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groupes le radar communautaire
VIVIANE NAMASTE
UNE SPÉCIALISTE DES FRONTIÈRES DU GENRE ET DE
L’ORIENTATION SEXUELLE HONORÉE LORS DU GALA
DES PRIX ARC-EN-CIEL
LAVAL-LAURENTIDES
CENTRE SIDA AMITIÉ (LAUREN-
TIDES)
T. 450-431-7432
DÉPISTAGE MTS-VIH SIDA
T. 491-1233 ou 1-800-491-1233,
au CLSC Jean-Olivier-Chénier à
St-Eustache.
MAISON DOMINIQUE
T. 450-681-1441.
126 Fugues.com NOVEMbrE 2010
SIDA-VIE LAVAL
T. 450-669-3099
LONGUEUIL / MONTÉRÉGIE
ÉMISS-ÈRE
T. 450-651-9229 ou 1 888 227-
7432 462, boul. Sainte-Foy,
Longueuil, Qc, J4J 1Y2.
RÉSIDENCE MARTIN ADAM
658, St-Alexandre, Vieux-
Longueuil
Viviane Namaste est toujours très occupée. Entre ces différentes
fonctions universitaires, ces engagements auprès des
communautés, elle n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer.
Titulaire de la chaire de recherche sur le VIH/sida à l’Institut Simone
de Beauvoir de l’Université Concordia, elle est de tous les
congrès internationaux sur le VIH/sida en plus de publier de
nombreux travaux en lien avec la santé sexuelle des personnes
transsexuelles, transgenres et bisexuelles.
Il lui reste peu de temps pour sa vie privée. Mais comme elle le dit lors
de l’entrevue au téléphone, elle refuse depuis des années d’ouvrir cette
porte. Et ce n’est ni une coquetterie, ni une peur de se montrer mais une
position politique, voire éthique. «En tant que trans, les gens qui nous
connaissent à peine se permettent de nous poser des questions qui
touchent notre intimité, questions qu’ils n’oseraient jamais abordé avec
le reste de la population. Et souvent, ces questions nous sont posées avec gentillesse, mais en même temps, nous
voulons être reconnues comme hommes ou comme femmes pas comme objet de curiosité. C’est pour cela que je ne
parle jamais de ma vie privée». Voilà, c’est dit, le sensationnalisme autour de la question trans, trop peu pour elle.
En revanche, elle comprend la fascination que suscitent les trans. «Les trans viennent confronter et interroger chacun
dans sa propre identité sexuelle et identité de genre. Cela peut faire peur aussi. Certains se demandent s’ils auraient
le goût de le faire et de supporter le regard des autres» avancent-elles. «Ils ne se rendent pas compte que pour beaucoup
de trans, c’était une question de vie ou de mort et que le regard des autres alors devenait pas mal moins important».
Viviane Namaste préfère rester sur le terrain de l’avancement des causes, des revendications à mener. Et ces causes
tournent autour de la santé sexuelle des transsexuelles, transgenres et bisexuelles, les grands oubliés, selon elle, des
programmes de santé publique et qui n’ont pas de ce fait une égalité d’accès aux soins de santé. «Un exemple tout
simple, les chirurgies de réassignation sont prises en charge mais il n’y a qu’un seul chirurgien au Québec qui les pratique.
Les trans n’ont pas le choix du praticien, il y aurait beaucoup exemples, même si il y a eu ces dernières années
de grandes avancées, il y a encore du chemin à faire, comme l’accès au travail pour les trans, ou encore en termes de
prévention pour les travailleuses du sexe trans».
La transition est toute trouvée pour aborder la question du VIH/Sida où la chercheure se montre assez critique. Si elle
se félicite des programmes et des politiques nombreuses qui ont été mises en place depuis le début de l’épidémie, son
questionnement sur les campagnes de prévention. «Cela fait trente ans que nous faisons des campagnes de prévention
et l’on voit bien depuis des années que nous stagnons. Et même que dans certains cas, le taux d’infection augmente.
Il faut peut-être changer radicalement l’approche et explorer de nouvelles voies mêmes si certaines sont des
échecs. Et puis, le monde médical et le monde associatif sida ne sont pas encouragés à dire : nous ne savons pas.» explique
Viviane. «Nous avons fait des campagnes qui ciblaient la population en générale, puis des campagnes qui
s’adressaient à des populations à risque, comme les gais, les autochtones ou les injecteurs de drogues. Mais qu’en estil
pour ceux qui fréquentent les clubs échangistes. Ces hommes-là ne se considèrent pas comme gais et n’iront jamais
se faire dépister dans les cliniques du Village».
Revoir le mode d’intervention, les campagnes de prévention pour que toutes les catégories de la population soit touchée
indépendamment de son appartenance à un groupe social ou sexuel particulier».
Pour Viviane Namaste, un des défis est de repenser la diversité sexuelle, qui érige des catégories très fermées dans
lesquelles les personnes ne se reconnaissent pas forcément. Est-ce pour cette raison que Viviane Namaste a décidé de
lancer une recherche sur les bisexuel(le)s qui brouillent les frontières des orientations sexuelles tout comme les trans
brouillent les frontières du genre ? Polyvalence est un projet de prévention du VIH et des MTS chez les personnes ayant
des pratiques bisexuelles à Montréal et dont on peut suivre l’évolution sur le site : www.polyvalence.ca.
En acceptant ce prix, Viviane Namaste, qui rappelle qu’elle est très honorée de le recevoir et que cela permettra de mette
encore un peu de lumière sur les questions du VIH, des trans et des bisexuel(le)s. qDenis-Daniel BOULLÉ
MONTRÉAL
ACCM
2075, rue Plessis. Mtl. T. 514-
527-0928. accmontreal.org
Ligue de quilles de l’ACCM. Pour
les personnes vivant avec le
VIH/sida. La ligue est à la
recherche de nouveaux joueurs.
Tous les samedis de 15h à 17h.
CENTRE D’ACTION SIDA MTL
FEMMES
T. 514-495-0990
CLSC des Faubourgs Rencontre
de groupes pour les hommes vivant
avec le VIH – ouvert aussi
aux femmes —, les mercredis, de
18h à 19h30. / Rencontres permettant
d’en apprendre davantage
sur la vie avec le VIH, les
lundis, de 19h à 20h30. Info :
514-527-2361, # 1452.
COALITION SIDA DES SOURDS
T. 514-521-1780