive, Coca-Cola<br />
a participé à la 7 ème édition du SIAM, <strong>pour</strong><br />
présenter ses nouveautés, notamment Miami<br />
Pulpy, et ses projets de développement<br />
durable. Rappelons que Coca-Cola Maroc<br />
a lancé, en partenariat avec le Ministère<br />
de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et<br />
l’Association <strong>pour</strong> la Lutte contre l’Erosion,<br />
la Sécheresse et la Désertification au Maroc, un projet d’une valeur de 10<br />
Millions de Dirhams <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>uvegarde de l’écosystème oasien et la réhabilitation<br />
d’oasis dans la province de Tata. Ce projet de développement<br />
durable s’inscrit dans la plate forme « live positively » de Coca-Cola, un<br />
programme citoyen fondé sur sept piliers fondamentaux qui traduisent<br />
l’engagement de la compagnie envers la communauté, l’environnement,<br />
l’eau, l’intégrité du produit, le conditionnement, une vie <strong>sa</strong>ine et active et<br />
les bonnes conditions de travail.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 27
Logismed 2012<br />
Un bilan positif<br />
Organisé sous l’égide du Ministère de l’Equipement et du Transport, le <strong>sa</strong>lon Logismed s’est tenu du 12<br />
au 14 avril 2012, sous le thème « Défis et enjeux de la logistique méditerranéenne ». Un pari réussi <strong>pour</strong><br />
la première édition de ce <strong>sa</strong>lon de dimension internationale.<br />
Siham HAMDI<br />
leur compétence logis- attribué à Younes Tazi, de la Direction<br />
tique et d’optimiser leur de la Stratégie des Programmes et de<br />
supply chain. Logismed la Coordination des Transports au Mi-<br />
a par ailleurs dévoilé les nistère de l’Equipement et du Trans-<br />
nouveautés en termes port, et à Mohamed Talal, Directeur<br />
d’innovations technolo- Général de La Voie Express et Prégiques,<br />
de prestations sident de la Commission Logistique<br />
logistiques et de platefor- de la CGEM. Autre concours : celui<br />
mes aux normes interna- des meilleurs caristes, organisé par<br />
tionales, etc.<br />
Manorg et Avenir Formation <strong>pour</strong> la<br />
première fois au Maroc, et remporté<br />
<strong>Les</strong> trophées<br />
par Kraft Food, devant DHL Logistics<br />
• De g. à dr. : Abdelali Berrada, Président de Logismed, et Logismed<br />
Morocco et Dachser Morocco, ce<br />
Aziz Rebbah, Ministre de l’Equipement et du Transport.<br />
En marge de ce <strong>sa</strong>lon, des dernier ayant également reçu le Prix<br />
Après 3 jours d’échanges, de<br />
rencontres et d’opportunités<br />
<strong>pour</strong> les participants, Logismed<br />
a baissé le rideau sur<br />
trophées ont distingué les entreprises<br />
performantes ou innovantes en<br />
logistique, ayant réalisé un projet<br />
logistique au cours des 24 derniers<br />
du Meilleur Stand.<br />
Un <strong>sa</strong>lon ambitieux<br />
Aujourd’hui, Logismed se positionne<br />
une édition fructueuse qui a dépassé mois. Dans la catégorie Industrie, comme un <strong>sa</strong>lon professionnel <strong>pour</strong><br />
ses objectifs en termes de nom- c’est Centrale laitière qui a été récom- les professionnels, et se veut un<br />
bre d’expo<strong>sa</strong>nts et de visiteurs. En pensée <strong>pour</strong> <strong>sa</strong> stratégie en matière <strong>sa</strong>lon de référence accompagnant<br />
effet, 126 professionnels du secteur de logistique. L’entreprise a en effet l’émergence de la culture logistique<br />
du transport et de la logistique ont mis en place des process de plani- au Maroc. « Nous pouvons donc nous<br />
participé à cette édition, au cours de fication poussée avec révision de la féliciter de tous les progrès accomplis<br />
laquelle 8.600 visiteurs venus des chaîne logistique, de la collecte du lait <strong>pour</strong> affirmer progressivement le sec-<br />
quatre continents et de toutes les jusqu’à la distribution du produit fini, teur du transport et la logistique, <strong>pour</strong><br />
sphères d’activité ont enregistré leur ainsi qu’une « Ecole Supply Chain » lui donner en fin de compte une vision<br />
présence.<br />
<strong>pour</strong> la formation continue des ef- méditerranéenne et africaine », a<br />
fectifs logistiques, depuis les opéra- déclaré M. Berrada. Rappelons que la<br />
Logistique : un levier de teurs jusqu’aux cadres managers. prochaine édition de ce <strong>sa</strong>lon annuel<br />
compétitivité<br />
Le secteur de la logistique est<br />
Le trophée « Coup de cœur » a été est prévue du 8 au 10 mai 2013.<br />
aujourd’hui perçu comme un moteur<br />
du développement économique du<br />
pays. « Notre ambition est de faire<br />
du Maroc une référence dans le<br />
développement logistique, un hub<br />
attractif <strong>pour</strong> les acteurs nationaux<br />
et internationaux, et un allié de<br />
choix <strong>pour</strong> les pays et régions partenaires<br />
», a affirmé Abdelali Berrada,<br />
Président de Logismed. A cet effet, le<br />
<strong>sa</strong>lon a mis en avant les différentes<br />
solutions répondant aux besoins et<br />
aux exigences des entreprises des<br />
secteurs-clients, en vue de renforcer<br />
La logistique au cœur des thématiques<br />
25 conférences et rencontres d’experts, relevant de l’actualité, des enjeux<br />
et prospectives de développement de la logistique, étaient au programme<br />
au cours de ce <strong>sa</strong>lon, avec l’intervention de nombreux professionnels<br />
du secteur nationaux et internationaux. Parmi ces présentations, citons<br />
l’étude sur la logistique agroalimentaire, réalisée en collaboration avec la<br />
Fenagri par GCL Logistics, cabinet de conseil en Supply Chain représenté<br />
par Kamal Chraibi et Patrick Remords. Cette étude a porté sur la représentativité<br />
du secteur de la logistique dans les entreprises agroalimentaires,<br />
en apportant des orientations et des recommandations sur l’optimi<strong>sa</strong>tion<br />
logistique. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises sur l’importance de<br />
ce maillon et contribuer au développement de solutions logistiques adaptées<br />
aux entreprises marocaines dans le secteur de l’agroalimentaire.<br />
28<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Logismed SalonMaroc
European Seafood Exposition<br />
<strong>Les</strong> produits de la mer font <strong>sa</strong>lon<br />
Du 24 au 27 avril derniers, Maroc Export a organisé la participation nationale à la 20 ème édition de<br />
l’European Seafood Exposition (ESE), <strong>sa</strong>lon international des produits de la mer. Au total, 25 entreprises<br />
marocaines ont bravé la pluie et le froid, mais surtout la crise, <strong>pour</strong> venir présenter leur offre aux<br />
acheteurs du monde entier.<br />
De notre envoyée spéciale à Bruxelles,<br />
Florence CLAIR<br />
Avec une grande bannière<br />
« Morocco, Taste the<br />
freshness » au-dessus de<br />
l’entrée principale, aucun<br />
visiteur de l’European Seafood ne<br />
pouvait manquer de remarquer la<br />
présence marocaine cette année !<br />
Avec 25 expo<strong>sa</strong>nts sur 504 m 2 , le<br />
Maroc signait ainsi <strong>sa</strong> 13 ème participation<br />
consécutive à ce <strong>sa</strong>lon. Une<br />
fidélité qui s’explique par la portée du<br />
Seafood, qui, loin d’être un événement<br />
belge voire européen, est un<br />
rendez-vous international incontournable<br />
<strong>pour</strong> les acheteurs du monde<br />
entier (plus de 140 pays). La plupart<br />
des entreprises marocaines présentes<br />
cette année ne s’y trompent pas<br />
et sont des expo<strong>sa</strong>nts de longue<br />
date au Seafood. « Nous participons<br />
également au Seafood Boston et à<br />
l’Anuga, mais l’ESE est l’événement<br />
30<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
European Seafood Salon<br />
à ne pas rater », révèle Mohamed<br />
Elbey, Manager de Haf<strong>sa</strong> Samac.<br />
Un <strong>sa</strong>lon sur fond d’accord<br />
de pêche<br />
L’offre marocaine couvrait tout type<br />
de produit, de la farine de poisson<br />
aux surgelés élaborés et même<br />
au <strong>sa</strong>umon fumé, en pas<strong>sa</strong>nt bien<br />
sûr par les produits frais, congelés,<br />
en conserve ou semi-conserve. Le<br />
pavillon a été inauguré par Samir<br />
Addahre, Ambas<strong>sa</strong>deur du Maroc<br />
en Belgique, et Menouar Alem,<br />
Ambas<strong>sa</strong>deur du Royaume auprès<br />
de l’Union Européenne, qui se sont<br />
félicités de l’évolution très positive du<br />
stand marocain. Interrogé sur l’accord<br />
de pêche Maroc-UE et l’intérêt<br />
de <strong>sa</strong> renégociation, Menouar Alem<br />
explique que « la Commis<strong>sa</strong>ire européenne<br />
en charge de la pêche s’est<br />
rendue au Maroc la semaine dernière,<br />
<strong>pour</strong> présenter le souhait de l’UE<br />
de négocier un nouvel accord de<br />
pêche. Des séances de discussions<br />
exploratoires vont démarrer dans les<br />
semaines qui viennent et détermineront<br />
la décision sur la négociation<br />
d’un nouvel accord de pêche. L’intérêt<br />
du côté de l’UE est manifeste.<br />
Du côté du Maroc, nous sommes<br />
ouverts à la discussion, à partir du<br />
moment où cela se fait dans le cadre<br />
du respect des intérêts supérieurs de<br />
la nation et des intérêts du secteur<br />
national. »<br />
Le business au rendez-vous<br />
malgré tout<br />
Malgré la crise, le manque de liquidités<br />
et le déficit en ressources, les<br />
visiteurs ont répondu présent. Selon
le bilan officiel, 25.000 acheteurs<br />
et vendeurs ont arpenté les allées<br />
de l’ESE cette année, soit le même<br />
nombre que l’année précédente.<br />
Selon plusieurs expo<strong>sa</strong>nts, l’affluence<br />
a en effet été plus calme<br />
que prévue. Cela n’a pas empêché<br />
toutefois de faire des affaires. « Il y<br />
a moins de monde que d’habitude,<br />
mais les visites sont plus qualitatives<br />
et nos clients viennent avec des projets<br />
beaucoup plus intéres<strong>sa</strong>nts »,<br />
déclare Julien Dujol, Business<br />
Unit Manager de Seafoodexport.<br />
« J’avais arrangé plusieurs rendezvous<br />
à l’avance mais j’ai eu aussi des<br />
nouveaux contacts. J’ai signé des<br />
contrats sur place dès la première<br />
journée », se réjouit <strong>pour</strong> <strong>sa</strong> part<br />
Rochus Zeevaarder, représentant de<br />
la société Copelit. Outre le business,<br />
les conserveurs marocains étaient<br />
aussi là <strong>pour</strong> rencontrer en un seul<br />
endroit tous leurs clients et les rassurer<br />
face à la rareté et à la cherté du<br />
poisson marocain : « 2011 a été très<br />
mauvaise et nous avons beaucoup<br />
de contrats en retard. Nous sommes<br />
venus surtout <strong>pour</strong> rassurer nos<br />
clients, leur expliquer la situation et<br />
leur dire que nous honorerons nos<br />
engagements », indique Driss Rhalimi,<br />
Directeur Commercial d’Aveiro<br />
Maroc.<br />
Le pavillon marocain a bénéficié<br />
Vu sur le <strong>sa</strong>lon : un burger<br />
à l’anchois !<br />
La société péruvienne Ta<strong>sa</strong> vient<br />
de lancer sur son marché local un<br />
burger à base de filets d’anchois<br />
(6%). Pré-cuit, riche en oméga<br />
3, ce produit surgelé présente<br />
également une couleur brune<br />
semblable à celle d’un hamburger<br />
classique au bœuf.<br />
d’une animation<br />
préparée par le<br />
Chef Hicham Aouad<br />
qui a attiré les<br />
foules avec des<br />
dégustations de<br />
spécialités comme<br />
les briouates, les<br />
rillettes aux deux<br />
<strong>sa</strong>umons, etc. De<br />
nombreux expo<strong>sa</strong>nts<br />
regrettent<br />
toutefois la position<br />
Belgique<br />
Innovations : les gagnants du Seafood Prix d’Elite<br />
Organisé <strong>pour</strong> la 12 ème fois, le concours Seafood Prix d’Elite récompense<br />
les meilleurs nouveaux produits de la mer de l’année sur le marché européen.<br />
<strong>Les</strong> gagnants sont :<br />
• Prix du meilleur nouveau produit <strong>pour</strong> la grande<br />
distribution et Prix spécial emballage : En K de<br />
Caviar, de Karviari (France)<br />
Un conditionnement original et nomade <strong>pour</strong> déguster<br />
15 grammes de caviar en toute occasion : au<br />
bureau, à l’hôtel, en discothèque, en voyage, au spa,<br />
<strong>pour</strong> un pique-nique… Le packaging se décline en 6 couleurs et contient<br />
une cuillère de dégustation. Une nouvelle façon de consommer le caviar !<br />
• Prix du meilleur nouveau produit <strong>pour</strong> la restauration<br />
: Zeeuwse Creuse Caresse, de Prins<br />
& Dingemanse (Nouvelle-Zélande)<br />
Cette huître creuse de Nouvelle-Zélande a bénéficié<br />
de soins particuliers : régime alimentaire<br />
à base d’algues nutritionnelles,environnement<br />
optimum et contrôlé, <strong>sa</strong>ns pollution.<br />
• Prix de la praticité : Lerøy Päleggslaks Provence,<br />
de Hallvard Lerøy (Norvège)<br />
Des tranches rondes de <strong>sa</strong>umon fumé <strong>sa</strong>uvage de 8<br />
cm de diamètre.<br />
excentrée du pavillon marocain<br />
dans le dernier hall et espèrent que<br />
l’emplacement sera meilleur <strong>pour</strong> la<br />
prochaine édition, du 23 au 25 avril<br />
2013. M. Toulba, Directeur du groupe<br />
Cofrigob et Secrétaire Général de la<br />
FENIP, remarque également que le<br />
pavillon manquait de professionnels.<br />
Car comme le souligne un expo<strong>sa</strong>nt,<br />
« ce n’est pas parce que l’on a rien à<br />
vendre que l’on doit faire l’économie<br />
du <strong>sa</strong>lon ! »<br />
• Prix spécial nutrition et <strong>sa</strong>nté : Vita-All de Jens Møller<br />
Products (Danemark)<br />
Une boisson énergétique non gazeuse, fabriquée à partir<br />
d’algues et de différents jus de fruits, enrichie en vitamines,<br />
antioxydants et avec un peu de caféine.<br />
• Prix de l’originalité : International Shrimp S’cones de<br />
Dish Hospitality (Inde)<br />
Des cônes croquants farcis de deux recettes de crevettes<br />
black tiger : l’une à la <strong>sa</strong>uce tomate et au fenugrec et l’autre<br />
au curry et à la noix de coco.<br />
• Prix de la meilleure gamme de produits de la mer :<br />
Seafood Duo, de Heiploeg Group (Belgique)<br />
La gamme Seafood Duo <strong>pour</strong> risotto, <strong>pour</strong> pâtes ou <strong>pour</strong><br />
paëlla est une combinaison de crevettes, d’écrevisses<br />
et d’une <strong>sa</strong>uce à la truffe, au parme<strong>sa</strong>n et au vin blanc,<br />
prête à l’emploi.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 31
Focus<br />
Conception d’usine<br />
32<br />
© Nmedia - Fotolia.com<br />
Conception d’usine<br />
<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong><br />
<strong>construction</strong><br />
page 33<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
• Qu’est-ce qu’une usine idéale ?<br />
• Bâtiments, lots techniques, froid industriel, laboratoire et même entrepôt<br />
de stockage : des conseils d’experts<br />
Conception d’usine<br />
<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong><br />
<strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />
L’entrepôt<br />
Le dernier maillon<br />
page 41
Focus<br />
Conception d’usine<br />
Conception d’usine<br />
<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong><br />
<strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />
Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agroindustrielle<br />
répond à de nombreuses contraintes techniques.<br />
Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du<br />
personnel, efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du<br />
marché… sont autant de paramètres à prendre en compte. Tour<br />
d’horizon dans ce dossier.<br />
Concevoir une unité industrielle<br />
en agroalimentaire<br />
s’amorce par une série de<br />
démarches administratives<br />
à accomplir. En termes de ressources<br />
humaines, l’entrepreneur doit être entouré<br />
d’une équipe de maîtrise d’œuvre<br />
constituée d’un architecte, d’un<br />
Bureau d’Etudes Techniques (BET)<br />
spécialisé en agroalimentaire et d’un<br />
économiste. Le créateur d’entreprise<br />
est appelé à disposer d’un cahier des<br />
charges de la zone d’implantation,<br />
d’études d’impact environnemental,<br />
et d’études techniques architecturales<br />
du bâtiment et des lots techniques de<br />
son usine Tous Corps d’Etat (TCE). Il<br />
peut ensuite déposer son permis de<br />
construire et adresser des demandes<br />
d’agrément <strong>sa</strong>nitaire auprès des<br />
directions régionales de l’ONSSA.<br />
A la fin des travaux, une visite de<br />
réception est effectuée <strong>pour</strong> accorder<br />
le numéro d’agrément <strong>sa</strong>nitaire de<br />
l’unité agroalimentaire. Un contrat de<br />
suivi <strong>sa</strong>nitaire en cours de fonctionnement<br />
est également à établir entre les<br />
deux parties.<br />
Des bâtiments sûrs et<br />
adaptés à l’activité<br />
Pour les entreprises nais<strong>sa</strong>ntes<br />
comme <strong>pour</strong> les expérimentées, le<br />
challenge à relever reste le même.<br />
« Il s’agit <strong>pour</strong> elles d’améliorer et<br />
d’optimiser en permanence leur outil<br />
industriel, en termes de conception,<br />
de mise en œuvre, d’exploitation,<br />
Meriem EL HASSOUNI, Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />
de maintenance… Pour in fine,<br />
raccourcir les délais de mise sur le<br />
marché et <strong>sa</strong>tisfaire la demande de<br />
leurs clients », affirme Mounir Souizi,<br />
Vice President BUs Infrastructure &<br />
Industry chez Schneider Electric.<br />
En général, la structure des bâtiments<br />
est constituée d’une charpente<br />
métallique avec des façades<br />
en bardage isolant extérieur et des<br />
cloisons internes en panneaux<br />
<strong>sa</strong>ndwichs isothermes. <strong>Les</strong> huisseries<br />
et les portes agro-industrielles<br />
garantissent ergonomie, facilité<br />
d’entretien, solidité et sécurité. « Ce<br />
type de <strong>construction</strong> présente de<br />
multiples avantages, tels que la rapidité<br />
d’exécution, une composition en<br />
matériaux correspondant aux règles<br />
d’hygiène en vigueur et une facilité<br />
de modification ou d’extension des<br />
locaux. Enfin, ce mode de <strong>construction</strong><br />
correspond aux exigences HQE<br />
car les nui<strong>sa</strong>nces de chantier sont<br />
minorées », précise Marcel Zardoni,<br />
Directeur Général du Cabinet IR2A.<br />
De plus, la conception même des<br />
bâtiments doit pouvoir s’adapter aux<br />
futures extensions de production et<br />
de stockage : « les ateliers doivent<br />
évoluer facilement <strong>pour</strong> accueillir de<br />
nouvelles lignes de fabrication <strong>pour</strong><br />
des produits dont le renouvellement<br />
et la mise sur le marché s’accélèrent.<br />
Elles ont donc besoin de disposer<br />
des technologies les plus performantes<br />
», affirme M. Souizi. Ainsi, compte<br />
tenu de l’importance du projet et<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 33
Focus Focus<br />
Conception d’usine<br />
des investissements mis en jeu, le<br />
ha<strong>sa</strong>rd n’a point de place. Il est néces<strong>sa</strong>ire<br />
de faire appel à un cabinet<br />
d’ingénierie spécialisé en agro afin<br />
de <strong>réussir</strong> à couvrir l’ensemble des<br />
aspects menant à la concréti<strong>sa</strong>tion<br />
de cette réali<strong>sa</strong>tion.<br />
Bien entendu, les locaux doivent être<br />
conçus de manière à assurer hygiène<br />
et sécurité du personnel.<br />
Pour la sélection des matériaux,<br />
le prestataire au même titre que le<br />
client se doit d’exiger le « mieux ».<br />
« Non seulement nous adaptons,<br />
mais nous obligeons nos clients à se<br />
soumettre aux obligations des normes<br />
d’hygiène et de sécurité. Aussi,<br />
aucune installation émanant de<br />
notre société ne se verrait refuser un<br />
agrément ! », affirme Gérard Albert,<br />
Directeur Général de Stale. Selon M.<br />
Zardoni, les conditions <strong>pour</strong> garantir<br />
hygiène et sécurité sont :<br />
• Sol : revêtement en résine époxy,<br />
<strong>pour</strong> ses qualités antidérapantes et<br />
hygiéniques,<br />
• Murs : revêtement en panneaux<br />
<strong>sa</strong>ndwichs ayant une tenue au feu<br />
M0 (incombustible) ou M1 (difficilement<br />
inflammable) ainsi que des<br />
qualités hygiéniques grâce à un joint<br />
traité au silicone fongicide et des<br />
profils <strong>sa</strong>nitaires assurant la continuité<br />
des parois.<br />
• Plafond : modulaire en dalle de 60<br />
X 60, soit en laine de roche avec film<br />
lavable ou en dalle aluminium. Il pré-<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
sente une parfaite sécurité <strong>sa</strong>nitaire<br />
avec une possibilité de démontage.<br />
• Portes « va & vient » : en matériaux<br />
minimum M1, dotées d’un anti-pince<br />
doigt avant et arrière ainsi qu’un<br />
grand oculus qui évite les collisions<br />
<strong>pour</strong> le personnel circulant dans les<br />
deux sens.<br />
• Sanitaires du personnel : cuvette<br />
WC à l’anglaise, lave mains commande<br />
non manuelle et douche,<br />
• Protection incendie : centrale de<br />
détecteur « incendie », système dé-<br />
senfumage, robinet d’incendie armé<br />
(RIA), extincteurs idoines.<br />
Lots techniques : des buts<br />
communs<br />
En ce qui concerne les lots techniques<br />
dans lesquels on regroupe<br />
l’alimentation électrique et pneumatique,<br />
la plomberie, la ventilation…,<br />
ils doivent être conçus de manière<br />
à converger tous vers les mêmes<br />
objectifs. Il est question d’assurer<br />
une fonctionnalité du process de<br />
production ou de transformation quel<br />
qu’il soit, de garantir des conditions<br />
de sécurité du travail, des conditions<br />
d’hygiène optimale, une bonne configuration<br />
et bonne ergonomie des<br />
postes de travail et présenter une<br />
facilité d’entretien et de nettoyage<br />
<strong>pour</strong> les locaux et les équipements.<br />
« <strong>Les</strong> sources d’alimentation sécurisées<br />
permettent aux systèmes de<br />
continuer à fonctionner pendant un<br />
certain temps après une coupure<br />
d’alimentation inattendue, mettant<br />
ainsi la production en état de repli,<br />
et en enregistrant les paramètres<br />
néces<strong>sa</strong>ires », ajoute M. Souizi.<br />
Quant au volet de la sécurité du<br />
travail, « les équipements électriques<br />
sont dotés de disjoncteurs 30 mA<br />
et les appareillages ont des indices<br />
de protection IP 45/IP 55 étanche et<br />
anti-bactérien », précise M. Zardoni.<br />
<strong>Les</strong> secrets d’une adaptation optimale de l’outil industriel<br />
Face à la demande des marchés, la réactivité est le maître mot <strong>pour</strong><br />
l’entreprise agroalimentaire qui souhaite rester concurrentielle. Voici<br />
quelques recommandations aux professionnels <strong>pour</strong> adapter rapidement<br />
l’outil de production. Adopter :<br />
• Une approche collaborative permettant le partage de l’information dans<br />
un temps réel à travers une interface avec les « Entreprise Resource<br />
Planning » (ERP). Elle donne une vision claire et synthétique de chaque<br />
situation <strong>pour</strong> prendre les décisions qui s’imposent.<br />
• Une approche d’automati<strong>sa</strong>tion des process et des machines par la<br />
gestion des process batch et le changement simple et rapide des lignes<br />
de conditionnement. En effet, la 3 ème génération de systèmes d’automati<strong>sa</strong>tion<br />
de machines offre une flexibilité accrue des lignes de conditionnement,<br />
permettant une augmentation de cadence jusqu’à 30%.<br />
• Une approche de mesure de performance par des systèmes d’identification<br />
et de mesure, applicable de la réception à l’expédition, avec la détection<br />
de critères de qualité des produits finis et l’identification des lots.<br />
<strong>Les</strong> données collectées doivent être facilement et rapidement consultables<br />
<strong>pour</strong> la vérification ou la gestion des éventuelles situations de crise.<br />
• Une approche de contrôle avancé par la gestion des inventaires. Une<br />
gestion efficace des stocks est le facteur d’équilibre entre flexibilité et<br />
efficacité économique.<br />
(Source : Schneider Electric)
© Ben Earwicker Garr<br />
Focus<br />
Pour la plomberie <strong>sa</strong>nitaire, les<br />
circuits d’eau chaude sont traités et<br />
configurés « anti-légionellose ». Ils<br />
sont équipés en mitigeur et limiteur<br />
de température d’eau chaude <strong>pour</strong><br />
éviter les risques de brûlures… De<br />
plus, l’eau est traitée <strong>pour</strong> garantir <strong>sa</strong><br />
potabilité et les rejets sont épurés en<br />
fonction des filières.<br />
Performance, sécurité et<br />
hygiène du process<br />
« Dans l’ensemble des filières agroalimentaires,<br />
l’emploi d’équipements à<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
base d’acier inoxydable AISI 304 ou<br />
similaire est une obligation réglementaire,<br />
le bois étant formellement<br />
interdit », rappelle M. Zardoni. <strong>Les</strong><br />
ateliers de fabrication peuvent être<br />
en panneaux isothermes avec deux<br />
faces en acier laqués et un isolant<br />
de polyuréthane injecté. <strong>Les</strong> angles<br />
verticaux et horizontaux ont des profils<br />
<strong>sa</strong>nitaires arrondis et des plinthes<br />
basses avec lèvres d’étanchéité.<br />
Néanmoins, il existe des contraintes<br />
relatives à chaque domaine d’activité<br />
(température de travail entre 2°C et<br />
4°C <strong>pour</strong> les produits de la mer, 4°C<br />
et 6°C <strong>pour</strong> les viandes rouges, isolation<br />
de l’air ambiant <strong>pour</strong> les produits<br />
laitiers…) En ce qui concerne<br />
les lignes de fabrication, « les machines<br />
doivent être encore plus rapides,<br />
plus flexibles et capables d’exécuter<br />
des opérations toujours plus complexes<br />
tout en consommant moins »,<br />
souligne M. Souizi. Et <strong>pour</strong> ce faire, il<br />
est néces<strong>sa</strong>ire de mesurer, <strong>pour</strong> chaque<br />
équipement, les temps de fonctionnement<br />
ainsi que ses performances<br />
<strong>pour</strong> favoriser la mise en place<br />
d’actions d’amélioration continue. La<br />
mise en place d’outils de surveillance<br />
et de diagnostic permet de détecter<br />
rapidement voire d’anticiper les<br />
pannes. D’une part, la maintenance<br />
corrective et les arrêts de production<br />
en cas d’intervention sont réduits.<br />
D’autre part, les opérations de maintenance<br />
sont optimisées.<br />
La sécurité alimentaire elle, est assurée<br />
par la fiabilité des outils d’hygiène,<br />
de formation et de traçabilité<br />
utilisés.<br />
Environnement et efficacité<br />
énergétique vont de pair<br />
La conception d’une usine agroalimentaire<br />
est également liée à<br />
d’autres contraintes spécifiques à<br />
l’environnement et à l’énergie, et qui<br />
Conception des laboratoires<br />
Dans l’usine agroalimentaire, un laboratoire d’analyses interne peut s’avérer<br />
néces<strong>sa</strong>ire <strong>pour</strong> assurer un contrôle permanent des produits, tout au long de<br />
la chaîne de production. Et disposer de cette partie de l’usine est généralement<br />
avantageux. « La rapidité peut être un avantage, essentiellement <strong>pour</strong><br />
les analyses physico-chimiques », répond Mounir Diouri, Directeur Général de<br />
Qualilab International. « Avoir un laboratoire en place permet d’assurer la sécurité<br />
alimentaire, de répondre aux exigences législatives, de mieux maîtriser<br />
le process, etc. », ajoute Youssef Guennouni, Président de Professional Labo.<br />
Installer un laboratoire d’analyses en interne requiert <strong>pour</strong>tant des pré-requis,<br />
dont certains sont spécifiques à chaque type de laboratoire. A titre d’exemple, le laboratoire de microbiologie<br />
doit être absolument isolé et loin de la zone de production. « <strong>Les</strong> risques sont de nature à amplifier des germes<br />
pathogènes et contaminer la production entière de l’entreprise », affirme Dr Diouri. De plus, « les installations de<br />
l’eau et des eaux usées doivent être distinctes par rapport à celles de la production. En plus, s’il y a un système<br />
d’aération, il faut qu’il soit indépendant de celui de la production », souligne-t-il. Un certain nombre de règles ne<br />
doivent pas non plus être oubliées quant à l’entretien du laboratoire. « <strong>Les</strong> bonnes pratiques de laboratoire doivent<br />
être respectées, à <strong>sa</strong>voir le nettoyage et la désinfection, le contrôle de la température de travail, le flux du personnel,<br />
des échantillons, des déchets, etc. », ajoute Dr Diouri.<br />
Installer un laboratoire au sein de l’industrie est avant tout un « projet » en lui-même. « Avant toute installation de<br />
laboratoire, il faut prendre le temps de faire une analyse de besoin en se po<strong>sa</strong>nt les questions suivantes : quel est<br />
le risque <strong>pour</strong> la présence d’un laboratoire dans les locaux de l’usine ? Quelle est la nécessité de faire des analyses<br />
en interne ? Quel est l’impact sur le coût d’exploitation ? », explique le Directeur Général de Qualilab International.<br />
D’après Youssef Guennouni, « un investissement en laboratoire diffère d’un secteur à l’autre et dépend de la dimension<br />
de l’usine. Il peut débuter à partir de 150.000 Dh et peut aller jusqu’à plusieurs millions de dirhams ».<br />
© Yuri Nemkin
doivent être prises en compte. En<br />
ce qui concerne l’aspect environnemental,<br />
une étude des impacts<br />
environnementaux est néces<strong>sa</strong>ire<br />
avant le lancement d’un projet, et<br />
consiste à l’identification, l’analyse,<br />
l’évaluation, la réduction et la<br />
surveillance de ces impacts. Il faut<br />
également tenir compte des rejets<br />
industriels sur la nature et recourir à<br />
des solutions comme le traitement et<br />
la récupération des déchets liquides,<br />
solides et gazeux. « <strong>Les</strong> effluents<br />
(déchets, eaux usées, etc.) doivent<br />
faire l’objet d’un traitement particulier<br />
avant leur rejet au réseau public »,<br />
affirme Marcel Zardoni qui souligne<br />
qu’une usine doit être située dans un<br />
environnement <strong>sa</strong>in.<br />
Outre l’environnement, l’efficacité<br />
énergétique constitue un autre aspect<br />
à prendre en considération dans<br />
la conception d’une usine agroalimentaire,<br />
qui a besoin aujourd’hui<br />
d’un outil industriel le plus économe<br />
possible. « Une bonne conception<br />
est incontestablement le meilleur<br />
moyen <strong>pour</strong> optimiser les consom-<br />
mations énergétiques. C’est un<br />
principe qui ne se limite pas à la<br />
<strong>construction</strong> des locaux, mais qui est<br />
aussi valable <strong>pour</strong> les équipements<br />
et les processus de fabrication performants<br />
», fait <strong>sa</strong>voir Mohamed Outmouhine,<br />
Consultant en conduite de<br />
projet et management d’équipe. « Il<br />
est important de prendre en compte<br />
l’efficacité énergétique, et ce dès<br />
la conception du bâtiment, afin de<br />
Conception d’usine<br />
centraliser la gestion de l’énergie à<br />
tous les niveaux de l’entreprise : bâtiments,<br />
lignes de production, machines,<br />
etc., et là où l’on consomme de<br />
l’énergie », réitère Mounir Souizi qui<br />
rappelle que la gestion centralisée<br />
de l’énergie permet en effet d’optimiser<br />
toutes les consommations,<br />
<strong>sa</strong>ns avoir d’impact sur le confort<br />
des exploitants, ni sur les capacités<br />
techniques propres à leurs activités.<br />
Récapitulatif de l’usine « idéale »<br />
• Situation géographique avec un environnement <strong>sa</strong>in,<br />
• Construction du bâtiment avec matériaux faciles d’entretien et de maintenance<br />
• Postes de travail spacieux et ergonomiques,<br />
• Bureaux de contrôle « Entrées, Sorties » des produits et vision sur la<br />
fabrication<br />
• Eclairage naturel optimisé, éclairage artificiel en fonction des postes de<br />
travail,<br />
• Niveau acoustique interne et externe minimum,<br />
• Traitement d’air adapté aux postes de travail,<br />
• Salles des machines et locaux techniques facilement accessibles <strong>pour</strong> la<br />
maintenance,<br />
• Contrats de maintenance globalisés et révisions périodiques,<br />
• Circuits de « visites des clients » isolés des zones de production.<br />
(Source : Cabinet IR2A)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 37
Focus Focus<br />
Conception d’usine<br />
De même, bien que la production<br />
industrielle engendre une consommation<br />
d’énergie à travers différentes<br />
voies, comme le fonctionnement<br />
des machines, le dégagement de<br />
chaleur, l’éclairage, la réfrigération<br />
et la climati<strong>sa</strong>tion, etc., « toutes ces<br />
charges en énergie doivent être<br />
maîtrisées par des options techniques<br />
et financières très étudiées,<br />
fai<strong>sa</strong>nt partie d’une étude globale de<br />
consommation d’énergie », souligne<br />
Marcel Zardoni. A cet effet, il existe<br />
actuellement de nouvelles techniques<br />
en matière d’économie énergétique.<br />
« A titre d’exemple, les qualités<br />
des nouveaux matériaux de <strong>construction</strong><br />
en termes d’isolation énergétique<br />
sont considérables et de nos jours<br />
incontournables <strong>pour</strong> minimiser les<br />
coûts de structure ainsi que les coûts<br />
de revient des produits », assure M.<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Outmouhine. Certaines solutions doivent<br />
aussi être mises en place afin<br />
de garantir le contrôle, la supervision<br />
et la gestion globales de l’entreprise.<br />
Selon Mounir Souizi, ces solutions<br />
servent à la mesure, à l’analyse et<br />
à l’optimi<strong>sa</strong>tion énergétique de la<br />
production, à <strong>sa</strong>voir la consommation<br />
moyenne d’énergie et l’émission<br />
moyenne de CO 2 par tonne de<br />
produit fabriqué. D’autre part, elles<br />
permettent d’optimiser l’énergie au<br />
niveau des bâtiments, notamment<br />
en ce qui concerne le contrôle du<br />
chauffage, de la ventilation et de la<br />
climati<strong>sa</strong>tion. De même, une moindre<br />
consommation en énergie n’entrave<br />
pas la productivité. « En choisis<strong>sa</strong>nt<br />
un tel système de management<br />
global de l’énergie, les industriels<br />
bénéficient de solutions intelligentes<br />
qui leur permettent de diminuer leurs<br />
dépenses d’investissement et d’exploitation,<br />
de réduire en moyenne de<br />
30 % leur facture énergétique, <strong>sa</strong>ns<br />
perdre en productivité », assure M.<br />
Souizi.<br />
D’autre part, il s’agit là d’une occasion<br />
<strong>pour</strong> s’inscrire dans une démarche<br />
de développement durable. <strong>Les</strong><br />
entrepreneurs marocains sont-ils<br />
toutefois sensibilisés au principe de<br />
l’efficacité énergétique ? « Plusieurs<br />
campagnes de sensibili<strong>sa</strong>tion ont<br />
été mises en place par l’Etat marocain,<br />
vi<strong>sa</strong>nt à sensibiliser les entrepreneurs<br />
aux gains possibles par<br />
l’adoption d’une politique d’efficacité<br />
énergétique », répond Mounir Souizi.<br />
Finalement, intégrer le respect de<br />
l’environnement et l’efficacité énergétique<br />
dans la démarche peut être<br />
fortement lié à la culture de l’entreprise.<br />
Froid industriel<br />
La chaîne du froid est l’un des éléments essentiels dans une usine agroalimentaire<br />
et donc de <strong>sa</strong> conception. L’accompagnement des industries dans<br />
l’installation des systèmes frigorifiques tient compte principalement des<br />
éléments suivants :<br />
1. Calcul des dimensions des chambres froides : dépend de la capacité<br />
de stockage de chaque équipement. « Dans une unité de congélation de<br />
poisson, la capacité de stockage est soit sur un seul niveau allant de 3,5 à<br />
4m de hauteur, soit sur deux niveaux allant jusqu’à 8m », explique Samir<br />
Fathi, Gérant de la Samofri. « Nous orientons le client vers des dimensions<br />
qui vont faciliter l’entrepo<strong>sa</strong>ge et le contrôle du produit entreposé », ajoutet-il.<br />
2. Type de produit à traiter : les surgelés et les produits frais nécessitent un<br />
stockage consommateur d’énergie. Quant aux procédés de surgélation, le<br />
choix des équipements dépend du produit et du résultat souhaité. Par exemple,<br />
la congélation des poissons se fait dans des tunnels de surgélation rapide<br />
à -40C°. « Une température et une humidité relative optimales doivent être<br />
bien choisies <strong>pour</strong> une meilleure conservation ou surgélation du produit en<br />
question », explique Emilio de la Fuente, Directeur technique de Frigicoll.<br />
3. Efficacité énergétique : <strong>pour</strong> une bonne efficacité énergétique, plusieurs aspects devraient être pris en considération.<br />
Entres autres, le type de l’installation frigorifique. L’utili<strong>sa</strong>tion de systèmes évaporateurs de haute superficie<br />
en conservation et décongélation par air et de systèmes de décongélation par gaz chaud dans des chambres<br />
de surgélation assurent une bonne efficacité énergétique. <strong>Les</strong> équipements frigorifiques ont un double impact sur<br />
l’effet de serre : en raison de la consommation d’énergie qu’ils nécessitent, d’une part, mais aussi parce qu’ils<br />
fonctionnent grâce à des fluides frigorigènes. « Aujourd’hui, beaucoup d’innovations dans le froid sont basées sur<br />
l’économie de la consommation énergétique et son rôle éco-respon<strong>sa</strong>ble, telles que : systèmes de variateurs de<br />
fréquence aux moteurs, système CO 2 , système de froid indirect avec l’eau-glycol et les systèmes de haute efficacité<br />
énergétique », souligne Emilio de la Fuente.<br />
4. Choix du système frigorifique : « calculs de bilans thermique, dimensionnement du matériel, réali<strong>sa</strong>tion de<br />
schéma de plans d’implantation sur logiciel : toutes ces étapes doivent être effectuées <strong>pour</strong> le bon déroulement<br />
d’une l’installation frigorifique dans une IAA », souligne Samir Fathi.<br />
Le coût d’installation d’une chambre froide dépend du type d’activité de chaque entreprise. « Le coût de la mise en<br />
place d’une chaîne de froid dans une unité de stockage de poissons congelés d’une capacité de 50 Tonnes coûte<br />
environ 580.000 Dh, contre 380.000 Dh <strong>pour</strong> une chambre froide positive d’une capacité de 50 T <strong>pour</strong> des produits<br />
végétaux (fruits et légumes », indique Samir Fathi.
© Abcd<br />
Focus<br />
L’entrepôt<br />
Le dernier maillon<br />
Lien entre l’usine et le circuit de distribution des produits, l’entrepôt de stockage, qu’il soit intégré à<br />
l’usine ou indépendant, est un point névralgique <strong>pour</strong> toute usine agroalimentaire. Cette zone nécessite<br />
une étude de conception détaillée afin d’optimiser ses coûts de <strong>construction</strong> et de fonctionnement.<br />
En préambule, il convient de<br />
distinguer <strong>pour</strong> le secteur<br />
alimentaire deux grandes<br />
familles d’entrepôts : les<br />
entrepôts secs (<strong>pour</strong> un stockage à<br />
température ambiante) et les entrepôts<br />
à température dirigée (<strong>pour</strong> les<br />
produits frais –froid positif – et les<br />
produits surgelés – froid négatif).<br />
« Certains produits, comme le<br />
chocolat par exemple, nécessitent<br />
une hygrométrie contrôlée en plus<br />
de la température », complète Pierre<br />
Caruana, Associé de GCL Optima,<br />
cabinet de conseil en logistique.<br />
Dimensionnement : les<br />
points <strong>clés</strong><br />
De nombreux critères sont à prendre<br />
en compte <strong>pour</strong> la conception des<br />
espaces intérieurs d’un entrepôt de<br />
stockage :<br />
- Une fois le type de produit identifié,<br />
toutes ses spécifications ainsi que<br />
celles du support de manutention<br />
doivent être déterminées : cohabitation<br />
des différents produits, dimen-<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
sions, poids,<br />
conditionnement<br />
en carton<br />
ou non, configuration<br />
des<br />
palettes…<br />
- La capacité<br />
de stockage<br />
peut être basée<br />
soit sur le stock<br />
maximum, soit<br />
sur le stock<br />
moyen, tout en<br />
tenant compte<br />
de l’évolution<br />
commerciale de<br />
l’entreprise.<br />
- <strong>Les</strong> contraintes<br />
de la gestion de stock influent<br />
sur le type de stockage : mode FIFO<br />
(First In, First Out) ou FEFO (First<br />
Expired, First Out)<br />
- <strong>Les</strong> flux et leur chronométrie doivent<br />
être bien identifiés afin d’harmoniser les<br />
flux et donc d’optimiser les surfaces.<br />
- Tous les process doivent être<br />
répertoriés (réception en vrac ou en<br />
palette, stockage, préparation des<br />
commandes, expédition…).<br />
- Enfin, le type de véhicule déterminera<br />
la configuration des quais et<br />
des aires de manœuvre.<br />
Une structure adaptée <strong>pour</strong><br />
une exploitation optimale<br />
Au niveau de la structure du bâtiment<br />
proprement dite, la tendance<br />
<strong>pour</strong> les produits secs est le stockage<br />
en rack en sol +4 voire sol +5.<br />
Le sol du bâtiment doit donc être<br />
parfaitement adapté : « il faut un sol<br />
plat, ce qui peut sembler élémentaire<br />
mais ne l’est pas, et un dallage avec<br />
une capacité importante de résistance<br />
mécanique, notamment aux<br />
Florence CLAIR<br />
effets de poinçonnement des pieds<br />
de racks », explique Jean Thédenat,<br />
Directeur d’Abcd Maroc, société<br />
spécialisée dans la réali<strong>sa</strong>tion clé en<br />
main de plates-formes logistiques et<br />
d’unités industrielles. « De plus, une<br />
excellente qualité de dallage permet<br />
une résistance dans le temps et une<br />
vitesse d’exploitation importante, la<br />
vitesse de gestion de la palette étant<br />
une conséquence directe de la qualité<br />
du dallage », renchérit M. Thédenat.<br />
Dans le même ordre d’idée,<br />
il convient de réduire au maximum<br />
le nombre de poteaux et de ne pas<br />
faire d’entrepôt à étage. Le nombre<br />
de portes à quai doit également être<br />
suffi<strong>sa</strong>nt <strong>pour</strong> assurer une bonne<br />
vitesse d’expédition et de réception.<br />
Pour les produits frais, il convient<br />
encore plus d’optimiser la taille de<br />
l’entrepôt afin de ne pas avoir à<br />
refroidir des espaces inoccupés et<br />
donc réduire les coûts énergétiques.<br />
Quant à l’isolation de l’entrepôt, elle<br />
repose sur le principe de la bouteille<br />
thermos, soit une « boîte dans la<br />
boîte, d’autant plus performante que<br />
la température doit être basse », indique<br />
M. Thédenat. Concrètement, on<br />
construit « un bardage double peau et<br />
portes étanches sur les quais <strong>pour</strong> le<br />
chargement des camions », complète<br />
M. Caruana. Conséquence, si le coût<br />
moyen de <strong>construction</strong> d’un entrepôt<br />
sec de 10.000 à 20.000 m 2 varie entre<br />
3.000 et 4.000 Dh/m 2 hors foncier<br />
selon Abcd Maroc, il faut compter<br />
plus du double <strong>pour</strong> un entrepôt frigorifique.<br />
Une bonne conception, basée<br />
sur une étude approfondie réalisée<br />
par des spécialistes est donc d’autant<br />
plus importante et « permet des gains<br />
de 10 à 30% sur le coût des surfaces<br />
de stockage », selon M. Caruana.
Hygiène et sécurité (notamment<br />
incendie) sont également des éléments<br />
majeurs. Un entrepôt destiné<br />
à stocker des produits alimentaires<br />
se doit d’être conçu avec des matériaux<br />
au grade alimentaire et facilement<br />
nettoyables du sol au plafond<br />
afin d’éviter toute pollution. Quelques<br />
exemples : sols traités epoxy ou<br />
polyuréthane, véhicules de manutention<br />
fonctionnant à l’électricité, <strong>sa</strong>ns<br />
oublier les vêtements et hygiène du<br />
personnel, la gestion des eaux pluviales,<br />
etc. L’efficacité énergétique<br />
doit également être prise en compte<br />
dès la conception, notamment au<br />
niveau de la production de froid et de<br />
l’éclairage. Un éclairage fluorescent<br />
par exemple est amorti en seulement<br />
deux ans. Il est également possible<br />
d’utiliser la lumière naturelle ou<br />
encore d’indexer les éclairages, <strong>pour</strong><br />
n’éclairer que les rangées utilisées.<br />
Vers une dissociation<br />
stockage/distribution<br />
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des bouleversements dans la logistique<br />
des industries alimentaires.<br />
En effet, dans un premier temps et<br />
à l’instar de ce qui s’est passé en<br />
Europe par exemple, les enseignes<br />
de distribution imposeront la mutuali<strong>sa</strong>tion<br />
des marques à la livraison,<br />
puis, <strong>pour</strong> certaines, créeront leurs<br />
propres entrepôts dans un second<br />
temps. Pour M. Caruana, « mon<br />
conseil est de conserver le stockage<br />
usine et de livrer en palettes complètes,<br />
à un ou plusieurs entrepôts<br />
locaux ou régionaux externalisés.<br />
Ces entrepôts se chargeront de<br />
mutualiser les produits en regroupant<br />
différentes marques, et de préparer<br />
et livrer ensuite les différents points<br />
de vente. » Cette externali<strong>sa</strong>tion<br />
permet également à l’industriel de se<br />
concentrer sur son métier - la recherche,<br />
le marketing, la production et<br />
la vente - et de laisser à des professionnels<br />
de la logistique le soin<br />
d’investir dans les outils. Ceci est<br />
d’autant plus vrai que les contraintes<br />
logistiques de qualité, de traçabilité,<br />
de management de la chaîne logisti-<br />
Conception d’usine<br />
que en général, deviendront de plus<br />
en plus contraignantes (<strong>pour</strong> le bien<br />
du consommateur final). <strong>Les</strong> installations,<br />
les outillages, les systèmes<br />
d’information… continueront à progresser.<br />
« Ceux qui anticiperont ces<br />
évolutions seront gagnants », conclut<br />
M. Caruana.<br />
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° N° 42 44 15 15 Mars Mai - 15 Juin Avril 2012 41
Ressources<br />
<strong>Les</strong> engrais<br />
Pour une meilleure productivité<br />
agricole<br />
Pour la 3 ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du 18 au 20<br />
avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB), ce congrès africain<br />
a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité agricole en Afrique.<br />
• Allocution d’ouverture de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, lors du FMB Africa 2012.<br />
Première source de revenus<br />
des populations africaines,<br />
l’agriculture constitue<br />
un levier indispen<strong>sa</strong>ble<br />
de la crois<strong>sa</strong>nce économique du<br />
continent. Or, le secteur souffre en<br />
termes de productivité, compte tenu<br />
de la faible utili<strong>sa</strong>tion des engrais.<br />
Une problématique commune qui a<br />
réuni quelques 500 participants à<br />
la troisième édition du FMB Africa,<br />
afin de discuter de l’amélioration de<br />
la productivité agricole en Afrique, à<br />
travers une solution durable : l’utili<strong>sa</strong>tion<br />
des engrais.<br />
Zoom sur la productivité<br />
agricole<br />
Le FMB Africa a été l’occasion de<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
se pencher sur la faiblesse de ce<br />
secteur en Afrique, <strong>sa</strong>ns omettre<br />
de soulever la crise alimentaire de<br />
2010 qui a touché de nombreux pays<br />
africains à la suite de la flambée des<br />
cours des produits agricoles. <strong>Les</strong><br />
engrais s’avèrent ainsi une arme qui<br />
contribuera à une véritable Révolution<br />
Verte Africaine.<br />
Lors de cette conférence, deux<br />
grands panels ont permis de débattre<br />
sur les stratégies à adopter <strong>pour</strong><br />
l’amélioration de la productivité agricole,<br />
autour de deux thèmes importants<br />
: l’accès au marché des engrais<br />
<strong>pour</strong> le petit agriculteur africain d’une<br />
part, et, d’autre part, les innovations<br />
et les investissements du marché<br />
national et régional des engrais.<br />
Siham HAMDI<br />
Pour les décideurs politiques,<br />
l’amélioration de la<br />
productivité agricole est<br />
devenue un leitmotiv en<br />
vue d’assurer la sécurité<br />
alimentaire dans leurs<br />
pays, en mettant en place<br />
des stratégies facilitant<br />
l’accès et l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />
engrais. D’autre part, la<br />
sensibili<strong>sa</strong>tion des petits<br />
agriculteurs est aussi un<br />
paramètre important <strong>pour</strong><br />
une utili<strong>sa</strong>tion optimale<br />
des engrais.<br />
<strong>Les</strong> engrais : faible<br />
consommation !<br />
Eléments vitaux <strong>pour</strong><br />
l’agriculture, les engrais<br />
assurent l’apport en élément<br />
nutritifs, améliorent<br />
les rendements agricoles<br />
et contribuent à la régénération<br />
de la qualité des sols. Or,<br />
des chiffres alarmants démontrent<br />
qu’avec moins de 1% de la consommation<br />
mondiale d’engrais <strong>pour</strong> 18%<br />
des terres cultivables de la planète,<br />
l’agriculture africaine souffre d’une<br />
très faible utili<strong>sa</strong>tion des fertili<strong>sa</strong>nts,<br />
ce qui provoque une décrois<strong>sa</strong>nce<br />
de la production agricole africaine<br />
malgré l’augmentation des surfaces<br />
cultivées. Pis encore, l’on prévoit<br />
que la production agricole <strong>pour</strong>rait<br />
chuter de 30% dans les 15 prochaines<br />
années si l’utili<strong>sa</strong>tion des engrais<br />
n’est pas intensifiée. Rappelons<br />
que la consommation d’engrais en<br />
Afrique tourne autour de 8 kg/Ha/an<br />
contre 120 kg/Ha/an dans le reste du<br />
monde.
OCP : des solutions adaptées<br />
Matières premières<br />
Etant l’un des principaux exportateurs d’engrais phosphatés, le groupe OCP est un véritable acteur engagé et<br />
solidaire de l’agriculture africaine et de la Révolution Verte, à travers <strong>sa</strong> contribution dans la démocrati<strong>sa</strong>tion de<br />
l’utili<strong>sa</strong>tion des fertili<strong>sa</strong>nts en Afrique. De plus, le groupe s’est engagé dans la réali<strong>sa</strong>tion d’une cartographie des<br />
sols du continent, qui permettra d’offrir aux agriculteurs africains des engrais adaptés à leurs sols et d’accroître<br />
ainsi leur productivité. Dans le cadre de <strong>sa</strong> politique de recherche et d’innovation, l’OCP a développé des solutions<br />
« sur mesure » adaptées aux cultures et aux besoins des sols, telles que :<br />
- NPS : nouvelle gamme de complexes fertili<strong>sa</strong>nts, ces engrais sont à base de phosphate et d’azote et enrichis<br />
en soufre. Lancés en février 2012 par l’OCP, les NPS ont été testés par le groupe avec l’Institut National de la<br />
Recherche Agronomique (INRA) sur des sols basiques, notamment sur des cultures de maïs en Côte d’Ivoire.<br />
Ces produits sont destinés aux régions souffrant d’une carence en soufre et permettent de réduire la toxicité par<br />
l’aluminium ;<br />
- Teractiv : cette solution fertili<strong>sa</strong>nte à base de phosphate réactif a été développée par l’OCP après avoir testé<br />
les sols de quelques pays africains. Ce produit s’adapte en effet aux sols acides, puisqu’il diminue leur acidité et<br />
réduit la toxicité en aluminium, augmentant de ce fait l’efficacité des engrais et la réhabilitation des sols. D’application<br />
directe, cet engrais se caractérise par son accessibilité et <strong>sa</strong> facilité d’utili<strong>sa</strong>tion. Il est destiné à des<br />
cultures bien définies comme le cacao, le maïs, le coton, etc. ;<br />
- Feed Phosphates : ce nouveau produit est destiné à l’alimentation animale et <strong>sa</strong> commerciali<strong>sa</strong>tion est prévue<br />
<strong>pour</strong> mai 2012. A base de calcium et de phosphate, ce produit est fabriqué à partir de matières premières 100%<br />
marocaines conformes aux standards internationaux de l’alimentation animale ;<br />
- La carte de la fertilité des sols : cette base de données géographique de la fertilité des sols repose sur un certain<br />
nombre de critères tels les nutriments, le pH, l’alcalinité, etc., et permet de mesurer l’adaptabilité du sol aux<br />
fertili<strong>sa</strong>nts. Ce projet a été développé sur 3 ans et s’étale sur 9 MHa. Au Maroc, les cartes sont aujourd’hui finalisées<br />
au niveau de différentes régions (Meknès, Fès, El Hajeb, etc.), et suscitent l’intérêt d’autres pays africains<br />
comme l’Ethiopie, le Nigeria et le Ghana,…<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 43
Process<br />
Performance achat<br />
Pourquoi avez-vous besoin<br />
d’améliorer votre performance ?<br />
Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de<br />
2008, vous pensez que vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au<br />
rabot. Notre objectif est de vous démontrer, à travers une série d’articles, qu’il<br />
existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra d’atteindre encore et<br />
directement des gisements d’économie majeurs.<br />
Au-delà d’initiatives telles que<br />
le gel des recrutements, la réduction<br />
des participations aux<br />
<strong>sa</strong>lons et des déplacements<br />
en classe affaires, il existe des outils<br />
de professionnali<strong>sa</strong>tion et de pérenni<strong>sa</strong>tion<br />
de l’optimi<strong>sa</strong>tion des charges et<br />
achats. Dans cette 1 ère partie, voyons<br />
d’abord <strong>pour</strong>quoi vous avez besoin<br />
d’améliorer votre performance.<br />
A quelles contraintes<br />
externes faites-vous face ?<br />
<strong>Les</strong> entreprises du secteur agroalimentaire<br />
sont confrontées à un environnement<br />
externe et interne de plus<br />
en plus hostile et critique.<br />
En effet, en externe, des enjeux<br />
majeurs sont touchés, notamment par<br />
l’agrégation du marché fournisseur qui<br />
dicte les prix, cau<strong>sa</strong>nt ainsi un risque<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
d’entente et de perte de pouvoir de<br />
négociation. Une plus grande compétitivité<br />
à la vente a été exacerbée par<br />
l’ouverture aux marchés extérieurs<br />
au travers des nombreux accords de<br />
coopération commerciale signés par<br />
le Maroc. La biscuiterie et la confiserie<br />
turques par exemple ont envahi le<br />
marché national depuis l’avènement<br />
du libre échange avec la Turquie.<br />
Une tendance actuelle inflationniste<br />
a découlé de la crise sur les matières<br />
premières entamée en 2008 puis atteignant<br />
des niveaux records dans les<br />
bourses mondiales depuis 2010, <strong>sa</strong>ns<br />
retour (maïs, beurre, café…).<br />
<strong>Les</strong> clients sont par ailleurs de plus en<br />
plus exigeants en termes de dynamique<br />
et de régularité de service, en<br />
plus des prix à maintenir au niveau le<br />
plus bas. <strong>Les</strong> actionnaires détenteurs<br />
Meriem BENNIS,<br />
Manager Performance<br />
Grant Thornton Conseil<br />
m.bennis@fidarocgt.ma<br />
de capitaux sont soucieux de taux<br />
de retour sur investissement élevés<br />
et rapides. Ils requièrent la garantie<br />
d’une rentabilité crois<strong>sa</strong>nte à terme.<br />
Enfin, l’environnement légal est de<br />
plus en plus contraignant, engendrant<br />
un important mouvement de normali<strong>sa</strong>tion.<br />
Ainsi, la mise en conformité<br />
aux normes alimentaires requises par<br />
l’ONSSA (Office National de la Sécurité<br />
Sanitaire, délivrant les agréments),<br />
présente un coût supplémentaire.<br />
Avec quelles difficultés<br />
internes devez-vous<br />
composer ?<br />
De la même manière, au niveau<br />
interne, les niveaux de <strong>sa</strong>tisfaction<br />
de service ont évolué depuis l’avènement<br />
d’une approche contractuelle<br />
intra compagnie. La conception des<br />
produits « prix » s’articule autour de<br />
prix de vente cibles, « Target Price »,<br />
amenant une pression dans l’atteinte<br />
d’un coût cible budgétisé. La démar-<br />
Lexique<br />
1 ère partie<br />
KPI : Key Performance Indicators,<br />
Indicateurs de performance.<br />
Lead Time : Temps néces<strong>sa</strong>ire<br />
de l’émission de la commande à<br />
la réception de la marchandise<br />
(à ne pas confondre avec transit<br />
time).<br />
TCO : Total Cost Ownership.<br />
Time to Market : Temps de<br />
préparation du lancement d’un<br />
produit, de la conception à la mise<br />
sur le marché.
che est ainsi inversée : le prix d’un<br />
produit alimentaire sera fixé à 1 Dh au<br />
préalable à la recherche des éléments<br />
de coût qui vont permettre la conception<br />
du produit ; l’exemple type est le<br />
yaourt.<br />
De plus, les cellules Marketing ont<br />
accéléré le time-to-market, nécessitant<br />
la mise en place d’une veille sur le<br />
marché en alerte continue, assurant<br />
une réactivité perpétuelle et la réduction<br />
du lead time.<br />
Par ailleurs, les organi<strong>sa</strong>tions s’orientent<br />
de plus en plus vers le résultat,<br />
qu’elles soient des coopératives, des<br />
associations, ou des entreprises industrielles<br />
agroalimentaires. L’actionnariat<br />
exprime un besoin de pro-activité, de<br />
gestion stratégique, grâce à un capital<br />
humain averti avec des compétences<br />
en phase.<br />
<strong>Les</strong> fonctions financières émettent<br />
quant à elles une pression sur la<br />
rallonge des crédits fournisseurs afin<br />
de soulager la trésorerie. Le marché<br />
marocain a souffert d’un manque de<br />
liquidité drastique en dépit des montants<br />
conséquents émis par la Banque<br />
Centrale Marocaine à plusieurs<br />
occasions.<br />
Enfin, la demande de visibilité et de<br />
publication transparente est de plus<br />
en plus grande. La finalité est d’analyser<br />
les indicateurs et de piloter par<br />
le biais d’outils décisionnels voulus<br />
instantanés, sur des périodes régulières<br />
et rapprochées. <strong>Les</strong> systèmes de<br />
reporting et KPI se généralisent.<br />
Où en est votre niveau<br />
de performance ?<br />
L’ensemble de ces enjeux impacte<br />
profondément la performance de<br />
l’entreprise et <strong>sa</strong> rentabilité, surtout<br />
quand les achats pèsent en général<br />
plus de 50% du chiffre d’affaires dans<br />
le domaine alimentaire.<br />
Dans ce contexte, vous pouvez rencontrer<br />
de nombreuses situations de<br />
dysfonctionnements et être affectés<br />
par des symptômes de sous-performance.<br />
Des alertes liées à la triptyque de prix,<br />
délai, qualité sont banalisées du fait<br />
de leur expansion : des coûts d’achat<br />
en hausse, des niveaux de stock qui<br />
grimpent, un coût de main d’œuvre qui<br />
dérive, des ruptures d’approvisionnement<br />
graves, une obsolescence des<br />
stocks, la détection tardive de non<br />
qualité incluant son coût caché (TCO).<br />
Compte tenu de ces environnements<br />
interne et externe, vous devez certainement<br />
vous poser certaines questions :<br />
- Avez-vous les méthodes et outils<br />
vous permettant de faire face à ces<br />
contraintes ?<br />
- Avez-vous conscience des risques<br />
liés aux dysfonctionnements actuels ?<br />
Des gains potentiels ?<br />
- Maîtrisez-vous l’efficacité et l’efficience<br />
de vos achats ? Comment améliorer<br />
votre rentabilité ?<br />
- Quel est le niveau de maturité de vos<br />
fonctions achats et logistiques ?<br />
Achats<br />
Quelle démarche suivre ?<br />
Il existe des solutions adaptées selon<br />
les configurations de votre entreprise.<br />
La démarche s’articule autour des<br />
axes suivants :<br />
- Structuration et réduction des coûts ;<br />
- Professionnali<strong>sa</strong>tion de la fonction<br />
achats <strong>pour</strong> pérenniser les gains ;<br />
- Pilotage et mesure de l’activité <strong>pour</strong><br />
une performance durable ;<br />
- Identification, qualification et quantification<br />
des opportunités et du potentiel<br />
de réduction des coûts.<br />
Cette démarche permet :<br />
- La production d’économies, rapides<br />
et visibles dans le compte de résultat ;<br />
- La sécuri<strong>sa</strong>tion du taux de service et<br />
d’une base fournisseurs ;<br />
- La mise en place des bonnes pratiques<br />
<strong>pour</strong> s’inscrire dans l’amélioration<br />
continue.<br />
Avec cette méthode, vous pouvez<br />
atteindre une réduction des coûts<br />
d’achats de 5% à 35%. Pour atteindre<br />
une crois<strong>sa</strong>nce de rentabilité de<br />
25%, il est plus efficace de réaliser 5%<br />
d’économies que de déployer un effort<br />
commercial <strong>pour</strong> augmenter le chiffre<br />
d’affaires de 25% (cf. graph. ci-dessous).<br />
L’objectif des articles suivants consistera<br />
à élucider les étapes de cette<br />
méthodologie.<br />
Dans les prochains numéros :<br />
Comment identifier rapidement<br />
et efficacement les chantiers<br />
d’optimi<strong>sa</strong>tion achat ?<br />
Comment mettre en place le<br />
programme de réorgani<strong>sa</strong>tion et<br />
de réduction de coût ?<br />
Une réduction des coûts d’achats de 5%<br />
équivaut à un accroissement des ventes de 25%<br />
© Grant Thornton Conseil<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 45
Process<br />
Solutions Fournisseurs<br />
• LOGISTIQUE<br />
Aldata. Gestion de réapprovisionnement<br />
Aldata, l’un des<br />
leaders mondiaux<br />
de l’optimi<strong>sa</strong>tion du<br />
retail et de la distribution,<br />
présente <strong>sa</strong><br />
nouvelle solution<br />
Aldata Replenishment<br />
Insights, un<br />
système qui aidera<br />
les entreprises à<br />
identifier les forces<br />
et les axes d’amélioration<br />
de leur gestion du réapprovisonnement. Basée sur des indicateurs<br />
<strong>clés</strong> « Stocks », « Taux de Service », « Productivité Métier », Aldata Replenishement<br />
Insights permet aux entreprises de mesurer et de comparer plus<br />
facilement leurs performances, et d’en identifier ainsi les forces et les axes<br />
d’amélioration. Pour chaque indicateur, il offre aux utili<strong>sa</strong>teurs une vision<br />
claire de leur performance, résumée en un écran contenant : un tableau récapitulatif<br />
des données néces<strong>sa</strong>ires à l’analyse, leur représentation graphique<br />
permettant d’identifier directement les enjeux (histogramme 2D) et un outil de<br />
tri, permettant de comparer les données par famille de produits (commerciales,<br />
fournisseurs, utili<strong>sa</strong>teurs, etc.).<br />
Dispo<strong>sa</strong>nt d’une plate forme ouverte, Aldata Replenishment Insights peut<br />
s’intégrer à n’importe quelle solution de gestion des approvisionnements déjà<br />
en place et être déployée en quelques jours seulement.<br />
Psion. RFID intégré au PDA<br />
Psion, fournisseur de<br />
solutions d’informatique<br />
mobile à l’échelle mondiale,<br />
présente son nouveau<br />
produit NEO UHF RFID,<br />
un module qui se monte<br />
à l’arrière d’un PDA et qui<br />
permet la lecture rapide<br />
des tags, quel que soit l’environnement.<br />
Cette technologie<br />
s’intègre en outre<br />
facilement dans d’autres<br />
dispositifs de capture de données et peut être utilisée et déployée dans<br />
diverses applications, notamment dans la gestion des stocks et le commerce<br />
de détail. Le NEO UHF de Psion est également l’un des plus petits lecteurs<br />
industriels UHF du marché, ce qui en fait un outil parfaitement adapté aux applications<br />
telles que les inventaires ou le contrôle des articles dans les points<br />
de vente. Ce produit est idéal <strong>pour</strong> les clients ayant des exigences élevées<br />
en matière de gestion des stocks, d’inventaires, et d’une manière générale,<br />
de traçabilité des produits. Il offre une combinaison d’avantages, aussi bien<br />
sur le plan ergonomique, par <strong>sa</strong> légèreté, que sur le plan fonctionnel, par <strong>sa</strong><br />
haute capacité de lecture d’étiquettes RFID.<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
• PUBLICATION<br />
Mettler-Toledo. Nouveau<br />
guide sur la productivité<br />
agroalimentaire<br />
Mettler-Toledo publie un nouveau<br />
guide sur la productivité agroalimentaire,<br />
destiné aux personnes chargées<br />
de la conception des processus<br />
et de la sélection des équipements.<br />
Ce guide permet d’identifier les<br />
domaines pouvant faire l’objet d’une<br />
optimi<strong>sa</strong>tion par le biais d’une adaptation<br />
des processus, par la sélection<br />
du bon équipement ainsi que par<br />
le développement de procédures<br />
opérationnelles permanentes et de<br />
processus d’étalonnage adaptés.<br />
L’ouvrage aborde des recommandations<br />
<strong>pour</strong> l’optimi<strong>sa</strong>tion des processus<br />
de pe<strong>sa</strong>ge, de contrôle ou de<br />
mesure, Ainsi, l’industriel bénéficie<br />
rapidement : d’un transfert de matières<br />
rapide et précis, d’une minimi<strong>sa</strong>tion<br />
du gaspillage grâce aux services<br />
de suivi et de traçabilité ainsi qu’aux<br />
méthodes de formulation et de<br />
do<strong>sa</strong>ge reproductibles, d’un débit<br />
optimisé des processus manuels<br />
et automatisés, d’un remplis<strong>sa</strong>ge<br />
cohérent dans les emballages en<br />
lots et de vente, d’une réduction des<br />
plaintes et des procédures judiciaires<br />
grâce à une meilleure détection des<br />
corps étrangers, d’une forte réduction<br />
du gaspillage produit grâce à la<br />
réduction<br />
du surdo<strong>sa</strong>ge,<br />
et d’une<br />
précision<br />
de pe<strong>sa</strong>ge<br />
constante<br />
et durable<br />
grâce à<br />
des procédures<br />
de<br />
contrôle<br />
de l’étalonnage<br />
et<br />
de la performance<br />
adaptées.
• PROCESS<br />
Ishida. Peseuse<br />
associative linéaire<br />
<strong>pour</strong> produits délicats<br />
La peseuse associative<br />
linéaire CCW-NZ-110<br />
représente une véritable<br />
solution <strong>pour</strong> maintenir<br />
la bonne production des<br />
produits délicats. Pour la<br />
première fois en Europe, la<br />
CCW-NZ-110 s’intègre à la<br />
ligne des produits enrobés<br />
du site Sucralliance. Elle a<br />
été spécialement développée par Ishida et comprend 20<br />
bennes de 0,5 litre revêtues d’un matériel spécial amortis<strong>sa</strong>nt.<br />
<strong>Les</strong> dragées arrivent sur la table de répartition<br />
par un élévateur de godets spécifiquement conçu. Grâce<br />
à la bonne flexibilité de la peseuse, l’utili<strong>sa</strong>tion de la ligne<br />
peut s’étendre à d’autres produits enrobés tout aussi<br />
fragiles.<br />
• La cadence peut atteindre 50 <strong>sa</strong>chets/minute avec un<br />
taux très faible de non-conformité, de l’ordre de 0,5%.<br />
• <strong>Les</strong> dragées ne chutent pas, elles suivent une pente<br />
douce de 45°.<br />
Concetti Group. En<strong>sa</strong>cheuse automatique<br />
A l’occasion du <strong>sa</strong>lon Ipak-Ima qui s’est tenu à Milan du<br />
28 février au 3 mars 2012, Concetti Group, spécialisé<br />
dans la production de machines de pe<strong>sa</strong>ge, en<strong>sa</strong>chage,<br />
fermeture de <strong>sa</strong>cs et la paletti<strong>sa</strong>tion de produits d’écoulements<br />
libres, a présenté <strong>sa</strong> nouvelle en<strong>sa</strong>cheuse FFS<br />
Continua. Ce système innovant d’en<strong>sa</strong>chage, complètement<br />
automatique <strong>pour</strong> <strong>sa</strong>cs plats ou à soufflets, forme,<br />
remplit et soude des <strong>sa</strong>cs réalisés à partir de bobines de<br />
différentes largeurs et matériaux, tant en PE qu’en PP.<br />
L’utili<strong>sa</strong>tion d’une bobine à la place de <strong>sa</strong>cs préformés<br />
constitue un avantage économique évident <strong>pour</strong> le client,<br />
du fait de la réduction des frais de main-d’œuvre et de<br />
la productivité de l’installation, avec un coût matière plus<br />
faible par rapport aux <strong>sa</strong>cs préformés, permettant ainsi<br />
d’amortir dans des délais resserrés les frais d’acquisition<br />
du matériel. L’applicateur de zip, importante innovation<br />
de Concetti Group, peut être ajouté aux FFS Continua.<br />
Le dispositif prend un zip refermable <strong>pour</strong> le placer exactement<br />
et le souder<br />
sur la bouche du <strong>sa</strong>c,<br />
transformant ainsi<br />
des <strong>sa</strong>cs normaux<br />
préformés en <strong>sa</strong>cs<br />
refermables, tout en<br />
rédui<strong>sa</strong>nt significativement<br />
les coûts de<br />
l’en<strong>sa</strong>chage.<br />
• LOGISTIQUE<br />
TKT. Conteneurs isothermes<br />
Nouveautés<br />
TKT propose des conteneurs isothermes<br />
TKT type C-720 et G-180,<br />
des outils logistiques permettant un<br />
flux efficace des produits thermiquement<br />
sensibles. Le conteneur<br />
de type C-720 pèse 90 Kg, et est<br />
d’une dimension extérieure de 735<br />
x 955 x 1770 mm, et de 610 x 810<br />
x 1440 mm à l’intérieur, avec une<br />
contenance d’environ 720 litres.<br />
Ce modèle contient un verrouillage<br />
au centre de la porte, 2 poignées<br />
latérales de manutention, 1 poignée<br />
rabattable dans le creux de la porte, un châssis à<br />
roulettes résistant au froid, un dispositif de maintien de la<br />
porte en position ouverte, une coque intérieure lisse, des<br />
profilés verticaux cintrés vers l’intérieur, des panneaux en<br />
PE (2 mm d’épaisseur) et des plinthes de protection (sur<br />
3 faces). Le conteneur de type G-180 gerbable est de 30<br />
Kg, d’une dimension extérieure de 660 x 810 x 630 mm<br />
et intérieure de 520 x 640 x 490 mm, avec une capacité<br />
de charge d’environ 160 litres, une ouverture par le haut<br />
avec deux poignées de transport rabattables. <strong>Les</strong> panneaux<br />
sont en PE (2 mm d’épaisseur). Ces produits sont<br />
distribués au Maroc par Cottafut.<br />
• HYGIENE<br />
Groupe Bobet. Lave-bottes compact<br />
Dans la continuité de ses produits, Bobet Matériel a<br />
conçu un lave-bottes et semelles nouvelle génération<br />
« lave-bottes compact 2012 ». Un équipement qui assure<br />
le lavage et la désinfection des semelles et des bottes ou<br />
chaussures, avec une puis<strong>sa</strong>nce maximum et un encombrement<br />
minimum. Il répond aux besoins de petites<br />
industries qui utilisent des postes individuels, ou des<br />
entreprises avec des accès secondaires non équipés.<br />
Le lave-bottes est fabriqué en inox 1.4307 et pèse 100<br />
Kg. Il est doté de 3 moteurs de 0,25 Kw (un par brosse)<br />
qui assurent un bros<strong>sa</strong>ge plus rapide (300 tours/min)<br />
et d’une grille de récupération des déchets qui joue le<br />
rôle d’un premier filtre <strong>pour</strong> collecter les souillures sur la<br />
face avant. Enfin, l’appareil est directement raccordé sur<br />
le système d’évacuation d’eau (pas de siphon intermédiaire).<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 47
Qualité<br />
Gestion des déchets industriels<br />
2013, décrétée année<br />
contre le gaspillage<br />
La question des pertes et du gaspillage semble être une prise de conscience très récente <strong>pour</strong> les<br />
pouvoirs publics et les populations. <strong>Les</strong> pays développés semblent se préoccuper de ces questions depuis<br />
belle lurette, alors même que les pays du Sud de la Méditerranée s’intéressent depuis la fin du siècle<br />
dernier aux problèmes des pertes agricoles. Tous les pays se doivent de veiller à leur mode de production<br />
agricole et donc s’intéresser au mode de consommation et aux problèmes concomitants de perte et de<br />
gaspillage.<br />
En France, le réseau de<br />
professionnels <strong>pour</strong> conforter<br />
la sécurité et la qualité<br />
des denrées animales, plus<br />
connu sous le nom de RESEDA, a<br />
réalisé, depuis une décennie, une<br />
enquête sur les pertes au niveau<br />
de la production industrielle avec<br />
l’aide de l’ADEME (Agence de<br />
l’Environnement et de la Maîtrise<br />
de l’Energie). Lancé en septembre<br />
2010, le Plan national <strong>pour</strong> l’alimentation<br />
du Ministère de l’Agriculture<br />
français a con<strong>sa</strong>cré tout un chapitre<br />
sur le gaspillage, devenu un enjeu<br />
à l’échelle européenne. Pour <strong>sa</strong><br />
part, la Commission Européenne a<br />
réalisé une étude dans tous les pays<br />
européens et le parlement a tout<br />
dernièrement adopté un vœu, afin<br />
que la Commission se penche sur le<br />
sujet et décrète 2013 « Année contre<br />
le gaspillage ».<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Des pertes chiffrées<br />
La définition des pertes varie<br />
selon les pays et les cultures.<br />
On distingue les déchets<br />
industriels organiques (fuite<br />
ou perte selon qu’il s’agit<br />
d’un problème inhérent au<br />
procédé ou à une malfaçon),<br />
les déchets inévitables (les<br />
os, les coquilles d’œuf) et les<br />
déchets partiellement évitables<br />
(les peaux des légumes<br />
et fruits par exemple). En<br />
France, les pertes de ce type sont<br />
estimées à 89 millions de tonnes,<br />
soit 179 kg par personne sur toute la<br />
supply chain. Une étude de l’ADEME<br />
établit que l’on jette 20 kg de produits<br />
encore consommables, dont 7<br />
kg de produits encore emballés au<br />
niveau des consommateurs et des<br />
petits commerces, y compris les<br />
restaurants.<br />
Un rapport du groupe de travail du<br />
Centre d’Etude et de Prospective<br />
du Ministère de l’Agriculture français,<br />
con<strong>sa</strong>cré au gaspillage et sur<br />
le thème de l’alimentation durable,<br />
détaille le rôle de l’emballage dans le<br />
flux des produits de grande consommation.<br />
Selon cette étude, les pertes<br />
et gaspillages dans les pays industrialisés<br />
se produisent au niveau<br />
de l’u<strong>sa</strong>ge par le consomateur.<br />
Ramadan est là <strong>pour</strong> nous rappeler<br />
qu’au Maroc, le gaspillage des<br />
Abdallah JAWAD,<br />
Consultant en Emballage/Logistique<br />
jawad-ab@menara.ma<br />
produits alimentaires fait rage. Nos<br />
poubelles débordent de produits non<br />
consommés. Il y a donc une prise de<br />
conscience générale de la nécessité<br />
de réduire les gaspillages qui ont un<br />
réel coût environnemental et économique,<br />
estimé à 430 € par an et par<br />
habitant en France.<br />
Chez nous, maints outils ont été<br />
mis en œuvre, entre autres la mise<br />
en place de la Charte Nationale sur<br />
l’Environnement et le développement<br />
durable et la loi 20-00 relative à la<br />
gestion des déchets.<br />
Du rôle des industries<br />
agroalimentaires<br />
Aujourd’hui on se pose la question<br />
de la finitude de la planète, on étudie<br />
les cycles de vie des produits, le coût<br />
environnemental du contenu par<br />
rapport au contenant. <strong>Les</strong> industriels<br />
font beaucoup d’efforts et de recherches<br />
<strong>pour</strong> limiter les pertes à tous<br />
les niveaux de la chaîne alimentaire.<br />
Toutes les actions menées <strong>pour</strong><br />
établir les « taux de restitution »<br />
d’un emballage ou encore la notion<br />
de « cuillérabilité » d’un yaourt sont<br />
intéres<strong>sa</strong>ntes. L’emballage peut véritablement<br />
être un levier de préservation<br />
des ressources et les industriels<br />
peuvent inciter à de bonnes pratiques<br />
de prévention et d’utili<strong>sa</strong>tion.<br />
Il y a une véritable marge de<br />
manœuvre <strong>pour</strong> les industries agro-
alimentaires, notamment<br />
dès lors qu’elles<br />
sont contraintes par<br />
un ensemble de<br />
règles <strong>sa</strong>nitaires<br />
très strictes en<br />
matière de<br />
sécuri<strong>sa</strong>tion<br />
microbiologique<br />
(DLC et autres DLUO). On peut<br />
concilier le souci des consommateurs<br />
d’acheter des produits de plus<br />
en plus <strong>sa</strong>ins et la volonté de réduire<br />
les emballages.<br />
C’est au niveau de l’affichage que<br />
l’effort doit être apporté, mais aussi<br />
d’une meilleure compréhension par<br />
les consommateurs de la notion de<br />
DLC et DLUO. Souvent, ces indications<br />
ne sont pas très lisibles ou mal<br />
comprises. La notion « d’utili<strong>sa</strong>tion<br />
optimale » mériterait par exemple<br />
une campagne d’explication : ce<br />
n’est pas parce qu’un produit a<br />
dépassé cette date qu’il n’est plus<br />
consommable. « Meilleur avant le »<br />
serait la formulation la plus adéquate.<br />
L’amélioration de la qualité et la<br />
garantie de la sécurité <strong>sa</strong>nitaire<br />
du produit font partie des finalités<br />
visées par le Plan Maroc Vert. Or,<br />
s’il est un fléau qui subsiste, c’est<br />
bien la prédominance des marchandises<br />
vendues en vrac et l’informel.<br />
Si l’informel, <strong>sa</strong>ns l’éliminer, suit<br />
les standards internationaux nous<br />
<strong>pour</strong>rons aller plus vite. L’objectif du<br />
Plan Maroc Vert demeure la sûreté<br />
alimentaire et assurer au consommateur<br />
la disponibilité du produit et<br />
la consommation d’un repas <strong>sa</strong>in,<br />
complet et économique.<br />
Recyclage et valori<strong>sa</strong>tion<br />
des déchets industriels<br />
De toutes les filières de traitement de<br />
déchets, le recyclage est la solution<br />
qui emporte pratiquement tous<br />
les suffrages. <strong>Les</strong> papetiers ont pu<br />
trouver dans le recyclage l’occasion<br />
idéale de redorer le blason d’une<br />
industrie souvent critiquée par les<br />
écologistes. Le recyclage des vieux<br />
papiers est assuré d’une part par les<br />
six producteurs nationaux de vieux<br />
papiers et cartons, et d’autre part par<br />
les fabricants d’alvéoles <strong>pour</strong> l’emballage<br />
des œufs.<br />
Sur les 400.000 tonnes de cartons<br />
consommés en 2006, 80% proviennent<br />
de la récupération. La consommation<br />
de vieux papiers et carton est<br />
de l’ordre de 160.000 T. Le recyclage<br />
est, intellectuellement, la solution<br />
idéale.<br />
La récupération des emballages est<br />
un « métier » assez développé du<br />
secteur informel. La branche la plus<br />
active de l’économie souterraine est<br />
celle des ramasseurs ambulants de<br />
carton et papier qui jouent un rôle<br />
économique et écologique important.<br />
Ils opèrent une collecte sélective et<br />
le produit de la collecte oscille entre<br />
40 et 150 kg par jour et par ramasseur.<br />
Ces derniers constituent le premier<br />
maillon de la chaîne du processus<br />
de récupération, <strong>sa</strong>ns <strong>pour</strong>tant<br />
en être les principaux bénéficiaires.<br />
Ce sont les intermédiaires qui tirent<br />
les marrons du feu, car ils disposent<br />
de moyens logistiques performants<br />
<strong>pour</strong> approvisionner l’industrie.<br />
Dans le cadre de <strong>sa</strong> stratégie de<br />
développement, un cimentier a mis<br />
en place en 2007, dans la province<br />
de Berrechid, une plate forme de<br />
regroupement et de prétraitement<br />
de déchets industriels. Cette plateforme<br />
vise à offrir à la collectivité un<br />
service d’élimination écologique des<br />
déchets et permet aux cimentiers de<br />
réaliser des économies en matière<br />
de consommation d’énergie.<br />
Le Maroc foisonne d’imagination<br />
et d’idées. La dernière en date est<br />
celle du lancement de la bourse<br />
des déchets industriels, un concept<br />
nouveau <strong>pour</strong> le pays, lancé par la<br />
Commission Développement durable<br />
de la CGEM et mis en place par<br />
le Centre Marocain de Production<br />
Environnement<br />
Propre (CMPP). En structurant et en<br />
coordonnant les filières de traitement<br />
des déchets, une économie et des<br />
emplois durables peuvent être développés.<br />
En évitant le gaspillage, en<br />
valori<strong>sa</strong>nt et en donnant une valeur<br />
économique aux déchets, on règle<br />
un problème à la fois économique<br />
social et environnemental. L’objectif<br />
de cette Bourse des déchets industriels<br />
est de servir d’interface entre les<br />
industriels, producteurs de déchets,<br />
et les opérateurs qui recherchent une<br />
matière première. L’esprit de cette<br />
nouvelle structure est de passer d’un<br />
déchet qui représente une pollution et<br />
un coût <strong>pour</strong> l’entreprise à un déchet<br />
qui représente une valeur.<br />
L’application de la loi 20-00 va en<br />
faciliter le développement, puisque<br />
cette bourse offre la possibilité à<br />
l’industriel de vérifier d’abord s’il peut<br />
valoriser ses déchets avant de les<br />
mettre en décharge. Elle permettrait<br />
à terme de promouvoir le recyclage,<br />
le réemploi et contribuerait à éliminer<br />
le gaspillage.<br />
Etre éco-consommateur<br />
Consommer bien, c’est vivre mieux ! Cette référence à la qualité de vie<br />
rejoint notre préoccupation d’une consommation durable respectueuse du<br />
concept réunis<strong>sa</strong>nt l’économie, l’éthique et l’environnement. Par la traçabilité<br />
et un étiquetage détaillé sur la nature et la composition des produits<br />
et des emballages, le consommateur sera à même de procéder à l’acte<br />
d’achat en toute confiance. C’est l’émergence de l’éco-consommateur.<br />
Etre éco consommateur aujourd’hui, c’est comprendre et valider ou non tel<br />
ou tel produit par rapport aux conditions de <strong>sa</strong> fabrication et son impact sur<br />
l’environnement. Concernant la Charte de l’environnement, les consommateurs<br />
ou leurs associations se positionnent favorablement <strong>pour</strong> que<br />
chacun ait le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à<br />
<strong>sa</strong> <strong>sa</strong>nté, et que toute personne contribue à la réparation des dommages<br />
qu’elle cause à l’environnement.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 49
Marchés<br />
Commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />
Potentialités encore sous-exploitées<br />
Le Maroc est un pays présentant de grandes potentialités en matière de palmier dattier. Le grand<br />
atout est que la demande est au rendez-vous et les perspectives prometteuses. Cependant, les<br />
potentialités de cette filière sont largement sous-exploitées. <strong>Les</strong> efforts de tous les acteurs de la filière<br />
se conjuguent <strong>pour</strong> changer beaucoup d’habitudes, surtout au niveau de la commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes.<br />
<strong>Les</strong> différentes phases du processus (de la production à la commerciali<strong>sa</strong>tion) sont ainsi appelées à<br />
connaître une mise à niveau exceptionnelle.<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
La participation aux <strong>sa</strong>lons<br />
nationaux et aux foires<br />
internationales, ainsi que les<br />
échanges avec des clients<br />
potentiels <strong>pour</strong> les dattes marocaines<br />
ont confirmé une fois de plus qu’il<br />
existe des opportunités commerciales<br />
très importantes à <strong>sa</strong>isir <strong>pour</strong> ce<br />
produit tant apprécié. « Le marché<br />
international est clairement demandeur<br />
», annonce Bernd Pöeschk,<br />
Adjoint du Chef d’équipe/ Expert<br />
en Marketing et Commerciali<strong>sa</strong>tion<br />
du Programme MCA*/Maroc, Projet<br />
Arboriculture Fruitière/ TC-5B. « Ceci<br />
a été confirmé lors de la participation<br />
des représentants de la filière aux<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
foires Fancy Food, Anuga et Fruit<br />
Logistica. Une multitude de demande<br />
concrètes ont été formulées par des<br />
clients potentiels », <strong>pour</strong>suit-t-il. <strong>Les</strong><br />
personnes intéressées sont surtout<br />
des professionnels d’Europe et des<br />
pays du Golfe. Néanmoins les dattes<br />
marocaines ne sont pas encore bien<br />
connues à l’échelle internationale<br />
et même nationale. Ainsi, la grande<br />
distribution installée au Maroc est<br />
intéressée par la datte marocaine<br />
mais encore hésitante quant aux partenaires<br />
commerciaux avec lesquels<br />
elle <strong>pour</strong>rait établir des contrats de<br />
livraison régulière.<br />
Un marché demandeur<br />
mais…<br />
En effet, l’offre ne répond pas encore<br />
aux exigences des clients et des<br />
consommateurs. La non disponibilité<br />
des dattes en quantité et en<br />
qualité suffi<strong>sa</strong>ntes (homogénéité<br />
des dattes, <strong>sa</strong>lubrité, présentation,<br />
emballage, étiquetage, etc.) déprécie<br />
considérablement <strong>sa</strong> commerciali<strong>sa</strong>tion.<br />
Conséquence : la balance<br />
commerciale extérieure demeure<br />
déficitaire. <strong>Les</strong> importations irakiennes<br />
et tunisiennes sont appelées à<br />
la rescousse. Le Maroc exporte de<br />
petites quantités de dattes et importe<br />
une quantité annuelle de l’ordre de<br />
40.000 tonnes en provenance principalement<br />
de l’Irak (40%) et de la<br />
Tunisie (35%), le reste étant réparti<br />
entre l’Arabie <strong>sa</strong>oudite, la Syrie, les<br />
Emirats Arabes Unis et l’Algérie.<br />
Un peu plus chers que la production<br />
locale, les produits importés se<br />
démarquent par un conditionnement<br />
plus attractif. Ils sont de plus en plus<br />
demandés par un consommateur<br />
devenu particulièrement regardant<br />
quant à la qualité des produits alimentaires.<br />
Des efforts<br />
qui se conjuguent<br />
Au-delà des <strong>sa</strong>lons, c’est au niveau<br />
des choix du gouvernement et des<br />
outils utilisés <strong>pour</strong> encourager le<br />
secteur dattier qu’il faut s’arrêter. <strong>Les</strong><br />
palmeraies bénéficient d’un intérêt<br />
grandis<strong>sa</strong>nt de la part du gouvernement<br />
marocain et des bailleurs de
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
fonds internationaux, avec l’initiation<br />
de nombreux programmes de développement<br />
et de mesures structurantes<br />
vi<strong>sa</strong>nt la préservation du patrimoine<br />
phoenicicole. L’intégration des<br />
palmeraies dans le cadre du Projet<br />
Arboriculture Fruitière (PAF) du programme<br />
MCA 2008-2013 a ainsi été<br />
mise en œuvre.<br />
L’activité du projet porte sur plusieurs<br />
points : soutien des unités de conditionnement<br />
et de celles en cours de<br />
<strong>construction</strong>, amélioration des pratiques<br />
culturales, appui à la commerciali<strong>sa</strong>tion,<br />
formation et assistance<br />
technique des opérateurs de la filière<br />
du palmier dattier, conseil et développement<br />
des plans d’affaires <strong>pour</strong><br />
le conditionnement des dattes, équipements<br />
d’emballage et entrepo<strong>sa</strong>ge<br />
au froid au niveau des coopératives<br />
secondaires. Plusieurs expériences<br />
ont d’ores et déjà été initiées par les<br />
acteurs du PAF. Résultats : beaucoup<br />
de changements ont pu être<br />
réalisés, entres autres la possibilité<br />
de traiter les dattes après la récolte<br />
contre l’infestation par les pyrales,<br />
qui peut affecter jusqu’à 30% de la<br />
production. D’autres projets sont<br />
en cours d’exécution. Ainsi, le PAF<br />
a organisé un atelier « business<br />
to business » réunis<strong>sa</strong>nt la grande<br />
distribution et les producteurs des<br />
dattes en vue de l’établissement de<br />
contrats réguliers avec des partenaires<br />
commerciaux et de tests<br />
consistant à vendre des échantillons<br />
de dattes <strong>pour</strong> analyser les préférences<br />
des consommateurs quant à la<br />
présentation du produit, les quanti-<br />
tés idéales par paquets (0,5 Kg, 1<br />
Kg…), les variétés de dattes les plus<br />
appréciées, les prix envi<strong>sa</strong>geables,<br />
etc. Ces tests sont planifiés <strong>pour</strong> le<br />
mois de Ramadan 2012. Leurs résultats<br />
seront analysés à la fin de cette<br />
opération. Au final, il est attendu<br />
que la datte marocaine fasse son<br />
entrée dans la grande distribution au<br />
courant de cette année. De plus, il<br />
est prévu de concrétiser des relations<br />
commerciales au niveau de la<br />
grande distribution avec les entreprises<br />
ayant montré le plus grand intérêt<br />
et d’honorer quelques demandes<br />
présentées au niveau international<br />
notamment aux niveaux d’opérateurs<br />
situés en Europe ou dans les pays<br />
du Golfe.<br />
Une filière qui se dynamise<br />
Afin de répondre aux exigences des<br />
clients et de parvenir à intégrer un<br />
marché organisé et éventuellement<br />
de concurrencer les dattes provenant<br />
de l’étranger sur le marché marocain,<br />
il semble logique de mettre en<br />
place des actions <strong>pour</strong> renforcer les<br />
liens commerciaux entre les différents<br />
maillons de la filière. En effet,<br />
l’absence de normes commerciales<br />
rend la commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />
difficile au niveau des circuits modernes<br />
comme au niveau des marchés<br />
internationaux. Sans normes, il est<br />
également très difficile de mettre en<br />
place un système d’information sur<br />
les prix des dattes qui répondrait aux<br />
besoins des opérateurs de la filière.<br />
Un nouvel entrant fera son apparition<br />
à la fin de cette année : l’élaboration<br />
d’une norme marocaine <strong>pour</strong> les<br />
variétés de dattes ayant le plus de<br />
potentialités commerciales et dont<br />
les travaux ont déjà commencé.<br />
Cette norme sera utili<strong>sa</strong>ble au plus<br />
tôt durant la campagne 2012. Elle<br />
consiste à donner aux consommateurs<br />
et intermédiaires du commerce<br />
des indications fiables sur la qualité<br />
offerte. Elle offre également aux<br />
opérateurs de la filière une référence<br />
leur permettant d’assurer des<br />
niveaux de qualité reconnue. L’élaboration<br />
de cette norme a affronté<br />
quelques difficultés, entre autres la<br />
diversité aussi bien des variétés des<br />
dattes que des oasis où elles sont<br />
produites. Sur le plan catégori<strong>sa</strong>tion<br />
Produit<br />
commerciale, « un grand effort a été<br />
déployé <strong>pour</strong> rapprocher les méthodes<br />
et les critères de définition des<br />
catégories de dattes », révèle M.<br />
Pöeschk.<br />
Autre aspect incontournable <strong>pour</strong> valoriser<br />
les dattes : le traitement des<br />
dattes après la récolte. L’utili<strong>sa</strong>tion<br />
de la phosphine sur les dattes, avant<br />
conditionnement et stockage, est<br />
devenue actuellement indispen<strong>sa</strong>ble<br />
afin de conserver la datte en bon<br />
état et de répondre aux besoins des<br />
consommateurs et des commerçants<br />
en mettant à leur disposition un<br />
produit de bonne qualité. La dérogation<br />
ministérielle existante en ce qui<br />
concerne l’utili<strong>sa</strong>tion de la phosphine<br />
au Maroc a finalement été élargie<br />
au courant du mois de mai 2011.<br />
Comme il s’agit d’une toute nouvelle<br />
pratique dans le secteur des dattes,<br />
il est fort probable que cela prenne<br />
des années avant que la fumigation<br />
ne soit pratiquée à grande échelle.<br />
Il est entre autres important d’analyser<br />
au fur et à mesure l’efficacité<br />
de cette pratique sur les différentes<br />
variétés de dattes marocaines.<br />
* MCA (Millenium Challenge Account) est<br />
destiné à financer des initiatives vi<strong>sa</strong>nt<br />
à aider les pays en développement à<br />
améliorer leur économie ainsi qu’à relever<br />
le niveau de vie de leur population. Il<br />
récompense les mesures <strong>sa</strong>lutaires qui<br />
auront été prises en faveur de la crois<strong>sa</strong>nce<br />
économique et de la réduction de<br />
la pauvreté. Le Compact MCA-Maroc a<br />
été signé entre le Royaume du Maroc<br />
et la MCA le 31 août 2007, à Tétouan,<br />
sous la présidence de Sa Majesté le Roi<br />
Mohammed VI. Le financement octroyé<br />
au Royaume s’élève à 697,5 millions de<br />
Dollars US.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 51
Marchés<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Costcutter<br />
Une enseigne britannique<br />
au Maroc<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Distribution<br />
Fondée en 1986 par Najib Khan, britannique d’origine pakistanaise, avec 7 magasins, l’enseigne<br />
Costcutter en compte aujourd’hui plus de 1.550 au Royaume-Uni. Pour <strong>sa</strong> première incursion à<br />
l’international, ses dirigeants ont choisi le Maroc, et plus particulièrement Marrakech. Visite guidée chez<br />
ce nouvel acteur de la distribution moderne.<br />
Florence CLAIR<br />
Fruit d’une joint-venture entre<br />
les 3 groupes actionnaires<br />
de Costcutter (Sunstar<br />
Group, le fondateur, Thothaal<br />
Group et Payless Group), Costcutter<br />
Morocco a établit son siège et<br />
son premier point de vente en propre<br />
dans le quartier M’hamid, à proximité<br />
de l’aéroport de Marrakech. « Nous<br />
avons choisi le Maroc car il n’est<br />
qu’à 3 heures de vol de Londres.<br />
De plus, nous pensons que M’hamid<br />
avait besoin d’un magasin de<br />
proximité avec de bons standards »,<br />
explique Syed Ishrat Hu<strong>sa</strong>in, Operations<br />
Manager de Sunstar Group.<br />
« Lors de leur première visite à titre<br />
touristique au Maroc, les dirigeants<br />
de Costcutter ont perçu Marrakech<br />
comme une ville internationale, de<br />
culture proche et dans laquelle la<br />
consommation augmente », complète<br />
Nadia Khalfaoui, Office Administrator<br />
de Costcutter Morocco.<br />
Une supérette de proximité<br />
aux standards de la<br />
distribution moderne<br />
Ouverte depuis le 22 septembre<br />
2011, cette supérette est en effet<br />
le premier point de vente moderne<br />
dans ce quartier. Sur 380 m 2 ,<br />
il offre un large assortiment –<br />
en tout environ 6.000 références<br />
- de produits marocains<br />
et importés, depuis les premiers<br />
prix jusqu’au haut de<br />
gamme. Car contrairement à<br />
ce que son nom <strong>pour</strong>rait laisser<br />
penser, Costcutter n’est<br />
pas une enseigne discount,<br />
mais de proximité, avec <strong>pour</strong><br />
credo « Fresh, Local, Value ».<br />
Une cinquantaine de produits<br />
britanniques, sous la marque Costcutter,<br />
viendront compléter l’offre<br />
courant mars. Le magasin dispose<br />
également d’un rayon boucherie<br />
avec atelier de découpe, mais aussi<br />
fruits et légumes, surgelés ou encore<br />
boulangerie-pâtisserie. Au sous-sol<br />
se trouvent les zones de réception et<br />
de stockage des marchandises, avec<br />
5 chambres froides (produits laitiers,<br />
fruits et légumes, viande, surgelés,<br />
retours) contrôlées 3 fois par jour.<br />
Ouvert tous les jours de 8h à 23h, le<br />
supermarché Costcutter<br />
vise une clientèle locale,<br />
avec une politique de<br />
prix inférieurs à la<br />
concurrence et de nombreuses<br />
promotions.<br />
Fidèle à son concept de<br />
magasin de proximité,<br />
le groupe applique au<br />
Maroc <strong>sa</strong> stratégie, qui<br />
privilégie l’implication<br />
dans la communauté<br />
locale.<br />
« La plupart de nos 20<br />
employés sont issus du<br />
quartier M’hamid », indique<br />
ainsi Nabil Basri,<br />
Manager de Costcutter Morocco,<br />
qui a fait ses armes pendant 18 ans<br />
chez Carrefour dans les pays du<br />
Golfe.<br />
Quinze magasins en 2015<br />
Deux nouveaux magasins marrakchi<br />
sont en cours d’aménagement (quartiers<br />
Massira et Guéliz) et devraient<br />
ouvrir dans les tous prochains<br />
mois. A l’horizon 2015, l’objectif est<br />
d’atteindre 5 à 6 magasins dans la<br />
ville ocre et de s’implanter dans les<br />
autres grandes villes du Royaume.<br />
Un point de vente est d’ailleurs déjà<br />
en cours d’installation à Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />
Chez Costcutter, on annonce « un<br />
taux annuel de 3 ouvertures par an,<br />
dans le but d’avoir 15 magasins d’ici<br />
2015. » Un développement qui s’effectuera<br />
dans un premier temps en<br />
propre, avant de proposer des franchises.<br />
Signalons enfin que Costcutter<br />
se développe parallèlement<br />
au Pakistan, et selon les mêmes<br />
objectifs chiffrés.<br />
• Inauguration de Costcutter à Marrakech (de g. à dr. au 1 er plan) :<br />
Syed Ishrat Hu<strong>sa</strong>in, Operations Manager de Sunstar Group,<br />
Chloe-Beth Morgan, Miss Univers Grande-Bretagne, Colin Graves,<br />
Président de Coscutter Supermarkets, et Najib Khan, PDG<br />
de Coscutter Morocco.
Marchés<br />
Il n’y a plus de tendances !<br />
Avant, vous étiez à la mode ou vous ne l’étiez pas. Puis vous<br />
êtes devenus « tendance » ou pas. Intéres<strong>sa</strong>nt de noter cette<br />
évolution de langage : ce n’est plus ce que dit ou fait l’individu<br />
qui est jugé mais plutôt ce qu’il est ou ce qu’il donne à voir. Il est<br />
évident que nous avons atteint ce <strong>pour</strong> quoi les hommes et les<br />
femmes se sont battus durant des siècles : l’ère de l’Individu.<br />
Formidable !<br />
Oui mais… Cet individu est<br />
devenu tellement protéiforme,<br />
tellement paradoxal,<br />
tellement in<strong>sa</strong>tisfait<br />
qu’il veut désormais tout et<br />
son contraire. Et tout le monde s’y<br />
met. Nous sommes en plein dans<br />
la confusion des genres à tous les<br />
niveaux : au niveau des modèles<br />
sociétaux, dans la publicité, dans les<br />
produits…<br />
En terme d’offre produits et de<br />
design, les marques et les distributeurs<br />
proposent tout et leur contraire<br />
aussi, et nous, agences de design,<br />
nous concevons des produits de luxe<br />
dans des emballages cheap, des<br />
produits basiques dans des emballages<br />
premium, nous nous inspirions<br />
des codes anglo-<strong>sa</strong>xons si conceptuels<br />
et si valori<strong>sa</strong>nts <strong>pour</strong> créer des<br />
produits qui parfois se vident de leur<br />
réalité !<br />
Alors y-a-t-il seulement un nouveau<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
mot d’ordre ? Une nouvelle attitude<br />
intéres<strong>sa</strong>nte, motivante ?<br />
S’il n’y en avait qu’une, ce serait…<br />
Être soi, tout simplement. Assumer<br />
ce que l’on est. Es<strong>sa</strong>yer de<br />
faire du mieux que l’on peut.<br />
Trouver des solutions malines<br />
et intelligentes <strong>pour</strong> se<br />
présenter aux autres et avoir<br />
du succès en étant sincère.<br />
Trois exemples<br />
Premier exemple extraordinaire<br />
: Le Petit Producteur.<br />
La promesse de la qualité et<br />
de l’équité <strong>pour</strong> le plus grand<br />
plaisir des consommateurs<br />
et des producteurs. Une<br />
façon toute simple et unique<br />
de rendre accessible des<br />
produits naturels, simples,<br />
<strong>sa</strong>ins. En apparence aucune<br />
règle classique du packaging :<br />
une grande liberté, juste de<br />
Laurence Béthines,<br />
Directrice du département Tendances & Innovations<br />
Team Créatif<br />
laurence.bethines@team-creatif.com<br />
www.team-creatif.com<br />
l’authenticité ! Mais quelle puis<strong>sa</strong>nce,<br />
la force d’une couleur de marque<br />
extraordinaire : le rouge ; une simplicité<br />
de déclinaison déconcertante, le<br />
choix d’un visuel noir & blanc simple<br />
et surtout rassurant parce qu’évoquant<br />
hier, nos racines, les bonnes<br />
pratiques d’hier…<br />
Ce packaging a la force d’être ultra<br />
impactant parce que différent, unique.<br />
Faut-il rappeler que la première vocation<br />
d’un packaging est d’être vu ?<br />
Reconcentrons-nous sur l’essentiel :<br />
concevons des packagings plus<br />
simples, plus directs.<br />
Simplifions les discours et utilisons<br />
les nouvelles technologies <strong>pour</strong> apporter<br />
une information plus fine sur<br />
nos produits.<br />
Un second exemple formidable :<br />
Quai Sud et particulièrement <strong>sa</strong> très
elle création de desserts à préparer<br />
soi-même. Une façon simple de ré-<br />
enchanter le packaging en mixant<br />
nostalgie, régression, plaisir, gourmandise<br />
et esthétique.<br />
Cessons de nous prendre au sérieux<br />
et apportons du sourire, de la<br />
convivialité.<br />
Enfin ne soyons pas chauvin et<br />
« single minded ». Regarder ce<br />
qui se passe ailleurs nous permet<br />
d’ouvrir notre esprit. Fresh & Naked<br />
est une très jolie marque de <strong>sa</strong>lades<br />
dont le parti-pris design est la simplicité,<br />
disons presque le no design :<br />
une marque, du papier kraft, une<br />
couleur par référence et surtout de la<br />
transparence.<br />
En travaillant <strong>pour</strong> des marques<br />
internationales, nous nous rendons<br />
compte chaque jour que la France<br />
a un incroyable talent créatif, une<br />
capacité reconnue à avoir des idées<br />
innovantes qui vont bien au-delà du<br />
Bulletin d'abonnement<br />
Design<br />
simple fait de copier les tendances<br />
mais qui consistent à en être les<br />
instigateurs. Mais <strong>pour</strong> cela, il faut<br />
accepter de prendre un peu de recul<br />
et redonner un peu de temps au<br />
temps…<br />
Abonnement<br />
Maroc : 250 DH<br />
Etranger : 80 €<br />
Maghreb : 50 €<br />
Modalités de paiement :<br />
chèque ou virement<br />
à l'ordre de Silvestri Media<br />
Compte :<br />
N° 022780 000087 0005104145 74<br />
Banque : SGMB<br />
Agence Ca<strong>sa</strong> M.youssef<br />
Code Swift : SGMB - MAMC<br />
Bulletin à compléter et à nous retourner accompagné de votre chèque ou d'une copie du virement à :<br />
Silvestri Media 119 avenue des FAR - Espace Sofia, B1 - 20000 Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
Tél : + 212 522 54 47 25/27 - Fax : + 212 522 44 14 05<br />
Email : contact@foodmagazine.ma<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 55
Marchés<br />
Miami Pulpy Orange<br />
Boisson au jus d’orange avec<br />
de la vraie pulpe d’orange<br />
dans une bouteille en verre.<br />
Contient au moins 12% de<br />
jus d’orange.<br />
Fabricant : Coca Cola<br />
Company<br />
- Eau, sucre, jus et<br />
pulpe d’orange, acidifiants<br />
(E330, E300), épaissis<strong>sa</strong>nt<br />
(E440), émulsifiant<br />
(E414, E445), arômes,<br />
colorant (E160a).<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 7,50 Dh.<br />
Koutoubia<br />
Luncheon<br />
Charcuterie<br />
de dromadaire<br />
cuite Halal.<br />
Fabricant :<br />
Sapak<br />
- Charcuterie.<br />
Maroc<br />
Orientines<br />
Craquants au fromage<br />
Biscuits au fromage <strong>sa</strong>ns conservateurs<br />
dans un nouvel emballage.<br />
Fabrication arti<strong>sa</strong>nale selon une<br />
recette traditionnelle marocaine.<br />
Fabricant : Orientines<br />
- Farine de blé, fromage 12%,<br />
beurre, moutarde, huile d’olive, lait,<br />
sel (1%), levure, poivre.<br />
- Références : <strong>sa</strong>blés à la confiture de fraise, <strong>sa</strong>blés à la<br />
confiture d’abricot, croquants aux amandes et raisins secs,<br />
craquants à l’origan, croquants à l’anis, croquants à l’écorce<br />
d’orange, croquants aux pépites de chocolat, craquants au<br />
paprika (piquant), palmiers pur beurre, craquants au fromage.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 200 g.<br />
- Prix : entre 20 et 23 Dh.<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Maroc<br />
Valcrest Chèvre feuille de Brick<br />
5 fromages de chèvre sous feuille de brick, à dorer 5 minutes au four. Contient 17% de matière<br />
grasse.<br />
Fabricant : Valcrest<br />
Importateur : Label’Vie.<br />
- Fromage de chèvre 67% : lait de chèvre pasteurisé, sel, ferments lactiques,<br />
présure animale, stabili<strong>sa</strong>nt : E461. Feuille de brick 33% : eau,<br />
farine de blé, huile de tournesol, sel, conservateurs : E200, E202.<br />
- Références : Chèvre feuille de Brick , 4 chèvres chauds prêts à dorer,<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 5 x 18 g.<br />
- Prix : 58,95 Dh.<br />
Glucovia Steviaform<br />
Comprimés au goût sucré<br />
constitués de 100% d’ingrédients<br />
naturels issus du<br />
végétal. 1 comprimé est<br />
l’équivalent d’un morceau de<br />
sucre de 4 g.<br />
Distributeur : CMG<br />
- Mannitol, édulcorant : rebaudioside<br />
A (extrait de Stevia<br />
Rebaudiana),<br />
polyplasdone, lipoxol,<br />
sipernat.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 8,25 g.<br />
- Prix : 99 Dh.<br />
Vieira Circus Mel<br />
Petits biscuits au miel. A déguster au petit déjeuner avec du lait.<br />
Fabricant : Vieira de Castro<br />
- Farine de blé, graisse végétale, sucre, sirop<br />
de glucose-fructose, miel (5,5%), extrait de<br />
malte, poudre à lever (bicarbonate de sodium<br />
et bicarbonate d’ammonium), sel, arôme.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 300 g.<br />
- Prix : 33,60 Dh.<br />
Maple Joe Pur Sirop d’Erable<br />
Sirop d’érable canadien à<br />
déguster avec des crêpes ou<br />
des tartines.<br />
Distributeur :<br />
Foods & Goods<br />
- Sirop d’érable<br />
100% pur.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 250 g.<br />
- Prix. : 112<br />
Dh.<br />
La Goutte d’Or<br />
Huile d’olive extra vierge 100%<br />
naturelle. Obtenue à partir<br />
d’olives cueillies à la main et<br />
pressées par des procédés<br />
exclusivement mécaniques.<br />
Fabricant : <strong>Les</strong> Domaines<br />
de Tazakourt<br />
- Huile d’olive extra vierge<br />
obtenue par une première<br />
pression à froid.<br />
- Références : 250 ml, 500<br />
ml, 750 ml.<br />
- Epicerie.<br />
- Volume : 500 ml.<br />
- Prix : 72,29 Dh.<br />
Crest Le Tout Chèvre<br />
10 chèvres frais à déguster sur une tartine, en apéritif, <strong>pour</strong><br />
des recettes ou sur un plateau de fromage. Contient 21% de<br />
matière grasse.<br />
Fabricant : Valcrest<br />
Importateur : Label Vie.<br />
- Lait de chèvre pasteurisé (98,8%),<br />
sel fin (1%), ferments lactiques (0,1%),<br />
présure animale (0,1%).<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 200 g.<br />
- Prix : 58,95 Dh.<br />
As<strong>sa</strong>yad Saumon Fumé au sé<strong>sa</strong>me<br />
Tranches de <strong>sa</strong>umon fumé aux graines de sé<strong>sa</strong>me. Existe<br />
aussi en conditionnement de 1 kg <strong>pour</strong> le CHR.<br />
Fabricant : Garden Sea’s<br />
- Saumon fumé, graines de sé<strong>sa</strong>me.<br />
- Références : noix et poivron vert,<br />
sé<strong>sa</strong>me blanc et noir, fromage<br />
bleu.<br />
- Saurisserie.<br />
- Poids : 150 g.<br />
- Prix : 40 Dh.<br />
Donnez de la visibilité à vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés à s.ou<strong>sa</strong>id@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
Monde<br />
FRANCE<br />
Croc’frais Poivronnade<br />
Poivronnade à tartiner préparée avec<br />
des poivrons frais. Elle se déguste en<br />
accompagnement d’une viande blanche<br />
ou en bruschettas.<br />
Fabricant : Croc’frais<br />
- Poivrons rouges 84% (poivrons 76%, huile de colza, sel, poivre,<br />
conservateur : sorbate de potassium), huile d’olive vierge<br />
extra, ail 5%, fécule de pomme de terre, fibres de blé, protéines<br />
de pomme de terre, sel, poivre.<br />
- Références : crème d’anchoïade, tapenade noire, caviar<br />
d’aubergines, tapenade verte, poivronnade, caviar de tomates<br />
séchées.<br />
- Fruits et légumes.<br />
- Poids : 100 g.<br />
- Prix : à partir de 2,10 €.<br />
La Para Vinaigre de vin bio<br />
Vinaigre arti<strong>sa</strong>nal fabriqué à partir de raisins issus d’agriculture<br />
biologique <strong>sa</strong>ns conservateurs ni soufre ajouté,<br />
conditionné en spray.<br />
Fabricant : Vinaigrerie La Para<br />
- Vinaigre de vin issu de raisins de l’agriculture biologique.<br />
- Epicerie.<br />
- Volume : 25 cl.<br />
- Prix : 7,90 €.<br />
Milka Crispello<br />
Sachet de 14 gaufrettes croustillantes (7%) fourrées<br />
(38%) d’une crème confiseur goût vanille, et enrobées<br />
de chocolat au lait du Pays Alpin.<br />
Fabricant : Kraft Foods France<br />
- Sucre, graisses végétales, farine de blé, lait<br />
écrémé en poudre, beurre de cacao, lactosérum<br />
en poudre, maltodextrine, beurre concentré, pâte<br />
de cacao, crème en poudre, émulsifiants (lécithine<br />
de soja, E476), noisettes, amidon de pomme de terre, cacao en<br />
poudre fortement dégraissé (0,1%), arômes, colorant (bêta-carotène),<br />
poudre à lever (carbonate acide de sodium, carbonate<br />
acide d’ammonium), sel, gousse de vanille dé<strong>sa</strong>romatisée.<br />
- Références : vanille, chocolat.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 150 g.<br />
- Prix : 1,99 €.<br />
CHINE<br />
Audun Rice Flour for Babies<br />
Sachets individuels de farine de riz. Convient <strong>pour</strong> les bébés de<br />
six à douze mois.<br />
Fabricant : Fu Jia<br />
- Farine de riz, huile de maïs, fructo oligo<strong>sa</strong>ccharides, DHA,<br />
pyrophosphate ferrique, sulfate<br />
de zinc, vitamines (A, D, E, B1,<br />
B2, B6, B12, C), niacine, acide<br />
folique, biotine.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 250 g.<br />
- Prix : 0,30 €.<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
EGYPTE<br />
Schweppes Apple Flavored Carbonated<br />
Soft Drink<br />
Boisson gazeuse aromatisée à la pomme en<br />
canette.<br />
Fabricant : Coca Cola<br />
- Eau gazéifiée, sucre, acide citrique, jus<br />
de pomme naturel, colorant caramel, acide<br />
ascorbique, conservateurs, arômes<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 320 ml.<br />
Lancements<br />
Bounty Milk Drink with Real Coconut<br />
Boisson au lait au goût unique de noix de coco.<br />
Fabricant : Mars<br />
- Lait demi écrémé 45%, lait écrémé 45%, poudre<br />
de lait de noix de coco 5,5% (noix de coco, maltodextrine,<br />
protéines de lait), sucre, chocolat à boire<br />
0,8%, émulsifiant (E471), stabili<strong>sa</strong>nts (E407 et<br />
E412), arômes.<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 388 ml.<br />
Wish Bone Bal<strong>sa</strong>mic Vinaigrette Dressing<br />
Vinaigrette bal<strong>sa</strong>mique avec de l’huile d’olive<br />
extra vierge.<br />
Fabricant : Unilever<br />
- Eau, vinaigre bal<strong>sa</strong>mique, huile de soja, huile<br />
d’olive, sucre, sel, colorant caramel, benzoate<br />
de sodium, acide citrique, arôme naturel<br />
d’oignon.<br />
- Epicerie.<br />
- Volume : 237 ml.<br />
- Prix : 2,48 €.<br />
Shehrazad Halawa Tahinia with<br />
Pistachios<br />
Halawa tahinia avec des pistaches<br />
en boite en plastique.<br />
Fabricant : Sokapo<br />
- Pâte de sé<strong>sa</strong>me, sucre, sirop de<br />
glucose, pistaches, monoglycéride<br />
(E471 émulsifiant végétale), extrait<br />
de racine <strong>pour</strong> Halawa, acide citrique,<br />
vanilline.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 350 g.<br />
Monde<br />
TUNISIE<br />
Randa Mesfouf aux Raisins Secs<br />
Couscous aux raisins secs. Préparation en<br />
15 minutes.<br />
Fabricant : Randa<br />
- Mesfouf extrait de semoule de blé dur,<br />
raisins secs.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 250 g.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 57
Marchés<br />
Monde<br />
<strong>Les</strong> tendances décryptées<br />
Kellogg’s élargit <strong>sa</strong> gamme All Bran<br />
en tant que topping<br />
Pour la première fois et<br />
en Australie, Kellogg’s<br />
a lancé All-Bran Fibre<br />
Toppers comme un produit<br />
polyvalent, fabriqué<br />
à partir de son de blé<br />
naturel, de fibre d’avoine<br />
et de psyllium (plantain<br />
des Indes, aux propriétés<br />
de coupe faim et de<br />
régulateur du transit intestinal),<br />
et pouvant être<br />
ajouté à n’importe quel<br />
plat : <strong>sa</strong>upoudré sur du<br />
yaourt, des <strong>sa</strong>lades (de<br />
fruits, de légumes ou<br />
de laitues) ou accompagnant<br />
des fruits rouges.<br />
En 2011, Innova Market<br />
Insights a repéré 194 nouveaux produits contenant du psyllium,<br />
soit un peu moins qu’en 2010 (201 lancements), mais beaucoup<br />
plus qu’en 2008 (58).<br />
L’emballage parlant fait ses débuts<br />
La marque <strong>pour</strong> enfants Fred & Ed a introduit un « emballage<br />
parlant » sur le marché hollandais. En scannant l’emballage<br />
avec un smartphone ou une tablette, les personnages Fred &<br />
Ed prennent vie. Pour cela, la marque utilise une technologie<br />
de filigrane numérique, qui consiste à imprimer un code invisible<br />
sur le packaging. Une<br />
application spéciale qui<br />
reconnaît ce code « anime<br />
Fred & Ed sur la table du<br />
petit-déjeuner. » Cette<br />
technologie est déjà utilisée<br />
aux Etats-Unis dans<br />
des publicités, mais Fred &<br />
Ed constituent une première<br />
mondiale <strong>pour</strong> l’emballage.<br />
Par contraste avec<br />
le code QR, il n’y a rien de<br />
visible sur l’emballage et<br />
l’application emmène l’utili<strong>sa</strong>teur<br />
directement à du<br />
contenu actif Fred & Ed,<br />
plutôt que sur un site web.<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Le marché des soft drinks alcoolisées<br />
s’échauffe<br />
Anheuser-Busch accroit son attention sur le<br />
marché des soft drinks alcoolisées innovantes,<br />
alors que l’intérêt <strong>pour</strong> ce secteur augmente aux<br />
Etats-Unis. Le brasseur a ainsi lancé « Michelob<br />
Ultra 19 th Hole Light Tea & Lemonade », un thé<br />
glacé alcoolisé inspiré par un parcours de golf.<br />
<strong>Les</strong> margaritas, autre cocktail classique en été,<br />
sont aussi rafraîchies cette année avec le lancement<br />
national de « Bud Light Lime Lime-a-Rita »,<br />
le dernier né de la gamme en vogue Bud Light.<br />
Contenant 8% d’alcool, cette boisson <strong>sa</strong>tisfait<br />
une demande crois<strong>sa</strong>nte des consommateurs<br />
adultes <strong>pour</strong> des alternatives plus sucrées. Ce<br />
lancement suit celui de Bud Light Platinum en<br />
janvier, la nouvelle bière la plus vendue en 2012<br />
selon les données<br />
de IRI Symphony.<br />
Au Canada,<br />
Molson Coors<br />
a révélé ses<br />
projets de<br />
lancement de<br />
Coors Light Iced<br />
T. Cette bière<br />
aromatisée au<br />
citron titre 4%<br />
d’alcool. Une<br />
analyse des nouvelles<br />
soft drinks<br />
alcoolisées en<br />
2011 montre<br />
que les <strong>sa</strong>veurs<br />
dominantes sont<br />
des classiques :<br />
vodka, citron,<br />
rhum, citron vert<br />
et vin.<br />
Top des arômes* <strong>pour</strong> les nouvelles<br />
soft drinks alcoolisées (monde, 2011)<br />
Arôme % des produits recensés<br />
Vodka 22<br />
Citron 13,1<br />
Rhum 12,3<br />
Citron vert 11,9<br />
Vin 11,6<br />
* Certains produits ont plus d’un arôme.<br />
(Source : Innova Market Insights)
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Avant l’été<br />
4 conseils nutritionnels<br />
Faire attention à <strong>sa</strong> ligne tout en se fai<strong>sa</strong>nt plaisir est parfaitement possible !<br />
Au programme, manger équilibré, faire attention à la taille des portions, <strong>sa</strong>ns<br />
oublier de boire de l’eau bien sûr (en moyenne 1,5 l par jour) ! Découvrez ce<br />
programme progressif en 4 points-<strong>clés</strong> <strong>pour</strong> retrouver la forme avant l’été.<br />
1 ère bonne résolution : je<br />
reprends mon alimentation<br />
en main<br />
Pour déloger les petits kilos de<br />
l’hiver, j’adopte quelques principes<br />
simples :<br />
- Je bois de l’eau (en moyenne 8 verres<br />
d’eau par jour) <strong>pour</strong> m’hydrater.<br />
Pour le plaisir, je peux l’aromatiser<br />
légèrement avec une rondelle de<br />
citron ou d’orange.<br />
- Je profite des fruits et légumes de<br />
<strong>sa</strong>ison ! Avec l’été, une large variété<br />
de fruits riches en goût et en couleurs<br />
s’offre à nous ! Dégustez-les<br />
entiers, ou mixés avec du lait <strong>pour</strong><br />
faire de rafraichis<strong>sa</strong>nts smoothies !<br />
Succès garanti auprès des enfants !<br />
Quant aux légumes, c’est le temps<br />
des <strong>sa</strong>lades fraîches et colorées,<br />
des soupes froides façon gaspacho,<br />
ou des légumes grillés! Profitez-en<br />
<strong>pour</strong> faire le plein de vitamines et<br />
de minéraux. Pensez aux herbes<br />
fraîches <strong>pour</strong> des assiettes appétis<strong>sa</strong>ntes<br />
! Privilégiez l’huile d’olive (un<br />
filet suffit) et le<br />
citron (<strong>pour</strong> la<br />
vitamine C).<br />
- Je donne<br />
la priorité<br />
aux céréales<br />
complètes qui<br />
ras<strong>sa</strong>sient et<br />
sont facilement<br />
assimilées par<br />
l’organisme car<br />
elles apportent<br />
plus de fibres,<br />
de minéraux et<br />
de vitamines.<br />
2 ème bonne<br />
résolution : je<br />
choisis mieux mes produits<br />
dans mon panier<br />
Quand vous faites vos courses,<br />
limitez-vous au strict néces<strong>sa</strong>ire.<br />
Si besoin, établissez une liste et<br />
tenez-vous y. On privilégie l’essentiel<br />
: viande blanche ou poisson,<br />
fruits et légumes, céréales et produits<br />
céréaliers complets, <strong>pour</strong> leur<br />
richesse en fibres et minéraux et leur<br />
capacité à ras<strong>sa</strong>sier plus longtemps,<br />
<strong>sa</strong>ns oublier l’eau bien sûr (un bon<br />
repère : 8 verres d’eau répartis dans<br />
la journée) !<br />
3 ème bonne résolution : je<br />
tonifie mon corps<br />
Je trouve une activité physique<br />
douce qui me plaît, je me fixe des<br />
objectifs raisonnables et je n’y déroge<br />
pas :<br />
- La marche rapide, l’aquagym…<br />
<strong>pour</strong> reprendre contact avec vos<br />
muscles. Fixez-vous une cadence<br />
de 2-3 fois 30 minutes par semaine.<br />
Aucun prétexte <strong>pour</strong> annuler.<br />
Nutrition<br />
Linda Belabed,<br />
Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />
Nestlé Maghreb<br />
- La petite gymnastique matinale,<br />
faire quelques étirements du dos et<br />
des jambes.<br />
- La danse. Saisissez tous les prétextes<br />
<strong>pour</strong> danser si vous aimez<br />
cette activité. L’avantage ? Bouger<br />
tout en se fai<strong>sa</strong>nt plaisir !<br />
- Bougez au grand air! L’été est idéal<br />
<strong>pour</strong> reprendre des activités aquatiques<br />
à la mer, à la piscine !<br />
4 ème bonne résolution : se<br />
faire plaisir !<br />
A condition de tenir mes bonnes résolutions<br />
alimentaires et de <strong>pour</strong>suivre<br />
mon activité physique, je profite<br />
de l’été qui s’installe ! Week-end ou<br />
pause pendant la semaine, se faire<br />
plaisir est au programme :<br />
- Je vais au restaurant <strong>sa</strong>ns culpabiliser<br />
à condition de bien choisir : une<br />
belle grillade ? Oui, mais avec des<br />
légumes. Un restaurant italien avec<br />
ses pâtes et ses pizzas ? Oui, si je<br />
partage en 2 une pizza aux légumes<br />
ou si je prends des pâtes plutôt à la<br />
<strong>sa</strong>uce tomate qu’à la crème fraîche.<br />
- Une fois par semaine, je m’accorde<br />
une pause gourmande dans de bonnes<br />
conditions. Une boule de glace<br />
vanille aux éclats de noisettes ? Oui,<br />
si je l’apprécie vraiment, en profitant<br />
d’un brin de soleil, et de préférence<br />
après un effort physique. Et si j’ai<br />
envie de m’accorder une pause<br />
quotidienne, je prends le temps de<br />
<strong>sa</strong>vourer un bol de céréales avec un<br />
fruit <strong>pour</strong> recharger mes batteries en<br />
attendant le dîner.<br />
En un mot, il convient de s’appuyer<br />
sur les repères de l’alimentation<br />
équilibrée en évitant les excès, et<br />
en pratiquant une activité physique<br />
régulière.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 59
L’Entreprise du mois<br />
1<br />
Qualavi<br />
Engagé <strong>pour</strong> la qualité et la diversification<br />
Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une nouvelle<br />
unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie haut de gamme. Une<br />
philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet fermier. Visite guidée de cette<br />
entreprise familiale qui trace son chemin.<br />
Florence CLAIR<br />
C’est sous l’impulsion<br />
d’Abderrahmane El Kmiti,<br />
accompagné de quatre<br />
associés, que la société<br />
Qualité Avicole, plus connue sous <strong>sa</strong><br />
marque Qualavi, est créée en 2001<br />
à Kénitra. Sa spécialité : l’abattage<br />
et la découpe de poulet. M. El Kmiti<br />
dispose alors d’une solide expérience<br />
puisqu’il opère dans le secteur<br />
de l’élevage, de l’abattage et de la<br />
distribution de volailles depuis 1980.<br />
« Sa vision était d’offrir une protéine<br />
de qualité et abordable <strong>pour</strong> la majorité<br />
des Marocains. Le démarrage<br />
est <strong>pour</strong>tant difficile car le secteur<br />
de la distribution n’était pas encore<br />
prêt <strong>pour</strong> l’abattage industriel », se<br />
60<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
rappelle Karima El Kmiti, Directrice<br />
du Développement. En 2005, le<br />
fondateur rachète leurs parts à ses<br />
associés et restructure l’entreprise<br />
afin de travailler en continu.<br />
Une qualité maîtrisée tout<br />
au long de la chaîne<br />
Outre ses deux fermes d’élevage<br />
(filiales de la société), Qualavi fait<br />
appel <strong>pour</strong> son approvisionnement en<br />
volailles à une poignée d’éleveurs des<br />
régions du Zaër et du Gharb, rigoureusement<br />
sélectionnés. Une proximité<br />
synonyme de fraîcheur des produits.<br />
Au niveau du process, l’unité d’abattage<br />
et de transformation répond au<br />
principe de la marche en avant et est<br />
2<br />
certifiée ISO 22000 depuis 2010. <strong>Les</strong><br />
volailles vives sont réceptionnées et<br />
entreposées quelques heures afin de<br />
diminuer le stress dû au transport. Un<br />
respon<strong>sa</strong>ble qualité, ainsi qu’un agent<br />
vétérinaire de l’ONSSA, réalisent une<br />
inspection ante-mortem. Ce dernier<br />
effectue également une inspection<br />
post-mortem (après éviscération) et<br />
délivre un agrément <strong>pour</strong> chaque lot.<br />
Après accrochage et abattage selon<br />
le rite islamique, les volailles sont<br />
échaudées dans une eau à 50-52°C<br />
maximum, afin de préserver l’intégrité<br />
de la peau et éviter son arrachage<br />
lors de l’étape suivante de plumaison.<br />
Après éviscération, les abats sont<br />
prélevés, puis les poumons, l’eau
3<br />
1- L’unité, basée à Kénitra, verra bientôt ses capacités de production et de stockage démultipliées.<br />
2- L’entreprise vient de se lancer dans l’élevage en plein air de poulets de souche rustique.<br />
Qualavi<br />
3- Atelier de découpe : la température y est maintenue à 12°C maximum, comme dans toutes les zones de l’usine.<br />
et le <strong>sa</strong>ng restant à l’intérieur sont<br />
ensuite aspirés. Enfin, les poulets<br />
sont lavés avant une première finition<br />
qui consiste à enlever les plumes qui<br />
restent et à couper les pattes.<br />
Etape essentielle qui permet de faire<br />
passer rapidement la volaille à une<br />
température de 2°C et de l’assécher<br />
<strong>pour</strong> stopper toute prolifération<br />
bactérienne, le ressuyage dure au<br />
minimum 4 heures chez Qualavi.<br />
« Cela fait perdre du poids au<br />
produit mais c’est une phase clé<br />
<strong>pour</strong> garantir une bonne qualité et<br />
une bonne DLC », renchérit Karima<br />
El Kmiti. Cette opération se déroule<br />
dans des chambres froides munies<br />
d’un dispositif de forte ventilation,<br />
et en marche en avant, les chariots<br />
portant les volailles entrant d’un côté<br />
après la finition, <strong>pour</strong> sortir de l’autre<br />
vers les <strong>sa</strong>lles de conditionnement ou<br />
de découpe.<br />
Toutes les <strong>sa</strong>lles de travail sont<br />
maintenues à une température de<br />
12°C maximum. <strong>Les</strong> poulets entiers<br />
ou découpés sont ensuite condi-<br />
tionnés (sous film, avec ou <strong>sa</strong>ns<br />
barquette, ou sous-vide), étiquetés,<br />
puis stockés en chambre froide ou<br />
surgelés dans un tunnel. « Le frais<br />
reste le produit le plus demandé,<br />
bien que le surgelé soit d’excellente<br />
qualité. Il y a une méconnais<strong>sa</strong>nce<br />
et des préjugés sur le surgelé de la<br />
part de beaucoup de professionnels.<br />
Pourtant, ces mêmes personnes<br />
n’hésitent pas à congeler ensuite<br />
chez eux alors qu’ils ne disposent<br />
pas de l’équipement adéquat <strong>pour</strong> le<br />
faire dans de bonnes conditions ! »,<br />
révèle Karima El Kmiti.<br />
Le chargement des commandes s’effectue<br />
sur un quai équipé d’un <strong>sa</strong>s.<br />
De plus, « afin de garder la maîtrise<br />
totale du produit jusqu’au client, nous<br />
effectuons nous-mêmes la livraison,<br />
en camions frigorifiques équipés de<br />
thermogrammes », explique Karima<br />
El Kmiti. Chaque livreur est respon<strong>sa</strong>ble<br />
de son propre camion, aussi<br />
bien en termes de propreté que de<br />
suivi de la température. Qualavi<br />
commercialise ses produits essen-<br />
tiellement auprès des boucheries,<br />
des revendeurs, des GMS et des<br />
restaurateurs/traiteurs. <strong>Les</strong> hôtels et<br />
rôtisseries restent <strong>pour</strong> l’instant des<br />
marchés de niche.<br />
Depuis ses débuts, Qualavi a donc<br />
fait le choix de la qualité, que ce soit<br />
sur les achats, sur les étapes <strong>clés</strong><br />
du process, sur le service client, etc.<br />
Une stratégie qui finit par payer en<br />
fidéli<strong>sa</strong>nt les clients à la recherche<br />
de produits qualitatifs. La preuve :<br />
les enquêtes de <strong>sa</strong>tisfaction réalisées<br />
chaque année auprès de 80%<br />
des clients montrent des résultats<br />
Dates <strong>clés</strong><br />
2001 : Création de la société<br />
Qualité Avicole<br />
2005 : Le fondateur, M. El Kmiti,<br />
rachète toutes les parts de ses<br />
associés<br />
2010 : Certification ISO 22000<br />
2012 : Construction d’une extension<br />
de l’usine et augmentation<br />
des capacités de stockage<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 61
L’Entreprise du mois Qualavi<br />
62<br />
4- Chambre froide.<br />
impressionnants. La dernière en<br />
date indique que 98% des clients ont<br />
l’intention de faire à nouveau appel<br />
aux services de Qualavi.<br />
Vers la diversification<br />
Pourtant, l’abattage avicole industriel<br />
souffre toujours énormément de la<br />
concurrence du secteur informel :<br />
en 2011, seuls 8% des poulets<br />
de chair ont été abattus dans des<br />
établissements contrôlés par les<br />
services vétérinaires. A l’instar de<br />
tous les abattoirs industriels du pays,<br />
Qualavi n’utilise donc pas à plein<br />
ses capacités de production. Loin<br />
de se décourager, les respon<strong>sa</strong>bles<br />
de l’entreprise voient le côté positif<br />
des choses : « le Maroc évolue. Le<br />
marché ne peut que se développer,<br />
certes lentement, mais il y a de la<br />
demande <strong>pour</strong> de nouveaux acteurs,<br />
de nouveaux produits, et surtout<br />
des produits qualitatifs », explique<br />
Karima El Kmiti. Dans cette optique,<br />
l’entreprise vient d’acquérir le lot de<br />
terrain voisin et de lancer les travaux<br />
de <strong>construction</strong> d’une nouvelle unité.<br />
Opérationnelle fin 2012, elle sera dédiée<br />
à la transformation du poulet en<br />
produits marinés, <strong>sa</strong>ucisses, charcuterie…<br />
toujours dans un segment<br />
moyen et haut de gamme. L’usine<br />
d’origine sera réorientée <strong>pour</strong> l’abattage<br />
uniquement, ce qui permettra<br />
de passer en 2 voire 3 équipes au<br />
lieu d’une actuellement. L’investissement<br />
de 15 millions de Dirhams sera<br />
également l’occasion de multiplier<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
4<br />
5<br />
6<br />
par 10 les capacités de stockage et<br />
ainsi de réduire la dépendance au<br />
prix d’achat du vif et donc de mieux<br />
maîtriser le prix à la vente.<br />
Un poulet fermier<br />
haut de gamme<br />
Développer un produit de niche que<br />
le marché ne propose pas et qui<br />
est <strong>pour</strong>tant demandé par les chefs<br />
des grands hôtels et restaurants,<br />
telle était l’idée de Karima El Kmiti<br />
lorsqu’elle s’est lancée dans le second<br />
projet de l’entreprise : l’élevage<br />
de poulets fermiers. Prenant <strong>pour</strong><br />
modèle le cahier des charges français<br />
« label rouge », les poulets de<br />
souche rustique à crois<strong>sa</strong>nce lente<br />
sont achetés auprès d’un couvoir à<br />
Agadir, puis élevés pendant 81 jours<br />
minimum (soit quasiment deux fois<br />
plus longtemps que les poulets dits<br />
« blancs ») et disposent d’un accès<br />
permanent à un parcours enherbé.<br />
Leur alimentation se compose à plus<br />
de 80% de céréales et « ne contient<br />
aucun médicament ni anticoccidien,<br />
ni farine ou graisse d’origine animale<br />
», affirme Karima El Kmiti. Enfin,<br />
les volailles sont finies au lait de vache<br />
les 10 derniers jours, ce qui permet<br />
d’obtenir une viande ferme mais<br />
tendre, se prêtant particulièrement<br />
bien à la rôtisserie. Au final, le poulet<br />
vidé pèse entre 1,4 et 1,6 kg et est<br />
moins gras qu’un poulet classique.<br />
Du fait de l’investissement néces<strong>sa</strong>ire<br />
en termes d’espace, d’immobili<strong>sa</strong>tion<br />
de bâtiment et d’alimentation,<br />
5- Atelier de conditionnement.<br />
6- Machine de mise sous film.<br />
son prix de revient – et par conséquent<br />
de vente – est de deux à deux<br />
fois et demie plus cher.<br />
Le tout premier lot vient d’être commercialisé<br />
et bénéficie de « très bons<br />
retours des restaurateurs », souligne<br />
Karima El Kmiti. Cette dernière<br />
a d’ailleurs développé un véritable<br />
partenariat avec les chefs des établissements<br />
les plus prestigieux du<br />
Maroc, leur fai<strong>sa</strong>nt partager toutes<br />
les phases de l’élevage à travers un<br />
blog tout spécialement créé, baptisé<br />
« Le poulet bien élevé ! ». Vendu<br />
<strong>pour</strong> l’instant sous la marque « Qualavi<br />
Gastronomy » avec la mention<br />
« élevé en plein air », ce produit fera<br />
l’objet d’une demande de labelli<strong>sa</strong>tion<br />
au Ministère de l’Industrie et du<br />
Commerce, dans le cadre de la réglementation<br />
sur les signes distinctifs<br />
d’origine et de qualité. A suivre…<br />
Chiffres <strong>clés</strong><br />
Capacité d’abattage : 1.500 poulets/heure<br />
Capacité de stockage froid : 20 T<br />
(200 T après extension)<br />
Superficie de l’usine actuelle :<br />
1.100 m 2 x 3 niveaux<br />
Superficie de l’extension : 1.800<br />
m 2 x 2 niveaux<br />
Investissement dans l’extension :<br />
15 millions de Dirhams<br />
98 employés (le double à long<br />
terme)<br />
10 véhicules frigorifiques<br />
Une quinzaine de références
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
64<br />
De dr. à g. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la<br />
Pêche Maritime, et son homologue canadien Gerry Ritz.<br />
Inauguration du pavillon marocain à l’European<br />
Seafood Exposition, le 25 avril 2012 à Bruxelles<br />
De g. à dr. : Nadia Rhaouti, Directrice Sectorielle à Maroc<br />
Export, Menouar Alem, Ambas<strong>sa</strong>deur du Royaume auprès de<br />
l’Union Européenne, Samir Addahre, Ambas<strong>sa</strong>deur du Maroc<br />
en Belgique, et Karim El Ghamarti, Directeur Général des<br />
Frigorifiques Bouzargtoun.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Cérémonie de remise de Trophées<br />
en marge du Forum du Réseau<br />
Méditerranéen des Villes de l’Huile<br />
d’Olive, lundi 16 avril 2012 à Meknès.<br />
De g. à dr. : Mohamed Faouzi, Wali de la<br />
région Meknès-Tafilelt et Abdelhafid Debbagh,<br />
Secrétaire Général du Ministère de<br />
l’Enseignement Supérieur, de la Recherche<br />
Scientifique et de la Formation des Cadres.<br />
De g. à dr. : El Hadi Boumahdi, Directeur<br />
Général de l’Ecole Nationale de l’Agriculture<br />
de Meknès et Mardochée Devico, PDG des<br />
Conserves de Meknès.<br />
SIAM, du 24 au 29 avril 2012 à Meknes<br />
De g. à dr. : Jaouad Chami, Commis<strong>sa</strong>ire du SIAM,<br />
Ahmed Ouayach, Président de la Fédération Interprofessionnelle<br />
des Activités Céréalières (FIAC), et Mohamed<br />
Badraoui, Directeur Général de l’Institut National de la<br />
Recherche Agronomique (INRA).<br />
De g. à dr. : Michael Witter, Ambas<strong>sa</strong>deur d’Allemagne<br />
au Maroc, et Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime.<br />
Séminaire de l’Interprolive sur la promotion des<br />
produits de l’olive de qualité, le 17 avril 2012 à<br />
Ca<strong>sa</strong>blanca<br />
De g. à dr. : Abderrahman Ramdaoui, Directeur Général du<br />
Cabinet Meda Consulting, Has<strong>sa</strong>n Zouhry, Chef de service<br />
Relations avec les acteurs au Ministère de l’Agriculture,<br />
Has<strong>sa</strong>n Debbarh, Président d’Interprolive, Abdelkrim Adi,<br />
Chef de Département Insfrastructure technique & Chef<br />
du jury du panel de dégustation huile d’olive de l’EACCE,<br />
Abdelhak Bennani, Directeur de la FICOPAM, et Mustapha<br />
Mabkhout, Directeur du GIAC Agroalimentaire.
Délices d’initiés<br />
66<br />
Halieutis<br />
Prochaine édition en février 2013<br />
La seconde édition d’Halieutis, <strong>sa</strong>lon du secteur halieutique, initialement prévue<br />
en 2012, avait été reportée. Elle aura finalement lieu du 13 au 17 février<br />
2013 à Agadir. Abdelfattah Zine, Commis<strong>sa</strong>ire Général d’Halieutis, a d’ailleurs<br />
arpenté les allées du <strong>sa</strong>lon Seafood Processing Europe en avril dernier à<br />
Bruxelles <strong>pour</strong> faire la promotion active de cet événement auprès des expo<strong>sa</strong>nts,<br />
en compagnie de Amina Figuigui, Directeur Général de l’Office National<br />
des Pêches.<br />
<strong>Les</strong> Eaux Minérales d’Oulmès<br />
Des nouveautés...<br />
en coulisse !<br />
Quelques<br />
semaines à<br />
peine après<br />
avoir dévoilé<br />
leur nouvelle<br />
bouteille<br />
végétale, les<br />
Eaux Minérales<br />
d’Oulmès<br />
préparent le<br />
lancement<br />
d’une autre<br />
innovation. Il<br />
s’agit d’une<br />
gamme<br />
d’eaux<br />
minérales gazeuses Oulmès arômatisées…<br />
La date de mise sur le<br />
marché n’est pas encore connue.<br />
<strong>Les</strong> managers qui bougent<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />
Olives de table<br />
Analyse sensorielle bientôt obligatoire<br />
A l’occasion de la journée dédiée à la promotion des produits d’olive, organisée le 17 avril<br />
dernier par l’Interprolive, Abdelkrim Adi, Chef de département Infrastructure technique et Chef<br />
de jury du panel dégustation huile d’olive de l’EACCE, a présenté la réglementation en matière<br />
d’étiquetage et de détermination de la valeur nutritionnelle des produits de l’olive. Selon la nouvelle<br />
loi européenne sur l’étiquetage nutritionnel n°1169/2011, tout produit devra faire mention<br />
des allergènes en 2016, et présenter un étiquetage nutritionnel dès 2014. En outre, « demain,<br />
l’analyse sensorielle sera également obligatoire <strong>pour</strong> les olives de table. L’EACCE travaille<br />
d’ores et déjà sur ce sujet », a-t-il indiqué.<br />
Centrale Laitière<br />
Divergence avec Danone ?<br />
Selon certaines sources, si l’acquisition prévue de Centrale Laitière par son<br />
actionnaire Danone prend du temps, c’est qu’il existe des points de divergence<br />
sur des sujets sensibles. Le spécialiste des produits laitiers Danone<br />
souhaiterait en fait ne conserver que l’activité transformation en dérivés, et<br />
donc se séparer de l’activité collecte et vente du lait, à l’image de la structure<br />
du groupe dans d’autres pays. Ce qui soulève des questions d’ordre social. A<br />
suivre…<br />
Quant à la filiale de Centrale Laitière Fromagerie des Doukkalas, détenue en<br />
partie par le groupe français Bongrain, quel sera son avenir ?<br />
King Pélagique<br />
Bientôt de nouveaux<br />
produits<br />
La société Benis Pêche, spécialisée dans les pélagiques surgelés, les bases<br />
de surimi et de pet food, compte lancer prochainement, sous <strong>sa</strong> marque King<br />
Pélagique, des boulettes de <strong>sa</strong>rdine. Ces produits seront destinés à l’export<br />
mais aussi au marché local.<br />
Tetra Pak Maghreb<br />
Tawfiq Agoumi a rejoint l’équipe de Tetra Pak Maghreb en tant que Communication Manager. Nommé à ce poste<br />
depuis 3 mois, il assurera <strong>sa</strong> nouvelle fonction au Maroc au même titre qu’en Algérie et en Tunisie.