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Les clés pour réussir sa construction - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

Conception d’usine<br />

RESSOURCES<br />

<strong>Les</strong> engrais<br />

Pour une meilleure<br />

productivité agricole<br />

PROCESS<br />

Performance achat<br />

Pourquoi améliorer votre<br />

performance ?<br />

« Je compte sur l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire la<br />

profession vers le haut »<br />

Aziz Abdelali,<br />

Directeur Général<br />

de l’ONICL<br />

MARCHES<br />

Fiche marché<br />

La ricotta<br />

Interview<br />

N°44 15 Mai - 15 Juin 2012 30 DH<br />

<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />

ENTREPRISE DU MOIS<br />

Qualavi<br />

Engagé <strong>pour</strong> la qualité et la<br />

diversification


L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

Quelles sont les missions de<br />

l’ONICL ?<br />

Aziz Abdelali<br />

Placé sous la tutelle du Ministère<br />

de l’Agriculture et du Ministère des<br />

Finances, l’ONICL a <strong>pour</strong> principale<br />

mission d’assurer le bon approvisionnement<br />

du Maroc en céréales et<br />

en légumineuses. Nous n’achetons<br />

jamais nous-mêmes du blé, mais<br />

mettons en place un cadre global<br />

dans lequel les opérateurs privés<br />

interviennent <strong>pour</strong> approvisionner le<br />

pays. L’ONICL est donc un régulateur<br />

et une force de proposition<br />

auprès des Ministères de tutelle <strong>pour</strong><br />

que l’approvisionnement se déroule<br />

dans de bonnes conditions.<br />

Nos deux grands partenaires sont<br />

le secteur des minoteries et semouleries<br />

d’un côté, et les opérateurs<br />

spécialisés dans l’importation et le<br />

stockage des céréales de l’autre.<br />

Nous avons aussi la respon<strong>sa</strong>bilité<br />

d’assurer la bonne commerciali<strong>sa</strong>tion<br />

de la récolte nationale et nous<br />

sommes là aussi une force de proposition<br />

du système à mettre en place<br />

<strong>pour</strong> promouvoir cette commercia-<br />

Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL<br />

Je compte sur<br />

l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire la<br />

profession vers le haut<br />

Régulateur du marché, l’Office National Interpro-<br />

fessionnel des Céréales et des Légumineuses<br />

(ONICL) est un maillon essentiel de la filière<br />

céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz<br />

Abdelali, met en place une politique de moderni<strong>sa</strong>tion<br />

de cette institution. Alors que la campagne<br />

céréalière commence, le point sur les missions de<br />

cet Office, l’état de la collecte et les perspectives<br />

d’avenir.<br />

li<strong>sa</strong>tion. Enfin, avec la volatilité des<br />

prix sur le marché international, nous<br />

encaissons les coûts <strong>pour</strong> permettre<br />

aux opérateurs de travailler et de<br />

bien approvisionner le pays.<br />

Concrètement, comment cela se<br />

passe-t-il ?<br />

Le commerce des céréales est libre<br />

par la loi. Je ne peux pas interdire à<br />

quelqu’un de faire du commerce à<br />

partir du moment où il s’inscrit dans<br />

les règles. Depuis 1996, la seule<br />

condition à l’importation est le dépôt<br />

d’une caution de bonne exécution,<br />

par laquelle vous fixez la quantité et<br />

la date à laquelle vous allez importer.<br />

Dès que la quantité de céréales<br />

arrive dans les délais prévus, vous<br />

récupérez votre caution. L’ONICL<br />

ne décide donc ni de la quantité, ni<br />

de l’origine, ni de la date. Tout ce<br />

qui m’intéresse, c’est de <strong>sa</strong>voir si<br />

vous passez par l’un de nos bureaux<br />

régionaux, la quantité, le type de<br />

céréale et la date. <strong>Les</strong> opérateurs<br />

eux-mêmes étaient demandeurs de<br />

la mise en place de ce système car<br />

il leur permet une meilleur planification.<br />

Mais je n’ai absolument aucun<br />

contrôle sur ce qu’ils importent et<br />

d’où ils l’importent, à partir du moment<br />

où ils payent la caution.<br />

Il y a tout de même une régulation<br />

des prix <strong>pour</strong> le blé tendre.<br />

L’ONICL régule dans le sens où il<br />

met en place un cadre <strong>pour</strong> que<br />

le prix reste dans une fourchette.<br />

Concrètement, le pain doit rester à<br />

un prix fixe de 1,20 Dh. Pour obtenir<br />

ce prix, on <strong>sa</strong>it par expérience,<br />

qu’il faut un blé entrée moulin aux<br />

alentours de 260 Dh/quintal. Notre<br />

rôle est donc d’es<strong>sa</strong>yer de maintenir<br />

le prix dans cette fourchette. Par le<br />

passé, le cours international du blé<br />

était bas, il suffi<strong>sa</strong>it donc de jouer<br />

sur les droits de douane en vi<strong>sa</strong>nt<br />

la fourchette.Mais depuis 2007, les<br />

prix sont bien au-delà du seuil. Par<br />

conséquent, même avec un droit de<br />

douane à zéro, vous vous retrouvez<br />

avec un blé qui rentre au Maroc à<br />

300 Dh/q. Quelqu’un doit donc payer<br />

et nous mettons en place un système<br />

<strong>pour</strong> encaisser les différences de<br />

coûts. Nous compensons les importateurs<br />

<strong>pour</strong> leur donner les moyens<br />

d’importer du blé et <strong>pour</strong> pousser les<br />

prix vers le bas.<br />

Suite pages 24-25<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 3


FOCUS<br />

Conception d’usine<br />

<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />

Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agro-industrielle répond à de nombreuses<br />

contraintes techniques. Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du personnel,<br />

efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du marché… sont autant de paramètres à<br />

prendre en compte. Tour d’horizon dans ce dossier.<br />

RESSOURCES<br />

<strong>Les</strong> engrais<br />

Pour une meilleure productivité<br />

agricole<br />

Pour la 3 ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du<br />

18 au 20 avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB),<br />

ce congrès africain a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité<br />

agricole en Afrique.<br />

PROCESS<br />

Performance achat<br />

Pourquoi avez-vous besoin<br />

d’améliorer votre performance ?<br />

Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de 2008, vous pensez que<br />

vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au rabot. Notre objectif est de vous démontrer,<br />

à travers une série d’articles, qu’il existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra<br />

d’atteindre encore et directement des gisements d’économie majeurs.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

Qualavi<br />

Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une<br />

nouvelle unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie<br />

haut de gamme. Une philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet<br />

fermier. Visite guidée de cette entreprise familiale qui trace son chemin.<br />

32<br />

42<br />

44<br />

60


N° 44 • 15 Mai / 15 Juin 2012<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Aziz Abdelali, Directeur Général de<br />

l’ONICL<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

14 Promotion des produits de l’olive<br />

16 Assises de l’Agriculture<br />

18 Risques pays<br />

19 Monde<br />

20 Tableau de bord<br />

22 Veille réglementaire<br />

23 Veille R&D<br />

SALON<br />

26 SIAM<br />

28 Logismed<br />

30 European Seafood Exposition<br />

PROCESS<br />

46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs<br />

QUALITE<br />

48 Environnement : Gestion des déchets<br />

industriels<br />

MARCHES<br />

50 Produit : Commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />

52 Distribution : Costcutter<br />

54 Design : Il n’y a plus de tendances<br />

56 Lancements Maroc<br />

57 Lancements Monde<br />

58 Lancements : <strong>Les</strong> tendances décryptées<br />

59 Nutrition<br />

64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

66 Délices d’initiés<br />

41 Petites annonces<br />

55 Bulletin d’abonnement<br />

Adel AMOR<br />

Edito<br />

Directeur de publication<br />

La dépendance du<br />

Maroc à l’égard des<br />

importations reste<br />

très forte<br />

La 7 ème édition du SIAM s’est achevée le 29 avril<br />

par la remise de trophées à des entreprises méritantes.<br />

Ce <strong>sa</strong>lon a été aussi l’occasion de faire<br />

le point sur les avancées du Plan Maroc Vert. En<br />

une décennie, le revenu agricole a doublé mais la<br />

dépendance du Maroc à l’égard des importations<br />

reste très forte. Seules filières à connaître un véritable<br />

essor, les olives et dérivés ainsi que le lait<br />

marquent des points dans leur développement.<br />

Cependant, il reste beaucoup à faire.<br />

L’Etat a mis en place des mécanismes de financement<br />

que ce soit sous forme de subventions<br />

ou de financements privilégiés. Il a aussi mis en<br />

place des zones industrielles dédiées que MEDZ<br />

finalise actuellement, notamment l’agropole de<br />

Meknès et celle de Berkane. Reste aux investisseurs<br />

à exploiter toutes ces opportunités <strong>pour</strong><br />

créer de la richesse localement. Et c’est là où le<br />

bât blesse. <strong>Les</strong> freins sont connus depuis longtemps<br />

: problèmes récurrents dans l’approvisionnement<br />

en matières premières et fiscalité incohérente.<br />

<strong>Les</strong> associations professionnelles sont<br />

mobilisées <strong>pour</strong> trouver la parade.<br />

Au-delà de ces problématiques macroéconomiques,<br />

l’industrie agroalimentaire voit son environnement<br />

normatif et réglementaire se durcir.<br />

Comment produire ? Quelles sont les règles à<br />

respecter dans une unité industrielle ? Par qui se<br />

faire accompagner ? Telles sont quelques unes<br />

des questions auxquelles nous nous efforçons<br />

d’apporter une réponse dans le focus de ce mois.<br />

Enfin, faut-il le rappeler, un acteur incontournable<br />

dans la réali<strong>sa</strong>tion de votre unité industrielle est<br />

l’Office National de Sécurité Sanitaire et Alimentaire.<br />

Outre son rôle de gendarme, il accompagne<br />

aussi les entreprises dans leur mise en conformité<br />

avec les lois et règlements en vigueur. Alors,<br />

il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter plein<br />

succès dans vos projets.


Directeur de publication<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Respon<strong>sa</strong>ble Rédacteur administratif<br />

en chef<br />

Zohra Florence BENMESSAOUD<br />

CLAIR<br />

Direct<br />

:<br />

:<br />

+212 522<br />

22 54<br />

47 20<br />

22<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

z.benmes<strong>sa</strong>oud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Respon<strong>sa</strong>ble Siham de HAMDI la rédaction<br />

Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />

Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Sarah OUSAID<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

Rédacteur s.ou<strong>sa</strong>id@foodmagazine.ma<br />

en chef adjoint<br />

Meriem<br />

Florence<br />

EL HASSOUNI<br />

CLAIR<br />

Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />

m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Ont participé Attachée de à direction ce numéro<br />

Yasser Salima BOUHLAL<br />

AKHSASS<br />

Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />

Catherine contact@foodmagazine.ma<br />

CORNE AMRANI<br />

Nabila LAHLOU<br />

Ont collaboré à ce numéro<br />

Driss Meriem TERRAB BENNIS<br />

Laurence Marcel ZARDONI BETHINES<br />

Abdallah JAWAD<br />

Publicité<br />

Morad Comptabilité ZLOURHI<br />

Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Othman EL MAHFOUDI<br />

Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Publicité<br />

Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />

Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Ahmed<br />

Comptabilité<br />

SEKKAT<br />

Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />

522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />

Gsm<br />

Samir<br />

: +212<br />

AHCHOUCH<br />

661 49 97 79<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Amal ZINIA BERRADA<br />

Direct : +212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

Imprimerie<br />

IMPRIMAHD<br />

Imprimerie<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

Rotaco - Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

Distribution<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Maroc : Sapress<br />

Une publication de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Une publication de<br />

Silvestri Media<br />

Dossier de presse 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

L'info et + …<br />

.AVENUE DES F.A.R ,119<br />

Dossier Espace de presse Sofia B1 15/08<br />

CASABLANCA Dépôt légal 0046/2008 20 000<br />

ISSN : 2028-0335<br />

AVENUE Tél. : +212. DES 22 F.A.R 54 47 ,119 27<br />

Fax Espace : +212 .22 Sofia 44 B1 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

CASABLANCA 20 000<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Ce numéro a été tiré à<br />

www.foodmagazine.ma<br />

10.000 exemplaires<br />

© Nmedia - Fotolia.com<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

World Meat Congress<br />

(Paris, France)<br />

5 et 6 juin 2012<br />

Salon des professionnels<br />

du secteur de la viande et<br />

du bétail au 19 ème Congrès<br />

mondial.<br />

Sepem Industries<br />

(Colmar, France)<br />

5 au 7 juin 2012<br />

4 ème édition du <strong>sa</strong>lon des<br />

services, équipements,<br />

process et maintenance.<br />

Trophée de Golf<br />

(El Jadida, Maroc)<br />

9 juin 2012<br />

3 ème édition du Trophée de<br />

golf des transporteurs et<br />

logisticiens.<br />

Fispal Technologia<br />

(Sao Paulo, Brésil)<br />

12 au 15 juin 2012<br />

28 ème édition du <strong>sa</strong>lon international<br />

de l’emballage, du<br />

process et de la logistique.<br />

Salon International de<br />

l’Entreprise - Fès (SIEF)<br />

(Fès, Maroc)<br />

13 au 17 juin 2012<br />

5 ème édition sous le thème :<br />

« L’entreprise vecteur de<br />

développement durable de<br />

la région ».<br />

Profood (Nantes, France)<br />

19 et 20 juin 2012<br />

Convention d’affaires des<br />

procédés industriels et services<br />

destinés au secteur<br />

agroalimentaire.<br />

• Colloques<br />

et séminaires<br />

« Communication<br />

événementielle : les <strong>clés</strong><br />

Nos Annonceurs<br />

Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />

CFIA Maroc ...................................................................... 39<br />

Charcuterie Miami ........................................................... 68<br />

CHR Magazine ................................................................ 63<br />

Comaner ..................................................................... 11, 21<br />

Ebertec .............................................................................. 67<br />

EHC ................................................................................... 65<br />

Hit Radio ........................................................................... 53<br />

Fancy Food Show<br />

(Washington, USA)<br />

17 au 19 juin 2012<br />

Le Fancy Food Show<br />

représente en Amérique du<br />

Nord, le <strong>sa</strong>lon des aliments<br />

de spécialité et des<br />

boissons par excellence.<br />

Forte de 57 éditions, cette<br />

manifestation a enregistré<br />

en 2011 la participation de<br />

2.400 expo<strong>sa</strong>nts de plus<br />

de 80 pays et régions, et<br />

propose à ses visiteurs de<br />

découvrir 180.000 produits.<br />

Notons que le Maroc sera<br />

représenté cette année<br />

aussi par un pavillon organisé<br />

par Maroc Export.<br />

de réussite »<br />

(Ca<strong>sa</strong>blanca, Maroc)<br />

22 mai 2012<br />

Séminaire de formation<br />

présentant la démarche et<br />

les outils néces<strong>sa</strong>ires <strong>pour</strong><br />

<strong>réussir</strong> l’organi<strong>sa</strong>tion ou le<br />

sponsoring d’un événement.<br />

Stevia Tasteful 2012<br />

(Paris, France)<br />

24 et 25 mai 2012<br />

Congrès sous le thème :<br />

« formulation <strong>pour</strong> aliments et<br />

boissons : l’équilibre subtil ».<br />

Séminaires sur la sécurité<br />

des aliments (Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

et Marrakech, Maroc)<br />

31 mai et 1 er juin 2012<br />

Destinés aux professionnels<br />

industriels, distributeurs et restaurateurs<br />

en vue de présenter<br />

les enjeux de la sécurité des<br />

aliments et les nouveautés en<br />

matière de contrôles, d’analyses<br />

et de certification.<br />

Chocovision 2012<br />

(Davos, Suisse)<br />

5 au 7 juin 2012<br />

1 er symposium bi<strong>sa</strong>nnuel sous le<br />

thème : «Balance the Challenge.<br />

From cocoa to chocolate - strategy,<br />

sustainability and success».<br />

Polyphenols 2012 world<br />

congress (Paris, France)<br />

7 et 8 juin 2012<br />

Congrès mondial sur les polyphénols<br />

qui portera notamment<br />

sur les stratégies et les solutions<br />

de la valori<strong>sa</strong>tion des polyphénols<br />

à partir des déchets<br />

de fruits et légumes.<br />

• Formations<br />

Formations proposées par<br />

Eurofins Certification<br />

(Paris, France)<br />

22 mai 2012<br />

Nouvelle version BRC v6 :<br />

s’adapter aux exigences des<br />

distributeurs anglo-<strong>sa</strong>xons - Perfectionnement<br />

/ changements<br />

par rapport à la version 5.<br />

24 et 25 mai 2012<br />

Conduite de l’audit qualité<br />

interne en entreprise.<br />

Journée de formation<br />

relative au nouveau cadre<br />

réglementaire européen<br />

(Paris, France).<br />

30 mai 2012<br />

Animée par deux spécialistes en<br />

agroalimentaire, cette matinée<br />

permettra de présenter des pistes<br />

<strong>pour</strong> innover dans la conformité.<br />

Isolab ................................................................................. 37<br />

Jil Emballages .....................................................................2<br />

OCP ................................................................................... 43<br />

Qualimag .......................................................................... 13<br />

Masternaut ........................................................................ 29<br />

Scandimar ...........................................................................9<br />

Schneider Electric ............................................................ 35<br />

Swing & Events ................................................................ 15


L’Actu<br />

CFIA Maroc<br />

3 ème édition<br />

Du 25 au 27 septembre,<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

accueillera la 3 ème<br />

édition marocaine<br />

du célèbre Carrefour<br />

des Fournisseurs de<br />

l’Industrie Agroalimentaire.<br />

Organisé<br />

par GL Events en collaboration avec la Chambre Française de<br />

Commerce et d’Industrie du Maroc, le CFIA est l’événement<br />

incontournable des technologies et techniques au service du<br />

développement de l’industrie agroalimentaire : ingrédients et<br />

PAI, équipements et procédés, emballages et conditionnement<br />

seront les 3 secteurs phares. Des conférences et des rencontres<br />

B to B avec les expo<strong>sa</strong>nts étrangers seront également au<br />

programme. Pour rappel, en 2010, la précédente édition avait<br />

réuni 180 expo<strong>sa</strong>nts et 3.600 visiteurs professionnels.<br />

Agridata Consulting<br />

Primé au Siam 2012<br />

Agridata Consulting a remporté le prix du meilleur projet d’intervention<br />

dans la catégorie « services » lors de la 7 ème édition<br />

du Siam, <strong>pour</strong> iPhyto, première application marocaine mobile<br />

gratuite à destination du monde agricole, qui donne aux professionnels<br />

du secteur la possibilité de consulter gratuitement, en<br />

mode connecté ou déconnecté, la liste des pesticides autorisés<br />

à l’échelle nationale. L’application a été développée en collaboration<br />

avec Neoxia Maroc, cabinet de conseil en architecture<br />

des systèmes d’information.<br />

OCP<br />

Convention de prêt avec l’AFD<br />

En présence de<br />

l’Ambas<strong>sa</strong>deur de<br />

France au Maroc,<br />

Charles Fries, le<br />

PDG du goupe OCP,<br />

M. Terrab a procédé,<br />

le 10 mai à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />

à la signature<br />

d’une convention<br />

de prêt entre<br />

l’OCP et l’Agence Française de Développement (AFD), <strong>pour</strong><br />

un montant de 237 millions de Dollars. Il s’agit d’un soutien à la<br />

stratégie du groupe dans le domaine de l’eau, vi<strong>sa</strong>nt à accompagner<br />

le développement industriel de l’OCP tout en préservant<br />

les ressources hydriques. Ainsi, le prêt financera en partie les<br />

usines de des<strong>sa</strong>lement prévues à Jorf Lasfar et Safi, les stations<br />

d’épuration d’eau de Khouribga, Youssoufia et Ben Guérir,<br />

et les systèmes d’adduction et de distribution d’eau. Rappelons<br />

que l’AFD a déjà accordé en 2009 à l’OCP un financement de<br />

240 millions d’Euros <strong>pour</strong> le financement du minéroduc entre<br />

Khouribga et Jorf Lasfar.<br />

8<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Miami Pulpy<br />

Nouvelle marque <strong>pour</strong> Coca-cola<br />

Coca-Cola a remporté le<br />

trophée de la meilleure<br />

valori<strong>sa</strong>tion du produit à<br />

travers <strong>sa</strong> marque Miami<br />

Pulpy, et ses projets liés à<br />

l’agriculture et le développement<br />

durable, lors de la 7 ème<br />

édition du Siam. Rappelons<br />

que Coca-Cola a investit<br />

50 Millions de Dollars dans<br />

son usine à Nouaceur <strong>pour</strong> la nouvelle ligne de production du<br />

dernier né, <strong>sa</strong> marque Miami Pulpy. Coca-Cola a également<br />

annoncé <strong>pour</strong> 2012 un investissement total de 100 millions de<br />

Dollars <strong>pour</strong> l’ensemble de ses activités au Maroc.<br />

Projet d’aménagement hydro agricole à Chichaoua<br />

Réception des travaux<br />

Sous la présidence du Gouverneur de la province de Chichaoua,<br />

une cérémonie de réception des travaux d’aménagement hydro<br />

agricole du périmètre Chichaoua amont, a été organisée le 2<br />

mai. Le projet est financé par le programme Millenium Challenge<br />

Account-Maroc, entrant dans le cadre du Plan Maroc Vert Pilier<br />

II <strong>pour</strong> un montant de 45 MDH profitant à 31.000 habitants. Il engendrera<br />

une amélioration du revenu des agriculteurs avec une<br />

marge additionnelle de 5.500 DH/ha et une augmentation de la<br />

production oléicole de 1.440 tonnes/an avec une valeur additionnelle<br />

annuelle de 6 MDH. Aussi, la cérémonie a été l’occasion<br />

<strong>pour</strong> signer des conventions de pas<strong>sa</strong>tion des ouvrages aménagés<br />

aux associations des u<strong>sa</strong>gers des eaux agricoles.<br />

Nestlé<br />

Pour que le petit déjeuner devienne grand !<br />

Dans le cadre du 8 ème Congrès du Forum National des Médecins,<br />

qui s’est tenu du 20 au 22 avril à Marrakech, Nestlé a<br />

organisé un symposium animé par la nutritionniste Laure Jolly-<br />

Zarrouk et placé sous le thème « l’importance du petit déjeuner<br />

et les atouts nutritionnels des céréales complètes notamment<br />

<strong>pour</strong> la gestion<br />

du poids chez la<br />

femme ». Dans ce<br />

contexte, Nestlé<br />

a mis à l’honneur<br />

le petit déjeuner.<br />

Cette revendication<br />

de Nestlé<br />

Maroc vise à alerter<br />

le public sur<br />

les bénéfices <strong>pour</strong><br />

la <strong>sa</strong>nté associés<br />

à la prise quotidienne<br />

d’un<br />

« grand déjeuner »<br />

équilibré.


Journée scientifique de nutrition<br />

Bilan de la 4 ème édition<br />

Lors de la 4 ème journée<br />

scientifique de nutrition,<br />

organisée par l’école<br />

supérieure de nutrition<br />

Sup’ Santé le 5 mai dernier<br />

à Ca<strong>sa</strong>blanca, sous<br />

le thème « Actualités en<br />

Nutrition et Diététique.<br />

Focus sur les micronutriments<br />

», 180 participants<br />

de diverses spécialités (médecins, diététiciens nutritionnistes,<br />

kinésithérapeutes, chercheurs universitaires,...), étaient au<br />

rendez-vous. La journée a également été marquée par l’accompagnement<br />

de l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique,<br />

prouvant ainsi leur engagement dans une démarche nutritionnelle.<br />

Enfin, l’édition a été clôturée par deux recommandations<br />

: une alimentation variée et suffi<strong>sa</strong>nte permet de <strong>sa</strong>tisfaire<br />

presque tous les besoins nutritionnels, et la nécessité de développer<br />

des partenariats entre les industries agroalimentaires, le<br />

Ministère de la Santé, les Universités, les Ecoles Supérieures<br />

de Nutrition et autres institutions. Par ailleurs, la sensibili<strong>sa</strong>tion,<br />

la prévention et la prise en charge nutritionnelle des citoyens<br />

marocains sont essentielles et doivent être menées par les<br />

professionnels de l’alimentation. Un rendez-vous a été donné<br />

l’année prochaine <strong>pour</strong> la 5 ème édition.<br />

Kraft Foods Maroc<br />

Certifications ISO 14001 et OHSAS confirmées<br />

Erratum<br />

Maroc<br />

Kraft Foods Maroc vient<br />

de reconduire <strong>sa</strong> certification<br />

selon les normes<br />

ISO 14000vs2004 et<br />

OHSAS 18001vs2007,<br />

respectivement liées à<br />

l’environnement et à la <strong>sa</strong>nté et sécurité au travail. A travers<br />

ce renouvellement, Kraft Foods Maroc se veut une entreprise<br />

citoyenne où la préservation de la <strong>sa</strong>nté et de la sécurité de<br />

ses collaborateurs et le respect de l’environnement font partie<br />

intégrante de <strong>sa</strong> politique interne. Rappelons que la société est<br />

l’une des premières entreprises au Maroc à avoir la combinaison<br />

de cinq certifications (ISO 9001v2000, ISO 14001v2004,<br />

OSHAS 18001v2007, ISO 22000v2005 et FSSC 22000).<br />

Une erreur s’est glissée dans notre interview de Ahmed<br />

Hajjaji, parue dans le numéro 43 de <strong>FOOD</strong> Magazine. Le<br />

nombre de projets du Plan Maroc Vert est de 111 projets<br />

<strong>pour</strong> le Pilier I et de 224 projets <strong>pour</strong> le Pilier II, et non de<br />

1.111 et 2.224 projets.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 9


L’Actu<br />

10<br />

• Production céréalière<br />

Selon le Ministère de<br />

l’Agriculture et de la Pêche<br />

Maritime, la production prévisionnelle<br />

des trois céréales<br />

principales (blé tendre,<br />

blé dur et orge) au titre de la<br />

campagne agricole 2011-<br />

2012 s’élève à près de 48<br />

millions de quintaux, dont<br />

10 millions de Qx <strong>pour</strong> le blé<br />

dur, 26 millions de Qx <strong>pour</strong><br />

le blé tendre et 12 millions<br />

de Qx <strong>pour</strong> l’orge.<br />

• Fenagri<br />

La Fédération Nationale de<br />

l’Agroalimentaire (Fenagri)<br />

et le Centre Technique des<br />

Industries Alimentaires (CE-<br />

TIA) tiendront leur Assemblée<br />

Générale Ordinaire le 4<br />

juin 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca. <strong>Les</strong><br />

entreprises et associations<br />

professionnelles adhérentes<br />

sont invitées à y participer.<br />

• Kühne & Nagel<br />

Le logisticien suisse Kühne<br />

& Nagel vient de s’implanter<br />

à Ca<strong>sa</strong>blanca. Déjà présent<br />

au Moyen-Orient, il s’agit de<br />

<strong>sa</strong> première incursion au Maghreb,<br />

où il offrira des services<br />

logistiques routiers, maritimes<br />

et de fret aérien, ainsi que de<br />

l’entrepo<strong>sa</strong>ge notamment.<br />

• El Jadida<br />

La société Noa Invest<br />

prévoit un investissement<br />

de 80 millions de Dirhams<br />

dans un mall à El Jadida.<br />

Ce dernier comprendra<br />

notamment un hypermarché<br />

et un food court et s’étendra<br />

sur 20.000 m 2 .<br />

• L’ADA change d’adresse<br />

Depuis le 16 mai, l’Agence<br />

<strong>pour</strong> le Développement<br />

Agricole s’est installée à<br />

Espace les Patios, situé à<br />

l’angle de l’avenue Annakhil<br />

et Mehdi Ben Barka, à Hay<br />

Riad à Rabat.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

OCP/BAD<br />

Signature d’un accord de prêt<br />

Le groupe OCP et la Banque<br />

africaine de développement ont<br />

signé, le 10 mai à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />

un accord de prêt de 250 millions<br />

de dollars dans le cadre<br />

du programme d’investissement<br />

de l’OCP. La signature a été<br />

présidée par M. Terrab, PDG du<br />

groupe OCP. La mise en place<br />

de ce financement s’inscrit dans<br />

le cadre de la stratégie financière globale du groupe OCP, qui<br />

se base notamment sur la diversification et l’optimi<strong>sa</strong>tion des<br />

sources de financement, et servira à financer les projets engagés<br />

dans le cadre de Jorf Phosphate Hub.<br />

Pompes et systèmes de pompage<br />

Wilo ouvre <strong>sa</strong> filiale marocaine<br />

Le groupe allemand Wilo, spécialisé dans la fabrication de<br />

pompes et systèmes de pompage et déjà représenté dans plus<br />

de 70 pays, vient de s’implanter à Ca<strong>sa</strong>blanca. Outre l’as<strong>sa</strong>inissement<br />

liquide, Wilo propose des solutions <strong>pour</strong> le chauffage, la<br />

climati<strong>sa</strong>tion, le froid industriel… <strong>pour</strong> les secteurs du bâtiment,<br />

de l’hôtellerie, de la restauration et de l’industrie. La marque<br />

met notamment en avant une nouvelle génération de produits<br />

consommant moins d’énergie et offrant un meilleur rendement.<br />

« Nous souhaitons faire bénéficier l’ensemble de nos clients<br />

du <strong>sa</strong>voir-faire et de l’expérience de 140 ans dont dispose le<br />

Groupe, qui est en quête perpétuelle d’innovation, en apportant<br />

des solutions techniques efficaces et à haut rendement contribuant<br />

au développement durable du pays, grâce à nos produits<br />

d’économie verte, respectueux de l’environnement, avec une<br />

bonne durabilité et efficacité énergétique », déclare Imad Boulabat,<br />

Directeur Général de Wilo Maroc.<br />

Holmarcom<br />

Deux nouvelles filiales<br />

Fortement engagé dans <strong>sa</strong> politique de crois<strong>sa</strong>nce dynamique,<br />

le groupe Holmarcom renforce son positionnement<br />

dans le secteur agro en se dotant de deux nouvelles filiales :<br />

Yellowrock et <strong>Les</strong> Huiles d’Olives de la Méditerranée. Basée<br />

au port de Jorf Lasfar, Yellowrock est spécialisée dans les<br />

services logistiques liés à l’importation des produits céréaliers<br />

<strong>pour</strong> les industriels de l’alimentation animale. Elle propose à<br />

ses clients une solution intégrée en prenant en charge toute<br />

la chaîne d’importation de céréales, de la négociation des<br />

prix à la livraison au client final. <strong>Les</strong> Huiles d’Olives de la<br />

Méditerranée quant à elle, est destinée à la production d’huile<br />

d’olive extra vierge, exploitant 170 ha d’oliviers dans la région<br />

de l’Oriental où sont cultivées différentes variantes d’olives<br />

(Picholine marocaine, Arbequina, Arbo<strong>sa</strong>na et Koroneiki). Son<br />

unité de trituration est conçue selon les standards internationaux,<br />

contribuant à la préservation de l’environnement à<br />

travers une économie d’eau et la suppression des effets nocifs<br />

causés par les margines sur les nappes phréatiques.<br />

Tribunes Massolia<br />

Zoom sur l’environnement<br />

et le social<br />

La performance sociale et environnementale<br />

était au cœur<br />

de la rencontre organisée par<br />

Massolia, le 3 mai dernier.<br />

Lors de ce rendez-vous, diverses<br />

conférences animées<br />

par des consultants experts<br />

en la matière ont porté sur<br />

l’importance du concept<br />

environnemental et social<br />

dans l’entreprise marocaine.<br />

L’accent a été mis sur les<br />

risques professionnels et les<br />

dispositions à mettre en place<br />

<strong>pour</strong> leur prévention, sur<br />

l’étude des différents impacts<br />

sur l’environnement et le point<br />

de vue réglementaire, ainsi<br />

que sur le cas de Centrelec,<br />

entreprise spécialisée dans<br />

le secteur électrique qui a apporté<br />

son témoignage quant<br />

à la démarche HSE qu’elle<br />

adopte.<br />

Rappelons que Massolia<br />

organise un cycle de conférences<br />

thématiques et professionnelles<br />

tournant autour<br />

du développement durable,<br />

des pratiques respon<strong>sa</strong>bles,<br />

etc. La prochaine rencontre,<br />

prévue <strong>pour</strong> le 30 mai, sera<br />

dédiée aux villes durables.<br />

• Mohamed Has<strong>sa</strong>n Ben<strong>sa</strong>lah,<br />

Président du Groupe Holmarcom.


Sécurité des aliments<br />

Séminaires organisés par Eurofins<br />

E-Commerce Expo<br />

Une 2 ème édition <strong>pour</strong> novembre<br />

Maroc<br />

La sécurité <strong>sa</strong>nitaire des aliments est une préoccupation toujours vive <strong>pour</strong> les professionnels.<br />

<strong>Les</strong> contrôles sont de plus en plus nombreux, avec des méthodes d’analyses<br />

toujours plus pointues, précises et rapides. En face, les sources potentielles de<br />

contamination sont également plus nombreuses et les toxi-infections alimentaires toujours<br />

aussi présentes. Pour débattre de ces problématiques avec les professionnels<br />

marocains, Eurofins, l’un des leaders mondiaux de l’analyse agroalimentaire, organise<br />

en partenariat avec le laboratoire Laagrima deux séminaires : à Ca<strong>sa</strong>blanca le 31 mai<br />

et à Marrakech le 1 er juin. Industriels, distributeurs et restaurateurs se verront présenter<br />

un panorama des enjeux de la sécurité des aliments et les nouveautés en termes<br />

de contrôles, d’analyses et de certification. L’inscription est gratuite mais le nombre de<br />

places limité.<br />

La deuxième édition du <strong>sa</strong>lon E-Commerce<br />

Expo aura lieu du 1 er au 3<br />

novembre 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca. Cette<br />

année, le <strong>sa</strong>lon, qui se tiendra sur<br />

une surface de 8.000 m², réunira les<br />

acteurs du E-Commerce aussi bien<br />

marocains qu’étrangers, qui viendront<br />

présenter leurs nouveautés dans ce<br />

secteur. Une activité en plein essor au<br />

Maroc, vu notamment l’évolution des<br />

nouvelles technologies et des techniques de communication permettant un commerce<br />

plus libéré. Rappelons qu’en 2011, la première édition de ce <strong>sa</strong>lon avait accueilli<br />

68 expo<strong>sa</strong>nts et 3.299 visiteurs professionnels.<br />

Nescafé<br />

Professeurs… SOS !<br />

A l’approche de la période des examens de fin d’année, Nescafé Maroc a lancé une<br />

opération <strong>sa</strong>ns pareil au profit des étudiants marocains. Sur <strong>sa</strong> page Facebook (www.<br />

facebook.com/NescafeMaroc), la marque de café soluble a dédié aux étudiants marocains<br />

un espace qui permet de les accompagner <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> leurs examens. Cette<br />

action se traduit par des fonctionnalités gratuites constituant une plateforme d’échange<br />

entre étudiants et professeurs : « Le Forum SOS Professeurs ».<br />

Comprenant toutes les matières, cette plateforme permet également d’adresser une<br />

question à l’un des 10 professeurs de l’ISCAE ou de l’ENCG Settat recrutés <strong>pour</strong><br />

l’opération, qui y donneront réponse dans les 48 heures suivantes.<br />

CGEM<br />

Le président est une femme !<br />

Miriem Ben<strong>sa</strong>lah Chaqroun, PDG des Eaux Minérales d’Oulmès, est la première femme<br />

élue à la tête de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM),<br />

avec 96,8% des voix. Le Vice-Président est Salah-Eddine Kadmiri. Après son élection<br />

effective, Mme Ben<strong>sa</strong>lah a exprimé <strong>sa</strong> fierté d’être élue à la tête de la CGEM. Dans<br />

son discours, elle a affirmé son engagement à être au rendez-vous du patriotisme<br />

économique et à promouvoir un partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires<br />

institutionnels, gouvernementaux ou syndicaux. « Nous mobiliserons tous les moyens<br />

<strong>pour</strong> un changement néces<strong>sa</strong>ire et porteur de progrès <strong>pour</strong> les entreprises marocaines.<br />

Un changement qui consiste à conjuguer l’économique au social et qui préfigure<br />

un modèle marocain basé sur des particularités nationales au service d’une vision<br />

durable et pérenne », a-t-elle déclaré.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 11


L’Actu<br />

12<br />

• Offre exportable<br />

Dans le cadre de <strong>sa</strong> stratégie<br />

de développement des<br />

exportations « Maroc Export<br />

Plus », le Département du<br />

Commerce Extérieur vient<br />

de lancer une enquête sur<br />

l’offre exportable marocaine.<br />

<strong>Les</strong> entreprises intéressées<br />

peuvent remplir un questionnaire,<br />

disponible en ligne<br />

sur le site www.maroc-trade.<br />

gov.ma. L’objectif est de cartographier<br />

l’offre marocaine,<br />

de façon géographique mais<br />

aussi sectorielle, et de définir<br />

les besoins en accompagnement<br />

des opérateurs.<br />

• Agence nationale de la<br />

logistique<br />

Un décret d’application de<br />

la loi portant création de<br />

l’Agence Nationale <strong>pour</strong><br />

le Développement de la<br />

Logistique a été libéré par le<br />

secrétariat général du gouvernement.<br />

Cette agence,<br />

dont le siège est à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />

sera sous la tutelle<br />

du Ministère de l’Equipement<br />

et des transports.<br />

Forum Recomed<br />

Promotion de l’huile d’olive méditerranéenne<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Exportations des produits de la mer<br />

Un rapport de la Direction des Etudes et des Prévisions<br />

Financières<br />

Relevant du Ministère de l’Economie<br />

et des Finances, la Direction des<br />

Etudes et des Prévisions Financières<br />

(DEPF) met à disposition <strong>sa</strong><br />

dernière publication d’avril 2012<br />

intitulée : « Performances des exportations<br />

marocaines des produits<br />

de la mer sur le marché mondial »,<br />

disponible également sur le site web<br />

de la direction à l’adresse : www.<br />

finances.gov.ma/depf/depf.htm. Il en<br />

ressort qu’en 2011, les exportations<br />

marocaines des produits de la mer<br />

ont enregistré près de 11,7 milliards de Dh, contribuant ainsi<br />

<strong>pour</strong> près de 58% aux exportations alimentaires et <strong>pour</strong> 6,8%<br />

aux exportations globales. Par ailleurs, une baisse remarquable<br />

du volume des exportations a été enregistrée en 2011 (-40%<br />

en volume et -9% en valeur), suite à la baisse du volume de la<br />

production halieutique, notamment <strong>pour</strong> les pélagiques.<br />

Eaux Minérales d’Oulmès<br />

La première bouteille végétale au Maroc<br />

Lors de la tenue de la 7 ème édition du Salon International de<br />

l’Agriculture du Maroc, <strong>Les</strong> Eaux Minérales d’Oulmès ont<br />

dévoilé leur dernière innovation : la bouteille végétale de l’eau<br />

minérale naturelle Sidi Ali. Grande première au niveau national,<br />

la nouvelle bouteille végétale de Sidi Ali est fabriquée à base<br />

de 30% de résidus de canne à sucre et est recyclable à 100%.<br />

Cette initiative s’inscrit dans la démarche respon<strong>sa</strong>ble et citoyenne<br />

du groupe Holmarcom en matière de RSE et contribue<br />

davantage à la préservation de l’environnement.<br />

USAID et EACCE<br />

Partenariat<br />

L’Etablissement Autonome<br />

de Contrôle et de Coordination<br />

des Exportations<br />

(EACCE) et le programme<br />

Compétitivité Economique<br />

du Maroc (MEC) de l’Agence<br />

Américaine <strong>pour</strong> le Développement<br />

International<br />

(USAID) ont organisé, du 23<br />

au 27 avril dernier à Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />

une formation sur la<br />

norme ISO 22000 au profit<br />

de 10 auditeurs de l’EACCE.<br />

Cette activité s’inscrit dans<br />

le cadre de la convention de<br />

coopération signée par les<br />

2 partenaires le 12 février<br />

2012, qui définit les domaines<br />

de coopération dans le<br />

but d’introduire de meilleures<br />

pratiques internationales<br />

en matière de contrôle<br />

technique des exportations<br />

agricoles et agroalimentaires,<br />

l’optimi<strong>sa</strong>tion de certaines<br />

procédures administratives<br />

et la formation des agents de<br />

l’EACCE. Rappelons que le<br />

programme MEC, financé par<br />

l’USAID, a <strong>pour</strong> objectif de<br />

réduire les freins au développement<br />

du commerce et de<br />

l’investissement au Maroc.<br />

Le 16 avril dernier, la ville de Meknès a abrité la 1 ère réunion du Réseau Méditerranéen<br />

des Villes de l’Huile d’Olive (RECOMED). Créé il y a une année, ce réseau<br />

réunis<strong>sa</strong>nt plus de 15 pays oléicoles méditerranéens constitue une nouvelle stratégie<br />

initiée et appuyée par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe et le Conseil Oléicole<br />

International <strong>pour</strong> promouvoir l’huile d’olive de qualité. En marge de cette réunion,<br />

l’Agro-pôle Olivier a organisé un forum sous le thème : « Marché International et Stratégies<br />

de Promotion de l’Huile l’Olive de Qualité », avec l’appui de la Ville de Meknès,<br />

du Crédit Agricole du Maroc, de l’Association UDOM et des Conserves de Meknès,<br />

et la participation des pays oléicoles méditerranéens membres du réseau Recomed.<br />

Ainsi, cette manifestation a été l’occasion de partager les expériences de l’Italie, de<br />

la Turquie, de l’Espagne et du Maroc en matière de stratégies de promotion de l’huile<br />

d’olive. Dans leurs interventions, les conférenciers ont notamment mis l’accent sur<br />

l’amélioration et le maintien de la qualité, l’éducation <strong>pour</strong> la sensibili<strong>sa</strong>tion des générations<br />

futures, la formation <strong>pour</strong> promouvoir les huiles de qualité et la sensibili<strong>sa</strong>tion du consommateur à consommer l’huile d’olive<br />

extra vierge. Le but étant d’augmenter les ventes et d’améliorer le prix, dans l’intérêt des pays producteurs et importateurs. La<br />

séance de débat a été suivie de la cérémonie de remise des Trophées Prémium « Volubilis Extra Vierge Maroc 2012 ». Organisé<br />

par l’Agro-pôle Olivier Meknès et l’Association UDOM, ce prix a distingué les meilleures huiles d’olive conditionnées du Maroc : Volubilia<br />

et Arij dans la catégorie « Fruitée Moyen », Olealys et Chafia dans la Catégorie «Fruitée Intense». Quant à elle, l’entreprise<br />

LCM-Aïcha a remporté le prix Export Huile Olive Maroc 2012 de la meilleure société marocaine exportatrice d’huile d’olive.


Pêcherie des petits pélagiques<br />

Accès à 74 <strong>sa</strong>rdiniers<br />

<strong>Les</strong> discussions qui ont eu lieu entre le Ministère de l’Agriculture et<br />

de la Pêche Maritime et les représentants institutionnels de la profession<br />

du secteur de la pêche maritime, syndicats et associations<br />

d’armateurs de la pêche <strong>sa</strong>rdinière, ont abouti le 27 mars dernier<br />

à un accord permettant à 74 <strong>sa</strong>rdiniers côtiers d’accéder à la<br />

pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud. Le processus de<br />

sélection a été ouvert à tous les armateurs de navires <strong>sa</strong>rdiniers<br />

côtiers ayant manifesté leur intérêt et montré les engagements<br />

<strong>pour</strong> répondre aux conditions requises (caisses en plastiques,<br />

respect des quotas…). Ce sont donc 74 navires sur 200 qui ont<br />

été retenus et déclarés conformes aux conditions d’éligibilité. Ils<br />

<strong>pour</strong>ront accéder à cette pêcherie à compter du 11 avril 2012 et<br />

jusqu’au 31 décembre 2012 et sont tenus de respecter la réglementation<br />

en vigueur conformément aux dispositions de l’Arrêté<br />

n°3279 du 16 décembre 2010, fixant les conditions d’accès à la<br />

pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud.<br />

Pêcherie des algues marines<br />

Amélioration de la biomasse<br />

Elaboré en 2010 par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche<br />

Maritime dans le cadre de la stratégie Halieutis, le plan d’aménagement<br />

de la pêcherie des algues a <strong>pour</strong> objectifs de reconstituer<br />

le stock surexploité, d’organiser l’activité, de préserver<br />

les emplois formels et d’augmenter la valori<strong>sa</strong>tion du produit.<br />

Aujourd’hui, les mesures entreprises dans ce sens ont donné<br />

leurs fruits. Aussi, la biomasse des algues marines a connu<br />

une amélioration de 30% en 2011 comparativement à 2010. Ce<br />

constat a été établi suite à la campagne de prospection menée<br />

par l’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) et qui a<br />

mis en exergue des améliorations au niveau de la biomasse et<br />

l’augmentation de la ressource en gélidium, algue naturelle et<br />

<strong>sa</strong>uvage. Néanmoins, des efforts restent à déployer quant au<br />

respect du repos biologique et la lutte contre la collecte illicite<br />

du gélidium, phénomène en prolifération à Sidi Bouzid et dans<br />

ses environs. Ainsi, les nouvelles orientations visent à encourager<br />

l’algoculture de gracilaria et son utili<strong>sa</strong>tion <strong>pour</strong> fabriquer<br />

de l’agar alimentaire, <strong>sa</strong>chant que 80% de gelidium rentre dans<br />

la fabrication de l’agar alimentaire et 20% dans la fabrication de<br />

l’agar bactériologique.<br />

Labels RSE<br />

Des entreprises agroalimentaires<br />

récompensées<br />

Au total, 9 entreprises de différents<br />

secteurs se sont vues attribuer les<br />

labels de la Respon<strong>sa</strong>bilité Sociale<br />

de l’Entreprise (RSE), lors d’une<br />

cérémonie organisée le 14 mai<br />

par la Confédération Générale des<br />

Entreprises du Maroc (CGEM), en présence des entrepreneurs,<br />

partenaires sociaux, représentants ministériels, etc. Dans le<br />

secteur agroalimentaire, le label RSE a été décerné une nouvelle<br />

fois à la société Pack Souss, et <strong>pour</strong> la première fois aux<br />

filiales Sucrafor, Sunabel et Suta du groupe Cosumar.<br />

Salon international de l’entreprise<br />

Rendez-vous <strong>pour</strong> la 5 ème édition<br />

Maroc<br />

C’est du 13 au 17 juin que Fès accueillera le <strong>sa</strong>lon international<br />

de l’entreprise. Le thème choisi <strong>pour</strong> cette nouvelle édition est<br />

celui de « l’entreprise vecteur de développement durable de la<br />

région ». Le <strong>sa</strong>lon sera un carrefour de rencontres de toutes<br />

les synergies et de tous les talents, et a <strong>pour</strong> objectif de mettre<br />

en valeur les potentialités de la région dans tous les secteurs :<br />

industrie, arti<strong>sa</strong>nat, tourisme, services…<br />

Il réserve un espace dédié au secteur du bâtiment et de la<br />

<strong>construction</strong> <strong>pour</strong> y présenter les dernières innovations, des<br />

produits et des services. Sur une superficie de plus de 3.000<br />

m², le <strong>sa</strong>lon accueillera plus d’une centaine d’expo<strong>sa</strong>nts et plus<br />

de 20.000 visiteurs.<br />

Conserves de poisson<br />

Un quota arrêté<br />

Désormais, les industries de la conserve<br />

de poisson peuvent assurer leur<br />

approvisionnement en matière première<br />

<strong>pour</strong> une année, à la suite de la signature,<br />

en avril, d’une convention entre le<br />

ministère de tutelle et l’Union Nationale<br />

Industrielle des Conserves de Poisson<br />

(UNICOP). Cet accord prévoit un quota de 100.000 tonnes de<br />

petits pélagiques, et permettra ainsi de dépasser la crise d’approvisionnement<br />

qui sévit dans ce secteur depuis 2010.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 13


L’Actu Maroc<br />

Produits de l’olive<br />

Promotion de la consommation<br />

intérieure<br />

A l’occasion de son Assemblée Générale, le 17 avril 2012 à Ca<strong>sa</strong>blanca, la fédération Interprolive a<br />

organisé une journée sur la promotion des produits de l’olive de qualité. A cette occasion, les résultats<br />

d’une enquête de consommation réalisée par le cabinet Meda Consulting a été présentée, ainsi qu’un<br />

spot publicitaire générique.<br />

Florence CLAIR<br />

Grâce aux nombreux investissements<br />

réalisés dans le<br />

cadre du Plan Maroc Vert,<br />

la production d’olives et<br />

d’huile d’olive est en forte augmentation.<br />

En 2011, « la production d’olives<br />

a atteint 1,7 millions de tonnes, dépas<strong>sa</strong>nt<br />

l’objectif de 910.000 T inscrit<br />

dans le contrat programme », souligne<br />

Has<strong>sa</strong>n Zouhry, Chef de service<br />

Relations avec les Acteurs au Ministère<br />

de l’Agriculture. Or, la consommation<br />

de ces produits sur le marché<br />

national reste très faible : 2 kg/habitant/an<br />

d’huile d’olive et 3 kg/hab/<br />

an d’olives de table ! De plus, cette<br />

consommation est essentiellement<br />

sous forme vrac. Ainsi, moins de 1%<br />

des olives de table sont commercialisées<br />

sous forme conditionnée.<br />

Un consommateur<br />

peu informé<br />

Dans le cadre du contrat-programme<br />

signé en avril 2009 entre l’Etat et<br />

l’Interprolive, le cabinet Meda Consulting<br />

s’est vu confier la réali<strong>sa</strong>tion<br />

14<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

d’une étude du<br />

comportement<br />

du consommateur<br />

marocain<br />

afin d’élaborer un<br />

programme de<br />

promotion de la<br />

consommation des<br />

produits d’olive<br />

dits « de qualité »,<br />

c’est-à-dire conditionnés<br />

et produits<br />

dans le respect<br />

des bonnes pratiques<br />

d’hygiène.<br />

Réalisée auprès de 100 foyers, l’enquête<br />

a permis de dégager plusieurs<br />

constats, entre autres :<br />

- Le poids de la tradition dans les<br />

habitudes de consommation des<br />

adultes ;<br />

- L’huile d’olive appréciée par les<br />

adultes ne l’est pas par les jeunes,<br />

qui s’opposent à la tradition ;<br />

- Perception erronée de l’huile d’olive,<br />

plutôt vue comme un as<strong>sa</strong>isonnement<br />

qu’une matière grasse, ce qui en<br />

limite les utili<strong>sa</strong>tions ;<br />

- Préférence du vrac dans l’approvisionnement<br />

des olives de table ;<br />

- Manque de connais<strong>sa</strong>nces des<br />

différents types d’huiles et d’olives,<br />

alors que les enquêtés sont avides de<br />

connais<strong>sa</strong>nces ;<br />

- L’approvisionnement dans les commerces<br />

modernes reste marginal ;<br />

- Le rôle de la marque est insignifiant<br />

(prédominance du vrac).<br />

De ces constats, Meda Consulting a<br />

tiré des orientations stratégiques et<br />

un programme de promotion de 11<br />

actions (dont 6 prioritaires <strong>pour</strong> 2012)<br />

mobili<strong>sa</strong>nt des canaux de communication<br />

très variés. « La complémentarité,<br />

en termes de pertinence des<br />

mes<strong>sa</strong>ges à véhiculer et des populations<br />

cibles, est une caractéristique<br />

essentielle des actions formant le programme<br />

de communication », indique<br />

Abderrahman Ramdaoui, Directeur<br />

Général de Meda Consulting.<br />

Parmi les principales actions proposées,<br />

citons la diffusion d’un spot<br />

télévisé <strong>pour</strong> l’huile d’olive de qualité<br />

(sur le thème de l’or vert), un sousprogramme<br />

<strong>pour</strong> les jeunes, de la<br />

publicité radiophonique, des débats<br />

télévisés, ou encore des actions de<br />

formation des professionnels de la<br />

restauration et de l’hôtellerie. Dans ce<br />

dernier cas, il s’agirait de les sensibiliser<br />

à l’utili<strong>sa</strong>tion de l’huile d’olive,<br />

mais aussi à l’importance de communiquer<br />

sur cet u<strong>sa</strong>ge.<br />

Prochaine étape : la recherche de<br />

sources de financement. Le contratprogramme<br />

prévoit un financement<br />

par l’Etat à hauteur de 50% du<br />

programme de promotion, les 50%<br />

restants devant être apportés par la<br />

profession. Le projet de loi sur les<br />

interprofessions, longtemps attendu,<br />

serait bientôt prêt et devrait permettre<br />

de lever des fonds par la contribution<br />

obligatoire de tous les professionnels<br />

dans leur association. Quant au<br />

Conseil Oléicole International, il <strong>pour</strong>rait<br />

apporter un financement, mais qui<br />

resterait assez faible. En attendant,<br />

Has<strong>sa</strong>n Debbarh, Président d’Interprolive,<br />

a rappelé que « ce panel<br />

d’actions ne peut être efficace que<br />

si l’on as<strong>sa</strong>init le marché et combat<br />

l’informel et le vrac. »


L’Actu<br />

Assises de l’Agriculture 2012<br />

Engagés sur la bonne voie…<br />

Quatre années se sont écoulées depuis le lancement de la stratégie Plan Maroc Vert (PMV) sous<br />

l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Lors de cette session des Assises de l’Agriculture, Aziz<br />

Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, fait le point sur les résultats de la<br />

dernière campagne et dévoile les perspectives promises au secteur agricole.<br />

Tenue le 24 avril dernier dans<br />

la capitale ismaïlienne, la<br />

5 ème édition des Assises de<br />

l’Agriculture a été placée<br />

sous le signe du développement<br />

rural. Ce thème symbolise l’importance<br />

du rôle incarné par le secteur<br />

primaire dans le développement<br />

rural sur le plan productif et social et<br />

souligne la nécessité de conduire des<br />

actions intégrées en vue de mettre en<br />

œuvre un développement à retombées<br />

socioéconomiques considérables<br />

<strong>pour</strong> le pays. Dans ce sens, des<br />

résultats positifs ont été enregistrés.<br />

D’une part, la productivité agricole a<br />

augmenté à hauteur de 40% sur la<br />

période (2009-2011) en comparaison<br />

avec la période de référence (2005-<br />

2007). D’autre part, le revenu agricole<br />

s’est vu doubler sur la période 2001-<br />

2011 pas<strong>sa</strong>nt de 4.000 à 8.000 Dh/<br />

habitant dans le milieu rural.<br />

16<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Caractéristiques de la<br />

campagne actuelle<br />

« Particulière », telle a été qualifiée<br />

la campagne agricole 2010-2011<br />

par A. Akhannouch. En effet, le bon<br />

démarrage de la <strong>sa</strong>ison avec une<br />

pluviométrie de 130 mm en automne<br />

n’a pas duré longtemps. « L’agriculture<br />

marocaine a souffert depuis<br />

décembre 2011 jusqu’en mars 2012<br />

en raison de la baisse de la pluviométrie<br />

et d’une vague de froid qui<br />

s’est abattue sur le pays », regrette A.<br />

Akhannouch. <strong>Les</strong> conséquences furent<br />

<strong>sa</strong>ns merci : ralentissement de la<br />

crois<strong>sa</strong>nce des primeurs, hausse des<br />

prix des aliments de bétail, dégâts sur<br />

des cultures comme les céréales, les<br />

pommes de terre ou encore la canne<br />

à sucre. Pour pallier au déficit pluviométrique,<br />

un programme d’urgence<br />

a été mis en place, mobili<strong>sa</strong>nt 1,53<br />

milliard de Dh <strong>pour</strong> venir en aide<br />

De notre envoyée spéciale à Meknès,<br />

Sarah OUSAID<br />

aux régions les plus touchées. Par<br />

ailleurs, le retour des précipitations<br />

a eu un impact positif sur les récoltes<br />

attendues comme les céréales,<br />

dont la production <strong>pour</strong> la campagne<br />

2011-2012 est désormais estimée à<br />

48 millions de quintaux. Autres bénéficiaires<br />

: la nappe phréatique, les<br />

prix des aliments de bétail en baisse,<br />

les barrages (taux de remplis<strong>sa</strong>ge de<br />

71%), les parcours et les plantations.<br />

Bilan positif du PMV<br />

En 2011 et en comparaison avec la<br />

période de référence, le secteur agricole<br />

a enregistré de nettes progressions<br />

sur l’ensemble des filières végétales<br />

et animales, se tradui<strong>sa</strong>nt par<br />

une amélioration de la production (voir<br />

encadré). Cependant, la production du<br />

sucre a été marquée par une baisse<br />

de 13%, due aux inondations qu’ont<br />

connu certaines régions ainsi qu’à<br />

des difficultés de terrain. Sur le volet<br />

technique, une amélioration notable<br />

a été enregistrée dans l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />

Amélioration de la<br />

production en 2011 en<br />

comparaison avec la<br />

période 2005-2007<br />

Filières végétales :<br />

• 83 % <strong>pour</strong> les olives<br />

• 45% <strong>pour</strong> les dattes<br />

• 36% <strong>pour</strong> les agrumes<br />

• 32% <strong>pour</strong> les ro<strong>sa</strong>cées<br />

• 4% <strong>pour</strong> les primeurs<br />

• 52% <strong>pour</strong> les céréales<br />

Filières animales<br />

• 56 % <strong>pour</strong> les viandes blanches<br />

• 35 % <strong>pour</strong> le lait<br />

• 22 % <strong>pour</strong> les viandes rouges


intrants et des moyens de production,<br />

d’où la hausse de la vente des semences,<br />

l’augmentation de l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />

engrais et du goutte à goutte…<br />

<strong>Les</strong> chantiers en cours…<br />

Dans l’objectif de <strong>pour</strong>suivre le<br />

chemin vers la moderni<strong>sa</strong>tion de<br />

l’agriculture nationale, le Ministère<br />

de l’Agriculture a lancé des chantiers<br />

Nature de la<br />

signature<br />

Accord relatif à<br />

la <strong>construction</strong><br />

d’unités de<br />

trituration d’olives<br />

(MCA-Maroc)<br />

Contrat<br />

Programme filière<br />

Safran<br />

Contrat<br />

Programme Filière<br />

Rose à Parfum<br />

Memorandum<br />

d’entente MAPM-<br />

Jnan Aicha<br />

Projet<br />

d’agrégation dans<br />

la filière laitière<br />

autour díune unité<br />

de valori<strong>sa</strong>tion<br />

Maroc<br />

Signataires Objectif Investissement<br />

• Aziz Akhannouch, Ministre<br />

de l’Agriculture et de la Pêche<br />

Maritime, Nizar Baraka, Ministre<br />

de l’Economie et des Finances<br />

et Morad Abid, Président de<br />

l’Agence de Partenariat <strong>pour</strong> le<br />

Progrès (APP)<br />

• Tariq Sijilmassi, Président du<br />

Directoire du Crédit Agricole, M.<br />

Abid, DG de l’APP<br />

A Akhannouch, N. Baraka<br />

et Mohamed Belhoucine,<br />

Président de la Fédération<br />

Interprofessionnelle Marocaine<br />

du Safran<br />

A Akhannouch, N. Baraka et<br />

Jalal Charaf, Président de la<br />

Fédération Interprofessionnelle<br />

Marocaine de la Rose à parfum<br />

A. Akhannouch et Mardochée<br />

Devico, Président de la<br />

Fondation Aïcha<br />

David Saudan, DG de Nestlé<br />

Maroc, Abdelaziz Ouaakka de la<br />

DRA de la région de Doukkala-<br />

Abda et Ahmed Hajjaji, DG de<br />

l’Agence de Développement<br />

Agricole (ADA)<br />

stratégiques au nombre de cinq. Il<br />

s’agit du conseil agricole à travers<br />

le renforcement institutionnel des<br />

activités du conseil agricole et la<br />

mise en application de la loi 10-57<br />

relative à l’organi<strong>sa</strong>tion du métier de<br />

conseiller agricole privé, la mise en<br />

place d’un nouveau cadre stratégique<br />

de formation et R&D, le lancement et<br />

la finali<strong>sa</strong>tion d’agropoles, la commer-<br />

• Définir les modalités d’allocation<br />

au profit du projet d’arboriculture<br />

fruitière en vue de construire 20<br />

unités modernes de trituration des<br />

olives.<br />

• Mise en place de systèmes<br />

de financement bancaire <strong>pour</strong><br />

les projets d’unités de trituration<br />

d’olives<br />

A l’horizon 2020, renforcer<br />

la production, développer<br />

les infrastructures, valoriser<br />

les produits et améliorer les<br />

conditions de commerciali<strong>sa</strong>tion à<br />

travers des actions intégrées<br />

A l’horizon 2020, développer<br />

les infrastructures, valoriser<br />

les produits et améliorer les<br />

conditions de commerciali<strong>sa</strong>tion à<br />

travers des actions intégrées<br />

Améliorer la production<br />

agricole, contribuer à la sécurité<br />

alimentaire, créer des emplois et<br />

améliorer les revenus agricoles<br />

Organiser la production et la<br />

commerciali<strong>sa</strong>tion de lait <strong>pour</strong><br />

les agriculteurs de la région<br />

Doukkala-Abda<br />

ciali<strong>sa</strong>tion et la valori<strong>sa</strong>tion, notamment<br />

à travers la refonte du cadre<br />

réglementaire des marchés de gros et<br />

des abattoirs, la promotion du Label<br />

Maroc, la mise à niveau du secteur<br />

agroalimentaire et la valori<strong>sa</strong>tion des<br />

produits agricoles, et enfin les études<br />

stratégiques telles que l’impact de<br />

l’accord de libre échange entre le<br />

Maroc et la Turquie.<br />

90 millions de Dh<br />

qui se décomposent<br />

comme suit :<br />

- Catlyst Fund : 50%,<br />

- gouvernement du<br />

Maroc : 30%<br />

- groupements<br />

d’intérêts<br />

économiques : 20%<br />

100 millions de Dh,<br />

dont 94 millions de<br />

Dh pris en charge par<br />

l’Etat<br />

103,2 millions de Dh,<br />

dont 96 millions de Dh<br />

financés par l’Etat<br />

49,71 millions Dhs<br />

étalés sur 3 ans<br />

jusqu’à fin 2014<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 17


L’Actu Maroc<br />

Risques pays<br />

Une crois<strong>sa</strong>nce au ralenti<br />

Organisé en partenariat avec la SMAEX, la CGEM et la CFCIM, le colloque Coface Risque Pays s’est tenu<br />

<strong>pour</strong> la première fois au Maroc le 10 mai dernier, à Ca<strong>sa</strong>blanca. Le groupe Coface, présent dans 66 pays,<br />

dont 20 en Afrique, est l’un des leaders mondiaux de l’assurance-crédit. Cette déclinaison régionale de<br />

son colloque annuel parisien avait <strong>pour</strong> objectif de présenter le panorama des risques pays ainsi que les<br />

perspectives de l’économie marocaine.<br />

Florence CLAIR<br />

En introduction, Nezha Lahrichi,<br />

PDG de la SMAEX et<br />

Présidente du Conseil National<br />

du Commerce Extérieur,<br />

a rappelé l’importance capitale, dans<br />

un monde en perpétuel changement,<br />

de l’information dans les processus<br />

décisionnels. D’ailleurs, « la SMAEX<br />

est appelée à développer <strong>sa</strong> propre<br />

notation des pays », a-t-elle indiqué.<br />

La crise actuelle renforce encore plus<br />

ce besoin. Abdelhakim Marrakchi,<br />

Vice-Président de la CGEM, estime<br />

également que les entreprises<br />

marocaines ont besoin de diversifier<br />

leurs marchés d’exportation du fait du<br />

ralentissement économique des marchés<br />

traditionnels et de l’étroitesse et<br />

de la forte concurrence qui caractérisent<br />

le marché national : « la crise est<br />

une opportunité <strong>pour</strong> nous redéployer<br />

et reconquérir des parts de marché<br />

perdues. »<br />

Une crise qui perdure<br />

Après cette entrée en matière, l’économiste<br />

en chef de Coface, Yves<br />

Zlotowski, a présenté un panorama<br />

des risques pays, qui sont des mesures<br />

de l’influence du cadre macroéconomique<br />

et institutionnel des pays<br />

18<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

sur le risque de crédit des<br />

entreprises, soit le risque<br />

moyen d’impayé. Selon M.<br />

Zlotowski, « la crise actuelle<br />

est la première récession<br />

mondiale depuis la 2 ème<br />

guerre mondiale, avec le pire<br />

pic d’incidents de paiements.<br />

De plus, c’est une crise<br />

lancinante qui ne se termine<br />

pas, car après avoir chuté<br />

en 2010, les impayés augmentent<br />

à nouveau. » <strong>Les</strong> entreprises<br />

sont donc les premières à souffrir de<br />

cette crise. « Mais au Maroc, les performances<br />

sont extraordinairement<br />

stables. La crois<strong>sa</strong>nce va se ralentir,<br />

mais modérément. Le nuage principal<br />

est la crise de la zone Euro du fait de<br />

la forte exposition commerciale des<br />

exportations, notamment vers l’Espagne<br />

», estime M. Zlotowski.<br />

Cette résilience va-t-elle se maintenir<br />

? Selon Mohamed Berrada,<br />

Président du centre de recherche<br />

Links et ancien Ministre des Finances,<br />

qui a présenté son analyse des<br />

perspectives de l’économie marocaine,<br />

certains indicateurs commencent<br />

à clignoter : « 2012 sera une année<br />

difficile, dont j’estime la crois<strong>sa</strong>nce à<br />

2,6 – 2,7% », indique-t-il. En cause :<br />

la faible crois<strong>sa</strong>nce chez nos partenaires,<br />

impactant les exportations et<br />

les nuitées touristiques, mais aussi<br />

la faible pluviométrie, annonciatrice<br />

d’une hausse des importations de<br />

céréales et d’une aggravation de la<br />

balance commerciale.<br />

Pour un soutien<br />

des industries<br />

Autre point noir : « la source prin-<br />

cipale de dérapage budgétaire est<br />

le fait qu’aucun gouvernement ne<br />

soit parvenu à mettre en œuvre une<br />

réforme courageuse de la caisse de<br />

compen<strong>sa</strong>tion », affirme M. Berrada,<br />

avant d’insister sur la balance commerciale<br />

et la nécessité de faire une<br />

évaluation de l’impact des accords de<br />

libre échange qui ont provoqué une<br />

explosion des importations de produits<br />

alimentaires et de consommation.<br />

Plutôt que de pousser la demande,<br />

« il faut soutenir les entreprises et<br />

l’innovation, exporter plus, produire<br />

marocain et consommer marocain »,<br />

martèle-t-il. La véritable locomotive de<br />

l’économie serait donc dans le tissu<br />

industriel national.<br />

Le colloque s’est conclu par une table<br />

ronde sur les stratégies de développement<br />

<strong>pour</strong> les sociétés marocaines,<br />

entre crise de la zone Euro et printemps<br />

arabe. Has<strong>sa</strong>n Benabderrazik,<br />

Président d’Agro Concept, a insisté à<br />

cette occasion sur les progrès accomplis<br />

par le secteur agricole, « un des<br />

rares secteurs qui a accru ses parts<br />

de marché à l’exportation », tout en<br />

regrettant une offre moins diversifiée<br />

qu’auparavant et comptant moins de<br />

produits transformés. Saad Benabdellah,<br />

Directeur Général de Maroc<br />

Export, a quant à lui observé une<br />

adaptation de l’offre, les entreprises<br />

produi<strong>sa</strong>nt ce qu’elles peuvent vendre<br />

et non plus l’inverse, ainsi qu’une<br />

montée en puis<strong>sa</strong>nce des exportations<br />

vers l’Afrique. Cependant,<br />

même si la part de l’UE baisse, « ce<br />

n’est pas parce que mon premier<br />

partenaire est en crise que je dois en<br />

changer, sinon je suis opportuniste »,<br />

tempère-t-il.


France<br />

Starbucks en GMS<br />

Starbucks, un des leaders<br />

de la vente au détail et de<br />

la torréfaction de café, vient<br />

de se lancer en France<br />

dans le circuit de la grande<br />

distribution, avec des<br />

Frappuccinos en bouteille.<br />

Disponible depuis mai dans<br />

certaines enseignes d’hypermarchés,<br />

de supermarchés<br />

et de commerces de proximité à Paris et dans <strong>sa</strong> région<br />

(en tout 900 points de vente), ces bouteilles ont été créées en<br />

partenariat avec Solinest, suite à la signature d’un accord de<br />

licence en décembre dernier.<br />

Starbucks est présent en GMS aux Etats-Unis depuis 1996, en<br />

réponse à la demande de ses clients <strong>pour</strong> d’autres occasions<br />

de consommation. Ce marché du café en bouteille est par<br />

contre encore peu développé en France. « Nous sommes déjà<br />

présents sur ce secteur dans le monde entier et notamment<br />

dans plusieurs pays européens, où l’expérience auprès des<br />

consommateurs s’est avérée très positive », commente Jeff<br />

Hansberry, Président du Channel Development chez Starbucks<br />

Coffee Company.<br />

Conditionnement<br />

Cermex achète Newtec Case Palletizing<br />

Spécialiste des machines<br />

d’emballage secondaire<br />

et filiale du groupe Tetra<br />

Laval, Cermex vient<br />

d’acquérir Newtec Case<br />

Palletizing, expert des<br />

systèmes de paletti<strong>sa</strong>tion<br />

du groupe Newtec. Cermex<br />

consolide donc <strong>sa</strong><br />

stratégie de crois<strong>sa</strong>nce et<br />

son expertise dans tous les stades du conditionnement (encais<strong>sa</strong>ge,<br />

fadelage et paletti<strong>sa</strong>tion), tout en se créant des opportunités<br />

de développement à l’international. Le chiffre d’affaires sera<br />

ainsi porté à 120 millions €.<br />

Clin d’oeil<br />

Un spray <strong>pour</strong> l’ivresse<br />

Le célèbre designer Philippe Starck a mis au point, en<br />

collaboration avec un scientifique, le « WA|HH Quantum<br />

Sen<strong>sa</strong>tions », un aérosol permettant de ressentir l’ivresse<br />

<strong>sa</strong>ns les effets secondaires de l’alcool. Chaque pulvéri<strong>sa</strong>tion<br />

libère une infime quantité d’alcool, juste assez <strong>pour</strong><br />

stimuler les récepteurs du palais et du cerveau, <strong>sa</strong>ns risque<br />

d’alcoolémie. Prix de vente : 20 €.<br />

Après la cuisine moléculaire, l’ivresse moléculaire !<br />

Mars Chocolat France<br />

S’engage <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>nté des consommateurs<br />

Soufflet<br />

La poussière de céréales devient énergie<br />

Monde<br />

Pour ses marques Mars, Snickers, Milky<br />

Way, Balisto et Twix, ainsi que <strong>pour</strong><br />

l’ensemble de <strong>sa</strong> gamme de barres<br />

glacées, Mars Chocolat France signe<br />

avec le Ministère de la Santé une Charte<br />

d’Engagements Volontaires de Progrès<br />

Nutritionnels, dans le cadre du Programme<br />

National Nutrition Santé (PNNS).<br />

Par ladite charte, Mars Chocolat France<br />

s’engage à consolider la réduction de la teneur en acides gras<br />

<strong>sa</strong>turés d’au moins 15% sur toutes ses barres nougatées commercialisées<br />

en France (Mars, Snickers, Milky Way) depuis l’été<br />

2010, à réduire la teneur en acides gras <strong>sa</strong>turés d’au moins 20 %<br />

sur l’ensemble des barres biscuitées commercialisées en France<br />

(Balisto en cours de réali<strong>sa</strong>tion, Twix avant fin 2014), à réduire<br />

la teneur en lipides totaux et en acides gras <strong>sa</strong>turés de l’ensemble<br />

de ses barres glacées par une diminution des matières<br />

grasses laitières de 9% à 5% dans les trois prochaines années.<br />

Il a fallut au groupe Mars près de cinq années de recherche et<br />

un investissement de près de 10 millions d‘Euros <strong>pour</strong> aboutir à<br />

la réduction de la teneur en acides gras des barres chocolatées<br />

tout en conservant leurs qualités gustatives, et ce en remplaçant<br />

l’huile de palme par de l’huile de tournesol. Une première dans le<br />

secteur de l’industrie chocolatière.<br />

Le groupe Soufflet, opérateur<br />

français dans les céréales,<br />

a publié le premier bilan de<br />

<strong>sa</strong> nouvelle chaudière biomasse,<br />

installée en septembre<br />

2011. Fonctionnant à base de<br />

poussières de céréales, cette<br />

chaudière permet de réduire la<br />

consommation annuelle de gaz naturel d’environ 75% et d’économiser<br />

sur le transport des déchets. Un procédé particulier<br />

permet de maîtriser la combustion de poussière, biomasse<br />

instable mais abondante, et jusqu’ici jamais exploitée.<br />

Concours AVPA<br />

<strong>Les</strong> meilleures huiles du monde récompensées<br />

<strong>Les</strong> 19 et 20 avril derniers, l’Agence <strong>pour</strong> la Valori<strong>sa</strong>tion des<br />

Produits Agricoles (AVPA, France), a organisé la 10 ème édition<br />

de son concours annuel des meilleures huiles végétales du<br />

monde. <strong>Les</strong> huiles d’olive italiennes et espagnoles trustent les<br />

premières places, mais les huiles tunisiennes, nombreuses à<br />

participer, ont bien tiré leur épingle du jeu. Cinq d’entre elles<br />

ont ainsi été récompensées, avec notamment un Gourmet d’Or<br />

dans la catégorie intensité moyenne – fruité mûr moyen <strong>pour</strong><br />

l’huile biologique Mahdia de la société Couleurs Olive.<br />

Dans la catégorie des huiles de graines et de noix, une nouvelle<br />

huile a été particulièrement remarquée : l’huile de Perilla,<br />

originaire de Corée du Sud, qui contient jusqu’à 65% d’omega<br />

3. Elle a reçu le Gourmet d’Argent dans cette catégorie.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 19


L’Actu<br />

20<br />

(Source : USDA)<br />

Cours des matières premières<br />

(en Dollars/Tonne)<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />

Prix internationaux des produits laitiers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Tableau de Bord<br />

Baromètre des<br />

exportations<br />

A fin janvier 2012, les volumes des<br />

exportations sont toujours en retard<br />

par rapport à la campagne dernière.<br />

<strong>Les</strong> produits végétaux transformés<br />

confirment le même niveau qu’en<br />

décembre, à -18% par rapport à<br />

la même période de la campagne<br />

2010/2011 ; quant aux exportations<br />

de produits de la mer, même si elles<br />

restent très inférieures aux niveaux<br />

de l’année dernière, elles continent<br />

de se redresser, pas<strong>sa</strong>nt de -37% à<br />

fin novembre à -28% à fin janvier.<br />

<strong>Les</strong> exportations au 31 janvier 2012<br />

ont ainsi atteint :<br />

• 120.901 T <strong>pour</strong> les produits végétaux<br />

transformés (t -18% par<br />

rapport à la même période de la<br />

campagne précédente)<br />

• 229.200 T <strong>pour</strong> les produits de la<br />

pêche (t -28%)<br />

Tendances des exportations<br />

2011/2012 de produits végétaux<br />

transformés<br />

(évolution en volume par rapport à la<br />

campagne 2010/2011, cumul au 31<br />

janvier 2012, soit 7 mois de campagne)<br />

Par produit<br />

Conserves de fruits s +31%<br />

Conserves d’olives s +1%<br />

Huiles végétales t -20%<br />

Surgelés t -20%<br />

Par marché<br />

Maghreb s +4%<br />

ALENA t -4%<br />

Autre Afrique t -8%<br />

Union Européenne t -16%<br />

Tendances des exportations<br />

2010/2011 de produits de la pêche<br />

(évolution en volume par rapport à la<br />

campagne 2010/2011, cumul au 31<br />

janvier 2012, soit 7 mois de campagne)<br />

Par produit<br />

Semi-conserves s +11%<br />

Conserves de <strong>sa</strong>rdines t -21%<br />

Poissons congelés t -26%<br />

Farine et huile de poisson t -42%<br />

Par marché<br />

PECO s +48%<br />

Union Européenne t -22%<br />

Autre Afrique t -23%<br />

Amérique du Sud t -50%<br />

(Source : EACCE)


L’Actu<br />

eille Réglementaire<br />

Maroc<br />

Décision du Ministre de l’Industrie, du<br />

Commerce et des Nouvelles Technologies<br />

n°831-12 du 6 rabii I 1433 (30<br />

janvier 2012) portant homologation<br />

de nomes marocaines. (BO n° 6036 du<br />

5/4/2012).<br />

Sont homologuées des normes marocaines,<br />

dont :<br />

- NM 08.7.022:2012 : Poisson éviscéré et<br />

non éviscéré surgelé ;<br />

- NM 08.7.045:2012 : Guide de bonnes<br />

pratiques d’hygiène et d’application des<br />

principes HACCP <strong>pour</strong> la production de<br />

la glace ;<br />

- NM 08.7.046:2012 : Guide de bonnes<br />

pratiques d’hygiène et d’application des<br />

principes HACCP <strong>pour</strong> les halles à marée<br />

et marchés de gros ;<br />

- NM 08.6.150:2012 : Viandes et produits<br />

à base de viande – Khlii ;<br />

- NM 08.5.600:2012 : Miel – Spécifications<br />

;<br />

- Normes relevant du lait et des produits<br />

laitiers ;<br />

- Normes relevant de la microbiologie des<br />

aliments ;<br />

- Normes relevant des aliments <strong>pour</strong> animaux.<br />

Union Européenne<br />

Règlement d’exécution (UE) n°307/2012<br />

de la Commission du 11 avril 2012 établis<strong>sa</strong>nt<br />

des modalités d’exécution<br />

<strong>pour</strong> la mise en œuvre de l’article 8 du<br />

règlement (CE) n°1925/2006 du Parlement<br />

européen et du Conseil concernant<br />

l’adjonction de vitamines, de<br />

minéraux et de certaines autres substances<br />

aux denrées alimentaires.<br />

Lors de l’évaluation des conditions dans<br />

lesquelles la substance concernée est<br />

ajoutée à des aliments ou utilisée dans<br />

la fabrication d’aliments, il convient de<br />

tenir compte de la mise sur le marché,<br />

dans un ou plusieurs États membres, du<br />

produit alimentaire auquel la substance<br />

a été ajoutée. <strong>Les</strong> États membres peuvent<br />

introduire une demande auprès de<br />

la Commission lorsqu’une évaluation des<br />

conditions dans lesquelles la substance<br />

concernée est ajoutée ou utilisée dans la<br />

fabrication d’aliments, fait état d’un risque<br />

potentiel <strong>pour</strong> les consommateurs, lié à<br />

l’ingestion de quantités de la substance<br />

supérieures à celles correspondant à<br />

des conditions normales, ou d’un risque<br />

potentiel associé à la consommation de<br />

cette substance par la population adulte<br />

générale ou d’autres groupes de popula-<br />

22<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Décision du Ministre de l’Industrie, du<br />

Commerce et des Nouvelles Technologies<br />

n°915-12 du 6 rabii I 1433 (30<br />

janvier 2012) portant homologation<br />

de nomes marocaines. (BO n° 6036 du<br />

5/4/2012).<br />

Sont homologuées les normes marocaines<br />

suivantes :<br />

- NM 08.2.002:2012 : Concentré de tomates<br />

– Spécifications ;<br />

- NM 08.2.007:2012 : Confitures, gelées<br />

et marmelades – Spécifications ;<br />

- NM 08.2.024:2012 : Fruits et légumes<br />

en conserve - Tomates – Spécifications ;<br />

- NM 08.2.060:2012 : Directives <strong>pour</strong> les milieux<br />

de couverture des fruits en conserve ;<br />

- NM 08.2.061:2012 : Code d’u<strong>sa</strong>ges <strong>pour</strong><br />

la prévention et la réduction de la contamination<br />

des aliments en conserve par<br />

l’étain inorganique ;<br />

- NM 08.2.062:2012 : Code d’u<strong>sa</strong>ges en<br />

matière d’hygiène <strong>pour</strong> les aliments réfrigérés<br />

conditionnés de durée de conservation<br />

prolongée ;<br />

- NM 08.1.071:2012 : Abricots secs –<br />

Spécifications ;<br />

- NM 08.1.077:2012 : Pistaches non décortiquées<br />

– Spécifications ;<br />

tion particuliers, <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>nté desquels<br />

un risque a été déterminé.<br />

La demande doit contenir des preuves<br />

scientifiques pertinentes, disponibles<br />

et généralement admises, relatives à<br />

l’adjonction de la substance ou son utili<strong>sa</strong>tion<br />

dans la fabrication de denrées<br />

alimentaires, et établis<strong>sa</strong>nt que les quantités<br />

ingérées sont considérablement supérieures<br />

à celles correspondant à des<br />

conditions normales de consommation et<br />

démontrant que les critères sont remplis.<br />

Directive 2012/12/UE du Parlement<br />

Européen et du Conseil du 19 avril<br />

2012 modifiant la directive 2001/112/<br />

CE du Conseil relative aux jus de fruits<br />

et à certains produits similaires destinés<br />

à l’alimentation humaine.<br />

<strong>Les</strong> modifications de la directive 2001/112/<br />

CE concernent notamment :<br />

- la soumission des produits définis à l’annexe<br />

I aux dispositions du droit de l’Union<br />

applicable aux denrées alimentaires, notamment<br />

au règlement (CE) n° 178/2002<br />

du Parlement Européen et du Conseil du<br />

28 janvier 2002 ;<br />

- l’énumération des fruits utilisés, dans le<br />

cas de l’utili<strong>sa</strong>tion de 2 fruits ou plus (<strong>sa</strong>uf<br />

Veille Réglementaire<br />

- NM 08.1.100:2012 : Fruits et légumes surgelés<br />

- Pêches surgelées – Spécifications ;<br />

- NM 08.7.042:2012 : Guide de bonnes<br />

pratiques d’hygiène <strong>pour</strong> la production<br />

de poissons en semi-conserves et autres<br />

transformations ;<br />

- NM 08.7.043:2012 : Guide de bonnes<br />

pratiques d’hygiène <strong>pour</strong> la purification et<br />

l’expédition des coquillages vivants.<br />

Adoption du projet de loi 39-12 relatif à<br />

la production biologique des produits<br />

agricoles et aquatiques.<br />

Le Conseil a adopté le projet de loi 39-<br />

12 relatif à la production biologique des<br />

produits agricoles et aquatiques, qui ambitionne<br />

d’encourager et de valoriser la<br />

production biologique de ces produits et<br />

des produits de cueillette et de ramas<strong>sa</strong>ge<br />

des espèces <strong>sa</strong>uvages, ainsi que<br />

la contribution au développement durable<br />

à travers l’amélioration des revenus des<br />

producteurs intéressés par ce mode de<br />

production. Ce projet de loi vise aussi la<br />

protection de l’environnement et de la biodiversité,<br />

ainsi que la garantie de la qualité<br />

liée aux produits agricoles et aquatiques<br />

issus de la production biologique.<br />

en cas d’emploi de jus de citron et/ou de<br />

limette), dans l’ordre décrois<strong>sa</strong>nt du volume<br />

des jus ou purées de fruits mis en<br />

œuvre. Pour les produits fabriqués à partir<br />

de trois fruits ou plus, l’indication des<br />

fruits utilisés peut être remplacée par la<br />

mention « plusieurs fruits », par une mention<br />

similaire ou par celle du nombre de<br />

fruits utilisés ;<br />

- L’étiquetage du jus de fruits concentré<br />

non destiné à être livré au consommateur<br />

final porte une mention indiquant la présence<br />

et la quantité de jus de citron, de<br />

jus de limette ou d’acidifiants ajoutés, sur<br />

l’emballage, sur une étiquette attachée<br />

à l’emballage, ou sur un document d’accompagnement.<br />

<strong>Les</strong> produits qui sont mis sur le marché<br />

ou étiquetés avant le 28 octobre 2013,<br />

conformément à la directive 2001/112/CE,<br />

peuvent continuer à être commercialisés<br />

jusqu’au 28 avril 2015. La mention « à partir<br />

du 28 octobre 2015, aucun jus de fruits<br />

ne contient de sucres ajoutés » peut figurer<br />

sur l’étiquetage, dans le même champ<br />

visuel que la dénomination des produits<br />

visés à l’annexe I, partie I, points 1 à 4,<br />

jusqu’au 28 octobre 2016.


© L. Diat, Crête d’or Entrepriseclose<br />

Toxines des céréales<br />

Elimination par des enzymes<br />

Dans les céréales, la présence de moisissures libérant des mycotoxines<br />

est un fait très courant. Afin de remédier à ce risque relativement<br />

dangereux, des ingénieurs de l’ACIB (Austrian Centre of<br />

Industrial Biotechnology) ont mis au point une technique efficace<br />

et économique de production d’enzymes capables de dégrader<br />

des toxines. Aussi, les chercheurs ont élaboré un traitement enzymatique<br />

préventif de la nourriture destinée aux animaux d’élevage.<br />

<strong>Les</strong>dites enzymes empêcheront l’apparition de mycotoxines.<br />

Repo<strong>sa</strong>nt sur l’utili<strong>sa</strong>tion de levures, la production des enzymes fait<br />

appel à des méthodes d’ingénierie génétique et moléculaire afin de<br />

modifier ces levures en vue de produire des enzymes dégradant un<br />

type spécifique de toxine, particulièrement toxique et cancérigène. Cette optimi<strong>sa</strong>tion de processus de fabrication est<br />

le fruit d’une coopération avec Biomin, une entreprise autrichienne opérant dans la production d’additifs alimentaires.<br />

<strong>Les</strong> chercheurs pensent pouvoir prochainement produire un prototype d’additif alimentaire.<br />

Eaux de distilleries<br />

Recyclage !<br />

Au niveau des distilleries, l’éthanol est obtenu à l’issue de la fermentation. Pour 1 litre d’éthanol, on obtient environ<br />

5 litres d’un résidu aqueux riche en matières organiques qui, après concentration, est utilisé comme engrais. Quant<br />

aux conden<strong>sa</strong>ts, leur gestion (lagunage préalable, transport, épandage) représente un coût économique de plus en<br />

plus conséquent. L’idée est de recycler directement ces conden<strong>sa</strong>ts dans le circuit de fermentation. Pour ce faire, ils<br />

doivent être traités <strong>pour</strong> éliminer les composés organiques formés au cours de la fermentation et des opérations thermiques<br />

qui inhibent la fermentation. Aussi, des chercheurs d’un laboratoire Inra-AgroParisTech ont mis au point une<br />

technique combinée de purification des eaux usées de distillerie. <strong>Les</strong> eaux sont traitées en premier lieu par osmose<br />

inverse et échange d’ions permettant d’éliminer 99% des agents inhibiteurs de fermentation. Elles passent ensuite par<br />

des résines échangeuses d’anions qui retiennent les composés inhibiteurs les moins bien retenus par osmose inverse.<br />

A partir de cette combinaison, les chercheurs ont optimisé les conditions d’application <strong>pour</strong> améliorer l’efficacité<br />

de la rétention et proposer une mise en œuvre industrielle. Ces travaux ont été co-financés par l’Ademe (Agence de<br />

l’environnement et de la maitrise de l’énergie) et trois partenaires industriels.<br />

Charcuterie de volaille<br />

Valori<strong>sa</strong>tion de la matière grasse<br />

Le développement des produits de charcuterie fabriqués entièrement à partir<br />

de volaille est freiné par la mauvaise qualité technologique des tissus adipeux<br />

de volailles. Des chercheurs du CIRAD (Centre de coopération internationale<br />

en recherche agronomique <strong>pour</strong> le développement) ont mis au point un<br />

procédé innovant <strong>pour</strong> produire de la charcuterie « 100% volaille » qui pallie<br />

au manque de structure de la graisse de volaille. En effet, les technologies<br />

développées reposent sur un procédé de fractionnement à sec de la graisse<br />

de volaille, basé sur une cristalli<strong>sa</strong>tion sélective des triglycérides, suivie d’une<br />

filtration et/ou d’un procédé de texturation des matières grasses. <strong>Les</strong> fractions<br />

obtenues peuvent être utilisées <strong>pour</strong> le nappage de terrines, dans les pâtés,<br />

mousses, en barde <strong>pour</strong> entourer des pièces de viande ou de brochettes, dans les <strong>sa</strong>ucissons et les <strong>sa</strong>ucisses crues.<br />

Le CIRAD recherche un partenaire industriel intéressé par l’industriali<strong>sa</strong>tion du procédé. INRA Transfert est en charge<br />

de la valori<strong>sa</strong>tion de cette innovation par la concession de licences <strong>pour</strong> des applications commerciales dans l’industrie<br />

agroalimentaire.<br />

© 2004-2012 - bien-et-bio<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 23


L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

Régulateur du marché, l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) est<br />

un maillon essentiel de la filière céréalière marocaine. Son Directeur Général, Aziz Abdelali, met en place<br />

une politique de moderni<strong>sa</strong>tion de cette institution. Alors que la campagne céréalière commence, le point<br />

sur les missions de cet Office, l’état de la collecte et les perspectives d’avenir.<br />

Qu’en est-il de la régulation <strong>pour</strong><br />

la production locale ?<br />

D’un autre côté, vous avez effectivement<br />

la production locale, <strong>pour</strong><br />

laquelle nous avons l’obligation de<br />

pousser les prix vers le haut car<br />

on ne peut pas accepter que les<br />

fermiers touchent des prix trop bas.<br />

<strong>Les</strong> principales mesures prises<br />

jouent sur la demande : en juinjuillet,<br />

nous informons les organismes<br />

stockeurs de la hausse des<br />

droits de douane à un niveau tel<br />

que les importations ne seront pas<br />

possibles et nous les incitons à mettre<br />

leur argent sur le marché intérieur<br />

et donc collecter le maximum.<br />

Nous prévenons également les agriculteurs<br />

qu’ils ont 4 ou 5 mois <strong>pour</strong><br />

vendre leur blé et les informons des<br />

prix du marché ; à eux de négocier<br />

ensuite. De plus, nous payons aux<br />

organismes stockeurs une prime de<br />

magasinage, <strong>pour</strong> qu’ils achètent le<br />

blé et qu’ils le stockent. Concrètement,<br />

tout stock acheté entre juin et<br />

24<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

octobre va bénéficier d’une prime de<br />

magasinage. A partir du 15 octobre,<br />

nous commençons à décompter<br />

les stocks de 7% minimum, que<br />

l’opérateur vende ou pas. Ceci les<br />

incite à déstocker, afin d’arriver en<br />

avril avec des silos vides en vue de<br />

la prochaine récolte. Enfin, je lance<br />

des appels d’offre <strong>pour</strong> acheter le<br />

blé local destiné à la fabrication de<br />

la farine compensée (Farine Nationale<br />

de Blé Tendre - FNBT), <strong>pour</strong><br />

inciter les opérateurs à acquérir ce<br />

blé. Le prix est libre, mais par cette<br />

série de mesures, nous biaisons un<br />

peu la demande.<br />

Comment se déroule un appel<br />

d’offres <strong>pour</strong> la FNBT ?<br />

Entre un quart et un cinquième des<br />

écrasements de la minoterie industrielle<br />

sont destinés à produire de la<br />

FNBT. Ces farines sont destinées à<br />

quelques 1.500 régions démunies,<br />

dont la liste est arrêtée par commission<br />

interministérielle, en fonction<br />

de la carte de pauvreté. <strong>Les</strong> prix<br />

d’entrée et de sortie au moulin sont<br />

fixés par l’Etat et nous prenons en<br />

charge le transport du moulin à la<br />

zone bénéficiaire. Le blé doit rentrer<br />

au moulin à 258,80 Dh/q. L’appel<br />

d’offres permet de choisir l’opérateur<br />

le moins-di<strong>sa</strong>nt, qui va vendre<br />

le blé au prix le plus proche possible<br />

de ce tarif. Il y a 6 appels d’offres<br />

par an <strong>pour</strong> la FNBT.<br />

Nous sommes aussi chargés<br />

d’autres appels d’offres, dans le<br />

cadre des accords de libre échange<br />

avec les Etats-Unis et avec l’Union<br />

Européenne. Pour chacun, il existe<br />

un quota de blé qui va entrer à tarif<br />

préférentiel. Lorsque les droits de<br />

douane sont à zéro, il n’y a bien sûr<br />

pas d’appel d’offres. Dans le cas<br />

contraire, je dis aux importateurs :<br />

« j’ai besoin d’acheter X tonnes<br />

de blé d’origine américaine à faire<br />

rentrer au Maroc avant telle date et<br />

à un taux préférentiel Y. Combien<br />

me payez-vous <strong>pour</strong> avoir accès à<br />

cette préférence ? »<br />

Tous ces appels d’offres sont réalisés<br />

en fonction des besoins, mais<br />

jamais en pleine récolte.<br />

Quelle est la situation de la collecte<br />

de céréales à ce jour ?<br />

A fin avril 2012, la collecte depuis<br />

juin dernier dans le circuit officiel<br />

des opérateurs agréés par l’ONICL<br />

a atteint 22,3 millions de quintaux,<br />

ce qui est très raisonnable compte-tenu<br />

des difficultés rencontrées<br />

en 2011 : il avait plu en mai, ce qui<br />

avait sérieusement affecté les récoltes<br />

de certaines régions.<br />

Au niveau des stocks de blé tendre,<br />

nous en sommes à 14 millions de<br />

quintaux à fin avril, ce qui correspond<br />

à environ 3 mois et demi des<br />

besoins des minoteries. Ce niveau<br />

est relativement élevé car avec le<br />

manque de pluie, la récolte qui se<br />

déroule normalement fin mai au sud<br />

du pays risque de ne pas être abondante.<br />

Nous préférons donc assurer<br />

un stock en attendant les récoltes<br />

des régions Centre et Nord.<br />

<strong>Les</strong> pluies récentes ont-elles<br />

permis de revoir les prévisions de<br />

récolte à la hausse ?<br />

Je ne suis pas habilité à en parler,<br />

mais je peux vous dire que les<br />

dernières pluies nous ont énormément<br />

soulagés en reverdis<strong>sa</strong>nt les<br />

pâturages et en bais<strong>sa</strong>nt la pression<br />

sur les prix des aliments du bétail.<br />

Le gouvernement avait d’ailleurs décidé<br />

de lancer deux appels d’offres<br />

<strong>pour</strong> l’approvisionnement en orge<br />

subventionnée en mars et avril, afin<br />

de faire baisser les prix.<br />

Notre production locale de blé tendre,<br />

blé dur et orge dépend fortement<br />

des précipitations, avec une<br />

variation d’un facteur de 1 à 7 d’une<br />

année à l’autre. Ces dernières années,<br />

avec les efforts réalisés dans<br />

le cadre du Plan Maroc Vert, nous<br />

avons profité de la moindre goutte<br />

d’eau. Il y a un effet de levier très<br />

important. Cette année, même avec<br />

la sécheresse, on constate que si


ien n’avait été fait au niveau investissement,<br />

les résultats auraient pu<br />

être pires. Heureusement, les gens<br />

ont maintenant compris qu’il fallait<br />

utiliser des semences sélectionnées,<br />

mettre plus d’engrais, etc. Il<br />

faut faire les choses d’une manière<br />

professionnelle, on ne peut pas<br />

juste semer puis revenir en juin <strong>pour</strong><br />

récolter. Et si malgré tout l’activité<br />

céréalière n’est pas rentable dans<br />

certaines régions, il ne faut pas hésiter<br />

à opter <strong>pour</strong> d’autres cultures<br />

qui permettront de mieux valoriser<br />

les terres et d’améliorer les revenus<br />

des agriculteurs.<br />

Avez-vous d’autres rôles, en<br />

dehors de votre mission principale<br />

?<br />

Nous travaillons avec les opérateurs<br />

<strong>pour</strong> es<strong>sa</strong>yer de mettre en place<br />

un cadre réglementaire dans lequel<br />

la profession va se développer.<br />

Aujourd’hui, en comparaison avec<br />

les pays voisins du Maghreb, nous<br />

avons un secteur privé très performant<br />

et concurrentiel qui me laisse<br />

dormir en paix ! Ce sont eux qui<br />

prennent les risques, eux qui approvisionnent<br />

le marché, eux qui investissent<br />

dans des silos de 40.000<br />

ou 60.000 T…. Et s’ils le font, ce<br />

n’est pas <strong>pour</strong> les regarder vides,<br />

mais bien <strong>pour</strong> les remplir. C’est un<br />

capital auquel je tiens énormément<br />

et que <strong>pour</strong> rien au monde je ne<br />

laisserais tomber.<br />

Au niveau de la transformation,<br />

les minoteries sont en surcapacité.<br />

Est-ce que la régulation du<br />

secteur consisterait aussi à agir à<br />

ce niveau ?<br />

Il y a effectivement une surcapacité<br />

car la compen<strong>sa</strong>tion a attiré<br />

trop d’investissements opportu-<br />

Aziz Abdelali, Directeur Général de l’ONICL<br />

nistes. Il est possible d’avoir un<br />

secteur beaucoup plus performant,<br />

avec moins de minoteries.<br />

Mais aujourd’hui on constate que<br />

les investissements récents sont<br />

structurants, trop grands <strong>pour</strong> être<br />

opportunistes.<br />

Faites-vous partie de la FIAC (Fédération<br />

Interprofessionnelle des<br />

Activités Céréalières) ?<br />

L’ONICL n’est pas membre de la<br />

FIAC, réservée aux professionnels.<br />

L’un des grands avantages du Plan<br />

Maroc Vert est la respon<strong>sa</strong>bili<strong>sa</strong>tion<br />

de la profession. Dans le contratprogramme<br />

<strong>pour</strong> les céréales, l’une<br />

des clauses était la création d’une<br />

fédération regroupant les différents<br />

maillons de la filière. Je ne vous<br />

cache pas que ce n’était pas une<br />

tâche facile car il existe des intérêts<br />

très contradictoires. Il y a des<br />

équilibres à trouver et la FIAC est<br />

justement là <strong>pour</strong> cela.<br />

Je suis le secteur des céréales<br />

depuis toujours et c’est un secteur<br />

qui a toujours été très sensible,<br />

très difficile à organiser car vous<br />

avez affaire à de très petits agriculteurs.<br />

Or, on ne peut pas travailler<br />

individuellement car il faut une<br />

taille critique minimale <strong>pour</strong> s’imposer<br />

sur le marché, d’où l’idée de<br />

l’agrégation. <strong>Les</strong> minotiers se sont<br />

très bien développés et le marché<br />

leur impose une certaine qualité,<br />

un certain prix. Je compte donc<br />

sur l’aval <strong>pour</strong> qu’il tire un peu la<br />

profession vers le haut. D’ailleurs,<br />

l’un des grands projets d’agrégation<br />

du secteur est le fruit du travail<br />

des minotiers avec les agriculteurs<br />

eux-mêmes : les minotiers demandent<br />

une certaine variété de blé,<br />

et s’engagent à acheter la récolte<br />

en contrepartie. Ce concept est<br />

Parcours<br />

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome de l’IAV Has<strong>sa</strong>n II, Aziz Abdelali<br />

a passé un an et demi aux Etats-Unis, avant de revenir au Maroc.<br />

Il effectue alors la 1 ère partie de <strong>sa</strong> carrière <strong>pour</strong> l’USDA (Département<br />

américain de l’agriculture) à l’Ambas<strong>sa</strong>de des Etats-Unis de Rabat, en tant<br />

qu’Agricultural Specialist, <strong>pour</strong> finir Respon<strong>sa</strong>ble du Bureau des Affaires<br />

Agricoles. Pendant 20 ans, il couvre ainsi tout le secteur agroalimentaire,<br />

dont les céréales.<br />

C’est en avril 2009 qu’une nouvelle page s’ouvre, avec <strong>sa</strong> nomination au<br />

poste de Directeur Général de l’ONICL.<br />

excellent et a fait ses preuves dans<br />

d’autres filières, comme la tomate<br />

ou les agrumes par exemple, mais<br />

il pose des problèmes car nécessite<br />

un changement de culture de la part<br />

des agriculteurs. Cela viendra avec<br />

le temps.<br />

Quels sont les projets de<br />

l’ONICL ?<br />

Notre premier grand projet était<br />

l’informati<strong>sa</strong>tion afin que tout soit<br />

mieux géré et contrôlable. Notre<br />

deuxième grand projet est de restructurer<br />

les 4 silos <strong>pour</strong> les rendre<br />

privati<strong>sa</strong>bles. Enfin, le 3 ème projet est<br />

le contrat programme dans le cadre<br />

du Plan Maroc Vert, par lequel nous<br />

es<strong>sa</strong>yons de trouver des voies <strong>pour</strong><br />

le développement et la réforme du<br />

secteur en général. Réforme de la<br />

commerciali<strong>sa</strong>tion, réforme de la<br />

compen<strong>sa</strong>tion… : plusieurs sujets<br />

sont sur la table. Certains sont assez<br />

chauds et il faut attendre le bon<br />

moment. Le tout en espérant que<br />

l’amont va suivre car nous avons<br />

besoin d’un amont concurrentiel,<br />

afin d’avoir un blé local qui soit au<br />

moins à un niveau acceptable <strong>pour</strong><br />

les minotiers. Pour cela, l’agrégation<br />

est vraiment une opportunité extraordinaire.<br />

Propos recueillis par<br />

Florence CLAIR<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 25


SIAM 2012<br />

Une édition fructueuse<br />

Une fois de plus, le Salon International de l‘Agriculture du Maroc a remporté un franc succès, notamment<br />

de par les importants partenariats engendrés entre le Maroc et différents pays. Compte-rendu d’une<br />

édition marquée par ses nombreuses activités et nouveautés.<br />

Décidément, le SIAM est<br />

devenu LE rendez-vous<br />

incontournable <strong>pour</strong> s’enquérir<br />

des nouveautés du<br />

secteur agricole. Comme chaque<br />

année, ce <strong>sa</strong>lon a encore une fois<br />

suscité l’intérêt aussi bien des professionnels<br />

du secteur que du large<br />

public, d’où un nombre important<br />

d’expo<strong>sa</strong>nts et de visiteurs. En effet,<br />

920 expo<strong>sa</strong>nts, représentant 42 pays<br />

internationaux, ont accueilli 180.000<br />

visiteurs, au cours des trois premiers<br />

jours.<br />

Un <strong>sa</strong>lon grandis<strong>sa</strong>nt<br />

Outre une surface d’exposition<br />

doublée par rapport à la première<br />

édition (la superficie étant passée<br />

de 50.000m 2 en 2006 à 100.000m 2<br />

aujourd’hui), l’espace d’exposition a<br />

enregistré une augmentation globale<br />

de l’ordre de 11 % par rapport à l’édition<br />

précédente. Par ailleurs, le SIAM<br />

s’est affiché cette année avec quel-<br />

26<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

SIAM Salon<br />

• Charcuterie Miami représentée par <strong>sa</strong> Directrice<br />

Générale Hayat Berka et Michel Bardey,<br />

Directeur Commercial.<br />

ques nouveautés<br />

au niveau de ses<br />

différents pôles. A<br />

titre d’exemple, le<br />

pôle Produits a accueilli<br />

de nouveaux<br />

expo<strong>sa</strong>nts, comme<br />

l’entreprise Charcuterie<br />

Miami qui<br />

De nos envoyées spéciales à Meknès,<br />

Siham HAMDI et Meriem EL HASSOUNI<br />

a présenté <strong>sa</strong> nouvelle gamme de<br />

produits lors du <strong>sa</strong>lon. D’autre part,<br />

certaines sociétés ont choisi de ne<br />

pas présenter leurs produits… mais<br />

plutôt des photos ! C’est le cas du<br />

groupe Delassus qui, en lieu et place<br />

des étalages de fruits et légumes, a<br />

exposé des photographies… prises<br />

par ses <strong>sa</strong>lariés ! Une idée originale<br />

<strong>pour</strong> valoriser le Capital Humain.<br />

Enfin, certaines entreprises, bien<br />

qu’elles ne soient pas expo<strong>sa</strong>ntes,<br />

ont néanmoins répondu présentes<br />

au SIAM, en participant à l’une ou<br />

l’autre des activités du <strong>sa</strong>lon, telle la<br />

conférence sur le Halal à laquelle a<br />

pris part Agro Food Industrie.<br />

Des opportunités d’accords<br />

Le SIAM a été l’occasion de sceller<br />

des partenariats entre le Maroc et<br />

d’autres pays, à travers la signature<br />

de nombreux accords et conventions<br />

relevant du secteur agricole. Ainsi,<br />

un protocole d’entente a été signé<br />

entre le Maroc et le Canada, pays à<br />

l’honneur de cette édition, vi<strong>sa</strong>nt à<br />

promouvoir, encourager et faciliter<br />

la coopération des participants dans<br />

des domaines d’intérêt commun liés<br />

à l’agriculture, l’agroalimentaire et<br />

leurs secteurs connexes. Dans le<br />

cadre de ce protocole d’entente, les<br />

• Signature du protocole d’entente entre le Maroc et le Canada.


• Signature de la convention de réali<strong>sa</strong>tion du Centre d’excellence maroco-allemand <strong>pour</strong> l’agriculture.<br />

deux pays partenaires ont convenu<br />

d’entreprendre des actions de<br />

coopération à travers l’organi<strong>sa</strong>tion<br />

de séjours au Canada portant sur différents<br />

domaines, tels la recherche,<br />

le conseil, etc., élargis<strong>sa</strong>nt ainsi la<br />

coopération entre le Royaume et le<br />

pays de l’érable. D’autre part, il est à<br />

rappeler que les discussions sont en<br />

cours <strong>pour</strong> l’accord de libre-échange<br />

entre les deux pays, prévu début<br />

2013.<br />

Par ailleurs, le « Centre d’excellence<br />

maroco-allemand <strong>pour</strong> l’agriculture »<br />

constitue un autre partenariat entre<br />

le Maroc et l’Allemagne, un an après<br />

l’accord entre les Ministres de l’agriculture<br />

des deux pays <strong>pour</strong> mettre<br />

en place ce centre d’excellence. Ce<br />

projet-pilote vient alors d’être concrétisé<br />

et signe l’engagement, non<br />

seulement des autorités, mais aussi<br />

d’un certain nombre d’entreprises<br />

marocaines et allemandes, comme<br />

Ranch Adarouch et Grïmme, société<br />

allemande spécialisée dans les machines<br />

agricoles.<br />

Dédié à la formation et à la démonstration<br />

des technologies agricoles, ce<br />

centre d’excellence consiste à améliorer<br />

le <strong>sa</strong>voir-faire des agriculteurs<br />

marocains en recourant à la technologie<br />

allemande. Il portera, dans<br />

une première phase, sur les cultures<br />

céréalières et fourragères, puis sur<br />

la production. Ses locaux seront<br />

abrités dans un nouvel ensemble<br />

situé à Sidi Slimane dans la région<br />

du Gharb.<br />

Remise des prix<br />

aux lauréats<br />

Au terme de cette 7 ème édition, la<br />

cérémonie de clôture a été marquée<br />

par l’attribution des prix du mérite et<br />

d’encouragement, par Son Altesse<br />

Royale le Prince Moulay Rachid, aux<br />

expo<strong>sa</strong>nts et participants<br />

qui se sont distingués<br />

dans les différents<br />

pôles du <strong>sa</strong>lon.<br />

Ainsi, le prix du mérite a<br />

été décerné au groupe<br />

OCP, alors que le prix<br />

de la meilleure participation<br />

internationale est<br />

revenu au pavillon du<br />

Canada. Par ailleurs,<br />

le prix de la meilleure<br />

recherche et innovation<br />

a été remporté par Itti-<br />

Maroc<br />

<strong>sa</strong>lat Al-Maghrib <strong>pour</strong> son cyber arbre.<br />

D’autres prix <strong>pour</strong> les meilleurs<br />

projets d’intervention ont été remis<br />

à la société Agrico Asdim, à l’Université<br />

Moulay Ismail, et à Agridata<br />

Consulting. Quant au prix du meilleur<br />

expo<strong>sa</strong>nt du pôle « machinisme », il<br />

est revenu à Auto Hall. Pour le prix<br />

du meilleur pavillon du pôle « produits<br />

», l’on retrouvera Holmarcom,<br />

tandis que le prix de la valori<strong>sa</strong>tion<br />

du produit a été remis à Coca-Cola<br />

<strong>pour</strong> <strong>sa</strong> marque Miami Pulpy. Enfin,<br />

un trophée similaire a été décroché<br />

par Koutoubia, <strong>pour</strong> la meilleure<br />

valori<strong>sa</strong>tion du produit animal.<br />

En récompense de leurs efforts dans<br />

les principaux secteurs productifs,<br />

des prix du mérite ont été octroyés<br />

à des agriculteurs choisis par le<br />

Ministère de l’Agriculture et de la<br />

Pêche Maritime, de différentes régions<br />

et opérant dans divers domaines<br />

agricoles. Dans les filières des<br />

arbres fruitiers et des légumes, c’est<br />

Arbor qui s’est vu remettre le prix du<br />

mérite.<br />

Miami s’installe au pôle produit<br />

Pour la 4 ème année successive, Coca-Cola<br />

a participé à la 7 ème édition du SIAM, <strong>pour</strong><br />

présenter ses nouveautés, notamment Miami<br />

Pulpy, et ses projets de développement<br />

durable. Rappelons que Coca-Cola Maroc<br />

a lancé, en partenariat avec le Ministère<br />

de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et<br />

l’Association <strong>pour</strong> la Lutte contre l’Erosion,<br />

la Sécheresse et la Désertification au Maroc, un projet d’une valeur de 10<br />

Millions de Dirhams <strong>pour</strong> la <strong>sa</strong>uvegarde de l’écosystème oasien et la réhabilitation<br />

d’oasis dans la province de Tata. Ce projet de développement<br />

durable s’inscrit dans la plate forme « live positively » de Coca-Cola, un<br />

programme citoyen fondé sur sept piliers fondamentaux qui traduisent<br />

l’engagement de la compagnie envers la communauté, l’environnement,<br />

l’eau, l’intégrité du produit, le conditionnement, une vie <strong>sa</strong>ine et active et<br />

les bonnes conditions de travail.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 27


Logismed 2012<br />

Un bilan positif<br />

Organisé sous l’égide du Ministère de l’Equipement et du Transport, le <strong>sa</strong>lon Logismed s’est tenu du 12<br />

au 14 avril 2012, sous le thème « Défis et enjeux de la logistique méditerranéenne ». Un pari réussi <strong>pour</strong><br />

la première édition de ce <strong>sa</strong>lon de dimension internationale.<br />

Siham HAMDI<br />

leur compétence logis- attribué à Younes Tazi, de la Direction<br />

tique et d’optimiser leur de la Stratégie des Programmes et de<br />

supply chain. Logismed la Coordination des Transports au Mi-<br />

a par ailleurs dévoilé les nistère de l’Equipement et du Trans-<br />

nouveautés en termes port, et à Mohamed Talal, Directeur<br />

d’innovations technolo- Général de La Voie Express et Prégiques,<br />

de prestations sident de la Commission Logistique<br />

logistiques et de platefor- de la CGEM. Autre concours : celui<br />

mes aux normes interna- des meilleurs caristes, organisé par<br />

tionales, etc.<br />

Manorg et Avenir Formation <strong>pour</strong> la<br />

première fois au Maroc, et remporté<br />

<strong>Les</strong> trophées<br />

par Kraft Food, devant DHL Logistics<br />

• De g. à dr. : Abdelali Berrada, Président de Logismed, et Logismed<br />

Morocco et Dachser Morocco, ce<br />

Aziz Rebbah, Ministre de l’Equipement et du Transport.<br />

En marge de ce <strong>sa</strong>lon, des dernier ayant également reçu le Prix<br />

Après 3 jours d’échanges, de<br />

rencontres et d’opportunités<br />

<strong>pour</strong> les participants, Logismed<br />

a baissé le rideau sur<br />

trophées ont distingué les entreprises<br />

performantes ou innovantes en<br />

logistique, ayant réalisé un projet<br />

logistique au cours des 24 derniers<br />

du Meilleur Stand.<br />

Un <strong>sa</strong>lon ambitieux<br />

Aujourd’hui, Logismed se positionne<br />

une édition fructueuse qui a dépassé mois. Dans la catégorie Industrie, comme un <strong>sa</strong>lon professionnel <strong>pour</strong><br />

ses objectifs en termes de nom- c’est Centrale laitière qui a été récom- les professionnels, et se veut un<br />

bre d’expo<strong>sa</strong>nts et de visiteurs. En pensée <strong>pour</strong> <strong>sa</strong> stratégie en matière <strong>sa</strong>lon de référence accompagnant<br />

effet, 126 professionnels du secteur de logistique. L’entreprise a en effet l’émergence de la culture logistique<br />

du transport et de la logistique ont mis en place des process de plani- au Maroc. « Nous pouvons donc nous<br />

participé à cette édition, au cours de fication poussée avec révision de la féliciter de tous les progrès accomplis<br />

laquelle 8.600 visiteurs venus des chaîne logistique, de la collecte du lait <strong>pour</strong> affirmer progressivement le sec-<br />

quatre continents et de toutes les jusqu’à la distribution du produit fini, teur du transport et la logistique, <strong>pour</strong><br />

sphères d’activité ont enregistré leur ainsi qu’une « Ecole Supply Chain » lui donner en fin de compte une vision<br />

présence.<br />

<strong>pour</strong> la formation continue des ef- méditerranéenne et africaine », a<br />

fectifs logistiques, depuis les opéra- déclaré M. Berrada. Rappelons que la<br />

Logistique : un levier de teurs jusqu’aux cadres managers. prochaine édition de ce <strong>sa</strong>lon annuel<br />

compétitivité<br />

Le secteur de la logistique est<br />

Le trophée « Coup de cœur » a été est prévue du 8 au 10 mai 2013.<br />

aujourd’hui perçu comme un moteur<br />

du développement économique du<br />

pays. « Notre ambition est de faire<br />

du Maroc une référence dans le<br />

développement logistique, un hub<br />

attractif <strong>pour</strong> les acteurs nationaux<br />

et internationaux, et un allié de<br />

choix <strong>pour</strong> les pays et régions partenaires<br />

», a affirmé Abdelali Berrada,<br />

Président de Logismed. A cet effet, le<br />

<strong>sa</strong>lon a mis en avant les différentes<br />

solutions répondant aux besoins et<br />

aux exigences des entreprises des<br />

secteurs-clients, en vue de renforcer<br />

La logistique au cœur des thématiques<br />

25 conférences et rencontres d’experts, relevant de l’actualité, des enjeux<br />

et prospectives de développement de la logistique, étaient au programme<br />

au cours de ce <strong>sa</strong>lon, avec l’intervention de nombreux professionnels<br />

du secteur nationaux et internationaux. Parmi ces présentations, citons<br />

l’étude sur la logistique agroalimentaire, réalisée en collaboration avec la<br />

Fenagri par GCL Logistics, cabinet de conseil en Supply Chain représenté<br />

par Kamal Chraibi et Patrick Remords. Cette étude a porté sur la représentativité<br />

du secteur de la logistique dans les entreprises agroalimentaires,<br />

en apportant des orientations et des recommandations sur l’optimi<strong>sa</strong>tion<br />

logistique. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises sur l’importance de<br />

ce maillon et contribuer au développement de solutions logistiques adaptées<br />

aux entreprises marocaines dans le secteur de l’agroalimentaire.<br />

28<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Logismed SalonMaroc


European Seafood Exposition<br />

<strong>Les</strong> produits de la mer font <strong>sa</strong>lon<br />

Du 24 au 27 avril derniers, Maroc Export a organisé la participation nationale à la 20 ème édition de<br />

l’European Seafood Exposition (ESE), <strong>sa</strong>lon international des produits de la mer. Au total, 25 entreprises<br />

marocaines ont bravé la pluie et le froid, mais surtout la crise, <strong>pour</strong> venir présenter leur offre aux<br />

acheteurs du monde entier.<br />

De notre envoyée spéciale à Bruxelles,<br />

Florence CLAIR<br />

Avec une grande bannière<br />

« Morocco, Taste the<br />

freshness » au-dessus de<br />

l’entrée principale, aucun<br />

visiteur de l’European Seafood ne<br />

pouvait manquer de remarquer la<br />

présence marocaine cette année !<br />

Avec 25 expo<strong>sa</strong>nts sur 504 m 2 , le<br />

Maroc signait ainsi <strong>sa</strong> 13 ème participation<br />

consécutive à ce <strong>sa</strong>lon. Une<br />

fidélité qui s’explique par la portée du<br />

Seafood, qui, loin d’être un événement<br />

belge voire européen, est un<br />

rendez-vous international incontournable<br />

<strong>pour</strong> les acheteurs du monde<br />

entier (plus de 140 pays). La plupart<br />

des entreprises marocaines présentes<br />

cette année ne s’y trompent pas<br />

et sont des expo<strong>sa</strong>nts de longue<br />

date au Seafood. « Nous participons<br />

également au Seafood Boston et à<br />

l’Anuga, mais l’ESE est l’événement<br />

30<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

European Seafood Salon<br />

à ne pas rater », révèle Mohamed<br />

Elbey, Manager de Haf<strong>sa</strong> Samac.<br />

Un <strong>sa</strong>lon sur fond d’accord<br />

de pêche<br />

L’offre marocaine couvrait tout type<br />

de produit, de la farine de poisson<br />

aux surgelés élaborés et même<br />

au <strong>sa</strong>umon fumé, en pas<strong>sa</strong>nt bien<br />

sûr par les produits frais, congelés,<br />

en conserve ou semi-conserve. Le<br />

pavillon a été inauguré par Samir<br />

Addahre, Ambas<strong>sa</strong>deur du Maroc<br />

en Belgique, et Menouar Alem,<br />

Ambas<strong>sa</strong>deur du Royaume auprès<br />

de l’Union Européenne, qui se sont<br />

félicités de l’évolution très positive du<br />

stand marocain. Interrogé sur l’accord<br />

de pêche Maroc-UE et l’intérêt<br />

de <strong>sa</strong> renégociation, Menouar Alem<br />

explique que « la Commis<strong>sa</strong>ire européenne<br />

en charge de la pêche s’est<br />

rendue au Maroc la semaine dernière,<br />

<strong>pour</strong> présenter le souhait de l’UE<br />

de négocier un nouvel accord de<br />

pêche. Des séances de discussions<br />

exploratoires vont démarrer dans les<br />

semaines qui viennent et détermineront<br />

la décision sur la négociation<br />

d’un nouvel accord de pêche. L’intérêt<br />

du côté de l’UE est manifeste.<br />

Du côté du Maroc, nous sommes<br />

ouverts à la discussion, à partir du<br />

moment où cela se fait dans le cadre<br />

du respect des intérêts supérieurs de<br />

la nation et des intérêts du secteur<br />

national. »<br />

Le business au rendez-vous<br />

malgré tout<br />

Malgré la crise, le manque de liquidités<br />

et le déficit en ressources, les<br />

visiteurs ont répondu présent. Selon


le bilan officiel, 25.000 acheteurs<br />

et vendeurs ont arpenté les allées<br />

de l’ESE cette année, soit le même<br />

nombre que l’année précédente.<br />

Selon plusieurs expo<strong>sa</strong>nts, l’affluence<br />

a en effet été plus calme<br />

que prévue. Cela n’a pas empêché<br />

toutefois de faire des affaires. « Il y<br />

a moins de monde que d’habitude,<br />

mais les visites sont plus qualitatives<br />

et nos clients viennent avec des projets<br />

beaucoup plus intéres<strong>sa</strong>nts »,<br />

déclare Julien Dujol, Business<br />

Unit Manager de Seafoodexport.<br />

« J’avais arrangé plusieurs rendezvous<br />

à l’avance mais j’ai eu aussi des<br />

nouveaux contacts. J’ai signé des<br />

contrats sur place dès la première<br />

journée », se réjouit <strong>pour</strong> <strong>sa</strong> part<br />

Rochus Zeevaarder, représentant de<br />

la société Copelit. Outre le business,<br />

les conserveurs marocains étaient<br />

aussi là <strong>pour</strong> rencontrer en un seul<br />

endroit tous leurs clients et les rassurer<br />

face à la rareté et à la cherté du<br />

poisson marocain : « 2011 a été très<br />

mauvaise et nous avons beaucoup<br />

de contrats en retard. Nous sommes<br />

venus surtout <strong>pour</strong> rassurer nos<br />

clients, leur expliquer la situation et<br />

leur dire que nous honorerons nos<br />

engagements », indique Driss Rhalimi,<br />

Directeur Commercial d’Aveiro<br />

Maroc.<br />

Le pavillon marocain a bénéficié<br />

Vu sur le <strong>sa</strong>lon : un burger<br />

à l’anchois !<br />

La société péruvienne Ta<strong>sa</strong> vient<br />

de lancer sur son marché local un<br />

burger à base de filets d’anchois<br />

(6%). Pré-cuit, riche en oméga<br />

3, ce produit surgelé présente<br />

également une couleur brune<br />

semblable à celle d’un hamburger<br />

classique au bœuf.<br />

d’une animation<br />

préparée par le<br />

Chef Hicham Aouad<br />

qui a attiré les<br />

foules avec des<br />

dégustations de<br />

spécialités comme<br />

les briouates, les<br />

rillettes aux deux<br />

<strong>sa</strong>umons, etc. De<br />

nombreux expo<strong>sa</strong>nts<br />

regrettent<br />

toutefois la position<br />

Belgique<br />

Innovations : les gagnants du Seafood Prix d’Elite<br />

Organisé <strong>pour</strong> la 12 ème fois, le concours Seafood Prix d’Elite récompense<br />

les meilleurs nouveaux produits de la mer de l’année sur le marché européen.<br />

<strong>Les</strong> gagnants sont :<br />

• Prix du meilleur nouveau produit <strong>pour</strong> la grande<br />

distribution et Prix spécial emballage : En K de<br />

Caviar, de Karviari (France)<br />

Un conditionnement original et nomade <strong>pour</strong> déguster<br />

15 grammes de caviar en toute occasion : au<br />

bureau, à l’hôtel, en discothèque, en voyage, au spa,<br />

<strong>pour</strong> un pique-nique… Le packaging se décline en 6 couleurs et contient<br />

une cuillère de dégustation. Une nouvelle façon de consommer le caviar !<br />

• Prix du meilleur nouveau produit <strong>pour</strong> la restauration<br />

: Zeeuwse Creuse Caresse, de Prins<br />

& Dingemanse (Nouvelle-Zélande)<br />

Cette huître creuse de Nouvelle-Zélande a bénéficié<br />

de soins particuliers : régime alimentaire<br />

à base d’algues nutritionnelles,environnement<br />

optimum et contrôlé, <strong>sa</strong>ns pollution.<br />

• Prix de la praticité : Lerøy Päleggslaks Provence,<br />

de Hallvard Lerøy (Norvège)<br />

Des tranches rondes de <strong>sa</strong>umon fumé <strong>sa</strong>uvage de 8<br />

cm de diamètre.<br />

excentrée du pavillon marocain<br />

dans le dernier hall et espèrent que<br />

l’emplacement sera meilleur <strong>pour</strong> la<br />

prochaine édition, du 23 au 25 avril<br />

2013. M. Toulba, Directeur du groupe<br />

Cofrigob et Secrétaire Général de la<br />

FENIP, remarque également que le<br />

pavillon manquait de professionnels.<br />

Car comme le souligne un expo<strong>sa</strong>nt,<br />

« ce n’est pas parce que l’on a rien à<br />

vendre que l’on doit faire l’économie<br />

du <strong>sa</strong>lon ! »<br />

• Prix spécial nutrition et <strong>sa</strong>nté : Vita-All de Jens Møller<br />

Products (Danemark)<br />

Une boisson énergétique non gazeuse, fabriquée à partir<br />

d’algues et de différents jus de fruits, enrichie en vitamines,<br />

antioxydants et avec un peu de caféine.<br />

• Prix de l’originalité : International Shrimp S’cones de<br />

Dish Hospitality (Inde)<br />

Des cônes croquants farcis de deux recettes de crevettes<br />

black tiger : l’une à la <strong>sa</strong>uce tomate et au fenugrec et l’autre<br />

au curry et à la noix de coco.<br />

• Prix de la meilleure gamme de produits de la mer :<br />

Seafood Duo, de Heiploeg Group (Belgique)<br />

La gamme Seafood Duo <strong>pour</strong> risotto, <strong>pour</strong> pâtes ou <strong>pour</strong><br />

paëlla est une combinaison de crevettes, d’écrevisses<br />

et d’une <strong>sa</strong>uce à la truffe, au parme<strong>sa</strong>n et au vin blanc,<br />

prête à l’emploi.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 31


Focus<br />

Conception d’usine<br />

32<br />

© Nmedia - Fotolia.com<br />

Conception d’usine<br />

<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong> <strong>sa</strong><br />

<strong>construction</strong><br />

page 33<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

• Qu’est-ce qu’une usine idéale ?<br />

• Bâtiments, lots techniques, froid industriel, laboratoire et même entrepôt<br />

de stockage : des conseils d’experts<br />

Conception d’usine<br />

<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong><br />

<strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />

L’entrepôt<br />

Le dernier maillon<br />

page 41


Focus<br />

Conception d’usine<br />

Conception d’usine<br />

<strong>Les</strong> <strong>clés</strong> <strong>pour</strong> <strong>réussir</strong><br />

<strong>sa</strong> <strong>construction</strong><br />

Nouveau projet ou extension, la conception d’une unité agroindustrielle<br />

répond à de nombreuses contraintes techniques.<br />

Productivité, hygiène, chaîne du froid, mais aussi sécurité du<br />

personnel, efficacité énergétique, adaptabilité aux évolutions du<br />

marché… sont autant de paramètres à prendre en compte. Tour<br />

d’horizon dans ce dossier.<br />

Concevoir une unité industrielle<br />

en agroalimentaire<br />

s’amorce par une série de<br />

démarches administratives<br />

à accomplir. En termes de ressources<br />

humaines, l’entrepreneur doit être entouré<br />

d’une équipe de maîtrise d’œuvre<br />

constituée d’un architecte, d’un<br />

Bureau d’Etudes Techniques (BET)<br />

spécialisé en agroalimentaire et d’un<br />

économiste. Le créateur d’entreprise<br />

est appelé à disposer d’un cahier des<br />

charges de la zone d’implantation,<br />

d’études d’impact environnemental,<br />

et d’études techniques architecturales<br />

du bâtiment et des lots techniques de<br />

son usine Tous Corps d’Etat (TCE). Il<br />

peut ensuite déposer son permis de<br />

construire et adresser des demandes<br />

d’agrément <strong>sa</strong>nitaire auprès des<br />

directions régionales de l’ONSSA.<br />

A la fin des travaux, une visite de<br />

réception est effectuée <strong>pour</strong> accorder<br />

le numéro d’agrément <strong>sa</strong>nitaire de<br />

l’unité agroalimentaire. Un contrat de<br />

suivi <strong>sa</strong>nitaire en cours de fonctionnement<br />

est également à établir entre les<br />

deux parties.<br />

Des bâtiments sûrs et<br />

adaptés à l’activité<br />

Pour les entreprises nais<strong>sa</strong>ntes<br />

comme <strong>pour</strong> les expérimentées, le<br />

challenge à relever reste le même.<br />

« Il s’agit <strong>pour</strong> elles d’améliorer et<br />

d’optimiser en permanence leur outil<br />

industriel, en termes de conception,<br />

de mise en œuvre, d’exploitation,<br />

Meriem EL HASSOUNI, Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />

de maintenance… Pour in fine,<br />

raccourcir les délais de mise sur le<br />

marché et <strong>sa</strong>tisfaire la demande de<br />

leurs clients », affirme Mounir Souizi,<br />

Vice President BUs Infrastructure &<br />

Industry chez Schneider Electric.<br />

En général, la structure des bâtiments<br />

est constituée d’une charpente<br />

métallique avec des façades<br />

en bardage isolant extérieur et des<br />

cloisons internes en panneaux<br />

<strong>sa</strong>ndwichs isothermes. <strong>Les</strong> huisseries<br />

et les portes agro-industrielles<br />

garantissent ergonomie, facilité<br />

d’entretien, solidité et sécurité. « Ce<br />

type de <strong>construction</strong> présente de<br />

multiples avantages, tels que la rapidité<br />

d’exécution, une composition en<br />

matériaux correspondant aux règles<br />

d’hygiène en vigueur et une facilité<br />

de modification ou d’extension des<br />

locaux. Enfin, ce mode de <strong>construction</strong><br />

correspond aux exigences HQE<br />

car les nui<strong>sa</strong>nces de chantier sont<br />

minorées », précise Marcel Zardoni,<br />

Directeur Général du Cabinet IR2A.<br />

De plus, la conception même des<br />

bâtiments doit pouvoir s’adapter aux<br />

futures extensions de production et<br />

de stockage : « les ateliers doivent<br />

évoluer facilement <strong>pour</strong> accueillir de<br />

nouvelles lignes de fabrication <strong>pour</strong><br />

des produits dont le renouvellement<br />

et la mise sur le marché s’accélèrent.<br />

Elles ont donc besoin de disposer<br />

des technologies les plus performantes<br />

», affirme M. Souizi. Ainsi, compte<br />

tenu de l’importance du projet et<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 33


Focus Focus<br />

Conception d’usine<br />

des investissements mis en jeu, le<br />

ha<strong>sa</strong>rd n’a point de place. Il est néces<strong>sa</strong>ire<br />

de faire appel à un cabinet<br />

d’ingénierie spécialisé en agro afin<br />

de <strong>réussir</strong> à couvrir l’ensemble des<br />

aspects menant à la concréti<strong>sa</strong>tion<br />

de cette réali<strong>sa</strong>tion.<br />

Bien entendu, les locaux doivent être<br />

conçus de manière à assurer hygiène<br />

et sécurité du personnel.<br />

Pour la sélection des matériaux,<br />

le prestataire au même titre que le<br />

client se doit d’exiger le « mieux ».<br />

« Non seulement nous adaptons,<br />

mais nous obligeons nos clients à se<br />

soumettre aux obligations des normes<br />

d’hygiène et de sécurité. Aussi,<br />

aucune installation émanant de<br />

notre société ne se verrait refuser un<br />

agrément ! », affirme Gérard Albert,<br />

Directeur Général de Stale. Selon M.<br />

Zardoni, les conditions <strong>pour</strong> garantir<br />

hygiène et sécurité sont :<br />

• Sol : revêtement en résine époxy,<br />

<strong>pour</strong> ses qualités antidérapantes et<br />

hygiéniques,<br />

• Murs : revêtement en panneaux<br />

<strong>sa</strong>ndwichs ayant une tenue au feu<br />

M0 (incombustible) ou M1 (difficilement<br />

inflammable) ainsi que des<br />

qualités hygiéniques grâce à un joint<br />

traité au silicone fongicide et des<br />

profils <strong>sa</strong>nitaires assurant la continuité<br />

des parois.<br />

• Plafond : modulaire en dalle de 60<br />

X 60, soit en laine de roche avec film<br />

lavable ou en dalle aluminium. Il pré-<br />

34<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

sente une parfaite sécurité <strong>sa</strong>nitaire<br />

avec une possibilité de démontage.<br />

• Portes « va & vient » : en matériaux<br />

minimum M1, dotées d’un anti-pince<br />

doigt avant et arrière ainsi qu’un<br />

grand oculus qui évite les collisions<br />

<strong>pour</strong> le personnel circulant dans les<br />

deux sens.<br />

• Sanitaires du personnel : cuvette<br />

WC à l’anglaise, lave mains commande<br />

non manuelle et douche,<br />

• Protection incendie : centrale de<br />

détecteur « incendie », système dé-<br />

senfumage, robinet d’incendie armé<br />

(RIA), extincteurs idoines.<br />

Lots techniques : des buts<br />

communs<br />

En ce qui concerne les lots techniques<br />

dans lesquels on regroupe<br />

l’alimentation électrique et pneumatique,<br />

la plomberie, la ventilation…,<br />

ils doivent être conçus de manière<br />

à converger tous vers les mêmes<br />

objectifs. Il est question d’assurer<br />

une fonctionnalité du process de<br />

production ou de transformation quel<br />

qu’il soit, de garantir des conditions<br />

de sécurité du travail, des conditions<br />

d’hygiène optimale, une bonne configuration<br />

et bonne ergonomie des<br />

postes de travail et présenter une<br />

facilité d’entretien et de nettoyage<br />

<strong>pour</strong> les locaux et les équipements.<br />

« <strong>Les</strong> sources d’alimentation sécurisées<br />

permettent aux systèmes de<br />

continuer à fonctionner pendant un<br />

certain temps après une coupure<br />

d’alimentation inattendue, mettant<br />

ainsi la production en état de repli,<br />

et en enregistrant les paramètres<br />

néces<strong>sa</strong>ires », ajoute M. Souizi.<br />

Quant au volet de la sécurité du<br />

travail, « les équipements électriques<br />

sont dotés de disjoncteurs 30 mA<br />

et les appareillages ont des indices<br />

de protection IP 45/IP 55 étanche et<br />

anti-bactérien », précise M. Zardoni.<br />

<strong>Les</strong> secrets d’une adaptation optimale de l’outil industriel<br />

Face à la demande des marchés, la réactivité est le maître mot <strong>pour</strong><br />

l’entreprise agroalimentaire qui souhaite rester concurrentielle. Voici<br />

quelques recommandations aux professionnels <strong>pour</strong> adapter rapidement<br />

l’outil de production. Adopter :<br />

• Une approche collaborative permettant le partage de l’information dans<br />

un temps réel à travers une interface avec les « Entreprise Resource<br />

Planning » (ERP). Elle donne une vision claire et synthétique de chaque<br />

situation <strong>pour</strong> prendre les décisions qui s’imposent.<br />

• Une approche d’automati<strong>sa</strong>tion des process et des machines par la<br />

gestion des process batch et le changement simple et rapide des lignes<br />

de conditionnement. En effet, la 3 ème génération de systèmes d’automati<strong>sa</strong>tion<br />

de machines offre une flexibilité accrue des lignes de conditionnement,<br />

permettant une augmentation de cadence jusqu’à 30%.<br />

• Une approche de mesure de performance par des systèmes d’identification<br />

et de mesure, applicable de la réception à l’expédition, avec la détection<br />

de critères de qualité des produits finis et l’identification des lots.<br />

<strong>Les</strong> données collectées doivent être facilement et rapidement consultables<br />

<strong>pour</strong> la vérification ou la gestion des éventuelles situations de crise.<br />

• Une approche de contrôle avancé par la gestion des inventaires. Une<br />

gestion efficace des stocks est le facteur d’équilibre entre flexibilité et<br />

efficacité économique.<br />

(Source : Schneider Electric)


© Ben Earwicker Garr<br />

Focus<br />

Pour la plomberie <strong>sa</strong>nitaire, les<br />

circuits d’eau chaude sont traités et<br />

configurés « anti-légionellose ». Ils<br />

sont équipés en mitigeur et limiteur<br />

de température d’eau chaude <strong>pour</strong><br />

éviter les risques de brûlures… De<br />

plus, l’eau est traitée <strong>pour</strong> garantir <strong>sa</strong><br />

potabilité et les rejets sont épurés en<br />

fonction des filières.<br />

Performance, sécurité et<br />

hygiène du process<br />

« Dans l’ensemble des filières agroalimentaires,<br />

l’emploi d’équipements à<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

base d’acier inoxydable AISI 304 ou<br />

similaire est une obligation réglementaire,<br />

le bois étant formellement<br />

interdit », rappelle M. Zardoni. <strong>Les</strong><br />

ateliers de fabrication peuvent être<br />

en panneaux isothermes avec deux<br />

faces en acier laqués et un isolant<br />

de polyuréthane injecté. <strong>Les</strong> angles<br />

verticaux et horizontaux ont des profils<br />

<strong>sa</strong>nitaires arrondis et des plinthes<br />

basses avec lèvres d’étanchéité.<br />

Néanmoins, il existe des contraintes<br />

relatives à chaque domaine d’activité<br />

(température de travail entre 2°C et<br />

4°C <strong>pour</strong> les produits de la mer, 4°C<br />

et 6°C <strong>pour</strong> les viandes rouges, isolation<br />

de l’air ambiant <strong>pour</strong> les produits<br />

laitiers…) En ce qui concerne<br />

les lignes de fabrication, « les machines<br />

doivent être encore plus rapides,<br />

plus flexibles et capables d’exécuter<br />

des opérations toujours plus complexes<br />

tout en consommant moins »,<br />

souligne M. Souizi. Et <strong>pour</strong> ce faire, il<br />

est néces<strong>sa</strong>ire de mesurer, <strong>pour</strong> chaque<br />

équipement, les temps de fonctionnement<br />

ainsi que ses performances<br />

<strong>pour</strong> favoriser la mise en place<br />

d’actions d’amélioration continue. La<br />

mise en place d’outils de surveillance<br />

et de diagnostic permet de détecter<br />

rapidement voire d’anticiper les<br />

pannes. D’une part, la maintenance<br />

corrective et les arrêts de production<br />

en cas d’intervention sont réduits.<br />

D’autre part, les opérations de maintenance<br />

sont optimisées.<br />

La sécurité alimentaire elle, est assurée<br />

par la fiabilité des outils d’hygiène,<br />

de formation et de traçabilité<br />

utilisés.<br />

Environnement et efficacité<br />

énergétique vont de pair<br />

La conception d’une usine agroalimentaire<br />

est également liée à<br />

d’autres contraintes spécifiques à<br />

l’environnement et à l’énergie, et qui<br />

Conception des laboratoires<br />

Dans l’usine agroalimentaire, un laboratoire d’analyses interne peut s’avérer<br />

néces<strong>sa</strong>ire <strong>pour</strong> assurer un contrôle permanent des produits, tout au long de<br />

la chaîne de production. Et disposer de cette partie de l’usine est généralement<br />

avantageux. « La rapidité peut être un avantage, essentiellement <strong>pour</strong><br />

les analyses physico-chimiques », répond Mounir Diouri, Directeur Général de<br />

Qualilab International. « Avoir un laboratoire en place permet d’assurer la sécurité<br />

alimentaire, de répondre aux exigences législatives, de mieux maîtriser<br />

le process, etc. », ajoute Youssef Guennouni, Président de Professional Labo.<br />

Installer un laboratoire d’analyses en interne requiert <strong>pour</strong>tant des pré-requis,<br />

dont certains sont spécifiques à chaque type de laboratoire. A titre d’exemple, le laboratoire de microbiologie<br />

doit être absolument isolé et loin de la zone de production. « <strong>Les</strong> risques sont de nature à amplifier des germes<br />

pathogènes et contaminer la production entière de l’entreprise », affirme Dr Diouri. De plus, « les installations de<br />

l’eau et des eaux usées doivent être distinctes par rapport à celles de la production. En plus, s’il y a un système<br />

d’aération, il faut qu’il soit indépendant de celui de la production », souligne-t-il. Un certain nombre de règles ne<br />

doivent pas non plus être oubliées quant à l’entretien du laboratoire. « <strong>Les</strong> bonnes pratiques de laboratoire doivent<br />

être respectées, à <strong>sa</strong>voir le nettoyage et la désinfection, le contrôle de la température de travail, le flux du personnel,<br />

des échantillons, des déchets, etc. », ajoute Dr Diouri.<br />

Installer un laboratoire au sein de l’industrie est avant tout un « projet » en lui-même. « Avant toute installation de<br />

laboratoire, il faut prendre le temps de faire une analyse de besoin en se po<strong>sa</strong>nt les questions suivantes : quel est<br />

le risque <strong>pour</strong> la présence d’un laboratoire dans les locaux de l’usine ? Quelle est la nécessité de faire des analyses<br />

en interne ? Quel est l’impact sur le coût d’exploitation ? », explique le Directeur Général de Qualilab International.<br />

D’après Youssef Guennouni, « un investissement en laboratoire diffère d’un secteur à l’autre et dépend de la dimension<br />

de l’usine. Il peut débuter à partir de 150.000 Dh et peut aller jusqu’à plusieurs millions de dirhams ».<br />

© Yuri Nemkin


doivent être prises en compte. En<br />

ce qui concerne l’aspect environnemental,<br />

une étude des impacts<br />

environnementaux est néces<strong>sa</strong>ire<br />

avant le lancement d’un projet, et<br />

consiste à l’identification, l’analyse,<br />

l’évaluation, la réduction et la<br />

surveillance de ces impacts. Il faut<br />

également tenir compte des rejets<br />

industriels sur la nature et recourir à<br />

des solutions comme le traitement et<br />

la récupération des déchets liquides,<br />

solides et gazeux. « <strong>Les</strong> effluents<br />

(déchets, eaux usées, etc.) doivent<br />

faire l’objet d’un traitement particulier<br />

avant leur rejet au réseau public »,<br />

affirme Marcel Zardoni qui souligne<br />

qu’une usine doit être située dans un<br />

environnement <strong>sa</strong>in.<br />

Outre l’environnement, l’efficacité<br />

énergétique constitue un autre aspect<br />

à prendre en considération dans<br />

la conception d’une usine agroalimentaire,<br />

qui a besoin aujourd’hui<br />

d’un outil industriel le plus économe<br />

possible. « Une bonne conception<br />

est incontestablement le meilleur<br />

moyen <strong>pour</strong> optimiser les consom-<br />

mations énergétiques. C’est un<br />

principe qui ne se limite pas à la<br />

<strong>construction</strong> des locaux, mais qui est<br />

aussi valable <strong>pour</strong> les équipements<br />

et les processus de fabrication performants<br />

», fait <strong>sa</strong>voir Mohamed Outmouhine,<br />

Consultant en conduite de<br />

projet et management d’équipe. « Il<br />

est important de prendre en compte<br />

l’efficacité énergétique, et ce dès<br />

la conception du bâtiment, afin de<br />

Conception d’usine<br />

centraliser la gestion de l’énergie à<br />

tous les niveaux de l’entreprise : bâtiments,<br />

lignes de production, machines,<br />

etc., et là où l’on consomme de<br />

l’énergie », réitère Mounir Souizi qui<br />

rappelle que la gestion centralisée<br />

de l’énergie permet en effet d’optimiser<br />

toutes les consommations,<br />

<strong>sa</strong>ns avoir d’impact sur le confort<br />

des exploitants, ni sur les capacités<br />

techniques propres à leurs activités.<br />

Récapitulatif de l’usine « idéale »<br />

• Situation géographique avec un environnement <strong>sa</strong>in,<br />

• Construction du bâtiment avec matériaux faciles d’entretien et de maintenance<br />

• Postes de travail spacieux et ergonomiques,<br />

• Bureaux de contrôle « Entrées, Sorties » des produits et vision sur la<br />

fabrication<br />

• Eclairage naturel optimisé, éclairage artificiel en fonction des postes de<br />

travail,<br />

• Niveau acoustique interne et externe minimum,<br />

• Traitement d’air adapté aux postes de travail,<br />

• Salles des machines et locaux techniques facilement accessibles <strong>pour</strong> la<br />

maintenance,<br />

• Contrats de maintenance globalisés et révisions périodiques,<br />

• Circuits de « visites des clients » isolés des zones de production.<br />

(Source : Cabinet IR2A)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 37


Focus Focus<br />

Conception d’usine<br />

De même, bien que la production<br />

industrielle engendre une consommation<br />

d’énergie à travers différentes<br />

voies, comme le fonctionnement<br />

des machines, le dégagement de<br />

chaleur, l’éclairage, la réfrigération<br />

et la climati<strong>sa</strong>tion, etc., « toutes ces<br />

charges en énergie doivent être<br />

maîtrisées par des options techniques<br />

et financières très étudiées,<br />

fai<strong>sa</strong>nt partie d’une étude globale de<br />

consommation d’énergie », souligne<br />

Marcel Zardoni. A cet effet, il existe<br />

actuellement de nouvelles techniques<br />

en matière d’économie énergétique.<br />

« A titre d’exemple, les qualités<br />

des nouveaux matériaux de <strong>construction</strong><br />

en termes d’isolation énergétique<br />

sont considérables et de nos jours<br />

incontournables <strong>pour</strong> minimiser les<br />

coûts de structure ainsi que les coûts<br />

de revient des produits », assure M.<br />

38<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Outmouhine. Certaines solutions doivent<br />

aussi être mises en place afin<br />

de garantir le contrôle, la supervision<br />

et la gestion globales de l’entreprise.<br />

Selon Mounir Souizi, ces solutions<br />

servent à la mesure, à l’analyse et<br />

à l’optimi<strong>sa</strong>tion énergétique de la<br />

production, à <strong>sa</strong>voir la consommation<br />

moyenne d’énergie et l’émission<br />

moyenne de CO 2 par tonne de<br />

produit fabriqué. D’autre part, elles<br />

permettent d’optimiser l’énergie au<br />

niveau des bâtiments, notamment<br />

en ce qui concerne le contrôle du<br />

chauffage, de la ventilation et de la<br />

climati<strong>sa</strong>tion. De même, une moindre<br />

consommation en énergie n’entrave<br />

pas la productivité. « En choisis<strong>sa</strong>nt<br />

un tel système de management<br />

global de l’énergie, les industriels<br />

bénéficient de solutions intelligentes<br />

qui leur permettent de diminuer leurs<br />

dépenses d’investissement et d’exploitation,<br />

de réduire en moyenne de<br />

30 % leur facture énergétique, <strong>sa</strong>ns<br />

perdre en productivité », assure M.<br />

Souizi.<br />

D’autre part, il s’agit là d’une occasion<br />

<strong>pour</strong> s’inscrire dans une démarche<br />

de développement durable. <strong>Les</strong><br />

entrepreneurs marocains sont-ils<br />

toutefois sensibilisés au principe de<br />

l’efficacité énergétique ? « Plusieurs<br />

campagnes de sensibili<strong>sa</strong>tion ont<br />

été mises en place par l’Etat marocain,<br />

vi<strong>sa</strong>nt à sensibiliser les entrepreneurs<br />

aux gains possibles par<br />

l’adoption d’une politique d’efficacité<br />

énergétique », répond Mounir Souizi.<br />

Finalement, intégrer le respect de<br />

l’environnement et l’efficacité énergétique<br />

dans la démarche peut être<br />

fortement lié à la culture de l’entreprise.<br />

Froid industriel<br />

La chaîne du froid est l’un des éléments essentiels dans une usine agroalimentaire<br />

et donc de <strong>sa</strong> conception. L’accompagnement des industries dans<br />

l’installation des systèmes frigorifiques tient compte principalement des<br />

éléments suivants :<br />

1. Calcul des dimensions des chambres froides : dépend de la capacité<br />

de stockage de chaque équipement. « Dans une unité de congélation de<br />

poisson, la capacité de stockage est soit sur un seul niveau allant de 3,5 à<br />

4m de hauteur, soit sur deux niveaux allant jusqu’à 8m », explique Samir<br />

Fathi, Gérant de la Samofri. « Nous orientons le client vers des dimensions<br />

qui vont faciliter l’entrepo<strong>sa</strong>ge et le contrôle du produit entreposé », ajoutet-il.<br />

2. Type de produit à traiter : les surgelés et les produits frais nécessitent un<br />

stockage consommateur d’énergie. Quant aux procédés de surgélation, le<br />

choix des équipements dépend du produit et du résultat souhaité. Par exemple,<br />

la congélation des poissons se fait dans des tunnels de surgélation rapide<br />

à -40C°. « Une température et une humidité relative optimales doivent être<br />

bien choisies <strong>pour</strong> une meilleure conservation ou surgélation du produit en<br />

question », explique Emilio de la Fuente, Directeur technique de Frigicoll.<br />

3. Efficacité énergétique : <strong>pour</strong> une bonne efficacité énergétique, plusieurs aspects devraient être pris en considération.<br />

Entres autres, le type de l’installation frigorifique. L’utili<strong>sa</strong>tion de systèmes évaporateurs de haute superficie<br />

en conservation et décongélation par air et de systèmes de décongélation par gaz chaud dans des chambres<br />

de surgélation assurent une bonne efficacité énergétique. <strong>Les</strong> équipements frigorifiques ont un double impact sur<br />

l’effet de serre : en raison de la consommation d’énergie qu’ils nécessitent, d’une part, mais aussi parce qu’ils<br />

fonctionnent grâce à des fluides frigorigènes. « Aujourd’hui, beaucoup d’innovations dans le froid sont basées sur<br />

l’économie de la consommation énergétique et son rôle éco-respon<strong>sa</strong>ble, telles que : systèmes de variateurs de<br />

fréquence aux moteurs, système CO 2 , système de froid indirect avec l’eau-glycol et les systèmes de haute efficacité<br />

énergétique », souligne Emilio de la Fuente.<br />

4. Choix du système frigorifique : « calculs de bilans thermique, dimensionnement du matériel, réali<strong>sa</strong>tion de<br />

schéma de plans d’implantation sur logiciel : toutes ces étapes doivent être effectuées <strong>pour</strong> le bon déroulement<br />

d’une l’installation frigorifique dans une IAA », souligne Samir Fathi.<br />

Le coût d’installation d’une chambre froide dépend du type d’activité de chaque entreprise. « Le coût de la mise en<br />

place d’une chaîne de froid dans une unité de stockage de poissons congelés d’une capacité de 50 Tonnes coûte<br />

environ 580.000 Dh, contre 380.000 Dh <strong>pour</strong> une chambre froide positive d’une capacité de 50 T <strong>pour</strong> des produits<br />

végétaux (fruits et légumes », indique Samir Fathi.


© Abcd<br />

Focus<br />

L’entrepôt<br />

Le dernier maillon<br />

Lien entre l’usine et le circuit de distribution des produits, l’entrepôt de stockage, qu’il soit intégré à<br />

l’usine ou indépendant, est un point névralgique <strong>pour</strong> toute usine agroalimentaire. Cette zone nécessite<br />

une étude de conception détaillée afin d’optimiser ses coûts de <strong>construction</strong> et de fonctionnement.<br />

En préambule, il convient de<br />

distinguer <strong>pour</strong> le secteur<br />

alimentaire deux grandes<br />

familles d’entrepôts : les<br />

entrepôts secs (<strong>pour</strong> un stockage à<br />

température ambiante) et les entrepôts<br />

à température dirigée (<strong>pour</strong> les<br />

produits frais –froid positif – et les<br />

produits surgelés – froid négatif).<br />

« Certains produits, comme le<br />

chocolat par exemple, nécessitent<br />

une hygrométrie contrôlée en plus<br />

de la température », complète Pierre<br />

Caruana, Associé de GCL Optima,<br />

cabinet de conseil en logistique.<br />

Dimensionnement : les<br />

points <strong>clés</strong><br />

De nombreux critères sont à prendre<br />

en compte <strong>pour</strong> la conception des<br />

espaces intérieurs d’un entrepôt de<br />

stockage :<br />

- Une fois le type de produit identifié,<br />

toutes ses spécifications ainsi que<br />

celles du support de manutention<br />

doivent être déterminées : cohabitation<br />

des différents produits, dimen-<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

sions, poids,<br />

conditionnement<br />

en carton<br />

ou non, configuration<br />

des<br />

palettes…<br />

- La capacité<br />

de stockage<br />

peut être basée<br />

soit sur le stock<br />

maximum, soit<br />

sur le stock<br />

moyen, tout en<br />

tenant compte<br />

de l’évolution<br />

commerciale de<br />

l’entreprise.<br />

- <strong>Les</strong> contraintes<br />

de la gestion de stock influent<br />

sur le type de stockage : mode FIFO<br />

(First In, First Out) ou FEFO (First<br />

Expired, First Out)<br />

- <strong>Les</strong> flux et leur chronométrie doivent<br />

être bien identifiés afin d’harmoniser les<br />

flux et donc d’optimiser les surfaces.<br />

- Tous les process doivent être<br />

répertoriés (réception en vrac ou en<br />

palette, stockage, préparation des<br />

commandes, expédition…).<br />

- Enfin, le type de véhicule déterminera<br />

la configuration des quais et<br />

des aires de manœuvre.<br />

Une structure adaptée <strong>pour</strong><br />

une exploitation optimale<br />

Au niveau de la structure du bâtiment<br />

proprement dite, la tendance<br />

<strong>pour</strong> les produits secs est le stockage<br />

en rack en sol +4 voire sol +5.<br />

Le sol du bâtiment doit donc être<br />

parfaitement adapté : « il faut un sol<br />

plat, ce qui peut sembler élémentaire<br />

mais ne l’est pas, et un dallage avec<br />

une capacité importante de résistance<br />

mécanique, notamment aux<br />

Florence CLAIR<br />

effets de poinçonnement des pieds<br />

de racks », explique Jean Thédenat,<br />

Directeur d’Abcd Maroc, société<br />

spécialisée dans la réali<strong>sa</strong>tion clé en<br />

main de plates-formes logistiques et<br />

d’unités industrielles. « De plus, une<br />

excellente qualité de dallage permet<br />

une résistance dans le temps et une<br />

vitesse d’exploitation importante, la<br />

vitesse de gestion de la palette étant<br />

une conséquence directe de la qualité<br />

du dallage », renchérit M. Thédenat.<br />

Dans le même ordre d’idée,<br />

il convient de réduire au maximum<br />

le nombre de poteaux et de ne pas<br />

faire d’entrepôt à étage. Le nombre<br />

de portes à quai doit également être<br />

suffi<strong>sa</strong>nt <strong>pour</strong> assurer une bonne<br />

vitesse d’expédition et de réception.<br />

Pour les produits frais, il convient<br />

encore plus d’optimiser la taille de<br />

l’entrepôt afin de ne pas avoir à<br />

refroidir des espaces inoccupés et<br />

donc réduire les coûts énergétiques.<br />

Quant à l’isolation de l’entrepôt, elle<br />

repose sur le principe de la bouteille<br />

thermos, soit une « boîte dans la<br />

boîte, d’autant plus performante que<br />

la température doit être basse », indique<br />

M. Thédenat. Concrètement, on<br />

construit « un bardage double peau et<br />

portes étanches sur les quais <strong>pour</strong> le<br />

chargement des camions », complète<br />

M. Caruana. Conséquence, si le coût<br />

moyen de <strong>construction</strong> d’un entrepôt<br />

sec de 10.000 à 20.000 m 2 varie entre<br />

3.000 et 4.000 Dh/m 2 hors foncier<br />

selon Abcd Maroc, il faut compter<br />

plus du double <strong>pour</strong> un entrepôt frigorifique.<br />

Une bonne conception, basée<br />

sur une étude approfondie réalisée<br />

par des spécialistes est donc d’autant<br />

plus importante et « permet des gains<br />

de 10 à 30% sur le coût des surfaces<br />

de stockage », selon M. Caruana.


Hygiène et sécurité (notamment<br />

incendie) sont également des éléments<br />

majeurs. Un entrepôt destiné<br />

à stocker des produits alimentaires<br />

se doit d’être conçu avec des matériaux<br />

au grade alimentaire et facilement<br />

nettoyables du sol au plafond<br />

afin d’éviter toute pollution. Quelques<br />

exemples : sols traités epoxy ou<br />

polyuréthane, véhicules de manutention<br />

fonctionnant à l’électricité, <strong>sa</strong>ns<br />

oublier les vêtements et hygiène du<br />

personnel, la gestion des eaux pluviales,<br />

etc. L’efficacité énergétique<br />

doit également être prise en compte<br />

dès la conception, notamment au<br />

niveau de la production de froid et de<br />

l’éclairage. Un éclairage fluorescent<br />

par exemple est amorti en seulement<br />

deux ans. Il est également possible<br />

d’utiliser la lumière naturelle ou<br />

encore d’indexer les éclairages, <strong>pour</strong><br />

n’éclairer que les rangées utilisées.<br />

Vers une dissociation<br />

stockage/distribution<br />

La montée en puis<strong>sa</strong>nce du secteur<br />

de la distribution moderne amènera<br />

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des bouleversements dans la logistique<br />

des industries alimentaires.<br />

En effet, dans un premier temps et<br />

à l’instar de ce qui s’est passé en<br />

Europe par exemple, les enseignes<br />

de distribution imposeront la mutuali<strong>sa</strong>tion<br />

des marques à la livraison,<br />

puis, <strong>pour</strong> certaines, créeront leurs<br />

propres entrepôts dans un second<br />

temps. Pour M. Caruana, « mon<br />

conseil est de conserver le stockage<br />

usine et de livrer en palettes complètes,<br />

à un ou plusieurs entrepôts<br />

locaux ou régionaux externalisés.<br />

Ces entrepôts se chargeront de<br />

mutualiser les produits en regroupant<br />

différentes marques, et de préparer<br />

et livrer ensuite les différents points<br />

de vente. » Cette externali<strong>sa</strong>tion<br />

permet également à l’industriel de se<br />

concentrer sur son métier - la recherche,<br />

le marketing, la production et<br />

la vente - et de laisser à des professionnels<br />

de la logistique le soin<br />

d’investir dans les outils. Ceci est<br />

d’autant plus vrai que les contraintes<br />

logistiques de qualité, de traçabilité,<br />

de management de la chaîne logisti-<br />

Conception d’usine<br />

que en général, deviendront de plus<br />

en plus contraignantes (<strong>pour</strong> le bien<br />

du consommateur final). <strong>Les</strong> installations,<br />

les outillages, les systèmes<br />

d’information… continueront à progresser.<br />

« Ceux qui anticiperont ces<br />

évolutions seront gagnants », conclut<br />

M. Caruana.<br />

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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° N° 42 44 15 15 Mars Mai - 15 Juin Avril 2012 41


Ressources<br />

<strong>Les</strong> engrais<br />

Pour une meilleure productivité<br />

agricole<br />

Pour la 3 ème année consécutive, le Maroc a abrité la conférence « FMB Africa 2012 », tenue du 18 au 20<br />

avril 2012 à Agadir. Organisé par le groupe OCP et le Fertilizer Market Bulletin (FMB), ce congrès africain<br />

a mis en avant l’importance des engrais dans l’amélioration de la productivité agricole en Afrique.<br />

• Allocution d’ouverture de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, lors du FMB Africa 2012.<br />

Première source de revenus<br />

des populations africaines,<br />

l’agriculture constitue<br />

un levier indispen<strong>sa</strong>ble<br />

de la crois<strong>sa</strong>nce économique du<br />

continent. Or, le secteur souffre en<br />

termes de productivité, compte tenu<br />

de la faible utili<strong>sa</strong>tion des engrais.<br />

Une problématique commune qui a<br />

réuni quelques 500 participants à<br />

la troisième édition du FMB Africa,<br />

afin de discuter de l’amélioration de<br />

la productivité agricole en Afrique, à<br />

travers une solution durable : l’utili<strong>sa</strong>tion<br />

des engrais.<br />

Zoom sur la productivité<br />

agricole<br />

Le FMB Africa a été l’occasion de<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

se pencher sur la faiblesse de ce<br />

secteur en Afrique, <strong>sa</strong>ns omettre<br />

de soulever la crise alimentaire de<br />

2010 qui a touché de nombreux pays<br />

africains à la suite de la flambée des<br />

cours des produits agricoles. <strong>Les</strong><br />

engrais s’avèrent ainsi une arme qui<br />

contribuera à une véritable Révolution<br />

Verte Africaine.<br />

Lors de cette conférence, deux<br />

grands panels ont permis de débattre<br />

sur les stratégies à adopter <strong>pour</strong><br />

l’amélioration de la productivité agricole,<br />

autour de deux thèmes importants<br />

: l’accès au marché des engrais<br />

<strong>pour</strong> le petit agriculteur africain d’une<br />

part, et, d’autre part, les innovations<br />

et les investissements du marché<br />

national et régional des engrais.<br />

Siham HAMDI<br />

Pour les décideurs politiques,<br />

l’amélioration de la<br />

productivité agricole est<br />

devenue un leitmotiv en<br />

vue d’assurer la sécurité<br />

alimentaire dans leurs<br />

pays, en mettant en place<br />

des stratégies facilitant<br />

l’accès et l’utili<strong>sa</strong>tion des<br />

engrais. D’autre part, la<br />

sensibili<strong>sa</strong>tion des petits<br />

agriculteurs est aussi un<br />

paramètre important <strong>pour</strong><br />

une utili<strong>sa</strong>tion optimale<br />

des engrais.<br />

<strong>Les</strong> engrais : faible<br />

consommation !<br />

Eléments vitaux <strong>pour</strong><br />

l’agriculture, les engrais<br />

assurent l’apport en élément<br />

nutritifs, améliorent<br />

les rendements agricoles<br />

et contribuent à la régénération<br />

de la qualité des sols. Or,<br />

des chiffres alarmants démontrent<br />

qu’avec moins de 1% de la consommation<br />

mondiale d’engrais <strong>pour</strong> 18%<br />

des terres cultivables de la planète,<br />

l’agriculture africaine souffre d’une<br />

très faible utili<strong>sa</strong>tion des fertili<strong>sa</strong>nts,<br />

ce qui provoque une décrois<strong>sa</strong>nce<br />

de la production agricole africaine<br />

malgré l’augmentation des surfaces<br />

cultivées. Pis encore, l’on prévoit<br />

que la production agricole <strong>pour</strong>rait<br />

chuter de 30% dans les 15 prochaines<br />

années si l’utili<strong>sa</strong>tion des engrais<br />

n’est pas intensifiée. Rappelons<br />

que la consommation d’engrais en<br />

Afrique tourne autour de 8 kg/Ha/an<br />

contre 120 kg/Ha/an dans le reste du<br />

monde.


OCP : des solutions adaptées<br />

Matières premières<br />

Etant l’un des principaux exportateurs d’engrais phosphatés, le groupe OCP est un véritable acteur engagé et<br />

solidaire de l’agriculture africaine et de la Révolution Verte, à travers <strong>sa</strong> contribution dans la démocrati<strong>sa</strong>tion de<br />

l’utili<strong>sa</strong>tion des fertili<strong>sa</strong>nts en Afrique. De plus, le groupe s’est engagé dans la réali<strong>sa</strong>tion d’une cartographie des<br />

sols du continent, qui permettra d’offrir aux agriculteurs africains des engrais adaptés à leurs sols et d’accroître<br />

ainsi leur productivité. Dans le cadre de <strong>sa</strong> politique de recherche et d’innovation, l’OCP a développé des solutions<br />

« sur mesure » adaptées aux cultures et aux besoins des sols, telles que :<br />

- NPS : nouvelle gamme de complexes fertili<strong>sa</strong>nts, ces engrais sont à base de phosphate et d’azote et enrichis<br />

en soufre. Lancés en février 2012 par l’OCP, les NPS ont été testés par le groupe avec l’Institut National de la<br />

Recherche Agronomique (INRA) sur des sols basiques, notamment sur des cultures de maïs en Côte d’Ivoire.<br />

Ces produits sont destinés aux régions souffrant d’une carence en soufre et permettent de réduire la toxicité par<br />

l’aluminium ;<br />

- Teractiv : cette solution fertili<strong>sa</strong>nte à base de phosphate réactif a été développée par l’OCP après avoir testé<br />

les sols de quelques pays africains. Ce produit s’adapte en effet aux sols acides, puisqu’il diminue leur acidité et<br />

réduit la toxicité en aluminium, augmentant de ce fait l’efficacité des engrais et la réhabilitation des sols. D’application<br />

directe, cet engrais se caractérise par son accessibilité et <strong>sa</strong> facilité d’utili<strong>sa</strong>tion. Il est destiné à des<br />

cultures bien définies comme le cacao, le maïs, le coton, etc. ;<br />

- Feed Phosphates : ce nouveau produit est destiné à l’alimentation animale et <strong>sa</strong> commerciali<strong>sa</strong>tion est prévue<br />

<strong>pour</strong> mai 2012. A base de calcium et de phosphate, ce produit est fabriqué à partir de matières premières 100%<br />

marocaines conformes aux standards internationaux de l’alimentation animale ;<br />

- La carte de la fertilité des sols : cette base de données géographique de la fertilité des sols repose sur un certain<br />

nombre de critères tels les nutriments, le pH, l’alcalinité, etc., et permet de mesurer l’adaptabilité du sol aux<br />

fertili<strong>sa</strong>nts. Ce projet a été développé sur 3 ans et s’étale sur 9 MHa. Au Maroc, les cartes sont aujourd’hui finalisées<br />

au niveau de différentes régions (Meknès, Fès, El Hajeb, etc.), et suscitent l’intérêt d’autres pays africains<br />

comme l’Ethiopie, le Nigeria et le Ghana,…<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 43


Process<br />

Performance achat<br />

Pourquoi avez-vous besoin<br />

d’améliorer votre performance ?<br />

Il reste toujours des choses à couper, des gains à faire ! Après la crise de<br />

2008, vous pensez que vous aviez déjà passé beaucoup de dépenses au<br />

rabot. Notre objectif est de vous démontrer, à travers une série d’articles, qu’il<br />

existe une méthodologie éprouvée qui vous permettra d’atteindre encore et<br />

directement des gisements d’économie majeurs.<br />

Au-delà d’initiatives telles que<br />

le gel des recrutements, la réduction<br />

des participations aux<br />

<strong>sa</strong>lons et des déplacements<br />

en classe affaires, il existe des outils<br />

de professionnali<strong>sa</strong>tion et de pérenni<strong>sa</strong>tion<br />

de l’optimi<strong>sa</strong>tion des charges et<br />

achats. Dans cette 1 ère partie, voyons<br />

d’abord <strong>pour</strong>quoi vous avez besoin<br />

d’améliorer votre performance.<br />

A quelles contraintes<br />

externes faites-vous face ?<br />

<strong>Les</strong> entreprises du secteur agroalimentaire<br />

sont confrontées à un environnement<br />

externe et interne de plus<br />

en plus hostile et critique.<br />

En effet, en externe, des enjeux<br />

majeurs sont touchés, notamment par<br />

l’agrégation du marché fournisseur qui<br />

dicte les prix, cau<strong>sa</strong>nt ainsi un risque<br />

44<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

d’entente et de perte de pouvoir de<br />

négociation. Une plus grande compétitivité<br />

à la vente a été exacerbée par<br />

l’ouverture aux marchés extérieurs<br />

au travers des nombreux accords de<br />

coopération commerciale signés par<br />

le Maroc. La biscuiterie et la confiserie<br />

turques par exemple ont envahi le<br />

marché national depuis l’avènement<br />

du libre échange avec la Turquie.<br />

Une tendance actuelle inflationniste<br />

a découlé de la crise sur les matières<br />

premières entamée en 2008 puis atteignant<br />

des niveaux records dans les<br />

bourses mondiales depuis 2010, <strong>sa</strong>ns<br />

retour (maïs, beurre, café…).<br />

<strong>Les</strong> clients sont par ailleurs de plus en<br />

plus exigeants en termes de dynamique<br />

et de régularité de service, en<br />

plus des prix à maintenir au niveau le<br />

plus bas. <strong>Les</strong> actionnaires détenteurs<br />

Meriem BENNIS,<br />

Manager Performance<br />

Grant Thornton Conseil<br />

m.bennis@fidarocgt.ma<br />

de capitaux sont soucieux de taux<br />

de retour sur investissement élevés<br />

et rapides. Ils requièrent la garantie<br />

d’une rentabilité crois<strong>sa</strong>nte à terme.<br />

Enfin, l’environnement légal est de<br />

plus en plus contraignant, engendrant<br />

un important mouvement de normali<strong>sa</strong>tion.<br />

Ainsi, la mise en conformité<br />

aux normes alimentaires requises par<br />

l’ONSSA (Office National de la Sécurité<br />

Sanitaire, délivrant les agréments),<br />

présente un coût supplémentaire.<br />

Avec quelles difficultés<br />

internes devez-vous<br />

composer ?<br />

De la même manière, au niveau<br />

interne, les niveaux de <strong>sa</strong>tisfaction<br />

de service ont évolué depuis l’avènement<br />

d’une approche contractuelle<br />

intra compagnie. La conception des<br />

produits « prix » s’articule autour de<br />

prix de vente cibles, « Target Price »,<br />

amenant une pression dans l’atteinte<br />

d’un coût cible budgétisé. La démar-<br />

Lexique<br />

1 ère partie<br />

KPI : Key Performance Indicators,<br />

Indicateurs de performance.<br />

Lead Time : Temps néces<strong>sa</strong>ire<br />

de l’émission de la commande à<br />

la réception de la marchandise<br />

(à ne pas confondre avec transit<br />

time).<br />

TCO : Total Cost Ownership.<br />

Time to Market : Temps de<br />

préparation du lancement d’un<br />

produit, de la conception à la mise<br />

sur le marché.


che est ainsi inversée : le prix d’un<br />

produit alimentaire sera fixé à 1 Dh au<br />

préalable à la recherche des éléments<br />

de coût qui vont permettre la conception<br />

du produit ; l’exemple type est le<br />

yaourt.<br />

De plus, les cellules Marketing ont<br />

accéléré le time-to-market, nécessitant<br />

la mise en place d’une veille sur le<br />

marché en alerte continue, assurant<br />

une réactivité perpétuelle et la réduction<br />

du lead time.<br />

Par ailleurs, les organi<strong>sa</strong>tions s’orientent<br />

de plus en plus vers le résultat,<br />

qu’elles soient des coopératives, des<br />

associations, ou des entreprises industrielles<br />

agroalimentaires. L’actionnariat<br />

exprime un besoin de pro-activité, de<br />

gestion stratégique, grâce à un capital<br />

humain averti avec des compétences<br />

en phase.<br />

<strong>Les</strong> fonctions financières émettent<br />

quant à elles une pression sur la<br />

rallonge des crédits fournisseurs afin<br />

de soulager la trésorerie. Le marché<br />

marocain a souffert d’un manque de<br />

liquidité drastique en dépit des montants<br />

conséquents émis par la Banque<br />

Centrale Marocaine à plusieurs<br />

occasions.<br />

Enfin, la demande de visibilité et de<br />

publication transparente est de plus<br />

en plus grande. La finalité est d’analyser<br />

les indicateurs et de piloter par<br />

le biais d’outils décisionnels voulus<br />

instantanés, sur des périodes régulières<br />

et rapprochées. <strong>Les</strong> systèmes de<br />

reporting et KPI se généralisent.<br />

Où en est votre niveau<br />

de performance ?<br />

L’ensemble de ces enjeux impacte<br />

profondément la performance de<br />

l’entreprise et <strong>sa</strong> rentabilité, surtout<br />

quand les achats pèsent en général<br />

plus de 50% du chiffre d’affaires dans<br />

le domaine alimentaire.<br />

Dans ce contexte, vous pouvez rencontrer<br />

de nombreuses situations de<br />

dysfonctionnements et être affectés<br />

par des symptômes de sous-performance.<br />

Des alertes liées à la triptyque de prix,<br />

délai, qualité sont banalisées du fait<br />

de leur expansion : des coûts d’achat<br />

en hausse, des niveaux de stock qui<br />

grimpent, un coût de main d’œuvre qui<br />

dérive, des ruptures d’approvisionnement<br />

graves, une obsolescence des<br />

stocks, la détection tardive de non<br />

qualité incluant son coût caché (TCO).<br />

Compte tenu de ces environnements<br />

interne et externe, vous devez certainement<br />

vous poser certaines questions :<br />

- Avez-vous les méthodes et outils<br />

vous permettant de faire face à ces<br />

contraintes ?<br />

- Avez-vous conscience des risques<br />

liés aux dysfonctionnements actuels ?<br />

Des gains potentiels ?<br />

- Maîtrisez-vous l’efficacité et l’efficience<br />

de vos achats ? Comment améliorer<br />

votre rentabilité ?<br />

- Quel est le niveau de maturité de vos<br />

fonctions achats et logistiques ?<br />

Achats<br />

Quelle démarche suivre ?<br />

Il existe des solutions adaptées selon<br />

les configurations de votre entreprise.<br />

La démarche s’articule autour des<br />

axes suivants :<br />

- Structuration et réduction des coûts ;<br />

- Professionnali<strong>sa</strong>tion de la fonction<br />

achats <strong>pour</strong> pérenniser les gains ;<br />

- Pilotage et mesure de l’activité <strong>pour</strong><br />

une performance durable ;<br />

- Identification, qualification et quantification<br />

des opportunités et du potentiel<br />

de réduction des coûts.<br />

Cette démarche permet :<br />

- La production d’économies, rapides<br />

et visibles dans le compte de résultat ;<br />

- La sécuri<strong>sa</strong>tion du taux de service et<br />

d’une base fournisseurs ;<br />

- La mise en place des bonnes pratiques<br />

<strong>pour</strong> s’inscrire dans l’amélioration<br />

continue.<br />

Avec cette méthode, vous pouvez<br />

atteindre une réduction des coûts<br />

d’achats de 5% à 35%. Pour atteindre<br />

une crois<strong>sa</strong>nce de rentabilité de<br />

25%, il est plus efficace de réaliser 5%<br />

d’économies que de déployer un effort<br />

commercial <strong>pour</strong> augmenter le chiffre<br />

d’affaires de 25% (cf. graph. ci-dessous).<br />

L’objectif des articles suivants consistera<br />

à élucider les étapes de cette<br />

méthodologie.<br />

Dans les prochains numéros :<br />

Comment identifier rapidement<br />

et efficacement les chantiers<br />

d’optimi<strong>sa</strong>tion achat ?<br />

Comment mettre en place le<br />

programme de réorgani<strong>sa</strong>tion et<br />

de réduction de coût ?<br />

Une réduction des coûts d’achats de 5%<br />

équivaut à un accroissement des ventes de 25%<br />

© Grant Thornton Conseil<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 45


Process<br />

Solutions Fournisseurs<br />

• LOGISTIQUE<br />

Aldata. Gestion de réapprovisionnement<br />

Aldata, l’un des<br />

leaders mondiaux<br />

de l’optimi<strong>sa</strong>tion du<br />

retail et de la distribution,<br />

présente <strong>sa</strong><br />

nouvelle solution<br />

Aldata Replenishment<br />

Insights, un<br />

système qui aidera<br />

les entreprises à<br />

identifier les forces<br />

et les axes d’amélioration<br />

de leur gestion du réapprovisonnement. Basée sur des indicateurs<br />

<strong>clés</strong> « Stocks », « Taux de Service », « Productivité Métier », Aldata Replenishement<br />

Insights permet aux entreprises de mesurer et de comparer plus<br />

facilement leurs performances, et d’en identifier ainsi les forces et les axes<br />

d’amélioration. Pour chaque indicateur, il offre aux utili<strong>sa</strong>teurs une vision<br />

claire de leur performance, résumée en un écran contenant : un tableau récapitulatif<br />

des données néces<strong>sa</strong>ires à l’analyse, leur représentation graphique<br />

permettant d’identifier directement les enjeux (histogramme 2D) et un outil de<br />

tri, permettant de comparer les données par famille de produits (commerciales,<br />

fournisseurs, utili<strong>sa</strong>teurs, etc.).<br />

Dispo<strong>sa</strong>nt d’une plate forme ouverte, Aldata Replenishment Insights peut<br />

s’intégrer à n’importe quelle solution de gestion des approvisionnements déjà<br />

en place et être déployée en quelques jours seulement.<br />

Psion. RFID intégré au PDA<br />

Psion, fournisseur de<br />

solutions d’informatique<br />

mobile à l’échelle mondiale,<br />

présente son nouveau<br />

produit NEO UHF RFID,<br />

un module qui se monte<br />

à l’arrière d’un PDA et qui<br />

permet la lecture rapide<br />

des tags, quel que soit l’environnement.<br />

Cette technologie<br />

s’intègre en outre<br />

facilement dans d’autres<br />

dispositifs de capture de données et peut être utilisée et déployée dans<br />

diverses applications, notamment dans la gestion des stocks et le commerce<br />

de détail. Le NEO UHF de Psion est également l’un des plus petits lecteurs<br />

industriels UHF du marché, ce qui en fait un outil parfaitement adapté aux applications<br />

telles que les inventaires ou le contrôle des articles dans les points<br />

de vente. Ce produit est idéal <strong>pour</strong> les clients ayant des exigences élevées<br />

en matière de gestion des stocks, d’inventaires, et d’une manière générale,<br />

de traçabilité des produits. Il offre une combinaison d’avantages, aussi bien<br />

sur le plan ergonomique, par <strong>sa</strong> légèreté, que sur le plan fonctionnel, par <strong>sa</strong><br />

haute capacité de lecture d’étiquettes RFID.<br />

46<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

• PUBLICATION<br />

Mettler-Toledo. Nouveau<br />

guide sur la productivité<br />

agroalimentaire<br />

Mettler-Toledo publie un nouveau<br />

guide sur la productivité agroalimentaire,<br />

destiné aux personnes chargées<br />

de la conception des processus<br />

et de la sélection des équipements.<br />

Ce guide permet d’identifier les<br />

domaines pouvant faire l’objet d’une<br />

optimi<strong>sa</strong>tion par le biais d’une adaptation<br />

des processus, par la sélection<br />

du bon équipement ainsi que par<br />

le développement de procédures<br />

opérationnelles permanentes et de<br />

processus d’étalonnage adaptés.<br />

L’ouvrage aborde des recommandations<br />

<strong>pour</strong> l’optimi<strong>sa</strong>tion des processus<br />

de pe<strong>sa</strong>ge, de contrôle ou de<br />

mesure, Ainsi, l’industriel bénéficie<br />

rapidement : d’un transfert de matières<br />

rapide et précis, d’une minimi<strong>sa</strong>tion<br />

du gaspillage grâce aux services<br />

de suivi et de traçabilité ainsi qu’aux<br />

méthodes de formulation et de<br />

do<strong>sa</strong>ge reproductibles, d’un débit<br />

optimisé des processus manuels<br />

et automatisés, d’un remplis<strong>sa</strong>ge<br />

cohérent dans les emballages en<br />

lots et de vente, d’une réduction des<br />

plaintes et des procédures judiciaires<br />

grâce à une meilleure détection des<br />

corps étrangers, d’une forte réduction<br />

du gaspillage produit grâce à la<br />

réduction<br />

du surdo<strong>sa</strong>ge,<br />

et d’une<br />

précision<br />

de pe<strong>sa</strong>ge<br />

constante<br />

et durable<br />

grâce à<br />

des procédures<br />

de<br />

contrôle<br />

de l’étalonnage<br />

et<br />

de la performance<br />

adaptées.


• PROCESS<br />

Ishida. Peseuse<br />

associative linéaire<br />

<strong>pour</strong> produits délicats<br />

La peseuse associative<br />

linéaire CCW-NZ-110<br />

représente une véritable<br />

solution <strong>pour</strong> maintenir<br />

la bonne production des<br />

produits délicats. Pour la<br />

première fois en Europe, la<br />

CCW-NZ-110 s’intègre à la<br />

ligne des produits enrobés<br />

du site Sucralliance. Elle a<br />

été spécialement développée par Ishida et comprend 20<br />

bennes de 0,5 litre revêtues d’un matériel spécial amortis<strong>sa</strong>nt.<br />

<strong>Les</strong> dragées arrivent sur la table de répartition<br />

par un élévateur de godets spécifiquement conçu. Grâce<br />

à la bonne flexibilité de la peseuse, l’utili<strong>sa</strong>tion de la ligne<br />

peut s’étendre à d’autres produits enrobés tout aussi<br />

fragiles.<br />

• La cadence peut atteindre 50 <strong>sa</strong>chets/minute avec un<br />

taux très faible de non-conformité, de l’ordre de 0,5%.<br />

• <strong>Les</strong> dragées ne chutent pas, elles suivent une pente<br />

douce de 45°.<br />

Concetti Group. En<strong>sa</strong>cheuse automatique<br />

A l’occasion du <strong>sa</strong>lon Ipak-Ima qui s’est tenu à Milan du<br />

28 février au 3 mars 2012, Concetti Group, spécialisé<br />

dans la production de machines de pe<strong>sa</strong>ge, en<strong>sa</strong>chage,<br />

fermeture de <strong>sa</strong>cs et la paletti<strong>sa</strong>tion de produits d’écoulements<br />

libres, a présenté <strong>sa</strong> nouvelle en<strong>sa</strong>cheuse FFS<br />

Continua. Ce système innovant d’en<strong>sa</strong>chage, complètement<br />

automatique <strong>pour</strong> <strong>sa</strong>cs plats ou à soufflets, forme,<br />

remplit et soude des <strong>sa</strong>cs réalisés à partir de bobines de<br />

différentes largeurs et matériaux, tant en PE qu’en PP.<br />

L’utili<strong>sa</strong>tion d’une bobine à la place de <strong>sa</strong>cs préformés<br />

constitue un avantage économique évident <strong>pour</strong> le client,<br />

du fait de la réduction des frais de main-d’œuvre et de<br />

la productivité de l’installation, avec un coût matière plus<br />

faible par rapport aux <strong>sa</strong>cs préformés, permettant ainsi<br />

d’amortir dans des délais resserrés les frais d’acquisition<br />

du matériel. L’applicateur de zip, importante innovation<br />

de Concetti Group, peut être ajouté aux FFS Continua.<br />

Le dispositif prend un zip refermable <strong>pour</strong> le placer exactement<br />

et le souder<br />

sur la bouche du <strong>sa</strong>c,<br />

transformant ainsi<br />

des <strong>sa</strong>cs normaux<br />

préformés en <strong>sa</strong>cs<br />

refermables, tout en<br />

rédui<strong>sa</strong>nt significativement<br />

les coûts de<br />

l’en<strong>sa</strong>chage.<br />

• LOGISTIQUE<br />

TKT. Conteneurs isothermes<br />

Nouveautés<br />

TKT propose des conteneurs isothermes<br />

TKT type C-720 et G-180,<br />

des outils logistiques permettant un<br />

flux efficace des produits thermiquement<br />

sensibles. Le conteneur<br />

de type C-720 pèse 90 Kg, et est<br />

d’une dimension extérieure de 735<br />

x 955 x 1770 mm, et de 610 x 810<br />

x 1440 mm à l’intérieur, avec une<br />

contenance d’environ 720 litres.<br />

Ce modèle contient un verrouillage<br />

au centre de la porte, 2 poignées<br />

latérales de manutention, 1 poignée<br />

rabattable dans le creux de la porte, un châssis à<br />

roulettes résistant au froid, un dispositif de maintien de la<br />

porte en position ouverte, une coque intérieure lisse, des<br />

profilés verticaux cintrés vers l’intérieur, des panneaux en<br />

PE (2 mm d’épaisseur) et des plinthes de protection (sur<br />

3 faces). Le conteneur de type G-180 gerbable est de 30<br />

Kg, d’une dimension extérieure de 660 x 810 x 630 mm<br />

et intérieure de 520 x 640 x 490 mm, avec une capacité<br />

de charge d’environ 160 litres, une ouverture par le haut<br />

avec deux poignées de transport rabattables. <strong>Les</strong> panneaux<br />

sont en PE (2 mm d’épaisseur). Ces produits sont<br />

distribués au Maroc par Cottafut.<br />

• HYGIENE<br />

Groupe Bobet. Lave-bottes compact<br />

Dans la continuité de ses produits, Bobet Matériel a<br />

conçu un lave-bottes et semelles nouvelle génération<br />

« lave-bottes compact 2012 ». Un équipement qui assure<br />

le lavage et la désinfection des semelles et des bottes ou<br />

chaussures, avec une puis<strong>sa</strong>nce maximum et un encombrement<br />

minimum. Il répond aux besoins de petites<br />

industries qui utilisent des postes individuels, ou des<br />

entreprises avec des accès secondaires non équipés.<br />

Le lave-bottes est fabriqué en inox 1.4307 et pèse 100<br />

Kg. Il est doté de 3 moteurs de 0,25 Kw (un par brosse)<br />

qui assurent un bros<strong>sa</strong>ge plus rapide (300 tours/min)<br />

et d’une grille de récupération des déchets qui joue le<br />

rôle d’un premier filtre <strong>pour</strong> collecter les souillures sur la<br />

face avant. Enfin, l’appareil est directement raccordé sur<br />

le système d’évacuation d’eau (pas de siphon intermédiaire).<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 47


Qualité<br />

Gestion des déchets industriels<br />

2013, décrétée année<br />

contre le gaspillage<br />

La question des pertes et du gaspillage semble être une prise de conscience très récente <strong>pour</strong> les<br />

pouvoirs publics et les populations. <strong>Les</strong> pays développés semblent se préoccuper de ces questions depuis<br />

belle lurette, alors même que les pays du Sud de la Méditerranée s’intéressent depuis la fin du siècle<br />

dernier aux problèmes des pertes agricoles. Tous les pays se doivent de veiller à leur mode de production<br />

agricole et donc s’intéresser au mode de consommation et aux problèmes concomitants de perte et de<br />

gaspillage.<br />

En France, le réseau de<br />

professionnels <strong>pour</strong> conforter<br />

la sécurité et la qualité<br />

des denrées animales, plus<br />

connu sous le nom de RESEDA, a<br />

réalisé, depuis une décennie, une<br />

enquête sur les pertes au niveau<br />

de la production industrielle avec<br />

l’aide de l’ADEME (Agence de<br />

l’Environnement et de la Maîtrise<br />

de l’Energie). Lancé en septembre<br />

2010, le Plan national <strong>pour</strong> l’alimentation<br />

du Ministère de l’Agriculture<br />

français a con<strong>sa</strong>cré tout un chapitre<br />

sur le gaspillage, devenu un enjeu<br />

à l’échelle européenne. Pour <strong>sa</strong><br />

part, la Commission Européenne a<br />

réalisé une étude dans tous les pays<br />

européens et le parlement a tout<br />

dernièrement adopté un vœu, afin<br />

que la Commission se penche sur le<br />

sujet et décrète 2013 « Année contre<br />

le gaspillage ».<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Des pertes chiffrées<br />

La définition des pertes varie<br />

selon les pays et les cultures.<br />

On distingue les déchets<br />

industriels organiques (fuite<br />

ou perte selon qu’il s’agit<br />

d’un problème inhérent au<br />

procédé ou à une malfaçon),<br />

les déchets inévitables (les<br />

os, les coquilles d’œuf) et les<br />

déchets partiellement évitables<br />

(les peaux des légumes<br />

et fruits par exemple). En<br />

France, les pertes de ce type sont<br />

estimées à 89 millions de tonnes,<br />

soit 179 kg par personne sur toute la<br />

supply chain. Une étude de l’ADEME<br />

établit que l’on jette 20 kg de produits<br />

encore consommables, dont 7<br />

kg de produits encore emballés au<br />

niveau des consommateurs et des<br />

petits commerces, y compris les<br />

restaurants.<br />

Un rapport du groupe de travail du<br />

Centre d’Etude et de Prospective<br />

du Ministère de l’Agriculture français,<br />

con<strong>sa</strong>cré au gaspillage et sur<br />

le thème de l’alimentation durable,<br />

détaille le rôle de l’emballage dans le<br />

flux des produits de grande consommation.<br />

Selon cette étude, les pertes<br />

et gaspillages dans les pays industrialisés<br />

se produisent au niveau<br />

de l’u<strong>sa</strong>ge par le consomateur.<br />

Ramadan est là <strong>pour</strong> nous rappeler<br />

qu’au Maroc, le gaspillage des<br />

Abdallah JAWAD,<br />

Consultant en Emballage/Logistique<br />

jawad-ab@menara.ma<br />

produits alimentaires fait rage. Nos<br />

poubelles débordent de produits non<br />

consommés. Il y a donc une prise de<br />

conscience générale de la nécessité<br />

de réduire les gaspillages qui ont un<br />

réel coût environnemental et économique,<br />

estimé à 430 € par an et par<br />

habitant en France.<br />

Chez nous, maints outils ont été<br />

mis en œuvre, entre autres la mise<br />

en place de la Charte Nationale sur<br />

l’Environnement et le développement<br />

durable et la loi 20-00 relative à la<br />

gestion des déchets.<br />

Du rôle des industries<br />

agroalimentaires<br />

Aujourd’hui on se pose la question<br />

de la finitude de la planète, on étudie<br />

les cycles de vie des produits, le coût<br />

environnemental du contenu par<br />

rapport au contenant. <strong>Les</strong> industriels<br />

font beaucoup d’efforts et de recherches<br />

<strong>pour</strong> limiter les pertes à tous<br />

les niveaux de la chaîne alimentaire.<br />

Toutes les actions menées <strong>pour</strong><br />

établir les « taux de restitution »<br />

d’un emballage ou encore la notion<br />

de « cuillérabilité » d’un yaourt sont<br />

intéres<strong>sa</strong>ntes. L’emballage peut véritablement<br />

être un levier de préservation<br />

des ressources et les industriels<br />

peuvent inciter à de bonnes pratiques<br />

de prévention et d’utili<strong>sa</strong>tion.<br />

Il y a une véritable marge de<br />

manœuvre <strong>pour</strong> les industries agro-


alimentaires, notamment<br />

dès lors qu’elles<br />

sont contraintes par<br />

un ensemble de<br />

règles <strong>sa</strong>nitaires<br />

très strictes en<br />

matière de<br />

sécuri<strong>sa</strong>tion<br />

microbiologique<br />

(DLC et autres DLUO). On peut<br />

concilier le souci des consommateurs<br />

d’acheter des produits de plus<br />

en plus <strong>sa</strong>ins et la volonté de réduire<br />

les emballages.<br />

C’est au niveau de l’affichage que<br />

l’effort doit être apporté, mais aussi<br />

d’une meilleure compréhension par<br />

les consommateurs de la notion de<br />

DLC et DLUO. Souvent, ces indications<br />

ne sont pas très lisibles ou mal<br />

comprises. La notion « d’utili<strong>sa</strong>tion<br />

optimale » mériterait par exemple<br />

une campagne d’explication : ce<br />

n’est pas parce qu’un produit a<br />

dépassé cette date qu’il n’est plus<br />

consommable. « Meilleur avant le »<br />

serait la formulation la plus adéquate.<br />

L’amélioration de la qualité et la<br />

garantie de la sécurité <strong>sa</strong>nitaire<br />

du produit font partie des finalités<br />

visées par le Plan Maroc Vert. Or,<br />

s’il est un fléau qui subsiste, c’est<br />

bien la prédominance des marchandises<br />

vendues en vrac et l’informel.<br />

Si l’informel, <strong>sa</strong>ns l’éliminer, suit<br />

les standards internationaux nous<br />

<strong>pour</strong>rons aller plus vite. L’objectif du<br />

Plan Maroc Vert demeure la sûreté<br />

alimentaire et assurer au consommateur<br />

la disponibilité du produit et<br />

la consommation d’un repas <strong>sa</strong>in,<br />

complet et économique.<br />

Recyclage et valori<strong>sa</strong>tion<br />

des déchets industriels<br />

De toutes les filières de traitement de<br />

déchets, le recyclage est la solution<br />

qui emporte pratiquement tous<br />

les suffrages. <strong>Les</strong> papetiers ont pu<br />

trouver dans le recyclage l’occasion<br />

idéale de redorer le blason d’une<br />

industrie souvent critiquée par les<br />

écologistes. Le recyclage des vieux<br />

papiers est assuré d’une part par les<br />

six producteurs nationaux de vieux<br />

papiers et cartons, et d’autre part par<br />

les fabricants d’alvéoles <strong>pour</strong> l’emballage<br />

des œufs.<br />

Sur les 400.000 tonnes de cartons<br />

consommés en 2006, 80% proviennent<br />

de la récupération. La consommation<br />

de vieux papiers et carton est<br />

de l’ordre de 160.000 T. Le recyclage<br />

est, intellectuellement, la solution<br />

idéale.<br />

La récupération des emballages est<br />

un « métier » assez développé du<br />

secteur informel. La branche la plus<br />

active de l’économie souterraine est<br />

celle des ramasseurs ambulants de<br />

carton et papier qui jouent un rôle<br />

économique et écologique important.<br />

Ils opèrent une collecte sélective et<br />

le produit de la collecte oscille entre<br />

40 et 150 kg par jour et par ramasseur.<br />

Ces derniers constituent le premier<br />

maillon de la chaîne du processus<br />

de récupération, <strong>sa</strong>ns <strong>pour</strong>tant<br />

en être les principaux bénéficiaires.<br />

Ce sont les intermédiaires qui tirent<br />

les marrons du feu, car ils disposent<br />

de moyens logistiques performants<br />

<strong>pour</strong> approvisionner l’industrie.<br />

Dans le cadre de <strong>sa</strong> stratégie de<br />

développement, un cimentier a mis<br />

en place en 2007, dans la province<br />

de Berrechid, une plate forme de<br />

regroupement et de prétraitement<br />

de déchets industriels. Cette plateforme<br />

vise à offrir à la collectivité un<br />

service d’élimination écologique des<br />

déchets et permet aux cimentiers de<br />

réaliser des économies en matière<br />

de consommation d’énergie.<br />

Le Maroc foisonne d’imagination<br />

et d’idées. La dernière en date est<br />

celle du lancement de la bourse<br />

des déchets industriels, un concept<br />

nouveau <strong>pour</strong> le pays, lancé par la<br />

Commission Développement durable<br />

de la CGEM et mis en place par<br />

le Centre Marocain de Production<br />

Environnement<br />

Propre (CMPP). En structurant et en<br />

coordonnant les filières de traitement<br />

des déchets, une économie et des<br />

emplois durables peuvent être développés.<br />

En évitant le gaspillage, en<br />

valori<strong>sa</strong>nt et en donnant une valeur<br />

économique aux déchets, on règle<br />

un problème à la fois économique<br />

social et environnemental. L’objectif<br />

de cette Bourse des déchets industriels<br />

est de servir d’interface entre les<br />

industriels, producteurs de déchets,<br />

et les opérateurs qui recherchent une<br />

matière première. L’esprit de cette<br />

nouvelle structure est de passer d’un<br />

déchet qui représente une pollution et<br />

un coût <strong>pour</strong> l’entreprise à un déchet<br />

qui représente une valeur.<br />

L’application de la loi 20-00 va en<br />

faciliter le développement, puisque<br />

cette bourse offre la possibilité à<br />

l’industriel de vérifier d’abord s’il peut<br />

valoriser ses déchets avant de les<br />

mettre en décharge. Elle permettrait<br />

à terme de promouvoir le recyclage,<br />

le réemploi et contribuerait à éliminer<br />

le gaspillage.<br />

Etre éco-consommateur<br />

Consommer bien, c’est vivre mieux ! Cette référence à la qualité de vie<br />

rejoint notre préoccupation d’une consommation durable respectueuse du<br />

concept réunis<strong>sa</strong>nt l’économie, l’éthique et l’environnement. Par la traçabilité<br />

et un étiquetage détaillé sur la nature et la composition des produits<br />

et des emballages, le consommateur sera à même de procéder à l’acte<br />

d’achat en toute confiance. C’est l’émergence de l’éco-consommateur.<br />

Etre éco consommateur aujourd’hui, c’est comprendre et valider ou non tel<br />

ou tel produit par rapport aux conditions de <strong>sa</strong> fabrication et son impact sur<br />

l’environnement. Concernant la Charte de l’environnement, les consommateurs<br />

ou leurs associations se positionnent favorablement <strong>pour</strong> que<br />

chacun ait le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à<br />

<strong>sa</strong> <strong>sa</strong>nté, et que toute personne contribue à la réparation des dommages<br />

qu’elle cause à l’environnement.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 49


Marchés<br />

Commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />

Potentialités encore sous-exploitées<br />

Le Maroc est un pays présentant de grandes potentialités en matière de palmier dattier. Le grand<br />

atout est que la demande est au rendez-vous et les perspectives prometteuses. Cependant, les<br />

potentialités de cette filière sont largement sous-exploitées. <strong>Les</strong> efforts de tous les acteurs de la filière<br />

se conjuguent <strong>pour</strong> changer beaucoup d’habitudes, surtout au niveau de la commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes.<br />

<strong>Les</strong> différentes phases du processus (de la production à la commerciali<strong>sa</strong>tion) sont ainsi appelées à<br />

connaître une mise à niveau exceptionnelle.<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

La participation aux <strong>sa</strong>lons<br />

nationaux et aux foires<br />

internationales, ainsi que les<br />

échanges avec des clients<br />

potentiels <strong>pour</strong> les dattes marocaines<br />

ont confirmé une fois de plus qu’il<br />

existe des opportunités commerciales<br />

très importantes à <strong>sa</strong>isir <strong>pour</strong> ce<br />

produit tant apprécié. « Le marché<br />

international est clairement demandeur<br />

», annonce Bernd Pöeschk,<br />

Adjoint du Chef d’équipe/ Expert<br />

en Marketing et Commerciali<strong>sa</strong>tion<br />

du Programme MCA*/Maroc, Projet<br />

Arboriculture Fruitière/ TC-5B. « Ceci<br />

a été confirmé lors de la participation<br />

des représentants de la filière aux<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

foires Fancy Food, Anuga et Fruit<br />

Logistica. Une multitude de demande<br />

concrètes ont été formulées par des<br />

clients potentiels », <strong>pour</strong>suit-t-il. <strong>Les</strong><br />

personnes intéressées sont surtout<br />

des professionnels d’Europe et des<br />

pays du Golfe. Néanmoins les dattes<br />

marocaines ne sont pas encore bien<br />

connues à l’échelle internationale<br />

et même nationale. Ainsi, la grande<br />

distribution installée au Maroc est<br />

intéressée par la datte marocaine<br />

mais encore hésitante quant aux partenaires<br />

commerciaux avec lesquels<br />

elle <strong>pour</strong>rait établir des contrats de<br />

livraison régulière.<br />

Un marché demandeur<br />

mais…<br />

En effet, l’offre ne répond pas encore<br />

aux exigences des clients et des<br />

consommateurs. La non disponibilité<br />

des dattes en quantité et en<br />

qualité suffi<strong>sa</strong>ntes (homogénéité<br />

des dattes, <strong>sa</strong>lubrité, présentation,<br />

emballage, étiquetage, etc.) déprécie<br />

considérablement <strong>sa</strong> commerciali<strong>sa</strong>tion.<br />

Conséquence : la balance<br />

commerciale extérieure demeure<br />

déficitaire. <strong>Les</strong> importations irakiennes<br />

et tunisiennes sont appelées à<br />

la rescousse. Le Maroc exporte de<br />

petites quantités de dattes et importe<br />

une quantité annuelle de l’ordre de<br />

40.000 tonnes en provenance principalement<br />

de l’Irak (40%) et de la<br />

Tunisie (35%), le reste étant réparti<br />

entre l’Arabie <strong>sa</strong>oudite, la Syrie, les<br />

Emirats Arabes Unis et l’Algérie.<br />

Un peu plus chers que la production<br />

locale, les produits importés se<br />

démarquent par un conditionnement<br />

plus attractif. Ils sont de plus en plus<br />

demandés par un consommateur<br />

devenu particulièrement regardant<br />

quant à la qualité des produits alimentaires.<br />

Des efforts<br />

qui se conjuguent<br />

Au-delà des <strong>sa</strong>lons, c’est au niveau<br />

des choix du gouvernement et des<br />

outils utilisés <strong>pour</strong> encourager le<br />

secteur dattier qu’il faut s’arrêter. <strong>Les</strong><br />

palmeraies bénéficient d’un intérêt<br />

grandis<strong>sa</strong>nt de la part du gouvernement<br />

marocain et des bailleurs de


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

fonds internationaux, avec l’initiation<br />

de nombreux programmes de développement<br />

et de mesures structurantes<br />

vi<strong>sa</strong>nt la préservation du patrimoine<br />

phoenicicole. L’intégration des<br />

palmeraies dans le cadre du Projet<br />

Arboriculture Fruitière (PAF) du programme<br />

MCA 2008-2013 a ainsi été<br />

mise en œuvre.<br />

L’activité du projet porte sur plusieurs<br />

points : soutien des unités de conditionnement<br />

et de celles en cours de<br />

<strong>construction</strong>, amélioration des pratiques<br />

culturales, appui à la commerciali<strong>sa</strong>tion,<br />

formation et assistance<br />

technique des opérateurs de la filière<br />

du palmier dattier, conseil et développement<br />

des plans d’affaires <strong>pour</strong><br />

le conditionnement des dattes, équipements<br />

d’emballage et entrepo<strong>sa</strong>ge<br />

au froid au niveau des coopératives<br />

secondaires. Plusieurs expériences<br />

ont d’ores et déjà été initiées par les<br />

acteurs du PAF. Résultats : beaucoup<br />

de changements ont pu être<br />

réalisés, entres autres la possibilité<br />

de traiter les dattes après la récolte<br />

contre l’infestation par les pyrales,<br />

qui peut affecter jusqu’à 30% de la<br />

production. D’autres projets sont<br />

en cours d’exécution. Ainsi, le PAF<br />

a organisé un atelier « business<br />

to business » réunis<strong>sa</strong>nt la grande<br />

distribution et les producteurs des<br />

dattes en vue de l’établissement de<br />

contrats réguliers avec des partenaires<br />

commerciaux et de tests<br />

consistant à vendre des échantillons<br />

de dattes <strong>pour</strong> analyser les préférences<br />

des consommateurs quant à la<br />

présentation du produit, les quanti-<br />

tés idéales par paquets (0,5 Kg, 1<br />

Kg…), les variétés de dattes les plus<br />

appréciées, les prix envi<strong>sa</strong>geables,<br />

etc. Ces tests sont planifiés <strong>pour</strong> le<br />

mois de Ramadan 2012. Leurs résultats<br />

seront analysés à la fin de cette<br />

opération. Au final, il est attendu<br />

que la datte marocaine fasse son<br />

entrée dans la grande distribution au<br />

courant de cette année. De plus, il<br />

est prévu de concrétiser des relations<br />

commerciales au niveau de la<br />

grande distribution avec les entreprises<br />

ayant montré le plus grand intérêt<br />

et d’honorer quelques demandes<br />

présentées au niveau international<br />

notamment aux niveaux d’opérateurs<br />

situés en Europe ou dans les pays<br />

du Golfe.<br />

Une filière qui se dynamise<br />

Afin de répondre aux exigences des<br />

clients et de parvenir à intégrer un<br />

marché organisé et éventuellement<br />

de concurrencer les dattes provenant<br />

de l’étranger sur le marché marocain,<br />

il semble logique de mettre en<br />

place des actions <strong>pour</strong> renforcer les<br />

liens commerciaux entre les différents<br />

maillons de la filière. En effet,<br />

l’absence de normes commerciales<br />

rend la commerciali<strong>sa</strong>tion des dattes<br />

difficile au niveau des circuits modernes<br />

comme au niveau des marchés<br />

internationaux. Sans normes, il est<br />

également très difficile de mettre en<br />

place un système d’information sur<br />

les prix des dattes qui répondrait aux<br />

besoins des opérateurs de la filière.<br />

Un nouvel entrant fera son apparition<br />

à la fin de cette année : l’élaboration<br />

d’une norme marocaine <strong>pour</strong> les<br />

variétés de dattes ayant le plus de<br />

potentialités commerciales et dont<br />

les travaux ont déjà commencé.<br />

Cette norme sera utili<strong>sa</strong>ble au plus<br />

tôt durant la campagne 2012. Elle<br />

consiste à donner aux consommateurs<br />

et intermédiaires du commerce<br />

des indications fiables sur la qualité<br />

offerte. Elle offre également aux<br />

opérateurs de la filière une référence<br />

leur permettant d’assurer des<br />

niveaux de qualité reconnue. L’élaboration<br />

de cette norme a affronté<br />

quelques difficultés, entre autres la<br />

diversité aussi bien des variétés des<br />

dattes que des oasis où elles sont<br />

produites. Sur le plan catégori<strong>sa</strong>tion<br />

Produit<br />

commerciale, « un grand effort a été<br />

déployé <strong>pour</strong> rapprocher les méthodes<br />

et les critères de définition des<br />

catégories de dattes », révèle M.<br />

Pöeschk.<br />

Autre aspect incontournable <strong>pour</strong> valoriser<br />

les dattes : le traitement des<br />

dattes après la récolte. L’utili<strong>sa</strong>tion<br />

de la phosphine sur les dattes, avant<br />

conditionnement et stockage, est<br />

devenue actuellement indispen<strong>sa</strong>ble<br />

afin de conserver la datte en bon<br />

état et de répondre aux besoins des<br />

consommateurs et des commerçants<br />

en mettant à leur disposition un<br />

produit de bonne qualité. La dérogation<br />

ministérielle existante en ce qui<br />

concerne l’utili<strong>sa</strong>tion de la phosphine<br />

au Maroc a finalement été élargie<br />

au courant du mois de mai 2011.<br />

Comme il s’agit d’une toute nouvelle<br />

pratique dans le secteur des dattes,<br />

il est fort probable que cela prenne<br />

des années avant que la fumigation<br />

ne soit pratiquée à grande échelle.<br />

Il est entre autres important d’analyser<br />

au fur et à mesure l’efficacité<br />

de cette pratique sur les différentes<br />

variétés de dattes marocaines.<br />

* MCA (Millenium Challenge Account) est<br />

destiné à financer des initiatives vi<strong>sa</strong>nt<br />

à aider les pays en développement à<br />

améliorer leur économie ainsi qu’à relever<br />

le niveau de vie de leur population. Il<br />

récompense les mesures <strong>sa</strong>lutaires qui<br />

auront été prises en faveur de la crois<strong>sa</strong>nce<br />

économique et de la réduction de<br />

la pauvreté. Le Compact MCA-Maroc a<br />

été signé entre le Royaume du Maroc<br />

et la MCA le 31 août 2007, à Tétouan,<br />

sous la présidence de Sa Majesté le Roi<br />

Mohammed VI. Le financement octroyé<br />

au Royaume s’élève à 697,5 millions de<br />

Dollars US.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 51


Marchés<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Costcutter<br />

Une enseigne britannique<br />

au Maroc<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Distribution<br />

Fondée en 1986 par Najib Khan, britannique d’origine pakistanaise, avec 7 magasins, l’enseigne<br />

Costcutter en compte aujourd’hui plus de 1.550 au Royaume-Uni. Pour <strong>sa</strong> première incursion à<br />

l’international, ses dirigeants ont choisi le Maroc, et plus particulièrement Marrakech. Visite guidée chez<br />

ce nouvel acteur de la distribution moderne.<br />

Florence CLAIR<br />

Fruit d’une joint-venture entre<br />

les 3 groupes actionnaires<br />

de Costcutter (Sunstar<br />

Group, le fondateur, Thothaal<br />

Group et Payless Group), Costcutter<br />

Morocco a établit son siège et<br />

son premier point de vente en propre<br />

dans le quartier M’hamid, à proximité<br />

de l’aéroport de Marrakech. « Nous<br />

avons choisi le Maroc car il n’est<br />

qu’à 3 heures de vol de Londres.<br />

De plus, nous pensons que M’hamid<br />

avait besoin d’un magasin de<br />

proximité avec de bons standards »,<br />

explique Syed Ishrat Hu<strong>sa</strong>in, Operations<br />

Manager de Sunstar Group.<br />

« Lors de leur première visite à titre<br />

touristique au Maroc, les dirigeants<br />

de Costcutter ont perçu Marrakech<br />

comme une ville internationale, de<br />

culture proche et dans laquelle la<br />

consommation augmente », complète<br />

Nadia Khalfaoui, Office Administrator<br />

de Costcutter Morocco.<br />

Une supérette de proximité<br />

aux standards de la<br />

distribution moderne<br />

Ouverte depuis le 22 septembre<br />

2011, cette supérette est en effet<br />

le premier point de vente moderne<br />

dans ce quartier. Sur 380 m 2 ,<br />

il offre un large assortiment –<br />

en tout environ 6.000 références<br />

- de produits marocains<br />

et importés, depuis les premiers<br />

prix jusqu’au haut de<br />

gamme. Car contrairement à<br />

ce que son nom <strong>pour</strong>rait laisser<br />

penser, Costcutter n’est<br />

pas une enseigne discount,<br />

mais de proximité, avec <strong>pour</strong><br />

credo « Fresh, Local, Value ».<br />

Une cinquantaine de produits<br />

britanniques, sous la marque Costcutter,<br />

viendront compléter l’offre<br />

courant mars. Le magasin dispose<br />

également d’un rayon boucherie<br />

avec atelier de découpe, mais aussi<br />

fruits et légumes, surgelés ou encore<br />

boulangerie-pâtisserie. Au sous-sol<br />

se trouvent les zones de réception et<br />

de stockage des marchandises, avec<br />

5 chambres froides (produits laitiers,<br />

fruits et légumes, viande, surgelés,<br />

retours) contrôlées 3 fois par jour.<br />

Ouvert tous les jours de 8h à 23h, le<br />

supermarché Costcutter<br />

vise une clientèle locale,<br />

avec une politique de<br />

prix inférieurs à la<br />

concurrence et de nombreuses<br />

promotions.<br />

Fidèle à son concept de<br />

magasin de proximité,<br />

le groupe applique au<br />

Maroc <strong>sa</strong> stratégie, qui<br />

privilégie l’implication<br />

dans la communauté<br />

locale.<br />

« La plupart de nos 20<br />

employés sont issus du<br />

quartier M’hamid », indique<br />

ainsi Nabil Basri,<br />

Manager de Costcutter Morocco,<br />

qui a fait ses armes pendant 18 ans<br />

chez Carrefour dans les pays du<br />

Golfe.<br />

Quinze magasins en 2015<br />

Deux nouveaux magasins marrakchi<br />

sont en cours d’aménagement (quartiers<br />

Massira et Guéliz) et devraient<br />

ouvrir dans les tous prochains<br />

mois. A l’horizon 2015, l’objectif est<br />

d’atteindre 5 à 6 magasins dans la<br />

ville ocre et de s’implanter dans les<br />

autres grandes villes du Royaume.<br />

Un point de vente est d’ailleurs déjà<br />

en cours d’installation à Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />

Chez Costcutter, on annonce « un<br />

taux annuel de 3 ouvertures par an,<br />

dans le but d’avoir 15 magasins d’ici<br />

2015. » Un développement qui s’effectuera<br />

dans un premier temps en<br />

propre, avant de proposer des franchises.<br />

Signalons enfin que Costcutter<br />

se développe parallèlement<br />

au Pakistan, et selon les mêmes<br />

objectifs chiffrés.<br />

• Inauguration de Costcutter à Marrakech (de g. à dr. au 1 er plan) :<br />

Syed Ishrat Hu<strong>sa</strong>in, Operations Manager de Sunstar Group,<br />

Chloe-Beth Morgan, Miss Univers Grande-Bretagne, Colin Graves,<br />

Président de Coscutter Supermarkets, et Najib Khan, PDG<br />

de Coscutter Morocco.


Marchés<br />

Il n’y a plus de tendances !<br />

Avant, vous étiez à la mode ou vous ne l’étiez pas. Puis vous<br />

êtes devenus « tendance » ou pas. Intéres<strong>sa</strong>nt de noter cette<br />

évolution de langage : ce n’est plus ce que dit ou fait l’individu<br />

qui est jugé mais plutôt ce qu’il est ou ce qu’il donne à voir. Il est<br />

évident que nous avons atteint ce <strong>pour</strong> quoi les hommes et les<br />

femmes se sont battus durant des siècles : l’ère de l’Individu.<br />

Formidable !<br />

Oui mais… Cet individu est<br />

devenu tellement protéiforme,<br />

tellement paradoxal,<br />

tellement in<strong>sa</strong>tisfait<br />

qu’il veut désormais tout et<br />

son contraire. Et tout le monde s’y<br />

met. Nous sommes en plein dans<br />

la confusion des genres à tous les<br />

niveaux : au niveau des modèles<br />

sociétaux, dans la publicité, dans les<br />

produits…<br />

En terme d’offre produits et de<br />

design, les marques et les distributeurs<br />

proposent tout et leur contraire<br />

aussi, et nous, agences de design,<br />

nous concevons des produits de luxe<br />

dans des emballages cheap, des<br />

produits basiques dans des emballages<br />

premium, nous nous inspirions<br />

des codes anglo-<strong>sa</strong>xons si conceptuels<br />

et si valori<strong>sa</strong>nts <strong>pour</strong> créer des<br />

produits qui parfois se vident de leur<br />

réalité !<br />

Alors y-a-t-il seulement un nouveau<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

mot d’ordre ? Une nouvelle attitude<br />

intéres<strong>sa</strong>nte, motivante ?<br />

S’il n’y en avait qu’une, ce serait…<br />

Être soi, tout simplement. Assumer<br />

ce que l’on est. Es<strong>sa</strong>yer de<br />

faire du mieux que l’on peut.<br />

Trouver des solutions malines<br />

et intelligentes <strong>pour</strong> se<br />

présenter aux autres et avoir<br />

du succès en étant sincère.<br />

Trois exemples<br />

Premier exemple extraordinaire<br />

: Le Petit Producteur.<br />

La promesse de la qualité et<br />

de l’équité <strong>pour</strong> le plus grand<br />

plaisir des consommateurs<br />

et des producteurs. Une<br />

façon toute simple et unique<br />

de rendre accessible des<br />

produits naturels, simples,<br />

<strong>sa</strong>ins. En apparence aucune<br />

règle classique du packaging :<br />

une grande liberté, juste de<br />

Laurence Béthines,<br />

Directrice du département Tendances & Innovations<br />

Team Créatif<br />

laurence.bethines@team-creatif.com<br />

www.team-creatif.com<br />

l’authenticité ! Mais quelle puis<strong>sa</strong>nce,<br />

la force d’une couleur de marque<br />

extraordinaire : le rouge ; une simplicité<br />

de déclinaison déconcertante, le<br />

choix d’un visuel noir & blanc simple<br />

et surtout rassurant parce qu’évoquant<br />

hier, nos racines, les bonnes<br />

pratiques d’hier…<br />

Ce packaging a la force d’être ultra<br />

impactant parce que différent, unique.<br />

Faut-il rappeler que la première vocation<br />

d’un packaging est d’être vu ?<br />

Reconcentrons-nous sur l’essentiel :<br />

concevons des packagings plus<br />

simples, plus directs.<br />

Simplifions les discours et utilisons<br />

les nouvelles technologies <strong>pour</strong> apporter<br />

une information plus fine sur<br />

nos produits.<br />

Un second exemple formidable :<br />

Quai Sud et particulièrement <strong>sa</strong> très


elle création de desserts à préparer<br />

soi-même. Une façon simple de ré-<br />

enchanter le packaging en mixant<br />

nostalgie, régression, plaisir, gourmandise<br />

et esthétique.<br />

Cessons de nous prendre au sérieux<br />

et apportons du sourire, de la<br />

convivialité.<br />

Enfin ne soyons pas chauvin et<br />

« single minded ». Regarder ce<br />

qui se passe ailleurs nous permet<br />

d’ouvrir notre esprit. Fresh & Naked<br />

est une très jolie marque de <strong>sa</strong>lades<br />

dont le parti-pris design est la simplicité,<br />

disons presque le no design :<br />

une marque, du papier kraft, une<br />

couleur par référence et surtout de la<br />

transparence.<br />

En travaillant <strong>pour</strong> des marques<br />

internationales, nous nous rendons<br />

compte chaque jour que la France<br />

a un incroyable talent créatif, une<br />

capacité reconnue à avoir des idées<br />

innovantes qui vont bien au-delà du<br />

Bulletin d'abonnement<br />

Design<br />

simple fait de copier les tendances<br />

mais qui consistent à en être les<br />

instigateurs. Mais <strong>pour</strong> cela, il faut<br />

accepter de prendre un peu de recul<br />

et redonner un peu de temps au<br />

temps…<br />

Abonnement<br />

Maroc : 250 DH<br />

Etranger : 80 €<br />

Maghreb : 50 €<br />

Modalités de paiement :<br />

chèque ou virement<br />

à l'ordre de Silvestri Media<br />

Compte :<br />

N° 022780 000087 0005104145 74<br />

Banque : SGMB<br />

Agence Ca<strong>sa</strong> M.youssef<br />

Code Swift : SGMB - MAMC<br />

Bulletin à compléter et à nous retourner accompagné de votre chèque ou d'une copie du virement à :<br />

Silvestri Media 119 avenue des FAR - Espace Sofia, B1 - 20000 Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

Tél : + 212 522 54 47 25/27 - Fax : + 212 522 44 14 05<br />

Email : contact@foodmagazine.ma<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 55


Marchés<br />

Miami Pulpy Orange<br />

Boisson au jus d’orange avec<br />

de la vraie pulpe d’orange<br />

dans une bouteille en verre.<br />

Contient au moins 12% de<br />

jus d’orange.<br />

Fabricant : Coca Cola<br />

Company<br />

- Eau, sucre, jus et<br />

pulpe d’orange, acidifiants<br />

(E330, E300), épaissis<strong>sa</strong>nt<br />

(E440), émulsifiant<br />

(E414, E445), arômes,<br />

colorant (E160a).<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 7,50 Dh.<br />

Koutoubia<br />

Luncheon<br />

Charcuterie<br />

de dromadaire<br />

cuite Halal.<br />

Fabricant :<br />

Sapak<br />

- Charcuterie.<br />

Maroc<br />

Orientines<br />

Craquants au fromage<br />

Biscuits au fromage <strong>sa</strong>ns conservateurs<br />

dans un nouvel emballage.<br />

Fabrication arti<strong>sa</strong>nale selon une<br />

recette traditionnelle marocaine.<br />

Fabricant : Orientines<br />

- Farine de blé, fromage 12%,<br />

beurre, moutarde, huile d’olive, lait,<br />

sel (1%), levure, poivre.<br />

- Références : <strong>sa</strong>blés à la confiture de fraise, <strong>sa</strong>blés à la<br />

confiture d’abricot, croquants aux amandes et raisins secs,<br />

craquants à l’origan, croquants à l’anis, croquants à l’écorce<br />

d’orange, croquants aux pépites de chocolat, craquants au<br />

paprika (piquant), palmiers pur beurre, craquants au fromage.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 200 g.<br />

- Prix : entre 20 et 23 Dh.<br />

56<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Maroc<br />

Valcrest Chèvre feuille de Brick<br />

5 fromages de chèvre sous feuille de brick, à dorer 5 minutes au four. Contient 17% de matière<br />

grasse.<br />

Fabricant : Valcrest<br />

Importateur : Label’Vie.<br />

- Fromage de chèvre 67% : lait de chèvre pasteurisé, sel, ferments lactiques,<br />

présure animale, stabili<strong>sa</strong>nt : E461. Feuille de brick 33% : eau,<br />

farine de blé, huile de tournesol, sel, conservateurs : E200, E202.<br />

- Références : Chèvre feuille de Brick , 4 chèvres chauds prêts à dorer,<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 5 x 18 g.<br />

- Prix : 58,95 Dh.<br />

Glucovia Steviaform<br />

Comprimés au goût sucré<br />

constitués de 100% d’ingrédients<br />

naturels issus du<br />

végétal. 1 comprimé est<br />

l’équivalent d’un morceau de<br />

sucre de 4 g.<br />

Distributeur : CMG<br />

- Mannitol, édulcorant : rebaudioside<br />

A (extrait de Stevia<br />

Rebaudiana),<br />

polyplasdone, lipoxol,<br />

sipernat.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 8,25 g.<br />

- Prix : 99 Dh.<br />

Vieira Circus Mel<br />

Petits biscuits au miel. A déguster au petit déjeuner avec du lait.<br />

Fabricant : Vieira de Castro<br />

- Farine de blé, graisse végétale, sucre, sirop<br />

de glucose-fructose, miel (5,5%), extrait de<br />

malte, poudre à lever (bicarbonate de sodium<br />

et bicarbonate d’ammonium), sel, arôme.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 300 g.<br />

- Prix : 33,60 Dh.<br />

Maple Joe Pur Sirop d’Erable<br />

Sirop d’érable canadien à<br />

déguster avec des crêpes ou<br />

des tartines.<br />

Distributeur :<br />

Foods & Goods<br />

- Sirop d’érable<br />

100% pur.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 250 g.<br />

- Prix. : 112<br />

Dh.<br />

La Goutte d’Or<br />

Huile d’olive extra vierge 100%<br />

naturelle. Obtenue à partir<br />

d’olives cueillies à la main et<br />

pressées par des procédés<br />

exclusivement mécaniques.<br />

Fabricant : <strong>Les</strong> Domaines<br />

de Tazakourt<br />

- Huile d’olive extra vierge<br />

obtenue par une première<br />

pression à froid.<br />

- Références : 250 ml, 500<br />

ml, 750 ml.<br />

- Epicerie.<br />

- Volume : 500 ml.<br />

- Prix : 72,29 Dh.<br />

Crest Le Tout Chèvre<br />

10 chèvres frais à déguster sur une tartine, en apéritif, <strong>pour</strong><br />

des recettes ou sur un plateau de fromage. Contient 21% de<br />

matière grasse.<br />

Fabricant : Valcrest<br />

Importateur : Label Vie.<br />

- Lait de chèvre pasteurisé (98,8%),<br />

sel fin (1%), ferments lactiques (0,1%),<br />

présure animale (0,1%).<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 200 g.<br />

- Prix : 58,95 Dh.<br />

As<strong>sa</strong>yad Saumon Fumé au sé<strong>sa</strong>me<br />

Tranches de <strong>sa</strong>umon fumé aux graines de sé<strong>sa</strong>me. Existe<br />

aussi en conditionnement de 1 kg <strong>pour</strong> le CHR.<br />

Fabricant : Garden Sea’s<br />

- Saumon fumé, graines de sé<strong>sa</strong>me.<br />

- Références : noix et poivron vert,<br />

sé<strong>sa</strong>me blanc et noir, fromage<br />

bleu.<br />

- Saurisserie.<br />

- Poids : 150 g.<br />

- Prix : 40 Dh.<br />

Donnez de la visibilité à vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés à s.ou<strong>sa</strong>id@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.


Monde<br />

FRANCE<br />

Croc’frais Poivronnade<br />

Poivronnade à tartiner préparée avec<br />

des poivrons frais. Elle se déguste en<br />

accompagnement d’une viande blanche<br />

ou en bruschettas.<br />

Fabricant : Croc’frais<br />

- Poivrons rouges 84% (poivrons 76%, huile de colza, sel, poivre,<br />

conservateur : sorbate de potassium), huile d’olive vierge<br />

extra, ail 5%, fécule de pomme de terre, fibres de blé, protéines<br />

de pomme de terre, sel, poivre.<br />

- Références : crème d’anchoïade, tapenade noire, caviar<br />

d’aubergines, tapenade verte, poivronnade, caviar de tomates<br />

séchées.<br />

- Fruits et légumes.<br />

- Poids : 100 g.<br />

- Prix : à partir de 2,10 €.<br />

La Para Vinaigre de vin bio<br />

Vinaigre arti<strong>sa</strong>nal fabriqué à partir de raisins issus d’agriculture<br />

biologique <strong>sa</strong>ns conservateurs ni soufre ajouté,<br />

conditionné en spray.<br />

Fabricant : Vinaigrerie La Para<br />

- Vinaigre de vin issu de raisins de l’agriculture biologique.<br />

- Epicerie.<br />

- Volume : 25 cl.<br />

- Prix : 7,90 €.<br />

Milka Crispello<br />

Sachet de 14 gaufrettes croustillantes (7%) fourrées<br />

(38%) d’une crème confiseur goût vanille, et enrobées<br />

de chocolat au lait du Pays Alpin.<br />

Fabricant : Kraft Foods France<br />

- Sucre, graisses végétales, farine de blé, lait<br />

écrémé en poudre, beurre de cacao, lactosérum<br />

en poudre, maltodextrine, beurre concentré, pâte<br />

de cacao, crème en poudre, émulsifiants (lécithine<br />

de soja, E476), noisettes, amidon de pomme de terre, cacao en<br />

poudre fortement dégraissé (0,1%), arômes, colorant (bêta-carotène),<br />

poudre à lever (carbonate acide de sodium, carbonate<br />

acide d’ammonium), sel, gousse de vanille dé<strong>sa</strong>romatisée.<br />

- Références : vanille, chocolat.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 150 g.<br />

- Prix : 1,99 €.<br />

CHINE<br />

Audun Rice Flour for Babies<br />

Sachets individuels de farine de riz. Convient <strong>pour</strong> les bébés de<br />

six à douze mois.<br />

Fabricant : Fu Jia<br />

- Farine de riz, huile de maïs, fructo oligo<strong>sa</strong>ccharides, DHA,<br />

pyrophosphate ferrique, sulfate<br />

de zinc, vitamines (A, D, E, B1,<br />

B2, B6, B12, C), niacine, acide<br />

folique, biotine.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 250 g.<br />

- Prix : 0,30 €.<br />

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />

EGYPTE<br />

Schweppes Apple Flavored Carbonated<br />

Soft Drink<br />

Boisson gazeuse aromatisée à la pomme en<br />

canette.<br />

Fabricant : Coca Cola<br />

- Eau gazéifiée, sucre, acide citrique, jus<br />

de pomme naturel, colorant caramel, acide<br />

ascorbique, conservateurs, arômes<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 320 ml.<br />

Lancements<br />

Bounty Milk Drink with Real Coconut<br />

Boisson au lait au goût unique de noix de coco.<br />

Fabricant : Mars<br />

- Lait demi écrémé 45%, lait écrémé 45%, poudre<br />

de lait de noix de coco 5,5% (noix de coco, maltodextrine,<br />

protéines de lait), sucre, chocolat à boire<br />

0,8%, émulsifiant (E471), stabili<strong>sa</strong>nts (E407 et<br />

E412), arômes.<br />

- Crémerie.<br />

- Volume : 388 ml.<br />

Wish Bone Bal<strong>sa</strong>mic Vinaigrette Dressing<br />

Vinaigrette bal<strong>sa</strong>mique avec de l’huile d’olive<br />

extra vierge.<br />

Fabricant : Unilever<br />

- Eau, vinaigre bal<strong>sa</strong>mique, huile de soja, huile<br />

d’olive, sucre, sel, colorant caramel, benzoate<br />

de sodium, acide citrique, arôme naturel<br />

d’oignon.<br />

- Epicerie.<br />

- Volume : 237 ml.<br />

- Prix : 2,48 €.<br />

Shehrazad Halawa Tahinia with<br />

Pistachios<br />

Halawa tahinia avec des pistaches<br />

en boite en plastique.<br />

Fabricant : Sokapo<br />

- Pâte de sé<strong>sa</strong>me, sucre, sirop de<br />

glucose, pistaches, monoglycéride<br />

(E471 émulsifiant végétale), extrait<br />

de racine <strong>pour</strong> Halawa, acide citrique,<br />

vanilline.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 350 g.<br />

Monde<br />

TUNISIE<br />

Randa Mesfouf aux Raisins Secs<br />

Couscous aux raisins secs. Préparation en<br />

15 minutes.<br />

Fabricant : Randa<br />

- Mesfouf extrait de semoule de blé dur,<br />

raisins secs.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 250 g.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 57


Marchés<br />

Monde<br />

<strong>Les</strong> tendances décryptées<br />

Kellogg’s élargit <strong>sa</strong> gamme All Bran<br />

en tant que topping<br />

Pour la première fois et<br />

en Australie, Kellogg’s<br />

a lancé All-Bran Fibre<br />

Toppers comme un produit<br />

polyvalent, fabriqué<br />

à partir de son de blé<br />

naturel, de fibre d’avoine<br />

et de psyllium (plantain<br />

des Indes, aux propriétés<br />

de coupe faim et de<br />

régulateur du transit intestinal),<br />

et pouvant être<br />

ajouté à n’importe quel<br />

plat : <strong>sa</strong>upoudré sur du<br />

yaourt, des <strong>sa</strong>lades (de<br />

fruits, de légumes ou<br />

de laitues) ou accompagnant<br />

des fruits rouges.<br />

En 2011, Innova Market<br />

Insights a repéré 194 nouveaux produits contenant du psyllium,<br />

soit un peu moins qu’en 2010 (201 lancements), mais beaucoup<br />

plus qu’en 2008 (58).<br />

L’emballage parlant fait ses débuts<br />

La marque <strong>pour</strong> enfants Fred & Ed a introduit un « emballage<br />

parlant » sur le marché hollandais. En scannant l’emballage<br />

avec un smartphone ou une tablette, les personnages Fred &<br />

Ed prennent vie. Pour cela, la marque utilise une technologie<br />

de filigrane numérique, qui consiste à imprimer un code invisible<br />

sur le packaging. Une<br />

application spéciale qui<br />

reconnaît ce code « anime<br />

Fred & Ed sur la table du<br />

petit-déjeuner. » Cette<br />

technologie est déjà utilisée<br />

aux Etats-Unis dans<br />

des publicités, mais Fred &<br />

Ed constituent une première<br />

mondiale <strong>pour</strong> l’emballage.<br />

Par contraste avec<br />

le code QR, il n’y a rien de<br />

visible sur l’emballage et<br />

l’application emmène l’utili<strong>sa</strong>teur<br />

directement à du<br />

contenu actif Fred & Ed,<br />

plutôt que sur un site web.<br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Le marché des soft drinks alcoolisées<br />

s’échauffe<br />

Anheuser-Busch accroit son attention sur le<br />

marché des soft drinks alcoolisées innovantes,<br />

alors que l’intérêt <strong>pour</strong> ce secteur augmente aux<br />

Etats-Unis. Le brasseur a ainsi lancé « Michelob<br />

Ultra 19 th Hole Light Tea & Lemonade », un thé<br />

glacé alcoolisé inspiré par un parcours de golf.<br />

<strong>Les</strong> margaritas, autre cocktail classique en été,<br />

sont aussi rafraîchies cette année avec le lancement<br />

national de « Bud Light Lime Lime-a-Rita »,<br />

le dernier né de la gamme en vogue Bud Light.<br />

Contenant 8% d’alcool, cette boisson <strong>sa</strong>tisfait<br />

une demande crois<strong>sa</strong>nte des consommateurs<br />

adultes <strong>pour</strong> des alternatives plus sucrées. Ce<br />

lancement suit celui de Bud Light Platinum en<br />

janvier, la nouvelle bière la plus vendue en 2012<br />

selon les données<br />

de IRI Symphony.<br />

Au Canada,<br />

Molson Coors<br />

a révélé ses<br />

projets de<br />

lancement de<br />

Coors Light Iced<br />

T. Cette bière<br />

aromatisée au<br />

citron titre 4%<br />

d’alcool. Une<br />

analyse des nouvelles<br />

soft drinks<br />

alcoolisées en<br />

2011 montre<br />

que les <strong>sa</strong>veurs<br />

dominantes sont<br />

des classiques :<br />

vodka, citron,<br />

rhum, citron vert<br />

et vin.<br />

Top des arômes* <strong>pour</strong> les nouvelles<br />

soft drinks alcoolisées (monde, 2011)<br />

Arôme % des produits recensés<br />

Vodka 22<br />

Citron 13,1<br />

Rhum 12,3<br />

Citron vert 11,9<br />

Vin 11,6<br />

* Certains produits ont plus d’un arôme.<br />

(Source : Innova Market Insights)


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Avant l’été<br />

4 conseils nutritionnels<br />

Faire attention à <strong>sa</strong> ligne tout en se fai<strong>sa</strong>nt plaisir est parfaitement possible !<br />

Au programme, manger équilibré, faire attention à la taille des portions, <strong>sa</strong>ns<br />

oublier de boire de l’eau bien sûr (en moyenne 1,5 l par jour) ! Découvrez ce<br />

programme progressif en 4 points-<strong>clés</strong> <strong>pour</strong> retrouver la forme avant l’été.<br />

1 ère bonne résolution : je<br />

reprends mon alimentation<br />

en main<br />

Pour déloger les petits kilos de<br />

l’hiver, j’adopte quelques principes<br />

simples :<br />

- Je bois de l’eau (en moyenne 8 verres<br />

d’eau par jour) <strong>pour</strong> m’hydrater.<br />

Pour le plaisir, je peux l’aromatiser<br />

légèrement avec une rondelle de<br />

citron ou d’orange.<br />

- Je profite des fruits et légumes de<br />

<strong>sa</strong>ison ! Avec l’été, une large variété<br />

de fruits riches en goût et en couleurs<br />

s’offre à nous ! Dégustez-les<br />

entiers, ou mixés avec du lait <strong>pour</strong><br />

faire de rafraichis<strong>sa</strong>nts smoothies !<br />

Succès garanti auprès des enfants !<br />

Quant aux légumes, c’est le temps<br />

des <strong>sa</strong>lades fraîches et colorées,<br />

des soupes froides façon gaspacho,<br />

ou des légumes grillés! Profitez-en<br />

<strong>pour</strong> faire le plein de vitamines et<br />

de minéraux. Pensez aux herbes<br />

fraîches <strong>pour</strong> des assiettes appétis<strong>sa</strong>ntes<br />

! Privilégiez l’huile d’olive (un<br />

filet suffit) et le<br />

citron (<strong>pour</strong> la<br />

vitamine C).<br />

- Je donne<br />

la priorité<br />

aux céréales<br />

complètes qui<br />

ras<strong>sa</strong>sient et<br />

sont facilement<br />

assimilées par<br />

l’organisme car<br />

elles apportent<br />

plus de fibres,<br />

de minéraux et<br />

de vitamines.<br />

2 ème bonne<br />

résolution : je<br />

choisis mieux mes produits<br />

dans mon panier<br />

Quand vous faites vos courses,<br />

limitez-vous au strict néces<strong>sa</strong>ire.<br />

Si besoin, établissez une liste et<br />

tenez-vous y. On privilégie l’essentiel<br />

: viande blanche ou poisson,<br />

fruits et légumes, céréales et produits<br />

céréaliers complets, <strong>pour</strong> leur<br />

richesse en fibres et minéraux et leur<br />

capacité à ras<strong>sa</strong>sier plus longtemps,<br />

<strong>sa</strong>ns oublier l’eau bien sûr (un bon<br />

repère : 8 verres d’eau répartis dans<br />

la journée) !<br />

3 ème bonne résolution : je<br />

tonifie mon corps<br />

Je trouve une activité physique<br />

douce qui me plaît, je me fixe des<br />

objectifs raisonnables et je n’y déroge<br />

pas :<br />

- La marche rapide, l’aquagym…<br />

<strong>pour</strong> reprendre contact avec vos<br />

muscles. Fixez-vous une cadence<br />

de 2-3 fois 30 minutes par semaine.<br />

Aucun prétexte <strong>pour</strong> annuler.<br />

Nutrition<br />

Linda Belabed,<br />

Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />

Nestlé Maghreb<br />

- La petite gymnastique matinale,<br />

faire quelques étirements du dos et<br />

des jambes.<br />

- La danse. Saisissez tous les prétextes<br />

<strong>pour</strong> danser si vous aimez<br />

cette activité. L’avantage ? Bouger<br />

tout en se fai<strong>sa</strong>nt plaisir !<br />

- Bougez au grand air! L’été est idéal<br />

<strong>pour</strong> reprendre des activités aquatiques<br />

à la mer, à la piscine !<br />

4 ème bonne résolution : se<br />

faire plaisir !<br />

A condition de tenir mes bonnes résolutions<br />

alimentaires et de <strong>pour</strong>suivre<br />

mon activité physique, je profite<br />

de l’été qui s’installe ! Week-end ou<br />

pause pendant la semaine, se faire<br />

plaisir est au programme :<br />

- Je vais au restaurant <strong>sa</strong>ns culpabiliser<br />

à condition de bien choisir : une<br />

belle grillade ? Oui, mais avec des<br />

légumes. Un restaurant italien avec<br />

ses pâtes et ses pizzas ? Oui, si je<br />

partage en 2 une pizza aux légumes<br />

ou si je prends des pâtes plutôt à la<br />

<strong>sa</strong>uce tomate qu’à la crème fraîche.<br />

- Une fois par semaine, je m’accorde<br />

une pause gourmande dans de bonnes<br />

conditions. Une boule de glace<br />

vanille aux éclats de noisettes ? Oui,<br />

si je l’apprécie vraiment, en profitant<br />

d’un brin de soleil, et de préférence<br />

après un effort physique. Et si j’ai<br />

envie de m’accorder une pause<br />

quotidienne, je prends le temps de<br />

<strong>sa</strong>vourer un bol de céréales avec un<br />

fruit <strong>pour</strong> recharger mes batteries en<br />

attendant le dîner.<br />

En un mot, il convient de s’appuyer<br />

sur les repères de l’alimentation<br />

équilibrée en évitant les excès, et<br />

en pratiquant une activité physique<br />

régulière.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 59


L’Entreprise du mois<br />

1<br />

Qualavi<br />

Engagé <strong>pour</strong> la qualité et la diversification<br />

Confiant dans l’avenir du secteur avicole moderne, Qualavi investit actuellement dans une nouvelle<br />

unité, dédiée notamment à la fabrication de produits élaborés et de charcuterie haut de gamme. Une<br />

philosophie qui se retrouve également dans un second projet : le poulet fermier. Visite guidée de cette<br />

entreprise familiale qui trace son chemin.<br />

Florence CLAIR<br />

C’est sous l’impulsion<br />

d’Abderrahmane El Kmiti,<br />

accompagné de quatre<br />

associés, que la société<br />

Qualité Avicole, plus connue sous <strong>sa</strong><br />

marque Qualavi, est créée en 2001<br />

à Kénitra. Sa spécialité : l’abattage<br />

et la découpe de poulet. M. El Kmiti<br />

dispose alors d’une solide expérience<br />

puisqu’il opère dans le secteur<br />

de l’élevage, de l’abattage et de la<br />

distribution de volailles depuis 1980.<br />

« Sa vision était d’offrir une protéine<br />

de qualité et abordable <strong>pour</strong> la majorité<br />

des Marocains. Le démarrage<br />

est <strong>pour</strong>tant difficile car le secteur<br />

de la distribution n’était pas encore<br />

prêt <strong>pour</strong> l’abattage industriel », se<br />

60<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

rappelle Karima El Kmiti, Directrice<br />

du Développement. En 2005, le<br />

fondateur rachète leurs parts à ses<br />

associés et restructure l’entreprise<br />

afin de travailler en continu.<br />

Une qualité maîtrisée tout<br />

au long de la chaîne<br />

Outre ses deux fermes d’élevage<br />

(filiales de la société), Qualavi fait<br />

appel <strong>pour</strong> son approvisionnement en<br />

volailles à une poignée d’éleveurs des<br />

régions du Zaër et du Gharb, rigoureusement<br />

sélectionnés. Une proximité<br />

synonyme de fraîcheur des produits.<br />

Au niveau du process, l’unité d’abattage<br />

et de transformation répond au<br />

principe de la marche en avant et est<br />

2<br />

certifiée ISO 22000 depuis 2010. <strong>Les</strong><br />

volailles vives sont réceptionnées et<br />

entreposées quelques heures afin de<br />

diminuer le stress dû au transport. Un<br />

respon<strong>sa</strong>ble qualité, ainsi qu’un agent<br />

vétérinaire de l’ONSSA, réalisent une<br />

inspection ante-mortem. Ce dernier<br />

effectue également une inspection<br />

post-mortem (après éviscération) et<br />

délivre un agrément <strong>pour</strong> chaque lot.<br />

Après accrochage et abattage selon<br />

le rite islamique, les volailles sont<br />

échaudées dans une eau à 50-52°C<br />

maximum, afin de préserver l’intégrité<br />

de la peau et éviter son arrachage<br />

lors de l’étape suivante de plumaison.<br />

Après éviscération, les abats sont<br />

prélevés, puis les poumons, l’eau


3<br />

1- L’unité, basée à Kénitra, verra bientôt ses capacités de production et de stockage démultipliées.<br />

2- L’entreprise vient de se lancer dans l’élevage en plein air de poulets de souche rustique.<br />

Qualavi<br />

3- Atelier de découpe : la température y est maintenue à 12°C maximum, comme dans toutes les zones de l’usine.<br />

et le <strong>sa</strong>ng restant à l’intérieur sont<br />

ensuite aspirés. Enfin, les poulets<br />

sont lavés avant une première finition<br />

qui consiste à enlever les plumes qui<br />

restent et à couper les pattes.<br />

Etape essentielle qui permet de faire<br />

passer rapidement la volaille à une<br />

température de 2°C et de l’assécher<br />

<strong>pour</strong> stopper toute prolifération<br />

bactérienne, le ressuyage dure au<br />

minimum 4 heures chez Qualavi.<br />

« Cela fait perdre du poids au<br />

produit mais c’est une phase clé<br />

<strong>pour</strong> garantir une bonne qualité et<br />

une bonne DLC », renchérit Karima<br />

El Kmiti. Cette opération se déroule<br />

dans des chambres froides munies<br />

d’un dispositif de forte ventilation,<br />

et en marche en avant, les chariots<br />

portant les volailles entrant d’un côté<br />

après la finition, <strong>pour</strong> sortir de l’autre<br />

vers les <strong>sa</strong>lles de conditionnement ou<br />

de découpe.<br />

Toutes les <strong>sa</strong>lles de travail sont<br />

maintenues à une température de<br />

12°C maximum. <strong>Les</strong> poulets entiers<br />

ou découpés sont ensuite condi-<br />

tionnés (sous film, avec ou <strong>sa</strong>ns<br />

barquette, ou sous-vide), étiquetés,<br />

puis stockés en chambre froide ou<br />

surgelés dans un tunnel. « Le frais<br />

reste le produit le plus demandé,<br />

bien que le surgelé soit d’excellente<br />

qualité. Il y a une méconnais<strong>sa</strong>nce<br />

et des préjugés sur le surgelé de la<br />

part de beaucoup de professionnels.<br />

Pourtant, ces mêmes personnes<br />

n’hésitent pas à congeler ensuite<br />

chez eux alors qu’ils ne disposent<br />

pas de l’équipement adéquat <strong>pour</strong> le<br />

faire dans de bonnes conditions ! »,<br />

révèle Karima El Kmiti.<br />

Le chargement des commandes s’effectue<br />

sur un quai équipé d’un <strong>sa</strong>s.<br />

De plus, « afin de garder la maîtrise<br />

totale du produit jusqu’au client, nous<br />

effectuons nous-mêmes la livraison,<br />

en camions frigorifiques équipés de<br />

thermogrammes », explique Karima<br />

El Kmiti. Chaque livreur est respon<strong>sa</strong>ble<br />

de son propre camion, aussi<br />

bien en termes de propreté que de<br />

suivi de la température. Qualavi<br />

commercialise ses produits essen-<br />

tiellement auprès des boucheries,<br />

des revendeurs, des GMS et des<br />

restaurateurs/traiteurs. <strong>Les</strong> hôtels et<br />

rôtisseries restent <strong>pour</strong> l’instant des<br />

marchés de niche.<br />

Depuis ses débuts, Qualavi a donc<br />

fait le choix de la qualité, que ce soit<br />

sur les achats, sur les étapes <strong>clés</strong><br />

du process, sur le service client, etc.<br />

Une stratégie qui finit par payer en<br />

fidéli<strong>sa</strong>nt les clients à la recherche<br />

de produits qualitatifs. La preuve :<br />

les enquêtes de <strong>sa</strong>tisfaction réalisées<br />

chaque année auprès de 80%<br />

des clients montrent des résultats<br />

Dates <strong>clés</strong><br />

2001 : Création de la société<br />

Qualité Avicole<br />

2005 : Le fondateur, M. El Kmiti,<br />

rachète toutes les parts de ses<br />

associés<br />

2010 : Certification ISO 22000<br />

2012 : Construction d’une extension<br />

de l’usine et augmentation<br />

des capacités de stockage<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012 61


L’Entreprise du mois Qualavi<br />

62<br />

4- Chambre froide.<br />

impressionnants. La dernière en<br />

date indique que 98% des clients ont<br />

l’intention de faire à nouveau appel<br />

aux services de Qualavi.<br />

Vers la diversification<br />

Pourtant, l’abattage avicole industriel<br />

souffre toujours énormément de la<br />

concurrence du secteur informel :<br />

en 2011, seuls 8% des poulets<br />

de chair ont été abattus dans des<br />

établissements contrôlés par les<br />

services vétérinaires. A l’instar de<br />

tous les abattoirs industriels du pays,<br />

Qualavi n’utilise donc pas à plein<br />

ses capacités de production. Loin<br />

de se décourager, les respon<strong>sa</strong>bles<br />

de l’entreprise voient le côté positif<br />

des choses : « le Maroc évolue. Le<br />

marché ne peut que se développer,<br />

certes lentement, mais il y a de la<br />

demande <strong>pour</strong> de nouveaux acteurs,<br />

de nouveaux produits, et surtout<br />

des produits qualitatifs », explique<br />

Karima El Kmiti. Dans cette optique,<br />

l’entreprise vient d’acquérir le lot de<br />

terrain voisin et de lancer les travaux<br />

de <strong>construction</strong> d’une nouvelle unité.<br />

Opérationnelle fin 2012, elle sera dédiée<br />

à la transformation du poulet en<br />

produits marinés, <strong>sa</strong>ucisses, charcuterie…<br />

toujours dans un segment<br />

moyen et haut de gamme. L’usine<br />

d’origine sera réorientée <strong>pour</strong> l’abattage<br />

uniquement, ce qui permettra<br />

de passer en 2 voire 3 équipes au<br />

lieu d’une actuellement. L’investissement<br />

de 15 millions de Dirhams sera<br />

également l’occasion de multiplier<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

4<br />

5<br />

6<br />

par 10 les capacités de stockage et<br />

ainsi de réduire la dépendance au<br />

prix d’achat du vif et donc de mieux<br />

maîtriser le prix à la vente.<br />

Un poulet fermier<br />

haut de gamme<br />

Développer un produit de niche que<br />

le marché ne propose pas et qui<br />

est <strong>pour</strong>tant demandé par les chefs<br />

des grands hôtels et restaurants,<br />

telle était l’idée de Karima El Kmiti<br />

lorsqu’elle s’est lancée dans le second<br />

projet de l’entreprise : l’élevage<br />

de poulets fermiers. Prenant <strong>pour</strong><br />

modèle le cahier des charges français<br />

« label rouge », les poulets de<br />

souche rustique à crois<strong>sa</strong>nce lente<br />

sont achetés auprès d’un couvoir à<br />

Agadir, puis élevés pendant 81 jours<br />

minimum (soit quasiment deux fois<br />

plus longtemps que les poulets dits<br />

« blancs ») et disposent d’un accès<br />

permanent à un parcours enherbé.<br />

Leur alimentation se compose à plus<br />

de 80% de céréales et « ne contient<br />

aucun médicament ni anticoccidien,<br />

ni farine ou graisse d’origine animale<br />

», affirme Karima El Kmiti. Enfin,<br />

les volailles sont finies au lait de vache<br />

les 10 derniers jours, ce qui permet<br />

d’obtenir une viande ferme mais<br />

tendre, se prêtant particulièrement<br />

bien à la rôtisserie. Au final, le poulet<br />

vidé pèse entre 1,4 et 1,6 kg et est<br />

moins gras qu’un poulet classique.<br />

Du fait de l’investissement néces<strong>sa</strong>ire<br />

en termes d’espace, d’immobili<strong>sa</strong>tion<br />

de bâtiment et d’alimentation,<br />

5- Atelier de conditionnement.<br />

6- Machine de mise sous film.<br />

son prix de revient – et par conséquent<br />

de vente – est de deux à deux<br />

fois et demie plus cher.<br />

Le tout premier lot vient d’être commercialisé<br />

et bénéficie de « très bons<br />

retours des restaurateurs », souligne<br />

Karima El Kmiti. Cette dernière<br />

a d’ailleurs développé un véritable<br />

partenariat avec les chefs des établissements<br />

les plus prestigieux du<br />

Maroc, leur fai<strong>sa</strong>nt partager toutes<br />

les phases de l’élevage à travers un<br />

blog tout spécialement créé, baptisé<br />

« Le poulet bien élevé ! ». Vendu<br />

<strong>pour</strong> l’instant sous la marque « Qualavi<br />

Gastronomy » avec la mention<br />

« élevé en plein air », ce produit fera<br />

l’objet d’une demande de labelli<strong>sa</strong>tion<br />

au Ministère de l’Industrie et du<br />

Commerce, dans le cadre de la réglementation<br />

sur les signes distinctifs<br />

d’origine et de qualité. A suivre…<br />

Chiffres <strong>clés</strong><br />

Capacité d’abattage : 1.500 poulets/heure<br />

Capacité de stockage froid : 20 T<br />

(200 T après extension)<br />

Superficie de l’usine actuelle :<br />

1.100 m 2 x 3 niveaux<br />

Superficie de l’extension : 1.800<br />

m 2 x 2 niveaux<br />

Investissement dans l’extension :<br />

15 millions de Dirhams<br />

98 employés (le double à long<br />

terme)<br />

10 véhicules frigorifiques<br />

Une quinzaine de références


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

64<br />

De dr. à g. : Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la<br />

Pêche Maritime, et son homologue canadien Gerry Ritz.<br />

Inauguration du pavillon marocain à l’European<br />

Seafood Exposition, le 25 avril 2012 à Bruxelles<br />

De g. à dr. : Nadia Rhaouti, Directrice Sectorielle à Maroc<br />

Export, Menouar Alem, Ambas<strong>sa</strong>deur du Royaume auprès de<br />

l’Union Européenne, Samir Addahre, Ambas<strong>sa</strong>deur du Maroc<br />

en Belgique, et Karim El Ghamarti, Directeur Général des<br />

Frigorifiques Bouzargtoun.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Cérémonie de remise de Trophées<br />

en marge du Forum du Réseau<br />

Méditerranéen des Villes de l’Huile<br />

d’Olive, lundi 16 avril 2012 à Meknès.<br />

De g. à dr. : Mohamed Faouzi, Wali de la<br />

région Meknès-Tafilelt et Abdelhafid Debbagh,<br />

Secrétaire Général du Ministère de<br />

l’Enseignement Supérieur, de la Recherche<br />

Scientifique et de la Formation des Cadres.<br />

De g. à dr. : El Hadi Boumahdi, Directeur<br />

Général de l’Ecole Nationale de l’Agriculture<br />

de Meknès et Mardochée Devico, PDG des<br />

Conserves de Meknès.<br />

SIAM, du 24 au 29 avril 2012 à Meknes<br />

De g. à dr. : Jaouad Chami, Commis<strong>sa</strong>ire du SIAM,<br />

Ahmed Ouayach, Président de la Fédération Interprofessionnelle<br />

des Activités Céréalières (FIAC), et Mohamed<br />

Badraoui, Directeur Général de l’Institut National de la<br />

Recherche Agronomique (INRA).<br />

De g. à dr. : Michael Witter, Ambas<strong>sa</strong>deur d’Allemagne<br />

au Maroc, et Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime.<br />

Séminaire de l’Interprolive sur la promotion des<br />

produits de l’olive de qualité, le 17 avril 2012 à<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

De g. à dr. : Abderrahman Ramdaoui, Directeur Général du<br />

Cabinet Meda Consulting, Has<strong>sa</strong>n Zouhry, Chef de service<br />

Relations avec les acteurs au Ministère de l’Agriculture,<br />

Has<strong>sa</strong>n Debbarh, Président d’Interprolive, Abdelkrim Adi,<br />

Chef de Département Insfrastructure technique & Chef<br />

du jury du panel de dégustation huile d’olive de l’EACCE,<br />

Abdelhak Bennani, Directeur de la FICOPAM, et Mustapha<br />

Mabkhout, Directeur du GIAC Agroalimentaire.


Délices d’initiés<br />

66<br />

Halieutis<br />

Prochaine édition en février 2013<br />

La seconde édition d’Halieutis, <strong>sa</strong>lon du secteur halieutique, initialement prévue<br />

en 2012, avait été reportée. Elle aura finalement lieu du 13 au 17 février<br />

2013 à Agadir. Abdelfattah Zine, Commis<strong>sa</strong>ire Général d’Halieutis, a d’ailleurs<br />

arpenté les allées du <strong>sa</strong>lon Seafood Processing Europe en avril dernier à<br />

Bruxelles <strong>pour</strong> faire la promotion active de cet événement auprès des expo<strong>sa</strong>nts,<br />

en compagnie de Amina Figuigui, Directeur Général de l’Office National<br />

des Pêches.<br />

<strong>Les</strong> Eaux Minérales d’Oulmès<br />

Des nouveautés...<br />

en coulisse !<br />

Quelques<br />

semaines à<br />

peine après<br />

avoir dévoilé<br />

leur nouvelle<br />

bouteille<br />

végétale, les<br />

Eaux Minérales<br />

d’Oulmès<br />

préparent le<br />

lancement<br />

d’une autre<br />

innovation. Il<br />

s’agit d’une<br />

gamme<br />

d’eaux<br />

minérales gazeuses Oulmès arômatisées…<br />

La date de mise sur le<br />

marché n’est pas encore connue.<br />

<strong>Les</strong> managers qui bougent<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 44 15 Mai - 15 Juin 2012<br />

Olives de table<br />

Analyse sensorielle bientôt obligatoire<br />

A l’occasion de la journée dédiée à la promotion des produits d’olive, organisée le 17 avril<br />

dernier par l’Interprolive, Abdelkrim Adi, Chef de département Infrastructure technique et Chef<br />

de jury du panel dégustation huile d’olive de l’EACCE, a présenté la réglementation en matière<br />

d’étiquetage et de détermination de la valeur nutritionnelle des produits de l’olive. Selon la nouvelle<br />

loi européenne sur l’étiquetage nutritionnel n°1169/2011, tout produit devra faire mention<br />

des allergènes en 2016, et présenter un étiquetage nutritionnel dès 2014. En outre, « demain,<br />

l’analyse sensorielle sera également obligatoire <strong>pour</strong> les olives de table. L’EACCE travaille<br />

d’ores et déjà sur ce sujet », a-t-il indiqué.<br />

Centrale Laitière<br />

Divergence avec Danone ?<br />

Selon certaines sources, si l’acquisition prévue de Centrale Laitière par son<br />

actionnaire Danone prend du temps, c’est qu’il existe des points de divergence<br />

sur des sujets sensibles. Le spécialiste des produits laitiers Danone<br />

souhaiterait en fait ne conserver que l’activité transformation en dérivés, et<br />

donc se séparer de l’activité collecte et vente du lait, à l’image de la structure<br />

du groupe dans d’autres pays. Ce qui soulève des questions d’ordre social. A<br />

suivre…<br />

Quant à la filiale de Centrale Laitière Fromagerie des Doukkalas, détenue en<br />

partie par le groupe français Bongrain, quel sera son avenir ?<br />

King Pélagique<br />

Bientôt de nouveaux<br />

produits<br />

La société Benis Pêche, spécialisée dans les pélagiques surgelés, les bases<br />

de surimi et de pet food, compte lancer prochainement, sous <strong>sa</strong> marque King<br />

Pélagique, des boulettes de <strong>sa</strong>rdine. Ces produits seront destinés à l’export<br />

mais aussi au marché local.<br />

Tetra Pak Maghreb<br />

Tawfiq Agoumi a rejoint l’équipe de Tetra Pak Maghreb en tant que Communication Manager. Nommé à ce poste<br />

depuis 3 mois, il assurera <strong>sa</strong> nouvelle fonction au Maroc au même titre qu’en Algérie et en Tunisie.

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