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arts on aime la télé
TÉLÉRÉALITÉS D’ICI ET D’AILLEUIRS
ENCORE DES NOUVELLES TÉLÉSÉRIES À DÉCOUVRIR!
Quand je discute des mes goûts télévisuels, certains amis me font souvent remarquer qu’ils
n’ont pas le temps de suivre des séries hebdomadaires à cause de leurs occupations. Pourquoi
ne pas les enregistrer et se faire un petit marathon lors d’une soirée pluvieuse? Si vous ne
savez pas quoi choisir,
voici aujourd’hui cinq
séries dignes d’intérêt.
u
D’abord, une nouveauté
de HBO, Boardwalk
Empire, créée par Martin
Scorsese. Nous sommes à
Atlantic City en 1920. La
prohibition vient de commencer.
La vente et la
possession d’alcool sont
devenues illégales aux
États-Unis et le trafic s’organise
déjà. Nucky
Thompson (Steve
Buscemi) prend rapidement
le contrôle de la
production et de la vente
illégale d’alcool dans la
région d’Atlantic City. Le
frère de Nucky, Elias (Shea Whigham), étant le shérif de la ville, cela facilite la circulation du produit sur le
territoire sans que le gang de Nucky ne soit inquiété. Rapidement, Nucky prendra sous son giron, Jimmy
Darmody (le beau Michael Pitt), un jeune vétéran de la Première Guerre Mondiale. Celui-ci deviendra rapidement
son bras droit.
La prohibition ayant donné un élan au crime organisé aux États-Unis, nous verrons aussi les débuts des activités
des légendaires Lucky Luciano (Vincent Piazza) et Al Capone (Stephen Graham).
Bien que violente, la série réussit à nous amuser quand on constate comment des élus complètement corrompus
contournent la loi pour leurs intérêts personnels. En second plan, nous sommes à même de constater
l’évolution des mœurs de l’époque avec, par exemple, la présence des suffragettes qui militaient pour
le droit de vote des femmes.
Dans un tout autre registre, Call me Fitz raconte les aventures d’un vendeur de voitures usagées, raciste,
misogyne et sans aucune morale, prêt à coucher avec une femme dans le coma pour conclure une vente. Il
boit, il fume du pot, il sniffe de la coke, il ment, il baise à gauche et à droite, il n’a aucun remords. Tout ce
qui compte pour lui, c’est de faire du cash. Interprété par Jason Priestley qu’on a connu dans Beverly Hills
90210, Richard Fitzpatrick, surnommé Fitz, travaille pour la business familiale qui appartient à son père et il
fait beaucoup d’argent, jusqu’au jour où il a un accident de voiture causé par l’alcool et la vitesse. À son
réveil, il se trouve confronté à un homme bizarre, Larry, qu’il ne connaît pas mais qui est maintenant employé
par son père comme vendeur et qui, de plus, affirme devant tous être son demi-frère de Fitz puisqu’ils
ont la même mère. Mais lorsqu’il se retrouve seul avec Fitz, celui-ci découvre avec stupéfaction que Larry
connaît tous ses secrets, qu’il peut énumérer tous les délits commis par Fitz depuis son jeune âge. Est-ce un
coup monté par un arnaqueur qui veut lui voler ses parts dans l’entreprise ou est-ce que Larry est bel et
bien la conscience de Fitz maintenant incarnée pour forcer ce dernier à changer de vie et à s’amender?
Jusqu’où ira la confrontation entre Fitz et Larry? Il faut vraiment chercher le deuxième degré pour apprécier
cette série.
Une autre série diffusée au Canada sur Super Channel a fait ses débuts cet automne., il s’agit de The Big
C, mettant en vedette la magnifique Laura Linney, que plusieurs gais ont découvert lorsqu’elle interpréta
Mary Ann Singleton dans la télésérie Tales of the City (ainsi que More Tales et Further Tales).
Imaginez qu’on vous apprend que vos jours sont comptés et que, peu importe ce que vous ferez, rien n’y
changera. Bien sûr, nous allons tous mourir, mais apprendre que la fin approche donne un choc. Cathy Jamison,
une enseignante de 42 ans, apprend qu’elle a un cancer maintenant au stade 4. Que lui reste-t-il? Une
lente agonie, entourée de ses proches qui ne savent pas trop comment réagir? Cathy choisit plutôt de
garder le secret et de vivre pleinement ses derniers jours. Ainsi, elle remettra en question toutes ses valeurs
de banlieusarde et affrontera toutes ses questions existentielles. Linney interprète Cathy avec une impressionnante
justesse; jamais en crise mais toujours nostalgique de l’époque où elle vivait avec l’illusion de l’éternité
devant elle.
Cathy cache donc l’approche de sa mort à son mari (Oliver Platt) de qui elle se sépare; à Adam, son fils adolescent
(Gabriel Basso), et à son frère, Sean (John Benjamin Hickey), un militant environnementaliste. Cathy
98 Fugues.com novembre 2010