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infos d’ici et d’ailleurs
QUELQUES MEMBRES DE LA COALITION DE TRAVAIL LGBT
tionale de police de Nicolet (pour les futurs policiers), a spécifié le ministre, qui est lui-même un ancien
policier de la Sûreté du Québec.
«Ce Bureau [de lutte contre l’homophobie] était ce qu’on souhaitait», a souligné M. McCutcheon.
Une chaire spéciale
La 4e mesure est la création d’une chaire de recherche, à l’UQAM, sur l’homophobie. Une somme de 475
000 $, sur cinq ans, sera réservée à cet effet. Cette chaire aura un double mandat de recherche scientifique
et de partenariat, parce qu’il faut se documenter «pour mieux comprendre, pour recenser les études, pour
les faire connaître et pour démontrer les lacunes [sur l’homophobie]», a indiqué Line Chamberland, professeur
de sexologie à l’UQAM et à présent responsable de cette nouvelle chaire de recherche. Mais il y a
aussi le volet de partenariat concret avec les groupes, notamment avec le Conseil québécois des gais et lesbiennes
(CQGL), qui anime une large coalition de groupes LGBT. «Cette chaire est la toute première de son
genre dans la francophonie et [la 2e en Amérique du Nord], après celle créée récemment à Harvard. Elle
aura comme particularité […] de travailler avec les groupes communautaires comme le CQGL dirigée par
Steve Foster, par exemple», a indiqué le ministre.
«Nous nous réjouissons que le plan d’action prévoie un soutien financier accru aux organismes LGBT qui,
nous nous le cacherons pas, en ont grandement besoin», a dit dans son discours Steve Foster, présidentdirecteur
général du CQGL. «Nous sommes heureux de cons-tater que les 60 actions privilégiées de ce premier
plan d’action correspondent au Rapport de la Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse. Ces mesures serviront à contrer la discrimination liée à l’homophobie et à la transphobie, mais
aussi à assurer des services adaptés aux besoins des personnes LGBT. Nous constatons avec plaisir (que ce
Plan) englobe des actions spécifiques à certaines réalités LGBT», a poursuivi M. Foster.
Des réactions positives
Pour Jasmin Roy, dont la fondation est dédiée au combat contre l’intimidation à l’école, «il était temps que
cela arrive. On est à l’heure de l’action, surtout lorsqu’on sait tout ce qui se passe dans nos écoles. Je suis
content que de l’argent soit enfin investi pour régler ce fléau», a-t-il déclaré à TVA Nouvelles.
La plupart des centrales syndicales, (FTQ, CSN, etc.), dont des représentants faisaient d’ailleurs partie du
«collectif», ont accueilli favorablement cette politique. «Nous avons d'ailleurs étroitement collaboré à
l'élaboration de ce [Plan]», a commenté Lise Poulin, la secrétaire générale sortante de la CSN.
De son côté, la présidente de la Fédération de femmes du Québec (FFQ), Alexa Conradi, a indiqué qu’«avec
ce plan, le gouvernement souhaite contribuer à mettre un terme à la souffrance et l'injustice engendrées
par l'homophobie et par la lesbophobie en prenant de moyens variés, efficaces et respectueux pour les contrer».
«Cela fait trop longtemps qu'on parle de l'homophobie, mais que rien ne se passe. Avec ce plan de lutte
ambitieux, le gouvernement va enfin pouvoir agir de manière structurée et cohérente. Nous allons maintenant
surveiller de près sa mise en application!», déclare Léo Bureau-Blouin, le président de la Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ). qAndré C. PASSIOUR
14 Fugues.com juillet 2011
PHOTO : RICHARD TRAVERSY