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UN PLAN...
BIENVENU!
Avant de commencer, permettez-moi de remercier
publiquement les représentantes et représentants
membres du Collectif de travail LGBT qui me font
l’honneur de prendre la parole en leur nom aujourd’hui.
Si j’ai le privilège d’être devant vous, dans le cadre
du dévoilement de ce premier plan d’action de lutte
contre l’homophobie, c’est que depuis plus de 40
ans, des personnes ont milité avec cœur et surtout
avec la conviction profonde que les personnes lesbiennes,
gaies, bisexuelles, bispirituelles, transsexuelles
et transgenres avaient le droit d’être reconnues et
respectées, qu’elles pouvaient s’intégrer pleinement
au sein de la société et enfin participer au développement
de leur milieu.
Depuis des décennies, des militantes et militants
nous ont légué de grandes avancées sociales et juridiques.
Si le mariage entre conjoints de même sexe
et les droits de filiation sont les exemples les plus
marquants sur le plan de nos acquis juridiques des
dernières années, ils ont réalisé davantage sur le plan
social. Ils ont contribué à ce que les personnes LGBT
puissent vivre pleinement leur différence hors du placard.
Nous devons remercier et admirer ces femmes
et ces hommes qui ont su mettre leurs vies au service
des communautés LGBT.
C’est ce même désir de servir les intérêts des collectivités
LGBT qui a animé les membres du Collectif de
travail LGBT dans les travaux menant à l’élaboration
du plan d’action qui est dévoilé aujourd’hui. Ce Collectif
regroupe 51 organisations, qui représentent la
grande majorité des acteurs issus des organismes
communautaires LGBT, mais qui sont également des
chercheurs, des centrales syndicales et organisations
de la société civile œuvrant aux avancées et au
mieux-être des personnes LGBT. Leur représentativité,
leur diversité, leur nombre et leur expertise auront
permis une concertation et une collaboration
tout à fait exceptionnelle non seulement avec le
ministre de la Justice et son équipe, mais aussi avec
l’ensemble des ministères impliqués dans l’élaboration
du plan d’action 2011 - 2016.
L’apport des membres du Collectif aura contribué de
façon significative à ce que les recommandations du
Rapport de la Commission des droits de la personne
et des droits de la jeunesse De l’égalité juridique à
l’égalité sociale, vers une stratégie nationale de lutte
contre l’homophobie soient intégrées à ce premier
148 Fugues.com juillet 2011
Le 20 mai dernier, le ministre de la Justice et ministre
responsable de la lutte contre l’homophobie dévoilait le
plan d’action 2011 – 2016 tant attendu par le milieu. Je
vous transmets ici le discours que j’ai eu le privilège de lire
au nom des représentantes et représentants du Collectif
de travail LGBT.
plan d’action de manière à répondre
adéquatement aux besoins et aux réalités
actuelles des organismes et des
personnes LGBT.
Nous sommes donc heureux de constater
que les 60 actions privilégiées de
ce premier plan d’action correspondent
au Rapport de la Commission
des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
Ces mesures serviront à contrer la discrimination liée
à l’homophobie et à la transphobie, mais aussi à assurer
des services adaptés aux besoins des personnes
LGBT. Nous constatons avec plaisir qu’il englobe des
actions spécifiques à certaines réalités LGBT, c'est-àdire
à celle des jeunes, des aînés, des familles homoparentales,
des autochtones et des communautés
culturelles en plus d’apporter une attention aux personnes
transsexuelles et transgenres.
Nous sommes ravis que la création de différents outils
de sensibilisation et d’éducation sur les différentes
réalités LGBT soient au nombre des
orientations privi-légiées. Nous sommes tout aussi
satisfaits d’y trouver des initiatives qui assureront le
mieux-être des personnes LGBT par l’adaptation des
services publiques à leurs réalité (soulignons, entre
autres, ceux offerts dans le milieu de la santé et de
l’éducation).
Nous constatons avec plaisir que certaines actions viseront
aussi à contrer l’homophobie vécue par les
jeu-nes et les moins jeunes qui ne cadrent pas avec
les stéréotypes de féminité et de masculinité ou encore
celle vécue pas les parents d’enfants de minorités
sexuelles ou les enfants de minorités sexuelles.
Nous témoignons notre appréciation à l’égard du fait
que les recherches qui seront effectuées par les différentes
instances permettront l’analyse différenciée
selon le sexe, l’orientation sexuelle et l’identité de
genre. Nous sommes enchantés de voir que la Chaire
de recherche sur l’homophobie est reconnue et
soutenue par le gouvernement et que le ministère de
la Justice en soit un partenaire officiel et proactif.
Nous nous réjouissons que le plan d’action prévoie
un soutien financier accru aux organismes LGBT, qui
nous ne nous le cacherons pas, en ont grandement
besoin. De plus, nous sommes reconnaissants que
l’expertise des membres du Collectif sera mise à contribution
non seulement dans l’application du plan
d’action, mais aussi dans son suivi au cours des
prochaines années.
Bref, nous dressons un bilan positif de ce premier
plan d’action. Il est une première étape, qui, nous
l’espérons, contribuera à une pleine égalité sociale
aux personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, bispirituelles,
transgenres et transsexuelles.
En terminant, permettez-moi de transmettre les